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Domaine du Genevois

Aurisdelaastor
- Bien .. on le met sur le côté ..

Auris posa un des bras et une des jambes de façon à ce que le mouvement soit facilité, et aidée de Jehanne et Sara, fit rouler un peu l'homme sur son flanc, pendant qu'elle lui maintenait la tête dans le même mouvement tournant, ce qui lui permit d'en examiner l'arrière ..

- Aouchhh .. pas beau tout ça .. Tenez le moi je vous prie ..

Allant vers le guéridon prendre dans sa trousse, Auris en sortit un petit bistouri, ainsi qu'un sachet de mélisse, et un petit pot de baume cicatrisant à base de millepertuis, puis revint raser prudemment une petite zone de peau autour de la blessure qu'elle venait de localiser, après avoir passé la lame à la flamme de l'âtre et tendu le sachet d'herbe à Sara ..

- Voulez-vous donner ça en cuisine pour préparer une infusion avec ça, s'il vous plait Sara, ça devrait lui redonner un peu d'énergie .. enfin quand il sera réveillé, mais après que je l'aurai soigné ..

La zone une fois accessible, Auris nettoya la plaie attentivement, puis regarda Jehanne et Pierre et annonça, provoquant une grimace sur le visage de Jehanne ..

- Hélas, je vais devoir recoudre .. s'il bouge il faudra l'immobiliser, en vous couchant sur lui au besoin .. j'espère toutefois qu'il ne se réveillera pas encore .. mais vu le peu de souplesse de la peau du crâne, ça ne va pas être simple ..

La jeune femme sortit sa longue aiguille courbe qu'elle passa à la flamme, et passa un fin fil dans le chas .. Elle était prête .. Elle craignait seulement de ne pouvoir joindre les côtés de la plaie et de devoir cautériser la blessure ..

_________________
pnj



Auris examina la blessure sur l'arrière de la tête de l'homme .
La grimace qu'elle fit ne présageait rien de beau malheureusement .J'espérai qu'on était pas arrivée trop tard .
Il était si pâle !
Il avait les traits du visage assez fin pour un homme malgré la pâleur et ses lèvres bleutées mais quelques couleurs revenaient légèrement sur ses joues .


Sara partie en cuisine faire la préparation demandé par Auris .
Je jetais un regard à Pierre .
C'est à ce moment qu'Auris parla de recoudre .

Elle sortit de sa trousse une aiguille qui me fit pâlir .

- Hélas, je vais devoir recoudre .. s'il bouge il faudra l'immobiliser, en vous couchant sur lui au besoin .. j'espère toutefois qu'il ne se réveillera pas encore .. mais vu le peu de souplesse de la peau du crâne, ça ne va pas être simple ..

Un nouveau regard vers Pierre .
Pas loin de la panique je me serais bien enfuie mais Auris allait sans doute avoir besoin d'aide .
Je repensais a ce qu'elle avait demandé à Sara à propos des blessures .
Sara n'avait rien vue mais se pourrait il qu'il y est des lésions internes ?


Heu ... Auris ,si ... on sait jamais ...Mais si il avait des côtes cassées ?
Comment fait on pour l'immobiliser dans ce cas ?

--Auris_de_laastor


Heu ... Auris, si ... on sait jamais ...Mais s'il avait des côtes cassées ?
Comment fait-on pour l'immobiliser dans ce cas ?


Ces mots de Jehanne firent sursauter Auris, alors qu'elle s'apprêtait à chercher le meilleur endroit pour piquer son aiguille .. Mon dieu ! sotte qu'elle était de n'avoir pas inspecté elle même le corps qui se trouvait devant elle ! Avait-elle tant perdu l'habitude qu'elle se fiait à ce qu'on lui avait dit sans vérifier ? Ah .. Auris, tu déclines vraiment, se dit-elle, plus encore que tu ne pouvais l'imaginer .. Elle reposa donc son instrument au bord de son étui, remit l'homme sur le dos, non sans avoir replacé un linge sous sa tête, et ôta les couvertures et tout ce qui recouvrait l'homme, ce qu'elle aurait dû faire évidemment dès le départ, mais la blessure à la tête l'avait trop vivement inquiétée pour qu'elle se préoccupe du reste dans l'instant .. Toutefois, si le corps avait quelque dégâts il aurait été dommageable de s'y appuyer pour le maintenir immobile .. Puisqu'il fallait examiner, elle commença par le bas, les pieds n'avaient rien, et étaient même propres et soignés, davantage en tout cas que le seraient ceux d'un paysan .. les jambes étaient intactes, pareil pour les os du bassin .. Elle le recouvrit jusque là pour continuer de réchauffer le bas, et par décence aussi !

