Domaine du Genevois

Toujours aussi triste de vivre dans ce grand domaine .
J'errais dans ce grand bâtiment froid .Peu de personnel donc peu d'entretien .Je ne savais que faire de mes journée quand la vieille bique s'occupait pas de moi avec une leçon quelconque.

Maman étant enfermée dans sa chambre rongée par le chagrin .Je ne savais que faire pour le réconforter et la soutenir ,ni comment lui faire comprendre que j'étais là et que j'avais besoin d'elle et de son amour .

J'eus une idée ,il fallait du monde pour apporter joie et gaieté dans ce domaine et aussi le faire vivre tout simplement .

J'allais au village déposer une simple annonce en priant très fort pour avoir des réponses .




[HRP]Pour toutes candidatures envoyez moi un MP ,PNJ accepté [HRP]
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Aujourd'hui,elle m'attendait dans la bibliothèque .Surement lecture ou écriture .
Il y avait tant de livres à lire mais la vieille bique faisait exprès ,j'en suis sur de choisir des livres d'histoire ou de guerre alors qu'il y avait des contes merveilleux ,j'avais déjà lu en cachette certain qui parlait de preux chevaliers ,de princesse de dragon ...Des histoires magnifiques.

J'étais assise derrière mon petit bureau quand elle m'annonça de sa voix dur ce qui m'attendait .Encore une journée pas facile commençait .

Soudain quelqu'un entra sans frapper .
Ildegarde allait pas aimer ,je baissais les yeux pour ne pas voir la pauvrette qui avait osé entrer sans permission pendant une de mes leçons .

Au son de la voix ,sa voix je relevais la tête immédiatement .Mère était là !
Je couru à sa rencontre et lui sauta dans les bras .J'enfouis mon visage dans son cou la serrant très fort .
J'étais heureuse qu'elle soit sortie enfin de sa chambre .

Sa mère lui tendit un cape magnifique ,la même qu'elle .Je m'en saisit aussitôt trop heureuse de sortir avec ma maman et oublier un peu les leçons .

Mère ,je suis si heureuse de vous voir .
Ou allons nous ?
Qu'allons nous faire ?

La fillette que je suis est avide de questions et de paroles .
J'allais passer du temps avec ma maman ,réapprendre à nous connaitre ,lui montrer les progrès que j'avais fait dans tout les domaine même celui de la lecture .
J'avais tant de choses à lui dire mais surtout tant besoin de sa regard ,de sa tendresse et son amour de mère .
Je la regarde ,elle est belle ma maman ,je lui offre le plus beau de mes sourire .

Neottie arriva au galop au Domaine d' Evaléa. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu la duchesse. Elle Neottie passait souvent voir si tout se passait bien. Le garde la reconnut et la laissa passer. Elle fila et ne s'arrêta que devant le perron. Elle descendit et un palefrenier vint chercher son cheval.
Elle alla frapper à l'huis et attendit.

Neottie suivit Thomas et alla embrasser son amie Auris puis elle dit à Thomas

- Nous irons toutes les deux, nous savons où se trouve le parc, vaquez à vos occupations..Merci !

puis s'adressant à Auris

- Comment vas-tu depuis tout ce temps ? on va rejoindre Eva ?

Neottie pris la main de son amie

- Tu hésitais ? cela ne m'étonne pas de toi. Tu es si timide et tu m'as pas l'air en forme. Pas encore remis de tes voyages ? Il est vrai qu'il faut une période d'adaptation. Lac et moi maintenant nous n'avons même pas le temps de nous réadapter. On arrive qu'il nous faut repartir dans la même journée.

Elle pousse un grand soupir mais son oeil brillant montre qu'elle n'est nullement dérangée par cela.

- Evalea nous a fait mander, nous devons aller voir ! Elle ne nous appelle quasiment pas... si elle le fait maintenant elle doit avoir une raison impérieuse. Je ne la ferais pas attendre... viens..

Neottie passa son bras sous celui de son amie et elles sortirent. Le domaine était encore fleuri, l'air était chargé de senteurs. Elles allèrent doucement au parc.

- Humm que c'est beau le Genevois ! Saint-Julien aussi est de toute beauté en ce moment. Quoique je n'aime pas l'automne je ne puis m'empêcher d'admirer toute cette beauté.

Auris ne lui avait pas encore répondu que Neottie vit arriver la duchesse et sa fille. Elle embrassa sa suzeraine et amie et salua la petite fille si jolie.
Elles allèrent toutes les quatre dans le salon et Neottie attendit que parle sa suzereine. Puis elle lui répondit.

- Saint Julien est une perle tout s'y déroule à merveille et les paysans ont leurs terres riches et fertiles. Il s'y passe toujours quelque chose et je suis heureuse de m'en occuper !

Son sourire était franc. Elle aimait réellement s'occuper de son fief et elle s'y était attachée à la terre et à ceux qui la travaillait.

J'écoutais sans rien dire les amies de mère .La jeune femme blonde me rappelais quelqu'un et quand elle s'adressa à moi ,parlant du voyage c'est là que je me souvins .
Elle était la Dame auprès de qui je me réfugiais sans cesse ,la Dame à qui je posais mille et une questions sur les chevaux et le maniement des armes ,la Dame qui me laissait brosser son cheval avec elle .
Je lui offrit le plus beau de mes sourires .
Je n'osais me jeter à son cou de peur que cela soit mal perçut par mère .Mais je décidais quand même de l'embrasser .
Je me glissais auprès d'elle doucement une fois qu'elle eut finit de parler à mère et déposa sur sa joue un bisous .Je m'assis tout près d'elle tout sourire .
C'est alors que mère parla de faire une fête .
Un bal !!!!!
Ici au domaine !
Quelle bonne nouvelle ,enfin des divertissements ,rencontrer du monde et peut être d'autres enfants comme moi .


Ohhh oui Mère ,organisons un bal !!!!
Faisons une grande fête !

J'applaudis l'idée ,j'étais heureuse .
Que de nouvelle en cette journée .J'allais avoir un cheval à moi ,une fête allait être organisée et en plus je n'avais pas eu de leçon en ce jour .C'était presque noël avant l'heure .

J'avais écoutée avec attention l'histoire de maman ,blottit dans ses bras .Une histoire un peu compliquée et triste à mon gout .La pauvre Enimie n'avait pu choisir son mari et en plus elle avait été atteinte de maladie tout cela par vengeance du sans nom d'avoir désobéit à son père ,enfin c'est ce que j'avais comprit de l'histoire ,après peut être que cela était plus compliqué mais je n'en avais pas saisit le sens alors .

