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[RP] La parole est d'argent mais le silence est d'or

--Espineux


En ce trente-cinquième jour du règne de Katou-la-Corrompue, Comté se déploya en moults festoyements, chacun rivalisant en toilettes de velours et dentelles, faisant préparer festins savoureux afin d'attirer sur lui attention du bon peuple par sa magnificence. Serments des avocats n'avaient point encore commencé, Sa Grandeur ne daignant point honorer la cérémonie de sa présencetant que coffre empli de bijoux n'aurait point été déposé en lieu tenu secret. Bon peuple fut cependant invité à constater qu'absence patente et manifeste de Katou-la-Corrompue de l'estrade publique n'était point due à fuite d'ycelle auprès de ses bons amis Viny-le-Malhonnête et la perfide Arfadette dont le procès trainait fort longtemps pour de non avouables raisons.

Espineux, chroniqueur, lavé et parfumé, se mêla donc à la foule compacte qui se pressait en les jardins du chateau. Prétendants à la noblesse se pressaient afin de recevoir fiefs et titres. Héraut tentait que protocole soit respecté. Fut ainsi vu Natale-le-Muet paradant avec nouveau blason avant même que de prêter serment. Fut également vue Carmeli, qui devait recevoir seigneurie pour avoir transmuté le blé en or en dansant nue sous la lune alors qu'elle était Bailli. Fut dit, que la dénommée Carmeli, adhérant aux principes "populaires" édictés par l'hérétique Ryan, refuserait publiquement seigneurie, afin qu'il ne fut point dit, cru ou pensé, que nouveau parti se réclamant du peuple serait corrompu dès sa naissance par mièvre nobliaude.

Fut alors annoncé à tous qu'en vertu du Concordat, Evesque Hardouin recevrait fief d'Avignonet, et que dès l'allégeance dument prêtée, paroisses de Castelnaudary, Foix et Toulouse qui croupissaient dans les griffes du Sans-Nom, auraient nouveaux curés afin de ramener à la vraie foy fidèles égarés. Tremblement s'ensuivit lorsque fut dit qu'Evesque Zoélie ne recevrait point fief, irrégularité héraldique entachant un Concordat à l'authenticité hautement controversée. Rumeur se fit immédiatement que ce n'était point erreur, qu'en sa qualité d'ancien héraut, Natale-le-Muet avait choisi cette terre à dessein, cédant ainsi aux demandes de l'Evesque Hardouin qui tentait de toutes forces de provoquer schisme entre les deux évêchés du Comté. Fut dit qu'homme qui refusait par fierté que sacrements fussent donnés à ses paroissiens par la curetaille d'Albi et de Castres, homme qui préférait les voir rejoindre les rangs des cathares, n'avait accepté présence des hérétiques en le Comté qu'en échange d'acte mesquin et nuisible envers son ennemie, l'Inquisitrice Zoélie.

Ainsi allait Toulouse, trahisons succédant aux trahisons. Mensonges et manipulation pavaient la voie de la lutte pour le pouvoir, dupant le peuple crédule par des promesses aux accents populistes savamment dosés, agitant épouvantails et fausses menaces afin de rassembler auprès d'eux ceux qu'ils avaient trahi la veille.
Duflan
Duflan passa devant le tableau d'affichage, rien de puis un moment il n'y avait plus rien.
ESpineux était il mort ?, ou emprisonner, l'avait on corrompu lui aussi.
Duflan imagina Espineux entouré de jolies filles, croulant sous les victuailles les plus raffinées.
Les poches pleines d'écus.
Il l'envia, grrr.....
--Espineux


En ce cinquante-deuxième jour du règne de Katou-la-Corrompue, rumeur tenace courut que la Comtesse avait depuis fort long quitté le Comté, dédaignant palais luxueux et festins indigestes pour courir les chemins avec ses amis Viny-le-Malhonnête et la Perfide Arfadette. Avocats attendaient en vain que Sa Grandeur se montre afin de prêter serment de défendre gens malhonnêtes, escrocs, esclavagistes malfaisants et traitres infâmes. Fut dit qu' Excelsior-l'Indolent, du jour où il avait appris la fuite de la Comtesse, ne craignant plus tortures contre les Spinozistes, avait mandé moult valetaille afin de dépoussiérer grand salle du tribunal, et avait rendu jugement tant attendu, condamnant la Perfide Arfadette à six jours de cachot, les rats pour seuls compagnons.