Quand Auris en arriva au torse, et le palpa doucement, puisque Jehanne semblait avoir eu une intuition, quelques gémissements s'échappèrent de la bouche crispée, de même que quelques muscles réagirent .. manifestement une douleur inconsciente ..


- Jehanne serais-tu douée de prescience ? tu as raison il a des côtes à soigner .. brisées ou fêlées je ne peux savoir et ne peux rien faire d'autre, mais il ne faudra pas l'immobiliser à cet endroit ..

Auris passa attentivement un doigt sur chacune des côtes, heureusement que l'homme était mince, pour déterminer l'endroit le plus douloureux .. quoique, s'il avait été plus gras, peut-être que les côtes auraient moins souffert .. mais il fallait faire vite, pour le recouvrir d'une part et soigner la tête ensuite .. Elle sortit donc de sa besace un baume à base de Sauge, Arnica et Colchique, et en étendit sur l'endroit qui avait semblé faire protester davantage le blessé .. Elle aurait préféré éviter d'avoir à masser ensuite le produit pour le faire pénétrer, toucher comme une caresse pour éviter la douleur, le torse de cet homme lui rappelait trop de souvenirs, mais il n'était pas question de demander à la jeune fille qu'était Jehanne de le faire, cela aurait été tout à fait inconvenant !

Ceci fait, Auris passa habilement un long bandage autour du thorax de l'homme, aidée par Pierre qu'elle appela pour le soulever de quelques pouces, serra bien fort et attacha le pansement afin qu'il ne bouge pas. Il fallut ensuite remettre le corps dans la position initiale pour "opérer" la tête, de la même façon que ça avait été fait la première fois, Sara étant revenue dans l'intervalle, en attendant que la boisson soit prête ..

Auris se relava les mains, repassa son aiguille à la flamme, et poussa un long soupir en revenant près du blessé .. s'agissant d'un vieil homme, elle se serait simplifié la tâche en cautérisant seulement la plaie à l'aide de la pointe de sa dague, mais la cicatrice aurait eu une taille plus importante .. l'homme devant elle avait les traits d'un jeune homme, pas plus vieux qu'elle en tout cas, et il avait encore sa vie à accomplir, et pour cela Auris voulait faire le travail avec soin .. elle demanda donc des volontaires pour l'aider afin que la couture soit la plus parfaite possible ..

- Qui de vous veut m'aider à rapprocher les deux bords de la plaie ? Il faut se laver les mains avant ! Les autres devront se préparer à tenir ce malheureux, l'un aux épaules, en maintenant les bras, et l'autre plus bas, le haut des jambes par exemple, pour empêcher son bassin de se soulever ..
Jehanne_du_genevois




- Jehanne serais-tu douée de prescience ? tu as raison il a des côtes à soigner .. brisées ou fêlées je ne peux savoir et ne peux rien faire d'autre, mais il ne faudra pas l'immobiliser à cet endroit ..

Heu ... non c'est juste une idée comme ça qui m'a traversé l'esprit .
On sait jamais si il était à cheval ,il a pu chuter .


Délicatement Auris le remit sur le dos et chercha une blessure .Avec précaution elle palpa le corps de l'homme pour trouver cassure ou fêlures aux cotes .
Auris sortit un baume de sa trousse et passa cela sur le torse de l'homme .
Quelques gémissement de douleur lui échappa.
Je n'osais imaginer si on avait du l'immobiliser sans avoir vérifier au préalable ses blessures .

Je regardais ce visage qui était par moment totalement impassible et l'instant d'après tiré par la douleur .
Pierre aida Auris à le soulever le temps qu'un bandage soit mit pour le soulager .

Sans rien dire j'observais les gestes adroits et méticuleux d'Auris .
Sara revint avec la préparation demander un peu plus tôt .

Elle se lava les mains à nouveau ,passa ...repassa son aiguille sur le feu ,le moment de recoudre était venu .


- Qui de vous veut m'aider à rapprocher les deux bords de la plaie ? Il faut se laver les mains avant ! Les autres devront se préparer à tenir ce malheureux, l'un aux épaules, en maintenant les bras, et l'autre plus bas, le haut des jambes par exemple, pour empêcher son bassin de se soulever ..

Je fis le tour rapidement du lit et me lava les mains .
Je m'arrêtais un moment près d'elle regardant cette plaie .
Un instant je cru défaillir mais la sensation passa rapidement .Je me demandais si mon choix était le plus judicieux .

