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[RP] Armoria, Armoria, que tout mortel te rende hommage !

Cassian_darlezac
« Alors si je comprends bien il compte se rendre à la cérémonie d'allégeance muni de la couronne Vicomtale pour y prêter hommage en lieu et place du Digne et Fier duc de Bouillon ? Désire-t-il également que le héraut lui baise les bottines et lui offre le trône ducal ou lui reste-t-il encore un semblant d'intelligence bien camouflé derrière son regard bovin et ses idées farfelues ? » Les yeux rivés sur le jeune homme, La Molasse désespérait. Si des progrès avaient été réalisés depuis qu'il était son précepteur, le jeune écervelé s'arrangeait toujours pour ruiner pour ses espoirs de réussite. Nul doute qu'il ne resterait plus très longtemps à tenter d'instruire cet arriéré, son brillant esprit méritait mieux que cela, beaucoup mieux !

« Nullement maitre Estienne, nullement. Je ne ferai que porter la couronne à bout de bras, sans m'en orner le crâne. Ainsi symbolisera-t-elle la présence paternelle, tout en distillant sa puissante aura dans l'assemblée, aura qui le temps d'une journée m'aura été confié. Je ne suis que l'humble régent de mon père, mais entre mes mains Digoine perdure, vit, et resplendit. Tous doivent le savoir. Le départ de Papa en Guyenne n'a guère amoindrit les Blanc Combaz, ils sont toujours bien présent et la Bourgogne ne peut en douter. » Ne restait plus qu'à trouver la couronne, recherche qui fut rapidement fructueuse puisqu'il embarqua la première qui lui passa sous les yeux. Soit celle de Saint Robert qui n'avait pas encore été remise à sa marraine mais qu'il identifia aisément comme celle du Vicomté.

Et c'est ainsi qu'une fois ce somptueux discours déclamé, le jeune Digoine prit le coche pour se rendre au palais la couronne en main. Tout vêtu de blanc cassé, afin de marquer le deuil, il demeurait stoïque, tandis que s'effaçaient les lieux le séparant de Dijon. Non point qu'il s'entraînât à devenir humble, ne vous y trompez pas, le voilà plutôt plongé dans une intense réflexion. Le protocole, toujours le protocole... Devait-il se contenter de livrer bêtement la lettre paternel à Bourgogne tel un vulgaire valet, ou pouvait-il magistralement recevoir tout les honneurs en lieu et place de son père ? Après tout celui-ci l'avait désigné pour le remplacer, ce serait donc logique. Mais il avait entendu dire que Bourgogne était aussi tatillon que bougon, or il n'est guère judicieux d'irriter un héraut pour qui se croit promis à un brillant avenir... Délicat dilemme que voilà, pour une fois il décida de choisir la voie de la raison.

Voilà pourquoi, une fois arrivé, s'empressa-t-il - couronne supposée vicomtal en main - d'interpeler discrètement ce qui devait être un poursuivant d'arme, à moins qu'il ne s'agisse d'un simple garde... Comprenez qu'il ne s'était jamais montré très doué dès qu'il s'agissait de différencier un sous-fifre d'un autre sous-fifre. Bref il héla machin.
« Excusez moi... Hum... Du brave ! » Il aurait même pu rajouter un "youhou", mais l'homme s'était retourné à temps, l'honneur était sauvé. « Foutrecul ! Ca a déjà commencé ? ! Faisons vite voulez vous ! Je me présente, Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, Resplendissant et Intrépide Paon Burgonde ; celui là même tient en sa possession la missive d'allégeance de l'auguste Digoine, son vaillant paternel. Bref, doit-elle être porter à Bourgogne dès à présent ou aurai-je l'honneur de pouvoir la livrer en personne à sa gracieuse Altesse au sein de la cérémonie ? » Et afin de faire pencher la balance de son côté il s'empressa d'ajouter : « Pensez à l'émoi qui étreindra notre Duchesse si elle se voyait amenée à embrasser un Bel et Prometteur jouvenceau, chose qui ne doit guère lui arriver tous les jours... »

Edit : changement de couronne, la couronne digoinaise étant en Guyenne avec le paternel. Comme quoi c'est parfois pratique de jouer un boulet !
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Della
Et Della rit !
Oh, pas d'un rire sonore exubérant comme il lui arrivait autrefois de rire, non, d'un rire amusé et léger qui fait du bien. Elle ne se moque pas de Juliette non plus, non, c'est simplement la sincérité naïve de la jeune fille qui la fait rire. C'est un rire amical. Et ça fait du bien !
Après les paroles d'Armoria, sonnant comme une invitation à ne pas se laisser abattre par tout ce qui venait de se passer, qui se passait encore, voici le geste maladroit et si nature de Juliette, venant comme la cerise sur le gâteau achever de la réconforter.