Espineux, chroniqueur, avait profité de l'inaction si caractéristique de ce mandat pour méditer en couvent fort retiré. Mystère demeurait pour lui la métamorphose des conseillers élus, jetant aux orties programmes électoraux, foulant aux pieds idées défendues lors des campagnes, attitude qui pouvait laisser croire qu'il n'y avait que basse manigance pour s'emparer du pouvoir en abusant esprits crédules.

Fort heureusement, espoir renaissait en le Comté, fourches et faux étaient aiguisées en secret Bientôt maires seraient renversés, biens seraient mis en communauté, propriété individuelle serait abolie pour le bien commun, vaches et cochons seraient bien communautaire. Chacun pourrait manger à sa faim en taverne municipale selon ses désirs et non plus selon ses moyens. Vêtements de luxe seraient interdits. Nobles se verraient confisquer leurs terres, à moins qu'ils ne les offrissent aux miséreux. Soldats et policiers seraient envoyés à la mine afin qu'ils se rendent enfin utile. Tribunal serait brûlé en grand feu de joie, car abolition de la propriété individuelle rendait brigandage, escroquerie et esclavagisme caducs.

Fut dit qu'euphorie colossale due au nouveau régime serait suivie par chaos sans pareil. Homme fort et providentiel se dresserait alors, mettant le peuple à genoux pour le guider d'une poigne de fer. Telle était la raison du retour en Toulouse de Castelreng-l'Opportuniste, petit seigneur exilé hors du Comté en attente de conditions favorables à un coup d'état. Pions se mettaient en place. Futur de Toulouse et de son peuple était fort incertain. Fut dit que si Excelsior-l'Indolent était élu, Cathares seraient brûlés, et Aristotéliciens bannis. Fut dit que si Ryan-l'Hérétique prenait le pouvoir, conversions massives au catharisme seraient organisées, et renégats supliciés sur la roue.

Espineux, chroniqueur, sentit sa foy chancelante et s'en fut vider cruchons et chopines en taverne afin que peur du lendemain ne l'empêcha point de dormir.
--Espineux


En ce cinquante-sixième et ultime jour du règne de Katou-la-Corrompue, peuple toulousain laissait exulter liesse sans borne. Règne de l'abstentissime Comtesse touchait à sa fin. Elue "par et pour le peuple", la chronique ne retiendrait de son règne que pillage des caisses par ses amis et délabrement de l'estrade des criées.

Espineux, chroniqueur, nota avec joie mêlée de perplexité résultat des élections passées. Haute probabilité était que Ryan-l'Hérétique coiffe couronne comtale. Bon sens paysan compenserait totale et absolue inexpérience du cathare en les choses d'état. Utopies deviendraient réalité, nobles seraient abattus comme chiens, récoltes ne souffriraient plus de la sécheresse, salaire de la mine serait augmenté, mortalité des vagabonds serait interdite par décret, contribution volontaire remplacerait inique impot comtal, érudits devraient travailler quatorze jour à la mine pour toute embauche obtenue dans le comté, privilèges seraient abolis, brigands seraient absous, université serait fermée afin que doctrines déviantes ne soient plus propagées, surplus agricoles seraient rachetés à bon prix, vêtements seraient offerts aux électeurs, bière en taverne serait gratuite, lieux de cultes désertés par Hardouin-le-Vénal seraient donné à bonshommes cathares.

