Domaine du Genevois

Aurisdelaastor

La situation n'avait pas beaucoup évolué ces temps derniers .. Auris était toujours pour ainsi dire absente, mentalement si pas physiquement, et à part ses cours, se plongeait dans de longues heures de réflexion, se souvenant de ces dernières années .. Sa duchesse n'était pas revenue encore, mais Auris savait que sa santé déclinait, et du coup, elle se renfermait de plus en plus dans son mutisme, aidée en cela par Thomas et tout le personnel, car tous comprenaient sa peine.

Elle avait vu après coup, n'étant pas descendue à temps, le mot du père Kinori, au sujet des funérailles de Willk, mais n'aurait pas eu le coeur d'y aller de toute façon, cette cérémonie lui aurait rappelé la mort récente de Dolmance , et celle qu'elle craignait par dessus tout d'apprendre, celle de son amie, qui s'annonçait .. Auris était prête .. elle avait rassemblé ses affaires, tout était prêt pour être fourré dans ses sacs et malles, car dès que la nouvelle de l' issue fatale lui parviendrait, elle quitterait le château, dans lequel elle n'aurait plus de légitimité à rester, et pour fuir ses souvenirs aussi ..

Un pigeon, toutefois, arriva ce jour là, lui rappelant sa promesse de devenir la marraine de Neynia, et l'informant que ce jour là était arrivé, c'était le jour du baptême de la jeune fille. Certes, Auris était à cent lieues d'être en forme pour sortir, pour une cérémonie en plus, mais elle tiendrait sa promesse. Se préparant le plus vite possible, n'osant presque pas regarder son teint trop pâle dans le miroir, elle s'habilla d'une sévère robe noire, juste agrémentée d'une ceinture grise, et se mit en route pour l'église ..

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Jehanne_du_genevois

Un petit faucon arriva et se posa avec grace sur la fenestre de la chambre d'Auris qui logeait dans l'aile des invités au Genevois .
Un message à la patte pour la Dame de Thones.

Citation:

Chère Auris,

Juste une petite missive pour te dire que je suis de retour à Bourg après trois mois d'absence .
J'ai énormement de choses à te raconter et j'espère te voir bientost .

Je t'embrasse très fort .

Jehanne .

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Aurisdelaastor

De retour au château après le baptême manqué, on remit à Auris le courrier de Jehanne, mais on lui apprit en même temps que la jeune fille était déjà repartie, apparemment en urgence, suite à une déception sentimentale.

Tristesse, encore et encore, et déception aussi, puisque après avoir pris un monstrueux retard, le baptême de Neynia ne s'était finalement pas fait, cette dernière ayant fui après avoir organisé le vidage de la mairie .. Auris n'aurait pu imaginer pareille chose, et pourtant, il ne restait presque rien quand Tine avait récupéré la mairie .. Comment faire encore confiance en quelqu'un après ça ..

Auris avait repris ce qui était maintenant sa vie, sa réclusion, dans la crainte d'apprendre une nouvelle qui l'achèverait, tout en gardant au fond de son coeur un faible, infime espoir que sa suzeraine reprendrait goût à la vie, définitivement, ce qui la sortirait de son angoisse ..

Parallèlement, un ami souhaitait sa compagnie à un bal masqué, mais l'idée de fête était tellement éloignée avec son état actuel qu'elle refuserait fort probablement, n'étant pas en mesure de faire bonne figure, même masquée ..

Que dire encore .. l'ordre dans lequel elle était entrée il y a quelque temps, sans d'ailleurs y faire souvent acte de présence, toujours pour les mêmes raisons, allait hélas récupérer une des personnes ayant contribué à la mort de son fondateur, ainsi que diverses mauvaises paroles envers la duchesse, et Auris venait de leur annoncer qu'il ne fallait plus compter sur sa présence, car elle n'aurait pu la côtoyer ..

Voilà quels étaient les petits évènements venant s'imbriquer dans la routine quotidienne de la jeune femme ..

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Aurisdelaastor

HRP Il est probable que ce post sera le dernier, ou un des derniers de ce topic, ou en tout cas un ou le dernier que je ferai. Pardonnez moi si mon style s'en ressent, mais je suis détruite par les évènements .. Qui plus est il y a trois ans presque que je suis arrivée à Bourg, et c'est aussi l'anniversaire de la mort de Tendrepensée et Natamaelle .. Je n'aime décidément vraiment pas le mois d'Octobre .. HRP

Depuis quelques jours, Auris avait accéléré ses préparatifs .. Elle était allée faire un dernier passage, une dernière inspection, une dernière visite chez ''ses'' fermiers de Thones, les prévenant que leur seigneur allait changer d'ici peu, qu'elle même rentrerait dans l'anonymat le plus complet, et les encourageant à continuer de travailler aussi bien qu'ils le faisaient jusqu'à présent. Ils étaient devenus pour elle un peu comme une famille .. enfin, des enfants dont elle devait s'occuper du bien-être, comme de prévenir leur excès, ils allaient, certes, lui manquer, et elle prévoyait de passer les voir de temps en temps, pour s'assurer que tout allait bien pour eux. Avant de repartir, elle s'était promenée dans quelques hauts alpages, contemplant les troupeaux d'Abondance en train de redescendre pour l'hiver, et avait contemplé une fois de plus le Fier, torrent qui traversait le village en roulant bruyamment les cailloux de son lit. Elle rapporta de son expédition un nombre important de reblochons, qu'elle fit entreposer au château, n'en gardant qu'un seul. Elle mit à jour les comptes aussi.

Ceci fait, qui constituait en quelque sorte une partie de son travail de vassale, elle craqua, et s'écroula sur son lit en pleurant. Elle n'en pouvait plus d'être une fois de plus abandonnée ..

Quelques jours auparavant, elle avait contacté le héraut, Kekione, lui demandant de lui retirer son fief dès qu'adviendrait l'issue fatale, la fin de sa chère duchesse. La réponse avait été que de toute façon, au décès d'un suzerain, les vassaux perdaient automatiquement leurs terres, donc aucune formalité n'était à accomplir.

Il y avait eu aussi les attaques après ses hésitations à rester dans l'Ordre, car la personne dont l'entrée provoquait le désir d'Auris de sortir, Bellha, n'avait pas apprécié du tout son refus de la cotoyer, lui avait envoyé deux lignes méchantes, et étrange coïncidence, le lendemain même, deux banderoles attaquant Evalea avaient fait le tour de Savoie ! Relation de cause à effet ? Difficile de l'affirmer, mais le fait était là .. Cette personne qui clamait n'avoir rien à voir avec Dolmance, se sentait le droit d'attaquer et de diffamer la duchesse, sans doute parce qu'elle était amie avec l'autre jeune femme, celle qui avait directement provoqué la fin du fiancé de sa duchesse.. Ces péripéties avaient donc précipité la fin de la Duchesse Evalea, déjà fragilisée par de précédents problèmes.

Et ce qu'elle craignait était arrivé .. Elle avait appris que la duchesse, en fait, était revenue au château, mais de l'aile des ''invités'', elle ne pouvait rien voir. Auris n'en avait pas été prévenue, non plus, sa suzeraine, avec laquelle elle n'était plus en contact depuis que ses supplications pour qu'elle se rétablisse et ne l'abandonne pas n'avaient eu qu'un refus pour réponse, et une dispute avait suivi, la duchesse et elle, à juste raison probablement, préférant cet éloignement, sans doute pour commencer à habituer sa vassale à son absence définitive, ce qu'avait bien respecté la jeune femme, qui se battait contre sa souffrance depuis plus d'un mois, tentant là un sevrage impossible.

Toujours est-il qu'elle, Auris, n'était plus utile en ce lieu, et, ne sachant pas ce qu'il en adviendrait, alla voir le vieil intendant, Thomas, lui donna son adresse en ville, enfin juste à côté, rue du Calvaire, (bien nommée comme rue d'ailleurs pour une habitation d'Auris ..) et lui expliqua que lui et sa famille y seraient les bienvenus, la place ne manquant pas, si par un hasard malheureux, ils venaient à avoir des problèmes dans l'avenir. Elle les avait trop appréciés pour les laisser tomber maintenant, et de plus serait heureuse de leur compagnie.

Cette nuit là, s'étant levée suite à un cauchemar, son regard fut attiré par les lueurs d'un feu, dans le lointain, qu'elle attribua à un feu de camp de quelque voyageur ..

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Ahmesii

Ambroise arriva au chasteau, des fleurs en sa possession. Il y avait des Lys, d'un pourpre quasi-divin tant qu'il estait impossible de penser qu'il vint de la nature. & des roses, d'un blanc à vous faire croire aveugle.
Le catsel quant à lui estait des plus sombres. Plus rien ne montrait un signe de vie. Ce castel semblait mort, depuis bien longtemps, depuis aussi longtemps que l'asme de la duchesse eut périt. Ahmès trainaist ses gambes. Il marchait d'un pas lourd, d'un pas qu'on pourraist penser inanimé. Il s'avança dans les couloirs, monta les escaliers, tout aussi lentement qu'une goutte d'eau tombant à l'horizontale. Il arriva devant la porte de l'ancienne chambre de sa feue fiancée. Il l'ouvrit. Tout estait resté avant qu'elle ne la quitte. Ambroise y restait un instant sans bouger, sans penser, seul ses yeux & son nez travaillaient à cest instant.

Puis il s'avança vers le lit, y déposa un lys, & y lança des pétales de roses. Celà lui estait un dernier hommage à sa bien aimée, qu'il oublierait, comme il oubliera sa vie. Il sortit de la chambre & alla faire de mesme dans la chambre de la duchesse, qui bien qu'on ne sache qu'elle soit morte ou pas, ne reviendrait jamais dans ce chasteau. Il pensa à tous ces derniers évènements, & ne comprenaist point.
Ambroise se retira du chasteau, le pas toujours lourd, la démarche des plus lentes, le regard vide. Il croisa des serfs du chasteau, mais ne leur presta aucune intention, ne les voyant point, ne voyant plus rien.

Ambroise songea que tout le quittait, quoiqu'il fasse, où qu'il soit, où qu'il aille. Tout le quittait.. Songeant à lui-mesme quitter ce qu'il lui restait, il monta sur son cheval, fidèle monture qu'il eu pour ses neuf ans, & qu'au jour d'hui à dis-huit ne la toujours point quitté.

Nabil Ahmès le deusième, étranger quasi-trentenaire, n'est plus ; il doit maintenant assumer sa nouvelle vie, seul une fois encore.. Lui qui croyait se trouver ce qu'il avait perdu dès sa plus tendre enfance, à entendre une famille, s'en va, seul.

Ambroise quitte le Genevois, car il est néfaste. Cependant il bataillera toujours pour ce duché appartenant aux Perrigny de l'Arcelot, pas à lui, certes non, mais aux vrais, ceux de sang, & de droit inaliénable.

Il est au Genevois un malédiction. Ceste terre vous attire, vous séduit par l'on ne sait qu'elle magie. Mais une fois que vous pensez l'avoir, c'est elle qui vous a, & vous détruit. Sa duchesse est comparable au raisin : forte comme un cep de vigne, belle comme une grappe de raisin preste à se faire cueillir, & enivrante comme le vin. Mais ses terres elles sont comparables aux baies de poison : sont fortes, belles, vous enivres, mais vous tuent. Déjà un bien grand nombre de personnes sont mortes de ce poison. Mais il est d'un nectar si apétissant que d'autres veulent déjà y gouster...

Aurisdelaastor

Si la duchesse l'avait fait mander, Auris se serait jetée à genoux à ses pieds pour lui demander pardon de n'avoir pas été une vassale comme elle l'aurait souhaité, de n'avoir pas été une amie capable de la détourner de sa funeste intention .. mais si Evalea ne l'appelait pas, Auris se disait qu'elle devait avoir ses raisons, et qu'elle n'avait pas besoin d'elle, ça faisait quelque temps déjà d'ailleurs, qu'elle lui avait dit qu'elle se « débrouillait », et le temps avait passé, les deux amies étant aussi têtues l'une que l'autre, aucune n'avait rompu le silence qui s'était installé, aucune n'avait fait le premier pas vers l'autre ..

Peut-être était-ce mieux ainsi, pour ne pas raviver infiniment, et indéfiniment les regrets d'Auris, qui souffrait déjà tant .. la duchesse en avait-elle eu la prescience ? Savait-elle vraiment s'il était préférable de trancher dans le vif ? Toujours est-il qu'elles étaient là, aux deux extrémités du château, Auris, la croyant dans ses appartements, et ayant espéré un revirement de situation, qui ne venait pas, qui ne viendrait sans doute plus .. Personne ne lui disait rien, ne l'informait de l'évolution, mais bon, elle ne faisait rien non plus pour savoir, tenaillée par la peur de ce qu'elle aurait pu entendre .. Auris n'était pas curieuse quand elle redoutait de mauvaises nouvelles ..

Elle avait entendu un galop, lourd, dans le silence de la journée qui avait précédé, un messager sans doute, qui était reparti assez rapidement .. Auris ne s'était même pas levée pour tenter d'apercevoir par la fenêtre qui cela pouvait bien être .. Peu lui importait .. la seule chose importante, sa seule préoccupation, c'était son amie, celle qu'elle avait connue si brave face à l'adversité, celle qu'avec l'aide de ceux qui avaient été dans la BAIB, ils avaient un jour sauvée de l'incendie de son auberge, celle pour qui elle avait tissé des vêtements, en mandat pour la mairie, celle qu'elle vouvoyait quand elle était maire, et tutoyait quand elle était duchesse, car elle était devenue son amie entre-temps .. Celle qui l'avait assurée qu'elle ne l'abandonnerait jamais .. Epoque qui était bien révolue et dont Auris ne se remettrait pas de la fin ..

Ne voulant pas partir, malgré tout, avant de savoir, Auris restait là, comme morte de l'intérieur, déjà, sentant sa vie finie, le jour n'allait pas tarder où, après avoir veillé jusqu'au bout, et quand la relève serait assurée, elle partirait, rejoignant sa petite maison où plus personne n'entendrait parler d'elle, se murant dans un silence désespéré jusqu'à ce que la fin arrive pour elle à son tour ..

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Aurisdelaastor

Voilà, le jour était venu .. le château du Genevois à Bourg allait définitivement fermer, un autre renaissait déjà ailleurs, sans Auris .. La pauvre avait de la peine, une immense peine, jusqu'au bout elle avait espéré un revirement, et maintenant, elle se sentait dépouillée de tout ce qui avait été sa vie .. Il y avait d'abord eu Samo, qui avait été son amour depuis son arrivée à Bourg, qui l'avait laissée depuis déjà quelques mois, puis maintenant sa Duchesse .. Les deux l'avaient abandonnée d'une manière différente .. Il ne lui restait plus rien .. Elle voulait rejoindre sa Duchesse, ne plus vivre ainsi, cette vie qui ne lui apportait que déceptions, malheurs et désespérance, mais même ça, elle ne pouvait s'y résoudre .. n'en avait pas le courage, tout en n'ayant plus non plus celui de vivre ..

Elle pria donc qu'on charge ses malles dans un coche, le plus léger suffirait, et après d'émouvants adieux au personnel, et à Thomas, le vieil intendant, en particulier, Auris demanda qu'on la conduise jusque son petit manoir près de la forêt, qui serait désormais son refuge. Elle était dans le petit salon près de l'antichambre, et attendait que le coche soit amené devant l'entrée .. Lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir à grand fracas, ce qui était très inhabituel de la part du personnel ..

Voilà, c'est "presque" fini .. tout est fini pour Auris et sa joueuse, laquelle aurait préféré que son perso ne vive pas que des drames, ce qui l'a quasiment tuée à l'intérieur ..

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Jehanne_du_genevois

De retour ...

Enfin je revenais en Savoie .
Premier voyage trois moi d'absence pour rester à peine une semaine à Bourg et je m'étais encore enfui comme à mon habitude quand tout allait mal .
A peine rentré dans le Duché que j'apprenais la mort de ma mère .

Certes j'avais de la peine,sincèrement mais on était tellement en froid depuis quatre mois que l'on se parlait plus mais elle restait ma mère celle qui m'avait mise au monde.

J'avais essayé de revenir vers elle par missive depuis le BA mais elle m'avais encore soupçonné d'estre point sincère .J'avais abandonné plustot que de me battre .Pas la force de la combattre encore et encore .

J'essayais tandis que je remontais l'allée menant au château de me souvenir de nostre dernière rencontre .
Impossible de m'en rappeler surement encore une rencontre houleuse qui avait finit avec des mots jetés au visage l'une de l'autre sans vraiment penser ces mots .

Je pensais à ses dernières semaines .

Hors Savoie j'étais bien sans soucis ,sans pression .Le duc m'avait fait envoyer escorte pour mon retour en Savoie .Le seigneur de Montgirod que j'avais rencontré lors d'une chasse sur ses terres en Tarentaise .Le voyage retour se passa bien et sans pression ,fort agréable mesme .

Mais à l'instant je pensais a la peine immense d'Auris ...Auris ...Ma deuxième mère celle qui avait tant fait pour moi .
Je pressais Opis et j'arrivais devant le perron .
Je sautais à terre et me précipitai vers l'intérieur .

Auris ??????????
C'est moi Jehanne je suis rentrée

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Aurisdelaastor

Aussitôt après que la porte eut subi quasiment le même sort que si elle avait été soumise à un ouragan, une voix impérieuse retentit ..

Auris ??????????
C'est moi Jehanne je suis rentrée

Auris, qui s'était levée, et dirigée vers le corridor, pensant que son coche était arrivé, malgré son étonnement quant au traitement infligé à la porte par ce qu'elle pensait être un domestique, fut deux fois plus surprise en reconnaissant la voix de Jehanne, qu'elle n'avait pas revue depuis si longtemps, et se rua aussi vite que ses forces le lui permettaient, dans le couloir, où elle tomba nez à nez avec son amie, qui manqua la renverser dans sa course.

Auris ouvrit les bras pour y accueillir la jeune fille, qu'elle stoppa de ce fait tout net dans son élan, et l'embrassa chaleureusement. Puis, les premières effusions passées, elle réussit à dire d'une voix teintée d'une extrême tristesse ..

- Oh .. Jehanne .. cela fait si longtemps ..
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Jehanne_du_genevois

Au Genevois

La porte claqua .
Je me retournais à peine pour voir si j'avais réveillé le page ou si je l'avais envoyé contre le mur .
Auris était ma priorité .
Serrant dans ma main une missive qui m'était parvenue à mon arrivée j'avais peur pour mon amie ,ma confidente ,ma deuxième mère .
Elle devait estre dans un état de tristesse incommensurable si elle avait apprit cette nouvelle .

Je couru dans le hall quand des bras m'arrestèrent dans ma course .Je me laissais bercé par mon amie quand sa voix faible se fit entendre .

- Oh .. Jehanne .. cela fait si longtemps ..

Je serrais plus fortement cette missive porteuse de mauvaise nouvelle et ravalai le sanglot qui venait .

Auris ...Tu m'as tellement manqué durant tous ces mois .
Je suis heureuse de te retrouver ici ...mesme si ce n'est point un jour joyeux .
Es tu au courant ?

Machinalement je lui tendis la missive reçue

Code:

Expéditeur : Merisse
Date d'envoi : 2009-11-01 23:00:02
Bonjour,

Nous ne nous connaissons pas, tout au moins je ne sais de vous que votre nom et quelques bribes de votre vie, que votre mère m'a confié ainsi que Ween.

Je ne sais où vous vous trouvez mais je voulais vous avertir qu'un terrible incendie a eu lieu dans le pavillon de chasse de votre mère en Genevois.

Depuis ce jour votre mère a disparu et elle nous avait tous confié son souhait de rejoindre son fiancé Dolmance.

Je suis désolée de devoir vous dire celà pas courrier mais ne sachant pas où vous etes je préfère vous avertir de cette terrible tragédie au plus vite. Je sais aussi que vous étiez plus ou moins en bon terme avec la Duchesse mais une chose est certaine, elle vous aimait.

Je me prénomme Merisse, et je fais partie de votre famille tout au moin selon les dires de votre mère. Je ne sais si nous aurons l'occasion de nous rencontrer mais croyez chère Jehanne en ma plus profonde compassion pour cette triste nouvelle.

Avec vous.

Merisse.

Si elle n'était pas encore au courant ,la nouvelle allait l'anéantir mais je serais là pour elle comme elle avait toujours été là pour moi .
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Aurisdelaastor

- Toi aussi Jehanne, tu m'as beaucoup manqué, tu sais ... j'allais partir, mes malles doivent déjà avoir été chargées dans le coche .. Comment se fait-il que tu arrives à chaque fois que je veux partir ?

Les larmes vinrent aux yeux d'Auris quand Jehanne lui tendit le parchemin, celle-ci semblant manifestement bouleversée par son contenu, et elle sentit ses jambes se dérober sous elle .. N'envisageant même pas de lire la missive dans le corridor, elle entraina la jeune fille dans le petit salon qu'elle venait de quitter, et une fois assises toutes deux, Auris prit le courrier et commença à lire ..

Citation:

...un terrible incendie a eu lieu dans le pavillon de chasse de votre mère ...

Auris frémit .. c'était donc cela qu'elle avait pris pour le feu de camp de quelque voyageur .. oh .. quelle horreur .. elle réprima difficilement un sanglot, mais ses larmes continuèrent de couler silencieusement alors qu'elle continuait de lire ..

Citation:

.. Depuis ce jour votre mère a disparu ..

Un immense espoir, à ces mots, envahit le coeur d'Auris .. Si elle n'avait pas été retrouvée, rien ne prouvait qu'elle ne soit pas en vie, cachée quelque part .. Néanmoins, cette Merisse qui, étrangement, était l'expéditrice de la missive, semblait certaine que la Duchesse, sa Duchesse, avait succombé .. Elle lança un regard plein d'espoir à sa jeune amie ..

- Mais, Jehanne, comment croire les dires de cette Merisse, qui n'est même pas savoyarde et que personne ne connait, à part que j'avais récemment remarqué son passage à Bourg ! Si .. ta maman n'a pas été retrouvée dans les décombres .. peut-être .. oh comme j'aimerais .. est-elle en vie .. quelque part ..

