Il ne tarda pas avant qu'une personne vienne poser des questions. Muse en était ravie. Mais les questions étaient nombreuses, pas que cela là gêne en soit, juste qu'elle avait peur d'en oublier. Mais ce qui la ravit le plus dans ces questions, c'est quelles étaient justement de celles qui lui permettrait de développer le programme. Pour faire au mieux, elle prit note de celles-ci, puis lui répondit.
Bonjour Dame de Trévière, je suis Musartine d'Hell, résidant à Valence. Et bienvenue en Lyonnais-Dauphiné.
Je me vais répondre à vos questions dans l'ordre où vous nous les avez poser.
Concernant la conformité du coutumier avec les Loi Royales :
Il se trouve qu'avant sa mort, Feu la Reyne Béatrice a fait publier ce qu'il se nomme les Loi Fondamentales. Ces dernières priment sur les différentes loi locales, donc sur notre coutumier. Or, nombre de nos textes en vigueur actuellement sont en contradiction avec le texte de Béatrice première. Notre Terre étant vassale de la couronne de part le serment d'allégeance que notre Duc, enfin Duchesse en l'occurence, à prêté, il devient impératif, si nous ne voulons être taxé de félonie, de réécrire notre coutumier. Peut-être pas en totalité, mais en très grand partie.
Notre coutumier est devenu, avec le temps, particulièrement coercitif, or les Loi Fondamentales sont tout le contraire : elles sont basées sur la liberté des individus.
La grille de prix maximaux en est un effet un exemple. Tout comme les interdictions de vendre un autre produit que celui issu de notre production. ahummmm Attendez, je vais vous citer les passages de textes concernés.
Muse se dirigea vers la table où étaient posés tout les documents qu'elle avait pris, en cas de nécessité, puis après quelques secondes de recherches dans deux corpus, elle lu.
Dans la Loi Fondamentale, il est écrit :
Citation:Article 4ème : Marchander, commercer.
Tout un chacun est libre de marchander, de faire commerce de ses propres produits In Gratibus sur les marchés de France. Le marché est donc de nature « libre », & se doit d'être régulé non par la coercition, mais par la communication & lajustement du niveau des prix par rapport au volume des achats. Les réglementations municipales ou provinciales ne sauraient entrainer des mises en accusation de personnes faisant acte de vente & dachat de marchandises de leur production ou pour leurs besoins personnels, quelles que soient les circonstances de ces ventes en prix ou volume.
Si les vénérables & immémoriales lois condamnent la déstabilisation d'un marché à grande échelle (notamment la spéculation massive), c'est avec bon sens & recul qu'il faut considérer les règlements destinés à empêcher ces comportements déviants ; devant une cour de justice & notamment devant la Cour d'appel, une autorité locale devra faire la preuve de la nécessité réelle de ses règlements & du comportement réellement dangereux pour l'économie de celui qui aura commercé contre les décrets locaux.
Dès lors, il est fortement conseillé aux élus locaux de mettre en place des réglementations indicatives plutôt que coercitives, de favoriser le renseignement & la communication auprès des populations & visiteurs sur les besoins & les problèmes éventuels, plutôt que de mettre en uvre des textes arbitraires aussi bien pour le commerce que pour la prospérité du royaume.
Alors qu'à l'inverse, notre coutumier a mis en place une grille de prix maximaux à ne pas dépasser. Il devient donc indispensable de libéraliser notre marché, ceci n'empêchant pas de proposer une grille tarifaire conseillée, et non obligatoire.
La Loi Fondamentale dans son intégralité est écrite dans cet esprit.
Concernant les interdictions d'embauches en cas d'accidents dans les mines. Il y a peu, dans le but plus ou moins avoué d'augmenter le nombre de mineurs, il fut interdit en notre duché de travailler le dimanche en dehors des mines. Cette loi vient d'être transformée il y a peu. Dorénavant, il est interdit de travailler dans un champs, de déposer une embauche lorsqu'il devient nécessaire de faire des travaux dans les mines. A nouveau, cette loi est liberticide, et à l'encontre du texte de notre défunte Reyne. Mais il est bien entendu qu'il est important d'avoir des mineurs, qu'il ne faut pas négliger nos mines. Une campagne de communication appropriée serait surement plus judicieuse, et plus écoutée qu'une loie liberticide. J'y reviendrais ultérieurement, attendu qu'une autre de vos question rejoint ce point.
Et a nouveau le même principe concernant la liberté de mouvement et l'organisation sécuritaire du duché. Le texte royal nous précise qu'il est désormais interdit pour les duchés d'interdire le droit de passage dans leur terre en cas de loi martiale, et qu'il ne faut plus travailler avec le système de Laisser-Passer, tels que pratiqués de nos jours lors de situation de guerre. Autrement dit, d'après ce texte, si d'aventure un individu était reconnu comme ennemi, il nous est autorisé d'envoyer une armée guerroyer contre cette personne, mais si cette personne n'est pas reconnue comme ennemie, mais qu'il demeure juste des suspiçions, nous devons l'accepter sur nos terre. De la même façon, nous n'avons plus le droit d'interdire la création d'une armées privée, mais il nous autorisé de dissuader cette armée privée en lui opposant une armée ducale. Il nous faut donc revoir toute la sécurité et la protection de nos terres sous un autre angle.