Foule Toulousaine laissait déborder sa joie, pétales de fleurs couvraient les rues, tonneaux étaient mis en perce à chaque coin de rue, faux et fourches sortaient afin de bouter maires et prélats hors de leurs sièges dorés en émeute populaire festive et bon enfant, afin que nul ne s'accaparasse minusculissime once de pouvoir du au peuple. Cris "Au Chateau ! Au Chateau !" résonnaient, peuple voulant savourer victoire en s'asseyant sur fauteuils en velours rouge des fats et grasseyants conseillers et chacun voulant tour à tour se parer de couronne que Comte ne devait point porter afin de ne point se distancier de la populace comme l'avaient fait ses prédecesseurs.

Espineux, chroniqueur, nota avec application spectacle des rues toulousaines. Crainte le pris en entendant sonner vêpres qu'Aristote se désintéressat d'un Comté qui portait sur le trône hérétique suppot du Sans-Nom. Saintes Armées se rassembleraient et feraient table-rase de pareil nid de païens. Buchers seraient élevés en chaque ville, village et bourgade et odeur de chair grillée dépasserait les frontières. Craignant pour son âme, Espineux, chroniqueur, s'en fut demander asile en monastère au nom tenu secret, et fit serment de jeuner douze jours en pénitence de n'avoir point su préserver famille et proches de catastrophes à venir.
--Espineux


En ce septième jour de la mandature de Ryan-l'Hérétique, liesse du peuple n'était plus que souvenir passé. Tocsin sonnait en toutes les villes du Comté, appelant populace à prendre les armes et remplir fossés du sang toulousain contre menace d'autant plus terrifiante qu'elle n'avait ni forme ni substance.Sainctes Armées, mercenaires en quête de vengeance à la solde de Namaycush, Front Libérateur des Petits Nains de Jardin, secte hérétique des Fidèles de la Boulettitude, et foultitude d'autres noms connus et inconnus étaient répétés à l'envi sur les places et marchés. Occasion était propice à dénoncer un voisin gênant aux services de la Prévoté


Espineux, chroniqueur, dont la vie de prières et de pénitences était déjà fort perturbée par échos de débats théologiques en place de Rome sur conduite à tenir par les représentants de l'Eglise en Toulouse nota sobrement pour la chronique que division entre modérés adeptes du libre arbitre et puristes de la foy vouant les hérétiques au bûcher divisait la petite communauté. Fut dit que vrais croyants étaient encouragés à déposer buches de bois sec en lieu tenu secret, afin d'édifier fort nécessaire bûcher expiatoire dès qu'ordonnance serait reçue de la Très Sage et Haute Cour des Pairs de France, à qui le Roy Levan-le-Troisième avait confié délicat problème de l'inconséquence du peuple toulousain.


Emissaires de la Saincte Inquisition préparaient procès et tortures afin que tous ceux qui prêteraient allégeance à Ryan-l'Hérétique soient excommuniés, brûlés, écartelés, et leurs membres jetés aux chiens.


Fut dit que Ryan-l'Hérétique tenait tant au trône et aux apparats du pouvoir, que si décision Royale était de ne point le reconnaitre, sienne intention était de se retrancher en le donjon comtal, de monter barricades fort hautes, et de tenir siège jusqu'à épuisement.
Leamance
lecture de la presse locale, dotée au passage d'un talentueux chroniqueur.

bla bla bla *hérétique* bla bla bla * sanctes armées* bla bla bla *monter barricades fort hautes, et de tenir siège jusqu'à épuisement.*


- tiens, on se croirait à Genève en avril 1456. Mais, la ville phare du monde connu et inconnu a repoussé les armées des usurpateurs de la parole du Très Haut, les Romains !

Lea sourit à ce souvenir

- je vais proposer mon aide à Ryan, au moins pour le remercier de nous avoir sauvé la vie à Han et moi. s'exclame t'elle !

