Ayena
[Ce qui a précédé]
Le Baron est sur les Terres d'Artois depuis quelques jours. Hébergé par la Demoiselle d'Alquines, il se repose du voyage qui l'a amené jusqu'au Nord : il a ramené une filette égarée à sa famille et en a profité pour régler une dette qu'Actarius d'Euphor avait contracté auprès d'Ayena. Les deux personnages se sont rencontrés pour la première fois par cette entremise. Elle lui a offert le gite et le couvert de bon coeur, estimant qu'un invité en ces temps troubles de deuil royal devait être traité comme un ami.
Ils avaient fait face ensemble à la foudre.
Et elle avait petit à petit, au fil des heures passées, appris à le connaitre. Sa chaleur, sa francise, sa jovialité. Sa fidélité aussi : envert son peuple, ses origines, ses amis. Elle sait que c'est un homme d'armes, qu'il fut marié, qu'il eut une fille et que son épouse mourrut. Elle sait qu'il est Baron, Langedocien. Elle n'a aps osé demandé s'il avait de la famille qui l'attendait en son fief. Sous entendu, une autre femme.
La petite s'est elle aussi un peu dévoilée, au fil des discussions au près du feu, alors que la pluie battait le dehors. Elle a expliqué d'où venait le fait qu'elle boitait (une armée Normande un peu trop ravie de lassérer une jeune feme) et en a conclut sur le peu d'amitié qu'elle portait aux armes. A ce moment, elle avait sourit. Comme pour le réconforter : elle ne le jugerait pas à son métier.
Ils avaient joués aux échecs, auquels Ayena s'initiait. Elle avait perdu. Qu'importait.
Et ce matin, alors qu'elle se levait heureuse du nouveau jour qui poitait son nez, jour où elle avait manigancé la préparation d'un des plats favori de son invité (dévoilé au cours d'une discussion parmi d'autres), un messager était venu au chastel. Les étrangers devaient quitter l'Artois, la Comtesse venait d'en imposer le fait. Comme si un habitant du Royaume de France pouvait être un étranger au sein de ce même Royaume. Folie.
Etrangement, l'estomac d'Ayena s'était serré. En peu de temps, elle s'était mise à apprécier la présence du Hibou. A apprécier sa voix chantante, ses histoires, sa présence.
La voix un peu étranglée, mais ne sachant exactement pourquoi, elle demanda alors :
- Où irez vous ?
Question fortuite. Elle savait d'ailleurs où il irait : rejoindre, au Mans, Sa Seigneurie Actarius. Pourtant, elle espérait quelque chose. Bien qu'elle n'eut su dire quoi. Une promesse de revenir la voir ?
Elle baissa la tête, penaude. La jeunesse permet à toute femme en devenir de rester naive. Ses 17 ans parlaient pour elle.
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>DECO pour bannières et tenues ! - Héraldique -
Le Baron est sur les Terres d'Artois depuis quelques jours. Hébergé par la Demoiselle d'Alquines, il se repose du voyage qui l'a amené jusqu'au Nord : il a ramené une filette égarée à sa famille et en a profité pour régler une dette qu'Actarius d'Euphor avait contracté auprès d'Ayena. Les deux personnages se sont rencontrés pour la première fois par cette entremise. Elle lui a offert le gite et le couvert de bon coeur, estimant qu'un invité en ces temps troubles de deuil royal devait être traité comme un ami.
Ils avaient fait face ensemble à la foudre.
Et elle avait petit à petit, au fil des heures passées, appris à le connaitre. Sa chaleur, sa francise, sa jovialité. Sa fidélité aussi : envert son peuple, ses origines, ses amis. Elle sait que c'est un homme d'armes, qu'il fut marié, qu'il eut une fille et que son épouse mourrut. Elle sait qu'il est Baron, Langedocien. Elle n'a aps osé demandé s'il avait de la famille qui l'attendait en son fief. Sous entendu, une autre femme.
La petite s'est elle aussi un peu dévoilée, au fil des discussions au près du feu, alors que la pluie battait le dehors. Elle a expliqué d'où venait le fait qu'elle boitait (une armée Normande un peu trop ravie de lassérer une jeune feme) et en a conclut sur le peu d'amitié qu'elle portait aux armes. A ce moment, elle avait sourit. Comme pour le réconforter : elle ne le jugerait pas à son métier.
Ils avaient joués aux échecs, auquels Ayena s'initiait. Elle avait perdu. Qu'importait.
Et ce matin, alors qu'elle se levait heureuse du nouveau jour qui poitait son nez, jour où elle avait manigancé la préparation d'un des plats favori de son invité (dévoilé au cours d'une discussion parmi d'autres), un messager était venu au chastel. Les étrangers devaient quitter l'Artois, la Comtesse venait d'en imposer le fait. Comme si un habitant du Royaume de France pouvait être un étranger au sein de ce même Royaume. Folie.
Etrangement, l'estomac d'Ayena s'était serré. En peu de temps, elle s'était mise à apprécier la présence du Hibou. A apprécier sa voix chantante, ses histoires, sa présence.
La voix un peu étranglée, mais ne sachant exactement pourquoi, elle demanda alors :
- Où irez vous ?
Question fortuite. Elle savait d'ailleurs où il irait : rejoindre, au Mans, Sa Seigneurie Actarius. Pourtant, elle espérait quelque chose. Bien qu'elle n'eut su dire quoi. Une promesse de revenir la voir ?
Elle baissa la tête, penaude. La jeunesse permet à toute femme en devenir de rester naive. Ses 17 ans parlaient pour elle.
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