Natasha
[Sémur… ou la maîtrise de soi]
Il paraissait évident que le mioche ignorait ce que « reste tranquille » voulait dire ; il la suivait telle une ombre, lui collant aux bottes comme la bouse mais sans l’odeur… manquerait plus que ça ! A mesure que le temps passait et qu’il lui tournait autour, l’idée de le ligoter à une poutre germait davantage dans la caboche dérangée ; elle songeait même à le bâillonner afin de s’assurer qu’il ne donnerait pas l’alerte d’une part, et, surtout, de ne plus l’entendre jacasser d’autre part.
Sifflotant, elle imaginait la trombine du moufflet avec un tissu dans le bec et immobilisé au poteau ; le sourire se fit plus gracieux alors qu’elle s’appliquait aux soins du cheval, ignorant la danseuse qui s’agitait près d’elle… l’erreur !!
Entre deux pas chassés et trois moulinets du bras, le contact de l’épée sur la jambe blondine eut le mérite de faire taire la ballerine, un trop court instant d’ailleurs… la mâchoire de la platine se crispa comme les lèvres se serrèrent en ne laissant échapper qu’un « schrumpf » étouffé ; l’orgueilleuse posa son regard assassin sur le mioche qui perdit plusieurs centimètres et leva un doigt menaçant alors qu’il se confondait en piètres babillages. La communication entre le môme et la blonde était mise à rude épreuve car, bien évidemment, elle n’entendit pas d’excuses dans le verbiage enfantin, trop occupée à contrôler sa colère.
D’ailleurs, l’écoutait-elle seulement ? Rien de moins sur… les prunelles assombries le jaugeaient et l’irascible turbinait à plein régime. D’un coup de poignet, elle aurait pu le saigner comme un vulgaire agneau, alors quoi… en transparence, sur le minois du nain, la fusion d’autres visages qui la troublaient et la conscience de gagner cette bataille.
Il paraissait évident que le mioche ignorait ce que « reste tranquille » voulait dire ; il la suivait telle une ombre, lui collant aux bottes comme la bouse mais sans l’odeur… manquerait plus que ça ! A mesure que le temps passait et qu’il lui tournait autour, l’idée de le ligoter à une poutre germait davantage dans la caboche dérangée ; elle songeait même à le bâillonner afin de s’assurer qu’il ne donnerait pas l’alerte d’une part, et, surtout, de ne plus l’entendre jacasser d’autre part.
Sifflotant, elle imaginait la trombine du moufflet avec un tissu dans le bec et immobilisé au poteau ; le sourire se fit plus gracieux alors qu’elle s’appliquait aux soins du cheval, ignorant la danseuse qui s’agitait près d’elle… l’erreur !!
Entre deux pas chassés et trois moulinets du bras, le contact de l’épée sur la jambe blondine eut le mérite de faire taire la ballerine, un trop court instant d’ailleurs… la mâchoire de la platine se crispa comme les lèvres se serrèrent en ne laissant échapper qu’un « schrumpf » étouffé ; l’orgueilleuse posa son regard assassin sur le mioche qui perdit plusieurs centimètres et leva un doigt menaçant alors qu’il se confondait en piètres babillages. La communication entre le môme et la blonde était mise à rude épreuve car, bien évidemment, elle n’entendit pas d’excuses dans le verbiage enfantin, trop occupée à contrôler sa colère.
D’ailleurs, l’écoutait-elle seulement ? Rien de moins sur… les prunelles assombries le jaugeaient et l’irascible turbinait à plein régime. D’un coup de poignet, elle aurait pu le saigner comme un vulgaire agneau, alors quoi… en transparence, sur le minois du nain, la fusion d’autres visages qui la troublaient et la conscience de gagner cette bataille.
Loup.. a écrit:
Oh dis tu vas pas m'attacher hein ? T'vas pas rapporter non plus pas vrai ? Dis t'm'aimes bien ?
La platine se redressa, contractée comme jamais et caressa l’encolure du canasson ; doucement, elle parvint à trouver un calme tout relatif jusqu’à poser sa voix :
Loup… pas mon genre de rapporter mais toi, t’sais tenir ta langue ? *de nouveau, elle tourna les yeux vers lui, impassible* tu bouge trop, tu parle trop… ça m’agace !
Elle fit sciemment l’impasse sur la dernière question et lui sourit en lissant la chemise d’une main ; comme elle s’en doutait, connaissant Lady, le tissu était d’excellente facture et forcément d’une résistance à toute épreuve… sans qu’il ne puisse réagir, elle le saisit et le suspendit par le col au crochet à brides le plus proche avant de retourner s’assoir non loin pour briquer sa selle :
Tu as la réponse à ta question gamin, non je n’vais pas t’attacher mais j’suis pas sensible à ton ballet et l’idée d’me prendre des coups avant l’départ ne m’amuse pas !
Elle passa ses nerfs sur le cuir, plutôt fière de sa maîtrise quant au rouquin… du grand art !
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