[RP] Un dimanche au bord de l'eau ....

Elektra.

Qu'il était difficile de reprendre pied dans la réalité ! Et qu'elle était dure cette réalité ! Comme elle se sentait lasse soudain, et les mots, le désintérêt soudain du jeune homme lui firent mal, elle ne souhaita plus que disparaitre, rejoindre le domaine et s'y cacher pour toujours.

La jeune fille se rendit compte soudain d'avoir tenu 'l'or" dans ses mains mais que sa vie n’était pas faite de ce métal brillant. La caresse de Baudoin dans ses cheveux lui paraissait plus violente que le pire des coups sur un champ de bataille et elle releva la tête pour croiser le regard indéchiffrable du jeune homme.

Si tu te sens assez forte, je vais te raccompagner chez toi. Tu veux bien ? .........

Avait-elle le choix, elle qui avait tout gâché entre eux ? Avait-elle ailleurs où aller à présent pour laisser se refermer son cœur et soigner la cicatrice qu'il lui resterait à jamais ?

Oui ... Baudoin ... Rentrons ...

Ce n’était pas vraiment son désir mais, comme un ordre venant d'un officier, elle obéit. Et, comme un automate, commença à rassembler les affaires du pique-nique sans un mot.
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Baudoin.

Quelque chose n'allait pas, et ce n'était pas seulement du à la fatigue. Baudoin étant un homme, on ne pouvait pas appeler cela un sixième sens, mais il sentait que quelques n’allait pas tout de même.

Hé ! Viens là ...

Il força Elektra à lâcher le panier et la prit dans ses bras, la serrant contre lui. Il lui caressa les cheveux et y déposa même quelques baisers.

Je ne te laisserai pas rentrer tant que que tu n'auras pas retrouvé le sourire.
Alors tu vas tout me dire, tout ce qui te met dans cet état. Ça te fera du bien, et à moi, ça me permettra de comprendre et de t’aider.
Viens, asseyons nous, et parle moi.
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Baudoin - Jeune vagabond de 16 ans
Tribun et responsable du cadastre d’Épinal

Elektra.

Hé ! Viens là ...

Tout alla très vite. Elle du lâcher le panier, se retrouva dans les bras de Baudoin, tout contre lui, et sa tendresse eut tôt fait de balayer les résolutions qu'elle venait de prendre. Ah ! S'il pouvait la garder contre lui ainsi pour toujours ...

Lui dire ... Lui expliquer ... Mais quoi ? Qu'elle se sentait libre comme un oiseau même enfermée dans ses bras ! Que rien n'avait jamais eu le même gout que cette journée avec lui ! Tout simplement qu'elle était bien avec lui.

Elektra se dit que peut-être ils pouvaient rester amis, mais cela semblait bien illusoire lorsque, assise tout contre lui, elle n'avait d'autre envie que d’être avec lui. Elle était naïve mais pas idiote, et ce sentiment qui prenait de l'ampleur en elle n’était pas que de l’amitié.

Comme pour se rassurer, elle prit sa main dans la sienne et la serra fort. Sa voix était tremblante et lourde d’émotions.

Baudoin .... Est ce que tu .... Est ce que tu ressent plus pour moi que de l’amitié ? Devons nous cesser de nous voir ? ...

Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche, ils se bousculaient dans sa tête, et sa voix trahissait l’anxiété qu'elle ressentait.
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Baudoin.

La main de Baudoin serra celle d'Elektra qui était venue se réfugier dans la sienne. Quand à l'autre, elle prit tendrement le menton de la jeune fille, et fit légèrement tourner son visage, de façon à ce que leur yeux soient pile en face les uns des autres.

Je réponds tout de suite à ta seconde question: Non, il est hors de question que nous cessions de nous voir !

Il caressa doucement le petit menton avant de le lâcher.

Quand à ta première question ... ce que je ressens ... Je ne te cacherais pas que j'ai une forte attirance physique pour toi, qui effectivement n'a rien à voir avec l'amitié ...

Elektra, tu es une fille extraordinaire: Tu es douce, et même fragile, comme une jeune fille, mais tu peux être très forte aussi, plus qu'un homme je suis sur !
Tu es gaie, souriante et tu apportes la joie avec toi ! Et puis tu es très belle ... encore plus quand tu es débarrassée de ses vêtements peu féminins.
Bref tu es tout ce qu'un homme pourrait rêver, et quand je suis avec toi j'ai envie que le temps s'arrête !

Mais que suis-je moi ? Un homme libre et sans attache. Aujourd'hui ici, mais dans quelques temps ... ?
Je ne peux rien te promettre Elektra, moi ... si ce n’est qu'il y aura toujours une belle place pour toi dans mon cœur !
Aujourd’hui je suis bien ici à Epinal, avec toi. Mais je sur que dans quelques temps, l'envie de vagabonder va me reprendre.
Les promesses ce n’est pas pour moi tu sais ...
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Elektra.

Ses yeux profonds et brillants, comme une lumière au bout d'un tunnel, sa main legere et ferme qui emprisonne délicatement son menton, sa voix si tendre et douce qui lui plait tant.
La jeune fille pousse un soupire de soulagement, il ne la rejette pas, il est la encore tout près d'elle. Puis elle l’écouta, attentivement, soupirant parfois sous l’appréhension que lui causaient ses mots, rougissant parfois sur les éloges de sa beauté.

Lorsque Baudoin eut achevé son aveu, elle baissa la tête. Elle retenait surtout qu'un jour il partirait loin d'elle et qu'elle n'y pourrait rien.

Tu es un homme libre, mais tu es un homme bien, Baudoin. Ce n'est pas parce que tu te sens pousser des ailes que tu n'as pas d'attaches .... Sauf si tu n'en veux pas.

Elle releva la tête, consciente qu'elle n'avait pas le droit de le retenir, mais combien du fond de son cœur elle aurait voulu le supplier. Dans un mouvement désespéré, Elektra se jeta dans ses bras.

Je ne veux pas de promesse, Baudoin. Regarde moi, je suis incapable de tenir les miennes.

Se serrant contre lui, elle déroba toute la chaleur du corps du jeune homme tant il lui semblait avoir froid et s’écarta ensuite de lui, pour ne pas l'obliger a une réaction qu'il réfutait.
Elle regarda ses mains, les pressa l'une contre l'autre sur ses genoux.

Je veux juste vivre le moment présent ....
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Baudoin.

Oui il était un homme libre et sans attaches ... Enfin ça c'était avant. Avant que son regard ne se pose sur la belle Elektra et qu'elle l’ensorcelle. Car maintenant il n'y avait plus aucun doute: Il avait une attache. Et une des plus belles qu'il aurait put imaginer !
Il la serra dans ses bras alors qu'elle s'y jetait pour la énième fois aujourd'hui. Il ne dit rien, se contentant de profiter de l'instant présent, de sentir l’odeur des ses cheveux encore humides, de sentir son cœur battre contre le sien, jusqu'à ce qu’elle s'éloigne d'elle même.

Je veux juste vivre le moment présent ....

Il lui sourit puis il approcha sa bouche de son oreille.

Es tu sure de cela Elektra ? Est ce vraiment ce que tu désires ?

Sa bouche descendit légèrement, et il déposa quelques baisers dans le cou de le jeune fille.
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Elektra.

Es tu sure de cela Elektra ? Est ce vraiment ce que tu désires ?