Elle relisait la lettre en serrant de son autre main celle de Jehanne ..

- Mais .. comment se peut-il que cette Merisse soit de ta famille ? En avais-tu entendu parler auparavant ? Moi pas en tout cas, Eva, qui est mon amie, dont je pensais qu'elle ne me laisserait jamais, ne m'a jamais rien dit à son sujet .. mais .. dis-moi .. n'as-tu aucun espoir ? Vraiment ?

La voix d' Auris devenait rauque, se cassait, et elle regardait la jeune fille avec un espoir fou, ayant lâché la missive, et lui tenant maintenant les deux mains qu'elle serrait fort .. essayant peut-être inconsciemment d'obtenir une réponse qui lui donnerait une raison de vivre ..

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Jehanne_du_genevois

Dans un Salon du Castel du Genevois

Auris ...
Prévenante et toujours au petit soin pour les autres oubliant quelques instant son désarrois Auris m'entraina au petit salon .
Une fois assise toutes les deux je lui tendis la missive reçut d'une inconnue .
La réaction à laquelle je m'attendait allait arriver .

Elle avait l'air de ne point y croire .
Je ne pouvais l'en blâmer,je me posait moi aussi des questions sur tout cela .

- Mais, Jehanne, comment croire les dires de cette Merisse, qui n'est même pas savoyarde et que personne ne connait, à part que j'avais récemment remarqué son passage à Bourg ! Si .. ta maman n'a pas été retrouvée dans les décombres .. peut-être .. oh comme j'aimerais .. est-elle en vie .. quelque part ..
- Mais .. comment se peut-il que cette Merisse soit de ta famille ? En avais-tu entendu parler auparavant ? Moi pas en tout cas, Eva, qui est mon amie, dont je pensais qu'elle ne me laisserait jamais, ne m'a jamais rien dit à son sujet .. mais .. dis-moi .. n'as-tu aucun espoir ? Vraiment ?

Tant de questions auxquelles je n'avais malheureusement pas de réponses .Je n'avais que cette missive .

Auris...Je ne sais qui est cette Merisse .
Sa grâce ne m'en à jamais parler d'ailleurs on ne se parlait plus ....Je ne sais si cela est vérité ou calomnies ...
Je n'ai que cette missive .
Peut estre qu'un médicastre va confirmer ou je ne sais moi un témoin ou....

Je savais pas quoi dire .
Comment croire .
Ou ne point croire cette histoire .
Affabulation ?
Réalité ?

J'attendais d'autres nouvelles qui viendraient si sa Grâce avait vraiment périt dans cet incendie .

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Aurisdelaastor

Auris refusait de voir la réalité en face, préférant se bercer de l'illusion que tout cela ne soit qu'une fausse rumeur, une erreur, ou même un mauvais rêve et qu'elle allait se réveiller enfin, après tous ses jours de doute, ses semaines d'incertitude, et ses mois d'interrogations multiples ..

Elle était on ne peut plus surprise d'entendre Jehanne appeler sa mère "sa grâce" .. Se peut-il que quand on est baronne on doive respecter ce genre de protocole, même en privé ? Même avec elle, Auris, qui n'était pourtant vraiment pas du genre "protocolaire" ? La jeune femme craignait plutôt qu'une distance infranchissable sépare désormais la jeune Jehanne de sa génitrice, et en ressentit une douleur telle que pourrait être un coup de poignard dans le coeur, les aimant toutes deux, et souffrant de leurs disputes. Ou bien encore, était-il possible que Jehanne ait la sagesse d'établir cette distance, inconsciemment ou pas, pour se persuader elle-même que tout était fini, que jamais la Duchesse ne réapparaitrait et qu'ainsi la souffrance d'avoir perdu sa maman en serait moins forte ?

La sienne, en tout cas, ne diminuerait pas, et, quelle que soit la façon d'appeler Evalea, sa duchesse, son amie, ou tout simplement Eva, le même manque lui fouaillait les entrailles depuis quelque temps .. mais Jehanne finissait de parler ..

- Peut estre qu'un médicastre va confirmer ou je ne sais moi, un témoin ou....

Auris tentant de se ressaisir, se leva et prit sur un guéridon proche une bouteille de liqueur de prune, en servant elle-même deux verres, et, en tendant un à son amie, revint s'asseoir à côté d'elle.

- Tiens, je ne sais pas, toi, mais moi j'en ai bien besoin .. Oui, en effet, normalement .. "quelque chose" devrait avoir été retrouvé de ta maman .. qui prouve indubitablement .. qu'on ne la verra plus jamais .. son estomac se tordait en prononçant ces paroles, et elle sentait sa bouche devenir sèche, au point qu'elle trempa ses lèvres dans son verre et en but une gorgée, n'attendant même pas que Jehanne en fasse autant ..

Jehanne .. si tu restes ici, veux-tu que j'y reste avec toi ? que je fasse décharger le coche de mes malles ? au moins le temps qu'on sache exactement ce qui s'est passé, et ensuite, ce qu'il va advenir du domaine, si nos craintes se confirment .. Pour que tu n'y sois pas seule ? après .. s'il te faut partir, tu seras la bienvenue dans le petit manoir que j'ai aux abords du village, et que je n'ai pas encore habité ..

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Jehanne_du_genevois

Dans ce petit salon glacial ...

Que dire ?
Je ne savais plus rien ,ni quoi faire .
Auris était comme je l'avais envisagé ,anéantie mais en colère aussi d'avoir perdu sa suzeraine ,son amie ainsi .
Moi j'étais triste mais les larmes ne coulaient pas sur mes joues .
Un chagrin froid et glacial tout comme le castel ,tout comme tout mon estre en ce moment .
Mes mains dans les siennes j'écoutai étant en mesme temps ailleurs ,au de la de la souffrance .

Jehanne .. si tu restes ici, veux-tu que j'y reste avec toi ? que je fasse décharger le coche de mes malles ? au moins le temps qu'on sache exactement ce qui s'est passé, et ensuite, ce qu'il va advenir du domaine, si nos craintes se confirment .. Pour que tu n'y sois pas seule ? après .. s'il te faut partir, tu seras la bienvenue dans le petit manoir que j'ai aux abords du village, et que je n'ai pas encore habité ..

Comment pouvait elle me dire cela .
Bien sur qu'elle pouvait rester la question ne se posait mesme pas .
Moi je songeait a repartir déjà .
La Savoie ....
Je n'arrivais plus ...pas à avancer ici .

Un page entra et me livra un message ...Encore ...
Cette fois plus de doute elle s'en était allé .
Mon seigneur Tully avait fait parvenir aux héraut de Savoie un acte attestant de son décès .

Auris ...
Elle...Eva ...Ma mère vient d'estre déclarée ...décédée...

Cette fois les dès en étaient jetés.
Feue Evaléa ...
Je my attendai mais cela fait toujours quelque chose de le voir écrit sur vélin .Mais tojours point de larmes .Je n'arrivai pas à pleurer ma mère .
Je l'avais en faite si peu connue ,je ne savais pas vraiment qui elle était a part ses colères ...Et les miennes ...Deux caractère de feux s'affrontant.

Auris ...
Tu sais que tu peux rester ici tant que tu veux c'est autant chez toi que chez moi pour le moment .
Moi il faut que je parte un peu .
Besoin de changer d'air .
Fuir comme d'habitude .......................Et si tu venais avec moi cette fois ?
On partira peu de temps mais cela nous ferait du bien ....

Je connaissais sa réponse d'avance mais j'espérai ...

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Domaine du Genevois

Jehanne_du_genevois

Le domaine était presque endormit .Depuis le retour de mère de Saumur après le décès de père ,je ne la voyais presque plus .
Elle se tenait enfermé dans sa chambre des jours entier rongée par le chagrin .Mais moi j'étais là !!!!!!

Personne ou presque pour s'occuper de moi .Sauf peut être ma préceptrice cette vieille bique qui tenait à ce que je sois parfaite .
Maitrise de la musique ,de l'écriture ,de la lecture ,du maintient ...Enfin beaucoup trop de chose pour mes 10 ans .
J'en avais marre .Je voulais apprendre à monter à cheval ,me servir d'une épée ,courir au dehors dans la forêt ,jouer mais non fallait apprendre et encore apprendre .
Et maman qui n'était pas présente .
J'allais mourir d'ennui dans ce domaine lugubre .

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Jehanne_du_genevois

Toujours aussi triste de vivre dans ce grand domaine .
J'errais dans ce grand bâtiment froid .Peu de personnel donc peu d'entretien .Je ne savais que faire de mes journée quand la vieille bique s'occupait pas de moi avec une leçon quelconque.

Maman étant enfermée dans sa chambre rongée par le chagrin .Je ne savais que faire pour le réconforter et la soutenir ,ni comment lui faire comprendre que j'étais là et que j'avais besoin d'elle et de son amour .

J'eus une idée ,il fallait du monde pour apporter joie et gaieté dans ce domaine et aussi le faire vivre tout simplement .

J'allais au village déposer une simple annonce en priant très fort pour avoir des réponses .

Citation:

Bien le bon jour habitants de Bourg ,

Nous recherchons pour le Domaine Du Genevois quelques personnels .

-Un garde
-Un intendant
-un cuisinier ou cuisinière ou couple
- Une dame de compagnie pour la petit Jehanne fillette de 10 ans
-Une préceptrice fort antipathique ,sevère et ronchon

-un palfrenier

[HRP]Pour toutes candidatures envoyez moi un MP ,PNJ accepté [HRP]
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--Aude

Ce matin là Aude, la chambrière de la Duchesse entra en grognant dans la chambre.

Elle se dirigea vers la fenêtre, en tira brusquement les épais rideaux et vint se planter devant la sa maitresse.

Posant ses poings sur les hanches elle fixa la Duchesse qui oeuvrait tranquillement...

Evalea

Evalea qui s'était comme à son habitude depuis le déces de Tang, levée aux aurores, terminait un ouvrage à la seule lueur d'une bougie qui avait du clairer une bonne partie de la nuit étant donné qu'il n'en restait presque rien...

Elle ne leva pas la tête à l'entrée d'Aude dans la chambre mais soudain lorsqu'elle senti la lumière pénétrer dans sa chambre, elle leva le nez et l'air un peu surpris jaugea la chambrière qui venait de se planter devant elle..

- Eh bien Aude, qu'y a t'il donc ? vous semblez d'humeur bougonne ce matin, un problème avec Jehanne ? et pourquoi donc avez vous ouvert mes rideaux, je ne vous l'ai point demander il me semble ?

La chambrière posa ses mains sur ses hanches. Eva marqua un temps d'arret puis replongea dans son ouvrage.

- Eh bien ? j'attends des réponses il me semble !! ajouta t'elle

--Aude

Au dehors malgrès le froid de l'automne, le soleil faisait vibrer ses rayons. Dans le Chateau, depuis le retour de l'enfant et de la mère, il faisait froid..bien trop froid..

- Madame, commença la jeune domestique..madame, je ne saurais être désagréable, mais..Madame, vous savez combien je vous estime, voir combien je vous aime. Vous avez toujours été pour moi, la mère que je n'ai pas eu, et rien ne m'a fait plus plaisir que de m'occuper de Jehanne et de Pierre durant leur plus jeune age

La Duchesse leva alors les yeux sur la jeune fille..

- Je risque ma place voir peut être ma tête en venant vous parler ainsi mais Madame la Duchesse, le Chateau se meurt sans vous, votre fille s'ennuie à mourir, elle est même descendue au village demander aux villageois de venir travailler au Chateau, Madame, sans doute êtes vous malheureuse de la perte de votre époux, mais pensez vous qu'il aurait aimé vous voir ainsi ? vous morfondre toute la journée dans votre chambre ? vous ne recevez même plus vous amis, vous ne donnez plus de nouvelle à quiconque et surtout madame...

Elle baissa les yeux..

- Il semble que vous ayez oublié que vous aviez des enfants et une petite fille qui tente de survivre parmis nous.

Elle souffla bruyamment comme soulagée d'avoir enfin dit ce qu'elle pensait. Elle resta la tête basse, incapable de regarder dans les yeux cette Duchesse qui avait toujours été pour elle un modèle de gentillesse et de tendresse..allait elle revenir à la vie ?

Evalea

Aux premiers mots, la Duchesse détourna son regard en direction de la fenêtre.

Aude avait raison, depuis la mort de Tang, elle ne trouvait gout à rien, même sa jument qu'elle aimait tant, elle savait que son escuyer s'en chargeait mais par le passé jamais elle n'aurait laissé une autre personne qu'elle la monter..Quant à sa fille, le simple fait de la voir, lui faisait terriblement mal. La petite ressemblait tellement à son père qu'elle lui rappelait à chaque rencontre que Tang n'était plus là.

Des larmes trop longtemps dissimulées glissèrent enfin de ses yeux. Trop longtemps elle avait gardé celà pour elle, trop longtemps elle avait eu la force de ne pas pleurer et pourtant aujourd'hui elle laissait tomber les armes.

Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre.

Dehors elle vit Jehanne qui parlait avec le jardinier, la petite faisait de grand geste, elle semblait beaucoup parler avec les mains, comme son père le faisait.

Elle essuya ses larmes d'un revers de la main puis se tourna face à Aude.

- Approchez dit elle

La chambrière s'avança. La Duchesse lui releva le menton.

- merci Aude, merci d'être là et d'être ce que vous êtes, vous avez raison il est grand temps que ce Château retrouve ses couleurs, il est grand temps que ma fille est une mère. Préparez la chambre à coté de moi, je veux que Jehanne soit pres de sa mère, demandez à Gaston de lui trouver un cheval, je vais lui faire découvrir notre domaine, faites demander Auris et Neottie, elles m'accompagneront. Le Genevois va renaitre par Jehanne et pour Tang. Pour l'heure je vais me changer, j'ai suffisament porté la robe de deuil, sortez moi la bleue, Tang l'aimait particulièrement..

La Duchesse s'installa devant sa petite table, et entreprit de défaire son rigide chignon, bientôt sa chevelure dévalla sur son dos. Elle attrapa sa brosse et brossa soigneusement ses cheveux tandis que derrière elle, Aude un peu ébétée par le discours de sa maitresse tentait de reprendre ses esprits..

--Aude

Elle resta là stupéfaite..enfin la Duchesse avait compris ? grace à elle peut etre que tout allait redevenir comme avant. Elle se dirigea vers le coffre où était rangé la dite robe et la déposa soigneusement sur le lit.

- bien Madame je reviendrais vous aider à vous habiller, je vais prévenir Gaston, dit elle d'un air enjoué avant de quitter la chambre.

La Duchesse pu l'entendre courir dans le couloir en criant gaiement à qui voulait l'entendre que "Madame était de retour !!".

Elle coura aux cuisines annoncer la bonne nouvelle à Mathilde qui folle de joie, se mit à chantonner gaiement en plumant une poule qu'elle n'avait pas encore tué...

Puis Aude se dirigea bien vite aux écuries, ne se lassant pas de dire, de crier à tous et toutes que "Madame était de retour !!".

Gaston l'interpella comme à son habitude sérieux.

- Aude voyons, penses tu que ce soit une façon de crier ainsi !!

- Gaston, oh Gaston quelle nouvelle ai je a t'apprendre

- Quoi donc qu'y a t'il ? un problème ? la Duchesse ? la petite Jehanne ? allons parles donc !!

- Oh Gaston non aucun problème, c'est Notre Maitresse enfin elle...elle est de retour parmis nous, il faut que tu trouves une monture pour Jehanne elle veut lui montrer le domaine, et il faut que nous allions faire demander Dames Neottie et Auris..je n'y croyais plus Gaston..enfin elle est là parmis nous.

Aude trop émue pour continuer, renifla un bon coup tandis que le visage de Gaston s'éclairait...

Evalea

Dans la chambre de la Duchesse, une vive émotion était palpable. Elle s'était habillée et coiffée seule finalement, retrouvant aisément les gestes parfaits.

Après avoir ajusté son épaisse cape de laine et fourure, elle attrapa celle qui bien avant la naissance avait rejoint son armoire. Elle se souvint de ce que Tang avant dit en les lui offrant alors qu'elle était enceinte

"une pour toi que j'aime plus que tout, et une pour notre fille que j'aimerais tout autant.. vous serez les plus belles femmes du Royaume"

- nous le serons pour toi mon amour murmura t'elle avant de sortir de sa chambre et de se diriger dans la bibliothèque où Jehanne devait à l'heure qu'il était poursuivre son apprentissage de la lecture.

Sans frapper elle entra et regarda sa fille puis son professeur.

- les cours de Jehanne sont jusqu'à nouvel ordre suspendus, nous avons du temps à rattraper dit elle fermement. Elle regarda de nouveau sa fille, Dieu comme elle était belle, comme elle se sentie soudainement fière de cette enfant. Allons Jehanne suivez moi, enfilez celà et sortons de ce Chateau, il fait si beau dehors. Elle lui tendit la main..

pnj

Nous voila dans à bibliothèque.
Nouvelle leçon à donner a cette petite effronté de Damoiselle Jehanne .Une petite peste qu'elle était .Elle refusait toute autorité et surtout la sienne ,elle avait tout essayer la Ildegrade mais rien n'y faisait la petite la detestait .
La douceur et la tendresse n'était pas ses point fort ,enfin pas du tout même .
La rigueur ,le travail voila ce qui faisait d'elle une bonne préceptrice mais cette petite elle ne savait comment la prendre .
Rien ne lui plaisait sauf peut être le luth et encore .
Elle parlait d'apprendre à monter à cheval et apprendre le maniement des armes .
Des paroles qui choquait à chaque fois Ildegarde car cela ne pouvait être pour une petit fille de faire des choses d'homme et encore moins une petit noble comme elle ,cuillère en argent dans la bouche depuis sa naissance .

Ildegarde la regarda assise devant le petit bureau ,il était temps de commencer .

Damoiselle Jehanne ,prenez plumes et velin ,je vais vous faire une lecture que vous allez retranscrire et sans fautes cette fois sinon vous la recopierez encore et encore .
Suis je bien clair !

Jehanne_du_genevois

Aujourd'hui,elle m'attendait dans la bibliothèque .Surement lecture ou écriture .
Il y avait tant de livres à lire mais la vieille bique faisait exprès ,j'en suis sur de choisir des livres d'histoire ou de guerre alors qu'il y avait des contes merveilleux ,j'avais déjà lu en cachette certain qui parlait de preux chevaliers ,de princesse de dragon ...Des histoires magnifiques.

J'étais assise derrière mon petit bureau quand elle m'annonça de sa voix dur ce qui m'attendait .Encore une journée pas facile commençait .

Soudain quelqu'un entra sans frapper .
Ildegarde allait pas aimer ,je baissais les yeux pour ne pas voir la pauvrette qui avait osé entrer sans permission pendant une de mes leçons .

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pnj

La leçon débutait ,les premiers mot de la lecture n'eurent pas le temps de franchir ses lèvres que quelqu'un osait entrer sans frapper .
Ildegarde sans se retourner pour voir l'intru dérangeant la leçon de la Demoiselle Jehanne eleva la voix de suite .

Comment osez vous entrer alors que je suis en leçon avec la petite Jehanne ,j'espère que le message est important ! Tonna t-elle

-les cours de Jehanne sont jusqu'à nouvel ordre suspendus, nous avons du temps à rattraper .
Allons Jehanne suivez moi, enfilez celà et sortons de ce Chateau, il fait si beau dehors.

Ildegarde se retourna pétrifié ,quand elle vu la Duchesse elle palit .
Elle bredouilla quelques excuses que la Duchesse n'entendit pas serrant sa fille tout contre elle

Jehanne_du_genevois

Au son de la voix ,sa voix je relevais la tête immédiatement .Mère était là !
Je couru à sa rencontre et lui sauta dans les bras .J'enfouis mon visage dans son cou la serrant très fort .
J'étais heureuse qu'elle soit sortie enfin de sa chambre .

Sa mère lui tendit un cape magnifique ,la même qu'elle .Je m'en saisit aussitôt trop heureuse de sortir avec ma maman et oublier un peu les leçons .

Mère ,je suis si heureuse de vous voir .
Ou allons nous ?
Qu'allons nous faire ?

La fillette que je suis est avide de questions et de paroles .
J'allais passer du temps avec ma maman ,réapprendre à nous connaitre ,lui montrer les progrès que j'avais fait dans tout les domaine même celui de la lecture .
J'avais tant de choses à lui dire mais surtout tant besoin de sa regard ,de sa tendresse et son amour de mère .
Je la regarde ,elle est belle ma maman ,je lui offre le plus beau de mes sourire .

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pnj

Le messager s'était engagé à trouver Dame Auris, ainsi que le lui avait bien recommandé Gaston, et la ramener au château de la Duchesse du Genevois, de gré ou de force lui avait-on précisé, car il semblait que la dame en question se trouvait difficile à trouver en ce moment .. Il espérait vraiment la trouver, morte ou vive, savourant à l'avance le moment où il donnerait à sa femme la bourse qu'on lui avait promise au retour, et qui suffirait à faire vivre sa famille une bonne semaine ..

Après s'être présenté pour rien au château de Thones, il était donc arrivé à Bourg, avait attaché son cheval et s'était renseigné dans toutes les tavernes, oh, n'y entrant pas vraiment, il était trop pressé, mais juste en passant la tête par la porte et demandant à la cantonade si quelqu'un pouvait lui indiquer où trouver celle qu'il cherchait .. Personne ne la connaissait .. Tous les clients étaient nouveaux venus .. Foutredieu !.. ça commençait bien .. Il alla ensuite au marché questionner les marchands .. Quelqu'un lui indiqua la chaumière de Messire Samo, et la route pour y parvenir .. Une fois arrivé, il frappa à la porte, re-frappa, appela, cria .. en vain .. personne ne lui répondit, et aucun cheval n'était à l'écurie .. oui, il était malin le messager, il avait fait le tour de la maison ..

Revenu au village, il reprit son enquête, arpenta les rues, les échoppes, on l'envoya à l'Auberge des Joyeux Soulards, qu'il trouva fermée .. De rage autant que de désespoir à l'idée de la bourse bien pleine qui allait lui passer sous le nez, il s'assit, tout rouge et transpirant des efforts fournis, au bord d'une fontaine, et s'aspergea un peu la tête et les bras, pour se rafraichir, en buvant un peu aussi, se disant qu'une idée lui viendrait peut-être s'il se sentait un peu mieux.

