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[RP] Je m'ennuie ta grāce...

Mai

    Telle une mouche léthargique, je zone sur le canapé.
    Telle une mouche léthargique, je zone sur le canapé.
    Il faudrait qu'on nous change les piles !!

    [Vanessa Paradis & M - Les Piles]



Il avait suffit de ces quelques mots pour que l’apocalypse débute...

Voilà une semaine que la blonde consule avait débarqué en Anjou pour ravitailler l'ordre des Trente. Et si le fait de retrouver ses proches avait occupé ses journées à merveille au début, depuis quelques jours, Marie trainassait sans but dans Saumur à la recherche d'activité. Son fiancé n'avait pas le temps, son amie était blessée, l'armée n'avait plus besoin d'elle. A partir de là, la journée de la Bretonne se déroulaient toujours de la même manière... Aux alentours de 14h du matin, Marie quittait les bras de Morphée avec l'impression de ne pas avoir dormi suffisamment, elle enfilait une robe et descendait dans les rues à la recherche d'une quelconque activité. Et comme chaque jour qu'Aristote faisait, Maï se retrouvait en fin de journée, le cul posé sur la banquette de « Chez Jacky » les pieds endoloris d'avoir trop usé le pavé.

L'endroit était atypique, une ancienne prison paraît il... La belle n'étais pas habitué a fréquenté ce genre de bouge mais là, elle s'y plaisait. Et puis le tavernier n'était autre que le Duc d'Anjou et son homologue à l'ambassade, Kirke. Boris pour les intimes. Avant que la guerre ne se déclare les deux diplomates ne se connaissait pas, ils s'étaient contenté du protocole de base et du respect de l'étiquette. Mais une semaine en taverne forcément ça crée des liens et une petite amitié était née entre les deux blonds. Le Penthièvre agaçant et snobinard qu'il était au début avait laissé tombé la carapace pour montrer une facette de sa personnalité un peu plus attachante et humaine.

Marie a qui la Bretagne manquait, appréciait sa compagnie et les longues conversations qui lui faisait penser à autre chose que son pays. Cet après midi la, Maï et Kirke était en plein discution sur la vie sexuelle des fourmis d’Afrique australe quand un ange passa, voletant gaiement dans la taverne prison de Jacky. Le chérubin, resta un moment à les regarder, emplissant l’établissement d'un silence de mort. Puis d'un coup, quelques mots s'échappèrent des lèvres charnues de la bretonne. Le silence en fut brisé tout net et le pote de cupidon disparu.


Je m'ennuie ta grâce.
et j'ai envie de crêpes au caramel salée...


Une envie irrésistible. Une envie qu'il faut assouvir au plus vite.
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Kirke
Voilà une semaine que le blond était revenu parmi les vivants. Oh non pas qu'une résurrection soudaine était apparue dans la vie de ce jeune Duc, juste que pour lui les moines étaient bel et bien des morts ou mourants, comme il aimait se le dire dans sa chambré tard le soir dans le noir. Sacré moine... Une seule utilité : la confection de la bière !
Il fallait bien une semaine pour se remettre complètement dans le bain de la direction d'un Duché, alors se remettre à diriger l'Anjou devait surement être plus difficile.

La bière du soir, le moment incontournable dans la vie du blond. Moment de tranquillité, ou rien ni personne ne peut vous embêter : c'était sans compter sur une tête blonde en manque d'activité. Il était totalement faux d'affirmer que le Duc d'Anjou passait ses journées en taverne ! A défaut d'être gouverné par un blond, les angevins n'étaient pas dirigés par un poch'tron !
Le moment fatidique ne pouvait éviter de se passer Chez Jacky la main froide, taverne emblématique ayant traversée les âges et les générations, les conflits annuels se déroulant en Anjou... Et il faut avouer que c'est le passage obligé Penthiévriquement parlant.

Ce jour là, et comme à son habitude, après une nuit passée au château à dormir écrasé sur les parchemins ducaux -faute de courage pour rejoindre son lit placé à l'opposé du domaine- il rejoignit le taverne en question pour prendre comme à son habitude sa chopine de bière quotidienne, se mettant ainsi d'attaque pour affronter les rudes épreuves de la soirée (c'est comme le nutella mais c'est le soir, et la bière à l'état liquide ça ne se met pas sur les tartines !). Mais depuis une semaine, une petite bretonne, au passage charmante et aux formes plus que généreuses, venait troubler le calme pesant de l'ancienne prison. Abordant des sujets sans queues ni têtes comme le Duc se plaisait à aborder, tel que la vie sexuelle des fourmis d'Afrique australe mais aussi les impacts géopolitiques de la prolifération des endivophobes dans le monde très kitch des bulots de marée. Et là tout de suite, le monde qui les entourent deviennent plus facile à aborder en débattant sur ces sujets très prenants.