Mais l'idée d'aller jusqu'a cette grotte et rivière avec maman m'enchantais .
Calé aux creux de ses bras je me sentais bien .
Enfin à ma place de petite fille dans les bras tendre de sa maman .
Je tombais litéralement de fatigue ,mes yeux commeçaient à se fermer quand maman me dit qu'il était temps de dormir .
Pour sur je ne tournerais pas des heures dans mon lit attendant mon bisous du soir .
Ce soir j'avais eu mieux ,sa présence rien que pour moi .

Mon histoire t'a plu ? demain ça sera à toi de m'en raconter une,tu veux bien ?.

Oui beaucoup maman ,elle était très captivante ton histoire .
Et je veux bien demain soir te lire une histoire ,une histoire que j'écris moi ,car quand je m'ennuie et que j'ai rien à faire je m'écris des petites histoires.

Maman m'embrassa tendrement sur le front et le temps qu'elle sorte de ma chambre j'avais plonger dans un sommeil pleins de rêves de princesse .

Un nouveau jour commence

Me voila réveillée ,doucement je m'étire,je m'assoie dans mon lit .
Une nouvelle journée allait commencer .
Vite je fait une toilette rapide et je m'habille ,impossible de mettre ces satanées robes .
Pas le temps d'apeller quelqu'un !
Si j'avais une dame avec moi ben cela serait plus facile !
Tant pis tout le monde et Ildegarde en premier vont rouspeter car je suis en chemise et braies .
Pas d'importance j'adore être en cette tenue .
Et puis après les leçons de Ildegarde ,j'ai ma première leçon d'armes avec Messire Willk .J'ai hâte d'y être .

Je descend les escaliers en trombe et cours dans la cuisine prendre mon petit dejeuné .

Bonjour tous le monde !

Un vrai repas pour bien démarrer la journée .
Je bois un grand bol de lait avec du miel ,mange plusieurs tartines de pain et aussi un fruit .
Tout le monde est en ébullition dans les cuisines .Enfin le domaine reprend vie et c'est ainsi que je me sens le mieux .

Je suis même pressée d'aller retrouver Ildegarde pour mes leçon de maintien et de lecture et de musique .
Ensuite .... Les armes !

C'était bien la peine d'avoir écrit tout cela .Toute cette histoire qui était belle et pleine de gaieté pas comme se domaine semblant sombrer dans une sorte de mélancolie .
Personne souriait .
Personne ne riait et tout le monde chuchotait .
Je déteste cette vieille bique d'Ildegarde ,jamais contente toujours quelque chose à redire ,je fais jamais rien de bien .

Je sortit de la bibliothèque en claquant la porte .tout en allant vers le salon ou se trouvait le tympanon ,je bifurquait vers la sortie .
Plus envie d'étudier !
Ils avaient qu'à tous aller au diable .
Quoi que je fasse jamais rien n'était assez bien .
Pour Ildegarde j'écrivais des histoire de bébé ,pour Willk je me préoccupait trop de lui et ma mère ?
Ma mère elle préférait écrire enfermée dans sa chambre ou partir avec son nouveau cheval et moi qui s'occupait de moi ?
Personne !

Je ne comprenais rien soit j'étais trop jeune ou alors on faisait comme si j'étais capable de me débrouiller comme une adulte .
Ben ! Soit il en serait ainsi !!

Je partit en courant vers la cuisine ,j'entrais doucement ,personne .Parfait .
Je pris une besace qui trainait et mit pain ,une bouteille de lait ,des fruit et de la viande séchée dedans et sortit pas derrière et couru vers les écuries.

Le palefrenier était occupé ,je l'entendais parler ,plutôt grogner je dirais .
Je passais à coté du box d'où les voix venaient car maintenant je savais qu'il était pas seule ,pliée en deux pour ne pas me faire voir .
J'allais jusqu'au box de Cantaro ,rapidement je lui passait son licol et le sortit en lui murmurant à l'oreille que nous allions nous promener ,une très longue promenade .

Cantaro et moi nous sortîmes sans se faire remarquer ,je montais sur son dos et me voila partit pour un autre ailleurs .
Un ailleurs meilleur ou je me sentirais enfin à ma place et sans doute aimé .

Pendant ce temps au domaine

Ildegarde avait couru chercher les sels pour sa Grâce .Elle était évanouie suite la la triste nouvelle de la disparition de sa fille Jehanne.Ildegarde s'en voulait toujours autant mais quand le jeune précepteur dit partir a sa recherche elle fut soulagée .La nuit tombait pourvue qu'il la retrouve vite ,passer une nuit au dehors pour une fillette de 10 ans cela serait rude .

Sa grâce reprit connaissance ,une lueur de panique passa dans son regard ,une larme roula sur sa joue ,elle faillit se sentir encore mal alors Thomas et le Sieur d'Excevenex il la montèrent jusqu'à ses appartements Aude sur ses talons pour veiller sur elle .Ildegarde fit préparer des tisanes pour la Duchesse .Le cuistot lui demanda si elle voulait quelque chose elle même mais elle était bien en peine ,trop en peine pour avaler quoique se soit .Elle fit toute la nuit les cents pas mais toujours rien .Aux premières lueurs de l'aube ,Ildegarde ronflait dans un fauteuil près de la cheminée .Thomas la réveilla et lui fit un signe non de la tête en réponse a son regard interrogateur.

Oh ! Mon dieu ,la demoiselle Jehanne à passée la nuit dehors au froid !
Oh mon dieu qu'allons nous faire ou dire à sa grâce.Elle a déjà tellement souffert !

Ildegarde se rendit rapidement à la petite chapelle du domaine pour prier de toutes ses forces pour que la petite Jehanne revienne saine et sauve .Elle resta longtemps dans la chapelle ,jusqu'à que ses membres soient complètement engourdis par le froid .Elle rentra péniblement par les cuisines ,tous le personnel étaient là inquiet et sans nouvelles .

Voila on était rentré .
Avant d'arriver aux écurie il se décida enfin à me parler .
Je me doutais qu'il n'était pas content de ma fugue mais comment lui dire que je l'avais fait pour que ma mère s'intéresse plus à moi qu'à la politique ,c'était égoïste de ma part .
J'écoutais Willk sans broncher ,j'eus droit à un superbe sermon mais je l'avais sans doute mérité et puis c'était vrai mais je ne pouvais lui expliquer réellement mais raisons ,les raisons de cette fuite .

L'important c'est que je sois rentrée même si mère devait aussi me faire un sermon .J'étais heureuse d'être revenue au domaine .
Non pas que chez Azalé je fus mal traité bien au contraire mais mère me manquais beaucoup .