Tenir resserrée la plaie ou maintenir ce corps endolori si la douleur de l'aiguille devenait insoutenable .


Je suis prête Auris que dois je faire ?

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Pierre_von_kolspinne


Des explications ? Il en aurait visiblement en temps voulu. Qu'a cela ne tienne. Jehanne semblait bien au courant et avoir la mission de lui expliquer.

Il suivit les deux femmes jusqu'au chevet du mal portant. Là il se teint en retrait, observant cette sapience qu'il n'avait pas et que la femme barbue semblait posséder.

Désireux d'acquérir un maximum de connaissances, Pierre restait attentif au moindre geste. jusqu'à ce qu'Auris l'appelle à son secours. Il alla l'aider à maintenir le buste de l'homme en élévation tandis qu'elle le bandait.

Puis le moment de recoudre les plaies vint. Jehanne alla refermer la blessure après s'être abondamment lavé les mains. Pierre, quand à lui, écouta les consigne et alla placer ses deux mains sur les épaules du blessé.

Je suis à vos ordres dame.

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--Auris_de_laastor


Pierre était prêt à contrer un éventuel élan des épaules du blessé, qui était de nouveau sur le côté, Sara était prête à faire de même sur ses jambes, Auris montra donc à Jehanne comment placer ses mains de chaque côté de la plaie, doigts près des bords, poussant ceux-ci le plus possible l'un vers l'autre .. Jehanne était prête .. La jeune femme se félicita d'avoir des assistants aussi attentifs, et aussi que le froid qu'avait subi le corps ait stoppé l'hémorrhagie, même si les vaisseaux capillaires ne coulent pas à flot comme le font les artères, car elle n'était pas sûre d'avoir encore de la poudre de romarin, et se promit de vérifier sa besace plus tard.

Auris soupira .. une fois de plus, l'entreprise, si facile presque partout sur un corps, s'avérait beaucoup plus ardue sur la peau d'un crâne .. Elle était prête, et, après avoir déposé un peu d'onguent à base d'Achillée dans la blessure, en guise d'anti-inflammatoire et coagulant, piqua une première fois .. Ca lui faisait toujours une drôle de sensation en voyant la pointe de l'aiguille enfonçant tout d'abord la peau avant finalement d' y pénétrer .. Il fallait avoir manipulé l'instrument, déjà, pour réaliser l'effet que ça faisait d'être quasiment le moteur de cette opération, par la poussée exercée .. Auris, comme à chaque fois était partagée entre un sentiment d'écoeurement, et un sentiment de nécessité .. Oui, c'était atroce d'avoir à faire ça, mais en même temps c'était pour guérir le malade, ou au moins en avoir l'espoir, et pour cette seule raison, il fallait le faire, elle le savait, et donc le faisait, oubliant sa répulsion, quitte à en subir les conséquences quand ce qu'elle considérait en ces instants comme "son travail" était terminé ..

Elle planta donc l'aiguille dans l'autre bord, et tira sur les deux bouts du fil le plus qu'il lui semblait possible sans déchirer la peau, et fit un noeud qu'elle serra au plus près .. Le patient gémissait, ça lui donnait mal au ventre, et si elle ne s'était pas retenue elle l'aurait volontiers assommé pour qu'il soit bien endormi et ne ressente rien, même inconsciemment .. Mais un coup de poing sur la pointe du menton aurait été néfaste à son crâne, il valait mieux s'abstenir ! Elle regretta sur le coup de n'avoir pas pensé à demander un alcool fort, oh, pas pour elle, quoique .. enfin après, peut-être, pour se remettre, mais dans l'immédiat, seulement pour en glisser un peu dans la bouche du blessé, qui aurait moins souffert du choc en état d'ivresse !

Le reste de l'opération se passa de la même façon, la couture avançait petit à petit et les tentatives de mouvement, assez rare, il faut dire, de celui qu'ils essayaient tous ensemble de sauver, mais qui n'était peut-être, malgré tous leurs efforts, qu'un moribond, étaient stoppées par Sara, qui était sans doute satisfaite de n'être pas trop près, et Pierre, qui observait l'intervention en silence .. Quant à Jehanne, qui l'aidait avec beaucoup de courage, elle avait néanmoins les mâchoires bien serrées, et malgré la chaleur que le feu répandait dans la chambre, elle était bien pâle .. Ils étaient tous bien pâles d'ailleurs, ce genre de choses étant assez inhabituel, l'habitude ne venait jamais ..