Cela ne dure jamais bien longtemps, puisque BeuBeu -et non pas Boris- et Maï redonnait la tranquillité à l'environnement, même que l'ange, qui passait souvent voir si ce satané de chiffré avait envie de crever une fois de plus pour le recatapulter sur terre, lui aussi appréciait le calme. Il n'était pas très beau en soit : d'une blancheur à en faire pâlir les tomates, drapé de soie de haut en bas. Pour l'Angevin, un ange était un homme fier, beau, n'étant pas toujours du côté de la Justice certes mais cela donnait une allure bien plus cool, et non pas ce semblant de vent qui passait de temps à autre. Vous l'aurez compris, il prend sa propre personne comme un ange -pour les "vantard" et "péteux" et autres merci de faire des dons à sa fondation pour se soigner-.


- Je m'ennuie ta grâce.
et j'ai envie de crêpes au caramel salée...


Petite réflexion... Qu'était-ce une crêpe ?

- Mmh, comment qu'on fait ça ? Ca se boit ? Encore une invention des bretons ?

Pas gagné c't'histoire.

Le couronné était bel et bien tavernier, mais cuisinier était pour lui un tout autre métier.
Mai
Mmh, comment qu'on fait ça ? Ça se boit ? Encore une invention des bretons ?

Sa coupe à la main, la bretonne en resta quelques secondes sous le choc.
Le duc d'Anjou, tout ambassadeur de Bretagne qu'il est, ne connaissait pas les crêpes.
Mais qu'avait foutu Aalys et Secate pendant tous ce temps de relations diplomatique ?
Et surtout comment faisait il pour vivre sans sa dose de farine de froment ?? Impensable... c'était impensable.
Marie se leva d'un bond, cet aveux du Duc l'ayant tout d'un coup sortie de la torpeur de son ennui.


Tu n'a jamais mangé de crêpes ? Jamais... Jamais ?! Mais les crêpes c'est... c'est la Bretagne !!
La base de notre alimentation, l'essence même de notre culture. Les crêpes, c'est la vie.
Et au passage c'est nettement meilleure que ces saloperies de macaron que tout le monde gobe en ce moment.
Les crêpes c'est se qu'il y a de meilleur au monde !!! Les crêpes c'est orgasmique !!!


Le discours de la jeune femme était passionnée et ne souffrait aucune contradiction ou nuance. La crêpes c'est le must.
Debout au milieu de la taverne, la belle ne pouvait détaché son regard de l'angevin encore vierge de toute galette saucisses ou crêpes caramel.
Aux yeux de Marie il était inenvisageable de le laisser ainsi à sa vie morne et sans beurre salé.
Réfléchissant un instant, a ce qu'elle était en moyen de faire pour le sortir de son ignorance.
La demoiselle au boucles blondes s'approcha du tavernier,
zieuta furtivement le contenu de la chopine ducal avant de reporter son regard azuré sur le Penthièvre.
Beubeu ne semblait pas prendre la teneur du brainstorming qui se jouait entre les tempes de Marie.


Il nous faut une cuisine Kirke !! C'est primordiale...
Je peux pas te laissez vivre sans crêpes, je vais t'apprendre et te faire gouter!


Nouveau regard sur le verre encore a moitié plein de sa gracieuseté.

Et ne vide pas ton verre on va en avoir besoin !

Marie esquissa un petit sourire à l'intention de Kirke,
espérant qu'il ne fuit pas devant le défi culinaire qu'elle lui lançait.

_________________
Kirke
Le Blond était certes breton de par sa mère, mais rien de plus ! Il se revendiquait avant tout angevin, et c'était tout à fait légitime, puisqu'on dit que la nationalité du père primait souvent. Alors quand on lui parle de Demat de Kenavo de crêpes et de mots tous plus imprononçables que les autres, bah lui il n'y comprenait rien.
Il en avait entendu parler de loin, disant qu'on mangeait ça avec le l'alcool de pomme, incomparable aux traditionnels tords boyaux angevins.


Tu n'a jamais mangé de crêpes ? Jamais... Jamais ?! Mais les crêpes c'est... c'est la Bretagne !!
La base de notre alimentation, l'essence même de notre culture. Les crêpes, c'est la vie.
Et au passage c'est nettement meilleure que ces saloperies de macaron que tout le monde gobe en ce moment.
Les crêpes c'est se qu'il y a de meilleur au monde !!! Les crêpes c'est orgasmique !!!


- Hey oh oh on va changer de ton tout de suite hein ! La vie, c'est les bulots et nos alcools angevins !