Il parla aussi de ce qui s'était passé chez la Dame du Marais .La aussi je ne savais lui expliquer ,j'avais ressentit cette peine et cette peur chez cette femme et les mots étaient venus tout seuls .

Willk merci de m'avoir retrouvé .
Je comprend bien tout ce que vous n'avez dit et certaines choses je ne l'explique pas moi même .


J'avais hâte d'être dans ma chambre ,mon petit sanctuaire à moi .Willk n'avait pas tord quand il parla de bain ,un sourire me vint aux lèvres en pensant à l'eau bien chaude et aux senteur de rose ou de lavande .

Je couru vers le domaine le chien sur mes talons .J'entrais en passant par les cuisines .Willk rentra mon cheval et me rejoignit .

Tout le monde était là dans la cuisine ,s'inquiétant pour la petite Jehanne .Dieu seul savait ou elle avait passé ,sa mère inquiète elle aussi devait revivre des cauchemars comme a la suite de la mort de feu son époux .Ildegarde regardait tout le monde .
Tout n'était que silence ,ce qui était plutôt rare dans les cuisines ou animation rire et chanson prônaient .Elle était silencieux la preceptrice ,se sentant coupable de la fugue de la jeune fille .

Soudain la porte de derrière s'ouvrir laissant entrée une petite fille à l'air de sauvageonne ,crasseuse mais un sourire aux lèvres .
Ildegarde couru jusqu'à elle et la serra sur son coeur tellement soulagée de son retour au château .

Tout le monde saluèrent Jehanne ,tous contents de se dénouement heureux .
Un énorme chien blanc était aussi entré avec la petite fille ,sans un grognement mais les crocs dehors .Quand Ildegarde l'aperçut enfin elle fit un tel bon en arrière qu'elle se retrouva assise sur son séant au milieu de la cuisine .

La petite Jehanne caressa la tête de l'énorme bête tout en lui disant qu'elle était chez elle désormais .Tout le monde fut surpris de voir que le chien s'arrêta de grogner et prendre place devant l'âtre .
Manquait plus que cela ,un monstrueux chien des montagnes ici .Ildegarde toujours assise au sol se prit la tête entre les mains et grommela.

Demoiselle ,vous nous avez fait une de ces peurs en disparaissant ainsi .Mais je suis heureuse de vous revoir .
Quand à cela ! Dit elle en désignant le chien .
Je crains que vous ne puissiez le garder .

Mais Ildegarde se tut immédiatement voyant le sourire de la fillette disparaitre .Thomas l'intendant s'interposa de suite .

Dame Ildegarde voyons ne commencez pas .Ce chien à l'air de beaucoup tenir a notre jeune demoiselle ,laissons sa grâce parler avec sa fille et décider .
Et au lieu de palabrer ainsi que l'on monte préparer un bain pour mademoiselle Jehanne .

Tout le monde s'activa rapidement ,on servit un bol de lait tiède à Jehanne tandis que l'on montais des seaux d'eau chaude pour son bain .
Thomas s'était approché de Willk qui l'avait ramener saine et sauve et lui demanda ou il l'avait retrouvé .

Des jours plus tard

Je préparais mes affaires pour partir au couvent .Pas que l'idée m'enchantais mais je n'avais point trop le choix ,Mère repartais sur Annecy et je ne pouvais la suivre .Il me tardais pas d'aller au couvent suivre l'instruction des nonnes jusqu'à mes 18 ans Mais pas le choix ,il en était ainsi .

Huit longues années à passer derrière de haut mur sans pouvoir voir l'extérieur sauf par missives .Cela serait mes moments de liberté .Auris m'avait promis de m'écrire et me raconter ce qui se passait à Bourg ainsi que Willk ,mon maitre d'armes et d'équitation .
Mère aussi m'écrirait .

Les leçons avec Willk allaient me manquer ,c'est pas les nonnes qui allaient m'apprendre à me battre avec une épée ou me servir d'un arc ,cela serait plutôt avec une croix .
Rien que de penser à cela j'eus envie de m'effondrer en pleurs mais à quoi bon .

Ildegarde m'aidait à faire mes bagages ,les larmes roulaient sur son visage .Rien de ce que je pouvais lui dire la faisait arrêter .J'abandonnais !
Ildegarde me donna un petit livre avec une reliure magnifique .Je l'ouvrais ,les pages étaient vide .
Elle m'expliqua que chaque jours qui passerais je devrais écrire ce que j'avais fait ou ce qui me passais par la tête ,écrire des histoire ou des poème dans ce petit carnet qui était à moi et qui enfermerait mes secrets et mes pensées .
Je souris à Ildegarde et l'embrassa .
Son geste me toucha énormément .

Thomas vint frapper à la porte de ma chambre pour nous dire qu'il était l'heure de partir si nous voulions arriver avant la nuit .
Mes bagages furent descendu .
Je fis le tour des pièces pour graver en moi le domaine et je dis au revoir à tout le monde .

C'est le coeur lourd que je franchis la porte et monta dans le coche .

Le domaine s'éloignait derrière elle pour huit années .

Mère avait acquiescé mon idée de bal quand elle me parla du bal masqué organisé au village dans très peu de temps .
Je trouvais l'idée d'un bal masqué génial .
Ne pas savoir qui se trouve derrière les masque ,ne pas savoir qui est son cavalier ,essayer de le deviner .
Cette idée me plaisait .

Au moment ou j'allais exprimer mon envie de me rendre à ce bal Thomas entra dans la pièce aussi blanc que le lait fraichement tiré du pis de la vache .Mère lui demanda de suite ce qui se passait .

L'explication fut courte et rapide !
Le château avait été prit et le jeune duc renversé !

La nouvelle secoua rudement ma mère ,sa tasse en fit les frais en se brisant au sol à l'annonce faite par Thomas .
Mais quand Thomas donna les noms des personnes ayant reprit le contrôle du duché je vis la colère monté en elle .
Tous ses noms ,des amis qu'elle connaissait .

Des larmes lui montèrent aux yeux .
Sa colère était palpable .

Mère s'excusa de devoir partir mais elle devait se rendre au plus vite au château .
Je ne pus articuler qu'un "Soyez prudente mère ."
Elle partit si vite !

Je restais là un instant seule à prier en silence pour que rien ne lui arrive sur les chemins menant au château .

