Brume_sauvage
"Seul repose en paix celui qui meurt oublié"
*
Lente agonie des fumeroles qui sévaporent dans lair. Les torches sessoufflent en quelques crépitements muets, délivrant leur lueurs torves sur les murs froids et sombres. Quelque perles liquides suintent sur la roches, témoin dune humidité coutumière aux lieux sombres et enfouis.
Une statue, un autel alanguit à ses pieds et sur le plat du bloc de pierre sculpté, une silhouette assise. Les pieds pendent dans le vide et la tête abaissée est voilée par les longues mèches qui chutent nonchalamment. Immobile. Aucun souffle ne semble animer le corps, seule la mâchoire sagite dun tremblement nerveux. De la bouche entrouverte séchappe quelques vapeurs âcres. De ses substances qui portent lécumes aux lèvres, elle sen est noyé le sang. Souffle toxique.
Une goutte de sueur ruissèle de son front, longe son nez avant de sécraser sur le sol dans un silence absolu. Aucune réaction. Son regard hagard, cerclé de noir, fixe sans les voir les pavés qui sétalent à ses pieds. Depuis combien de temps est t-elle assise ici? Quelques minutes? Quelques heures peut être elle nen sait rien. A ses pieds pourtant, demeurent les cadavres de plusieurs rouleaux qui ont envahi son être de leurs substances fallacieuses. Amas de cendres, fragments de feuilles. Une goutte deau dans locéan de venin qui lui gangrène déjà ses veines.
Inspiration sifflante. Puisque tout à commencé ici, cest là que tout devra se terminer.
Lencens qui se consume distille dans lair ses vapeurs doucereuses. Une odeur de Yautli quelle a apprit à apprécier et qui na désormais pour elle pas plus de senteur quun amas de cailloux. Une fumée sans saveur, comme tout ce qui lentoure à présent. Lennuie a laissé place à une lassitude sans retour, inhibant touts les objectifs quelle sétait fixée. Que faire dune vie sans but Elle dérive, sans attache pour plus rien ni personne. Imperméable à toutes émotions, elle a oublié depuis longtemps lidée daimer. Aimer A quoi bon Le seul intérêt quelle avait trouvé en Acolhua fut un homme, mort sous lassaut de la guerre et ses amis, disparut dans le curs des temples. Ces hommes quaujourdhui elle apprécie, elle les verra disparaitre à leur tour. Tout nest quune question de temps. Des souvenirs qui seront comme des tombes plantées dans le cimetière enfouie dans sa poitrine. Pas même les facéties dune petite brune doccidentale narriveront à lui redonner le sourire ni même un certain gout de vivre.
Tremblement. Ses muscles cotonneux sont crispés. Paradoxe incompréhensible. Lorganisme ne sait plus sil doit lâcher prise ou se rebeller encore. Une lune sans sommeil à subir ses dérives, accusant chaque jour ce mal qui lui ronge les chairs. Toujours cette fierté stu.pide de se savoir en vie après avoir flirté avec la mort, mais derrière tant dimprudence se cache ce désir inavoué, lespoir que chaque crise soit la dernière. La langue perforée, la gorge emplie de sang Toujours, pourtant, elle se réveille. Un don comme une malédiction offert par les Dieux.
Les Dieux Frémissement des paupières. Ils ont toujours été là, dans sa vie. Ils lont faites chamane et elle les a courroucé. Envie de chercher la gloire ailleurs, sélever au dessus du peuple par la force de son bras. Une envie de gravir les échelons dégringolé dans lunique but de satisfaire un orgueil inassouvie. Affirmer une autorité innée. Défier les Dieux-mêmes pour leur être supérieur. Douce arrogance.
Aujourdhui, pourtant, la voilà, assise près dune statue dont elle connait chaque courbe, chaque aspérité chaque visage. Différente selon les clans .mais il ny a quun Miroir Fumant.
Tu tes penché sur le ventre de ma mère quand elle ma mise au monde. Tu mas aimé, tu mas désiré. Tu mas choisis parmi tant dautre et cest dans ton ombre que jai été élevé. Apprendre à te connaitre et te satisfaire. Apprendre à tadorer, pour accueillir dignement le jour venu cette lame dobsidienne dans le creux de ma poitrine. Je tai alors défié et jai prouvé au monde que jétait seul maitre de ma destinée . Désormais, je nai plus rien à te prouver.
Tezcatlipoca Reprends-moi
Ses doigts frémissent. Les mains posées sur les genoux, paumes ouvertes au ciel, elle se fait de nouveau statue de pierre. Des ravines gravées dans ses bras, trop profondes pour être bénigne, sépanchent une rivière vermeille. Ruisseau rougeâtre qui ruisselle le long de ses doigts avant de séchouer au sol en un dernier clapotis
Macabre mélopée.