Une fois le médaillon dans ses mains, Della prit celles de Juliette. Mains qu'elle serra d'une poignée douce mais ferme et sincère. Avec un petit mouvement de tête, avec un sourire accroché à ses lèvres...

Je vous remercie damoiselle Juliette.

Puis, à Armoria, plus protocolairement mais reconnaissante tout de même...
Merci, votre Altesse.

Della s'en retourna à sa place, perdue dans des pensées dont nul n'avait la clé.
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Cherche bannière même de seconde main.
Juliette
un rire, un rire pas méchant, un rire gentil, un geste amicale, un geste noble, une solidarité féminine peut être? quoi qu'il en soit juliette n'était pas rassurée elle savait qu'elle s'était plantée, mais ne s'attendait pas à une réaction si compréhensive, et la baronne della fut très amicale.
Citation:
Je vous remercie damoiselle Juliette.

la réponse de juliette fut simple, un soupire de soulagement, un petit sourire de gratitude, et une franche reconnaissance dans le regard!
elle conclut avec elle aussi un petit mouvement de tête, puis ayant compris qu'elle allait faire la distribution des médailles en chocolat elle se mis près de ces dernières, un emplacement stratégique pour en plus bien entendre, et peut être mieux retenir noms et titres.....essayer du moins...

enfin un regard au médailles, il y en a combien des nobles en bourgogne? hou pinaise!! tout ça?! mon dieu elle était pas sortie de l'auberge la servante....et pas sur qu'ils soient tous aussi compréhensifs....

un léger regard vers la duchesse qui au passage avait peut être noté l’impaire, et n'avait peut être pas apprécié....

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Breiz24
Et la rouquine d'émettre un discret bâillement. Elle se demandait pourquoi elle s'infligeait ça. Elle était conseillère ducale certes, et donc de facto prêtait allégeance à la Bourgogne par les voix des votants. Mais se farcir une journée d'allégeances quand on est pas noble, qu'on a du se lever avant le chant du coq pour se taper la route jusqu'à Digoine, revenir vêtir ses enfants pour la messe, et enfin toute une messe sur Saint Bynaar avec en fond sonore les escarmouche de deux glandus - le tout avec dans la tête la célebrissime "Bourguignonne" - et bin je vous le dit, c'est pas du gâteau.

Léger coup de coude à son amie :


Dis donc, c'pas ton frangin le blondinet qui se la pète à l'entrée là? Tu crois que les gardes vont les laisser passer?

Elle espérait de tout coeur que oui. Ainsi, la cérémonie deviendrait marrante. Enfin, au moins, moins monotone. Ca, c'était certain.

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Albert Camus.
Theudbald
Un médaillon frappé des armoiries des vassaux, quelle riche idée ! Vraiment dommage que la jeune Juliette ne faisait que tendre le médaillon. L'accrocher au cou aurait été bien mieux ! Et elle aurait ainsi franchi la distance de courtoisie chère, très chère à sa suzeraine la duchesse d'Auxerre. Tant pis, la bouche crispée, la gêne ambiante et le regard menacant ne seraient pas pour ce jour, et Juliette serait épargnée.

Que Sa Grâce Ingeburge, duchesse d'Auxerre, s'avance et renouvelle son serment.
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Ingeburge
L'allusion avait été rapidement saisie par Armoria et de ses prunelles éteintes, Ingeburge regarda celle-ci prendre possession du fameux trône ducal duquel on avait une vue imprenable et c'était bien tout; en cas de cérémonie d'allégeances, c'était plus une belle cage dorée qu'autre chose, mais une cage sur promontoire donc.

La cérémonie débuta et se déroula le plus tranquillement du monde, ce qui n'était pas pour déplaire à une Ingeburge encore sous le coup de la messe s'étant tenue plus tout et tout à fait pressée d'en finir. Il y avait bien eu ce rire de Della et un peu de remue-ménage à l'entrée et sa respiration s'était arrêtée, avant de repartir quand elle avait constaté qu'il n'y avait rien de périlleux à craindre.