Oh le doux murmure à son oreille, les mots qui glissaient un long frisson dans son dos, et puis finalement la caresse de ces papillons qu'il déposait au hasard de son grain de peau. Elektra ferma les yeux, son souffle court indiquait la tension qui l'habitait.

Quand elle put à nouveau parler, sa voix était plus assurée et plus douce, sans larmes.

Je suis trop jeune pour être enfermée dans un château ... Je veux gouter ta liberté Baudoin !

Elle tourna lentement la tête et sa bouche se retrouva très près de celle du jeune homme. Son regard ne pouvait s'en détacher et elle lui sourit doucement.
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Baudoin.

Elektra avait le sourire et Baudoin s'en réjouissait.

Tu sais quoi ? J'ai très envie de visiter la Lorraine ! Tu viendrais avec moi ?

Tout en parlant, il avait doucement approché ses lèvres des siennes. Il n'eut qu'un léger mouvement à faire pour qu'elles entrent en contact avec celles d'Elektra. Sa main elle, caressait la nuque de la jeune fille.
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Elektra.

Visiter la Lorraine ? Avec lui ? Oui ... C’était oui ! Mais ... L'ost ! Il lui faudrait demander une permission au colonel ... Mais si elle si prenait à l'avance, juste pour quelques jours ... Passer quelques jours sur les routes avec Baudoin ...

Avant même que la jeune fille ait pu répondre, le souffle du jeune homme devint caresse et son baiser la transporta, la rassura de sa présence. La main sur ses cheveux, comme pour la maintenir contre lui, elle se laissa aller doucement.

L'instant troublant passé, elle rouvrit les yeux et le regarda, quelque chose avait changé en elle bien qu'elle ne sache pas quoi encore.

Il me faudra prévenir, tu sais ... mes supérieurs ... Je te dirais des que j'aurais une permission ...

Une main glissa sur la joue du jeune homme.

Je veux aller sur les routes avec toi, Baudoin ...
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Baudoin.

Il frémit alors que la douce main d'Elektra glissa sur sa joue.

Je veux aller sur les routes avec toi, Baudoin ...

Un sourire éclatant s'afficha sur son visage. Il allait bientôt repartir sur les chemins, et avec la plus charmante compagnie qu'il eut pu rêver !

Il fit une bise au coin des lèvres d'Elektra et s'allongea sur les galets, le sourire jusqu'aux oreilles. Puis il tendit ses bras à la jeune fille pour qu'elle vienne s'y blottir.
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Elektra.

Le nuage était passé, l'orage n'avait pas éclaté et le soleil rayonnait sur le visage du jeune homme. Il semblait à Elektra que son cœur se libérait d'un poids, comme s'il devenait plus léger dans sa poitrine et elle resta un moment figée dans sa position alors que Baudoin se réinstallait sur les galets.

Elle le regarda et sourit lorsqu'il tendit les bras vers elle. Si une seconde, sa raison la retint, la suivant la precipita vers lui et elle s'allongea tout contre lui en riant.

J'ai eu peur .... J'ai vraiment cru que tu allais partir loin d'ici ....

La jeune fille se cala contre lui, une main posée sur son torse, sa tête logée dans son épaule, elle écouta son cœur battre contre son oreille et ferma les yeux. Hmmm ... Baudoin, que le destin nous réservera-t-il ? Ce voyage sera-t-il une révélation, apportera-t-il des réponses aux jeunes gens qui se cherchent une vie, une destinée ?

Pour l'instant, les soucis disparaissaient dans la chaleur de leurs deux corps mêlés et plus rien n'avait vraiment d'importance. Le présent à vivre, cette journée tant qu'elle existait encore.
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Baudoin.

[Bien des jours plus tard]

Baudoin revint sur la petite plage. Dans sa poche, sa main froissaient doucement trois missives: Le première, il l'avait reçue alors qu'il était parti au monastère se ressourcer. Le seconde, il l'avait reçu le lendemain de son retour à Épinal. Et la dernière, il venait de la recevoir. Toutes trois avaient été écrites par la même personne, toutes trois étaient emplies de tristesse et de désarroi.
Il soupira et s'allongea sur les galets. Il ferma les yeux alors qu'un mot sorti de sa bouche:

Elektra ...
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Elektra.

La jeune fille n'avait pas pris les missives avec elle, elle les avait lues et relues, apprises par cœur, et à la dernière s’était précipitée sur la plage de galets.

Elle s’arrêta à quelques pas de lui, le souffle court et les larmes roulant sur ses joues. Ses mains se rejoignirent pour se tordre. Pourquoi était-elle venue ? Pour lui dire adieu ? C’était impossible, elle se rendait bien compte qu'elle ne pouvait, ne voulait pas perdre Baudoin.Elle en mourrait de chagrin.

Partir avec lui et trahir les Canis Lupus, trahir la lorraine, trahir sa famille ? Non plus, elle en mourrait de honte.

Baudoin ....
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Baudoin.

Les yeux fermés, Baudoin revivait leur baignade, leur rires, leur larmes même, et leur baiser.

Baudoin ....

La voie d'Elektra raisonna dans sa tête. Elle était si douce ...
Le mot prononcé fut suivit d'un léger souffle, mais cela lui suffit pour réaliser qu'elle était réelle, et non dans ses pensées. Il se redressa soudainement et la chercha du regard. Elle était là, tout prêt, aussi belle que dans ses souvenirs malgré le voile de tristesse qui assombrissait son visage.

Elektra !

Il se releva d'un bon et alla la prendre dans ses bras. Il respira son odeur, trop heureux de la revoir.

Alors, tu es venue ...

Oui, elle était bien là. Mais pour quelle raison était-elle venue ? Pour lui dire au revoir, ou pour ...
Il n'osait espérer, et la tristesse qu'il avait vu sur son visage ne lui laissait rien présager de bon.
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Elektra.

La jeune fille le laissa venir à elle alors qu'elle aurait du fuir. Mais elle n'avait qu'une envie, et il la réalisa en la prenant dans ses bras. Elle enfouie sa tête dans son épaule et laissa s’écouler son chagrin avant de pouvoir lui parler.

Baudoin ... Je pars, ce soir ou demain, je pars loin d'ici, loin de toi ....

Ses mains sur crispèrent sur la chemise du jeune homme,elle était venu pour ça, pour être dans ses bras une fois encore, avant de partir, avant de risquer sa vie pour un autre duché, avec de risquer de le perdre pour toujours....
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Un dimanche au bord de l'eau ....

Elektra.

....Comme tout est beau !

Elektra avait demandé à Baudoin de venir avec elle se baigner dans la Moselle, et le jeune homme avait accepté ! Trop heureuse d'avoir un compagnon de son age pour rire et s'amuser, la jeune fille lui avait donné rendez-vous pour le dimanche suivant. Ils devaient se retrouver devant l'auberge de la Petite Chipotte avant de se rendre sur une petite plage naturelle au bord de la rivière.

Un panier contenant quelques nourritures à grignoter et un peu de vin à son bras, Elektra était en avance, assez impatiente de passer la journée avec Baudoin. Elle appréciait de plus en plus le jeune homme, il s'investissait dans la ville et, même s'il ne voulait pas la rejoindre à l’armée, elle espérait que son engouement pour la lorraine le garderait ici à Épinal auprès d'elle.

Des regards de droite et de gauche, trépignements sur place , lorsqu'enfin elle l’aperçut. Un grand sourire se dessina sur son visage et, les yeux brillants d'excitation, elle se dirigea vers lui et lui colla une bise sur la joue.

