[RP] Lugnasad

Non loin de là un Duc. Arrivé en retard, une caractéristique chez lui, et qui n'a pas souhaité perturber la cérémonie ni son officiante en se faisant remarquer. C'est donc légèrement en retrait qu'il avait assisté avec beaucoup de fierté à une cérémonie traditionnelle, faisant partie intégrante de la culture ancestrale bretonne, menée avec dignité et calme par son épouse malgré les évidentes et volontaires perturbations d'un petit groupe irrespectueux. Petit groupe qui apparaissait au Duc comme un groupe d'idiots dénués de toute forme de culture, totalement étrangers à l'histoire et aux traditions bretonnes. Rien de bien surprenant pour ce qui ressemblait à des extrêmistes religieux de la pire espèce.

Une espèce de commando en mission commandée, ça se voyait à des lieues à la ronde. Cela fit plus soupirer le Duc qu'autre chose. Une fois de plus l'Eglise trouvait à se décrédibiliser, ce qui pour un croyant comme notre Duc, était inacceptable. Honte sur cette Eglise qui perdait de vue les préceptes d'Aristote. Le jour où ils comprendront, se dit-il, que faire preuve d'irrespect et d'intolérance ne sert à rien, ils comprendront en même temps pourquoi les Eglises se vident et pourquoi malheureusement la foi se meurt. Pauvre Aristote...

Il eut une petite pensée pour feu son oncle qui était tout autant fervent défenseur de la foi qu'il n'était pourfendeur du Clergé. Plus que jamais il était dans le vrai, et il eut apprécié que le vieil Edmond soit encore en vie pour pouvoir lui dire de vive voix combien il avait raison.

Haussant les épaules, il se prépara à partir pour rejoindre Quimper où il était attendu, donnant cela dit quelques consignes à son secrétaire, toujours collé à ses basques.

- Sais-tu qui sont ces gens?
- Le girl's band de Clode à mon avis. On devrait les appeler les Clode-ettes.

GS sourit

- Certainement. Mais j'aimerais en savoir plus. L'autre type là bas ne m'inspire aucune confiance. Tâche de te renseigner sur lui. Que je sache à qui m'en prendre s'il continue à chercher des poux aux druides et à Lallie en particulier. On ne s'attaque pas à mon épouse sauf à être prêt à en payer le prix.

Souvenir de son passage à Vannes et de cette arrogance insultante.

- Très bien, je m'en occupe.
- Et fait mander De Bauer, je vais sans doute avoir besoin de ses services.
- Oui Votre Grâce.

Et le Duc de s'apprêter à quitter les lieux, laissant Lallie et Chim discuter sereinement, non sans passer à proximité des trois enquiquineurs.

- Et dire que ça veut donner des leçons de morale... Pauvre Eglise.
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Une silhouette se rapprocha d'elle alors qu'elle se servait une coupe d'hypocras.

- Tu en veux une ? Se faisant elle lui montra son propre calice. La cérémonie était belle oui, bien plus belle que tant d'autres que nous avons pu faire...ou ne pas faire d'ailleurs. Même avec ce......parasitage si tu veux mon humble avis.

Elle se mit à sourire et sans attendre qu'elle lui réponde lui mit une coupe entre les mains.

- Je n'ai pas l'intention de voir cette cérémonie gâcher pour ce qui semble être insignifiant. Amusons nous, c'est ce qu'on l'on doit faire durant les Lugnasad. Je ne te cache pas que j'ai hâte d'être à Samhain pour notre célèbre bal masqué. Pour l'heure profitons de l'été, danse avec moi.
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Angel regarda encore et encore même les apparitions de chose ou de personne avec le don de savoir ce qui s’est passé antérieurement… Assurément cela devait être écrit sur le front comme les pensés devait s’entendre au fil du temps, allons bon ce dit-il ça a du pleurnicher au quatre coins, et si cela était la vraie signification et les vrais principes des druides, certains s’en retourneraient dans leurs tombes… Mais bon, de toutes façons c’est des pensés, impossible à part pour des sorciers de savoir quoi que ce soit, mais Angel avait pu voir que certains pouvaient connaitre des personnes sans jamais les avoirs vu, un don du ciel sûrement ou du Sans Nom…
Les choses étaient devenues ainsi dans ce coin, pas surprennent qu’il avait rencontré des fuyards de ce pays… L’homme froid commençait à voir ce qu’il lui avait été rapporté…
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Outch !
Le bébé remuait de plus en plus. Il se défoulait lui aussi afin de fêter Lugnasad. Mais c’était la première fois que je ressentais cette douleur. Une pointe fulgurante soudaine et intense me faisant trembler légèrement.
Le bébé ne devait pas encore arriver c’était trop tôt. Sa venue était prévue début septembre d’après un savant calcul qui consistait à compter les lunes tout cela d’après les Mamettes évidemment. Et ce calcul établi par les ancêtres de Kastell nul ne le remettait en question.