Non, rien de dangereux, même pas l'allure goguenard du foutu vassal qu'il lui faudrait bien, un jour, finir de dresser. Pour l'heure, à l'appel de son nom, ce fut elle qui se montra docile, malgré le regard peu amène qu'elle adressa au Malhuys. Il ne fallait surtout pas lui courir sur le haricot à la vAO, elle était dans une de ces périodes où tout lui semblait apocalyptique entre la mort de Guise, les élections royales qui accoucheraient bien trop tôt d'un résultat, les décisions prises et encore à prendre vis-à-vis de Rome, les séances du conseil ducal, ses incertitudes quant à son avenir au sein de la Maison Royale et enfin, la troublante et constante attitude d'un certain vicomte.

Bref, c'est plus détachée qu'Ingeburge en ses éternels voiles noirs, s'approcha d'Armoria alors qu'elle était bien heureuse que ce fut cette personne-là qui se trouvât à cet endroit-là. Mais la satisfaction était ternie par sa morosité, comme sa voix s'élevant était ternie par l'indifférence quand, mais croisées dans le dos, elle déclara :

— Moi, Ingeburge, duchesse d'Auxerre, prête allégeance à l'aristotélicienne Couronne de Bourgogne et jure fidélité à sa titulaire, vous, Armoria, à qui je vous promets conséquemment aide, service armé et conseil.
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Armoria
Et voici que s'avançait son antithèse. Ingeburge, grande, brune, et glaciale - si, si, tout de même, hein, faut pas pousser, elle l'était, au moins en apparence, on me la fait pas, à moi. Les mains dans le dos. Arf. Armoria allait devoir s'adapter... Mais d'abord, les formules consacrées :

Duchesse, par mon truchement, la Bourgogne reçoit ce vœu, et par ma voix, elle vous promet justice et protection. Que Sainct Bynarr vous guide au travers de vos choix, et sur votre chemin.

Impersonnel, ça, oui, histoire de traiter tous ses vassaux de la même façon. La partie personnelle, c'était juste après. D'ailleurs, pour cela, elle posa ses mains sur les épaules d'Ingeburge - je vous avais dit qu'elle s'adapterait.

... Et que les cœurs purs découvrent que la glace n'est point toujours aussi froide que l'on peut le penser.

Léger signe de tête pour Juliette.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Maud
Bon cette fois-ci tu y vas.
Maud avait jamais osé , même si ça peut vous paraître curieux, il y avait bien des choses qui l'intimidaient la jeune paysanne et notamment un rassemblement de nobles.
Et comme rassemblement, elle était gâtée. Pas un centimètre carré de roture.. quoique..

Dans son esprit simple, les cérémonies d'allégeances étaient réservées aux nobles.

Et non, comme Jusoor lui dit en riant un soir.
Maud bougonna un peu, ça c'était sa nature.
Elle avait raté l'allégeance du Grand Monsieur et elle s'en voulait. Elle assisterait donc à celle de la Princesse qui redevenait Duchesse.

Et ça dans la tête de Maud, c'était un peu difficile à comprendre. Elle prit donc sous le bras son petit calepin "Noblesse, institutions royales pour les nuls" et se glissa dans la salle réservée à cet effet.

Bourgogne était là. Impérieux et en se haussant sur les sabots, elle reconnut plusieurs têtes, dont le jeune Cassian.

Ah ben, elle était contente de le voir celui-là. Doucement, pas couper la ligne entre le trône Armorien et les nobles qui s'apprêtaient à rendre hommage, Maud se glissa près du jeune homme qui portait une couronne entre les mains.

L'ambiance était feutrée , presque guindée sauf le rire cristallin de Della qui fusa, Maud se demandait bien pourquoi. Elle se pencha donc vers Cassian:

ben m'sieur Cassian, c'est à qui cette couronne là?

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Cassian_darlezac
Pourquoi fallait-il toujours que son chemin soit parsemé d'embuches diverses ? Devait-il y voir une volonté du très haut pour le pousser à se surpasser ? L'idée lui plaisait tant elle semblait prouver qu'il était néé pour faire de grandes choses. Le fait est que l'homme à qui il adressait demeurait obstinément muet et impassible. Ne restait donc plus qu'à suivre l'adage du "qui ne dit mot consent" pour aller tout naturellement s'installer au banc des vassaux. C'était sans compter sur l'arriver de la vaillante Maud et de sa question. Question foutrement à propos puisqu'elle lui permettait de conter fièrement le pourquoi de sa présence et de détailler la valeureuse mission qui lui avait été confiée. Bref, il avait là l'occasion de s'auto-mousser et n'allait pas s'en priver.

