Anne_marguerite
¤~¤~¤~¤\ Quelques jours plus tôt - Domaine Provincial /¤~¤~¤~¤
-Papa ? Maman ? Je veux retrouver Edouard.
Silence général. Les parents n'étaient ni surpris, ni enjoués par l'annonce que venait de faire leur fille. Pas surpris parce qu'ils savaient que le jour où celle qu'ils avaient vu grandir voudrait prendre son envol afin de mener sa propre vie arriverait, parce que cette ennuyeuse vie qui la faisait veiller nuit et jour sur sa mère malade finirait par l'oppresser. Pas enjoués parce que le domaine s'en trouverait bien triste sans cette pointe de jeunesse qui égaillait l'endroit, parce qu'ils avaient cru que leur petite braise avait oublié cet anglais qu'elle avait rencontré il y a une quinzaine d'années lorsqu'ils habitaient encore à Paris.
-Je reviendrai vous voir le plus souvent possible. Je vous le promet.
Peut être un mensonge oui. Quand on sait que la rousse n'était pas d'humeur à quitter Edward comme ça lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Elle le considérait comme son meilleur ami, même si cela faisait dix ans bientôt qu'elle ne l'avait pas vu. Peut être même plus que comme son meilleur ami, mais ça, elle n'en était pas encore vraiment certaine, puisque cela faisait bientôt dix ans qu'elle ne l'avait pas vu. Peut être avait-il radicalement changé ? Peut être n'aimerait-il plus se faire charrier comme à l'époque ? Peut être l'enverrait-il tout simplement bouler ? Anne Marguerite secoua vigoureusement la tête afin de chasser ces idées néfastes de son esprit, et avant de claquer deux énormes bisous sur les joues de ses parents. Elle était issue d'une famille bourgeoise certes, une famille qui avait de l'argent, mais ce n'était pas pour autant que la rouquine se prenait la tête. Elle vivait la vie comme elle l'entendait et faisait ce qui lui plaisait, digne de son rang social ou pas.
¤~¤~¤~¤\ Quelques jours plus tôt - Dole /¤~¤~¤~¤
La ville la plus proche du domaine des Bonnevin-Pimpois n'était autre que la capitale francomtoise. Sans trop tardé, elle s'était mise à flâner entre les étals du marché, à s'asseoir quelques minutes dans un carré d'herbe qui se trouvait là, à discuter avec quelques enfants qui jouaient ici et là, et surtout à s'informer sur la vie francomtoise. Ce fut avec stupeur qu'elle appris que la capitale était aux mains des Hydres et que la Maire de Poligny avait été enlevée puis tuée. Ni une, ni deux, elle était entrée dans la première taverne et avait demandé à ce qu'on lui explique toutes ces histoires. En priorité celle concernant lenlèvement, c'était une affaire étrange et plutôt palpitante quand on y repensait. Elle eut la chance de tomber sur un des amis de la fameuse mairesse enlevée, qui lui, ne croyait pas qu'elle avait été tuée, mais qu'elle avait plutôt été emmenée ailleurs et qu'elle avait changé d'identité pour que tous ses problèmes soient de lointains souvenirs.
Du coup, Anne Marguerite avait décidé de mener l'enquête avec lui, parallèlement à son enquête à elle qui consistait en "retrouver Edward et aller lui rendre une visite surprise". Ce fut d'ailleurs dans l'optique de sa deuxième enquête, l'enquête "Edward" que la rousse écrivit aux parents adoptifs parisiens, afin de leur demander où se trouvait leur fils.
-Papa ? Maman ? Je veux retrouver Edouard.
Silence général. Les parents n'étaient ni surpris, ni enjoués par l'annonce que venait de faire leur fille. Pas surpris parce qu'ils savaient que le jour où celle qu'ils avaient vu grandir voudrait prendre son envol afin de mener sa propre vie arriverait, parce que cette ennuyeuse vie qui la faisait veiller nuit et jour sur sa mère malade finirait par l'oppresser. Pas enjoués parce que le domaine s'en trouverait bien triste sans cette pointe de jeunesse qui égaillait l'endroit, parce qu'ils avaient cru que leur petite braise avait oublié cet anglais qu'elle avait rencontré il y a une quinzaine d'années lorsqu'ils habitaient encore à Paris.
-Je reviendrai vous voir le plus souvent possible. Je vous le promet.
Peut être un mensonge oui. Quand on sait que la rousse n'était pas d'humeur à quitter Edward comme ça lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Elle le considérait comme son meilleur ami, même si cela faisait dix ans bientôt qu'elle ne l'avait pas vu. Peut être même plus que comme son meilleur ami, mais ça, elle n'en était pas encore vraiment certaine, puisque cela faisait bientôt dix ans qu'elle ne l'avait pas vu. Peut être avait-il radicalement changé ? Peut être n'aimerait-il plus se faire charrier comme à l'époque ? Peut être l'enverrait-il tout simplement bouler ? Anne Marguerite secoua vigoureusement la tête afin de chasser ces idées néfastes de son esprit, et avant de claquer deux énormes bisous sur les joues de ses parents. Elle était issue d'une famille bourgeoise certes, une famille qui avait de l'argent, mais ce n'était pas pour autant que la rouquine se prenait la tête. Elle vivait la vie comme elle l'entendait et faisait ce qui lui plaisait, digne de son rang social ou pas.