Bonjour Baudoin ! Comment vas tu ce matin ? J'avais peur que tu ais change d'avis ? Tout va bien ?

Toute a sa joie, la jeune femme l'assaillait littéralement de questions.
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Baudoin.

Finalement ils n'étaient pas allé se baigner après leur ballade au parc car la journée était déjà bien entamée. Ils s'étaient donc fixé rendez-vous pour le Dimanche suivant.

Le jour J était arrivé et Baudoin s'était lavé dans un baquet d'eau fraiche afin d’avoir l'air un peu présentable devant la jolie Elektra.
Lorsqu'il arriva devant l'auberge, la jeune fille était déjà là, souriante, un panier à la main.
Baudoin rougit à nouveau un peu les lèvres de la jolie blonde se posèrent sur sa joue, puis il lui prit le panier des mains.

Laisse moi porter ça Elektra.
Oui je vais bien, et je n'aurais loupé ce pique nique pour rien au monde !

Comment ne pas aller bien quand Elektra était dans les parages, avec sa bonne humeur et son sourire communicatifs ?

Allé je te suis, montre moi quel endroit tu nous a dégoté au bord du fleuve !
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Tribun et responsable du cadastre d’Épinal

Elektra.

Baudoin semblait plus ...enfin moins ... un peu différent quoi ! Elle l'observa un moment et ce fut l'odeur acre du savon qui la fit trouver la réponse : il était propre et même ses cheveux semblaient avoir reçu un léger brossage. Elle lui sourit de plus belle, et lorsqu'il prit le panier pour l'en délester galamment, elle en profita pour glisser son bras sous le sien.

Viens ! Traversons le parc, il y a un petit sentier derrière qui descend jusqu'au bord de Moselle, ça fait comme une petite plage de cailloux.

Elle sautilla joyeusement à ses cotés, lui jetant parfois un regard. Alors qu'ils sortaient du parc, elle lui lâcha le bras et s’élança sur le chemin, s’arrêta cueillir une fleur qu'elle glissa à la boutonnière de la chemise du jeune homme. Elle lui fit un clin d’œil et continua de marcher près de lui.

Alors ? Ton travail de tribun te plait ? La ville est-elle en pleine évolution ?

Puis comme à son habitude, elle changea de sujet, suivant ses idées au fur et à mesure qu'elles lui venaient à l'esprit.

J'ai amené un peu de poulet froid et aussi une salade de pois, j’espère que tu aimes ça ?

Puis baissant la voix comme pour lui confier un secret, elle ajouta :

J'ai même chapardé une bonne bouteille dans la cave du château.

Elle éclata de rire en regardant Baudoin en coin.
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Baudoin.

D'un côté, le panier garnit, de l'autre, la belle Elektra. Le sourire jusqu'aux oreilles, marchand d'un bon pas, alors que la jeune fille sautillait comme une enfant qu'elle n'était plus, à ses côtés, Baudoin traversait le parc en direction de la Moselle.
Il ne put s’empêcher de rire, lorsqu'elle courut devant lui afin de ramasser une fleur, puis de la lui offrir.

Merci Elektra, mais une fois de plus: C’est pas aux hommes de faire cela ? Offrir des fleurs aux jolies femmes ?

Puis la conversation dévia sur son nouveau travail:

Oui, ça me plait. J'ai vu avec Lavania et d'autres membres du conseil municipal, des exemples de lettre à envoyer aux nouveaux venus ... sauf que des nouveaux il n'y en a pas. J'espère que ce n’est pas moi qui les fait fuir !

Il rigola, mais à vrai dire, il se posait effectivement la question: Est ce qu'il était assez "bien" pour accueillir de nouveaux venus et leur donner envie de s'installer au village.

Je suis sure que si c'était toi qui était tribun, tout le monde voudrait s'installer ici !

Enfin ils arrivèrent sur la petite plage de galets.

J'ai amené un peu de poulet froid et aussi une salade de pois, j’espère que tu aimes ça ?

Oh oui oui j'adore !

Il avait beaucoup de temps à errer sur les chemins, à se nourrir de ce qu'il trouvait ... ou pas. Donc ce que lui proposait Elektra lui semblait un repas de roi !

J'ai même chapardé une bonne bouteille dans la cave du château.

Oh !
Donne la moi que je l'ouvre !

Une fois fait, il tendit la bouteille à la jeune fille.

A toi l'honneur !
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Elektra.

Tout sourire, la jeune femme le regardait rire de la petite fleur qu'elle lui avait offert.

Eh bien si ce sont les hommes qui doivent faire plaisir aux femmes, j'attendrais un joli bouquet de ta part !

Elle lui tira la langue pour le punir de son coté un peu séparatiste des sexes et ajouta avec un clin d’œil :

C'est juste parce que tu es très beau ce matin .....

[...]
J'espère que ce n’est pas moi qui les fait fuir !
[...]

Elle le regarda en fronçant les yeux.

Ne dis pas ça ! Tu es quelqu'un de très gentil, tu es jeune et dynamique, pas ta faute si tout le monde ne sait pas qu’Épinal est une ville merveilleuse !

Elle éclata de rire et rougit sous ses mots suivants. Puis ils arrivèrent sur la petite grève et s’installèrent. Le jeune homme semblait avoir faim et cela ravi Elektra, il déboucha la bouteille et la lui tendit.

A toi l'honneur !

Elle l'attrapa en souriant et avala une longue rasade directement au goulot avant de la lui redonner.

A notre rencontre, à cette merveilleuse journée ensemble !

La jeune fille sortit la gamelle de bois recouverte d'un torchon et en tira une cuisse de poulet dans laquelle elle croqua à pleines dents.
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Baudoin.

Baudoin reprit la bouteille et la leva pour trinquer.

Ouep ! A tout ça Mam'zelle Elktra !

Puis il but quelques gorgées.
Il prit ensuite lui aussi un morceau de poulet et mordit dedans.

Mmm ! Ch'est bon !

Il prit le temps de finir le morceau qu'il avait dans sa bouche avant de reprendre la parole.

Alors Elektra, t'as dit à ta famille où tu allais, et avec qui ?
Et ils en pensent quoi que tu sois amie avec un vagabond comme moi ?
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Elektra.

La façon dont parlait Baudoin la faisait rire. En fait, tout la rendait souriante ce jour là, bien qu'ils soient rares les jours où elle n’était pas heureuse. Elle aimait Épinal et elle avait une vie simple et facile, bien moins trépidante que sur les routes, mais tellement plus aisée, avec une vie de château !

Alors qu'elle léchait la sauce du poulet sur ses doigts, consciencieusement, avec application, la question du jeune homme la surprit.

Alors Elektra, t'as dit à ta famille où tu allais, et avec qui ?
Et ils en pensent quoi que tu sois amie avec un vagabond comme moi ?

Elle le fixa un instant puis fronça les yeux.

Non, je ne leur dis pas où je vais ni avec qui, j'ai dix sept ans et ils ont confiance en moi.

Elle se rapprocha tout près de lui.

Et que crois tu qu'ils penseraient d'un vagabond comme toi ? Franchement, tu es un jeune homme gentil, serviable, tu as pris le poste de tribun pour aider Lavania, crois-tu qu'elle dirait du mal de toi !

Elle glissa un doigt sous les lèvres du jeune homme pour essuyer un peu de sauce et lui fit un doux sourire.