Je me levais rapidement et je décidais de monter me changer pour aller aux écuries voir ma nouvelle monture .
Mes bagages avait déjà été défait et rangé .
Je restais un moment interdite d'avant la beauté de ma chambre qui n'avait plus rien de celle que j'avais laissé.
Je cherchais du regard l'armoire et je la trouvais facilement tellement sa taille était imposante, impossible de ne pas la voir.
je choisis une tenue confortable pour monter .

Je redescendis rapidement et filais en directions des écuries .

Je me rendais aux écuries quand je croisais Willk qui allait en direction du domaine à grand pas .
Il avait vraiment l'air pressé .
Pressé et soucieux .
J'avançais tout en le regardant entrer dans le château.
Je me demandais si il m'avait remarqué .

Sans importance ,je continuais mon chemin vers les écuries .
Voir ma nouvelle monture m'importait plus que de courir après mon maistre d'armes pour savoir quand les leçon reprenaient .

Dans les écuries

La chienne blanche m'accueillit.Elle était à l'entrée et me fit des fêtes aussitôt qu'elle me vit .Je me baissais pour la caresser .
Un sourire s'étira sur mes lèvres quand un hennissement se fit entendre ,Cantaro aussi m'avait sentit et il piaffait dans son box .Rapidement j'entrais et me dirigeais vers son box .

Je flattais son encolure,caressa doucement son chanfrein comme j'aimais le faire quand j'étais enfant .
Après un long moment de caresse pour nos retrouvailles ,je me reculais un peux pour observer les autres box .
Ou pouvait bien se trouver mon nouveau cheval .

De retour après une balade à la Capitale

Mère ,Auris et moi, nous étions parties assez rapidement pour Chambéry .Sara ma Dame de Compagnie avait fait des merveilles en remplissant les malles à une vitesse surprenante .

Les quelques jours passés dans la capitale avaient été très instructifs et divertissants.

Nombreuses rencontres,bonnes ou mauvaises mais les gens étaient en général assez sympathiques.

Mais Bourg commençait à me manquer !
Auris et moi, nous repartîmes seules pour le Domaine du Genevois laissant mère traquer les brigands sur les chemins .

Un nouveau passe temps sans doute .

Les bagages devaient être arrivés car Sara et un écuyer étaient partis bien avant nous et connaissant Sara tout devait déjà être rangé .
Elle était efficace mais un peu timide ,ne parlant que très peu cela changerait au fil du temps passé au château .

Auris et moi ,nous avions pris notre temps , une sorte de promenade ,profitant de la magnificence du paysage savoyard enneigé.

Nous nous étions arrêtées pour regarder la majestueuse envolée d'un aigle cherchant une proie dans la neige ,son cri strident mais magnifique et son plongeon sur cette proie débusquée de son œil perçant .

Ensuite nous vîmes un troupeau de chamois crapahuter sur les flancs de la montagne .

Rien n'était plus beau que la nature .

Par contre pour ma nouvelle monture ce fut un long périple . Ne voulant en faire qu'à sa tête la jeune jument à peine débourrée avait trouvé son maitre .
La première matinée de chevauchée avait été longue et dure ,sans arrêt il fallait la remettre dans le droit chemin car la belle aurait aimé caracoler à droite et à gauche mais je n'en avais pas décidé ainsi .

Auris avait ri de ses facéties .

Au bout d'un moment la jument cessa et comprit son intérêt . Cette belle jument lipizzan c'était fatiguée de se faire rebelle et fut un peu plus docile par la suite mais elle restait une jument de caractère,fougueuse .

Le plaisir de chevaucher un tel animal c'est que dès que le galop lui était permis rien ne l'arrêtait ,que de belles et sauvages chevauchées par moment .

Le jour allait tomber quand les chevaux fatigués ainsi que leurs cavalières passèrent les grilles .

Un bon bain pour délasser les muscles ,suivie d'un bon repas au coin du feu seraient les bien venus .Mais avant cela il fallait s'occuper de nos montures et tout comme le faisait Auris pour son cheval ,je le faisais pour ma jument .

Instant de complicité entre l'animal et son maitre .

Voila maintenant quelques temps que j'étais rentré à Bourg .Mère était resté à Chambéry et sillonnait les routes pour les sécurisés .
Le château était bien vide et triste .
Rien ne l'animait .
Seuls quelques murmures ici et là des domestiques .Ildegarde avait du repartir dans sa famille en Gascogne car sa sœur était souffrante .
Depuis notre retour je n'avait point vu Auris .
Je ne savais si elle était encore là !

N'osant point la déranger car je la savais un peu souffrante et dans ses moment là elle ne voulait voir personne ,ni même parler .

Je profitait de faire de longue ballade avec ma jument afin de parfaire son dressage .Je l'avais appelé Opis ,gentille et généreuse voila ce qu'était ma jument lipizzan .

Enfin je reçut des nouvelles de Mère ,elle rentrait à Bourg ,j'avais hâte de la voir .
On aurait je l'espère loisir de pouvoir faire des promenade à cheval ensemble .

Bourg ! Le Château du Genevois ……..Enfin !

Après une nuit au calme dans la bourgade de Belley nous reprîmes la route .Le jour se levait à peine et nos montures étaient prêtes.
Peu de lieues nous séparent de Bourg.

Une brume s’accrochait aux champs encore blancs.
L’hiver durait.
Les arbres avaient à peine des bourgeons, la nature vivait au ralenti.
Je remontai le col de mon mantel, une bise soufflait, dans les plaines entre Belley et Bourg, le froid se faisait plus rude à cause de cette bise glaciale.

Opis trotte doucement, personne ne parle pour ne pas troubler le silence matinal .Nous chevauchons un moment dans la campagne déserte, quand au loin on voit enfin la fumée des premières fermes de Bourg .Les bâtisses sont encore invisibles, seule la fumée nous indique qu’elles sont là.

Enfin on arrivait, j’avais hâte de montrer le château à Pierre.
Mais qu’elle que chose dans le fossé attira mon regard .J’approchai doucement avec Opis, une bête blessée peut être.
Prudence !

Il n'en fut rien !
Un homme gisait là dans la neige.
J’arrêtai Opis et descendis de ma monture rapidement pour voir.
Il avait le teint aussi blanc que la neige, les lèvres bleuies par le froid.
Un grande tache de sang était formée sous sa tête, une attaque de brigands sans doute .L’homme portait des vêtements d’assez bonne manufacture.
Un noble, un bourgeois, un riche marchand, on ne pouvait dire.
Pierre et Will avaient stoppé aussi leurs montures et étaient près de moi .Will craignait une embuscade .Il n’avait pas tort cela aurait pu être un piège .Mais je décidai de voir si l’homme vivait encore malgré ses blessures et son teint cadavérique.