¤~¤~¤~¤\ Quelques jours plus tôt - Dole /¤~¤~¤~¤
La ville la plus proche du domaine des Bonnevin-Pimpois n'était autre que la capitale francomtoise. Sans trop tardé, elle s'était mise à flâner entre les étals du marché, à s'asseoir quelques minutes dans un carré d'herbe qui se trouvait là, à discuter avec quelques enfants qui jouaient ici et là, et surtout à s'informer sur la vie francomtoise. Ce fut avec stupeur qu'elle appris que la capitale était aux mains des Hydres et que la Maire de Poligny avait été enlevée puis tuée. Ni une, ni deux, elle était entrée dans la première taverne et avait demandé à ce qu'on lui explique toutes ces histoires. En priorité celle concernant lenlèvement, c'était une affaire étrange et plutôt palpitante quand on y repensait. Elle eut la chance de tomber sur un des amis de la fameuse mairesse enlevée, qui lui, ne croyait pas qu'elle avait été tuée, mais qu'elle avait plutôt été emmenée ailleurs et qu'elle avait changé d'identité pour que tous ses problèmes soient de lointains souvenirs.
Du coup, Anne Marguerite avait décidé de mener l'enquête avec lui, parallèlement à son enquête à elle qui consistait en "retrouver Edward et aller lui rendre une visite surprise". Ce fut d'ailleurs dans l'optique de sa deuxième enquête, l'enquête "Edward" que la rousse écrivit aux parents adoptifs parisiens, afin de leur demander où se trouvait leur fils.
Citation:
De Anne Marguerite de Bonnevin-Pimpois,
A Gustave et Marie Marles-Paysac,
Bonjour !
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, j'étais l'amie d'enfance de votre fils Edward. Celle qui a dû quitter Paris pour la province parce que sa mère était souffrante et que l'air pur et le calme lui seraient très bénéfiques. Malheureusement, ce départ n'eut pas vraiment l'effet escompté puisque ma mère est toujours aussi malade, dix ans après. Enfin, ce n'est pas pour vous parler de ma mère que je vous écris aujourd'hui rassurez-vous.
En effet, j'aimerais savoir si Edward habite toujours avec vous à Paris, j'aimerais tellement le revoir après toutes ces années. Mais je voudrais être certaine qu'il se trouve à Paris avant de prendre la route, la situation actuelle en France et en Franche Comté ne me permet pas de prendre des risques inconsidérés. J'aimerais vivre encore quelques années si c'est possible.
J'espère que vous saurez me répondre, et j'espère surtout que vous vous portez tous les deux mieux que ma mère. Même si Edward ne se trouve plus chez vous, je pense que je ferai un crochet par Paris, peut être même avec lui, afin de vous visiter. Ce serait un grand plaisir pour moi de vous revoir après toutes ces années, je suis certaine que nous aurions beaucoup d'anecdotes à se raconter ! Surtout sur Edward ! Des choses qu'il n'oserait pas me dire lui même, parce que c'est la honte. Vous me les diriez vous n'est-ce pas ? J'aime bien me moquer de lui un peu, mais ce n'est pas méchant vous me connaissez.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir ma sincère affection.
A Dole, le 8 août 1459
A Gustave et Marie Marles-Paysac,
Bonjour !
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, j'étais l'amie d'enfance de votre fils Edward. Celle qui a dû quitter Paris pour la province parce que sa mère était souffrante et que l'air pur et le calme lui seraient très bénéfiques. Malheureusement, ce départ n'eut pas vraiment l'effet escompté puisque ma mère est toujours aussi malade, dix ans après. Enfin, ce n'est pas pour vous parler de ma mère que je vous écris aujourd'hui rassurez-vous.
En effet, j'aimerais savoir si Edward habite toujours avec vous à Paris, j'aimerais tellement le revoir après toutes ces années. Mais je voudrais être certaine qu'il se trouve à Paris avant de prendre la route, la situation actuelle en France et en Franche Comté ne me permet pas de prendre des risques inconsidérés. J'aimerais vivre encore quelques années si c'est possible.
J'espère que vous saurez me répondre, et j'espère surtout que vous vous portez tous les deux mieux que ma mère. Même si Edward ne se trouve plus chez vous, je pense que je ferai un crochet par Paris, peut être même avec lui, afin de vous visiter. Ce serait un grand plaisir pour moi de vous revoir après toutes ces années, je suis certaine que nous aurions beaucoup d'anecdotes à se raconter ! Surtout sur Edward ! Des choses qu'il n'oserait pas me dire lui même, parce que c'est la honte. Vous me les diriez vous n'est-ce pas ? J'aime bien me moquer de lui un peu, mais ce n'est pas méchant vous me connaissez.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir ma sincère affection.
A Dole, le 8 août 1459
Prenant conseil auprès de quelques dolois, la Bonnevin-Pimpois se rendit chez le coursier le plus rapide de l'est. Ce courrier urgeait, il fallait donc au moins ça pour qu'il arrive à Paris en quatrième vitesse. Il ne restait plus maintenant qu'à laisser faire le temps, et attendre sagement une réponse des Marles-Paysac. Comme quoi, l'enquête "Mellyssa" était presque un don du ciel, tombé sur elle exprès pour occuper son temps libre.