Défense, tout ce qu'il y a de plus patriote ! Tout angevin est patriote, c'est le BAba. Patriote et têtu, cette dernière chose n'étant pas réservée aux bretons !

- Et franchement de là à dire que c'est orgasmique, c'est un peu osé quand même !

Pourquoi il était venu en taverne lui aujourd'hui ? Le sentiment de jamais s'en sortir lui traversa très vite l'esprit. La cuisine ne le passionnait pas particulièrement. La barbe de trois jours commençait déjà à construire dans sa tête le plan d'évasion : fenêtre sur la rue ou sur la Loire ? La rue est plus simple d'accès mais moins concernant la discrétion. La Loire mouille comme tout fleuve et en plus il ne fait pas beau. Plan annulé, subit mais sourit mon beau !

Il nous faut une cuisine Kirke !! C'est primordiale...
Je peux pas te laissez vivre sans crêpes, je vais t'apprendre et te faire gouter!


Hum, cuisine du château, évasion lors du transfert du détenu ?

Et ne vide pas ton verre on va en avoir besoin !

- La bière ne mérite pas d'être diluée à quelconque autres ingrédients !

Parlé trop vite, on va renforcer sa surveillance, erreur de débutant, c'est honteux !

- Bon bon... Mais c'est bien pour ton joli sourire.
Mai
Bon bon... Mais c'est bien pour ton joli sourire.

La demoiselle fit mine de ne rien entendre au compliment mais ne pu s’empêcher de continuer de sourire au jeune duc. Le Penthièvre un peu fou et brutal pouvait être charmant au final. Il fut décidé que les cuisines du château seraient idéale pour un cours de bretonnitude. La blondine déposa donc sur ses frêles épaules, la cape légère qui la protégeait de la pluie fine qui arrosait la ville se soir là. Puis s'approchant de la proie de son ennui, le Buze lui prit délicatement le verre des main pour ne pas risqué de voir disparaître l'ingrédient secret d'une pâte à crêpes de qualité. C’était plus prudent et grâce à un sourire charmeur, Kirke ne protesta presque pas. La demoiselle aurait elle trouvé l'arme fatale pour qu'il ne lui refuse rien? Sans doute que non, ça serait trop facile. Mais c’était beau de rêver. Glissant son bras autour du sien, Maï se laissa guidé dans les rues de Saumur jusqu'au château son verre à la main. Bien qu'ils ne faisaient rien pour être remarqué, marcher aux bras d'un duc avait certain avantage. Tout le monde s'écartait sur votre passage, vous laissant ainsi le champ libre. Les deux jeunes gens mirent un quart d'heure à remonter les marches qui menaient au château de Saumur. La ville avait cette particularité de prendre très vite de la hauteur une fois que l'on s'éloignait de quelques dizaine de mètre des rives de la Loire. La capuche vermillon de la cape retomba bien vite sur les épaules de Marie, pour que la pluie rafraichissante se dépose sur son visage un peu rougit par la grimpette. La belle regretta un peu le temps ou elle faisait de la soule, ou elle pouvait courir des kilomètres sans s'essoufflée... Depuis la naissance de son fils, la bretonne ne bougeait plus. Se contentant de travailler dans les bureaux douillets des châteaux et elle en ressentait les effets à cet instant.

Les deux blonds finirent par arriver à destination, la respiration un peu haletante. On peut pas avoir la classe en permanence, que voulez vous. Bien vite le duc l'entraina dans les dédales de l'édifice, ou après plusieurs couloirs et escaliers, ils entrèrent dans les cuisines. Il y régnait une lumière étrange, à la fois lumineuse et sombre. Dans l'âtre, un grand feu crépitait sur lequel des marmites sifflaient et bouillaient joyeusement. La chaleur des cuisines offrait un contraste saisissant avec la fraîcheur de la pluie qui s'était abattu sur eux durant le trajet. Quand le Duc entra au devant de Marie, toutes les têtes se levèrent et en moins d'une minute tout le monde avait disparu. La bretonne regarda la scène interloquée.


Je crois que tu fais peur à tes gens...

Marie contempla de nouveau la pièce vidée de tout âme et commença une recherche mental des ingrédients pour la pâte a crêpes. De ses doigts blancs, elle dénoua la cape qu'elle portait et l'étendit près de la cheminée. Elle avisa alors une pile de tablier, sélectionna les deux plus propres en enfila un, et tendit le second au duc. Elle portait la robe que Cassius lui avait offert pour leur fiançailles et ne comptait pas faire une seule tâche dessus.

Je ne sais pas pour toi... Mais moi, vu le prix de mes robes, je ne tiens pas à les salir.