Faut dire que question stratégie de défense, la Sicaire s'y connait. L'organisation de la guerre en Bourgogne, c'est formateur, même à distance.
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--Espineux


En ce huitième jour de la mandature de Ryan-l'Hérétique, fortification du Comté contre invisible ennemi se poursuivait. Gueux qui prenaient la direction de la mine étaient envoyés creuser fossés et renforcer fortifications autour des bonnes villes. Fut dit qu'étrangère s'était rendue nuitamment en l'aile du chateau réservée au Comte, et que depuis elle avait fait placer pieux fort pointus en les douves du Chateau Narbonnais, afin de repousser assaut des Sainctes Armées.

Espineux, chroniqueur, ayant chanté office des matines, priant pour le salut de l'âme des toulousains égarés, eut vent par lépreux gringalet venu mendier pitance dominicale en le couvent, que grand esclandre avait agité le Comté. Couple estranger de grande prestance et de haute lignée avait été offensé par propos fort peu diplomatique de l'insolent connétable AldindeThau-le-Malappris. Excuses publiques avaient été exigées. Rumeur courrait que le Chancelier Raphael-le-Falot cherchait conduite à tenir en la Loi d'Orientation de Politique Etrangère, pilier du rayonnement toulousain par delà les frontières, et que ladite loi n'ayant point été votée, nul ne l'entendit.

Espineux, chroniqueur, l'esprit clair, serein, et affuté de dix heures de dialectique quotidienne, sentit divine illumination le frapper. Fermeture des frontières ne visait point à empêcher invisible ennemi d'entrer en le Comté, mais à bouter hors des frontières encombrante Champenoise dont les criailleries donnaient migraines même aux sourds.
Ruse de Ryan-l'Hérétique se devait d'être saluée car l'homme, bien que décrié, avait fait montre de l'esprit tortueux qui sied aux puissants.
--Espineux


En ce vingt-neuvième jour du mois de juillet quatorze cent cinquante sept, Espineux, chroniqueur, prit résolution de majeure importance. Pour la chronique, les générations à venir lettrées et illettrées, 7ème Coms de Toulouse serait désormais connu sous le nom de Ryan-le-Faux-Dévot.

Nouvelle avait fait grand bruit. Messes solennelles avaient été dites pendant trois jours entiers en l'église du couvent. Ryan-l'Hérétique, le suppôt du Sans-Nom qui avait provoqué évêques et cardinaux en place de Rome alors qu'il n'avait point temps de faire hommage au Roy Levan-le-Troisième, Ryan-le-Cathare toujours précédé d'un page portant étendard aux couleurs de la forteresse de Montsegur,avait fait déclaration publique de renoncement à ses fausses croyances et annonce de sa prochaine conversion à la vraie Foy.

Miracle avait été célébré, mendiants avaient reçu pour la circonstance repas de viande bouillie et de pois cassés, statue en louange au Père Oeil-de-Lynx-le-Prédicateur avait été promenée en procession autour de Castres, portée par quatre puceaux agitant palmes et encensoirs. Fut dit que tandis que bigotes récitaient louanges ininterrompues, Hardouin-le-Vénal écumait de rage.

Espineux, chroniqueur, le coeur et l'esprit encore corrompus par le cynisme des affaires du siècle, osa de façon fort sacrilège émettre doute sur la sincérité de la foy de Ryan-le-Faux-Dévot. Doute lui vint que conversion ne soit qu'opportunisme de façade destiné à se maintenir sur un trône déjà ébranlé, et que culte du Sans-Nom se perpétua la nuit et en secret.

D'aucuns firent courir rumeur bien pire encore: croyance cathare n'avait jamais point été sincère, et n'avait été que moyen pour un paysan anonyme de faire connaitre son nom de tous les toulousains. Sombre griffe du Sans-Nom planait une fois de plus sur le Comté, et fumée des cierges ne suffirait pas à la chasser.
Ryan_


Ryan qui appréciait fortement le verbe de l'Espineux, même si quelquefois ces idées et ses informations n'avaient pas toujours été juste.. il aimait le lire depuis quelques mois.

