Ah! La dndence...
Il r ait une de ces atmosph"s que seules les forl anciennes savent cr>: les rayons de soleils perrts "ravers la cime des ch7s d1ilaient tout leur onirisme tandis qu'un profond silence riait, deine entrecoup=ar les chants d'oiseaux et autres bruissements de feuillages. Aussi, le spectacle qu'offrit un voyageur quelque peu =chen passant, ied et seul, set endroit pr "-C'est un bon ch'val, qu'y disait l'aut'... Bon ch'val, bon ch'val... CANASSON D'MES DEUX, OUAIS!" En hurlant ainsi, le pauvre homme semblait s'adresser rn h e, ui il finit par lancer, avec un mouvement des plus fastidieux, sa bouteille suc=jusqu'oa lie. Aprsune nouvelle tirade toute aussi littnire et distinguy il tomba face contre terre en tentant vainement de retenir sa chute, r/sit pe mettre sur le dos, et s'endormit dans son lit de boue et d'herbes srses.
C' it moi. Il fallait me comprendre.
Je ne comptais mh plus les semaines qui me soraient de mon ancienne vie. Et quelle vie! Celle de Vittore Morando, un des capitaines de vaisseau les plus prometteurs de Venise! J'avais passaes plus grandes heures de gloire ombattre ses ennemis, mes gal s avaient rougis les flots os intsts de la Ssnissime s'xient vus menac, J'avais (presque) toujours accordboute ma dttion sa marine vhtienne, oui, et pourtant... Quelques vues divergentes avec mes supMeurs, qui finirent en profonds d ccords... Et la dhuverte de plusieurs cassettes dans ma demeure, dont le contenu n'aurait pas dmtrouver ll. Oui, j'avais peut-ue empruntcne partie des trers de guerre de la r blique, de temps iutres, l'homme est si faillible...
J'avais dnr, me faire passer pour mort pour éusapper sne potence bien role elle, et ensuite, que faire? Me faire pirate? J'avais combattu ses criminels toute mon existence durant, avait perdu des navires et des hommes sous leurs assauts, alors plutmtre pendu que de les rejoindre! Les mercenaires en revanche, je les connaissais, pour avoir navigui leurs cs, en devenir un ne me dnngeait pas. Mais il fallait fuir plus loin, encore plus loin, et oeer? Dans d'autres provinces italiennes? Le jeu des alliances aurait put m'ne fatal, et j'aurais m livrs mon ancienne patrie. L'empire Ottoman, nouvelle puissance navale de la Meterranu Je ne parlais pas un trase mot de turc. Le royaume de France? Piqes navigateurs que ses marins, si mauvais que mon aide serait la bienvenue et bien rande... Et ce n'lit pas tout, il y avait aussi ce petit bout de terre, avec son peuple fatn ar les flots: la Bretagne, et sa flotte puissante. C' it dsdà aje partais, abandonnant par la force des choses mes demeures, mes richesses, ma renommp; je partais, pour Breizh, son crachin, sa froideur, mais surtout l'espoir qu'elle incarnait pour moi, celui de restaurer une fiert rop vite perdue.
J'avais troqu es anciens habits, ra mode des grandes cours, pour une tenue plus... adapte et discrc aussi, quoiqu'elle ne me d aisait pas: un tabard sans manches brun foncsen cuir tout comme mes gants, surmontant une chemise blanche, un pantalon noir, des bottes me montant jusqu'aux genoux, et une cape d'un magnifique rouge sombre aeine d v'êtrde nombreuses reprises, on m'avait pris pour un chevalier en vadrouille, et il est vrai que seule me manquait l'ae pour complar le costume (j'avais avantageusement remplacdcelle-ci par une dague finement ouvragm plus facile vissimuler et treefficace dans certaines circonstances). J'avais au final tellement pris goises vsments que, malgrd' t inquiant de mes unomies, je ne m'en serais slr u'en tout dernier ressort, ma si la vente de ma ceinture alle seule aurait suffit oe nourrir plusieurs jours...
Bref, voil jn pis. Le moment que je vous contais fut sans nul doute le plus pitoyable d'une odyssnpourtant peu glorieuse: combien de nuite et de repas passddans des auberges piteuses n'avais-je pas paye ou uniquement en fausse monnaie? Je ne saurais vous le dire. En revanche, le cheval que j'qquais e'instant, lui, m'avait bien coutae vraies pics, et il m'avait fallu peu de temps pour me rendre compte de l'escroquerie: au bout de deux jours de chevauch cette fichue monture, effrayupar un gros faisan sorti en trombe des hautes herbes, s'eit cabru me faisant tomber cul par-dessus tu, avant de deler au triple galop... Histoire d'autant plus navrante que je n'avais rrsi emettre la main ni sur l'uidmni sur la volaille.