Il respirait lentement et difficilement mais il était vivant .On ne pouvait le laisser là il fallait l’aider, jamais je ne pourrai laisser quelqu’un en danger de mort ainsi sans rien faire.

Le Genevois n’était pas loin !
Je regardai Will et Pierre et je leur demande d’emmener l’homme avec eux, moi j’allais partir devant afin de faire préparer le nécessaire pour les soins.
Auris devait être au château, elle saurait quoi faire.
Un dernier regard à mon frère et Will et j’enfourchai Opis pour partir au galop .La jument ne se fit point prier, elle adorait galoper.

C’est les naseaux écumant que ma jument franchie les grilles du Domaine du Genevois .

J'arrivaisen trombe devant le perron, un jeune palefrenier récupéra Opis .J’entrai au moment ou Thomas ouvrait la porte, il me salua d’un grand sourire .Ce fut ensuite Sara qui arriva à son tour, révérence.
En quelques mots je leur expliquai la situation et leur demandai de préparer une chambre bien chauffée, des linges propres pour le soigner ainsi que de l’eau chaude et des édredons pour qu’il se réchauffe.
Thomas et Sara s’activèrent de suite.
Les ordres étaient donnés.

Moi je montai quatre à quatre les escaliers pour aller voir Auris qui serait sans doute là pour m'aider .
Elle avait de bien meilleures connaissances et de la pratique surtout des soins à donner à des blessés .
Je tambourinai à sa porte .

Auris ,ouvre ,c’est moi Jehanne

Le froid mordant de la neige enveloppait son corps.
Combien de temps était il resté là, sans réaction aucune ?
La sensation de froid était bel et bien présente mais aucun frisson, aucune réaction n’était visible.
Chacun de ses membres étaient en léthargie.
Il se laissait emporter par cette quiétude, quand le corps ne peut plus et que l’esprit cède, cherchant quelconque réconfort dans ce monde de noirceur glaciale.

Il n’a pas conscience des bruits et des voix autour de lui, ni même des mains qui se posent sur lui et le soulèvent.
Ni même qu’on le transporte, juste un râle de vie à peine audible s’échappe d’entre ses lèvres durant tout ce temps.
Ce bruit de battements continus s’amenuise, faiblit peu à peu.
Son corps est balloté, il ne ressent plus aucunes douleurs, aucunes sensations, il reste inconscient.

Toujours devant la chambre d'Auris

Auris posa son regard sur moi .
Je voyais bien que quelque chose n'allait pas .
Elle voulait fuir loin d'ici !
Se cacher au fond des bois ou d'une grotte sans aucun doute !
Tout cela à cause d'un homme ,non d'un enfant qui se faisait passé pour un homme et qui se foutait totalement d'elle .
En faite il voyait en elle une mère et non une future épouse ou la future mère de ses enfants .
Cela me désolais pour Auris qui était une femme bien qu'elle soit dans cet état à cause de ce GRR@#@|#¤ bippppppppppppppppppppppp.

- Un blessé ?? Mais qui ?? Te moques-tu ? Est-ce un prétexte pour me faire rester ? Je te connais, va ! Regarde je suis prête à partir ! Et je ne suis pas prête à voir du monde par contre .. enfin .. toi excepté .. Allez ! avoue .. c'est un de tes tours ?

Un de mes tours ?
Lui en avais je joué un seulement ?

Tu crois que je te mens pour te faire rester et t'éviter de sombrer encore plus bas ?
Tu crois que j'invente cette histoire de blessé ?
Auris regarde moi bien !
Ai je l'air de plaisanter ?

Me voila hors de moi !
Elle avait le don de me mettre en colère .

Maintenant Auris ,tes jérémiades tu les enferme dans un coffre .
Tu te secoues un peu !
Tu arrête de pleurnicher sur ton sort et ...
TU VAS M'AIDER A SOIGNER CE BLESSE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Voila ,s'était sortit .

Pierre avait enfourché sa monture et était parti au triple galop, sans trop réfléchir. Réfléchir avant d'agir n 'était pas l'apanage de son age. Il était parti vers ... il ne savais où. Il fonçait, tête baissé.

Il réalisa d'un coup qu'il n'était jamais venu ici. Resté cloitré les dix sept premières années de sa vie à Chablais, il n'était jamais venu ici, ne connaissait sa mère et sa soeur que depuis quelques jours, au plus.

Genevois ? Il en avait beaucoup entendu parlé, mais ne connaissait pas. Il ne savait où aller. Il stoppa sa monture et se retourna. Rien derriére. Pas plus devant. Juste la neige et le froid. Parbleu, il était perdu. Que faire ? Appeler ?

Hé Ho !!! Hé Ho !!!

Rien pas une réponse. A peine des bruissements, indiquant des animaux apeurés s'enterrant. Mon dieu, où était il ? Il pensa à rebrousser chemin. mais à quoi bon ? Willk serait sans doute parti maintenant, il ne le retrouverait pas plus que Jehanne.

Mais c'était toujours mieux que de ne rien faire. Alors il refis chemin inverse. A pas lent ce coup si. Observant le sol, en quête de traces fraiches dans la neige. Il se rappela la mésaventure qu'il avait connu voilà 2 ans.

Parti chasser, art qu'il ignorait totalement, avec un compagnon de souffrance, ils s'étaient égaré et avaient passer la nuit dans une caverne. Une caverne ? Ce serait trop bête, si proche du château familial. Si proche ? Il n'en savait rien tout compte fait. Peut être s'en était il éloigné.

Au bout de peu de temps il trouva une bifurcation, des traces de cheval l'empruntaient. Il s'arréta, descendit de monture et s'accroupit pour les examiner. Ces traces venaient du même endroit que lui. Les chemins des deux chevaux c'étaient séparés là.

Que faire ? Tant pis, tenter sa chance. Après tout, ce chemin mènerait bien quelque part. Il repris place et lança son cheval, a course réduite, afin de bien suivre les empruntes laissés par l'autre cheval.

Enfin, très rapidement, il aperçu un château. Genevois ? Si ce n'était le cas, il pourrait au moins demander l'hospitalité. Il lança la bête au galop.

Enfin devant le pallier, il se porta vers un garde.

Bonjour, Pierre Von Kolspinne Ronsenberg Von Valendras, fils de la duchesse Evalea. Je me suis égaré. Suis je bien à Genevois ?

Le garde le dévisagea, d'un air perplexe. Puis lui rétorqua qu'il allait prévenir "damoiselle Jehanne" et lui demanda de l'attendre là. Le garde disparu et Pierre prit son mal en patience.