De toute façon, quoi qu'ils disent, je resterais toujours ton amie ....
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Baudoin.

Baudoin sourit de la voir se lécher les doigts avec gourmandise. On aurait dit un petit chat faisant sa toilette !
Puis Elektra se rapprocha de lui et il rougit sous ses compliments. Gentil, serviable ... ouep il n'avait aucun mal à l'être quand il était en si charmante compagnie !
Soudain, le doigt d'Elektra frôla ses lèvres, et il rougit de plus belle.
Seigneur que cette fille l'attirait ! Elle était gentille elle aussi, et elle paraissait si douce. La voir rire et sourire suffisait à enluminer une journée !
Mais jamais il n'oserait faire quoi que ce soit qui risquerait de briser leur amitié.
Il tenta de reprendre contenance et essaya de changer de sujet.

Bon ... et si on goutait la salade ?

Il sorti le saladier du panier, ainsi que deux cuillères. Il en tendit une à Elektra, tendis qu'il plongeait la sienne dans le récipient, espérant que son trouble ne se remarquait pas trop.
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Elektra.

Le teint de Baudoin vira à une couleur plus intense et Elektra sourit mais n'en rajouta pas, il était inutile de le mettre mal à l'aise. Elle le regarda un instant, pensive, puis se reprit lorsqu'il relança la discussion, brisant le charme d'un instant.

Bon ... et si on goutait la salade ?

Volontiers !

Il lui donna une cuillère et ils se mirent à piocher chacun leur tour dans le plat, se remplissant la bouche, jusqu'à ce qu'au bord de l’étouffement (les pois c'est tout de même bourratif !) Elektra récupéra la bouteille et en bu une longue gorgée.

Elle n’était guère habituée au vin et, était-ce la chaleur de ce mois estival ou la présence de Baudoin, elle sentit une légère mais joyeuse ivresse l'envahir. Elle tendit ensuite la bouteille à son compagnon en riant.
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Baudoin.

Baudoin se régalait !

En tout cas, z'avez d'bonnes cuisinière dans vot' domaine familial !

Il prit la bouteille qu'Elektra lui tendait et bu plusieurs gorgés.

Et d'bonnes caves aussi !

Il regardait son amie rire. Elle avait les joues légèrement rosies et les yeux qui pétillaient. Il ne savait trop si c'était du au grand air ou au vin, mais elle n'en était que plus belle !

Bon ... on est v'nus ici pour s'baigner, si je n'me trompe ?
Le dernier dans l'eau est une poule mouillée !!!

Aussitôt dit, aussitôt fait: Il tourna le dos à Elektra et ôta rapidement sa chemise, ses chausses et ses braies, avant de se jeter, nu comme un ver, dans la rivière.

Whaaaa !!!!

Et oui, bien qu'on était en été, l'eau était plutôt fraiche !
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Elektra.

Le dernier dans l'eau est une poule mouillée !!!

Elektra n'eut pas le temps de répliquer que Baudoin était déshabillé et mouillé de la tête au pied ! Elle rit de le voir faire puis une idée lui traversa l'esprit. Elle s’était déjà baignée maintes et maintes fois dans les rivières, et nue évidemment, mais seule ! Pourtant, vu la chaleur qui la consumait, elle en avait envie de ce bain ! Alors ? Garder la chemise ? Les braies ? Les deux ? Non, elle aurait eu l'air ridicule et en plus, il lui faudrait rentrer avec des vêtements mouillés qui lui colleraient désagréablement au corps.

Elle reprit la bouteille et en avala à nouveau une gorgée. Baudoin était son ami, elle ne craignait rien.

Baudoin .... Tournes-toi s'il te plait !!

Elle lui sourit en faisant un signe de la main pour qu'il regarde de l'autre coté. Puis elle retira tous ses vêtements, les plia soigneusement et avança vers l'eau. Son corps était fin et légèrement musclé, les derniers entrainements militaires portaient leurs fruits, mais elle avait toujours ete fluette et cela l'avait toujours complexée, surtout depuis qu'elle s’était rendu compte qu'elle devenait femme.

Bref, elle descendit dans l'eau, s'y plongea jusqu'au cou et nagea un peu, sans s'approcher trop près du jeune homme.

Elle est un peu froide mais ça fait du bien ....

De ses deux mains, elle envoya quelques gouttelettes sur Baudoin, histoire de déclencher doucement les hostilités.
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Baudoin.

Baudoin avait triché et il le savait: Jamais une femme ne pourrait rivaliser avec un homme pour se déshabiller. Elles avaient trop de vêtements sur sur elles. Certes c'était agréable à regarder, mais ça prenait du temps au déshabillage !
Il se retourna bien volontiers quand elle le lui demanda. Il n'avait de toute façon pas l'intension de la regarder se dévêtir. Ça devait surement être un beau spectacle à voir, mais ce n'était pas pour lui. Ils étaient amis, c'était tout.
Il l'entendit entrer dans l'eau.

Elle est un peu froide mais ça fait du bien ....

Oui hein !

Il se retourna alors qu'elle lui envoya un peu d'eau au visage.
Il la regarda et sourit.

Je retire ce que j'ai dit ... Tu n'es pas une poule mouillée, mais une ravissante jeune femme mouillée !

Il lui envoya alors une grosse gerbe d'eau en riant !
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Elektra.

Elektra éclata de rire en recevant la gerbe d'eau en pleine figure. Elle s'y attendait et pour le plaisir du jeu, n'avait pas esquivé l'attaque.

Bien sur que je ne suis pas une poule mouillée !! Tu vas voir ...Toi, tu vas te transformer en joli poisson de rivière ...

Plissant les yeux, la jeune fille nagea un peu sans le quitter du regard et plongea soudain pour réapparaitre quelques mètres derrière lui. Elle l’éclaboussa en riant et le héla !

Alors joli Baudoin ! tu sais le faire ça ?

Ses mains en coupe, elle l’éclaboussa autant qu'elle le pouvait en riant, puis se sauva en nageant aussi vite que possible.

Attrapes moi si tu penses être plus fort qu'un soldat ....

Et son rire cristallin de redoubler dans l'air chaud du début d’après-midi.
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Baudoin.

Hé !

Elektra avait disparue sous l'eau, puis était réapparue de l'autre côté en l’éclaboussant. Effectivement ce n’était pas une poule, mais plutôt une sirène ...
Baudoin éclata de rire alors que la jeune fille continuait à l'asperger de plus belle. Il l'éclaboussa également, avant qu'elle ne se re-transforme en sirène et s'enfuie en nageant.
Il plongea aussitôt dans l'eau et nagea à sa suite. Il se débrouillait plutôt pas mal: En effet, il avait plus l’habitude de se laver dans les rivières que dans des baquets d'eau chaude. Donc il savait bien nager.
Cependant, la jolie soldate suivait un entrainement régulier à la caserne. Alors que lui, ça faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas fait d’exercice, n'étant plus sur les chemins à vagabonder, depuis son installation à Épinal. Il avait donc du mal à la rattraper.
Au bout d'un moment, voyant qu'elle ne ralentissait pas, il l’interpela.

Hé Elektra ! Tu ne crois pas qu'on devrait faire demi-tour ? On commence à un peu trop s'éloigner de la plage là ...
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Elektra.

