Catherine_elisabeth
(Copie du dernier post et suite du rp "sans elle" situé dans le sous forum " la ville de paris". RP ouvert)
(Quelque part, dans Paris)
Tout cela ne pouvait être vrai. Le monde aurait dû être différent si c'était le cas. Le soleil ne pouvait plus se lever, les oiseaux n'arriveraient plus à chanter, et surtout, Catherine l'aurait sût.
Elle ne pouvait pas y croire. Non, elle ne voulait pas y croire.
Sans sa mère, la vie serait trop triste. Sans goût, sans couleur, sans... elle !
Jamais la petite peste ne montrait ce qu'elle ressentait. Du moins elle cachait toute tristesse, comme elle avait caché celle provoquée par l'absence de son père durant quinze ans.
Mais là c'était trop difficile. L'armure s'était brisée. Sa maman n'était plus là pour contenir ce chagrin si longtemps refoulé.
Alors quand la nouvelle avait atteint son cerveau, son cur, son sang, elle avait implosé.
Après avoir claqué la porte de l'auberge, elle n'avait pas cherché à comprendre.
Un homme se trouvait juste devant, descendant de sa monture.
Sans réfléchir, Catherine lui avait lancé sa bourse pleine d'écus et avait sauté sur le cheval.
Le vieil homme avait soupesé la poche de cuir, et il avait jeté un oeil. Un sourire édenté avait été offert à Catherine qui n'en attendit pas plus, et après avoir serré les talons, elle avait filé sans se retourner.
L'homme lui était reparti aussitôt, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il pourrait réparer sa maison, acheter de quoi nourrir sa famille pour l'année à venir, et même s'offrir quelques plaisir dans les bordels du coin.
Pour Catherine, c'était bien tombé. Ainsi elle avait de l'avance, et les personnes qui se mettraient certainement à sa recherche ne sauront pas qu'elle avait un cheval. Ils commenceront donc par des lieux proches, ou avanceront à pieds pour ne pas risquer de la louper si elle était dans une ruelle.
Tant mieux.
Car elle savait déjà où elle se rendait. Et même si elle se doutait qu'ils auraient l'idée de s'y rendre, elle avait le temps.
La Cour des Miracles...
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Elle s'y était déjà rendue à quelques reprises, mais c'était dans le but de donner un peu de piment à sa vie monotone. Elle avait frôlé le danger du bout des doigts, s'était amusé de la mort et avait sans doute changé une partie de sa vie future sans le savoir.
Mais ce jour, cet instant, c'était autre chose.
La jeune demoiselle savait que sa mère avait été assassiné à la Cour. Elle n'en avait pas la preuve, mais au fond d'elle elle était persuadée. Car peu de temps avant que sa mère ne parte en soit disant "mission" elle l'avait entendu discuter avec un homme. Elle avait dit qu'elle allait là bas pour "le" protéger.
Catherine avait déduit, suite à ce que venait de lui apprendre Argawaen, que c'était lui que sa mère protégeait.
Elle lui en voulait pas.
Mais elle vengerait sa mère.
Le seul souci, c'est que pour l'instant, c'était la colère, la haine, la tristesse et la vengeance qui inspiraient ses actes.
Elle avait donc oublié la prudence.
Pas de masque pour cacher son visage enfantin aux traits aristocratique.
Pas de robes simple pour feinter sur son statut social, mais la même robe qu'elle portait juste avant pour son baptême, parsemée de tissus d'argent, de soieries bleu et blanche.
Pas de chapeau pour cacher sa longue chevelure dorée qui portait encore la couronne de fleurs blanches agrémentées de quelques pierreries scintillante.
Et aucune arme.
Mais rien ne pouvait l'arrêter. Elle était prête à tuer de ses mains tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin.
La Cour des Miracles...
Elle avait mit pieds à terre avant de s'enfoncer dans les ruelles sombres, inquiétantes et malodorantes du lieu, et avait attaché le cheval devant une auberge qui semblait encore appartenir aux quartiers moyens de Paris.
Puis c'était parti. A pas rapide, elle avança dans les rues noires, le regard fixe, ses yeux bleu clairs prenant une teinte légèrement violette comme lorsqu'elle était dans un état second.
Le monde pouvait bien s'écrouler sous ses pieds, qu'elle ne s'en rendrait pas compte.
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