Ryan était de caractère curieux, et aimait aller au devant des choses, il n'amait pas se cacher sous un faux nom, ou se grimer pour ne point être reconnu quand il avait à dire. Il décida donc d'envoyer missive à l'Espineux Chroniqueur.


Citation:
A l'Espineux Chroniqueur de Tolosa,

De nous Ryan Kamps VII Coms de Tolosa,


Cher Espineux chroniqueur, vos rubriques et votre verbe font partis des choses que je me fait une joie de lire à chaque parution. Je vient de lire vostre dernière chronique qui m'a fait je le conçois sourire, et m'a fait me questionner.

Il en ressort de ce questionnement, qu'il me plairait fort de vous recevoir ou d'être reçu, pour répondre aux divers questions qu'il vous satisferait de me poser.

Je m'engage à y répondre en toute sincérité, avec comme seule condition qu'elle soit retranscrite au mot près.

Qu'il vous plaise ensuite de les interpréter dans une chronique, dont vous êtes si friand et que vous faites avec cette touche à la limite du juste et du faux a la perfection, ne me dérange guère.

Dans l'attente,
Bien à vous




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--Espineux
En ce dix-neuvième jour de la mandature de Ryan-le-Faux-Dévot, Espineux, chroniqueur, découvrit qu'anonymat de sa retraite en le couvent avait été rompu. Missive nominativement à lui même adressée lui était parvenue, portant le sceau comtal. Lecture fut faite, et refaite. Première lecture flatta la vanité du chroniqueur, car réception en le chateau comtal était grand honneur. Banquet agrémenté de cracheurs de feu serait organisé en son honneur. Médaille lui serait décernée pour son oeuvre historique et didactico-politique. Rente annuelle lui serait versée afin qu'il n'eut nul besoin d'user ses ongles à la mine, et put se dédier entièrement au noble art de la chronique.

A la seconde lecture Espineux trembla. Poils se hérissèrent sur sa nuque. Sueur froides et tremblements le prirent. Sienne visiteserait pour les geoles du chateau. Repas seraient de pain rassi et d'eau croupie. Ryan-le-Faux-Dévot le jetant au cachot sans nul procès étoufferait seule et unique source de vérité en le Comté.

Espineux, chroniqueur, tiraillé entre peur légitime et curiosité tout aussi légitime, rédigea missive d'une main tremblotante.



Citation:
Votre Illustrissime Grandeur Ryan, Septième Comte de Toulouse

C'est grand honneur que Vous me faites que de vouloir accepter de répondre aux questions qu'un humble homme comme moi se pose chaque jour.

Je ne saurai cependant importuner Vostre Sublime Magnificence en La contraignant à venir en ma modeste retraite, et bien que vermisseau tel que moi ne soit pas digne de fouler les dalles du palais comtal, je m'engage à faire pénitence en jeunant trois jours d'affilée si vanité me venait après pareille visite.

Mon humble chronique sortira enrichie d'entrevue que Vous m'accordez, et que j'accepte avec joie sans pareille. Peut être pourrais je même ornementer ce troisième tome d'enluminure à Vostre effigie, si Vostre Resplendissante Grandeur m'y autorise.

Commandez, et je viendrai,

Espineux, Chroniqueur



Missive fut scellée, et enfant de choeur, innocent pion d'un jeu qui lui échappait, reçut consigne de la porter au chateau.

Espineux, chroniqueur, dans le temps qui lui était accordé par Aristote avant que réponse ne lui parvienne, rédigea testament et fut fort longuement entendu en confession. Bon sens voulait qu'il se préparât au pire.
Ryan_


Ryan avait reçu un velin en reponse à son courrier à l'Espineux Chroniqueur....

Celui ci n'était donc pas opposé à un entretien, pour une chronique questions et réponses.
Même Si l'Espineux Chroniqueur en faisait un peu trop en s'adressant à lui dans sa missive, Ryan était ravi de pouvoir s'entretenir avec lui... il lui fit donc envoyer missive.