Lorsque Baudoin cria, la jeune fille se retourna et l'observa, il avait envie de retourner vers la rive. Elle revint aussitôt vers lui, tout près de lui, oubliant qu'elle était nue dans l'eau. Elle passait un moment tellement agréable qu'il faut avouer qu'elle arrivait à tout oublier le reste. Elle eu envie de le taquiner gentiment.

Tu devrais t'engager dans l'ost, tu deviendrais un grand soldat...

Elle lui sourit espiègle et posa une main sur le biceps du jeune homme.

Ça te ferait des muscles un peu plus costauds !

Elle pouffa de rire puis posa ses deux mains sur les épaules de Baudoin et le poussa de toutes ses forces sous l'eau, puis le laissa remonter et éclata de rire !

Désolée, c’était trop tentant .....
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Baudoin.

Tu devrais t'engager dans l'ost, tu deviendrais un grand soldat...

Mouais ...

Ça te ferait des muscles un peu plus costauds !

Baudoin éclata de rire !
Ses muscles il les avait forgés à coup de bâton sur la tête de ceux qui lui cherchaient des noises, à coups de pioches dans les mines, ou à coups de travaux chez les paysans.
Elektra posa son autre main sur lui et Baudoin lui sourit. Elle était très belle, dégoulinante d'eau comme cela. Soudain elle s'appuya sur lui.

Hééé !

Pas le temps d'en dire plus, il se retrouva sous l'eau, à admirer le corps de la magnifique sirène qui se trouvait devant lui.
Soudain il s'étouffa: Il n'avait pas eu le réflexe de refermer la bouche lors qu'il avait eu la tête sous l'eau. Il se dégagea rapidement des mains d'Elektra et remonta à la surface en toussant et crachant comme il pouvait l'eau qu'il avait avalé.
Une fois qu'il eut réussit à reprendre une respiration normale, il reparti en nageant doucement en direction de la petite plage de galets, rouge de honte, de s'être ainsi ridiculisé devant Elektra.
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Baudoin - Jeune vagabond de 16 ans
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Elektra.

Baudoin semblait en colère, c'est du moins ce qu'elle pensa en le voyant nager vers la rive. Alors Elektra le suivit, se mordant la lèvre inférieure, furieuse contre elle-même d'avoir été trop loin. Elle le rattrapa à quelques mètres du bord, là où l'eau n’était plus guère profonde, et le prit par le bras, l'obligeant à se retourner.

Baudoin ... Attends !

Elle le fixa un instant, ses yeux montrant combien elle était désolée d'avoir agit ainsi. La jeune fille ne se rendit pas compte qu'ils étaient tous les deux découverts à moitie par l'eau. Elle s'approcha tout près de lui et murmura quelques mots.

Je suis désolée ... Je m'excuse, je ne voulais pas te froisser.

Sa main glissa le long du bras de Baudoin pour aller chercher celle du jeune homme, qu'elle serra avec force.

Je ne veux pas que nous soyons fâchés ....

Elle se mordit à nouveau la lèvre inférieure, penchant légèrement la tête sur le coté, espérant le pardon du jeune homme.

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Baudoin.

Il avait presque atteint le bord quand Elektra l'appela. Il se retourna et la vit s'approcher de lui. Ruisselante, de l'eau jusqu'à la taille, mon dieu ce qu’elle était belle ! Il vira au rouge à nouveau alors qu'elle lui prenait la main.

Je suis désolée ... Je m'excuse, je ne voulais pas te froisser.
Je ne veux pas que nous soyons fâchés ....

Oh, mais je ne suis pas fâche après toi !
C’est après moi que je suis furieux ! Furieux de m'être rendu ridicule à tes yeux ... et maintenant je suis furieux de t'avoir fait de la peine ...

Il approcha la main de son visage et lui effleura la joue.

Elektra tu es si différente des femmes que j'ai connues jusqu'à présent, que j'ai du mal à savoir comment me comporter avec toi ...
Tu es belle, tu es magnifique même, mais j'ai l'impression que tu ne t'en rends pas compte. Tu ne minaude pas comme les autres filles, tu est forte, tu te comportes comme un homme presque. Tu pourrais être mon meilleur pote, mais tu es si belle ! Tu me trouble Elektra et je ne sais pas ce que je dois faire.

En disant cela, sa main était doucement descendue, caressant le cou d'Elktra et s'approchant maintenant de sa poitrine.
Si Elektra avait un peu baissé les yeux, elle aurait vu à quelle point il était troublé.

Est ce que tu as un fiancé belle Elektra ?
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Elektra.

Ouf !! Il n’était pas fâché ! Ce fut la première réflexion et réaction de la jeune fille, qui dans son innocence avait prit le rougissement de Baudoin pour ce qu'il n’était pas. Elle lui sourit, heureuse qu'il ne soit pas en colère contre elle, car depuis ces quelques jours qu'ils se connaissaient, elle aimait plus que tout passer du temps avec lui.

Pourtant, lorsque le jeune homme posa sa main sur sa joue, elle sentit un drôle de frisson la parcourir, comme si elle avait froid, mais ce n’était pas le cas. Elle avait envie de se sentir plus près de lui, effacer la mince barrière liquide qui les séparait, et lorsque sa main glissa sur sa gorge, son ventre se contracta instinctivement sans qu'elle ne sache pourquoi.

Et puis ses mots ... Elle n'avait jamais pensé, imaginé qu'il la voyait comme une femme, elle même ne s’appréciait que peu et ne faisait guère d'efforts pour être féminine. Ses yeux plongés dans ceux du jeune homme, elle frémissait de la tête aux pieds, sentait son cœur s'emballer, à la fois sous les mots et sous les caresses. Son regard descendit légèrement pour rencontrer la bouche de Baudoin et elle eut une soudaine envie d'y gouter, si proche, si tentante que déjà ses lèvres s'entrouvraient d'elles mêmes.

Est ce que tu as un fiancé belle Elektra ?

Ce fut comme une douche froide ! Glacée même ! Et la jeune femme se sentit défaillir, comme si ses jambes ne pouvaient soudain plus la porter, comme si la terre s'ouvrait sous ses pieds. Lâchant la main de Baudoin, elle se laissa choir dans l'eau, la recouvrant jusqu'aux épaules.
Qu'avait-elle fait ? Qu'avait-elle faillit faire ? Elle porta ses mains à sa figure, se cachant sous le chagrin qui l'envahissait soudain. Et pourtant ce désir qu'elle venait de ressentir était toujours là, au fond d'elle, ce désir qu'elle ressentait pour Baudoin comme si elle venait de comprendre une vérité indiscutable, alors elle fondit en larmes, en proie aux pires doutes qu'elle ait jamais ressentit.
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Baudoin.

Baudoin avait prévu deux scénarios: Si elle répondait "non", il l'embrassait, si elle disait "oui", il la laisserait aller se rhabiller, et s'efforcerait de ne plus penser à cette baignade.
Mais en aucun cas il n'avait prévu ce qui se passa: La jeune fille s'effondra dans l'eau et fondit en larmes.

Mais Elektra, qu'est ce qui se passe ? Non, ne pleure pas, je t'en prie !

Il la prit alors dans ses bras et sortit de l'eau. Il la posa près du panier et l'enveloppa dans une serviette. Il enfila rapidement ses braies, puis repris Elektra dans ses bras afin de la réconforter.

Qu’est ce qui se passe ? Qu'est ce qui ne va pas ma belle ?

Il déposa un baiser sur ses larmes, espérant que cela les ferait cesser de couler.
Il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'une question si simple mette la jeune fille dans un tel état.
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Elektra.