Auris se souvenait de tous les soins de ce genre, ou même des accouchements qu'elle avait déjà faits .. à chaque fois elle était obligée de tenter de s'armer d'indifférence pour être capable d'accomplir ce qu'on attendait d'elle, mais elle s'effondrait systématiquement, une fois la pression retombée ..

Voilà, tous les points étaient faits, les noeuds aussi, qu'il faudra couper quand les deux bords de la plaie se seront ressoudés, afin d'en ôter le fil .. si toutefois le patient survit .. encore une opération assez dure, mais sans comparaison avec ce qui venait d'être fait ..

Dépose d'une couche de baume cicatrisant sur la couture, d'une compresse par dessus, et un bandage autour de la tête du blessé, passant alternativement sur le front et le cou vers l'avant, pour éviter que le pansement se déplace sur le crâne ..

Auris se releva, décida de laisser l'homme reposer sur le côté pour le moment, ça n'était pas plus mal ainsi .. Si tout se passait bien, il guérirait, la petite zone rasée retrouverait ses cheveux rapidement, pour cacher la fine cicatrice .. Elle commença à mettre ses instruments dans une serviette, elle les laverait ultérieurement afin de les ranger prêts à l'usage dans sa besace .. Elle respira, enfin, longuement, à grandes inspirations, et annonça ..

- Voilà .. je reviendrai vérifier le pansement dans six heures, et le changer dans douze .. il n'y a plus qu'à espérer que tout ceci n'aura pas été vain .. Sara, voulez vous rester près de lui , et s'il se réveille, vous lui ferez boire l'infusion, je suggère que vous la laissiez près du feu pour la tenir tiède en attendant .. Au moindre problème venez me chercher surtout, vous savez où me trouver ! S'il a faim, il faudra dans un premier temps lui donner une soupe épaisse, pour lui éviter d'avoir à mâcher, ce qui pourrait faire craquer les coutures .. Merci de votre aide à tous trois, vous m'avez été précieux ... surtout toi Jehanne, tu as fait le plus horrible avec beaucoup de courage !

Auris se sentait épuisée, mais leur sourit avec reconnaissance ..
Tristhan.




Il est de ces instants ou même inconscient, on aimerait être ailleurs.
Des douleurs qui ne peuvent être expliquées.
Comme cette aiguille s’enfonçant dans sa chaire et en resserrant les extrêmes.
Des plaintes s’échappaient de ses lèvres, son corps se soulevait à peine alors que le tréfonds de ses entrailles hurlait sur cette cuisante torture.
Seuil du supportable atteint, il sombra, s’en était trop, le corps, l’esprit s’arrêtent, trouve refuge ailleurs, loin….

Ne plus ressentir, se laisser emporter, enrubanner par ce répit.
Serait-ce la mort, la résolution, qu’importe son nom tant qu’il n’y a plus aucune douleur.
Le cœur qui battait à tout rompre, ralentit, n’est plus qu’à peine perceptible.
L’organisme lui s’abandonne, chaque muscle se détend, le corps lourd s’enfonce dans la couche et n’a plus aucune réaction que se discret martèlement qui cogne encore dans la poitrine.

Reste l’attente… ou les souvenirs affluent…se mélange, passé, présent… attente…. Combat contre la mort ou soi-même ?


Jehanne_du_genevois



Je serrais les dents autant que je serrais les bord de la blessure .
Chaque fois qu'Auris plantait l'aiguille dans la chair mon estomac se retournait et j'avais l'impression de ressentir la douleur à chaque plaintes du blessé .

Pierre le tenait fermement pour éviter qu'il ne bouge tandis que l'aiguille fermait les chairs .

Je ne savais pas comment Auris faisait pour supporter cela mais au fur et à mesure qu'elle le recousait je me sentait faiblir .
Moi qui aimais tout ce qui se rapportait à la médecine ,les plantes mais cet aspect là encore ignorer me rendais malade et je souffrais pour le blessé .

Après quelque moment de légères plaintes le blessé se tut ,Auris avait terminé son travail avec une facilitée déconcertante mais la connaissant elle ne devait pas se sentir au mieux mais je savais qu'elle aurait tout mis en œuvre pour soigner une personne ,le cœur d'Auris n'avait pas de limite ,c'était une femme discrète mais au combien précieuse à mes yeux .