La blonde zieuta le duc qui avait l'air perplexe sur le port obligatoire du tablier.
C'est sur que pour un Penthièvre, un tablier n'était pas se qu'il y avait de plus saillant.
Marie attacha rapidement ses cheveux, plongea ses mains dans l'eau et entreprit un petit tour des cuisines, pour réunir les ingrédients nécessaire à leur «œuvre» culinaire. Oui oui rien que ça! Puis levant les yeux sur Kirke qui avait l'air perdu, la bretonne se mordit la joue pour ne pas rire.


Bon... Sa grâce est elle prête a apprendre l'art millénaire de la pâte à crêpes?
_________________
Kirke
Un Penthièvre n'est ni fou, ni brutal : c'est un Penthièvre. Il répond à un caractère très spécial que nous pouvons assimiler à de la folie ou de la brutalité.

C'était une remontée banale vers le château et ses cuisines. Seulement à chaque coin de rue il regardait si l'environnement était praticable pour l'évasion parfaite, à chaque coin de rue le bilan était le même : le bras enchainé à un autre, il ne pouvait prendre la poudre d'escampette. Il dévorait les pavés qu'il connaissait tant, avec un certain rythme qu'il avait eu l'habitude de prendre, les affaires souvent urgentes du Duché le contraignant à marcher vite. Et il sentait bien que cette promenade assez rapide travaillait la Bretonneuse, c'est pour cela qu'il ralentit alors que la pluie était toujours présente. Petit regard en hauteur, les grilles et la lourde porte pointaient le bout de leurs nez, dominantes sur une ville qui représentait beaucoup pour nombre d'angevins.

Des pièces, des couloirs, comme dans un château, une résidence ducale quoi. Toujours en train de marcher, la pluie en moins, le Duc conduit la belle blonde aux cuisines, lieux qu'il ne foulait pour ainsi dire jamais, puisque ce n'était pas lui qui faisait la cuisine, lui, il la dégustait. Alors quand on lui tendit un tablier devant les fourneaux, tablier qu'il portait uniquement Chez Jacquouille, le surpris se manifesta par un haussement du sourcil droit.


Je ne sais pas pour toi... Mais moi, vu le prix de mes robes, je ne tiens pas à les salir.

- Hum, parce que les prêces sont salissantes ?

Vous remarquerez les difficultés à la mémorisation d'un nouveau mot. Il regarde faire la belle blonde : la chose était rare de la voir s'affairer aux cuisines, métier écarté pour tout gens de la noblesse. Lui pendant ce temps, il observait un peu l'environnement qui l'entourait, étude topographique des lieux. Des ingrédients, des bizarres de grigris souvent appelés ustensiles de cuisine. Bref échange de regards entre les deux blonds et un sourire bref fend la jeune barbe ducale.

Bon... Sa grâce est elle prête a apprendre l'art millénaire de la pâte à crêpes?

- Euh, prête je ne sais pas, mais nous allons essayer oui...

Affaire à suivre.
Mai
Farine, œufs, lait, sucre, sel, beurre, bière...

Alors que tout semblait être bon, Maï dénuda son annulaire et son pouce des alliances qui y siégeaient
et les enfila sur la chainette qu'elle portait autour du cou.
Il paraît que les bagues en disait beaucoup sur les hommes qui les offraient.
Les deux alliances de son union avortée avec Vossler étaient des anneaux doré tout simple,
alors que la bague de fiançailles de Cassius était argenté et ornée d'une petite pierre de la couleur des yeux de la jeune femme...
Un voile de tristesse se déposa sur le minois breton l'espace d'un instant.
Elle avait un cour de Bretonnitude à donner et l'on ne fait pas attendre un Duc tout de même.


Hum, parce que les prêces sont salissantes ?

Des crêpes, ta grâce, des crêpes...

Marie se hissa pour s'asseoir sur sur le plan de travail.
A côté d'elle, un grand saladier et l'ensemble des ingrédients en proportion exacte.


Le but va être de tout mélanger dans tout mélanger la dedans...

Elle lui désigna d'un geste du menton le saladier en terre cuite.

D'abord le lait et les œufs, ensuite la farine sans cesser de remuer.

La Kem à cet instant se demanda si le Duc avait déjà fait la cuisine de sa vie
ou si il était né avec une petite cuillère en argent dans le bec. Bonne question.
Elle s'attarda sur les traits concentré du blond qui semblait s'appliquer...
Jamais elle n'aurait penser apprendre a faire des crêpes a un Duc d'Anjou.
La situation l'amusa un peu alors que le couronné s’attaquait aux œufs.


Sans les coquilles, mar plij. Les crêpes ça ne croustille pas !