Elle se sentit soulever dans ses bras et elle cacha son visage dans le cou du jeune homme. Comment avait-elle pu en arriver là ? Elle n’était plus une petite fille quand même !

Qu’est ce qui se passe ? Qu'est ce qui ne va pas ma belle ?

Comment lui dire, comment avouer l'impensable, l'inavouable, comment ne pas le perdre définitivement ?

Cloitrée entre ses bras, elle sent sa bouche sur ses yeux et soupire, si tout pouvait disparaitre à l'instant, si le temps pouvait stopper sa course à tout jamais.
Elektra releva la tête, ses yeux verts embués de larmes, et lui murmura doucement.

Je ne veux pas te perdre Baudoin ....
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Baudoin.

Une fois de plus, Elektra le surprit par sa réaction. Il s'était attendu à quelque chose de très grave, vu toutes les larmes qui coulaient. Mais non, simplement elle ne voulait pas le perdre.

Mais moi non plus je ne veux pas te perdre ! Et je ne vois aucune raison pour que ça arrive un jour. Tu es mon amie Elektra !

Maintenant que son magnifique corps était recouvert, elle était effectivement son amie, et non plus cette femme désirable qui lui faisait perdre la raison.
Il la garda dans ses bras et la berça un peu.

Allé, calme toi ma jolie.
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Elektra.

Les pleurs de petite fille se calmèrent, elle n'avait plus pleuré comme cela depuis la mort de son père, plus de deux années auparavant, mais ce qu'elle ressentait à cet instant était si proche du chagrin qu'elle avait eu ce jour là, que ses larmes en étaient devenues rivière en crue.

Elle releva la tête, calée dans les bras de Baudoin où elle se sentait si bien, et regarda son visage. Timidement, une de ses mains vint parcourir doucement le visage du jeune homme, si beau dans sa simplicité d'adolescent, empreint d'une telle sensibilité. Elektra sentit à nouveau cet étrange frisson la parcourir, et un soupire s’échappa de ses lèvres. Il fallait lui dire, tout lui dire ... et maintenant ... Sa voix se fit trainante, hésitante, lourde de peine et de douleur.

Baudoin ... Il faut que tu saches quelque chose ... Il y a quelques temps, avant ton arrivée ici, j'ai rencontré un homme dans le parc de l'auberge. Un homme qui a bien le double de mon age, mais qui est très gentil, très tendre, malgré un passé trouble et malheureux. Il n'est pas beau .... pas comme toi, mais je ... J'ai accepté d’être sa promise ... Oui, voila ... C'est un peu comme une promesse entre nous, bien que ma famille n'ait encore rien dit ...

Elle le regarda, une douleur fulgurante lui traversant la poitrine en voyant le visage de son doux ami. La jeune fille se serra contre lui, effrayée par ses propres mots, et encore plus par ses sentiments.

Mais ... je ... Oh ! Baudoin ....

Elle sentit à nouveau le chagrin l'envahir. Comment était-ce possible ? Ce qu'elle ressentait pour lui n’était en rien comparable, comme si cela était naturel entre deux êtres identiques. Sa main chercha celle du jeune homme et elle la serra fort dans la sienne .....
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Baudoin.

Baudoin frémit lorsque Elektra caressa son visage. Les yeux fermés, il l'écouta tout en la tenant serrée dans ses bras.
Il rouvrit les yeux et la regarda.

Qu'il soit jeune ou vieux, beau ou pas, ça n'a pas d'importance ça ! La seule chose qu'il faut savoir c'est si tu l'aime. Si oui, j'en suis très heureux pour toi, et je vous souhaite beaucoup de bonheur !
Si non ... il n’est peut être pas trop tard pour te défaire cette promesse ...

Il passa sa main dans les cheveux mouillée d'Elktra.

Alors, est ce que tu l'aimes ?
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Elektra.

Est-il une question plus difficile, plus saugrenue, plus personnelle et tellement banale ..... Et bien sur, la réponse est impossible à donner. Le cœur de la jeune fille est pur, elle est sincère, dénuée d’arrière-pensées, simplement elle ne sait pas que l'amour est à la fois unique et multiple, qu'aimer et ressentir des émotions sont des choses différentes.

Ses yeux dans ceux de Baudoin, Elektra se demande ce qu'elle doit dire, ce qu'elle doit faire. Le choix est un crève-cœur mais il faut le faire. Ses larmes recommencent à couler le long de ses joues, elle qui n'avait jamais connu les affres du plus terrible de tous les sentiments, venait de plonger la tête la première dedans.

Son cerveau fit rapidement la mise en balance des deux hommes : L'age mur de l'un, sa stabilité pour une vie de femme qu'elle imaginait finir par devenir routine. La jeunesse étourdissante de l'autre, son statut de vagabond qui ne laissait qu'un avenir incertain à la jeune fille qui devait avant tout le respect à son nom de famille. La question fut soudain claire : qu'est-ce que l'amour et comment le reconnaitre ? Incapable de répondre, la mort dans l’âme, elle tenta d'articuler quelques mots.

Je crois que je ne briserais pas ma promesse .... C'est sa voix qui se brisa en milles morceaux. Elle était soldat de l'ost, elle avait prêté serment d'honneur et même si là il n’était pas question de défense du duché, c’était l'honneur d'une d'Acoma qu'elle devait préserver.

Et pourtant, son regard embué sur Baudoin lui disait combien elle l'aimait, surement pas de la même manière, d'un sentiment plus libre, comme cette petite fille sauvage qu'elle était avant de retrouver sa famille. S'ils s’étaient rencontrés plus tôt .....

Elle jeta ses bras autour du cou du jeune homme et se serra contre lui pour laisser sa peine se dissoudre, elle imaginait qu'il allait disparaitre dans les minutes suivantes et elle serait à nouveau seule dans un monde bien rangé, entourée de personnes trop grandes pour elle.
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Baudoin.

Les yeux dans ceux d'Elektra, Baudoin attendait une réponse qui tardait à venir. La question ne lui semblait pas compliquée pourtant ...
Soudain, les larmes coulèrent à nouveau sur les joues de la jeune fille. Il les essuya délicatement du bout du pouce, puis la réponse arriva enfin.

Je crois que je ne briserais pas ma promesse ....

Un léger soupire de déception sorti des ses lèvres. Mais il se reprit vite. Après tout, qu'avait il à lui offrir ? Il n'était qu'un simple vagabond sans le sous. Il ne savait même pas combien de temps il allait rester à Épinal ! Viendrait surement un jour où son envie de courir les chemins reprendrait le dessus. Et Elektra ne le suivrait pas. Elle avait sa famille ici, elle avait des responsabilités ici.
Finalement la seule chose qu'il pouvait vraiment lui offrir c'était son amitié. Et c'est bien ce qu'il comptait faire !

J’espère simplement que cet homme se rend compte de la chance qu'il a ...

Elektra s'était de nouveau blottie dans ses bras. Ils restèrent un instant, l'un contre l'autre, puis Baudoin lui fit une bise sur la joue.

Allé habille toi donc avant de prendre froid. Je vais te raccompagner.

Il lui sourit, comme pour lui montrer qu'elle était et qu'elle sera toujours son amie. Puis il se leva et lui tourna le dos pour qu'elle puisse se rhabiller sans se sentir gênée.
De son côté il récupéra sa chemise et l'enfila. En attendant qu'elle soit prête, il but une gorgée de vin.
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Elektra.