- Voilà .. je reviendrai vérifier le pansement dans six heures, et le changer dans douze .. il n'y a plus qu'à espérer que tout ceci n'aura pas été vain .. Sara, voulez vous rester près de lui , et s'il se réveille, vous lui ferez boire l'infusion, je suggère que vous la laissiez près du feu pour la tenir tiède en attendant .. Au moindre problème venez me chercher surtout, vous savez où me trouver ! S'il a faim, il faudra dans un premier temps lui donner une soupe épaisse, pour lui éviter d'avoir à mâcher, ce qui pourrait faire craquer les coutures .. Merci de votre aide à tous trois, vous m'avez été précieux ... surtout toi Jehanne, tu as fait le plus horrible avec beaucoup de courage !

Elle avait l'air épuisé .

Merci Auris . Lui dis je rapidement avant qu'elle ne franchisse la porte .

Auris sortit rapidement de la chambre pour aller prendre du repos .
Ce que nous devrions faire aussi avec Pierre car la journée de chevauchée et toutes ces émotions nous avaient fatigué .
J'accompagnais Pierre jusqu'à sa chambre .
Si il le souhaitait il pouvait sonné pour qu'on lui monte un repas .
Je l'embrassais sur la joue le laissant à un repos bien mérité .

Pour ma part je retournais dans la chambre ou le blessé dormait .
Ou alors livrait il une dur bataille contre la mort ,nul ne savait .
Je fis sortir Sara en lui disant d'aller prendre du repos que j'allais prendre le tour de garde .Je le ressentais au fond de moi ,j'avais ce besoin de rester près du blessé et savoir si on ne l'avait pas trouvé trop tard .

Je tirai un fauteuil non loin du lit .
De là je pouvais surveiller le moindre signe de douleur qui pouvait passer sur son visage .Je m'installai confortablement dans le fauteuil détaillant le blessé .
Il allait avoir une jolie collection de cicatrice ,une au crâne et celle qui avait l'air ancienne sur la jugulaire. Si il avait pu se remettre de celle ci il pouvait aussi se remettre ce celle du crâne .
Je regardais ses long cheveux noir geais et je me demandais comme il réagirait en voyant qu'on lui avait raser une partie ce cette chevelure pour soigner sa blessure .
C'est en fixant cet inconnu que le sommeil m'emporta .


_________________
Tristhan.




Que l’esprit est étrange.
Se jouant des souvenirs, les emmêlant dans un non sens.
Les sourcils et le front se plissent, cherchant la cohérence dans tout ce désordre.
Serait ce une façon subtile de détourner l’attention de la douleur ?

Le visage reprend des couleurs, la teinte des lèvres se rehausse.
Les membres alourdis, bougent doucement, plaintes se font entendre.
La main se pose sur le front, là, ou la douleur est à son comble, rencontre une matière autre que la peau, s’interroge, qu’est-ce ?

Tâte, touche, grognement, ouvre péniblement les yeux, bien que ce simple mouvement lui donne l’impression que des timbales résonnent en ses tempes.
Chaleur, confort, couleurs floues encore à son regard.
Referme les yeux, front soucieux.


Où suis-je ? Que c'est il passé ? Qui êtes-vous ?

La voix bien que faible et teintée d’interrogations.


Jehanne_du_genevois




Des bruits légers m'éveillèrent .
On bougeait .
J'ouvre les yeux ,l'homme grogne ,tâte sa blessure et ouvre les yeux un fugace instant .
Une voix faible .


Où suis-je ? Que c'est il passé ? Qui êtes-vous ?


Je me levai pour m'approcher du blessé .
J'évitai de parler trop fort.


Bonjour Messire .
Vous êtes en sécurité ici ,nous vous avons porté secours après vous avoir trouvé sans connaissance non loin d'ici .
Vous êtes au château du Genevois ,je suis Jehanne .
Une médicastre c'est occupé de vous ,vous serez bientôt sur pied Messire .
Je vais la faire appeler pour qu'elle vienne vous voir de suite.


Je me déplaçai sur le coté du lit pour sonner .
Quelques instant c'est Sara qui entra doucement sans bruit .


Sara faites venir Auris je vous prie .
Dites lui que le blessé c'est réveillé.

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Aurisdelaastor
Auris n'avait pas dormi .. elle s'était bien allongée sur son lit, épuisée par la concentration qu'elle s'était infligée afin de travailler le plus soigneusement possible, et aussi pour éviter que son estomac se torde trop, mais la pensée que les chairs puissent se déchirer sous les points qu'elle avait du y faire, et la crainte de devoir finalement brûler la blessure afin de la cautériser si sa tentative initiale ne suffisait pas, l'avaient empêchée de s'assoupir ..