Didiou, il avait chaud, le messager, il courait après une ombre depuis son arrivée dans ce foutu village, et en arrivait à se demander s'il n'avait pas confondu Bourg et Belley ! Non, pourtant .. elle devait bien habiter Bourg, puisqu'on avait pu lui donner l'adresse d'une maison vide .. Aaaargh ! Mais que faire !! Soudain, à un passant qui s'étonnait de le voir en nage et si apparemment perturbé, il fit part de sa quête, et l'homme lui indiqua la BAIB .. BAIB ? kekséksa ? Ah ! Brigade anti-incendie ! Quoi ? elle y est capitaine ? ah ? elle fait permanence certaines nuits ? Là juste à côté ? Un merci vite fait à l'homme content d'avoir rendu service, et le messager arriva dans le local, étonné de voir le matériel entreposé là et les stalles des chevaux ... vindiou ! bien organisé par ici, se dit-il .. mais il n'y avait personne .. Il faillit défoncer le mur de son poing, de rage, mais surtout de déception .. Le soir arrivait .. Il regarda une dernière fois dans le bureau, et vit un mot signé "Auris" indiquant que pour le moment .. quelle écriture grands dieux .. et lui qui savait à peine lire .. il s'y reprit à plusieurs fois .. raisonnant en même temps pour l'aider .. il était écrit que .. pour le moment .. elle n'était plus .. à la chaumière et avait regagné ... son ancienne maison .. pas loin de la forêt .. elle avait apparemment un problème ..

Oui.. cela était sensé, et expliquait qu'il ne l'ait point encore trouvée .. il reprit courage, alla reprendre son cheval car ce qui l'attendait, c'était faire le tour de Bourg par l'extérieur, et à pied il ne s'en serait pas sorti, et surtout craignait de se faire mal recevoir en frappant aux portes des maisons qu'il trouverait sur sa route, s'il était trop tard .. Le pauvre n'osa même pas entrer dans une taverne avant de sortir du village, de peur de s'y retrouver coincé par quelques chopes ..

Au bout de deux bonnes heures et un certain nombre de maisons, il arriva finalement à une demeure modeste sous le clair de lune, mais qui lui sembla plus acceptable pour une dame, quand il en approcha plus près .. Un cheval paissait pas loin .. Il avait tout de même un doute, mais il devait tenter .. Un rai de lumière passait par les volets clos, il y avait donc quelqu'un .. Il frappa ..

Au bout d'un long moment et plusieurs coups sur la porte, celle-ci s'entrouvrit et la première chose qu'il vit fut une épée dressée et prête à s'abattre .. Une tête blonde le regarda et il entendit :

- Je n'attends ni ne veux voir personne. Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Heuuh .. Le feu ? il y a le feu ? c'est une urgence ?

Le messager n'en menait pas large, au début, s'attendant à se faire trucider, n'ayant même pas réfléchi qu'il n'y avait pas de raison, enfin.. une épée levée, ça fait peur quand même, et il n'était pas soldat ! Mais la dame se calma, apparemment elle pensait à un feu .. ce devait être elle ..

- Bonsoir .. heuuh .. je cherche Dame Auris .. c'est urg.. ..

Elle l'interrompit, parla très rapidement tant elle voulait se débarrasser de l'importun ..

- Quoi ? parlez enfin ! Oui c'est moi .. Y-a-t-il le feu quelque part ? Si c'est ça, je viens .. sinon vous repartez d'où vous venez.. on a pas idée d'arriver ainsi chez les gens qui n'ont rien demandé .. heuuh .. mais parlez donc !

Le pauvre messager se demandait ce qu'avait cette furie, mais le temps qu'elle parle il la regarda plus attentivement, la trouva si belle mais son visage était si triste, qu'il réalisa en un instant qu'elle devait aller mal dans sa tête, et comprit mieux son agressivité .. il parla .. d'une traite, ou presque ..

- Ma Dame, j'ai erré toute la journée pour vous trouver .. J'en ai reçu l'ordre de la part de la duchesse du Genevois qui vous mande en urgence.
J'ai aussi reçu ordre de vous amener là-bas dès demain et .. et ..

Elle l'interrompit de nouveau, mais s'était radoucie et avait pâli, bien que cela paraissait impossible d'être plus pâle qu'elle ne l'était déjà .. elle l'attrapa des deux mains par le col et le secoua presque, agitée par une inquiétude manifeste ..

- Galaxie ! je vous fais si peur ? parlez , que se passe-t-il ? La Duchesse ? Va-t-elle plus mal ? oh non ! mais parlez donc .. c'est quoi ce "et..et .." ?

- Heuuh .. Ma Dame .. pardonnez-moi, mais je dois vous ramener de gré ou de force .. et rassurez vous, la Duchesse va bien .. Elle veut seulement vous voir. Je propose que nous partions tôt demain matin, afin d'arriver en fin de matinée .. Inutile que nous arrivions en pleine nuit .. D'ailleurs si vous me permettez, je crois que quelques heures de sommeil vous feront du bien avant de partir .. Je vous attendrai là, dehors ..

La Dame s'était calmée, elle sourit, même .. le messager ne pouvait pas savoir que son amie lui manquait, et que, même si ce n'était pas vraiment le moment pour elle et qu'elle aurait préféré rester enfermée chez elle, la diversion lui ferait plaisir .. Elle avait constaté que cet homme, qui avait enduré sa mauvaise humeur sans broncher, semblait correct, bien élevé, pas comme certains rustres mal dégrossis qu'on rencontrait parfois, et elle ne pouvait le laisser dehors ..

- Bien .. je ne crois pas avoir le choix .. mais pas question de vous laisser dehors .. vous dormirez dans une petite chambre du fond, là-bas près de l'appentis, et vous allez manger quelque chose ..

C'est ainsi que peu de temps après, l'homme reçut quelques morceaux de viande et de pain, accompagnés d'un fruit et d'une tisane, pendant que son hôtesse improvisée préparait quelques affaires afin que tout soit prêt pour le réveil, dans quelques heures .. Le messager s'étonnait du manque de domesticité pour servir une dame, mais il se rendait compte que la dame était sans doute dans une sorte de retraite provisoire ..

Au petit matin, ils partirent, et au bout de quelques heures de galop, car Dame Auris menait un train d'enfer, qui stupéfia d'abord le messager, ils arrivèrent aux portes du château de Genevois ..

Evalea

Un peu surprise lorsque sa fille lui sauta au coup, elle faillit lui faire remarquer son manque de tenue en se retenant de tomber en arrière, mais finalement c'est d'un baiser qu'elle la gratifia en la serrant contre elle.

Elle sentait bon la jeunesse, elle sentait bon la liberté cette petite, finalement elle lui ressemblait peut être plus qu'elle ne l'avait pensé. Elle la reposa a terre.

- ne posez pas tant de question Jehanne, vous apprécierez d'autant plus ce vers quoi nous allons.

Elle s'abaissa devant la petite qui se débattait avec sa cape et accrocha les liens qui la retiendrait sur ses épaules. Délicatement elle glissa son doigt autour d'une boucle BRUNE , la jeune damoiselle lui offrit son plus joli sourire.

- vous êstes une ravissante petite fille Jehanne, allons y maintenant.

Sans autre mot elles quittèrent la pièce.

Après après avoir annoncer au vieux Thomas, l'Intendant des lieux qui resta muet car trop étonné de voir la Duchesse debout accompagnant sa fille, qu'elles partaient visiter le parc du Chateau, elles purent gouter aux plaisirs que la nature en plein mois d'Octobre continuait d'offrir.

Les feuilles mortes des hauts chataigners craquaient sous leurs botillons et bientôt la Duchesse invita la petite fille à s'assoir à même le sol.

- regarde Jehanne, tu vois ceci c'est tout ce que ton père aimait. Tang a toujours voulu être libre, ce qu'il a fait, il l'a fait parcequ'il l'a voulu et non parcequ'il était obligé de le faire, il en est mort, mais tu peux être fière de lui.

Elle s'aperçue alors qu'elle ne vouvoyait plus sa fille comme l'aurait exigé les convenances et lui prit la main, peu lui importait, elle éleverait son enfant comme Tang l'aurait aimé..

- promets moi Jehanne de toujours faire ce qui te semblera juste, je sais que tout celà peut te paraitre étrange pour le moment mais lorsque le moment sera venu que tu gères le Duché du Genevois et que tu rejoignes le Ban de Savoie, je veux que tu fasses selon tes choix et non selon ceux qui parlent le plus fort. Il te faudra apprendre à accepter les coups mais surtout à les rendre de façon intelligente. Parfois tu auras mal et tu verseras des larmes, c'est alors que tu repenseras à ton Père et ta Mère et que tu feras en sorte que d'où nous sommes nous soyons fières aussi de la personne que tu seras devenue. Ce Duché vois tu, il est à nous et il le demeura tant que nous saurons le rendre utile à la Savoie et à son Peuple. Il est de notre devoir de rendre à notre Terre ce que chaque jour elle nous donne. Ce que tu bois, ce que tu manges, le plaisir que tu as à courir dans les herbes ou à contempler l'écureuil qui court sur la branche de ce chène. Aimes cette Terre comme tu aimerais que la vie t'aime ma...fille..

Ces derniers mots étaient emplis d'émotion, à ce moment là, même si Tang lui manquait affreusement, elle était heureuse de passer ce moment avec Jehanne. Il ne fallait plus de larmes à présent, il fallait des rires et des moments de bonheur.

Elle se releva avec l'agilité d'un chat, attrapa sa robe qu'elle remonta légèrement et avant de partir en courant lança à Jehanne.

- la première arrivée au gros Chène lit une histoire à l'autre ce soir !!

Edit pour problème de couleur de cheveux

--Le_porteur_du_message

Son cheval, qui, quand même était de bonne race, mais peut-être pas assez entrainé, avait eu de la peine à suivre celui de Dame Auris, qui semblait avoir une grande habitude du sien. Aussi, c'est avec surprise qu'il la vit cabrer son étalon en arrivant à l'entrée du domaine, avant de réaliser que ce n'était point une faute, mais qu'elle avait seulement obligé le cheval à un très brusque arrêt .. Le messager, qui venait d'arriver à sa hauteur, la regardait sans comprendre .. elle avait l'air d'hésiter à avancer plus loin .. Il prit la tête et fit faire quelques pas à son cheval, et s'aperçut que la dame ne suivait pas .. mais elle a quoi encore, se disait-il .. elle était raisonnable depuis la veille au soir .. pas bavarde, ça on pouvait le dire puisqu'elle n'avait pas ouvert la bouche depuis leur départ, mais bon .. après tout il n'était qu'un serviteur .. et lui non plus n'avait pas tenter de lui parler .. mais maintenant .. on était arrivés et elle ne bougeait plus ? Que cela voulait-il dire ?

Ma Dame .. heuuh .. Ma Dame ! Que se passe-t-il ?

Il la voyait se comporter comme si elle était ailleurs, il ne lui semblait même pas qu'elle l'avait entendu. Il espérait qu'elle n'était pas malade et n'allait pas tomber .. Il fit faire demi-tour à sa monture et s'approcha, au cas où .. Il n'osait pas porter la main sur elle, ne serait-ce que pour attirer son attention .. Il usa d'un subterfuge en tirant légèrement sur la bride de son étalon. Elle le regarda alors d'un air interrogatif .. Ouf, se dit-il ..

- Ma Dame, que vous arrive-t-il ? Puis-je faire quelque chose ? Voyez, nous sommes presque arrivés .. Pourquoi vous arrêtez-vous ?

- Oh .. heuuh .. ce n'est rien .. non .. rien .. Un peu impressionnant ce château .. Je me souvenais de la dernière fois où je suis venue .. Pour le mariage de la Duchesse et la naissance de sa fille qui a suivi .. Je n'étais pas seule, ce jour là .. mais bah .. allons .. Conduisez moi à l'entrée .. allons ..

Elle eut un geste de la main, comme pour s'excuser de le prendre pour témoin de sa vie, mais qui pouvait vouloir dire aussi de dégager le cheval du messager de devant le sien, quoique le demi-sourire timide qu'elle lui adressa démentait que ça puisse être un geste d'agacement envers lui, mais plutôt envers elle même et ses propres pensées ..

Ils avancèrent au pas jusque dans la cour, le Messager sauta de son cheval, s'apprêtant à l'aider à descendre du sien, mais elle avait déjà sauté, et la conduisit jusqu'à la porte, qu'il ouvrit, la laissant passer et l'invitant à s'asseoir en attendant le majordome qui ne devrait pas tarder.

Elle lui recommanda de prendre soin de son cheval, dont le nom était Eros, lui dit-elle, ce qu'il lui promit, et il sortit, la laissant là .. Il était un peu troublé par cette femme, son mélange d'énergie et de faiblesse, sa douceur qui contrastait avec une certaine agressivité parfois .. il avait aimé cette expédition à Bourg .. Il aimerait escorter cette dame de nouveau .. Il avait hâte de raconter à sa femme, comment une femme de ce niveau pouvait être simple à la fois, et accepter de vivre sans aide dans cette petite maison où il l'avait trouvée .. Il y avait un mystère derrière cette femme .. Que s'était-il donc passé dans sa vie ..S'il devait ne plus la revoir, ça lui resterait dans la mémoire comme un bon souvenir ..

Neottie

Neottie arriva au galop au Domaine d' Evaléa. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu la duchesse. Elle Neottie passait souvent voir si tout se passait bien. Le garde la reconnut et la laissa passer. Elle fila et ne s'arrêta que devant le perron. Elle descendit et un palefrenier vint chercher son cheval.
Elle alla frapper à l'huis et attendit.

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--Thomas_l_intendant

Thomas malgrés son vieil age et son ouie défaillante avait entendu la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer. Quelqu'un était entré celà ne faisait point de doute. Il se dirigea en direction du Grand Salon et y découvrit la Dame de Thones

- Mes hommages Madame, c'est un réel bonheur que de vous voir au Chateau, vos visites se faisaient plutot rares depuis le départ de la notre Duchesse mais Madame a t'elle fait bon voyage ? Madame voulait peut etre voir la Duchesse ? Elle s'est habillée et est partie en balade dans le parc derrière le chateau avec sa ....fille, je pense que vous pouvez encore les trouver là bas, mais peut être souhaitez vous que je vous y conduise ?

Il attendait la réponse mais ne manqua pas de voir arriver, par la fenêtre, sur sa fière monture, la Dame de Saint Julien en Genevois qui bientôt frappa sur la lourde porte.

- Pardonnez moi un instant je reviens, je m'en vais ouvrir la porte.

Il se dirigea vers la porte, semblant trimbaler avec lui tout le poid de l'age, c'est qu'il n'était plus tout jeune notre Thomas et il tentait de faire le mieux qu'il pouvait pour ne pas perdre sa place meme si il savait bien que la Duchesse n'aurait jamais eu le coeur de se séparer de lui.

Il tira la lourde porte et s'inclina légèrement.

- Heureux de vous revoir Dame Neottie, c'est une bien belle journée que voilà, tout le monde rassemblé au Genevois comme...avant, mais suivez moi, Dame Auris est déjà arrivée.

Il accompagna la dame près d'Auris.

- Mesdames souhaitez vous que je vous accompagne dans le parc pour retrouver la Duchesse ou bien préférez vous y aller seules ?

Neottie

Neottie suivit Thomas et alla embrasser son amie Auris puis elle dit à Thomas

- Nous irons toutes les deux, nous savons où se trouve le parc, vaquez à vos occupations..Merci !

puis s'adressant à Auris

- Comment vas-tu depuis tout ce temps ? on va rejoindre Eva ?

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Aurisdelaastor

Auris était donc installée au salon, perdue dans ses pensées, quand Thomas arriva et l'accueillit gentiment, comme à son habitude. Elle lui répondit en souriant :

- Bonjour Thomas, toujours fidèle au poste, mon ami .. Je suis contente de vous revoir aussi .. Et oui.. ça fait un certain temps que je ne suis pas venue, plusieurs voyages d'abord, et petite réclusion ensuite .. mais bon, je suis là maintenant, et vraiment heureuse à l'idée de revoir la Duchesse .. je ne sais pas si je dois la déranger maintenant .. puisqu'elle est avec sa fille, ce doit être des moments de bonheur pour elles deux .. mais ..

A ce moment, elle ne put décider de sa réponse car un bruit de sabots lui fit tourner la tête vers la fenêtre et Thomas suivit son mouvement, c'était Neottie qui arrivait, et elle ne tarda pas à frapper à la porte. Thomas alla ouvrir, suivi par Auris qui voulait elle aussi accueillir son amie, et qui ralentit sa précipitation pour ne pas dépasser Thomas... le pauvre, il avançait si péniblement .. elle le laissa même faire une partie du retour avec l'arrivante .. comme, sans doute il s'y attendait ..

Elle serra Neottie dans ses bras en souriant, puis, après que celle-ci eut répondu à Thomas, elle sourit, et ajouta :

- Voyez Thomas, il semble que nous allons au parc finalement ! A plus tard !

Puis s'adressant à Neottie :

- Si tu veux .. j'hésitais à la priver de ce moment avec sa fille comme venait de me le dire Thomas, mais bon .. je te suis ..

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Neottie

Neottie pris la main de son amie

- Tu hésitais ? cela ne m'étonne pas de toi. Tu es si timide et tu m'as pas l'air en forme. Pas encore remis de tes voyages ? Il est vrai qu'il faut une période d'adaptation. Lac et moi maintenant nous n'avons même pas le temps de nous réadapter. On arrive qu'il nous faut repartir dans la même journée.

Elle pousse un grand soupir mais son oeil brillant montre qu'elle n'est nullement dérangée par cela.

- Evalea nous a fait mander, nous devons aller voir ! Elle ne nous appelle quasiment pas... si elle le fait maintenant elle doit avoir une raison impérieuse. Je ne la ferais pas attendre... viens..

Neottie passa son bras sous celui de son amie et elles sortirent. Le domaine était encore fleuri, l'air était chargé de senteurs. Elles allèrent doucement au parc.

- Humm que c'est beau le Genevois ! Saint-Julien aussi est de toute beauté en ce moment. Quoique je n'aime pas l'automne je ne puis m'empêcher d'admirer toute cette beauté.

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Jehanne_du_genevois

Dans le parc

Maman m'emmena un peu dans le parc ,,je regardais tout autour de moi émerveillée par les couleurs des feuilles .
La vieille bique Ildegarde ne voulait jamais me laisser sortir ,de peur que je me salisse ,me fasse mal ou que j'attrape froid ,alors je sortais en cachette quand elle était occupé en cuisine avec le cuisinier .
Mais la auprès de mère tout était différent et moins gris .

J'avais le cœur en joie !
On marcha un instant quand elle s'assit sous un grand arbre et m'invita à faire de même .Qu'allait dire Ildegarde si je me salissais ?
Peu n'importais si maman le faisait je pouvais aussi .
Je viens m'assoir tout près d'elle ,sentir la douce odeur de rose que dégageaient ses cheveux,cette douce odeur qui me manquais tant .

Mère commença à me parler .
Elle m'expliqua ce qu'elle attendait de moi ,je comprenais pas tout mais je pense que maman souhaitait que je reste moi même .
Au fur et à mesure du temps je comprendrais toutes ses paroles qui pour le moment m'étais un peu difficile a comprendre de part mon age .

Mais je lui fit la promesse d'être digne d'elle et de père .
Elle avait des larmes dans les yeux mais cela dura un instant ,je savais que papa lui manquait ,à moi aussi il me manquais beaucoup .Avec lui j'aurais apprit a monter à cheval ,à manier les armes et joué .
J'esquissais un sourire .

D'un bond leste mère se mit debout et lança

- la première arrivée au gros Chêne lit une histoire à l'autre ce soir !!

Aussitôt dit je me levais à mon tour pour m'élancer à sa suite ,je voulais gagner pour lui lire un histoire et lui montrer mes progrès en lecture .
Je courrais après elle en riant mais je n'avais point soulever mes jupons et ce qui devait arriver ,arriva .
Je me pris les pieds dans mes jupons et je me retrouvais le nez dans une petite flaque de boue .
Je me relevais prestement !
Voila ma jolie robe ainsi que ma jolie cape toute sale .Mon menton me brulais ,tout égratigné d'avoir rencontré le sol ,mon visage boueux ,je n'osais rien dire de peur de me faire gronder ,Ildegarde hurlait toujours quand je me salissais ,mère serait elle aussi surement en colère .
Mon menton me faisais mal ,je me retenais de pleurer .
La tête baissé je regardais mes bottillons souillés ,mon menton se mit à trembler signe qu'un sanglot arrivait .
Je me contenais comme je pouvait ,n'osant pas regarder mère qui était au loin devant moi .

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Evalea

Quelques mètres encore et l'écorce de l'arbre glisserait sous ses mains, mais une étrange sensation l'a fit soudain stopper sa course et lorsqu'en se retournant elle vit sa petite Duchesse boueuse et le menton abimé, elle reveint sur ses pas et s'abaissa devant elle.

- Allons bon Jehanne, il fallait me dire que c'était une bataille de boue que tu voulais faire

Un sourire enjouée vint éclairer son visage, elle embrassa sa fille sur le front puis sorti une petite étoffe blanche de son décoleté et lui essuya le visage avec.

- Tu vois Jehanne, une dame ne sort jamais sans celà, on ne sait jamais ce qui peut arriver, une tache est si vite tombée !! Ne t'inquiète pas pour tes vêtement, Aude s'en occupera elle est la reine du nettoyage !! Pour l'histoire..hum et bien c'est toi qui l'a lira, je suis certaine qu'il y a de merveilleux livres avec des princesses et des dragons dans la bibliothèque mais rentrons à présent, nous allons demander à Mathilde deux grands bols de lait tiède, j'ai l'impression de ne pas avoir manger depuis des lustres, viens ma chérie.

Lui prenant la main, elles prirent le petit chemin qui menait jusqu'au Chateau et c'est avec un immense bonheur que la Duchesse vit Auris et Neottie arrivées.