Citation:

A l'Espineux Chroniqueur de Tolosa,

De nous Ryan Kamps VII Coms de Tolosa,

Cher Espineux chroniqueur j'ai bien reçu votre velin, avec la réponse qui m'enchante, à savoir votre accord pour un entretien.

Je me ferais un plaisir de moi même me déplacer en votre bureau "La parole est d'argent mais le silence est d'or" afin de répondre à vos questionnements.

Vous pourrez donc m'y poser les questions que vous souhaiterez utile, et je n'y met aucune restriction ni condition.

Je me met à votre disposition pour en choisir le moment, et je modifierais mon emploi du temps afin de répondre a votre invitation.

Dans l'attente, bien à vous.






Il fit venir un garde, et lui demanda de porter velin a l'Espineux Chroniqueur.

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--Espineux


En ce vingt-deuxième jour de la mandature de Ryan-le-Faux-Dévot, ayant expédié basses affaires le reliant au monde, Espineux, chroniqueur, s'en vint se placer sous panneau d'affichage, main tenant vélin portant questions à poser. Heure était des plus troubles. Rumeur disait que l'évêque Hardouin-le-Vénal était convoqué au tribunal pour avoir exorté publiquement le Comte alors cathare à renier le Sans-Nom. Parchemins comportant lois du Comté étaient affichés au vu de tous pour corroborer infamie commise par l'Evesque. Loi se devait d'être appliquée à tous sans exceptions. Rumeur fut cependant faite que pareil traitement ne serait point infligé aux conseillers outrepassant leurs fonctions. Ceux ci au contraire recevraient en hommage fiefs, titres, monuments à leur nom, pour peu qu'ils soient issus de la bien pensante cour du faux converti.

Espineux, chroniqueur, voyait quand à lui avenir des plus sombres pour sa personne en les geoles peuplées de rats des basses-fosses du chateau.
Quand Sa Resplendance Ryan-le-Faux-Dévot s'avança, conscience le prit d'avoir été épié, observé, espionné, et sueurs froides glacèrent sa nuque. Révérence jusqu'à terre fut faite. Puis baise-main. Puis gardant les yeux baissés, Espineux, chroniqueur, lut questions auparavant préparées.


Votre Illustre Respendance,
pardonnez l'impertinence de mes propos, mais Vous futes il y a peu homme qui préférait défendre croyances cathares vociférant en place de Rome plutot que de s'incliner à Paris devant le Roy Levan-le-Troisième. Vostres critiques de l'Eglise Aristotélicienne furent fort acerbes.
Rumeur dit que Vostre conversion fut dictée par la raison et non par le coeur, que Vostre Foy en Aristote chancèle comme mouton malade. Est-ce vérité ?
Rumeur dit que cathares n'admettent point vaniteux titres de noblesse, et que ne voulant point renoncer à fief au terme de Vostre Grandiose Mandat, préférence Vostre fut de renoncer à l'hérésie. Est-ce vérité ?
Rumeur dit qu'en vérité, cathare vous ne futes point, que Votre Bienveillante Grandeur ne fut qu'impétrant en la secte du Sans-Nom, mais que commodité et opportunisme Vous firent vous parer du titre de chef spirituel des cathares toulousains.

Vostre Grandeur, en vérité, avez vous remplacé une imposture par une autre imposture ? En quoi croyez vous, si ce n'est en vous mesme ?


Espineux, chroniqueur, prit alors conscience de son impertinence, et attendit couperet du bourreau, priant de toutes ses forces que Toulouse fut délivrée de ce démon malfaisant.
--Espineux


En ce vingt-sizième jour de la mandature de Ryan-le-Faux-Devot, Espineux, chroniqueur, attendait avec espoir faiblissant que le Comte repondit à ses questions. Crainte sienne était qu'invitation du Comte n'eut été que vaine promesse, et qu'il ne reçut que bastonnade publique pour avoir osé afficher ce que nombreux pensaient tout bas.