Plic Ploc Plic ploc
Rp plus ou moin ouvert... plus ou moin fermé
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- -Verner von Heidenstam -
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Lente agonie des fumeroles qui sévaporent dans lair. Les torches sessoufflent en quelques crépitements muets, délivrant leur lueurs torves sur les murs froids et sombres. Quelque perles liquides suintent sur la roches, témoin dune humidité coutumière aux lieux sombres et enfouis.
Une statue, un autel alanguit à ses pieds et sur le plat du bloc de pierre sculpté, une silhouette assise. Les pieds pendent dans le vide et la tête abaissée est voilée par les longues mèches qui chutent nonchalamment. Immobile. Aucun souffle ne semble animer le corps, seule la mâchoire sagite dun tremblement nerveux. De la bouche entrouverte séchappe quelques vapeurs âcres. De ses substances qui portent lécumes aux lèvres, elle sen est noyé le sang. Souffle toxique.
Une goutte de sueur ruissèle de son front, longe son nez avant de sécraser sur le sol dans un silence absolu. Aucune réaction. Son regard hagard, cerclé de noir, fixe sans les voir les pavés qui sétalent à ses pieds. Depuis combien de temps est t-elle assise ici? Quelques minutes? Quelques heures peut être elle nen sait rien. A ses pieds pourtant, demeurent les cadavres de plusieurs rouleaux qui ont envahi son être de leurs substances fallacieuses. Amas de cendres, fragments de feuilles. Une goutte deau dans locéan de venin qui lui gangrène déjà ses veines.
Inspiration sifflante. Puisque tout à commencé ici, cest là que tout devra se terminer.
Lencens qui se consume distille dans lair ses vapeurs doucereuses. Une odeur de Yautli quelle a apprit à apprécier et qui na désormais pour elle pas plus de senteur quun amas de cailloux. Une fumée sans saveur, comme tout ce qui lentoure à présent. Lennuie a laissé place à une lassitude sans retour, inhibant touts les objectifs quelle sétait fixée. Que faire dune vie sans but Elle dérive, sans attache pour plus rien ni personne. Imperméable à toutes émotions, elle a oublié depuis longtemps lidée daimer. Aimer A quoi bon Le seul intérêt quelle avait trouvé en Acolhua fut un homme, mort sous lassaut de la guerre et ses amis, disparut dans le curs des temples. Ces hommes quaujourdhui elle apprécie, elle les verra disparaitre à leur tour. Tout nest quune question de temps. Des souvenirs qui seront comme des tombes plantées dans le cimetière enfouie dans sa poitrine. Pas même les facéties dune petite brune doccidentale narriveront à lui redonner le sourire ni même un certain gout de vivre.
Tremblement. Ses muscles cotonneux sont crispés. Paradoxe incompréhensible. Lorganisme ne sait plus sil doit lâcher prise ou se rebeller encore. Une lune sans sommeil à subir ses dérives, accusant chaque jour ce mal qui lui ronge les chairs. Toujours cette fierté stu.pide de se savoir en vie après avoir flirté avec la mort, mais derrière tant dimprudence se cache ce désir inavoué, lespoir que chaque crise soit la dernière. La langue perforée, la gorge emplie de sang Toujours, pourtant, elle se réveille. Un don comme une malédiction offert par les Dieux.
Les Dieux Frémissement des paupières. Ils ont toujours été là, dans sa vie. Ils lont faites chamane et elle les a courroucé. Envie de chercher la gloire ailleurs, sélever au dessus du peuple par la force de son bras. Une envie de gravir les échelons dégringolé dans lunique but de satisfaire un orgueil inassouvie. Affirmer une autorité innée. Défier les Dieux-mêmes pour leur être supérieur. Douce arrogance.
Aujourdhui, pourtant, la voilà, assise près dune statue dont elle connait chaque courbe, chaque aspérité chaque visage. Différente selon les clans .mais il ny a quun Miroir Fumant.
Tu tes penché sur le ventre de ma mère quand elle ma mise au monde. Tu mas aimé, tu mas désiré. Tu mas choisis parmi tant dautre et cest dans ton ombre que jai été élevé. Apprendre à te connaitre et te satisfaire. Apprendre à tadorer, pour accueillir dignement le jour venu cette lame dobsidienne dans le creux de ma poitrine. Je tai alors défié et jai prouvé au monde que jétait seul maitre de ma destinée . Désormais, je nai plus rien à te prouver.
Tezcatlipoca Reprends-moi
Ses doigts frémissent. Les mains posées sur les genoux, paumes ouvertes au ciel, elle se fait de nouveau statue de pierre. Des ravines gravées dans ses bras, trop profondes pour être bénigne, sépanchent une rivière vermeille. Ruisseau rougeâtre qui ruisselle le long de ses doigts avant de séchouer au sol en un dernier clapotis
Macabre mélopée.
Plic Ploc Plic ploc
Rp plus ou moin ouvert... plus ou moin fermé
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