- Mes fidèles amies, vous estes enfin là, il me tardait de vous voir mais venez je vais demander à Mathilde de nous servir une collation.

Elles entrèrent toutes les quatre dans le grand salon, et après avoir donné les instructions à Thomas elles s'installèrent à la table.

- Si je vous ai demandé de venir aujourd'hui c'est pour plusieurs choses, j'aimerais d'abord savoir comment se porte vos terres, sont elles fertiles, vos gens ne manquent ils de rien ? et puis j'aimerais que nous organisions une sortie justement pour faire découvrir à Jehanne son "chez elle". Gaston a du lui trouver une monture à sa taille je pense...qu'en pensez vous ?

Jehanne_du_genevois

Comme part instinct mère se retourna et revint vers moi .Mon menton me piquait drôlement mais pas une larme ne coula des mes yeux .
Elle se baissa devant moi et blagua sur une bataille de boue ,je partit dans un éclat de rire .Maman ne me gronda point et j'en fus soulagée .

Elle sortit une petite étoffe blanche de son corsage pour me nettoyer le visage après m'avoir embrassé .A cet instant jetais la petite fille la plus heureuse du royaume .Moi qui craignais de la décevoir ou qu'elle ne m'aime pas ,je vis dans son regard de la tendresse et de l'amour à mon égard .

Merci mère de votre gentillesse .

Je lui souris et l'embrassa sur la joue à mon tour .qu'il était bon de la retrouver souriante .Malgré ma défaite j'aurais le droit à une histoire de dragon et princesse ,j'en étais fort contente .Nous repartîmes vers le château mains dans la main .Un bol de lait chaud me serrais servit et à cette idée je m'en léchais les lèvres ,j'adorais le lait chaud .
En chemin deux Dames s'avançaient vers nous .Des amies à maman .
Je m'inclinais légèrement pour les saluer respectueusement .

Bien le bonjour mes Dames .

Nous rentrèrent toutes les quatre dans le petit salon ou une flambée avait été faite .Je posais ma cape et j'observais les Dames .
Elles étaient fort jolie .Une des deux semblait plus timide que l'autre mais au vu du sourire de maman cela devait être de fidèle amie ,j'avais hâte de les connaitre .

Mère les fit assoir et demanda une collation pour tout le monde .Une fois tout le monde installé mère demanda aux deux femmes comment se portaient leur terres .Je ne savais toujours pas qui elles étaient mais avec maman elles avaient l'air de bien se connaitre .Puis elle parla de faire le tour de "mon chez moi ".
C'était pas ici chez moi ?
Là je comprenais plus rien !!
Mais quand elle évoqua l'histoire d'une monture là je fus toute ouïe ,un cheval rien qu'à moi ?
J'écarquillais les yeux ,j'en revenais pas j'allais avoir un cheval ,enfin un de mes vœux se réalisais .
Je ne disais mot attendant la suite .

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Neottie

Auris ne lui avait pas encore répondu que Neottie vit arriver la duchesse et sa fille. Elle embrassa sa suzeraine et amie et salua la petite fille si jolie.
Elles allèrent toutes les quatre dans le salon et Neottie attendit que parle sa suzereine. Puis elle lui répondit.

- Saint Julien est une perle tout s'y déroule à merveille et les paysans ont leurs terres riches et fertiles. Il s'y passe toujours quelque chose et je suis heureuse de m'en occuper !

Son sourire était franc. Elle aimait réellement s'occuper de son fief et elle s'y était attachée à la terre et à ceux qui la travaillait.

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Aurisdelaastor

Auris, en fait ne souffrait pas de difficultés de réadaptation, c'est un autre souci qui la minait, mais elle ne voulait pas avouer qu'elle était délaissée, qu'elle aurait supporté l'absence pourvu qu'elle reçoive de doux courriers .. mais bon .. au moins cette journée lui apportait les retrouvailles avec de très chères amies .. elle avait laissé parler Neottie qui s'extasiait sur les beautés de cette nature automnale, et c'est vrai que c'était agréable, finalement ..

Peu de temps après le début de leur exploration du parc, les deux jeunes femmes virent arriver à leur rencontre Evalea et Jehanne. De même que Neottie, Auris serra chaleureusement son amie en l'embrassant, et sourit à Jehanne qui ne semblait pas la reconnaître .. Mais déjà la Duchesse les invitait à retourner à l'intérieur, où toutes les quatre se posèrent sur les sièges qui entouraient la table du grand salon.

Evalea parla enfin, voulait savoir ce qui se passait sur ses terres, les terres qu'elle et Neottie avaient en garde, et cette dernière vanta les siennes, où tout se passait bien .. C'était au tour d'Auris de s'exprimer .. Elle choisit de faire une description qui pourrait intéresser la petite Jehanne en même temps que renseigner sa maman .. elle commença doucement ..

- Petite Jehanne .. ne te souviens tu pas de moi ? le voyage de retour vers la Savoie est-il déjà si lointain que tu aies oublié celle près de qui tu t'échappais pour venir chaque fois que je m'occupais de mon cheval ? Et de toutes les questions que tu me posais sur un peu tout mais surtout les chevaux et mon épée ! Mais soit .. je vais parler de Thônes .. en partie pour toi qui veux toujours tout savoir .. Evidemment, ta maman sait déjà toutes ces choses ..

A Thônes, c'est la montagne .. et c'est très beau .. le village est presque adossé à un grand rocher qui est le dernier contrefort du Mont Lachat, de l'autre côté commence la montagne de Vaunessin, et plus loin au sud-ouest, on peut voir la Tournette qui fait partie du massif des Bornes qui nous sépare du lac d'Annecy .. Notre vallée est assez encaissée, donc, et deux petites rivières, des torrents plutôt, y circulent, le Fier et le Nom, et Thônes est à leur confluent, c'est à dire là où les deux torrents se rejoignent ..

Nos paysans élèvent principalement des vaches, des espèces supportant le climat, des Abondance blanches et rousses, des Tarines marron et des Montbéliardes blanches et marron.. Il pleut pas mal dans nos régions, et nous avons beaucoup de neige en hiver, ce qui fait que l'herbe pousse de façon très importante au printemps et en été.

Nos gens sortent donc leurs troupeaux des étables au mois de mai, à la fonte des neiges, et les mettent au pâturage sur les parcelles d'en bas, puis, début juin, les font monter plus haut dans les alpages, pour les ramener de nouveau à l'étable fin octobre avant les premières neiges. Les vaches ne devraient pas tarder à rentrer, d'ailleurs, et le son de leurs clochettes envahira de nouveau les environs à leur passage !

Pour les nourrir pendant les longs mois d'hiver, les éleveurs emmagasinent durant l'été le fourrage nécessaire, et il leur en faut beaucoup ..

Oh.. j'oubliais .. il y a aussi quelques forêts dans les environs, qui partagent avec les pâturages le bas de la vallée ..

J'ai découvert que nos rusés paysans trichent un peu sur le droit d'ociège, celui qui les taxe une fois par an suivant leur production de lait ! Mais ce n'est pas bien méchant, ils gardent juste un peu de lait dans le pis de la vache après la traite principale qui sert de base au calcul de la taxe, et cette deuxième traite, qui est très peu abondante, leur sert à faire un fromage délicieux, qu'on appelle "reblochon" et ce mot vient justement de "re-blocher" ce qui veut dire "pincer le pis pour la seconde fois" ..

J'ai encouragé cette pratique, car cela permet aux paysans d'aller vendre leur production sur Annecy, et ainsi ils prospèrent en ne lésant pas leur seigneur .. Et des paysans heureux sont d'un commerce plus agréable ! Il n'y a pas beaucoup de familles, mais ils semblent heureux, car non seulement ils ont un paysage magnifique autour d'eux, même si l'hiver tue parfois des imprudents, mais en plus ils se font un petit bénéfice avec leur fromage, en plus de la vente de leur lait, de laquelle nous prélevons l'ociège ..

Voilà .. la demoiselle a-t-elle des questions ? et ma suzeraine ? Je tiens le livre de comptes à disposition ..

Après ce long discours, Auris était épuisée, et ne pouvait que sourire en espérant avoir satisfait tout le monde .. Il était temps que la tisane arrive pour adoucir se gorge qui s'était asséchée au fur et à mesure du récit ..

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--Thomas_l_intendant

Thomas arriva les bras chargés d'un plateau en bois finement ciselé. Il déposa devant la petite Jehanne un épais bol en bois d'où s'échappaient le fûmet délicat et onctueux du lait frais, une belle boule de pain encore tiède, un pot de créme fraiche et savoureuse accompagnée d'un petit pot de compote de fruits de saison.

Il regarda la jeune demoiselle qui ouvrait des yeux grands comme des portes de granges. La gourmandise se lisait sur elle et Thomas était bien heureux de faire plaisir à sa jeune maitresse.

Il se dirigea ensuite près des trois jeunes femmes devant lesquelles il déposa trois coupelles en argent qui devaient faire partie du même service que le plateau qu'il portait à bout de bras. Il déversa dans chacunes d'elles un liquide légérement coloré qui sentait merveilleusement bon le thym et le romarin puis au milieu de la table une coupelle contenant du miel. Il quitta un bref instant la pièce et rapporta une belle tourte de laquelle émanait le doux parfum des pommes cuites. Il en coupa trois belles parts et les disposa dans des petites écuelles pour chacunes des jeunes femmes.

Il savait sa Suzeraine gourmande de ce met, et lorsqu'elle était sortie de sa chambre il avait demander à Mathilde d'en préparer une, chose que la cuisinière n'avait pas mis longtemps à réaliser...

Il se positionna dans un coin de la pièce et attendit patiemment.

Discrétement il regarda la Dame de Thones...si seulement Gaston avait eu la chance de trouver une épouse comme elle. Il aurait été heureux le gaillard, elle était si simple et si bonne avec tout ceux qu'elle rencontrait. Combien de fois son fils s'était rendu à Thones, et combien de fois avait il entendu que du bien de cette jeune femme. Elle était plutot jolie femme, de bonne composition et cultivée qui plus est..décidemment elle avait tout pour faire une bonne épouse.Il sourit en pensant à sa descendance encore inexistante à ce jour.

Il se faisait vieux notre Thomas et il n'aspirait qu'à voir courir des petites têtes blondes, ses petites têtes blondes dans ce lieu si merveilleux.

Il remit son gilet en place et patienta calmement.

Evalea

Déposant délicatement une cuillère de miel dans sa tasse, Eva remercia Thomas d'avoir eu si délicate pensée. Que ferait elle sans lui ? il était à présent l'homme des lieux, et elle savait qu'elle pouvait compter sur lui.

- vous pouvez disposer Thomas, nous nous débrouillerons, merci tout est parfait comme d'habitude.

Thomas s'inclina, traversa sans bruit la pièce puis la quitta.

La Duchesse avait écouté Neottie qui semblait enjouée de ses charges. Evalea connaissait la jeune femme depuis longtemps, bien longtemps maintenant et elle l'a savait dévouer à la Savoie, et qu'elle prenait à coeur son devoir de vassale.

Quand à Auris, aahh Auris, que dire de cette si...merveilleuse amie qu'elle était, toujours prete à venir au secours des uns et des autres, mettant bien souvent sa propre vie de coté. Auris avait été sa confidente dans les moments les plus difficiles de sa vie. Auris qui n'enviait rien à personne, qui se contentait de sa vie et qui avait terriblement eu peur lorsque Eva lui avait demandé de prendre en charge Thones.

Evalea était rassurée. Elle savait ses Terres en sécurité avec Neottie et Auris, et elle n'aurait pu trouver mieux pour s'en occupé.

Elle bu quelques gorgées du délicieux nectar que leur avait préparé Thomas en regardant Jehanne pendue aux lèvres d'Auris.

- Et bien mes amies je suis heureuse de savoir nos gens en lieux surs, ils ne manquent de rien et vous semblez gérer nos terres de façon intelligente et utile. N'oublions pas que ce que nous construisons aujourd'hui sera pour nos enfants demain. Quand aux livres de comptes, j'aimerais y jeter un oeil mais...dans quelques semaines lorsqu'il fera froid et que nous ne pourrons plus profiter du dehors. J'aimerais pour leur que nous tentions de redonner quelques couleurs au Genevois. Que diriez vous d'organiser une fête pour le solstice d'hivers ? Je sais que..sans doute certains dirons qu'il n'est pas bien venu d'ouvrir un bal ici même étant donné le déces de Tang....

Le nom avait résonné malgrés tout dans son coeur, elle tenta de garder ses esprits le plus clair possibles mais difficile encore de parler de l'homme qu'elle aimait par dessus tout et qui l'avait laissé seule avec Jehanne..elle toussota et reprit

- mais je crois au contraire qu'après l'année que nous avons passé, il serait bon que les gens se rencontrent ailleurs que sur le marché ou...au tribunal et que nous puissions nous amuser un peu. Qu'en pensez vous ?

Evalea

Evalea resta un instant muette, personne ne répondait à ses interrogations, peut être que finalement elle s'était emballée pour rien.

- Bien je vois que ma proposition n'a pas l'air de vous interresser..soit..

Regardant Neottie

- alors comment se passe ta vie au sein du conseil, tu t'y sents bien ? pas trop de tensions entre vous ?

Neottie

- Oh si Eva, elle m'intéresse ! En fait j'étais en train de réfléchir à ce qu'on pourrait faire en plus d'un bal ! Tu sais que j'adore organiser des fêtes !

Neottie sourit, elle était partie dans ses pensées, imaginant déjà les animations.

- Oh le conseil ? c'était un peu tendu mais là ça va beaucoup mieux par contre il y a eu beaucoup de démissions. Des problèmes de santé. L'automne ne réussit pas à tout le monde.

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Jehanne_du_genevois

J'écoutais sans rien dire les amies de mère .La jeune femme blonde me rappelais quelqu'un et quand elle s'adressa à moi ,parlant du voyage c'est là que je me souvins .
Elle était la Dame auprès de qui je me réfugiais sans cesse ,la Dame à qui je posais mille et une questions sur les chevaux et le maniement des armes ,la Dame qui me laissait brosser son cheval avec elle .
Je lui offrit le plus beau de mes sourires .
Je n'osais me jeter à son cou de peur que cela soit mal perçut par mère .Mais je décidais quand même de l'embrasser .
Je me glissais auprès d'elle doucement une fois qu'elle eut finit de parler à mère et déposa sur sa joue un bisous .Je m'assis tout près d'elle tout sourire .
C'est alors que mère parla de faire une fête .
Un bal !!!!!
Ici au domaine !
Quelle bonne nouvelle ,enfin des divertissements ,rencontrer du monde et peut être d'autres enfants comme moi .

Ohhh oui Mère ,organisons un bal !!!!
Faisons une grande fête !

J'applaudis l'idée ,j'étais heureuse .
Que de nouvelle en cette journée .J'allais avoir un cheval à moi ,une fête allait être organisée et en plus je n'avais pas eu de leçon en ce jour .C'était presque noël avant l'heure .

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pnj

Le domaine du Genevois...Willk l'avait enfin trouvé, maintenant il ne lui restait plus qu'a s'adresser à la bonne personne.
L'intérieur de l''imposante battisse était surement le lieu idéal pour trouver un serviteur auprès duquel il pourrait se renseigner.
Willk s'avança et passa la garde légère qui s'échangeait des regards interrogateur au passage de cet homme vêtu du blanc manteau. Le Burgien, pressa le pas vers un membre du domaine qu'il remarqua grâce à ses couleurs.

"Bonjour Humble Sieur, j'ai postulé afin d'intégrer le corps de garde de ce domaine. Dame Jehanne semble avoir répondu positivement, je me présente donc en ce jour pour d'exercer mes fonctions. Je ne sais où me rendre pour trouver la duchesse pouvez-vous m'aider ?"

--Thomas_l_intendant

Thomas qui échangeait quelques mots avec le petit Jean se fit interpeler par un jeune homme qu'il ne connaissait pas. Ils grimpèrent tous les deux le peron et se retrouvèrent dans l'entrée du Chateau. Thomas se sentit alors soudainement tout petit et terriblement ...vieux face à l'assurance et à la vaillance du jeune homme qui était face à lui. Il toussota puis ferma la porte derrière lui.

- Dame Jehanne dites vous..la petite Jehanne

Thomas était soucieux, comment la petite Jehanne avait elle pu rencontrer cet homme et qu'allait en dire la Duchesse.

- Bien je vous demande de vous installer là dans le petit salon, je vais voir si Madame la Duchesse peut vous recevoir.

Il indiqua au jeune homme l'entrée du petit salon et celui ci alla s'y installer.

De son coté, il pénétra discrétement dans la grande salle et vint derrière la Duchesse lui chuchotter à l'oreille

- Madame, un sieur portant il me semble les atours des Templiers est dans le salon, il dit être venu sur la demande de Damoiselle Jehanne, souhaitez vous que je fasse intervenir Gaston ?

Evalea

La Duchesse esquissa un léger sourire

- bien donc nous allons tenter de trouver quelques animations dignes du Genevois et de ses habitants, j'ai quelques idées en tête, je vous en ferais part, quand au Conseil, il y toujours des petites tensions c'est normal, si celà s'est arrangé alors tant mieux mais..

Elle ne pu terminer sa phrase, Thomas entra dans la pièce et vint près d'elle. En se levant..et jetant un regard à Jehanne..

- bien mes amies je vous laisse un instant avec Jehanne, une demande inattendue m'attend dans le petit salon, je ne pense pas en avoir pour longtemps.

Elle s'essuya machinalement les lèvres dans sa serviette puis la posa sur la table.

- quand à vous Jehanne, il faudra sans doute que nous aillons une petite conversation.

Elle quitta la salle pour se rendre dans le petit salon. Il regardait les portraits qui ornaient le mur et lui tournait donc le dos. Son coeur s'emballa légèrement à la vue de ses vêtements. Pour avoir été l'épouse d'un Hochmeister Teutonnique et avoir cotoyé pendant bien longtemps des Templiers elle savait qu'elle aurait toujours pour eux un étrange mélange de rancune et d'amitié.

- vous avez fait demander ma fille il semblerait, mais celle ci est bien trop jeune encore pour prendre part à des conversations d'adultes, en quoi puis je vous aider Messire..??

Le Messire avait été dit sur le ton de l'interrogation...

pnj

Tout en suivant l'intendant, Willk s'interrogea sur ses paroles "la petite Jehanne" avait-il dit. Le jeune homme devait faire une tête de plus que le vénérable serviteur de la duchesse. C'était un de ses caractéristique physique qui mettait mal à l'aise les gens ne le connaissant pas et encore une fois ses origines en était la cause.

Il s'installa dans le petit salon, sans prendre trop d'assurance, il préférait rester sur ses garde au cas où il s'agissait d'un plan du sans-nom. Cette dernière idée lui parut soudain abjecte lorsque la dame fit son apparition. Était-ce "La Petite Jehanne" ?

- Vous avez fait demander ma fille il semblerait, mais celle ci est bien trop jeune encore pour prendre part à des conversations d'adultes, en quoi puis je vous aider Messire..??

Willk se leva immédiatement et s'inclina avec respect lorsque la dame de Genevois arriva. Il avait bien remarqué que la dame avait attardé son regard sur le blanc manteau qu'elle prit avec une indifférence étrange. Ses dires confirmait les craintes du templier, une fille de noble venait de lui jouer un tour...

-Messire Hertwig, Willk Hertwig von Geistesberg...Je suis surpris d'apprendre que ce soit une demoiselle qui est pu me faire parvenir de telles lettre.Willk présenta les lettres signé avec le cachet du domaine
Je viens en réponse d'une annonce faite par votre...enfa...fille... afin d'intégrer la garde de votre domaine. Cette offre est-elle encore valable ?"

Le jeune homme était un peu intimidé par la haute noblesse et ne put s'empêcher de rechuter dans son accent germanique qu'il pensait avoir perdu depuis quelques temps.

Evalea

La Duchesse prit le document et en lu les quelques mots. Bien que grossière l'écriture restait propre et l'orthographe semblait impeccable. Elle nota toutefois une maladresse dans l'apposition du cachet.

- et bien je crois qu'en effet il y a bien eu une demande, point la mienne, mais Jehanne est tout à fait capable de le faire avec cependant une petite erreur au niveau du cachet. Regardez il est à l'envers.

Elle sourit malgrès tout. Jehanne avait du énormément s'ennuyer pour oser écrire ce document.

Elle s'installa dans l'un des fauteuils

- asseyez vous je vous prie et parlons, je n'avais pas songé à recruter de nouveaux hommes, mais maintenant que vous êtes là..

Elle le dévisagea, scrutant les moindres de ces gestes.

- Jehanne est une enfant pleine de vie, et peut etre qu'une personne comme vous lui serait bénéfique. J'aimerais par ailleurs qu'elle apprenne à monter à cheval et à manier l'épée..je sais oui ce n'est pas le role d'une femme et pourtant je tiens à ce qu'elle sache se défendre, je saurais sans doute le faire, mais je crains de ne pas avoir assez de temps à lui consacrer. Pensez vous que cette mission puisse vous intéresser ? Bien entendu vous serez logé et nourri dans le château, pour le reste c'est à vous de me dire.

Elle continua de le regarder, attendant sa réponse.

pnj

Attentif aux moindre mots d'Evalea, Willk remarqua une pointe d'accent normand, connaissant suffisamment la façon de parler de son grand maître pour la comparé à la sienne.
D'autre part il fut surpris de voir qu'elle était prête à remettre l'éducation "guerrière" de sa fille sous sa responsabilité. Cette proposition l'enchantait, encore fallait-il se montrer à la hauteur de la tache en espérant que la jeune Demoiselle soit agréable à vivre.

-Pleine de vie dites-vous ? Eh bien, je n'ai même pas 10 ans de plus que votre fille, je pense pouvoir m'en sortir. En d'autre terme, ce serait un honneur pour moi d'être affecté à l'éducation des armes de votre fille. Je suppose qu'elle devra monter à cheval en amazone ?

Evalea

Il avait donc une vingtaine d'années. Ce serait parfait pour Jehanne, il saurait sans aucun doute la cadrer.