« Tudieu Maud c'est bien vous ? ! Vous êtes ma foi fort en beauté ! C'est toujours un plaisir de vous voir ! Je suis sûr que Papa doit fort se languir de vous au fin fond de sa contrée barbare. En parlant de Papa il m'a confié pour mission de porter allégeance à sa place, enfin j'ai dans la besace une lettre à remettre à sa gracieuse Altesse de sa part.... D'où le pourquoi de la couronne ; il s'agit de celle du Vicomté, je pensais ainsi qu'un peu de l'aura paternel se mêlerait à la mienne pour... illuminer humblement la cérémonie. D'autant qu'on ne peut pas sérieusement présenter allégeance sans couronne... »
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Juliette
juliette est attentive, enfin autant qu'elle en est capable! la boite de conserve fait son annonce et juliette écoute bien....
elle tente de se répéter noms et titres en tête....alors ingebougre, duchesse grâce, auxerre...ha la la, c'est pas facile tout ça, surtout pour une cervelle de moineau qui n'est pas habituée...
et à quoi elle ressemble la grasse? beau tissus, belle brune certes mais un vrai croc mort! deuil de chez deuil! et une mine rappelant celle de petite maitresse....juliette n'est pas rassurée, une drôle de sensation, comme quand on passe à coté d'un homme en arme, l'arme est là, pas brandie mais là, et ça suffit à inquiéter.
la duchesse en titre fait signe! duchesse? ha mais elle aussi c'est une duchesse? pffff ça devient trop compliqué pour la pauvre servante.
un signe de tête poli à amorinette et bobonne attrape le médaillon! heureusement que le jeune page sait à qui va quoi, car pour juliette c'est juste de beaux médaillons avec des couleurs dessus, les trucs que les nobles ils aiment, et qu'ils se montrent entre eux, comme les paysans qui comparent leurs semences ou les petits garçons qui font des concours bizarres devant les murs.....

l'instant est important, juliette s'avance vers inge....inge quelques chose, fait sa révérence made in servante qui a appris, ben comme une servante qui regarde une enfants de 7 ans s'exercer, tend le médaillon et....


pour vous vote duchesse grasse d'auxerre.....

bon ben c'est pas pour cette fois, le prochain coup peut être, enfin c'est déjà mieux, enfin un tout petit peu mieux....ou pas!
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Maud
Et on croit que Maud est insensible au sexe masculin...mais pas du tout du tout. Enfin, plus que les autres filles ou femmes qu'elles croisaient .

Même si elle détestait encore et toujours poutous et bisouilles baveux ou pas, y a comme un je ne sais quoi qui s'était fissuré depuis la mort de Beatritz. Un trop plein d'émotions ce vilain jour avait rompu certaines digues.

Le compliment du jeune Digoine la prit donc par surprise et la fit rougir. Elle le sentait Maud.. elle le sentait et elle aimait pas beaucoup ça, alors elle plongea le nez vers ses sabots et commença à bredouiller :


ben m'sieur Cassian.. enfin j'veux dire que.. vous voyez.. c'est bon d'vous r'voir et vot' père, ben j'crois bien qu'il a trouvé la plus belle poule du Royaume hein?

Bon là, doucement, Maud reprenait un peu contrôle sur elle-même en pensant à Eusaias dans un enclos enfermé avec Gnia qui le défiait:

Me d'mande qui va gagner m'sieur.

Elle pouvait relever la tête maintenant. Ouf!!! mais que c'était désagréable. Comment certaines femmes pouvaient aimer subir de tels changements.

Alors comme ça, c'est sa couronne de Vicomte? Et il l'a pas prise avec lui? R'marquez je l'comprends, avec tous les brigands sur la route et qu'on vol'rait sa couronne, ce s'rait bien malheureux. Misère, elle est magnifique hein?
Et vous la mettriez pas sur vot' crâne un peu pour voir? A vue d'nez, z'avez presque la grosseur d'la tête de vot' père. Enfin.. presque..



(Edit pour contre sens^^)
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Cassian_darlezac
Avait-il eut conscience, l'apprenti séducteur, du rougeoiement de la Cosnoise ? Nullement. Il faut dire que si Maud était encore une jeune femme, elle demeurait une amie et protéger de son père. En cela le jeune Digoine conservait pour elle un certain respect. Bref il n'avait jamais vu en elle une bonne femme qu'il eut pu "essayer", quelque soit les circonstances il n'y avait pas même songé.