Pourtant c’était une douleur différente de celle ressentie auparavant, sûrement dû à la fatigue.
Les Duchesses étaient côte à côte conversant gaiement.
La culture bretonne pouvait être fière. Durant ces mois écoulés, elle avait été mise à l’honneur. Chaque breton avait pu célébrer ses fêtes et entretenir une partie de cet héritage que les anciens nous avaient transmis.
Certains étaient venus, d’autres pas, chacun était libre. Mais assurément elle serait au milieu du prochain discours, des prochaines élections ducales…Les mêmes qu’on ne voyaient pas mais qui comptaient assurément sur celle-ci…

J’avançai vers les Duchesses afin de les saluer, afin de prendre congé.

Vos grâces, je vais me retirer, une légère fatigue, je vous remercie d’avoir célébré Lugnasad et j’espère assister à beaucoup d’autres.
Bonne soirée à tous...
Inclinaison de tête, puis tournant mon visage, je cherchais mon mari des yeux, il tenait maeli dans ses bras. L’enfant déjà endormie rêvant assurément de tous ces jeux faits avec les autres enfants. Bientôt viendrait L’équinoxe d’automne Alban Elfed mais nous n’étions pas encore en septembre. Marchant au côté de mon mari nous prîmes le chemin du retour.

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Ho ! Un Duc. Le jeune Waleran s'approcha du Duc. Puisque les gens l'appelaient vostre Grace.

- Bonjour votre Grace, j'aimerais savoir de qui vous parlez en usant du qualificatif de "gueurle eus bande de claude" ou de Clodette ? Excusez moi, je manque à tous mes devoirs je suis Waleran, un simple pèlerin en voyage d'étude...


Faisant une courbette aussi protocolaire que possible le jeune homme attendit une réponse.
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Angel souriat aux dires de l’homme martyre des tavernes qui avait du justifier le fait qu’il devait bien faire son travail par la grâce de son intégrité face à La truite, gémissante et frétillante au fait qu’elle avait pas obtenue gain de cause…

A l’homme au courage si grand quand on lui en prête, ne peut répondre à une simple question du père Waleran…

Assurément, il avait un don d’écoute quand il n’était point là mais en plus d’une intervention comme un cheveux dans la soupe, il ne disait plus mot…


Attention se dit l’homme contre l’arbre, tes pensés ici sont entendues…
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- Angel , je m'en vais, il n'y a rien ici de digne d'intérêt, une danseuse qui psalmodie un texte qu'elle a trouvé sans trop savoir.
Des traditions qui viennent de nulle part
Trois pelés, en famille, qui se congratulent trouvant cela "une belle cérémonie"
Vraiment nous aurons perdu notre temps.
Je te laisse à deviner les futures pensées de ces gens. Les Ancêtres de la Bretagne doivent se retourner dans leur tombe devant cette farce !

Le jeune pèlerin de retourner à ses études, devinant déjà les insultes à venir, dont il se moquait éperdument.
C'est donc sans se retourner qu'il quitta la place. Sachant déjà qu'il ne répondrait pas à ces fantoches si l'un d'eux l'interpelait.
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La nuit avance toujours trop vite quand on est enfant, et que l'on s'amuse. Mais le jeune âge d'Elouen lui offre aussi quelques consolations, celle entre autre de ne pas avoir à s'occuper des sentiments des adultes, surtout si leurs intentions ne sont qu'animosité à peine voilée.

Si ses courses et jeux divers avec les enfants présents l'ont laissé exténué, il n'en a pas moins croisé à différentes reprises les regards suggestifs du petit groupe resté à l'écart.