- Jehanne a 10 ans et..n'a pas de père.

Un voile de tristesse se dessine sur son visage puis elle reprend..

- Les seuls hommes qu'elle a autours d'elle sont Thomas l'intendant et Gaston mon escuyer. J'ai besoin de quelqu'un qui puisse lui donner des repères. Une personne qui serait à la fois le confident des peines qu'elle ne souhaiterait pas me dévoiler et qui participerait à son éducation cavalière, militaire et pourquoi pas Aristotélicienne. C'est une lourde responsabilité mais au vue de vos vêtements je sais que vous connaissez l'ordre, le dévouement et la loyauté. Par ailleurs je compte reprendre mon fils Pierre Von Rosenberg de Culoz qui a 11 ans. Il est depuis tout petit chez sa tante Aurore Von Valendras, vous la connaissez peut etre, elle est teutonnique. Il m'a été enlevé par mon premier époux alors qu'il n'avait que quatre mois. Je n'étais pas selon lui une bonne mère, j'ai commis un lourd péché et la seule façon de me punir était celle ci. Si Pierre revient ici, vous aurez également en charge de vous occuper de lui, je pense que son enseignement doit être déjà bien avancé étant donné les relations de sa tante mais il y a toujours à faire. Pour ce qui est de la façon de monter à cheval, honnetement je pense qu'il est utile de savoir monter des deux façons mais elle saura bien vous dire ce qu'elle préfère je n'en doute pas. Vous savez à peu près tout ce qu'il y a a savoir sur moi et ma fille.

Elle fit retentir la clochette qui appelait Thomas. Celui ci arriva rapidemment et Eva lui fit demander Jehanne. Quand il quitta la pièce pour aller chercher la petite fille, la Duchesse continua

- il est temps que vous fassiez connaissance avec Jehanne

Elle se releva en attendant Jehanne qui n'aurait su tarder. Elle tenta d'en savoir plus sur le jeune homme qui allait partager leur vie à toutes deux.

- vous estes de Savoie donc et de quel village ?

--Thomas_l_intendant

Thomas répondit à l'appel de la Duchesse et vint s'enquérir de sa demande. Il quitta la pièce et se dirigea vers la grande salle. S'approchant des trois dames qui bavardaient il toussota

- Damoiselle Jehanne est demandée par sa Grasce au petit salon.

Il invita la jeune fille à le suivre. En voyant le regard inquiet de la petite il lui adressa un sourire d'encouragement.

- Je pense que vostre Mère veut vous présenter quelqu'un. Ne l'a faisont pas attendre

pnj

Willk sourit au nom d'Aurore, qui était d'ailleurs Aurore di Césarini maintenant.

Les mémoires de son propre frère parlait de tout ça et Willk semblait peu à peu recoller les pièces du puzzle. Il en savait plus qu'il ne le fallait sur la dame et son fils mais il préférait feinter l'ignorance, du moins pour l'instant.

Il comprit qu'elle avait trompé son premier marie...le dit feu Shayour pour en avoir un autre...également mort. Chacun lui avait donné un fils puis une fille.

Peut être que la Dame de Genevois pourrait lui parler de la mort de son frère, car maintenant il était certain...elle l'avait connu.

-Madame, ce serait pour moi un plaisir d'apprendre tout cela à votre fille, je suis justement en train de suivre un séminaire, je pourrais donc l'aider sans aucun doute sur le plan religieux. Je me chargerais également de la discipline des armes et j'en ferais, du moins je l'espère une cavalière digne de la noblesse. Et n'ayez crainte, je connais la patience et je suis quelqu'un qui peut se montrer à l'écoute.

En ce qui me concerne, je suis arrivé en Savoie il y a environ un mois. Je ne sais plus exactement, j'ai passé un long moment au dispensaire de Bourg afin de me rétablir après une agression qui me couta tout de même une cicatrice au crâne et...quelques écus...

Willk avait laissé une certaine hésitation à prononcer ce "quelques" étant donné qu'il s'agissait autrefois de toute sa fortune lui permettant de s'installer, soit 1200 écus, mais ce fut comme un signe du très-haut lui prouvant que l'argent n'était rien et que seul le mérite et le cœur comptait.

...après cela, je suis rester à Bourg et m'y suis installé. Enfin... disons que pour le moment je n'ai pas vraiment d'endroit à moi pour dormir.

Pendant quelques secondes de silence, le temps que Jehanne arrive, Willk hésitait à reprendre mais il se résigna, se concentra sur la tache qu'il avait à faire prochainement

Jehanne_du_genevois

J'écoutais la conversation des Dames ,collée tout contre Auris .Un bal allait être donné ici quelle joie .
Thomas ,l'intendant entra et dit quelques mots discrètement à mère ,je vis son regard se poser sur moi interrogateur puis un peu contrarié .Je me fis toute petite .

- Quand à vous Jehanne, il faudra sans doute que nous aillons une petite conversation.

Oula cette petite phrase ne présageait rien de bon pour moi ,je fis une légère grimace en me tassant sur moi même .
Qu'avait pu lui dire Thomas ?Avait il découvert mes escapade au village ?
Pourtant personne ne m'avait vu j'en étais sur car je me faufilais hors du domaine dès que Ildegarde s'endormait après le repas de midi .
Dès qu'elle ronflait assez fort je me sauvais prenant garde que personne ne me voit .
J'avais plus qu'à attendre !

On bavardait tout en goutant les petits gâteaux servit par Thomas quand celui revint dans la pièce .
Il venait me chercher .
J'allais savoir enfin ce que mère avait apprit et surtout avoir le droit à un sermon .
Mais Thomas me rassura en me disant que mère voulait me présenter quelqu'un .
Je le suivis jusqu'au petit salon et il me fit pénétrer .
Mère était avec un jeune homme .
Je ne le connaissais point .
J'entrais et me dirigeais aux cotés de mère .
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--Thomas_l_intendant

Thomas précédé de la petite Jehanne entra dans le salon.

- Mademoiselle Jehanne est là vostre Grasce.

Une fois la jeune fille annoncée il quitta le lieu pour laisser les trois personnes discuter entre elles.

Evalea

Elle l'avait écouté..

- pas d'endroit à vous ? bien je crois que désormais vous l'aurez. Vous aurez le choix entre loger au Chateau dans la meme aile que moi et Jehanne ou si vous préférez dans l'aile ouest qui est actuellement inexploitée, il reste encore quelques travaux à faire..c'est à vous de voir mais..

Elle tourna la tête et vit entrer Jehanne et Thomas

- mais je disais donc, pour l'heure je vous présente Jehanne, Jehanne saluer Messire Wilk je vous prie, il va s'occuper de la partie la plus sympathique à mon sens de votre éducation mais je parle je parle, je vais le laisser se présenter..

Elle se réinstalla dans le fauteuil, regardant tour à tour sa fille et le jeune homme.

pnj

L'enfant se mit aux côtés de sa mère et Willk la regardait sans trop d'insistance, sans aucun sourire mais sans aucune dureté non plus. Il n'était pas une nounou qui serait là pour les bonnes grâces de mademoiselle mais il était désormais son maître d'arme.

-Mademoiselle du Genevois, je suis Willk Hertwig, de la famille des Von Geistesberg, écuyer de l'ordre du temple et peut être, si tout se passe bien, votre...précepteur...
Je me tiens donc à votre disposition pour l'entraînement au maniement de l'épée, à l'apprentissage de l'art de l'équitation mais également à l'éducation religieuse.
Je sais qu'il est difficile de faire confiance à un étranger, mais avec le temps nous apprendrons à nous parler avec plus d'aisance.

Willk s'inclina alors suffisamment bas pour que la jeune Jehanne puisse au moins voir le dessus de sa tête.

Evalea

Le nom avait résonné comme si elle le connaissait déjà et pourtant..pourtant elle était incapable de trouver quelqu'un dans son entourage le portant. Elle songea soudain à une lointaine connaissance, un jeune homme que certains trouvaient étrange et qu'elle avait retrouvé à Bourg mais connu en Normandie alors qu'ils combattaient chacun dans le camp adverse. Tout ceci fit rejaillir en elle des souvenirs.

Elle ne dit mot, là n'était pas le moment ni l'endroit. Elle finirait par trouver à qui ressemblait ce jeune homme qui s'abaissait devant sa fille.

Jehanne_du_genevois

Je me tenais bien droite à coté de mère ,ne sachant pas qui était ce jeune homme ni ce que mère allait me dire .
Elle me présenta le jeune homme qui s'appelait Willk ,je sais plus quoi tellement son nom était dur à retenir .
Je m'inclinais poliment sans le lâcher du regard .
Si Willk était là mère savait désormais que j'avais passé annonce pour trouver du personnel en plus de ceux qu'on avait surtout un garde .
Pour le moment aucun reproches de la part de mère .
Le jeune homme se présenta .

Pendant qu'il m'expliquait en quoi consistais son rôle auprès de moi ,j'exultais .
Il était ici pour m'apprendre le maniement des armes et monter à cheval .
Enfin !!!
Par contre l'éducation religieuse ...Ildegarde a déjà essayé et je sais que cela ne me passionne guère .
Je souris de toutes mes dents ,enfin celles qui me restaient et qui n'étaient pas encore tomber ,un joli sourire avec des dents de lait manquantes .

Messire Wilk ,enchantée de vous connaitre .
Je suis fort heureuse et honorée d'être votre elève .Je suis impatiente de commencer .

Je me tournais vers mère et déposa un délicat baiser sur sa joue et je lui murmurais un timide mais sincère merci
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pnj

Dans le couloir, derrière la petite porte cachée par un rideau et qui donnait sur la cuisine, Petit Jean était là..

Il grommelait..il n'était pas très heureux de voir arriver comme ça un nouveau dans le Chateau, et d'abord qui était il vraiment ? ici personne ne le connaissait, pas même le vieux Thomas ou Mathilde ? un Templier ici qui allait sans arret faire des sermons et le reprendre à chaque fois qu'il allait jurer.. En plus à cause de lui il ne verrait plus la jolie Jehanne, il aimait tellement la regarder se balader dans le jardin..oh elle ne le savait pas mais souvent de la petite chambre manssardée qui était la sienne il veillait sur elle..

Bon sang il ne resterait pas bien longtemps ici ce Willk et Petit Jean allait s'en charger.

Sa malice était telle que ses yeux brillaient de milles feux. Il allait remettre son oreille sur la porte lorsque Mathilde l'interpella en lui demandant ce qu'il faisait..

- rien rien..j'va m'occuper des chevaux, z'ont pas eu à manger encore 'jourd'hui

et il fila à l'écurie...

Neottie

Neottie se leva et fit une bise à Auris. Puis elle dit au majordome qu'elle rencontra sur son chemin.

- Je reviendrais quand Ma Dame la Duchesse sera moins occupée. Dites lui simplement que je vais faire une liste à propos de ce qu'on s'est dit. Au revoir.

Elle partit et reprit son cheval. Elle avait une réunion au conseil.

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pnj

Le templier était satisfait de voir Jehanne remercier sa mère, comme si sa tâche était un cadeau pour elle et fait par sa mère. Hélas la réalité n'était sûrement pas ce à quoi elle s'attendait, en premier lieu il fallait apprendre à utiliser sa tête et ensuite, elle apprendrait à se servir d'une lame. Étant donné qu'elle était de noble famille, elle devait avoir déjà bien avancé son éducation classique.

Willk se tourna vers Evalea :

-Nous devrions maintenant parler des séances que j'aurais avec votre fille ou bien cela se ferra selon son humeur ou le temps que nous avons pour entretenir son talent d'épéiste ?"

Se tournant cette fois vers la fille :

-Nous pouvons aussi commencer dès que vous le désirez, ou bien nous pouvons aller discuter quelques instant le temps de faire connaissance. Votre intendant resterait avec nous bien sûr afin de s'assurer si on peut me faire confiance. Qu'en dites vous ?

Evalea

Le baiser avait été délicat et Eva avait sourit avant de repartir dans ses songes...Elle sursauta quelque peu lorsqu'il s'adressa à elle, sortant de ses pensées.

- euh oui..hum les séances..bien je propose qu'elles aient lieu en début d'après midi, afin que Jehanne puisse prendre quelques cours de lecture, écriture et calcul avec damoiselle Illedegarde le matin. Je vous laisse seul juge de par où et comment débuter, Jehanne n'ayant à ce jour reçu aucun enseignement à ce sujet, vous avez le choix. Il faudra par ailleurs vous installer, selon votre choix Thomas vous conduira dans votre chambre.

Elle regarda ensuite sa fille à qui Willk venait de s'adresser.

Jehanne_du_genevois

Willk et mère parlait du déroulement des scéances d'entrainement ,j'étais impatiente que cela commence ,vraiment .
Apprendre l'histoire ,l'écriture et tout le retse était important mais savoir aussi monter à cheval et se defendre étais aussi essentiel pour moi .
Je n'aurais su dire pourquoi cela importait autant mais je sentais que je devais le faire ,comme un besoin .

L'ordre des leçons était établit ,j'apprendrais avec Ildegarde le matin et serais à l'extérieur pour les leçon d'équitation l'après midi ou dans un salle pour apprendre le maniment des armes .
Cela me convenais à merveille .
Willk s'adressa à moi .

-Nous pouvons aussi commencer dès que vous le désirez, ou bien nous pouvons aller discuter quelques instant le temps de faire connaissance. Votre intendant resterait avec nous bien sûr afin de s'assurer si on peut me faire confiance. Qu'en dites vous ?

Messire Willk ,je serais heureuse de faire plus ample connaissance avec mon précepteur d'arme .
Nous pourrions aller jusqu'aux écuries afin que je découvre la monture qui me fut trouvé ,qu'en pensez vous ?

J'avais effectivement hâte de rencontrer mon cheval ,voir à quoi il ressemblait et surtout établir le premier contact avec lui ainsi que mon nouvel instructeur .
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Evalea

La Duchesse sourit en voyant sa jeune enfant qui paraissait soudainement plus heureuse que jamais. Il ne fallait finalement pas grand chose pour faire son bonheur.

- Bien, je vous laisse alors, vous n'avez plus besoin de moi. Jehanne écoutez bien Messire Willk, il est là pour vous aider à avancer et à grandir ne l'oubliez jamais. Quand à vous Messire, si vous avez un besoin quelconque, voyez avec Thomas ou Gaston, ils sauront vous aider sans nul doute. A plus tard pour le diner.

Elle leur adressa un sourire satisfait, embrassa tendrement Jehanne sur le front puis retourna rejoindre Auris dans la salle..un peu surprise de ne pas voir Neottie.

- hum..Neottie est partie semble t'il ? une urgence je présume. Bien alors continuons seule mon amie. Je suis bien heureuse, nous avons trouvé un Maistre d'Armes pour enseigner leur maniement à Jehanne, il va également lui apprendre à monter à cheval, ce ne sera qu'un plus pour elle..enfin je crois..Tu as l'air bien songeuse Auris, tu es sure que tout va bien ?

pnj

Willk s'inclina au départ de la duchesse puis se tourna vers sa fille avec un sourire. Il l'invita à passer devant :

-Mademoiselle, si vous désirez voir vostre cheval, allons-y de ce pas. Après vous.

De toute évidence cette fois il ne s'agirait que d'une prise de contact et non pas d'une leçon d'équitation. Il verrait bien à quoi ressemblait le caractère de la fille du Genevois.

Jehanne_du_genevois

Mère salua mon instructeur et sortit rejoindre ses amies .
Moi je piétinais presque d'impatience .

-Mademoiselle, si vous désirez voir vostre cheval, allons-y de ce pas. Après vous.

Messire Willk ,je monte me changer et je reviens de suite .
Attendez moi dans le hall d'entrée je ne serais pas longue .

Je sortie en trombe du petit salon ,bousculant quelqu'un au passage sans réellement le voir tellement j'étais pressée .C'est quatre à quatre que je montais les escalier menant à ma chambre .
A peine entré que je jetais mes jupons pour enfiler les petits pantalons qui étaient dans mon armoire ,je mis la chemise qui allait avec ainsi que la cape assortie au pantalon .
Je redescendis aussi vite et je rejoignis Willk dans le hall.
Je suis prête on peut y aller

Je sortis la première ,pressée de voir mon cheval ,je courru presque tout le long pour arriver aux écuries .
Un fois devant le batiment ,je m'arrêtais et regardais Willk arrivé plus doucement .
Ce jeune avait l'air très calme .Tout l'inverse de moi qui avais sans cesse besoin de bouger peut être par le fait de m'ennuyer seule dans ce grand domaine .

Je pénétrais lentement dans les écuries et regardais à l'interieur de chaque box pour trouver mon cheval rien qu'a moi .
Je le trouvais facilement .

Il était là ,magnifique ,me regardant avec ses grand yeux noir plein de malice .Je le regardais par dessus la porte basse du box .
J'attendais Willk pour savoir si je pouvais aller le caresser .Bien caché au fond de ma poche ,une pomme pour mon nouvel ami .
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pnj

Le temps que la fille de la duchesse se change, Willk en profitait pour admirer la décoration de la demeure. Un vraie demeure de duc...il était difficile pour quelqu'un d'habituer à la simplicité d'une cellule de moine de s'adapter à cela, tant d'objet brillant, voilà qu'il allait résidé dans le luxe et devant le Très-Haut il s'en voulait. Il jurait au nom d'Aristote que sa chambre resterait simple et que le luxe ne le corromprait point.

Une fois Jehanne prête, elle courut et prit les devant vers les écuries. Le templier prenait son temps, il appréciait l'air sur son visage, il se sentait vivant et chaque jour il s'en réjouissait et remerciait Dieu.
La petite semblait débordante d'énergies, cependant il était sûr que bientôt ce ne serait plus le cas. Elle rentrera chez elle et sera encore plus sage que n'importe quelle vieillard accablé par la fatigue. Étant jeune elle avait besoin de se dépenser et Willk remédierait avec plaisir à cela.

La petite "duchesse" avait de grand yeux brillant, elle attendait l'aval du jeune homme pour aller toucher son superbe cheval. Son coeur devait battre à mille rapidement à cause de sa précipitation. L'équidé le ressentait pour sûr. Il sourit à Jehanne et lui dit :

-Bon, vous devez d'abord calmez votre respiration, étant essoufflé vous allez l'effrayez car il ne comprendra pas la raison de votre venue. Ces bêtes ressente tout ça et c'est comme ça qu'elles ressente le monde autour d'elles. Respirez à fond et ne pensez à rien d'autre que votre cœur qui doit ralentir. Essayez et après nous ouvrirons son box.

Jehanne_du_genevois

J'attendais fébrile devant le box de mon cheval ,enfin mon double poney car j'étais encore trop petite pour avoir un grand cheval mais il était beau et à moi .
Il allait falloir lui trouver un nom .
J'étais entrain de chercher quand Willk arriva près de moi ,il était lent pour un jeune !!!!
Il me conseilla de reprendre mon souffle et de me calmer avant d'entrer dans la stalle de mon cheval ,il avait raison j'étais tellement excitée que j'en oubliais que cela pouvait l'effrayer .
Pendant que le rythme de mon coeur et mon souffle redevenait normal je cherchait un nom pour ce magnifique animal .
Me voila totalement calme maintenant ,respiration profonde et j'ouvre doucement la porte du box ,sors de ma poche la pomme et lui tend .
Lentement il s'approche ,ses naseaux sentant ce qui se trouve dans ma main ,les oreille dressées ,curieux il s'approche ,tout en l'observant j'ai un déclic ,il s'appellera Cantaro .

Avec douceur il prit la pomme et la croqua ,j'avançais ma main pour le caresser ,tendre caresse sur le chanfrein,ouis l'encolure du poney .Il ne bougea pas .
Un sourire s'étira sur mes lèvres et je me retournais vers Willk .

Willk voici Cantaro .N'est il pas magnifique .

Mon regard brillait de milles feux ,émerveillée par l'animal si docile .
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pnj

Le templier était surpris de voir la douceur du poney, qui l'avait dressé donc pour tant de douceur ? Jehanne s'était calmé et l'animal semblait lui donner confiance, il sentait son innocence et Willk priait pour qu'elle dure à jamais et qu'elle ne connaisse pas la guerre.
Ainsi elle l'avait appelé Cantaro, il ne comprenait pas la signification de ce nom, mais il était tant pour tous les deux de commencer l'enseignement aux armes, mais avant-cela il devait se connaitre un peu plus.

"Il est très beau, mais vostre grâce, pour parler plus intimement, si vous avez la moindre question sur moi, n'hésitez pas, je n'ai aucun secret. Quant à moi, mes questions sur vous viendront au fil du temps. Si vous le voulez bien, allons débuter notre première leçon : le maniement de l'épée."

Jehanne_du_genevois

Je caressais doucement l'encolure de Cantaro mon cheval ,je pensais aller faire une promenade ,l'emmener faire un tour avec son licol ,pas le monter aujourd'hui mais au moins le sortir un peu mais déjà Willk voulais passer aux leçons d'armes .
Non pas que je ne le veuille pas mais pour ce jour,j'aurais aimer passer plus de temps avec mon cheval .
La journée allait bientôt s'achever ,le soleil déclinait doucement et ma journée avait été riche en rebondissement .
Fatigué ? Legèrement oui !
Mais dégourdir un peu les pattes de Cantaro me tenais à coeur .

Je me tournais donc vers Willk .

Messire Willk ,j'aurais aimer promener un peu Cantaro pour le dégourdir un peu et commencer les leçons d'armes demain .
J'ai envie d'apprendre l'art du maniement de l'épée mais vous pourrez comprendre que c'est la première fois que je vois mon cheval et j'ai envie aussi de passer un peu de temps avec lui .
Nous pourrions ainsi parler pendant que Cantaro se promene .
Il est vrai que j'aimerais savoir qui vous êtes vraiment ,pourquoi un si jeune homme est si expérimenté dans les arts des armes et de la monte .
D'ou vous venez ....Enfin j'ai des milliers de questions .