Pierre attendais patiemment dans le froid. Soudain Jehanne arriva. Il allait se précipiter à l'intérieur quand elle le questionna. Willk ? Qu'en savait il ?

Hum, en fait Willk m'a demandé de vous rejoindre au plus vite. Donc j'ai foncé. Je ne sais où ils sont.

Il marqua un temps d'hésitation. Aurait il dû les attendre ? Aurait il fait une erreur ?

Voulez vous que j'y retourne ?

Les pas lourd, Will avançait tant bien que mal pesant le double de son poids. Il marchait tout de même en ignorant la douleur et en tachant d'oublier une possible flèche qui viendrait lui fendre la peau.

A force d'appeler à l'aide, quelqu'un répondit, il s'agissait d'un groupe de garde portant les couleurs du Genevois. Ils vinrent l'aider à porter le blessé. Will leur laissa volontiers le poids puis les suivit, soulagé d'être arrivé.

Jehanne vint à lui donnant les indication aux gardes puis lui adressant quelques mots :

"Will allez vous réchauffer au petit salon et boire quelque chose .
Dites à Auris que je l'attend .
Si vous avez faim ,une collation arrive .

Cette fois, c'est lui qu'il ne lui laisserait pas le choix, c'est comme ci elle gardait une certaine autorité sur lui et pourtant il fallait lui dire non.
Il n'eut le temps de lui répondre avant qu'elle n'ajouta.

Will merci pour tout"

"Non Jehanne, ne me remercie pas.
Je ne veux pas de thé merci, je rentre chez moi, j'ai remboursé ma dette envers le Genevois.
Que Dieu te garde."

Lui-même fit demie-tour pour aller se réfugier dans "l'inconfort" qu'il préférait largement à tout ce qui était brillant. Ses derniers mots avaientt claqué l'air aussi sèchement que la foudre. Mais le regard de Will n'avait pas manquer de respect et de sympathie pour la fille du Genevois.

Râle de vie, petites plaintes qui s’échappent encore faiblement de ses lèvres entrouvertes.
Son corps est manipulé, il aimerait que cela cesse, la douleur se ravive et l’empêche de sombrer vers cette infime bulle ouateuse de douceur.

Le sang ne coule plus de sa plaie, le froid a fait son office mais la douleur, elle, persiste.
Ces mains qui le soutiennent, le bougent, il n’est pas conscient qu’on le transporte, qu’on lui porte secours.
Un changement imperceptible se fait, comme si…..son corps n’était plus figé par ce froid glacial.

Nul cohérence encore dans son esprit, ni dans son corps qui s’avachit mollement quand on le dépose sur une couche.
Sa peau est froide, son teint est pâle, marbré, ses lèvres bleutées.
Ses longs cheveux ébène sont retenus par un fin ruban de velours noir, son col à jabot et recouvert de sang séché ainsi que son gilet.
Il semble dormir mais ce n’est qu’apparences.

Jehanne lui avait présenté quelqu'un. Enfin, il ne savait pas trop. Un peu comme ces êtres merveilleux de la mythologie grecque. Mi quelque chose, mi autre chose.

Pour l'occasion, mi homme, mi femme. Pierre resta hébété, un moment. Que dire que faire. On lui avait appris à saluer les homme, les femmes. Mais là ? Il se mit à penser au discours d'Aristophane, autrement appelé mythe de l'androgyne. Mythe qui racontait l'origine du sentiment amoureux. Enfin, trop long à raconter. Une autre fois peut être.

Il en était là de ses réflexions quand Jehanne vint y mettre un terme. Une femme !!! Voilà l'information qu'il lui manquait. Malgré la pilosité fournie de ses joues et de son menton, il s'agissait d'une femme, comme le reste de ses formes l'indiquaient. Soulagement.

Il pris donc la main de la dame et la baisa.

Enchanté madame, ravis de faire votre connaissance.

Mais déjà Jehanne les entrainait ailleurs. Il suivi les deux femmes, restant en retrait, ignorant dans l'art de la médication.

Dans la chambre verte ,ailes des invités

Auris et Pierre après une courte présentation me suivirent jusqu'à la chambre ou avait été amené le blessé .
Sara s'était occupé de tout comme toujours ,dévoué et serviable ,une jeune fille vive malgré les malheur de son mariage avec une brute .


- Qui l'a trouvé ? c'est toi Jehanne ? as-tu remarqué où sont ses blessures, avant que je le retourne en tous sens ? Qui l'a déshabillé ?
Sara .. je vous pose la même question .. hmm .. la tête dites vous .. bon .. et où encore ?


Auris prenait les commandes. Il suffisait d'un blessé pour que ses instincts d'infirmière reprennent le dessus .Malgré les apparences qu'elle voulait cacher Auris était une femme qui bien seule et malheureuse mais devant la nécessité elle savait se reprendre et gérer la situation .
son ton était de celui qui sait de quoi il parle .

J'aurais aimé faire plus pour elle pour qu'enfin un sourire revienne sur ses lèvres ,chaque chose en son temps mais je saurai l'aider.

Quand je l'ai découvert dans le fossé seule une grande tache de sang apparaissait sous la tête ,je n'ai pas remarqué d'autres blessures Auris .

Sara confirma ,seule une blessure assez conséquente à la tête mais rien d'autre sur le corps à part le fait qu'il était totalement refroidit d'être rester dans la neige .

Un regard vers Pierre qui se tenait en retrait .
Personne ne souffla mot attendant les directives d'Auris .

Auris examina la blessure sur l'arrière de la tête de l'homme .
La grimace qu'elle fit ne présageait rien de beau malheureusement .J'espérai qu'on était pas arrivée trop tard .
Il était si pâle !
Il avait les traits du visage assez fin pour un homme malgré la pâleur et ses lèvres bleutées mais quelques couleurs revenaient légèrement sur ses joues .

Sara partie en cuisine faire la préparation demandé par Auris .
Je jetais un regard à Pierre .
C'est à ce moment qu'Auris parla de recoudre .

Elle sortit de sa trousse une aiguille qui me fit pâlir .

- Hélas, je vais devoir recoudre .. s'il bouge il faudra l'immobiliser, en vous couchant sur lui au besoin .. j'espère toutefois qu'il ne se réveillera pas encore .. mais vu le peu de souplesse de la peau du crâne, ça ne va pas être simple ..

Un nouveau regard vers Pierre .
Pas loin de la panique je me serais bien enfuie mais Auris allait sans doute avoir besoin d'aide .
Je repensais a ce qu'elle avait demandé à Sara à propos des blessures .
Sara n'avait rien vue mais se pourrait il qu'il y est des lésions internes ?

