Althiof
"Les aventuriers du couvent perdu"
J'ai mis ce titre pour le moment, il sera modifié par la suite suivant l'évolution de ce rp qui devrait s'étendre sur quelques semaines et être utilisé je l'espère par bien des joueurs pour boucler de la plus belle des manières l'histoire de ThémisLaDouce dans ce jeu
J'ai fait dans le narratif avant mon absence, mais surtout n'hésitez pas à intéragir. Advienne que pourra désormais ^^
J'ai mis ce titre pour le moment, il sera modifié par la suite suivant l'évolution de ce rp qui devrait s'étendre sur quelques semaines et être utilisé je l'espère par bien des joueurs pour boucler de la plus belle des manières l'histoire de ThémisLaDouce dans ce jeu
J'ai fait dans le narratif avant mon absence, mais surtout n'hésitez pas à intéragir. Advienne que pourra désormais ^^
Ce titre accrocheur aurait été excellent pour compter la nouvelle quête d'un grand aventurier, le genre de ceux qui ont un chapeau et un fouet pour seul compagnon et qui dédient leur vie à la recherche et la découverte de reliques légendaires tout en étant confronté à des mythes et croyances diverses. Il ne s'agissait pourtant pas exactement de cela cette fois ci. Simplement un père accompagné du plus grand de ses fils, partis tous les deux sur les routes du duché à la recherche d'un couvent reculé, ou reposait sa soeur, peut être désormais pour l'éternité.
Car la nouvelle du décès de Thémis s'était rapidement répandue dans le duché. Enfermée dans un couvent dont il semblait que personne ne connaisse la position exacte, sa grande soeur n'avait plus donné signe de vie dans la capitale depuis plus de trois mois et il était de notoriété commune de considérer les villageois comme décédés après une si longue retraite. Relayée par les spécialistes héraldiques et surtout les rapports de douanes, que le maréchal n'avait pas manqués de lire, habitué qu'il était à tout regarder et malgré la tentative attendrissante de ses deux ainés Eléa et Matthis pour lui dissimuler, la nouvelle s'était répandue et les messages de soutien, de peine et de réconfort avaient afflués pour honorer la mémoire de cette grande dame du duché qui s'était retirée de la vie active depuis près de deux ans désormais.
Elle avait tant fait pour le Bourbonnais-Auvergne, tant apporté tant en matière de diplomatie, d'économie que de sécurité à une époque où il y avait tant à faire pour faire de ce duché l'un des plus beaux du royaume. Les projets ne manquaient pas et de tous les mandats de prévôts qu'il avait fait, il ne gardait pas meilleur souvenir que les deux premiers, qu'il avait partagés avec Thémis. Il se rappelait les prémices de la prévôté telle qu'elle est aujourd'hui, juste après que les gardes In Gratibus soient mises en place, l'arrivée de Bazin & Mazarin, et leur liste Renaissance, qui n'avaient pas réussi à semer le trouble en Bourbonnais-Auvergne alors qu'ils l'avaient fait si souvent ailleurs, le brigandage de grande envergure de Bap & des 30000 diables, venus se mesurer à la traque par avis de recheche nouvellement mise à jour, les évolutions de la chancellerie, l'une des plus actives du royaume alors, et tellement d'autres choses encore. Des projets à n'en plus finir pour sans cesse faire évoluer leur belle province, à une époque où certes les dépenses n'étaient pas vraiment le nerf de la guerre.
Thémis avait été l'une des plus grandes duchesses du Bourbonnais-Auvergne. Beaucoup ne l'avaient finalement pas vraiment connue mais avaient eu les échos de cette grande dame dont le nom résonnait et résonnera encore de longues années. Althiof l'avait connu par la chancellerie d'abord mais surtout par la prévôté, passant de longues nuit à décortiquer les dossiers à une époque où la rigueur n'était pas celle actuelle. Mais qui se souvenait que Thémis avait été prévôt faisant à jamais partie de cette grande famille qu'est la maréchaussée ? Lui se souvenait très bien qu'elle n'avait pas hésité une seconde à lui faire confiance pour la nomination de tous premiers adjoints et de rétorquer avec son petit sourire malicieux aux lèvres "c'est ta place que je veux !" quand elle lui demandait quel poste de conseil il désirait.