Je lui souris ,j'espèrais vraiment apprendrea connaitre Messire Willk et qu'une sorte de complicité naisse entre nous .
J'étais la seule enfant dans le domaine et Willk était la personne la plus jeune après moi .
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pnj

Willk soupira, mais il n'osa la contredire, car il savait qu'elle avait raison, pour le moment c'était effectivement l'heure de se balader et d'apprendre à se connaître même si le templier aurait préférer de ce début de nuit pour commencer un entraînement intéressant.

Le jeune homme attrapa l'encolure du cheval et le fit sortir en guise de réponse.

-Montez, je me tiendrais à vos côtés à pieds durant cette balade, n'ayez aucunes craintes.

Willk, sans lui laisser le choix l'aida rapidement, il n'y avait pas grand chose à faire juste s'accrocher et cela lui permettrait surement d'avoir une première approche pour son cour d'équitation prochain.
Jehanne venait de lui poser plusieurs questions caché derrière des affirmations.

-Eh bien...par où commencer ?
Je suis effectivement un jeune templier, pas plus important qu'un simple escuyer d'ailleurs et je maîtrise les armes depuis mon enfance...bref.

Dites moi, votre mère vient de Normandie n'est-ce pas ?

Jehanne_du_genevois

Sans aucun réponse il sort Cantaro de son box et m'aide à monter .
Le cheval non sellé ,je me retrouve assise sur mon Cantaro ,me voila à monter en amazone mais sans la selle cela n'est pas pratique vraiment ,je préfère de loin monter à califourchon et ainsi passe ma jambe par dessus l'encolure de mon cheval et je me tiens à sa crinière .
On sort des écuries et je me laisse diriger par Willk .
Soupir !
J'ai pas envie de me promener ainsi .
Willk répond rapidement à mes questions sans trop s'étendre mais lui en revanche il m'en pose encore ,pas sur moi bien sur ,pas sur ce que j'aime ou pas ,pas ma couleur préférée ni ma saison mais pose des questions sur ma mère encore .
Si elle venait de Normandie ?
Sans doute ! Quelle importance pour lui ?

Messire Willk vous devriez lui demander à elle non à moi !

Je talonne Cantaro qui sans se faire prier part dans un petit galop laissant Willk sur place .Je jubile !
Enfin un peu de liberté .
Cantaron galope vers les bois ,je me sens flotté ,ne faire qu'un avec mon cheval .Je ne me retourne pas ,je veux pas voir la tête de Willk qui doit être surement en colère mais cela n'a pas d'importance je suis seule avec mon Cantaro .

Au bout d'un moment je lui fait faire demi tour et nous revenons tranquillement au trot aux écuries ,je file directement vers le box de mon cheval sans me soucier des représailles .
Je souris .
Je prend une poignée de paille et commence à frotter Cantaro ,je le brosse ensuite .Il est très calme et se laisse faire .
Les soins donnés je lui donne de l'eau et de l'avoine .
Je ne regarde pas autour de moi pour voir si Messire Willk est là ,de toute façon je l'entendrais ,ça j'en suis certaines à moins qu'il aille se plaindre auprès de ma mère .
Même pas peur !

L'important c'est que j'ai pu passer du temps avec mon cheval .Je sens que l'on va bien s'entendre tout les deux .
Un vrai bonheur d'avoir Cantaro .
Je passe mes bras autour de son encolure ,le flatte et lui murmures des mots aux oreilles ,j'ai l'impression qu'il comprend tout .

Un dernier regard et je sors de son box ,ferme la porte et sors des écuries ,il est temps de rentrer au domaine et de prendre un bon repas ,cela m'a ouvert l'appétit cette après midi au grand air .

Et j'ai hâte d'être à ce soir pour que mère me lise une histoire .
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Evalea

Auris avait demandé à se reposer, chose que la Duchesse n'avait pu lui refuser étant donné le grand état de fatigue dans lequel elle l'avait retrouvé.

Une fois remonté dans son bureau elle avait sorti un petit coffret en bois de sa bibliothèque. Elle l'avait ouvert avec la pierre de l'anneau qu'elle portait à son doigt. C'était Tang qui lui avait offert quelques jours avant de mourir. Il lui avait demandé d'écrire ses mémoires. Elle n'avait pas pu encore le faire, trop de choses se bousculaient mais pourtant chaque jour le même rituel s'était instauré, le coffret s'ouvrait, elle comptait les pages de velin afin de s'assurer qu'aucune d'elle ne manquait, prenait sa plume et regardant au dehors elle s'évadait dans ses souvenirs.

Aujourd'hui pourtant elle trouva le courage de poser la plume sur le velin et de la laisser glisser...

Jehanne_du_genevois

A peine entrée dans le hall que mon ventre se mit à gargouiller .La jeune femme de chambre de maman vint à ma rencontre et me demanda si je voulais un bain ,ce que je ne refusa pas .
Elle monta préparer mon bain tandis que je me dirigeais vers les cuisines pour demander à avoir mon repas dans ma chambre .

Je montais rapidement dans ma chambre ,en passant devant celle de mère je collais mon oreille à la porte .
Aucun bruit ,peut être était elle en bas au salon .
Je continuait mon chemin et arrivait dans ma chambre ou une belle flambée avait été faite dans la chemine .La femme de compagnie de maman versait dans le bac les derniers seaux d'eau chaude ,une douce vapeur sentant la rose s'échappait du bac .J'avais hâte de me glisser dans l'eau pour me détendre .
Je me déshabillais rapidement laissant ici et là mes vêtements .
J'entrais dans l'eau sans éclaboussures ,qu'il était bon de se laisser glisser dans une eau chaude sentant la rose .
La femme de compagnie de mère sortit me laissant seule .
Pensive ,je me demandais quand j'aurais un jeune fille pour dame de compagnie moi aussi .
Une jeune femme avec qui je pourrais partager certains de mes secrets que je ne pourrais dévoiler à mère et encore moins à Willk étant donner qu'il était un homme .
Il est vrai qu'il était un jeune homme sympathique avec qui j'aimerai devenir amie mais il y avait certaines choses que l'on ne pouvait dire qu'à une femme ,enfin c'est ce que je pensais .
Comment raconter à un homme pas si vieux que moi même ,mes premier émois par exemple ou autre chose de femme .
Il fallait que j'en parle à ma mère et que je lui demande d'embaucher quelqu'un comme dame de compagnie .Il était hors de question que ma vielle bique de préceptrice se charge de cela !Eurk rien que penser à elle et moi lui dévoilant mes secrets j'en frissonnais d'horreur .

Quand je sortie de mon bain l'eau était pratiquement froide ,je me frictionnais avec le grand drap de lin laissé par la femme et je me mit en vêtements de nuit .
J'avais à peine finit de passer mes habits que l'on toquait à la porte .
Mon plateau repas me fut servit .
Je mangeais avec appétit tout ce qui m'avait été apporté,je dévorais même .
Le grand air ,une promenade avec mon cheval Cantaro ,une journée riche en émotions m'avais fait du bien .

Mon repas achevé ,je m'allongeais en attendant que mère passe me lire une histoire comme promis .Je luttait pour garder les yeux ouvert tellement la fatigue me gagnais.

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Evalea

Elle soufflait les quelques traces de poudre de talc qui restait lorsqu'elle entendit les petits pas de Jehanne remonter le couloir.

Quelle heure pouvait il être, avait elle passé tout se temps à écrire ?

Elle rangea soigneusement les velins dans leur coffret, referma celui ci en vérifiant à deux fois puis le remit en place dans sa cachette.

Elle sonna Aude la chambrière, qui vint l'aider à se changer et mettre sa robe de nuit. Cette dernière lui défit également son chignon mais Eva attrapa la brosse et brossa elle même ses longs cheveux.

- Merci Aude, je vais aller embrasser Jehanne, si vous pouviez me préparer l'une de tes formidables tisane dit elle en souriant.

Aude aquiesca et quitta la pièce tandis que la Duchesse se dirigea à présent devant la porte de la chambre de sa fille. Elle toqua deux petis coups puis entra, elle s'approcha de Jehanne qui avait les yeux fermés, lui embrassa le front en caressant ses cheveux.

- Ma tendre enfant, ta journée a semble t'il été très fatiguante murmura t'elle croyant que Jehanne ne l'entenderait pas...

Elle se releva, tira correctement les épais rideaux et allait partir...

Jehanne_du_genevois

Je luttais au maximum attendant maman .J'avais envie de l'entendre me conter une histoire de fée ou de princesse ,d'écouter sa voix mélodieuse qui me bercerais pour m'endormir et m'aider à faire de beaux rêves .
Besoin de me blottir dans ses bras pour lui faire un calin pour la remercier pour cette merveilleuse journée .

J'avais aussi des question mais je ne sais si j'en aurais le courage vu ma fatigue .
Je ne l'entendit pas frapper ,je m'étais legèrement endormit mais je sentit son doux parfum et ses cheveux froler mon visage quand elle déposa un baiser sur mon front .
Lentement je m'extirpais de ce semi sommeil pour la regarder fermer les lourdes tentures .

Maman ,tu es venue me conter une histoire ?Murmurais je a moitié endormi.

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pnj

Citation:

Messire Willk vous devriez lui demander à elle non à moi !

Elle avait raison...il devrait sans doute parler d'avantage avec dame Evalea, mais il lui demandait à elle afin de faire la conversation, trouver un sujet sur elle. Il aurait aimé entendre un enfant faire l'éloge de sa mère, parler de sa douceur, de son parfum, mais au lieu de cela, la jeune fille semblait offensé de la question qui ne portait apparemment ni sur elle, ni sur lui.

De toute évidence, grâce à ce genre de réaction il pouvait mieux comprendre son caractère légèrement lunatique mais surtout très fort, sans doute tenait-elle cette force d'esprit de sa mère. En même temps il fut impressionner de la façon dont elle s'était débrouillé à cheval. Willk l'avait bien observé et à aucun moment elle n'avait demandé son aide, elle s'était d'ailleurs bien éloigné, mais lui la gardait cependant bien à l'œil car il ne désirait vraiment pas qu'il lui arrive quelques choses.

Il s'assura qu'elle rentrait bien chez, en toute sureté et partit à son tour l'auberge afin de s'y reposer. Peut être que le lendemain serait plus profitable à leur entraînement, pour l'heure fallait-il encore qu'ils se supportent.

Evalea

La main sur la poignée de la porte, la Duchesse allait quitter la chambre lorsqu'une petite voix lui demanda une histoire. Elle se retourna et contempla sa fille à la lueur de la bougie.

- tu es certaine de vouloir une histoire Jehanne ? il me semble que tu dormais ?

Au vue de l'air contrarié de sa jeune enfant la Duchesse lui adressa un doux sourire puis s'intalla à ses côtés.

- bon allez puisque tu y tiens et j'avoue que moi aussi j'ai envie d'une belle histoire..une histoire de princesse qu'en penses tu ?

La jeunette inclina la tête et son sourire suffit à la Duchesse pour débuter son conte..

L'histoire que je vais te raconter se passe il y a bien longtemps, vers 615, c'est mon Papa qui me l'avait raconté..Elle parle d'Enimie

- tu connais Enimie

Jehanne répond par un non de la tête.

Enimie est une jeune princesse mérovingienne. Cette soeur du roi Dagobert a une beauté sans pareil qui attire de nombreux prétendants. Mais Enimie préfère vouer son âme à Dieu.
Hélas, comme souvent, son père le roi Clotaire II en décide autrement. Il la convoque dans la grande salle et lui dit :

* "Fille, je t'ai observée, tu refuses tous les prétendants !"
- "Mais père, je......."
* "Laisse moi parler !" fit le roi en frisant sa belle moustache.
- "Bien père" répondit notre Enimie en baissant les yeux.
* "Par cet acte, il n'y aura aucun héritier au royaume !"
- "Mais père je......"
* "Il suffit, je te fiance à l'un de mes barons. Qu'il en soit ainsi !"

Malgré ses pleurs et ses demandes répétées à son père, elle n'obtient pas l'annulation de cette royale décision.
Désespérée, elle se réfugie dans une petite chapelle et prie Dieu de lui épargner un mariage qu'elle ne souhaite pas. Est ce que le Divin l'a entendue, ou bien Belzébuth qui passait par là voulut s'amuser....... Nul ne le sait mais..........la demande de notre merveilleuse princesse est exhaussée.

Un mal terrible, la lèpre, la défigure et éloigne le promis ainsi que tous les prétendants

Elle prend la décision de se cloîtrer et laisse pousser ses cheveux pour cacher cette terrible maladie.

Enfermée dans le noir, elle dort et prie. Curieusement, toutes ses nuits sont perturbées par un songe récurent. Une voix lui conseille de faire des ablutions dans l'eau miraculeuse de la fontaine de Burle.

Un matin alors que le soleil est caché par de gros nuages, elle décide de partir à la recherche de cette fontaine magique.

Après une très longue chevauchée, elle trouve enfin cette source dans le creux d'une vallée inconnue et inhabitée.

Notre princesse lépreuse se déshabille au bord de cette verte eau et malgré la fraîcheur de cette source, s'y plonge entièrement.

Le miracle se produit !! elle ressort de l'eau resplendissante de beauté et retrouve son sourire perdu depuis tant de mois. Enimie peut maintenant entamer son voyage du retour. Mais à peine a t elle quitté ce vallon, que la maladie réapparaît sur sa blanche peau.

Elle se baigne de nombreuses fois, mais à chaque tentative de retour vers son père, son corps se couvre de l'horrible mal.
- "C'est un signe Divin" pensa t elle.
- "Je dois rester en ce lieu"

Elle décide de s'installer près de la fontaine de Burle. Parfois, elle va prier dans une grotte au dessus du village.

Notre princesse multiplie autour d'elle bienfaits et miracles. Sa renommée est grande, et un village s'établit au dessus de la petite rivière.........."

Après sa guérison miraculeuse dans la source de la Burle, la princesse Enimie projette de bâtir en ces lieux un centre de prières pour femmes.
Hélas, comme souvent, Belzébuth écoute, et n'est point en accord avec cette idée. Le Diable voyant le bâtiment se construire, profite de la nuit pour détruire les murs d'un seul souffle.

La jeune princesse aidée par quelques villageois reconstruisent chaque jour les fondations de ce bâtiment. La nuit, elle fait garder le bâtiment par ces mêmes villageois. Mais la journée de construction est dure, certains sont trop fatigués et... s'endorment.

Évidemment, Belzébuth observe, et toutes les semaines, il se réjouit à défaire le "petit travail" des hommes pendant leur sommeil.

Les villageois sont désespérés. Et même la volonté et les phrases d'encouragement de la princesse ne sont plus suffisantes.

Le Malin allait il gagner ce combat ?

Alors plus décidée que jamais la princesse retourna dans la grotte pour réfléchir.

- "Que puis je faire contre un être aussi puissant ?" soupira t elle
* "Te battre" lui susurra une voix au dessus de son épaule.
- "Mais comment, je n'ai pas d'arme" dit la belle en levant les yeux vers la voix.
* "Mais si, tu as la plus grande des armes."
- "heu....."
* " Certes face au Malin, il te faudra un peu d'aide" fit la voix

Elle leva la tête et vit...........Saint Hilaire.

Avec ce renfort, le combat contre l'être à la queue fourchue ne sera pas inégal. Ils entreprirent ensemble une gigantesque lutte contre le Malin.

L'horreur de la bataille n'est pas traduisible par des mots.

On raconte que Enimie, poursuivie par Satan, sauta de roc en roc d'un pas léger. Voyant cela, les rochers invoqués par ses demandes, eurent pitié et se liguèrent contre le maître des enfers.

Le fantastique éboulement du Pas de Souci ne serait rien d'autres que le résultat de ce combat géant où l'énorme bloc de 'Roque Sourde' dévala la pente pour écraser le diable sous son poids. On dit aussi, mais à voix basse, que le Malin en a réchappé et en regagnant les enfers, il jura qu'il reviendrait......."

Une jour lorsque tu seras plus grande et si tu le souhaites nous irons voir cette rivière et cette grotte..mais pour l'heure mademoiselle, il est temps de dormir.

La Duchesse embrassa sa jeune enfant sur le front et se releva.

- Mon histoire t'a plu ? demain ça sera à toi de m'en raconter une,tu veux bien ?.

Jehanne_du_genevois

J'avais écoutée avec attention l'histoire de maman ,blottit dans ses bras .Une histoire un peu compliquée et triste à mon gout .La pauvre Enimie n'avait pu choisir son mari et en plus elle avait été atteinte de maladie tout cela par vengeance du sans nom d'avoir désobéit à son père ,enfin c'est ce que j'avais comprit de l'histoire ,après peut être que cela était plus compliqué mais je n'en avais pas saisit le sens alors .

Mais l'idée d'aller jusqu'a cette grotte et rivière avec maman m'enchantais .
Calé aux creux de ses bras je me sentais bien .
Enfin à ma place de petite fille dans les bras tendre de sa maman .
Je tombais litéralement de fatigue ,mes yeux commeçaient à se fermer quand maman me dit qu'il était temps de dormir .
Pour sur je ne tournerais pas des heures dans mon lit attendant mon bisous du soir .
Ce soir j'avais eu mieux ,sa présence rien que pour moi .

Mon histoire t'a plu ? demain ça sera à toi de m'en raconter une,tu veux bien ?.

Oui beaucoup maman ,elle était très captivante ton histoire .
Et je veux bien demain soir te lire une histoire ,une histoire que j'écris moi ,car quand je m'ennuie et que j'ai rien à faire je m'écris des petites histoires.

Maman m'embrassa tendrement sur le front et le temps qu'elle sorte de ma chambre j'avais plonger dans un sommeil pleins de rêves de princesse .

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Aurisdelaastor

Auris avait beaucoup dormi .. en fait, son sommeil était entrecoupé de rêves dans lesquels elle voyait son tendre lui sourire et l'embrasser, mais le moment où leurs lèvres se touchaient était systématiquement suivi d'un réveil, qui faisait pleurer la jeune femme quand elle se rendait compte que ce n'était qu'un rêve .. A d'autres moments, des cauchemars arrivaient, au cours desquels elle voyait son amour disparaitre sans pouvoir le retenir, et les contours de son image s'estompaient, emportés par des légions de dragons, ombres fantomatiques dans la nuit.

Ces cauchemars l'éveillaient, bien entendu, et elle se levait, en nage, heureuse que ce n'ait été qu'un mauvais rêve, mais elle devait marcher de long en large un long moment dans la chambre, n'osant se recoucher de suite, de peur que l'horrible songe continue. Ces nuits troublées étaient en ce moment son lot quotidien, et malgré qu'elle ait vraiment décidé d'être heureuse, elle n'arrivait pas à faire abstraction de ce qui causait ses nuits agitées .. de celui, plutôt ..

Pourtant, elle savait qu'elle devait attendre son retour, elle le lui devait, elle se le devait, ne serait-ce que pour se prouver à elle même qu'elle n'avait pas été dans l'erreur en laissant partir un être qui lui avait montré un amour fou au cours d'un de ses précédents voyages, mais qu'elle avait laissé mourir par fidélité à son tendre Samo.

Quand elle s'éveilla, ce matin là, le jour se levait, elle fut honteuse de constater que la soirée avait passé, puis la nuit, et se trouva fort impolie envers son amie, la Duchesse, qu'elle avait laissée passer la soirée seule, pensait-elle. Sautant de son lit, elle éprouva la nécessité absolue d'un bain ou au moins de quelques seaux d'eau sur elle, et elle se dirigea vers la petite pièce attenante à sa chambre, afin de voir ce qu'elle y découvrirait .. Le baquet était là, de conception assez simple , et sans tuyau d'évacuation comme ce qu'elle avait fait construire chez elle, et elle se demanda comment ça se passait ici .. Il y avait bien quelques seaux d'eau, mais elle était plutôt froide, enfin à température de la pièce .. Que faire, se disait-elle .. Se souvenant de ses bains dans la rivière, au tout début, elle se disait qu'après tout elle n'allait pas mourir du contact avec un peu d'eau froide ! Mais elle hésitait, ne sachant comment vider le baquet ensuite si elle y entrait et se projetait les seaux dessus .. Elle ne voulait créer aucun désordre alors qu'elle était là en invitée ..

Elle ignorait qu'il y avait quelque part dans la chambre un cordon destiné à appeler quelqu'un, et donc, elle passa un léger peignoir et sortit dans le couloir dans l'espoir de voir quelqu'un qui puisse l'aider .. oh .. elle n'oserait pas aller très loin ainsi vêtue, quoique .. elle avait besoin de savoir, et si vraiment elle ne trouvait personne, elle pourrait toujours aller se baigner dans le lac tout proche, au moins la question d'en vider l'eau ne se poserait pas !

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--Thomas_l_intendant

Thomas qui arpentait les couloirs du chateau afin de voir si chaque chose était à sa place se trouva un peu "déconcerté" lorsque devant lui une jeune et jolie femme si ..à peine vétue.

.se trouva

Baissant les yeux devant la Dame de Thones il s'adressa à elle

- Dame de Thones, vous semblez chercher quelque chose, puis je vous aider ? dit il d'une voix hésitante

Evalea

La Duchesse avait passé une agréable nuit, emplie de rêves comme elle aimait en faire.

Elle s'était levée au premier chant du Coq, avait fait une brève toillette et avait demandé à Aude de l'aider à s'habiller.

Elle avait revetu une robe dans les tons vert et brun, s'était la robe qu'elle mettait lorsqu'elle partait en ballade à cheval.

Une fois sa longue chevelure noire relevée elle était déscendue dans la salle à manger et avait demandé un verre de lait chaud.

Tout le monde dormait dans le chateau, enfin c'est ce qu'elle croyait...

A table elle fit venir Gaston

- Gaston préparez moi Elixir je vous prie
- Sauf votre respect Madame, Elixir n'est pas encore pret à être monter

- Gaston, je vous demande de faire ce que je vous dis, je montrais Elixir ce matin, j'ai besoin de me défouler et lui aussi

- Madame, ce serait de la folie..je vous as..

- Gaston !!

Gaston baissa la tête et alla ordonner au palefrenier de sceller Elixir..

Elixir était un magnifique étalon que la Duchesse s'était offert il y avait peu, elle ne l'avait jamais encore monté, seul Gaston avait pu travailler un peu avec lui et s'était souvent, malgrés son excellence dans le domaine, retrouvé le cul à terre. Le cheval était fougeux et vif, Gaston avait meme dit un jour qu'il n'arriverait jamais à rien avec lui..