Quelque chose venait de se briser en elle, mais aussi entre eux, elle le sentit à la réaction de son compagnon. Le chagrin était si grand qu'elle se sentait incapable de se relever de suite, et lorsque Baudoin s’éloigna d'elle, un froid intense l'envahit de l’intérieur. Elle resserra ses bras contre elle, se disant qu'elle ne récoltait que ce qu'elle méritait .... Elle perdait Baudoin ....

Elle resta assise un moment, essayant de calmer ses sanglots en mordant ses lèvres, hoquetant sous la pression qu'elle infligeait à son cœur. Tirant ses vêtements vers elle, la jeune fille enfila vite fait sa chemise, de manière automatique, défit son chignon pour libérer ses longs cheveux couleur d'or sombre afin de les laisser sécher. Toujours assise, elle enfila tant bien que mal ses braies, puis jeta un regard devant elle, dans les reflets de ces eaux où quelques minutes plus tôt elle se sentait si bien avec lui. De nouveau ses yeux s’embuèrent et elle se força à retenir les pleurs qu'elle sentait rouler dans sa gorge.

Lentement, Elektra se releva et se dirigea vers le jeune homme.

Baudoin .... Murmura-t-elle très faiblement. Baudoin, pardonnes moi ....

Elle le laissa se retourner vers elle avant de continuer en baissant la tête.

Je te perd alors que je me rend compte combien je tiens à toi .... combien ... je t'aime et combien je te fais du mal .....

Un frisson la parcouru, l’émotion était trop forte, et soudain le jour s’effaça pour laisser place à l’obscurité, la jeune fille s'effondra sans connaissance.
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Baudoin.

Il l'entendit s'approcher de lui et se retourna, prêt à lui proposer à boire.
Son sourire s'effaça bien vite quand il vit son air malheureux et entendit ses murmures. Il s'approcha d'elle pour la réconforter mais elle commença à s’effondrer. Baudoin lâcha la bouteille qui se fracassa sur la plage de galets et rattrapa Elektra juste avant qu’elle ne touche le sol. Il l’allongea délicatement et s'assit, mettant la tête de la jeune fille sur ses genoux.

Et bien ma toute belle, tu es moins forte que tu ne le veux le montrer ... Tu as du prendre froid ...

Il lui frotta doucement les mains pour les réchauffer et lui fit quelques bises sur les joues et le front. A aucun moment il ne pensa que ce n'était pas la baignade qui l'avait fatiguée et affaiblie, à aucun moment il ne se douta que c'était à cause de lui qu'elle se trouvait si fragile.
Il la regarda avec ses cheveux auréolé autour de visage, si beau mais si pale en cet instant. Qu'elle était belle !
Mais il devait trouver un moyen de lui faire rouvrir les yeux. Il lui tapota légèrement les joues, mais la jeune fille ne sembla pas réagir.

Elektra ?

Il se pencha alors sur elle. La bouche de la jeune fille était légèrement entre-ouverte, et il sentit son souffle en sortir. Cela le rassura sur son état. Mais sans presque s'en rendre compte, comme hypnotisé par cette bouche, il continua à se pencher ... jusqu'à ce que sa bouche effleure celle d'Elektra.
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Elektra.

Elle se revoyait toute petite, à peine une dizaine d’années peut-être, et son père l'avait emmenée dans le grand fleuve plat qui traversait le pays. L'eau y était chaude car peu profonde et presque sans mouvement, elle avait appris à nager dans ces eaux et elle avait aimé ça. Son père lui manquait .....

Elektra ?

Baudoin lui manquait ....

Un souffle tiède semblait glisser sur elle, son cœur s'emballait et elle voulait ouvrir les yeux, mais quelque chose la retenait encore. Pourtant lorsque les lèvres du jeune homme frôlèrent les siennes, la conscience lui revint comme attirée par lui et elle murmura son prénom avant de joindre d'un mouvement inné sa bouche à celle de Baudoin afin de gouter à cette essence de baiser qui malgré tout avait réussi à naitre de leurs souffles unis.
Ses yeux s'entrouvrirent lentement pour l'apercevoir penché sur elle et aussitôt se refermèrent pour laisser son cœur se livrer à ce baiser comme dans un rêve.
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Baudoin.

Il l'entendit murmurer son nom. Ça y était, elle avait repris connaissance !
Mais alors qu'il s'apprêtait à se redresser, la bouche d'Elektra se pressa contre la sienne, et un baiser d'une infinie douceur s'en suivit. Il aurait aimé que le temps se suspende, que ce baiser ne s'arrête jamais, mais il savait qu'il n'avait pas le droit de profiter de la faiblesse passagère d'Elektra. Alors, aussi doucement qu'il le put, il se redressa afin de mettre fin au baiser.

Tu as une promesse à tenir Elektra ...

Il la regarda tout en caressant ses cheveux. Ses joues semblaient reprendre un peu de couleurs. Il lui sourit.
Ce baiser restera gravé à jamais dans sa mémoire. Mais ce devrait être le seul. Elektra n'était pas pour lui. Il le savait et elle aussi. Ça restera juste un formidable souvenir !

Si tu te sens assez forte, je vais te raccompagner chez toi. Tu veux bien ?
Je suis désolé, mais je n'ai même pas de vin à te proposer ... j'ai cassé la bouteille.
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Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elektra.

Baudoin.

Elle était là, tout contre lui ! Il sentait son cœur battre contre le sien, il sentait son souffle dans son cou, il sentait ses larmes sur ses épaules, ...
Il caressa tendrement ses cheveux afin qu'elle se calme, et y déposa un baiser.

Baudoin ... Je pars, ce soir ou demain, je pars loin d'ici, loin de toi ....

Sa main cessa de bouger et un léger soupire de déception s'échappa de ses lèvres. Alors elle n'avait pas choisi la folie et le vagabondage à ses côtés. Elle avait choisi le devoir et la raison ...
Il serra un peu plus fort dans ses bras, avant de reculer un peu, afin de pouvoir la regarder.
Il essuya une larme qui coulait sur le doux visage de la jeune fille. Comment une personne qui semblait si fragile pouvait-elle partir en guerre ? Mais il savait qu'Elektra était beaucoup plus forte qu'elle n'en avait l'air.
Il soupira.

Es-tu sure de ton choix ?
Si oui, j'irais prier chaque jour à l'église, afin qu'il ne t'arrive rien.

Il n'était pas sur que le Seigneur entende vraiment les prières des personnes simples comme lui, si non il y aurait surement moins de misères en ce bas-monde ... Mais s'il y avait une chance pour que ses prières soient entendues, il n'allait pas la laisser passer !
Il prit le menton de la jeune fille dans main, afin de lui relever doucement le visage.

Elektra, regarde moi, et dis moi que c'est vraiment ce que tu souhaites.
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Elektra.

Si elle était sure de son choix ? Mais elle ne l'avait pas ce choix ! Elle était d'une famille de soldats, de hauts gradés et même de nobles ! Quel choix avait-elle sinon de respecter ses engagements.
Cela lui rappela qu'elle avait déjà mis en balance la promesse faite à Dukat en laissant grandir ses sentiments pour Baudoin. Pourtant elle ne le regrettait pas lorsqu'elle se trouvait face à lui, lorsque sa main venait doucement caresser son menton pour l'obliger à plonger ses yeux dans les siens.