Espineux, chroniqueur, nourrissait secret espoir d'être châtié en même temps que l'évêque Hardouin, ce qui eut été pour lui grand honneur. Nul doute n'était permis, pour avoir osé s'opposer au despote populaire, evesque serait exemplairement châtié. Bourreau hérétique était recruté spécialement pour la circonstance, roue et gibet avaient été commandés pour supplice et éxécution. Rumeur disait que héraut Alchimiste s'interposerait et arguerait de la noble condition de l'accusé pour demander que sienne tête soit tranchée, et non qu'il fut pendu comme vulgaire gueux, donnant pitoyable spectacle aux commères du canton.

Rumeur enflait en le comté que loy était en préparation, qu'icelle édicterait parti unique afin que jamais peuple inculte ne puisse plus retomber hors de la bienveillante et généreuse houlette du parti populaire. Groupuscules déviants seraient jetés au cachot, sympatisants seraient marqués au fer rouge, candidats-maires devraient soumettre programme à censure politique avant que de pouvoir briguer charge municipale. Liberté serait ainsi préservée. Festoyements grandioses seraient tenus pour la circonstance, boeufs gras du bailli seraient abattus, tonneaux seraient mis en perce, jongleurs et danseurs distraieraient l'ignare populace en liesse.
Ryan_


Ryan Kamps après quelques jours passé au lit tenue par une forte fièvre, allait maintenant un peu mieux grace aux medicastres venu a son chevet...

Cette légère amelioration lui permettait de reprendre certaine affaires en cours.... dont entre autre répondre a Espineux Chroniqueur.



En tout premier lieu je fais une distinction de toute vos questions pour que nous ne puissions nous tromper dans les réponses à y apporter.


Citation:
Vous futes il y a peu homme qui préférait défendre croyances cathares vociférant en place de Rome plutot que de s'incliner à Paris devant le Roy Levan-le-Troisième. Vostres critiques de l'Eglise Aristotélicienne furent fort acerbes.
Rumeur dit que Vostre conversion fut dictée par la raison et non par le coeur, que Vostre Foy en Aristote chancèle comme mouton malade. Est-ce vérité ?


En tout premier lieu, mon allégeance au Roy à Paris fut faîtes dès le premier jour de ma nomination comme 7 ème Coms de Toulouse, et c'est la reconnaissance de cette allégeance qui fut longue a venir car enquête avait été mandée auprès de la Pairie, par diverses personnes, dont entre autre l'église de Rome. Je n'ai point eu sous les yeux les motifs de cette requètes donc ne peu vous la communiquer, cela serait pur invention de ma part et fort mal intentionné de le faire.

Il n'en demeure pas moins que je fut reconnu par le roy comme vassal et validé en mon poste de Coms.

Pour ce qui est de ma convertion elle fut dicter par la raison et par le coeur, à n'en point douter... Mieux vaut toujours se méfier des rumeurs, mais plutôt comme vous le faite demander raisons à l'intéressé .
En effet, cette conversion, fut faite par la raison, au non de la protection du peuple et de celle des gens que j'aime, ainsi que pour sauvegarder le respect dont chaque conseillers avait droit afin de ne pas être ennuyé... et par le coeur suite justement aux divers entretiens, que j'ai eu à Rome entre autre, mais surtout suite aux discutions et aux explications du Père oeildelynx, sur la vraie Foy, qui a sut me montrer la route de la convertion à catte vraie Foy.

Quand a chanceler, ma foi, la foy, ne permet pas de chanceler, j'ai d'ailleurs passé ma pastorale avec succès.



Citation:
Rumeur dit que cathares n'admettent point vaniteux titres de noblesse, et que ne voulant point renoncer à fief au terme de Vostre Grandiose Mandat, préférence Vostre fut de renoncer à l'hérésie. Est-ce vérité ?


En effet ceci n'est que rumeur... il est même désobligeant de ramener une foy a un titre de noblesse, mais nul ne peu faire taire les rumeurs, même si celle ci son stupide, au point d'être rapportées par un digne chroniqueur.