Heu ... Auris ,si ... on sait jamais ...Mais si il avait des côtes cassées ?
Comment fait on pour l'immobiliser dans ce cas ?

- Jehanne serais-tu douée de prescience ? tu as raison il a des côtes à soigner .. brisées ou fêlées je ne peux savoir et ne peux rien faire d'autre, mais il ne faudra pas l'immobiliser à cet endroit ..

Heu ... non c'est juste une idée comme ça qui m'a traversé l'esprit .
On sait jamais si il était à cheval ,il a pu chuter .

Délicatement Auris le remit sur le dos et chercha une blessure .Avec précaution elle palpa le corps de l'homme pour trouver cassure ou fêlures aux cotes .
Auris sortit un baume de sa trousse et passa cela sur le torse de l'homme .
Quelques gémissement de douleur lui échappa.
Je n'osais imaginer si on avait du l'immobiliser sans avoir vérifier au préalable ses blessures .

Je regardais ce visage qui était par moment totalement impassible et l'instant d'après tiré par la douleur .
Pierre aida Auris à le soulever le temps qu'un bandage soit mit pour le soulager .

Sans rien dire j'observais les gestes adroits et méticuleux d'Auris .
Sara revint avec la préparation demander un peu plus tôt .

Elle se lava les mains à nouveau ,passa ...repassa son aiguille sur le feu ,le moment de recoudre était venu .

- Qui de vous veut m'aider à rapprocher les deux bords de la plaie ? Il faut se laver les mains avant ! Les autres devront se préparer à tenir ce malheureux, l'un aux épaules, en maintenant les bras, et l'autre plus bas, le haut des jambes par exemple, pour empêcher son bassin de se soulever ..

Je fis le tour rapidement du lit et me lava les mains .
Je m'arrêtais un moment près d'elle regardant cette plaie .
Un instant je cru défaillir mais la sensation passa rapidement .Je me demandais si mon choix était le plus judicieux .

Tenir resserrée la plaie ou maintenir ce corps endolori si la douleur de l'aiguille devenait insoutenable .

Je suis prête Auris que dois je faire ?

Je serrais les dents autant que je serrais les bord de la blessure .
Chaque fois qu'Auris plantait l'aiguille dans la chair mon estomac se retournait et j'avais l'impression de ressentir la douleur à chaque plaintes du blessé .

Pierre le tenait fermement pour éviter qu'il ne bouge tandis que l'aiguille fermait les chairs .

Je ne savais pas comment Auris faisait pour supporter cela mais au fur et à mesure qu'elle le recousait je me sentait faiblir .
Moi qui aimais tout ce qui se rapportait à la médecine ,les plantes mais cet aspect là encore ignorer me rendais malade et je souffrais pour le blessé .

Après quelque moment de légères plaintes le blessé se tut ,Auris avait terminé son travail avec une facilitée déconcertante mais la connaissant elle ne devait pas se sentir au mieux mais je savais qu'elle aurait tout mis en œuvre pour soigner une personne ,le cœur d'Auris n'avait pas de limite ,c'était une femme discrète mais au combien précieuse à mes yeux .

- Voilà .. je reviendrai vérifier le pansement dans six heures, et le changer dans douze .. il n'y a plus qu'à espérer que tout ceci n'aura pas été vain .. Sara, voulez vous rester près de lui , et s'il se réveille, vous lui ferez boire l'infusion, je suggère que vous la laissiez près du feu pour la tenir tiède en attendant .. Au moindre problème venez me chercher surtout, vous savez où me trouver ! S'il a faim, il faudra dans un premier temps lui donner une soupe épaisse, pour lui éviter d'avoir à mâcher, ce qui pourrait faire craquer les coutures .. Merci de votre aide à tous trois, vous m'avez été précieux ... surtout toi Jehanne, tu as fait le plus horrible avec beaucoup de courage !

Elle avait l'air épuisé .

Merci Auris . Lui dis je rapidement avant qu'elle ne franchisse la porte .

Auris sortit rapidement de la chambre pour aller prendre du repos .
Ce que nous devrions faire aussi avec Pierre car la journée de chevauchée et toutes ces émotions nous avaient fatigué .
J'accompagnais Pierre jusqu'à sa chambre .
Si il le souhaitait il pouvait sonné pour qu'on lui monte un repas .
Je l'embrassais sur la joue le laissant à un repos bien mérité .

Pour ma part je retournais dans la chambre ou le blessé dormait .
Ou alors livrait il une dur bataille contre la mort ,nul ne savait .
Je fis sortir Sara en lui disant d'aller prendre du repos que j'allais prendre le tour de garde .Je le ressentais au fond de moi ,j'avais ce besoin de rester près du blessé et savoir si on ne l'avait pas trouvé trop tard .

Je tirai un fauteuil non loin du lit .
De là je pouvais surveiller le moindre signe de douleur qui pouvait passer sur son visage .Je m'installai confortablement dans le fauteuil détaillant le blessé .
Il allait avoir une jolie collection de cicatrice ,une au crâne et celle qui avait l'air ancienne sur la jugulaire. Si il avait pu se remettre de celle ci il pouvait aussi se remettre ce celle du crâne .
Je regardais ses long cheveux noir geais et je me demandais comme il réagirait en voyant qu'on lui avait raser une partie ce cette chevelure pour soigner sa blessure .
C'est en fixant cet inconnu que le sommeil m'emporta .

Des bruits légers m'éveillèrent .
On bougeait .
J'ouvre les yeux ,l'homme grogne ,tâte sa blessure et ouvre les yeux un fugace instant .
Une voix faible .

Où suis-je ? Que c'est il passé ? Qui êtes-vous ?

Je me levai pour m'approcher du blessé .
J'évitai de parler trop fort.

Bonjour Messire .
Vous êtes en sécurité ici ,nous vous avons porté secours après vous avoir trouvé sans connaissance non loin d'ici .
Vous êtes au château du Genevois ,je suis Jehanne .
Une médicastre c'est occupé de vous ,vous serez bientôt sur pied Messire .
Je vais la faire appeler pour qu'elle vienne vous voir de suite.

Je me déplaçai sur le coté du lit pour sonner .
Quelques instant c'est Sara qui entra doucement sans bruit .

Sara faites venir Auris je vous prie .
Dites lui que le blessé c'est réveillé.

Son bourreau sortit, il rassemblait le peu des affaires qui lui restait, ceux-ci avaient été lavés avec soin et rangés dans une petite commode.
Il n’avait que trop abusé de ses hôtes de fortune, la bienséance lui dictait de les remercier de vive voix.
Errer dans les couloirs de cette demeure bien grande pourtant lui semblait déplacé.