Il est vraiment étrange celui-ci pense t- il en croisant une nouvelle fois le regard d'un homme qui aura passé sa soirée à ricanner bêtement. Il vient sur une place de fête, et il sait même pas s'amuser.

Le bedon bien rempli, refusant de céder à cette fatigue qui gagne du terrain à mesure que la nuit s'installe, Elouen se rapproche de Chimera, et attendant poliment que les deux rousses finissent leurs échanges pour quémander une légende comme sa maman lui en a tant conté, il se glisse sous le bras de sa protectrice, dans le froufrou soyeux de sa toilette.
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Le Duc d'Ouessant avait poursuivi son chemin, sans se préoccuper de l'interpellation d'un des étrangers irrespectueux. Pourquoi aurait-il répondu? Les clodettes ce n'était pas lui mais son secrétaire. Si le malotru ne savait pas reconnaitre un Duc d'un serviteur, il ne pouvait rien pour lui. Ce fut donc ledit secrétaire qui se fit un plaisir de répondre.

Et donc le jeune Alex, du haut de ses 17 ans, se gaussa dans un premier temps en répondant à l'homme.

- Je ne suis pas Duc. Grand Dieu non. Et heureusement pour vous sinon je vous aurais fait rosser sur place, pauvre mécréant irrespectueux. Se moquer avec dédain des traditions du pays qui vous accueille, vous devriez avoir honte. Et vous vous dites pélerin? Pauvre Aristote, il doit se retourner dans sa tombe de voir des pseudo-croyants avoir un comportement bien loin des préceptes qu'il enseigne.

Et pour votre information, la "danseuse qui psalmodie" est une Duchesse de Bretagne, vassale de Sa Majesté le Grand Duc mais aussi Officier grand ducal. Quand vous lui manquez de respect, vous manquez de respect à toute la Bretagne.

Si vous étiez civilisé, vous vous excuseriez pour votre comportement insultant. Mais ce serait sans doute encore trop vous demander.

Alors il haussa les épaules et s'en alla sans perdre plus de temps s'incliner devant la Duchesse de Poudouvre

- Votre Grâce, pardonnez moi de vous interrompre.

Inclinaison pour la Duchesse de Cholet à son tour puis il reprit.

- Je dois vous dire que Messire Votre epoux était là mais qu'il a dû repartir pour Quimper où les affaires de la chancellerie l'appellent. Il tenait néanmoins à vous féliciter pour cette cérémonie.

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Alex Thérieur, secrétaire du Duc d'Ouessant

Angel écouta le serviteur lèche botte et ses frasques sur un éventuel lynchage s’il était Duc… Mais le père Waleran était déjà partie, ce serviteur ne savait pas faire la différence avec une place vide…

- « Un Duc qui fait rosser un homme de foy… Un serviteur de soi-disant Aristote menacer un de ses représentent…Et qui ose évoquer les préceptes de celui-ci… Faite moi rire…
Maintenant l’irrespect est peut-être pas là où vous le croyez messire le serviteur, le respect commence pas ce qui est officiel et ici il n’en est rien, malgré un semblent… Certains se sont fait druide mais comment et part qui ? »

L’homme froid se décala de son arbre et mit les mains des ses fouilles avant de prendre le mouvement de Waleran et disparaitre derrière les arbres sans même attendre la moindre réponse…
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Mais ce cher Alex était déjà parti, il ne put biensûr entendre les paroles de l'amuseur de galerie. Certains ne savaient pas faire la différence avec une place vide...

A l'approche du secrétaire de son époux, la Duchesse fit volte-face. Elle s'étonna que celui-ci ne fut pas avec son fidèle valet. Comme si Alex avait lu dans ses pensées il lui apprit que celui-ci était retourné sur Quimper.

Elle fit une légère moue boudeuse avant de se départir de cette mauvaise figure pour retrouver son sourire.

- Vous lui direz donc que je suis infiniment contrariée et qu'il me sera du coup redevable.

Petit sourire entendu avant de prendre à son tour congé du valet et de Chimera.

- Je suis trop fatiguée finalement pour une danse, ce n'est que partie remise, pour l'heure j'ai besoin de repos.

Elle passa doucement sa main sur son ventre, nouveau sourire énigmatique avant de quitter à pied, la clairière.
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