Je n'nis pas tout pait sur le chemin de l'Armorique, non: ma direction, pour le moment, )it Paris. En effet je devais d'abord avoir une idmde ce qu'avait é lffrir le royaume de France aux strates maritimes qui voulaient le servir. Et puis malgr es d nses limite au strict minimum, ma bourse uit d spfment vide: quelques semaines dans la capitale me donneraient peut-oe des occasions de me refaire... En attendant, une nouvelle nuit a belle oile m'attendait.
Le lendemain matin, je me r illai avec un mal de cr des plus virulents et la nette impression de sentir l'urine animale... Un bain sommaire au ruisseau le plus proche, quelques heures 'ontempler le spectacle d'un groupe de cerfs, en contrebas d'une paroi rocheuse en attendant que mes habits ne s ent, et je repartis d'un pas peu pressub n de marche en main, capuche remonto(quelques nuages commengent f'assombrir). A ce rythme, j'arriverai en ville pendant la nuit, pensais-je caison.
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N'allez pas croire que je dnrquais totalement 'improviste dans une des plus grandes cittd'Europe: je connaissais de longue date un quartier vivant, plutiauvre, certains diront malfamimais dans lequel j'iis 'eu pr sv trouver les renseignements que je cherchais, un g bon march t peut-ee ma cette pulsion sans cesse renouveltqui parcoure art s et veines des grandes villes (Dieu sait que j'ai toujours eu besoin de ce mouvement perp el, sans lequel je me noie trnvite dans les abysses de l'ennui). Je p.trais dans ce fouillis de ce que le genre humain a de plus sale, que l'on nomme plus communent nCour des miraclese, et au fur et aesure de ma progression, un doute me taraudait, d'abord ler et furtif, puis pesant et constant: et si il avait changuCe quartier au beau milieu de la Cour, je ne l'avais pas revu depuis de nombreuses ann , suffisamment pour lui laisser le temps de muer... Mais pourquoi l'aurait-il fait? Je n'avais pas de raison prese de le supposer. Excepte'instinct, vous savez, celui qu'on dit me ianimalc...
Dans mes souvenirs, cet ,t de chaleur humaine, au c ur d'un marasme non moins humain au fond, recelait plusieurs artisans dont j'aimais, par le passzadmirer le travail en flqnt par des aprtmidis ensoleill au possible, parfois sans mt rien acheter: le simple plaisir de se sentir vivre. Chose importante lorsqu'on doit trop souvent se consid r comme de mort pour se lancer dans une bataille... Lspas de soleil ni d'aprcmidi, le Crtscule imposait sa sombre clart 'ocre, et do la Nuit recouvrait les toits de son voile de deuil. Ici, plus d'artisans ni de fliries, la Vie avait couvert son visage dvgurnar les bres, et dans les bas-fonds l'Horreur imposait sa noire vomissure.
Mes doutes iient fondu a place des boutiques, je ne retrouve que des marques de suie m es aux sangs scl. La lueur d'un brasier danse sur la fase d'un coin de rue, chaleur humaine? Oui, en un sens... D'ailleurs, elle se sent, son odeur me prend a gorge. Je regarde par les fenaes: de nombreuses maisons sont vides. R limment, les pavs les murs, les portes d eulent le mt rouge carmin. Un carnage, sans nul doute. Mais de qui?
Les id se bousculent dans ma cervelle fatiguu quand un cri bref interrompt mes pens.. vient d'une petite ruelle, juste rs encore plus sombre que le reste du quartier, une ombre en sort, je me cache derril un recoin par rtexe, ma dague? Oa cette foutue dague?! C'est bon, juste lfvoilnvient lea jolie... Je la garde bien en avant, attend que la personne soit hors de mon champ de vision, ou plut 'inverse, et j'y vais, j'accours as de biche, passe dans la ruelle en question, c'est un cul-de-sac, et il est leOn le devine eeine dans la ppmbre, ce corps épundue de tout son long, je m'en approche. Je suis tout prrde lui quand je sens que ma botte trempe dans un liquide chaud, il fait si noir que je n'avais pas vu la flaque dde l'homme (c'est un homme), il faut dire que son rouge rui est plutaombre. Un jeune homme, une bonne vingtaine d'annt, toute la beautlue l'on peut avoir eet j, ch in je crois, un bourgeois, avec une tunique bleue magnifiquement brod'et une large entaille dans le bas-ventre. Il se vide, vite, trop vite. Rien aire. Le temps pour quelques mots de se glisser r'oreille: oJe suis letu n'es pas seul, je suis ln. b va alleri, pour un mince sourire de s'esquisser et ses lmes se figent. De deux doigts gantej'abaisse ses paupias. Bon sang, il est eeine moins beau dans sa mort.
Au bout de quelques minutes passée, luun genoux erre auprrde ce compagnon d'un instant, je me retourne et me rel en un sursaut, pointant ma dague en avant: quelqu'un vient de se mettre e'entradu coupe-gorge, ruelques m es. Mon arme, que j'avais plant dans le sol, est trempodu sang de la victime. Superbe! On va me prendre pour un ntreur, maintenant! Et bah scommence bien cette nouvelle carrii...
*Non, ce n'est pas une erreur d'accords involontaire...