Qui plus est, s'attendant à ce qu'on l'appelle dans l'intervalle, elle n'avait pas osé défaire ses braies ni ses bottes, ce qui n'était pas pratique pour trouver le sommeil, et avait simplement préparé, afin de l'enfiler rapidement, une chemise propre, qui était pour le moment placée sur le dossier d'un des fauteuils ..

Elle avait donc passé ces six heures, quand elle avait compris qu'elle ne dormirait pas, à vérifier le contenu de sa besace, à noter sur un morceau de parchemin, en guise de courrier qu'elle ferait partir dès le lendemain, ce dont elle n'avait plus beaucoup, afin que son fournisseur de plantes et herbes en tout genre, lui en expédie une quantité suffisante, avant que les dits produits viennent à lui manquer. Le courrier prêt et scellé, elle était allée se rafraichir, puis avait commencé à repenser à sa vie .. à son fiancé qui envisageait de lui rendre sa liberté, ne pouvant plus trouver de temps pour elle .. à son désespoir à cette seule pensée ..

Elle avait envisagé un moment de partir du château, d'aller vagabonder on ne sait où, elle ne le savait d'ailleurs pas elle-même, enfin elle n'avait pu se décider entre la chaumière de ses amours, sa vieille maison où était son échoppe, ou encore son château de Thones, dont l'aménagement n'était pas terminé, bref .. Jehanne, sa chère Jehanne, l'avait arrêtée tout net, et un peu rudement, même, sur le pas de la porte de sa chambre, au moment où elle allait s'échapper .. à cause de ce blessé qui était là, dans une chambre pas loin, et qu'elle s'efforçait de remettre sur pied ..

Avec ces quelques heures de recul, la jeune femme se reprochait mentalement d'avoir parfois des comportements aussi irresponsables, aussi enfantins .. mais c'était ainsi, Auris était pour ainsi dire une femme-enfant, avec ses contradictions et ses errances, et cet abandon, même involontaire, dont elle souffrait tant, elle aurait été bien méchante de vouloir en infliger un identique aux gens qui l'aimaient en ce château, car c'est vrai que la duchesse et sa fille avaient une immense affection pour elle, et même les gens de la maison, à commencer par le vieux et irremplaçable Thomas, l'appréciaient, elle le savait bien .. Cette idée de partir était aussi stupide qu'irréfléchie .. Comment pensait-elle aller mieux un jour en fuyant ? Bien sûr, elle savait qu'elle n'irait pas mieux en partant qu'en restant, mais elle s'en voulait de faire subir à ceux qu'elle aimait une présence aussi morbide que ce qu'était la sienne depuis déjà si longtemps .. Voilà pourquoi elle avait voulu fuir ..

Elle se réinstalla au bureau et commença à écrire sur un nouveau parchemin, un courrier qu'elle destinait à son fiancé, en réponse à sa proposition de le quitter .. Une vingtaine de parchemins roulés en boule dans la corbeille plus tard, la lettre commençait ainsi :

Citation:
Mon Samo,
Moi aussi crois moi, j'aimerais que tu sois là, que tu ne m'abandonnes pas comme tu le fais .. je sais bien que tu ne le fais pas exprès, et c'est pour cette raison que je repousse sans arrêt l'idée de te quitter .. tout le monde, voyant l'état dans lequel je suis, me pousse à le faire, mais je n'y arrive pas .. je ne peux imaginer le faire, alors que déjà une fois j'ai laissé mourir un homme qui m'aimait et que j'aimais, parce que déjà je ne pouvais te laisser .. Pourrais-je le faire maintenant ? Alors que personne ne m'aime ? Encore moins .. J'ai beaucoup espéré pourtant, j'ai même eu une brève aventure, mais ça ne marche pas ainsi .. ce n'est pas vraiment mon genre, et ce qui s'est passé était dû à ta perpétuelle absence, un immense besoin d'affection, un trop plein de solitude, et non pas à une envie de changement .. Même si sur les deux ans et demi que nous nous connaissons, on ne peut compter qu'un mois de présence au total de ta part, je ne peux oublier ce qui nous a uni, nos belles rencontres quoique rares, notre histoire commune et notre évolution parallèle, et notre chaumière aussi, à laquelle je ne pourrais renoncer, car trop se souvenirs m'y lient .. Tu n'es qu'un fantôme et ça me tue, mais mes souvenirs restent, et je ne peux cesser de t'aimer, dans le fond, même si je râle un peu et même beaucoup, de ta désinvolture. Et ne pouvant occulter mon affection pour toi, comment pourrais-je t'abandonner ?