Citation:
Rumeur dit qu'en vérité, cathare vous ne futes point, que Votre Bienveillante Grandeur ne fut qu'impétrant en la secte du Sans-Nom, mais que commodité et opportunisme Vous firent vous parer du titre de chef spirituel des cathares toulousains.


Toujours et encore rumeur... mais je ne vous blâme point, il en est qui ne vivent que de cela... au point de s'en repètre jusqu'à plus soif et plus faim... la seule chose de vrai est que ma foy, avait prit une mauvaise route, que seul le père Oeildelynx à su faire dévier.

Citation:
Vostre Grandeur, en vérité, avez vous remplacé une imposture par une autre imposture ? En quoi croyez vous, si ce n'est en vous mesme ?



Nul imposture mon cher Espineux Chroniqueur, et cela d'aucune part, et je ne crois qu'au bien du peuple, et non à moi même, et ne serais jamais près a sacrifier celui-ci pour mon plaisir personnel, ni pour des idées , ni même pour une foy... seul le peuple est maître en terre Toulousaine. Et mon amour va a ce peuple quel qu'il soit, quand à ma foy elle est la seule et vraie foy, celle d'Aristote, dès mon baptème je serais, un fils de la foy réelle.

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--Espineux


En ce trente-sixième jour de la mandature de Ryan-le-Faux-Dévot, alors que son absence était pleurée par certains et festée par d'autres, Comte revint en place publique. Sienne absence avait été propice à moults arrangements en les choses de la justice, icelle ayant été confiée à sa bonne-amie Lilly-Jane-la-Dévoyée, connue pour collectionner amants pour peu qu'ils aient une once de pouvoir. Ainsi, épineux procès de conseillers en postes ou passés furent réglés de facon fort adroite, jouant tant de la relaxe que de la peine symbolique sans conséquence aucune pour carrières à venir. Fut ainsi démontré s'il en était le besoin, que justice en Toulouse était malléable, et que relations d'amitié avec faction au pouvoir valait immunité pour tous agissements.

Espineux, chroniqueur, fut alors honoré des réponses à lui faites par Ryan-le-Faux-Dévot, bien que l'homme eut fort grande propension à ne point repondre aux questions qui le dérangeaient et à confondre entretien avec le plus grand chroniqueur de Toulouse et basse propagande électorale. Prenant son courage a deux mains, Espineux résolut de tenter d'obtenir réponses.


O Vostre Illustre Resplandance, faute aura été mienne de ne point avoir été clair en les questions à vous posées, et les fièvres qui vous travaillent encore vous auront empeché d'y répondre aussi limpidement que vous l'auriez souhaité. Aussi, si Vostre Splenditude le permet, je souhaiterai reposer quelques questions afin de faciliter comprehension de tous.

Est il vrai que Vostre Allégeance à Sa Majeste Levan III fut faite par missive, car vous ne daignâtes point vous déplacer en personne à Paris, considerant cela inutile perte de temps ?

Est il vrai que temps pour aller à Rome vous trouvâtes, afin de défendre légitimité vostre de régner en Toulouse en tant que Cathare ?

Est il vrai que la secte des Cathares Renaissants, dont vous vous reclamâtes un temps, n'admet pas titres de noblesse parmi ses fidèles ?

Futes-vous reconnu Cathare par les faux sacrements de cette secte avant de trouver le chemin de la vraie foy, ou n'en futes vous qu'impétrant ?


Vil homme que ce Ryan, qui sous couvert de transparence, évitait de repondre aux questions. Au moins avait il reconnu que sienne conversion, si tel mot pouvait etre employé, était affaire de raison d'état. Raison, pragmatisme, opportunisme, amalgamme était prestement fait.

Bon gout aurait voulu qu'il renoncat à fief de retraite, afin de faire taire rumeurs de conversion bassement interessée par titres et terres.
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