Pendant qu'il touillait le tout avec toute l’énergie possible, la bretonne s'empara du sac de farine
et commença à en parsemer en pluie fine au dessus du plan pour éviter les grumeaux.
Puis un esprit du malin s'empara alors de sa main pour se saisir d'une poignée de poudre blanche...
La blondine la porta a sa bouche pour en souffler sur son nouveau commis de cuisine.
Le visage du barbu de trois jours était recouvert d'une fine couche de farine,
lui donnant l'apparence des précieuses dames qui hantent la cours du château.
Un rire clair s'échappa de la gorge de la jeune femme.


Et pour répondre a ta question... Oui.
C'est salissant !

_________________
Kirke
- Hum, parce que les prêces sont salissantes ?

Des crêpes, ta grâce, des crêpes...


- Euh ouai ouai, des crêpes...

Le but va être de tout mélanger la dedans...

- Bah c'est parti alors !

Le blond met tous les ingrédients dans le saladier et bat le tout ensemble. Première fois qu'il faisait de la cuisine. Pas pour ça qu'il était né avec des bottes en or et de l'argent dans la bouche. Lui on l'avait éduqué loin de ses parents, parmi les vignobles Bordelais. L'appel de l'aventure l'avait fait quitter l'environnement familial pour finalement revenir en Anjou quelques années plus tard.

Sans les coquilles, mar plij. Les crêpes ça ne croustille pas !

Hum, trop tard, les coquilles étaient déjà broyées par le fouettement énergique du Duc. Il ne dit rien et continua, plus habitué à manier le fer que les ustensiles de cuisine. D'ailleurs il se demanda pourquoi il avait accepté de faire de la cuisine ? Quel était ce sentiment qui faisait qu'il acceptait tout ?
Que de questions qui l'empêcha de voir qu'il se faisait poudrer comme une demoiselle. Il ne s'en rendit compte en faite que quand il en avait dans les yeux, lui brûlant les azurs et le faisant pester :


- C'est quoi c't'invention comme quoi la farine ça pique les yeux !

Le temps d'enlever la farine, il se frotte le visage pour enlever la couche de farine.
Coquilles dans la pâte contre enfariné, 1-1, bal au centre !

Attaque transversale du Duc : bah oui, fallait assurer les arrières, dommage que la farine soit abondante !
Mai
Assise à côté du duc-cuisiner, Marie riait désormais à gorge déployée lorsque le retour du bâton se fit cruellement ressentir. Suite à une attaque surprise du Penthièvre, la bretonne se retrouva recouverte d’une bonne couche de farine. Son visage, ses cheveux, ses épaules, son décolleté… Rien n’avait échappé à Kirke. La blondine qui ne pouvait rester ainsi, sauta donc de son perchoir pour se mettre en quête d’eau et d’un linge propre. Heureusement pour elle, les cuisines du château étaient bien organisées et la Buze trouva de quoi se désenfariné au mieux. Consciencieusement, la jeune femme passa le linge humide sur sa gorge et son visage en ronchonnant à l’intention du blond qui avait osé l’attaquer à la farine. Certes elle lui avait fait pareil, et ce n’était que justice mais bon… Marie, était une princesse et se retrouver ainsi sans maquillage la gênait quelques peu. Sur son visage, l’hématome causé par Romuald avait été mise à nu. La peau encore coloré de la demoiselle ne lui fait plus mal, mais son moral souffrait toujours qu’un homme ait pu porter la main sur elle. Tous les matins son reflet dans le miroir lui rappelle qu’elle ne faisait pas le poids contre un homme. Et la blonde n’aimait guère se sentir aussi faible face à quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas.
Une fois démaquillée, la jeune femme mit une poêle à chauffé dans l’âtre et retourna près de son blond-commis pour voir ou en était la pâte. Le sucre et le beurre fondu avaient été ajoutés ainsi que la pincée de sel. Marie afficha un petit sourire au duc qui ne se débrouillait pas si mal.


J’avoue volontiers que je pensais que ce cours de cuisine serait un désastre…
Mais finalement, tu t’en tires très bien ta grâce. J’en suis surprise.


C’était sans compter les coquilles d’œufs que Marie sentit au fond du plat lorsqu’elle se saisit du fouet.

J’ai ptêt parlé un peu vite remarque.

Sans ajouter un mot de plus, Marie, amusée par la situation, s’occupa de filtrer la pâte à l’aide d’un chinois. Ceci fait elle apporta le plat près de la cheminée et versa une louchée dans la poêle bien chaude. L’odeur, le bruit, l’ambiance… Tout, à cet instant, lui rappelait sa Bretagne et la jeune femme ne put retenir un petit soupir nostalgique. Elle était venue en Anjou pour soutenir sa moitié et elle se retrouvait seule à longueur de journée… Bien qu’elle savait à quoi s’attendre, la demoiselle se retrouvait bien seule durant les journées. Même si la bague de fiançailles à son doigt lui réchauffait le cœur, la belle avait le mal du pays et de son homme. Et l’odeur de crêpes ne faisait qu’accentuer le vide en elle.