La Duchesse n'avait pas dit son dernier mot, et aujourd'hui elle comptait bien s'offrir une belle balade dans les bois du Genevois..[/color]

Jehanne_du_genevois

Un nouveau jour commence

Me voila réveillée ,doucement je m'étire,je m'assoie dans mon lit .
Une nouvelle journée allait commencer .
Vite je fait une toilette rapide et je m'habille ,impossible de mettre ces satanées robes .
Pas le temps d'apeller quelqu'un !
Si j'avais une dame avec moi ben cela serait plus facile !
Tant pis tout le monde et Ildegarde en premier vont rouspeter car je suis en chemise et braies .
Pas d'importance j'adore être en cette tenue .
Et puis après les leçons de Ildegarde ,j'ai ma première leçon d'armes avec Messire Willk .J'ai hâte d'y être .

Je descend les escaliers en trombe et cours dans la cuisine prendre mon petit dejeuné .

Bonjour tous le monde !

Un vrai repas pour bien démarrer la journée .
Je bois un grand bol de lait avec du miel ,mange plusieurs tartines de pain et aussi un fruit .
Tout le monde est en ébullition dans les cuisines .Enfin le domaine reprend vie et c'est ainsi que je me sens le mieux .

Je suis même pressée d'aller retrouver Ildegarde pour mes leçon de maintien et de lecture et de musique .
Ensuite .... Les armes !

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pnj

Dans la bibliothèque

Ildegarde venait d'entrer dans la bibliothèque constatant qu'un bon feu avait été allumé dans la cheminée ce matin là .Au moins elle n'aurait pas a courir après quelqu'un pour que cela soit fait et la pièce n'était pas glaciale ,une très bonne chose .Ildegarde eu a peine le temps de voir ce qu'elle allait faire à la petite demoiselle Jehanne que celle ci entra en trombe dans la pièce en la saluant gaiement .
Ildegarde surprise se retourna vers la jeune fille et vit sur son visage un sourire radieux .
Mais que lui arrivait il ce matin ,elle qui rechignait sans cesse à venir aux leçons .C'est à ce moment qu'Ildegarde s'aperçut de sa tenue .Des chemises et des braies on avait pas idée ,une femme ou une jeune fille de son rang habillée ainsi ,la colère monta .

Bonjour jeune demoiselle Jehanne .
Seriez vous écervelée ce matin pour vous habillez de la sorte ?
Ceci n'est point une tenue convenable pour une jeune fille de votre rang .
Loin de se laisser démoraliser la jeune fille lui répondit qu'elle n'avait eu personne pour l'aider à enfiler ses robes alors avait choisit une tenue facile à mettre seule et qu'elle aurait a se changer de toute façon si elle avait mit une robe car elle avait un cours d'armes dans l'après midi .La préceptrice en resta sans voix .
Des cours d'armes à une fillette , mais quelle idée saugrenue .Elle comprenait à présent les paroles du Ptit Jean ,le nouveau arriver au domaine était sans aucun doute le précepteur d'armes et d'équitation de la demoiselle Jehanne .Les bruits allait bon train dans le domaine ,les filles se caussaient en parlant du nouveau qui était charmant et jeune de surcroit .Quel exemple pour la jeune Jehanne ,un homme jeune et beau qui allait faire parler les servantes .Enfin ceci était du ressort de sa grace .

Pour l'heure il était temps de commencer les leçons .Première leçon :écriture ,la petite Jehanne n'aimait pas trop cela mais elle devait s'y tenir .
Aujourd'hui elle allait devoir raconter une histoire ,cela changerait du recopiage des livres relatant des faits historiques.
Jehanne ,prenez velin et plume et conter moi une histoire et sans faute il en va de soit !

Evalea

Devant un miroir qu'elle avait rapporté d'Italie elle s'était coiffé d'un ravissant chapeau assorti à sa robe.

Prenant sa cravache dans une main elle se dirigea d'un pas décidé jusqu'aux écuries où l'attendait Elixir..

Il était magnifique et la Duchesse ne se lassa pas de le contempler, il n'avait pas été encore scellé, et Eva pu apprécier de plus pres là perfection de l'animal. Elle posa d'abord la main sur son encolure et la fit glisser le long de son dos jusqu'à la croupe. Sa robe était noir, d'un noir ébène tout comme ses propres cheveux.

Elle regarda le cheval droit dans les yeux tandis qu'on venait d'installer la selle sur son dos. Le cheval henni, grattant le sol. Il ne semblait pas vraiment entrain à aller se promener avec quelqu'un sur le dos.

Lorsqu'il fût enfin pret, la Duchesse monta en selle, prenant bien les renes dans sa main, elle s'installa confortablement.

Elle regarda son escuyer qui était inquiet, elle allait lui dire quelque chose lorsque le cheval se cabra furieusement et parti au galop en direction de l'épaisse forêt.

Evalea ne s'attendait pas à celà et bien qu'elle fût bonne cavalière, l'allure du cheval était telle quelle préféra s'abaisser sur son encolure afin de faire corps avec lui..elle avait beau tiré sur les renes. Il n'y avait rien à faire, il avait décidé d'être le maitre. La Duchesse jugea qu'il serait le maitre un temps...juste un temps...

Le vent s'engouffra dans ses cheveux et bientôt le chapeau qu'elle avait soigneusement accroché s'envola, bientôt se furent ses cheveux qui volaient au rythme du galop..

Ils arrivèrent dans la forêt où bon nombre de bucheron avaient abattu des arbres, le cheval sautait tel à cheval fou, la Duchesse pouvait entendre sa respiration sourde et profonde...elle était heureuse, depuis si longtemps elle n'avait pas eu cette sensation de liberté..

Ils galopèrent ensemble comme ça encore un bon moment jusqu'au moment où, au bord de l'épuisement, le cheval diminua son allure.

La Duchesse lacha une main et vint caresser son encollure. Elle se pencha de nouveau sur lui et murmura doucement

- tu es un bon cheval..là..calme toi..

Le cheval poussa un hennissement qui du retentir à travers la montagne savoyarde et s'arreta. Ils reprirent leur chemin au pas, écoutant l'un et l'autre la forêt qui leur parlait...

Jehanne_du_genevois

Dans la bibliothèque

Me voila arrivant presque en chantonnant aux cours d'Ildegarde .J'ai hâte d'être après le repas pour ma première leçon d'armes .
A peine entrée que la bique se retourne et la je vois son regard se porter sur ma tenue ,je ris intérieurement ,la coincée va raler .
Ce qui arrivant un instant après ma pensée.

J'écoute son sermont et sourit en lui expliquant la raison de cette tenue .

Ceci fait elle attaque de suite avec l'écriture mais cette fois c'est a moi d'inventer l'histoire et non pas recopier bêtement des pages d'ouvrages entières
Je pris plumes et velin et commencait à écrire ,la plume ne s'arrêta pas avant le point final de l'histoire inventée par mes soins .

"Ding,dong!
Sonnaient joyeusement les cloches du mariage.
Ding,dong"

Rose de bonheur,Aude sortit de la petite chapelle au bras de son mari.Tout le monde applaudissait les jeunes mariées Aude et frank quand un lutin bondit brusquement de sa cachette.
Il avait l'air vieux... aussi vieux que le plus vieux des grands chênes de la forêt .

"Vive la mariée !" cria t il de loin en agitant son bonnet .
Puis le lutin avança en boitillant .

"C'est pour toi Aude, avec tous mesz voeux de bonheur ."

Et il offrit en souriant une pomme de ....
Comme s'il ne remarquait pas l'étonnement général,le lutin donna deux autres pommes de pin aux deux demoiselles d'honneur .

"Vous n'avez rien de mieux pour nous ? " se moquèrent elles en jetant leur cadeau par terre .
Un éclair de malice traversa les yeux du lutin .

"Oh ! Vous ne voulez point de mon trésor ?
Comme c'est dommage....Des pommes de pins si rares !"

Tout le monde éclata de rire sauf la jeune mariée qui remercia poliment le lutin .

"Puisque tu es gentille , je reviendrais à la saison la plus riche ...Et tu seras récompensée."

Le lendemain,la pomme de pin d'Aude s'était transformée en pomme de pin d'or .Voyant cela ,les demoiselles d'honneur regrettèrent d'avoir jeté leur cadeau.Heureusement ,tout n'était pas perdu car le vieux lutin avait annoncé qu'on le reverrait au moment de la "saison la plus riche ".

Mais de quelle saisons parlait il ?
"Surement du printemps qui fait renaitre et reverdir ",cru deviner l'une des filles .
Au printemps ,elle partit à la recherche du lutin aux pommes de pins d'or.Il ne se montra pas .

"C'est l'été la saison la plus riche",déclara l'autre demoiselle d'honneur en pensant au soleil,à la chaleur,aux moissons...
L'été arriva mais sans ramener avec lui le lutin généreux.

Aude avait compris que l'automne était la saison la plus riche;elle seule était capable de colorer toute la nature d'un simple coup de baguette magique.
Elle attendit donc que la forêt se teinte de rouge et or ,et partit à la rencontre de son ami le lutin.Une porte s'ouvrit dans le tronc d'un hêtre :il était là!

"Bonjour Aude.Je vois que tu es fidèle au rendez vous."

Avec un bon sourire,le lutin lui fit signe d'approcher.Il emplit le tablier d'Aude avec des feuilles mortes en lui demandant de ne pas les regarder avant d'être rentrée chez elle .

"...Sinon,tu n'auras pas de surprise ."

De retour chez elle ,Aude Déplia vite son tablier pour voir sa surprise et ....de grosses pièces d'or roulèrent sur le sol.
Le lutin avait tenu sa promesse .

Je reposait ma plume regardant les velins et je les tendit à Ildegarde .
J'attendais le verdict .
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pnj

En ce début de journée, Willk se rendit à la forêt munit d'une hache que la mairie lui prêtait de temps à autre lorsqu'il y en avait de disponible. Il devait remplir son quota de stères de bois pour la semaine et les boulanger ainsi que d'autre artisans comptaient bien sur cette main d'œuvre qui ne vendait le bois pas si chère que ça.

Malgré la fraicheur de plus en plus oppressante à l'approche de l'hiver Willk arrivait tout de même a avoir chaud à force de couper du bois.
Son visage était en nage, la hache pesait de plus dans ses mains. Il pensait en même temps aux petites discutions qu'il avait eu avec la jeune jehanne qu'il considérait maintenant comme une amie mais surtout comme son élève . Malgré une approche et un début assez délicat les choses s'améliorait désormais*.

Il pensait à son après-midi qui serait sûrement intéressant vu les acquis qu'elle avait déjà avec le cheval, peut être qu'il en serait de même avec les armes. Il avait hâte d'en être là pour que encore une fois elle le surprenne.

*Note, je considère que les discutions tavernes + mésanges sont incluse à aux RPs des deux personnages de Willk et Jehanne.

Aurisdelaastor

Dans un couloir, une heure avant, ou les aventures d'Auris et de Thomas

Etant sortie dans l'intention de chercher une information, Auris avançait, pensant trouver quelqu'un, mais c'est le vieil intendant Thomas dans les bras duquel elle manqua se jeter au détour d'un embranchement de couloir ! OOPS !

Un Thomas paraissant si surpris par la rencontre qu'il semblait même rougir .. Du coup Auris, fort surprise elle aussi, se rendit compte qu'elle n'avait sur elle que ses vêtements de nuit (heureusement qu'elle en portait, se dit-elle) et un peignoir vaporeux par dessus ... et rougit elle aussi .. en perdant presque la parole .. il lui fallut quelques bredouillements pour réussir à sortir le premier mot ..

- Thomas .. heuuuh .. je ... heuuuh ..

Thomas la regardait, attendant sans doute qu'elle parle enfin, les yeux mi amusés, mi étonnés, mi gênés .. (comment faire tenir trois demis dans un seul regard ! ah en taverne peut-être) .. il fallait faire quelque chose, se disait Auris .. elle réussit enfin à sortir lamentablement quelques phrases ..

- Thomas .. mon bon Thomas .. je cherchais .. comment ... heuuh .. la direction du lac, pour .. me baigner .. enfin .. je .. pensais traverser le parc pour .. enfin .. heuuh .. c'est par où ?

Elle crut que pour le coup Thomas allait tomber à la renverse .. elle eut vraiment l'impression qu'il allait éclater de rire mais que le fait de se retenir allait le faire imploser de l'intérieur, ou alors c'était la surprise qui le faisait friser l'apoplexie ! L'effet visuel était si incroyable que c'est Auris qui éclata de rire .. mais elle se reprit vite .. et rougit de nouveau .. et avoua enfin ..

- Thomas .. mais qu'avez vous ? Je .. suis désolée .. je .. je ne sais comment se vident vos baquets de bain .. je n'ai pas voulu le remplir, d'ailleurs l'eau des seaux est un peu fraiche .. mais je n'ai pas vu qu'il ait un quelconque tuyau d'évacuation de l'eau, alors je ne sais comment faire une fois que je m'y serai plongée, pour vider l'eau .. chez moi, j'ai fait installer un processus spécial pour ça .. alors .. le lac .. c'est peut-être mieux .. heuuh .. je suis désolée de vous avoir fait peur, Thomas ..

Elle était là, n'osant pas continuer sa route car Thomas, sans doute pour l'empêcher d'aller plus loin, était resté au milieu du couloir, ne voulant pas fuir vers sa chambre, car elle n'était plus une petite fille .. en principe .. la situation était vraiment embarrassante ..

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--Thomas_l_intendant

Thomas était passé par toute les couleurs du rouge au blanc, lorsque le rire de la jeune femme éclata dans le couloir, il crut tomber à la renverse mais se ressaisit, lui l'Intendant n'allait pas laisser la dame dans un tel désarroi.

- Bien dame de Thones, si je puis me permettre, allons dans votre chambre

Il roula des yeux en mordant sa lèvre, qu'est ce qu'il venait de dire !! si la Mathilde l'avait entendu, c'est à grands coups de rouleaux à patisserie qu'il aurait été....à la cave !!

Il prit la direction de la chambre puis de la salle d'eau, enfin dans un recoin de la pièce, il tira sur une cordelette grenat.

- voilà Dame, vous voulez de l'eau il n'y a rien de plus simple, dans quelques minutes, Justine ou Evelyne va vous monter de l'eau chaude. Quand à ce qui est de vider le baquet, ne vous en occupez point, elles sont là, à vostre disposition pour le faire.

Il s'inclina, un bras sur son estomac, l'autre dans son dos

- Madame, a t'elle d'autres besoins ? ou puis je vous proposer de vous faire monter une petite collation ?

Il regardait les pieds de la jeune femme et s'aperçu alors que l'on voyait ses chevilles fines. Il en rougit..

Evalea

Dans la forêt du Genevois, coté ouest, à la limite de Bourg

Voici que nous deux promeneurs avaient marché longuement et étaient arrivés dans une magnifique clairière.

On y entendait non très loin la cascade d'une rivière qui, avec les dernières pluies, devait être en crue, et de l'autre coté résonnaient les coups de haches des bucherons.

Elle se demanda un instant où elle se trouvait exactement. Annecy, Bourg ou Belley..le Genevois était vaste.

Elixir était à présent plus tranquille, il paraissait plus serein et la Duchesse se fit la réflexion qu'il serait d'ici quelques semaines une excellente monture pour ses voyages.

Elle mit pied à terre laissant sa monture se goinfrer d'herbe. Ici l'automne n'avait pas encore planté ses griffes. Peut être était ce l'épais manteau de feuilles qui recouvrait les arbres au sommet qui filtrait le froid et ralentissait le dur travail du temps.

Quelques fins rayons du soleil arrivaient à percer pourtant, donnant au lieu une féerie unique.

Elle se dirigea vers des arbres, en caressa l'écorce et se souvint de son amie Nessa...pourquoi son souvenir revenait à ce moment précis ? sans doute parceque Nessa, son amie, sa fille de coeur avait ce don de parler de la nature comme personne..sans doute parceque la nature l'avait enfanté, tout simplement.

Elle contemplait l'arbre, immobile à son pied, il était immense, ses longues et fortes branches ressemblaient aux bras d'un homme..

La Duchesse secoua là tête, non la journée avait trop bien débutée pour qu'elles ne finissent qu'avec des souvenirs qui lui rappelaient des êtres chers disparus.

Un coup de hache plus fort que les autres retentit dans la foret. Elixir releva la tête et la Duchesse regarda autours d'elle. Au loin elle vit une silhouette qui lui semblait connue.

Ne songeant plus à sa tenue, légèrement inadéquate pour une Duchesse, vous pensez, les cheveux un peu emmelés plein de feuilles, on aurait pu penser qu'elle s'était roulée dans l'herbe, pourtant elle héla la personne en agitant son mouchoir blanc.

- hé ho !! hé vous me voyez !! Hou hou !!

Elle est espérait juste ne pas tomber sur un malfrat..elle n'avait que sa dague pour toute arme et heureusement la rapidité d'Elixir !!

pnj

Encore quelques coups de hache et Willk se rentrerait au chaud, pour se reposer et pourquoi pas avec une bonne corne remplit d'hydromel se dit-l d'un ton rêveur.
Soudainement une autre voix que celle de sa conscience lui parvint, une voix de femme. L'écuyer tournait la tête à droite et à gauche cherchant d'où cela provenait, puis remarqua la personne qui le hélait, une main levé tenant un mouchoir.

Willk cru tout d'abord à une Dryade, une femme aux cheveux de feuilles...c'était impensable, cela n'existait que dans les mythes ! Cependant il pensait reconnaitre la voix. Il remarqua également, un sombre étalon et craignit soudain que ce soit un piège de brigand, hélas aujourd'hui il n'avait qu'une hache pour se défendre.

Il s'approcha de la femme avec précaution. Plus il s'approchait plus la personne lui semblait familière, bien que sa tenue puisse le tromper il n'eut sur l'instant aucun doute : c'était La duchesse du Genevois.
Il s'approcha à porter de voix et afficha un air étonné.

"...Madame bonjour...que...que faites vous seule ici ? Vous avez été agressé ?"

pnj

Dans la bibliothèque au domaine

La jeune demoiselle avait vite prit plume et velin et les mots défilaient rapidement sous sa plume .Ildegarde la regardait sans comprendre ,elle qui avait toujours vue Jehanne rebelle fasse à ses leçons ,se pliait volontiers cette fois ci à l'écriture .Ildegarde s'assit tranquillement ,ouvrage de broderie à la main tandis que crissait sous la plume le velin .De temps à autre elle relevait la tête pour regarder la fillette .

Enfin la plume s'arrêta .Ildegarde vit Jehanne s'avancer vers elle et lui tendre plusieurs velins .Elle les lut sans un mot .
L'histoire était belle ,sans faute mais très enfantine .
Demoiselle Jehanne ,l'écriture est propre et sans aucune fautes je vous en félicite mais quand à l'histoire elle est très enfantine ,ne pourriez vous pas écrire des choses moins ... bébé !
Le visage de la fillette se décomposa ,elle eu l'air triste alors que l'instant d'avant elle souriait .
Elle devait s'endurcir ,apprendre à ne plus rêver de sottises pareilles ,de princes et princesses ,fées et autres farfadets .
Allez au salon demoiselle Jehanne c'est leur de votre leçon de tympanon!
La jeune demoiselle sortit en trainant les pieds .

Jehanne_du_genevois

C'était bien la peine d'avoir écrit tout cela .Toute cette histoire qui était belle et pleine de gaieté pas comme se domaine semblant sombrer dans une sorte de mélancolie .
Personne souriait .
Personne ne riait et tout le monde chuchotait .
Je déteste cette vieille bique d'Ildegarde ,jamais contente toujours quelque chose à redire ,je fais jamais rien de bien .

Je sortit de la bibliothèque en claquant la porte .tout en allant vers le salon ou se trouvait le tympanon ,je bifurquait vers la sortie .
Plus envie d'étudier !
Ils avaient qu'à tous aller au diable .
Quoi que je fasse jamais rien n'était assez bien .
Pour Ildegarde j'écrivais des histoire de bébé ,pour Willk je me préoccupait trop de lui et ma mère ?
Ma mère elle préférait écrire enfermée dans sa chambre ou partir avec son nouveau cheval et moi qui s'occupait de moi ?
Personne !

Je ne comprenais rien soit j'étais trop jeune ou alors on faisait comme si j'étais capable de me débrouiller comme une adulte .
Ben ! Soit il en serait ainsi !!

Je partit en courant vers la cuisine ,j'entrais doucement ,personne .Parfait .
Je pris une besace qui trainait et mit pain ,une bouteille de lait ,des fruit et de la viande séchée dedans et sortit pas derrière et couru vers les écuries.

Le palefrenier était occupé ,je l'entendais parler ,plutôt grogner je dirais .
Je passais à coté du box d'où les voix venaient car maintenant je savais qu'il était pas seule ,pliée en deux pour ne pas me faire voir .
J'allais jusqu'au box de Cantaro ,rapidement je lui passait son licol et le sortit en lui murmurant à l'oreille que nous allions nous promener ,une très longue promenade .

Cantaro et moi nous sortîmes sans se faire remarquer ,je montais sur son dos et me voila partit pour un autre ailleurs .
Un ailleurs meilleur ou je me sentirais enfin à ma place et sans doute aimé .

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pnj

Ildegarde relu les pages de la petite après qu'elle est claqué la porte ,c'était bien écrit ,joliment tourné,elle avait été un peu sévère avec elle ,elle aurait du la félicité au lieu de lui dire que c'était une histoire de bébé ,C'était un fillette encore ,
Elle allait surement bouder le reste des leçons vu comme elle était partie en colère ,
Ildegarde se leva et alla la rejoindre au salon .Personne !
Pas étonnant pour la préceptrice ,elle l'avait vexée ,elle était tellement sensible c'est fillette ,une écorché vive ,Elle se rendit compte tout en allant la chercher dans sa chambre que personne lui prêtait assez attention et qu'au fur et à mesure elle devenait plus renfermé et agressive ,comment l'en blâmer la pauvre petite .Ildegarde frappa trois petit coup à la porte de la chambre ,aucune réponse ,elle entra et chercha de partout pas de Jehanne .
Ildegarde ressentit un frisson .Elle redescendit aussi vite qu'elle pu pour aller en cuisine et demander de l'aide pour chercher la fillette dans la demeure ,elle devait se cacher .
La panique commençait à la gagner ,

Thomas ??
Thomas ou êtes vous ?