Auris ne savait pas, toutefois, si elle finirait cette lettre, ou si même elle la confierait à un pigeon, tant elle craignait l'inéluctable, tant elle était déçue et perturbée .. Il était temps maintenant d'aller voir son patient, elle posa donc sa plume, passa sa chemise propre, reprit sa besace, et sortit de la chambre, refermant silencieusement la porte pour ne réveiller ni Sara qui devait surveiller le blessé, ni les autres habitants éventuels de cette aile du château, puis entra doucement dans la chambre verte, manquant d'emboutir Sara qui s'apprêtait à en sortir ..


- Oh pardon Sara .. comment va notre patient ?

C'est alors qu'elle aperçut Jehanne, près du lit du blessé, ce qui la fit sursauter, puisque c'est Sara qui était supposée veiller là .. et elle se rendit compte que Jehanne était en train de parler à l'homme alité qui avait repris conscience .. Elle fit mine de gronder :

- Jehanne que fais-tu donc là ? N'étais-tu pas supposée dormir ?
_________________



Tristhan.
Il n’a pas la force de garder les yeux ouverts.
Une voix douce et très basse répond à son interrogation, la curiosité plus forte que la douleur le fait entrouvrir les yeux.
Une jeune fille aux traits délicats et penchée sur lui et le rassure, il ne peut que supposer sa beauté, tout es flou à son regard.
Il repose sa tête sur la couche et soupir.
S’apprête à la remercier quand une autre voix, celle-ci grondante se fait entendre, le ton plus soutenu, lui fait froncer les sourcils, la douleur lui vrille les tempes.
Jehanne… ainsi se nomme la personne qui l’a probablement sauvé d’une mort certaine.

Il ne peut s’attarder d’avantage en ce lieu et abuser de l’hospitalité et de la gentillesse de ces personnes.
Bien que sa tête lui semble aussi lourde qu’un fut, il se redresse, tout tourne autour de lui, comme après une soirée bien arrosée.
L’édredon qui le recouvrait glisse jusqu’à sa taille.
Il s’apprête à sortir du lit, nullement conscient qu’il est complètement nu.
Jehanne_du_genevois




Dans la chambre verte ,arrivée d'Auris oups !


Sara sortait juste au moment ou Auris entra .
Le regarde qu'elle me porta indiquait qu'elle n'appréciait pas ma présence ici .
Le ton de sa voix disait bien ce que son regard exprimait .



- Jehanne que fais-tu donc là ? N'étais-tu pas supposée dormir ?


Je passais juste voir ,je vais de se pas prendre du repos Auris .


Un dernier regard sur le blessé dont je ne connaissais même pas le nom qui essayait tant bien que mal de lutter pour ouvrir les yeux et voir ou il se trouvait .
Auris me poussait vers la sortie .
L'homme même blessé tentait de se lever .
Je sortis rapidement pour me rendre dans ma chambre et enfin prendre du repos .

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Aurisdelaastor
Quelques jours après, enfin, dans la chambre verte ..

Le temps avait passé depuis ce fameux soir où Auris avait trouvé Jehanne au chevet du blessé .. Evidemment, Auris ne l'aurait jamais empêchée de veiller, mais son but était de s'arranger pour que Sara, Jehanne et elle veillent à tour de rôle pour se reposer dans l'intervalle, en le surveillant huit heures chacune cela était possible, et voilà qu'Auris en arrivant pour les soins avait découvert Sara et Jehanne en surveillance en même temps .. Ce qui obligerait Auris à faire une surveillance de seize heures consécutives, alors qu'elle venait de passer du temps à ne pouvoir dormir .. Elle craignait que sa vigilance en soit amoindrie, et que ce soit dommageable au blessé en cas d'urgence .. Pourtant, vu la réaction de Jehanne et sa fuite précipitée, elle avait cru que son étonnement avait été interprété en un reproche virulent !

Et Jehanne avait tenté une explication invraisemblable, disant qu'elle ne faisait que passer, mais qu'elle allait prendre du repos ! Ah ! petite Jehanne, elle aurait déjà eu du repos si elle ne faisait réellement que venir voir le blessé ! Mais, bon, c'était la faute d'Auris en fait, elle aurait dû expliquer dès le départ le roulement qu'elle désirait pour la surveillance ..