Alors que la crêpe était quasiment cuite, le duc apparu à ses côtés l’air intrigué.


    "La veille de la Chandeleur…
    L'hiver se passe ou prend rigueur
    Si tu sais bien tenir ta poêle
    À toi l'argent en quantité
    Mais gare à la mauvaise étoile
    Si tu mets ta crêpe à côté."

Il va falloir prendre la poêle et retourner la crêpe en agitant vos petits poignets musclé.
Si vous la mettez à côté, c’est gage de malchance, vous êtes prévenu !

_________________
Kirke
Et oui, jamais ne sous estimer le Duc. Rancunier, la vengeance n'est que simple formalité qu'il s'empresse à chaque fois de régler. La guerre de poudre était finie, tout le monde comptait ses pertes : le blond, quant à lui, se tapait partout pour secouer ses vêtements. Il lui fallu bien quelques minutes alors que la Bretonneuse elle filtrait la pâte. Un brin de culpabilité fit surface alors que la belle blonde se doutait de la supercherie. Le blond, depuis qu'il était petit, était toujours coupable.

A trois ans, il mettait déjà du sel dans les cheveux à ses cousins.
A trois et demi il optait pour une manière plus efficace : la poignée.
A cinq ans, lorsqu'il changeait de dents, il traumatisait les limaces avec le feu.
A six déjà si beau il courrait les filles de son âge en taverne.
A six ans et un jour, premier coma éthylique après avoir ingurgité du cabernet dans la cave d'une taverne.
A sept il visite les geôles, c'est bien, c'est la classe, lui aussi il sait faire !
A huit ans il deale de l'herbe marocaine avec Ben Arsala
A neuf ans il est déclaré félon à la couronne de sa maison pour avoir proclamé l'indépendance de la cabane au fond du jardin, construite par ailleurs avec Francis.
A onze ans et demi il réunit ses économies et prend la poudre d'escampette, c'est aussi à cette âge qu'il visite sa première mairie, passionné d'architecture mais aussi des souvenirs que l'on peut prendre à la fin
A partir de douze ans jusqu'à seize, c'est un rebeu ! Il organise des caillassages pendant la fronde et brûle une benne à ordure !
A dix-sept ans, il se paye sa première catin et son dépucellement aussi...
A dix-huit ans, il met son éducation par les armes au profit du camping en rase campagne : 300 écus en 2 tentatives, la classe non ?
A dix-neuf il vogue sur le Royaume : toujours coupable, puisqu'il se fait poutrer 3 fois consécutives, avec un intervalle ne dépassant pas 15 jours...
A vingt ans, l'heure est de partir vers l'Anjou : il est rendu coupable d'être reconnu Duc !

Vous le verrez, dès son plus jeune âge et déjà coupable ! Alors pour faire l'innocent il n'a pas le choix, obligé de faire le coupable ! Aussi coupable que ce couillon de Romu ai porté la main sur la Bretonnisante ? Ah cette fois si non ! Le Romu en question serait de toute façon chasser bien loin, peut-être jusqu'à la mort (faut bien dire ça sinon y'a pas de suspens !). Petite pause curiosité, quelques ingrédients dégustés en cachette et une poêle sur le feu prête à l'emploi !

Quelle était cette folie à prendre 2h dans une journée pour cela, alors que la guerre était aux portes de son territoire ?


- Hum, ce retourné est simple, juste une question d'adresse.

Il saisit le manche, souvent agile avec ce genre de spécimen. Il retourne la crêpe dans un mouvement machinal : et oui, les gênes ont cette fois ci parlés...

- Il est simple de lancé un défi à quelqu'un... Seulement je voudrais bien te voir à l'œuvre toi aussi, ta grandeur !

Il versa à son tour une louché puis donna le manche à la Kermorial.

- A vous de jouer !
Mai
Assise sur le rebord de l'âtre, Marie se réchauffait les os au coin du feu
quand le duc entreprit de retourné la première crêpes.
Se saisissant de la poêle le jeune homme n'eut aucune hésitation
et la crêpe s’éleva dans les airs pour effectuer une demi tour parfait
et retomber bien à plat dans la poêle.
La mâchoire de la jeune femme se décrocha légèrement à la vue de l'exploit,
son regard allait de la poêle au Duc, du Duc à la poêle.
Ce n'est pas possible un si beau lancé sans avoir pratiqué avant
et alors qu'une tempête de question prenait place à l'intérieur du crane de la jeune femme,
Kirke versait de nouveau une louche de pâte dans la poêle
et lui tendait avec un sourire narquois.