Un coup bref, la porte s’ouvre, son attention se porte sur l’arrivante.
Sa voix… réfléchis, hormis celle de son infirmière… et pourtant, qui était-elle ?
Une promenade dans les jardins ? La maîtresse des lieux ? Elle semblait pourtant bien jeune.
Bien que son regard enregistrait le moindre détaille des traits de la jeune femme se trouvant face à lui de façon subreptice afin de ne pas choquer, en appréciant la beauté quelque peu farouche de la fraîche insouciance de la jeunesse, il ne cilla pas, gardant se sourire avenant sur ses traits.

Seriez-vous demoiselle Jehanne ? La personne qui m’a probablement sauvée d’une mort certaine ?

Son maintien, sa tenue, la délicate odeur de son parfum, était de riche facture, nul doute et ne pouvait être en aucun cas une domestique.

Se redressant, la main de la jeune femme posée sur son bras, elle le guida avec aisance dans ce domaine qui était sien.
La porte franchie, il inspira à pleins poumons l’air frais, une chambre trop longtemps cloisonnée, il ne put qu’apprécier ce simple fait.
Légère brise sur son visage, jouant dans ses longs cheveux noir ébène, le jabot virevoltant dans un fin bruissement.

Me retarder ? En aucune façon Demoiselle Jehanne, seul mon impatience et ma fougue guide mes pas.
Existe-t-il plus agréable marche, que celle que vous m’offrez en ce moment, la regarde, lui adresse un sourire charmeur, le reste peut bien attendre.

Il découvrait cette demeure qu’il avait accueillie, ses jardins et alentours.
Curiosité oblige, il l’interrogea sur ce village qu’il n’avait encore découvert, ils échangeaient sur un ton badin, il ne put s’empêcher de glisser ici et là, flatterie à son encontre, la jeune demoiselle était d’une beauté à l’état pure, que le poids des années n’avaient encore put flétrir.

Auriez-vous la gentillesse de m’indiquer quelconque auberge où la tablée sera aussi raffinée et gouteuse qu’en vos lieux, Demoiselle ? lui demanda t’il à brûle pourpoint.

La ballade fut des plus agréable et instructive sur bien des plans, la bienséance voulu qu’il ne s’attarde plus trop au bras d’une aussi jeune demoiselle.
Convenance et manière, voila bien des traits qui sied à son apparence mais en aucune façon aux traits de son caractères.
Pouvait on deviner l’âme rebelle qui tançait son être, derrière l’azur de ses prunelles.

Les propos de la jeune demoiselle le firent sourire, il stoppa son pas, posant sa main sur la sienne, se tournant vers elle, lui sourit.
Son regard se posant dans le sien, celle-ci plus petite du légèrement incliner la tête pour le regarder.

Votre présence… me déranger ?
J’ai certes prit un coup sur la tête mais je ne pense nullement avoir perdu l’esprit, semble se plonger dans une profonde réflexion, non, je vous assure que je ne l’ai point perdu, hors, vous semblez en douter, ne faudrait il pas être frappé de déraison pour trouver votre compagnie dérangeante Demoiselle Jehanne ?

Ils reprirent le chemin du domaine, il fit un adieu à son lieu de cloisonnement, sans regrets aucuns, prenant le peu de ses effets que ces malotrus lui avaient laissés et attendit la jeune femme pour se rendre en l’auberge mentionnée plutôt.

Ambroise arriva au chasteau, des fleurs en sa possession. Il y avait des Lys, d'un pourpre quasi-divin tant qu'il estait impossible de penser qu'il vint de la nature. & des roses, d'un blanc à vous faire croire aveugle.
Le catsel quant à lui estait des plus sombres. Plus rien ne montrait un signe de vie. Ce castel semblait mort, depuis bien longtemps, depuis aussi longtemps que l'asme de la duchesse eut périt. Ahmès trainaist ses gambes. Il marchait d'un pas lourd, d'un pas qu'on pourraist penser inanimé. Il s'avança dans les couloirs, monta les escaliers, tout aussi lentement qu'une goutte d'eau tombant à l'horizontale. Il arriva devant la porte de l'ancienne chambre de sa feue fiancée. Il l'ouvrit. Tout estait resté avant qu'elle ne la quitte. Ambroise y restait un instant sans bouger, sans penser, seul ses yeux & son nez travaillaient à cest instant.

Puis il s'avança vers le lit, y déposa un lys, & y lança des pétales de roses. Celà lui estait un dernier hommage à sa bien aimée, qu'il oublierait, comme il oubliera sa vie. Il sortit de la chambre & alla faire de mesme dans la chambre de la duchesse, qui bien qu'on ne sache qu'elle soit morte ou pas, ne reviendrait jamais dans ce chasteau. Il pensa à tous ces derniers évènements, & ne comprenaist point.
Ambroise se retira du chasteau, le pas toujours lourd, la démarche des plus lentes, le regard vide. Il croisa des serfs du chasteau, mais ne leur presta aucune intention, ne les voyant point, ne voyant plus rien.

Ambroise songea que tout le quittait, quoiqu'il fasse, où qu'il soit, où qu'il aille. Tout le quittait.. Songeant à lui-mesme quitter ce qu'il lui restait, il monta sur son cheval, fidèle monture qu'il eu pour ses neuf ans, & qu'au jour d'hui à dis-huit ne la toujours point quitté.

Nabil Ahmès le deusième, étranger quasi-trentenaire, n'est plus ; il doit maintenant assumer sa nouvelle vie, seul une fois encore.. Lui qui croyait se trouver ce qu'il avait perdu dès sa plus tendre enfance, à entendre une famille, s'en va, seul.

Ambroise quitte le Genevois, car il est néfaste. Cependant il bataillera toujours pour ce duché appartenant aux Perrigny de l'Arcelot, pas à lui, certes non, mais aux vrais, ceux de sang, & de droit inaliénable.

Il est au Genevois un malédiction. Ceste terre vous attire, vous séduit par l'on ne sait qu'elle magie. Mais une fois que vous pensez l'avoir, c'est elle qui vous a, & vous détruit. Sa duchesse est comparable au raisin : forte comme un cep de vigne, belle comme une grappe de raisin preste à se faire cueillir, & enivrante comme le vin. Mais ses terres elles sont comparables aux baies de poison : sont fortes, belles, vous enivres, mais vous tuent. Déjà un bien grand nombre de personnes sont mortes de ce poison. Mais il est d'un nectar si apétissant que d'autres veulent déjà y gouster...