Auris avait dû repousser sans doute un peu rudement, le jeune homme sur le lit afin qu'il ne se donne pas en spectacle dans toute sa nudité, inconscient qu'il était de son état, et avait fait le nécessaire, baume sur les côtes et soins à la plaie du crâne, dont les sutures semblaient tenir, malgré ses doutes initiaux, ce qui était une très bonne nouvelle, mais à condition que le patient reste tranquille pour le moment. Puis, en lui faisant boire sa tisane sédative, elle lui avait donc parlé, calmement, longuement, car l'homme semblait dans un état second et ne rien comprendre, lui avait expliqué et ré-expliqué que son état était grave et qu'il devait rester immobile pour accélérer la guérison .. Au bout de plusieurs tentatives infructueuses, il avait enfin acquiescé, et elle avait même réussi à lui extorquer son nom, Tristhan, enfin, Auris supposait que c'était son nom, mais c'était trop vague pour ne pas imaginer qu'il voulait qu'on prévienne une personne de ce nom, ou qu'il indiquait le nom de son agresseur. Ceci fait, Auris lui avait remis le sous-braie qui lui redonna un aspect décent.

Les jours avaient passé, Auris avait dans un premier temps donné les soins pendant ses périodes de garde, mais il n'avait fallu se relayer que les deux premiers jours, car les traitements semblaient prendre une bonne tournure, et le malade se requinquait remarquablement bien pour un tel traumatisme, aidé en cela par les repas bien nourrissants qui lui étaient préparés en cuisine. L'immobilité forcée le faisait enrager au début, mais il avait compris qu'il le fallait, et déjà les douleurs de ses côtes avaient pratiquement disparu, et la cicatrisation de la plaie de son crâne était presque terminée, déjà, les cheveux du pourtour repoussaient, et il ne conserverait dans le futur quasiment aucune trace de son aventure ni des tortures infligées par son horrible infirmière ..

Auris avait bien entendu autorisé, sous sa surveillance ou celle de Jehanne ou Sara, qu'il se lève quelques minutes pour marcher dans la chambre dès qu'il avait semblé retrouver son équilibre, puis de plus en plus longtemps au fil des jours, tant qu'il ne se mettait pas en tête de faire des exercices violents.

Un matin, après les soins, plus douloureux cette fois-ci puisqu' Auris avait entrepris de retirer une des sutures, puis voyant que tout était conforme, les avait toutes retirées, la jeune femme annonça au blessé qu'elle le libérait de sa prison forcée, qu'il allait mieux et pourrait reprendre sa route dès le lendemain s'il s'en sentait capable ..

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Tristhan.




(Supplice entre mains de velours)

Le réveil fut brutal, il ne connaissait ni les lieux, ni les femmes s’affairant autour de lui.
Son regard ne distinguait que des traits flous.
Il fini par s’habituer à une voix, à sa présence aussi, celle-ci lui parlait toujours sur un ton doux, bien qu’en premier lieu, il ne comprit pas tout, son cerveau semblait ne plus vouloir enregistré les informations reçues.

Après moult mouvements et agitations, soupir de résignation, il se laissa dorloter.
On lui servait des repas copieux, on changeait ses bandages, elle, toujours elle, il n’aimait pas ces instants et encore moins celui où après une longue explication, elle lui retira les sutures.
Il avait autorisation de se lever, de faire quelques pas, sa vue revenait, à présent il pouvait distinguer ses traits.

Il n’avait jamais vu bourreau aux traits si délicats, visage auréolé de jolie boucle.
L’azur de ses yeux s’attardait souvent sur son intransigeante infirmière.
Elle gardait souvent son regard baissé, évitant soigneusement de le regarder.
Son front se plissait par instant semblant dans une profonde réflexion, que cachait ce petit front butté ?
Il ne le saurait sans doute jamais, la seule chose qu’il apprit d’elle fut son prénom, Auris.


Il marchait dans la chambre, s’attardant au devant de la fenêtre, soulevant le voilage, il laissait son esprit vagabonder vers ses terres inconnues pour lui.
Il n’eut nul besoin de se retourner à son entrée, il savait que c’était elle, il connaissait la douce effluve de son parfum.
Elle venait lui annoncer qu’il pouvait reprendre la route.
Il se tourna vers elle, la détaillant, lui adressa un sourire qu’elle ne verrait probablement pas.


Merci Dame Auris… de vos soins, de votre patience, lui dit il d’une voix basse et profonde.

Se tournant à nouveau vers la fenêtre, il poussa un léger soupir de soulagement, libre enfin, il avait hâte de parcourir les chemins à nouveau et de découvrir ce village non loin.


Auriez-vous l’amabilité de remercier de ma part, les personnes m’ayant porté secours et qui m’ont si gentiment offert leur hospitalité. Je vais rassembler le peu de mes effets et libéré les lieux au plus tôt.
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