*Oui tu m'as bien eu, pas la peine d'afficher se sourire tout fière, ça m'agace.*

Marie qui était bien heureuse d'avoir le pouvoir pendant ce cour, se trouva fort dépourvu
que le Penthièvre lui demanda de se saisir de son manche (oui c'était facile, je sais)
mais elle ne pouvait difficilement se dérober désormais.
La poêle à la main, la bretonne regarda le plafond, estima la hauteur.
Elle bougea légèrement son poignet, pour voir comment la crêpe répondait,
la laissa glisser sur le rebord en métal de la crêpière et donna un coup sec du poignet.
Tous les gestes techniques étaient là, exécutés au mieux.

La crêpe de la blonde s'envola comme la première, mais tous ne se déroula pas comme prévu.
Alors qu'elle allait amorcer son demi tour, cette dernière heurta violemment le plafond des cuisines,
y laissant une marque grasse et retomba en un tas flasque au sol,
Marie n'ayant pas réussit a mettre la poêle sur la trajectoire du projectile.

Le silence se fait. Maï sent bien que Kirke dans son dos est prêt a exploser de rire.
Elle l'aurait mérité après tout. La crêpes git a ses pieds en un tas informe
et la belle un brin dépité n'ose pas se retourner pour affronter les railleries de l'angevin.
C'est que d'habitude, elle se contente de les manger avec Zina les crêpes...
Une pointe de vexation se lit sur son minois alors qu'elle se retourne vers le Duc.

*Ne fait pas de commentaire, mon égo souffre assez, pitié.*

_________________
Kirke
Le Duc regardait la scène se dérouler avec un grand intérêt. Il faut dire qu'un tel spectacle n'égayait point les longues journées au château, et que ce moment, certes assez restreint, restait un moment de détente pur. Son habituel temps libre, il restait à bosser ses techniques, ou à observer les berges de la Loire, fleuve lent et majestueux.
Mais ces nombreuses pensées furent interrompues par un bruit visqueux sur le plafond de la cuisine. La crêpe s'était écrasée sur le plafond avant de retomber lourdement sur le sol. La scène, le Duc il ne la loupa pas. Et le rire moqueur manqua de peu de surgir parmi la conversation.

Mais rien. Non, sachant que la jolie blonde était forte susceptible, et l'humilier dans son sport national étant fort suffisant, il ne sombra pas dans le rire, bien que le sourire soit présent :


- Je vois que t'as un peu de mal... Tu manques d'entraînement.

Il sert de nouveau une louché puis redonne le manche à la Bretonneuse, tout en poursuivant :

- Il faut être souple dans le mouvement de poignet.

Le blond repensa à ce qu'elle lui avait dit avant, puis se permit de rajouter :

- Par contre, si tu rates de nouveau, alors oui tu as vraiment de la malchance.

Faire des crêpes est une chose, mais où est donc le meilleur moment de la dégustation ? Comment cela se mangeait d'ailleurs. L'heure courait, bientôt le moment sera venu de reprendre le chemin des bureaux, le soucis de la guerre, une chasse à l'homme à planifier, un fin de mandat aussi. Pourquoi avait-il décider de devenir Duc, un matin de juin ? Incertitude... Surement marcher sur les pas de ses aïeux, une brève recherche de fierté à travers cette fonction. Non, pour devenir Duc, il fallait tout simplement être fou.

Au moment propice, la crêpe s'élança dans les airs, légère et pure... Flottant dans l'atmosphère, la comparaison ne se fit pas attendre dans la pensée du Penthièvre, lui rappelant les bateaux fluviaux traversant le port de Saumur. Mais comment allait-elle arriver ?
Mai
Rien...

Pas d'éclat gargantuesque,
Pas de rire tonitruant,
Pas de moqueries.

Le Duc ne riait pas d'elle à sa plus grande surprise. Il souriait sans aucune fierté, sans aucune raillerie.
Doucement, presque avec délicatesse, il lui prit la crêpière des mains pour y remettre de la pâte.
Quand la première face fut doré, il lui remit dans les mains pour qu'elle retente sa chance.
Ces quelques heures, dans cette cuisine faisaient changer brutalement le regard de Marie sur le Penthièvre.
L'arrogant était finalement un homme plutot gentil et attentionné envers ceux qui l'entoure.
Posant un regard azuré sur le blondin, la bretonne se demanda bien pourquoi il revêtait si souvent cette carapace de rustre en taverne...
Sans doute avait-il quelques secrets a protéger ?

