--Frere_jacques
HRP : RP ouvert à tous, avec pour idée de ne pas s'y prendre trop au sérieux .
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Ô rat ! Ô désespoir ! Ô videurs ennemis !
Il était là il était beau, il sentait bon le sabl... euh ... non, il était là certes, mais il n'était certainement pas beau. Quant à l'odeur ... hum ... et bien ... indéfinissable, mais illustrant de manière claire un certain nombre de lacunes hygiéniques.
Qui il ? Mais frère Jacques voyons ! Comment ça qui est frère Jacques ? Mais enfin, LE frère Jacques. Le grand chasseur de reliques, gardien de trésors, exorciste, prédicateur, gardien de la Vraie Foi et du vrai foie -de la sainte et néanmoins fameuse Poule dentée de Saint-Hubert-. Un aventurier comme on en fait peu, et dont on a déjà pu lire certaines de ses aventures.
Toujours est-il donc, qu'avant de poursuivre il est des plus nécessaire de décrire succinctement ce héros des temps mod... enfin, médiévaux.
Frère Jacques, donc, était moine. Du moins en théorie, personne -et surtout pas lui même- n'étant plus capable de dire au sein de quel monastère, suivant quelle règle et depuis quand. Décharné, vêtu d'une bure dépenaillée au point de ne plus être beaucoup plus que des loques, émettant une odeur tout à fait puante -enfin, était-ce la bure ou son porteur, ça ...-, les cheveux hirsutes à la propreté douteuse, et un sourire ... étrange. A moitié édenté, tout d'abord, mais tout de même étrange ... sans doute à cause de l'air de folie douce qui s'en dégageait.
Mais ce qui convainquait les quelques sceptiques restant de ladite folie, c'était que frère Jacques avait pour compagnon ... un rat. Mort. Desséché. Revêtu d'une espèce de loque pouvant passer pour une bure. Prénommé Aimé. Et le moine parlait audit rat comme s'il était un autre moine, et l'entendait même lui répondre. Il était bien le seul, pour ce dernier point, mais est-ce sa faute si les autres ne savent pas écouter, hein ?
En réalité, Aimé Lerat était le nom d'un frère, un vrai celui-ci, qu'avait connu Jacques bien plus tôt. Le vrai Aimé Lerat était mort depuis des lustres, mais pas pour Jacques. Après tout, il n'y a qu'une moustache, un pelage brun et une queue annelée de différence entre Aimé Lerat et Aimé le rat, non ?
~*~*~
Bref, cette petite présentation faite, revenons en à nos moutons et reprenons :
Ô rat ! Ô désespoir ! Ô videurs ennemis !
Juché sur un tonneau instable dans une capitale du royaume de France, brandissant Aimé face à la foule -enfin, la foule ... trois pelés et deux tondus qui, revenant du marché, s'étaient retrouvés embarqués plus ou moins de force dans l'histoire-, Jacques était en mission divine, bien entendu.
Écoutez donc Frère Aimé citer les paroles de Sainte Axe la rigoureuse et Sainte Haise la concise. Car ainsi que le disait le Père Cepteur : "Nous sommes riches de ce que nous donnent les autres" !
...
Et c'est donc d'un air concentré, voire béat, brandissant toujours son rat, que Jacques sembla écouter le silence ... ou le discours d'Aimé. Mais c'était sans compter un petit rire de l'une des femmes de l'assistance, qui entraîna immédiatement l'intervention du frère.
Silence pécheresse ! Tentatrice ! Succube ! Cesse donc de brandir tes appâts face à Aimé. Retourne toi et fait silence si tu ne veux pas que la foudre de Saint Bal s'abatte sur toi !
Le moine ferma les yeux, s'immobilisa un moment tandis qu'il répétait tout bas : Un bon bain d'orties oui .. oh oui, d'orties et d'épines ... ne cédons pas aux tentations du Sans Nom ...
...
Tu as raison Aimé, il ne faut pas se laisser détourner de notre mission sacrée, continuons.
Plus calme mais pas moins fou, un sourire à la limite de l'extase apparaissant sur ses lèvres, tendant à nouveau le rat qu'il avait porté à son oreille le temps des murmures, il reprit.
Ainsi que vous l'a prêché Aimé, les videurs ont gravement pêché. Ils ont osé refuser l'entrée des deux moines que nous sommes en plusieurs établissements de débauche, de stupre, d'ivresse et d'excès. Alors même que les reliques de Sainte Boulasse -puisse ses jupons sacrés toujours demeurer à sa taille- ne peuvent qu'être dans l'un de ces lieux !
Fidèles ! Adorateurs ! Aristotéliciens ! Sus aux videurs ! Qu'ils soient débusqués, amenés en place publique et que chacun paie pour ses pêchés en étant toute la nuit immergés jusqu'aux épaules dans le lait caillé, ainsi que nous l'a enseigné Saint Nectaire.
Sus aux videurs !!