Mais bien avant tout ces choses qui faisaient d'elle l'une des personnes les plus importantes de l'histoire du Bourbonnais-Auvergne, la Grande Duduche était sa grande soeur. Ils avaient fini par se trouver après des années de séparation, après des années sans même soupçonner leur existence respective. Et même si depuis quelques temps déjà, sa raison lui disait que les chances de la voir jamais revenir de son couvent étaient aussi minces que celles que Mabel soit encore en vie vu ses acoquinements avec les Loups du Gévaudan là bas dans son Helvétie natale où il avait perdu toute trace depuis plus longtemps encore, son cur avait besoin de croire que Mabel & Thémis étaient encore belles et bien là, quelque part, meurtries par les épreuves qu'elles avaient traversées mais tellement fortes à la pensée de lui revenir un jour et reprendre leur vie comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.
Car même si une passion peut faire partie de vous du plus profond de vos tripes jusqu'au plus profond de vos mèches violettes et chatoyantes, à en faire palir Khrónos, maistre du temps et de la destinée, rien n'égalait la famille à ses yeux et s'il avait la sienne désormais, ses soeurs en faisait partie intégrante. Il ne comprenait pas et ne comprendrait sans doute jamais ces familles qui se déchiraient à jamais car lorsque le pseudo pouvoir, les titres et les richesses disparaissent, que reste-t-il sinon ces êtres qui nous sont si cher. Il aurait lui donné tout ce qu'il possédait pour les serrer une fois de plus... une dernière fois... dans ses bras. Leur relation était si fusionnelle. Tous les trois espiègles, entre eux mais avec tous les autres. Si forts en surface mais si fragiles à l'intérieur. Trois êtres qui avaient grandi trop vite, endurcis par un passé qui s'était acharné à les séparer et qui avait laissé bien au fond sous la carapace de rires et de taquineries des blessures qui n'appartenaient qu'à eux... Deux soeurs et leur petit frère. Trois adultes qui courraient continuellement après l'insouciance d'une enfance qui trop tôt leur avait été arrâchée. Ils avaiant été si peu à voir au delà de ce bouclier...
Aussi la nouvelle du décès de sa soeur avait été un déclic pour lui, le signe qu'il lui fallait changer ce qui devait l'être pour penser davantage à lui et à toutes ces choses qu'il avait laissées en suspens depuis tant d'années, tant du côté des Marigny que des Toggenburg. Le reste attendrait. Que peuvent bien représenter les affaires héraldiques et quelques titres à côté de la perte du part de soit même ? Il ne voulait donc laisser à personne d'autre la tâche de confirmer officiellement le décès de sa soeur, il le devait à son neveu Sémias, qui après avoir perdu un père, un frère et une soeur jumelle, venait de perdre sa mère. Que la vie pouvait être injuste parfois ! Et si son épouse l'aurait plutôt incité en d'autres occasions à prendre du repos après de longs mois à oeuvrer sans relâche entre l'aile ouest et la tourelle centrale, elle n'avait pas une seconde tenté de le dissuader dans sa volonté de trouver ce fameux couvent et de rapporter sa grande soeur.
Alors qu'il préparait ses affaires quelques heures auparavant il l'avait vue glisser un paquet dans sa besace en le gratifiant d'un sourire malicieux et aguicheur, car si sa douce avait pu glisser quelques dentelles affriolantes aux odeurs ennivrantes comme elle aimait à le faire, il savait que se trouverait dans ces tissus soyeux un collier, du même modèle que celui qu'elle portait actuellement en tant qu'intendance de l'ordre du mérite auvergnat. L'avait-elle fait graver pour qu'il n'appartienne qu'à sa soeur, il n'en savait rien mais avait décidé de ne l'ouvrir qu'une fois arrivé.
Et cette quête il avait bien pensé la faire de nouveau en tête à tête avec son plus vieil et fidèle compagnon, Pégase, son courseur thessalien à la robe blanche immaculée. Mais c'était sans compter sur son fils Matthis qui avait son accord et surtout celui de sa mère avait décidé de l'accompagner. La route ne serait pas de tout repos, et s'il l'avait prévenu que trouver ce couvent isolé du monde n'aurait rien de la promenade en coche, mais plus du parcours du combattant à travers les forêts du sud de l'Auvergne, cela n'avait en rien altérer son envie, bien au contraire. Matthis avait rapidement fait son paquetage et puisqu'Althiof aurait sans doute son attention portée sur les informations et autres cartes pour tracer leur route, il lui avait confié la gestion des vivres et des ressources. Et il n'était pas peu fier le petit chevalier de la gondole.
Ainsi juste avant que ne tombe la nuit sur Cournon, deux aventuriers, un père et son fils, serraient dans leurs bras ou tiraient les cheveux de leur épouse, fils, fille, mère, frère ou soeur, suivant les cas, avant de prendre la route aussi silencieusement que résonnaient les cris au loins de leur château.
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Adieu Alice