Je dois le faire, Baudoin. Je dois y aller, je ne peux pas revenir sans cesse sur mes paroles données. Que dirais-tu si je te faisais promesse de revenir et que je ne la tenais pas ?

Elle sentait la détresse du jeune homme dans sa voix, dans son regard et elle n'y pouvait rien changer.

Ce que je veux vraiment .... Rester ici, au milieu de la foret, au bord de l'eau, rester avec toi et que le reste du monde disparaisse .... Mais tu sais comme moi que c'est impossible ....

La main de la jeune fille remonta le long du torse de Baudoin, pour glisser de son cou à sa joue où elle s’arrêta en une tendre caresse.
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Baudoin.

Je dois le faire, Baudoin. Je dois y aller, je ne peux pas revenir sans cesse sur mes paroles données. Que dirais-tu si je te faisais promesse de revenir et que je ne la tenais pas ?

Cette dernière phrase lui laissa un gout amère. Voilà pourquoi il ne faisait jamais de promesses lui. Parce qu'il n'était pas obligé de les tenir ...

Ce que je veux vraiment .... Rester ici, au milieu de la foret, au bord de l'eau, rester avec toi et que le reste du monde disparaisse .... Mais tu sais comme moi que c'est impossible ....

Il allait lui dire de rester, de simplement faire ce dont elle avait envie, mais il se retint. Il savait qu'elle n'était pas comme lui, et elle avait déjà rompu une promesse à cause de lui.
Il ferma les yeux et frémit sous la caresse d'Elektra.

D'accord, fait ce que tu dois faire alors, mais à deux conditions:
La première, puisque tu as tendance à tenir tes promesses, promets moi de faire très attention et de revenir en un seul morceau !
La seconde: Je ne veux pas avoir comme dernière image avant ton départ, un si triste visage. Fais moi ton plus beau sourire et embrasse moi !
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Elektra, incarné par Baudoin.

(posté avec l’accord de LJD Elektra)

A peine sortis de l'enfance, les deux jeunes gens se trouvaient déjà avec des charges bien lourdes sur leurs épaules, avant même de savoir ce que la vie leur réserverait. La jeune femme doutait de plus en plus de sa place de soldat au cœur du bastion, les derniers évènements à l'Ost la mettaient mal à l'aise, et le risque de perdre Baudoin la poussait entre des sentiments bien contradictoires.

..... et embrasse moi !

Ses yeux clairs plongèrent dans ceux du jeune homme .... Comme elle aurait aimé avoir ses deux semaines avec lui, comme elle aurait aimé le découvrir un peu plus, comme elle aurait voulu ne plus ressentir cette peur au fond de son ventre ......

Elle esquissa un sourire on ne pouvait plus faible mais sa bouche, attirée par celle du jeune homme, vint se poser délicatement sur les lèvres de celui-ci. Tout aurait du, pu disparaitre à cet instant. Son cœur battait à un rythme endiablé et elle se pressa plus fermement contre lui.

Baudoin.

Il y eut un sourire. Ce n'était pas le plus beau qu’elle lui ait fait, mais c'était déjà ça !
Puis ses lèvres. Douces, tendres, gourmandes, ...

Il eut soudain envie de la marquer, il eut soudain envie qu'elle ne l'oublie pas quand elle serait loin de lui, il eut envie qu'elle pense et repense à ce moment souvent !
Alors, la pression sur les lèvres de la jeune fille se fit plus forte. Sa langue se fraya un passage entre les dents d'Elektra puis alla chercher et se mélanger à sa langue, avidement, violemment. Ses mains tenaient, l'une sa tête, l'autre son dos, afin qu'elle ne s'éloigne pas de lui.
Il avait besoin de ça. Il avait besoin de s'abreuver d'elle avant qu'elle ne parte, il avait besoin qu'elle ne l'oublie pas !
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Elektra, incarné par Baudoin.

Du simple baiser donné par la jeune fille, effleurement d'une caresse, Baudoin transforma le contact en quelque chose de plus intense. Les yeux fermés, son corps reposant contre lui, Elektra le laissa investir sa bouche et frissonna sous la force de ce baiser passionné.
Il la pressait contre lui, la tenant fermement comme s'il avait peur qu'elle lui échappe ... Et pour cause, d'ici quelques heures seulement, elle serait loin de lui et de ses bras, loin de sa tendresse et de son .... amour ....

La jeune fille gémit sous l'évidente pensée, pressa ses paupières plus fort, comme pour chasser l'émotion qui la submergeait à cette découverte.
Ses mains glissèrent sur les épaules du jeune homme pour venir caresser sa nuque et ses cheveux, prolongeant l'étreinte amoureuse. Que ne donnerait-elle pour qu'il ne l'oublie pas, qu'il ne l'oublie jamais ... Qui sait combien de semaines, de mois peut-être ils resteraient séparés ? Qui sait ce que le jeune tribun croiserait sur sa route, d'autres jeunes femmes, plus féminines, qui n'aurait ni famille noble, ni désir de servir leur duché, et qui lui tournerait la tête de leur charme .....

Elle sentit une larme rouler sur sa joue .... Que ne donnerait-elle .....

Baudoin.

Baudoin frémit sous la caresse d'Elektra. Il relâcha alors son légèrement étreinte et son baiser se fit plus doux. Ses mains s’égarèrent, l’une sur les cheveux soyeux de la jeune fille, l'autre sur sa taille et ses hanches.
Ce fut une goute salé qui s’immisça entre ses lèvres qui mit fin au baiser. Il se recula un peu et essuya la larme avec son pouce, avant de caresser la joue d'Elektra.
Puis il resta à la regarder. Il ne savait quoi lui dire. Il ne voulait pas lui dire de partir, car il n'en avait pas envie. Mais il ne pouvait pas lui dire de rester non plus. Elektra était déjà suffisamment tiraillée par des envies contraires, sans qu'il en rajoute.
Alors il se contenta de sourire et de la regarder, essayant de graver dans sa mémoire le moindre trait de son beau visage.
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Elektra, incarné par Baudoin.

L'éloignement du corps aimé lui fit reprendre conscience de la réalité et elle rouvrit lentement les yeux, fixant son sourire en se mordant la lèvre inférieure. Comme dans une folie incontrôlable, la jeune fille imagina les semaines, peut-être les mois s'écouler loin de lui, elle en Franche-Comte, lui en Lorraine ... ou peut-être ailleurs. Seul, il déciderait peut-être de reprendre la route, rencontrerais d'autres gens, d'autres jeunes filles, et elle .... Elle camperait encore de longs jours et de longues nuits sous une tente humide et froide, dans la solitude d'une armée où elle se sent prisonnière.

Son cœur se serre en le regardant, comme elle a changé en quelques jours et comme il lui parait être le même.

Baudoin .... J'ai compris quelque chose, durant ces derniers jours. Et pourtant, te l'avouer serait te soumettre à une pression que je ne veux pas t'imposer. J'aime ta liberté, ce sentiment que rien ne peut t'arrêter ...

Elle n'ose parler plus, pour ne pas fondre en larmes, elle sait qu'il n'a pas envie de voir cela pour les dernières heures qu'ils peuvent passer ensemble. Et cependant ....

Baudoin.

La voix d'Elektra se modifia légèrement et Baudoin sentit qu'elle était sur le point de pleurer.
Il lui prit la main et y déposa un baiser.

Allé viens, je te raccompagne ...

Et il commença à s'éloigner du bord de la rivière.
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[RP] Un dimanche au bord de l'eau ....