« La plus belle poule ? Je ne sais guère... Mais une poule de caractère c'est certain. Après en ce qui concerne le gagnant, la bougresse gagnera au moins Papa et Bouillon ce qui est déjà largement suffisant ! »
N'entendez pas là qu'il désappréciait particulièrement la Duchesse, à vrai dire il ne la connaissait guère, mais une légère jalousie demeurait. Sans elle Papa ne se serait sans doute jamais éloigner des siens. Et bien qu'il ne l'admettait que rarement, l'absence du paternelle se faisait souvent pesante. C'est donc en resserrant sa poigne sur la couronne "roberienne" qu'il pensait digoinaise, qu'il poursuivit la discussion.

« Elle est somptueuse il est vrai. Malheureusement je doute de pouvoir l'enfiler ici, vous connaissez Bourgogne et Auxerre, ils seraient capable de prendre ça pour de l'usurpation. On dit qu'on ne trouve guère plus désespérément sourcilleux que c'est deux là quand il s'agit des us protocolaires. Et quand on sait qu'en plus Papa n'est pas dans leurs bonnes grâces... » Un soupire marqua le tout, avant qu'un sourire n'illumine de nouveau sa trogne. « Cela dit je puis vous assurer qu'elle me sied à merveille, je me plais d'ailleurs à la porter régulièrement une fois les frontières du domaines franchies. Et donc vous êtes venu ici passer le temps ? »
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Maud
Il avait rien vu mais rien de rien.. Maud en fut soulagée et un peu vexée quand même ... Un premier émoi qui vous envahit de rouge et qui passe inaperçu, c'est navrant.

Toujours est-il qu'ils parlaient comme deux conspirateurs et Maud vit une toute jeune fille, qui avait l'air paysanne comme elle, tendre comme une sorte de médaillon à Inge. Maud ne l'avait jamais vue et se demandait bien qui était son maître ou sa maîtresse.

Qu'on lui confiât une tâche pareille, ça devait être quelqu'un de haut placé encore.


M'sieur Cassian, ben vot' père il manque à plein d'gens vous savez. Et je m'dis que si vous mettez sa couronne sur vot' tête, ben ça l'rappellera à tout l'monde bien plus qu'un parchemin non? Et moi j'vous dis qu' c'est important qu'on sache que mon Grand Monsieur il oublie pas la Bourgogne. Pis, il est Duc de Bouillon et ça c'est pas rien non plus.

Maud avait bien entendu les réserves protocolaires que Inge et le Bourgogne auraient pu émettre. Mais en même temps, il était inconcevable pour la jeune paysanne entièrement dévouée à Digoine qu'on gronde un Blanc Combaz de vouloir représenter son père de cette manière.

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Cassian_darlezac
Conspirateur pour sûr. Il aurait même bien ajouté quelques potins sur le compte de Bourgogne et d'Auxerre si jamais il avait eu l'heur d'en connaître. Or puisque ce n'était pas le cas il s'était tout simplement tu, laissant la parole à sa comparse. Comparse dont les dires surprenants laissèrent un instant pantois celui qui avait toujours pensé que la vue de la couronne suffirait amplement...

« Vous pensez ? »
L'idée était fort saugrenue mais méritait en effet réflexion. « Il est vrai que maintenant que Papa est parti les bourguignon on besoin d'une figure forte. J'osais espérer que sa gracieuse Altesse saurait remplir cette office mais.. mais c'était sans compter qu'elle est... femme. Oui...
Tudieu Maud vous êtes un génie ! La voix de la raison ! Il est temps que je prenne mes responsabilités et que je cesse de me terrer en vain. Je rassurerai le monde en me faisant dès à présent le tremplin de l'ubiquité paternelle ! »
Et c'est sur ces belles paroles que le freluquet plafonna non sans fierté la couronne de Saint Robert sur le haut de son crâne. « Bien. Maintenant allons nous joindre à la cérémonie, venez donc avec moi sur le banc des vassaux. Si on nous questionne nous n'aurons qu'à dire que vous êtes ma promise ! Sait-on jamais, ils seraient bien capables de le croire ! Gnéhéhé ! »

Un ricanement stupide et incontrôlé surgit alors de la bouche du jeune homme avant de se répercuter au quatre coins de la salle. Sans doute l'avait-on entendu mais il s'en fichait. Allégresse, tout n'était à présent qu'allégresse tant il avait l'impression d'avoir donné un nouveau sens à sa vie. Le voilà donc qui s'avance buste gonflé vers les places réservés aux vassaux, les doutes et questionnements de ce début de journée étant à présent totalement effacés.
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Vaxilart
Et le Duc entra ! Et puis s'assoya, tranquilement.
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