Voici pour le respect des Loi Fondamentales. Bien entendu, il se peut que je ne sois point assez précise, dans ce cas, je vous invite à ne surtout pas hésiter à me poser d'autres questions.
Excusez-moi, je vais me servir une petite choppe de bière, vous souhitez quelque chose ? de la bière ? de la clairette ? du génépi ?
Muse prit quelques instants pour se servir une petite choppe de bière, dont elle ne but qu'une gorgée avant de continuer. Enfin, elle vérifia d'abord sur son parchemin à quelle question elle en était.
Alors maintenant, les mines.
Pour le bon fonctionnement, il est important qu'elles soient remplies. Or il se trouve que peu de personnes savent combien de jours elles devraient travailler à la mine si elles veulent aider leur duché. Idéalement, entre les différentes embauches institutionnelles, les travaux aux champs, et si tout le monde travaillait quelques jours à la mine, ce nombre de jours varie d'une ville à l'autre. Dans une ville, les habitants pourraient être invité à miner 4 jours par semaine, alors que dans une autre 2 jours pourraient suffir. Je parle là à titre d'exemple. Déterminer ce nombre de jour dépend en réalité des informations que le Conseiller aux mines transmet, informations relayées ensuite par le maire. Or notre parti travaille justement sur une proposition de charte, ou, indépendemment de l'appartenance politique, nous proposons qu'une personne par ville soit en relation directe avec le CAM afin de promouvoir ces besoins. Cette personne calculerait donc le nombre de jours que chaque habitant de sa ville pourrait passer à la mine en une semaine, entrerait en contact avec les différents habitants, les rencontreraient en taverne, leur écrirait, enfin utiliserait nombre d'outils de communication afin de relayer les besoins de nos mines.
Concernant les impôts. Là aussi c'est un vaste sujet.
Les impôts sont une nécessité du duché afin d'avoir des entrées pécunières. Mais ils sont un gouffre pour les habitants, un gouffre parfois étouffant. Il est donc toujours difficile pour un gouvernement de trouver un équilibre dans tout ceci. Afin d'alléger un peu le système, nous proposerions, à l'instar du Rouergue, qu'il soit imposé aux villes une sommes fixe mensuelle. Mais les remplissages des mines et donc leur rendement, sont également une entrée pécunière non négligeable. Afin d'alléger les impôts directement prélevé, et de néanmoins conserver une ressource pécunière, il est donc envisageable de proposer une sorte de réduction de ces impôts si les villes ont dépassés un certain quotas de mineur. Ai-je été plus claire ainsi ?
Brève pause afin de vérifier sur le parchemin quels points elle devait encore aborder, et vit à ce moment arriver certains de ses colistiers. Un sourire pour les saluer, elle aimait sentir une équipe autour d'elle, elle aimait les savoir unis... juste un petit caillou dans la botte, mais surement qu'avec le temps ce petit caillou finira par comprendre ce que signifie "être une équipe au service des autres". Muse vit alors son époux arriver le plus discrétement possible. Il était toujours là, à ses côtés, elle ne put s'empêcher alors de lui offrir son sourire dont il connaissait si bien le message...
Voiyant qu'Istanga connaissait la dame, Muse lui proposa alors de répondre également à ses interrogations.
Ah Ista ! Peut-être souhaites tu répondre aux autres questions de Dame de Trèvières ? J'ai pris note de toutes ses questions.
Muse lui tendit le parchemin où les notes étaient prises. C'est alors qu'une retraitée non retraitée fit son apparition. Muse écouta bien entendu ses propos. Et bien sur elle n'était guère surprise. Cette femme n'avait su faire montre d'esprit d'équipe, et elle continuait. Peu importe, sa déclaration mettait un terme à tout ça, et avant même qu'Ista ne lui réponde, elle prit 5 minutes pour répondre à Huna et lui faire un courrier des plus formels:
Citation:A Huna, De Musartine D'Hell
Salutations !
Suite à votre déclaration sur le stand d'Orgasme, j'ai bien pris note de votre déclaration de retrait de notre parti. De ce fait, il me devient inutil d'attendre la fin des votes, et vos accès en notre lieu vous sont retirés.
J'ai également pris note de votre démission en cas d'élection, et j'en préviens de ce pas les colistiers de la liste.
Que le Très -Haut vous garde,
Musartine.
Muse héla donc Marguerite et lui fit comme de recommadations de veiller à ce que ce parchemin parvienne à Huna, dans un couvent très reculé.
Elle se retourna à nouveau vers ISta et la Dame
Excusez-moi de ce léger contretemps ... ahummm_________________