Laissant s'évaporer ses pensée, la belle se reconcentra sur la poêle et cette maudite crêpe.
Il en allait de son honneur qu'elle réussisse à la retourner du premier coup. Et Dieu merci, ce fut le cas !
Après un saut périlleux avant, la satané crêpe se posa bien à plat dans la poêle.
Marie releva la tête vers Kirke en souriant, laissant s'échapper un petit soupir de soulagement.
Les crêpes suivantes furent toutes d'aussi belle réussite et un plat fut vite rempli de leurs œuvres culinaires à l'odeur sucrée.

Le plat de crêpes dans les mains, la jeune femme contempla son commis.


On va pouvoir déguster...
Aurais-tu du miel, du sucre, du beurre salé, des fruits ou de la confiture ?


Malheureusement pour nos deux protagonistes le Nutella n'existait pas encore.
C'est dure la vie de personnage virtuel... Bien loin de fantasmer sur de la pâte à tartiner,
Marie plongea son regard a travers les fenêtres.

La pluie avait cessé...

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Kirke
Les crêpes s'enchainaient aux fourneaux, bientôt le plat gagnait en assurance et en vivres.

Et là, le moment le plus intéressant, le moment que le Duc préférait le plus, et pour cause, aimant les bonnes choses. Il avait d'ailleurs la chance de pouvoir déguster différents mets sans cuisiner, le bonheur de la vie de château était grand surtout sur ce point là. Alors qu'il allait s'assoir pour commencer le bref goûter, la belle blonde prit la parole :

On va pouvoir déguster...
Aurais-tu du miel, du sucre, du beurre salé, des fruits ou de la confiture ?


Il se se balade et ouvre tous les placards, il doit bien y avoir ces choses là quelque part.
Quelques minutes plus tard, il revient quelques pots dans les mains : il avait prit ce qu'il avait trouvé.
En lui même, il ne comprenait pas vraiment pourquoi couvrir le goût de la crêpe nature, serait-ce juste parce que la crêpe en elle même ne soit pas assez bonne ou noble pour qu'elle soit nue ?
Alors, il pose le tout sur la table et les ouvre un à un. Puis, s'adressant à Marie :


- Vous êtes servie !

Il attaque sa première crêpe, la surprise était de mise, première fois qu'il mange cela, c'est ce qu'il cru.
Oui, mais non...
Ce goût si spécial de la crêpe semblait cependant lui rappeler des souvenirs, comme si cette irruption de froment dans sa vie n'était pas la première.
Peut-être dans la lointaine Guyenne, berceau du blond, loin des remous bretonnisants et de l'éducation tordues Penthièvre. Oui, l'éducation Penthièvrique, il l'avait apprise sur le fil.
Encore une, puis une autre, le plat réduit à vue d'œil. Hey oui, cuisiner ça creuse !

Voilà déjà deux heures qu'ils s'étaient affairés à cette tâche, et l'heure était maintenant de rejoindre ses quartiers.
Pour le Duc, au programme, gérer un conseil restreint et suivre la guerre qui faisait rage, mais aussi prendre du bon temps, en taverne, réservé pour le soir.
Le blond se lève, puis lance :


- Bien, il est venu le moment pour moi de rejoindre les bureaux. J'espère que nous aurons l'occasion de réitérer ce genre de moments...
Mai
La blondine mangeait avec gourmandise face au duc.
Ne manquait que le bruit des mouettes et le son grinçant des biniou pour que cet instant soit parfait.
A mesure que le sucre et la confiture s'étalaient, le plat de crêpes diminuait.
Il fut bientôt l'heure pour le Penthièvre de se lever pour prendre congé d'elle.
Il venait de passer deux heures avec elle, uniquement pour combler son ennuie.
Elle ne pouvait guère le retenir plus... La guerre grondait au pied des remparts
et l'Anjou avait besoin de son guide.
Maï se leva, son visage avait prit quelques couleurs avec la chaleur des cuisine.


Je vous remercie infiniment de m'avoir offert un peu de votre temps, votre grâce.

Elle essuya le coin de ses lèvres du trop plein de confiture de fraise.

Je rentre chez moi ce soir avec Cassius, pour préparer la guerre nous aussi.
Vous serrez toujours le bienvenue sur mes terres des que l'envie de crêpes se ferra sentir.


Marie esquissa un sourire et s'approcha du Duc pour déposer un chaste baiser sur sa joue.

Je vous remercie encore. Mais filez vite, l'Anjou vous attends !

Elle le regarda s'éloigner et disparaitre en un claquement de porte.
Ainsi avait fini cette rencontre que la guerre avait amenée...

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