--Aude

Dans la cuisine

Aude leva la tête lorsque la perceptrice entra dans la pièce.

- Dame vous cherchez Thomas ? il me semble qu'il est en haut dans les appartements de la Dame de Thones, j'ai entendu Justine le dire à Evelyne ? mais puis je vous aider ?

Illdegarde expliaqua alors que Jehanne avait disparu

- Jehanne dites vous ? je cours voir Gaston peut être l'a til vu ?

Ni une ni deux, jupons retroussés jusqu'aux chevilles Aude couru juqu'aux écuries où Gaston discutait avec PetitJean

- Dites vous auriez vous Jehanne ? Illdegarde la cherche partout, elle devait lui donner une leçon et la jeune maitresse n'était pas dans la pièce ?

--Gaston_l_escuyer

Devant les écuries

Gaston parlait affouages avec PetitJean lorsque Aude arriva en courant en braillant tel un cochon qu'on égorgeait.

- Calme toi Aude et expliques nous

Une fois qu'elle eut terminé de raconter l'affaire, ni une ni deux Gaston fonça au box de Cantaro et hurla

- le box de son cheval et vide, je la soupçonne d'être partie à cheval.

Tout en revenant il continuait de parler

- PetitJean scelle un cheval pour toi et la Dame de Thones, il faut que nous la retrouvions avant la tomber de la nuit. Je pars en direction de Saint Julien en Genevois, toi essaies de trouver la Duchesse, je vais passer voir Eloi le garde de chasse, il ira sur Bourg et rameutera les bucherons, et Aude demande à la Dame de Thones qu'elle file sur ses terres. Depechons !!

Gaston se dirigea vers sa monture qui était toujours prete au cas où, grimpa dessus et fila en direction de Saint Julien au grand galop..

Evalea

Aude était toute essouflée d'avoir courru de la sorte, faut dire qu'elle était pas habituée la rondelette.

Elle aquiesca et rentra au chateau. Il fallait prévenir tout le monde..

Evalea

Dans la fôret

La Duchesse avait repris la bride d'Elixir et s'approchait. Elle sourit et fût quand meme un peu soulagée de voir qu'il s'agissait du Maistre d'Armes de sa fille qui était là.

- Seule ? non je ne suis plus seule vous êtes là dit elle en laissant s'échapper de sa gorge un rire cristallin, Elixir s'est un peu affolé, et nous avons longuement marché, mais où sommes nous exactement que je puisses retrouver mon chemin ?

Elle s'approcha encore et ne fût plus qu'à deux ou trois mètres du jeune homme.

Elle regarda autours d'eux

- je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de rencontrer un bucheron !!

Aurisdelaastor

Un peu avant ces évènements, dans la chambre d'Auris

Auris était horriblement gênée de déranger tout le monde .. elle avait repris son sang-froid, quand même ..

- Thomas, je suis désolée .. Comprenez-moi, je n'ai pas pris encore l'habitude de me faire servir ainsi, j'ai du mal à me faire à cette vie, ayant passé la plupart de mon temps dans notre petite chaumière, à Samo et moi, n'allant à Thones que pour vérifier que tout se passe bien sur les terres de la Duchesse, faire ce qu'il faut auprès des paysans de là bas.. mais pour le château lui-même, je n'ai encore aucun personnel, et de ce fait quand j'y vais je ne fais que vérifier, là aussi, que tout est en état, mais, en attendant d'y installer des employés, je dors dans l'auberge locale .. Tout ça pour expliquer ma difficulté à ce que quelqu'un fasse tout pour moi .. elle sourit .. mais j'ai bon espoir quand même, de m'y faire un jour !

Une jeune fille se présentant comme Justine entra alors, suivie d'une autre du nom d'Evelyne, chacune avec deux seaux d'eau fumante, la saluèrent et allèrent verser leurs seaux dans le baquet, y ajoutant deux des seaux d'eau froide afin d'obtenir une température correcte. Elles informèrent Auris d'avoir à les appeler en tirant le cordon lorsque ce serait terminé, et après un échange de sourires, repartirent comme elles étaient venues .. escortées par Thomas ..

- Merci mesdemoiselles .. Merci Thomas ..

Le bain fut très agréable, ayant ajouté quelques sels choisis dans son parfum préféré, la jeune femme en profita bien, et en sortit, fraiche et dispose, revêtant ses braies et bottes car elle espérait aller promener un peu Eros, elle espérait même que la Duchesse pourrait l'accompagner ..

Oubliant provisoirement de tirer le fameux cordon violet, elle décida de s'installer au bureau pour écrire un petit mot et le faire parvenir à Samo pour qu'il sache où elle était, et éventuellement la rejoigne .. Elle commença à écrire ..

Citation:

Mon tendre amant, mon Samo,

Je ne sais quand tu trouveras ce mot que je vais faire porter à la chaumière, mais Ginette m'a dit l'autre jour que tu y passes de temps en temps, comme moi pour ton linge .. Elle s'ennuie la pauvre sans nous .. Manque de chance, nous n'y allons jamais en même temps .. J'avais décidé de revenir, tu sais, lorsque Ginette m'a dit que tu passais de temps en temps chez nous, mais dans l'intervalle, notre amie Evalea m'a mandée auprès d'elle, et c'est donc ici que je suis, au château de Genevois.

Je pense à toi toujours, tu me manques, et mon corps est froid sans toi pour le couvrir du tien .. mes nuits sont agitées de rêves où tantôt tu m'embrasses, et tantôt tu disparais dans un brouillard .. Je me réveille dans les deux cas .. J'ai trop besoin de toi, et le manque de nouvelles m'est très pénible .. Heureusement que Ginette t'a vu, elle a ainsi pu me confirmer que tu n'es point vraiment disparu comme dans mes cauchemars, mais que le travail au conseil te prend tout ton temps ..

Penses-tu avoir le temps de venir me voir ici ? J'aimerais tant ..

Je t'embrasse mon tendre prince, de mille baisers doux, et espère te voir bientôt.

Ta Auris

La jeune femme enroula le parchemin et l'attacha, prévoyant de demander un pigeon à Thomas en descendant .. Elle se mit à rêver un peu à son chevalier, quand des pas précipités retentirent dans le corridor ..

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Dans la fôret

Elixir devait être le cheval noir comprit Willk, apparemment ce cheval n'avait pas réellement fini d'être débourré, ou bien il ne supportait pas réellement la dominance de l'homme. Par mesure de sureté, le jeune homme adopta un souffle plus calme afin de ne pas l'affoler et attrapa sa bride forçant avec délicatesse Dame Evalea de la lâche en lui faisant comprendre qu'il prenait les choses en mains.

"Je vous en prie, laissez moi donc ce cheval, je crois qu'il est encore un peu trop fougueux et je ne crains un débordement de comportement. Je préfère également vous raccompagner jusqu'à votre domaine, si vous le voulez bien évidemment.

Nous ne sommes qu'en début de forêt nous n'aurons aucun mal à trouver un chemin assez clair je pense."

Willk posa la hache de la mairie sur son épaule tenant la bride de l'autre main, puis chuchota quelques mots calme en allemand à l'oreille de la monture. Il engagea alors la marche se tenant aux côtés de la duchesse, silencieusement.

Evalea

Elle le regarda faire et lui donna la bride

- il est fougueux certe mais je pense avoir réussi à le maitriser, d'ici quelques semaines il sera parfait pour mes petits voyages. Je ne voudrais pas vous empecher de travailler..enfin je ne suis pas contre non plus à ce que vous me raccompagniez.

D'un geste ample et précis elle prit tout ses cheveux dans une main et se mit à les natter tout en marchant.

- alors Messire Willk comment se passe les leçons avec Mademoiselle Jehanne ? est elle assidue ? je sais que parfois elle à un fichtre caractère..tout le portrait de son père dit elle en souriant, mais c'est une gentille enfant..

Il ne semblait pas facile à cerner mais il était d'un calme reposant et tranquilisant. Plus elle le regardait plus elle trouvait qu'il lui ressemblait...

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Il ne lui avait pas laissé le temps de réagir, il avait rapidement prit en main le cheval qui semblait apaisé pour le moment.
De toute façon il avait fini son travail et il avait bien comprit que raccompagner la dame ne serait pas pour lui déplaire, à vrai dire personne n'aime réellement la solitude...a quelques exceptions près.

Il tourna la tête vers elle et la regardait, elle était encore une belle femme, quelle âge avait-elle pour avoir eu deux enfants et garder cette fraicheur ? Il se concentra ensuite sur la discussion portant sur Jehanne, ce qui le fit sourire avant de répondre.

-Votre fille est...prématuré, elle a un don avec les chevaux, elle a su commandé Cantaro sans jamais avoir monter auparavant. J'ai encore bien du mal à le croire !Il s'arrêta un instant hésitant à continuer sur son caractère et sa façon d'agir mais il se lança tout de même....on voit qu'elle été élevé dans un milieu adulte mais heureusement elle garde un comportement d'enfant ce qui fait que non, elle n'est pas très constante mais son caractère me plait bien, elle me fait sourire, je ne doute pas une seule seconde qu'il s'agit d'un enfant très gentil.

Le temps de la conversation il arrivait en lisière de forêt d'où la ville de Bourg était visible on put également deviner les bordures du domaine non loin de là. Ils avaient cependant quelques temps de marche avant d'y être arrivé.

Evalea

La natte était à présent terminé, elle retira le petit lacet qui retenait le col de son veston et attacha ses cheveux.

Elle grimpa le talu qui séparait la foret de ce qu'on pouvait appeler une route et manqua de chuter dans l'herbe en s'emmelant les pieds dans son jupon.

Elle tenta de ne rien laisser paraitre

- Jehanne s'est élevée toute seule à mon grand regret. Lorsque mon époux a rejoint le Trés Haut, j'ai cru que tout s'écroulait autours de moi et je me suis enfermée dans une longue tristesse. Plus rien ne comptait jusqu'au jour où, enfin je me suis éveillée de ce long sommeil. Jehanne est perspicace, pleine de vie, apparement elle est aussi bonne cavalière que sa mère et elle sera d'une grande beauté..

Elle sourit en remettant une meche de cheveux en arrière. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle avait perdu son chapeau.

- la poisse, il a du tomber pendant la course dit elle tout haut

Elle passa de l'autre coté d'Elixir et passa sa main sur son encolure.

- peut être pourrions nous monter à cheval ? nous irions plus vite pour rentrer ?

Elle tenta d'apercevoir le jeune homme par dessus la monture

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La proposition était loin d'être bête même s'il y avait déjà pensé, cependant cela lui parut gênant, il ne connaissait que tout juste cette dame et il allait partager la scelle de son cheval qui pouvait à tout moment se montrer capricieux. WIllk ne pouvait refuser

-Dans ce cas montez, je....il s'apprêtait à lui demander qui monterait en avant, il y avait là un dilemme étant donné qu'elle était une femme mais qu'il lui était inférieur vu son statut d'écuyer. Il prit lui-même la décision en grimpant le premier sur l'étalon puis tendant une main afin de l'aider.

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Elle tenait plus en place la préceptrice ,elle ne savait ou chercher la petite .Pourvue qu'elle ne soit pas loin ,que rien ne lui arrive pensait elle .Tout est de sa faute si elle n'avait pas été si dur avec elle ,elle serait encore là a prendre leçon mais maintenant elle était dieu seul sait ou .
Ildegarde s'en voulait .Elle allait et venait du salon au perron pour voir si sa grace revenait de sa chevauchée .Comment lui annoncer que sa fille était en fugue .
Tout le domaine était en ébulition à la recherche de la petite Jehanne

Evalea

La Duchesse le regarda monter sur la selle "amazone"..

- Hum Messire Willk je ne voudrais pas vous froisser mais je crains que vous ne soyez pas très à l'aise installé sur la cette selle..ne vaudrait il pas mieux que je sois devant et vous...derrière ?

Elle sourit, manquant d'éclater de rire

- Je peu vous laisser la bride si vous le souhaitez sinon euh..vous vous tiendrez à moi, mettons les convenances de coté, nous ne sommes que tous les deux et personnnes ne nous vera n'ayez crainte !!

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Lorsqu'il était monté il sentit effectivement la buté entre ses jambes qui devait normalement servir à se tenir pour la posture "amazone". Son intimité n'était pas loin d'en souffrir c'est pourquoi il redescendit aussitôt et accepta immédiatement de monter derrière sans selle.

-Désolé...j'ai l'air ridicule, vous devriez comme vous l'avez dit monter la première et moi derrière je tacherais de me tenir comme je peux.
Je vous laisse les brides également, vous aurez donc l'occasion de m'épater avec vos talents de cavalière.

Après tout, se disait-il, au diable les convenances s'il n'avait pas à souffrir.

Evalea

Il l'aida à monter à cheval, puis elle l'aida à venir le rejoindre sur la monture.

Une fois son passager installé, elle fit prendre un pas rapide à Elixir qui finalement pour un cheval "encore" à dresser, ne manifestait aucune once de nervosité.

- Willk, je peux vous appeler Willk ? vous ressemblez étrangement à une personne que j'ai connu par le passé, aviez vous un frère ou un père peut être dans l'ordre Teutonnique ?

La cadence était soutenue et la Duchesse menait de main de maitre sa monture tout en ouvrant la discussion..

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Il frissonna lorsqu'il entendit Teutonique, il avait une drôle d'aversion parfois pour ceux qui portaient la croix noir. Bien qu'il se devait de les considérer comme des frères. Il chuta presque même du cheval et se raccrocha maladroitement aux hanches de la duchesse.

-Désolé ! ... Eh bien...j'avais, parait-il un Oncle, que je n'ai jamais connu, il était Hochmeister il y a peu mais il est mort. J'ai questionné l'ordre pour en savoir plus mais ils n'ont pas envie de me répondre. Ne l'ayant pas connu, sa mort ne fut pas grand bouleversement pour moi, bien que chaque âme mérite d'être pleurer. Sinon oui j'avais également un frère...mais lui il était à l'ordre du temple et il vivait ici en Savoie, à bourg. Vous connaissiez alors l'un de mes proches ?

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La pauvre Ildegarde était dans tous ses états ,folle d'inquiétude de savoir la jeune Jehanne partit par sa faute .
Aucun ne savait ou était passé sa grace .Ne tenant plus Ildegarde passa sa cape et sortit à la recherche de la Duchesse .Il lui fallait la prévenir.
Elle était partit à cheval ,s'en doute près des bois .Ildegarde couru autant qu'elle pouvait le faire vu sa corpulence un peu enveloppée .
A travers le parc elle courrait en appelant sa grace ,Elle suait à grosse gouttes maintenant mais peu importait il fallait prévenir .
Vostre grace ............................Ou estes vous ?
Ildegarde s'arrêta un instant pour reprendre son souffle quand elle entendit les sabots d'un cheval ,elle était pas loin d'un ou d'une cavalière ,pourvu que cela soit la duchesse se dit-elle .Elle reprit sa course moins rapide qu'au départ il fallait bien l'avouer ,elle avait du mal ,elle était plus de première jeunesse la préceptrice. Au loin un cheval noir et deux cavaliers sur son dos s'approchaient ,Ildegarde fit de grand signes .Sa grace et le jeune percepteur de la jeune Jehanne était avec elle ,la tenant par les hanches
Vostre Grace ,vite .........
C'est ....pfffffff ..... la petite Jehanne ......... elle a disparue !

Evalea

Willk a écrit:

Elle sentit les mains se raccrocher à ses hanches et avala bruyemment sa salive en l'entendant prononcer le mot Hochmeister..celà faisait si longtemps..

- Comment s'appelait cet oncle Messire Willk ? et votre frère ? je ne sais si je connais mais lorsque vous m'aurez éclairé sur le nom, je pourrais vous dire.

Elle fit accélérer le pas à Elixir, ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'entrée du chateau.

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En effet le nom l'aiderait probablement plus qu'un titre ou une fonction, même s'il était persuadait qu'elle connaissait plus l'un que l'autre, il lui dit en se détachant de ses hanches et se tenant sur le cheval grâce à l'équilibre et probablement beaucoup de chance.

"Mon oncle s'appelait Imladrick et mon frère...Willk s'interrompit et pointa aussitôt du doigt devant eux.Regardez ! Ne serait-ce pas la préceptrice de votre fille, là ? Ell est à l'air affolé !

Ils étaient arrivé en fin de course et l'écuyer descendit avec hâte et se précipita sur la dame affolé pour lui demander ce qui pouvait bien se passer.
Celle-ci par manque de confiance peut être se dirigea plutôt vers sa maîtresse.

Samo

Le message gisait sur la table. Samo le lu, heureux de lire les lettres que sa tendre avait déposée sur le papier parfumé. Elle lui proposait de la rejoindre sur les terres du Genevois, au château de la duchesse. Il avait hésité un certain temps, puis c'était décidé à finalement s'y rendre. Revoir Evalea lui ferait plaisir, et son amour encore plus.

Ainsi, sans perdre plus de temps, il avait paqueté quelques bagages, contenant quelques effets et des vêtements, puis sella son cheval et parti en direction du Genevois. La route ne fut pas trop difficile. Quelques travailleurs des mines le croisèrent, les mammifères cherchaient un coin chaud et le soleil menait la vie dure à la fine couche de neige qui gisait à de nombreux endroits, comme agonisante à cause de la chaleur qui ne la laissait pas encore prendre possession de l'espace. Les rayons illuminaient le sol, et se reflétait sur les minuscule congères, éblouissant ainsi les gens et donnant une impression de pureté aux champs maintenant vide de récolte.

Le château du Genevois, à l'allure fière sur le paysage, lui apparut finalement. La porte était ouverte, et d'autres cavaliers s'avançaient vers l'entrée. Les deux montaient sur la même monture, et le précédaient de beaucoup, ainsi il ne pouvait discerner de qui il s'agissait. Il se demanda si l'un des deux cavaliers pourraient être son amour... Normalement elle préférait monté seule, mais elle avait peut-être fait exception. Il atteignit finalement l'entrée et arrêta doucement sa monture. Il s'approcha d'un garde aux couleurs du Genevois, qui montait la garde devant la porte, le buste redressé. Le seigneur d'Excevenex portait une capuche, et mis à part sur son épée, ne portait aucune marque de ses armoriaux. Il s'était simplement vêtu de vêtements normaux, délaissant son armure de plaque qu'il portait une bonne partie du temps. Il ramena son capuchon vers l'arrière en s'adressant au garde.

Bonjour mon brave. Dites moi, sa grâce de Genevois serait-elle présente en ces murs? Puis-je la saluer? J'ai été convié par sa vassale, Aurisdelaastor, Dame de Thones, à venir lui rendre visite.
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Ordre du lac d'amour
Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
Lieutenant de Bourg,
Seigneur d'Excenevex.

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Ildegarde arriva près de la Duchesse .Elle était tellement paniquée qu'elle ne vit pas que le jeune précepteur était descendu de la monture promptement et s'était avancé au devant d'elle .Il avait du la prendre pour une folle ainsi courant ,décoiffé et essoufflé.
Quand elle fut à la hauteur de sa Grâce celle ci regardait au loin un cavalier qui avait franchit les grille du domaine ,il devait être quelqu'un d'important le garde l'ayant laissé entrer .
Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle murmura le nom du visiteur le Seigneur d'Excevenex .
Ildegarde regarda l'espace d'un instant le visiteur qui lui rappelait rien mais reporta son attention sur la Duchesse .

Vostre Grâce il y a urgence ......

C'était le passage le plus pénible lui annoncer la disparition de sa fille ,mais il fallait faire vite la journée déclinait rapidement ,la nuit serait bientôt là .
Ildegarde n'imaginait pas la jeune damoiselle dehors seule la nuit .
Willk était auprès d'elle et l'aida à descendre de sa monture ,la duchesse regardait fermement la préceptrice.
Et bien parler Ildegarde !
Que peut il bien y avoir de si dramatique pour vous mettre dans cet état !

Ildegarde déglutit et lança ce qu'elle avait à dire .

Vostre Grâce ,la petite Jehanne à disparue il y a des heures maintenant .
Nous savions ou vous trouver pour vous prévenir .
Ildegarde baissa la tête ,navrée et désespérée de ce qui arrivait .Mais avait elle à peine prononcé ses mots que la Duchesse se sentit mal et s'évanouit ,Willk la rattrapa de justesses .

Oh mon dieu .... Oh mon dieu .....

La voilà encore plus affolé .Willk prit la situation en main portant la duchesse jusqu'à la demeure ,le cavalier était arrivée près d'eux à cet instant ,Ildegarde le convia à les suivre à l'intérieur du petit salon ou Willk déposa sa Grâce sur un fauteuil long ,
Ildegarde se chargea d'expliquer la situation sur la disparition de la petite Jehanne fille de la Duchesse d'où la raison de son évanouissement .

Que faire ?Ildegarde ne savait plus que faire et qui prendrais les choses en mains pour retrouvé la jeune damoiselle .

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Willk transporta la duchesse en urgence jusqu'à son salon où il put la poser, elle n'était pas si lourde mais le temps pressait. Hélas il arrivait tout juste et voilà que son élève venait de disparaître, une duchesse qui se perd en foret sur le dos d'un étalon fougueux et maintenant la fille fugueuse ou...pire encore, kidnapper. Il pria Dieu que cela ne soit qu'une simple fugue pour mal compréhension. Il vit un autre homme aux allures chevaleresque...de tout évidence il pourrait lui être utile...

Vous, messire s'il vous plaît, vous êtes apparemment un ami de la maisonnée, occupez vous d'elle, je pars à la recherche de Jehanne immédiatement, chaque minute écoulé est une minute de perdu à notre désavantage.dit-il dans l'urgence juste avant de se précipité de nouveau dehors en direction des écuries afin de récupérer cette fois son cheval et avec une selle approprié.

Le temps pressait...

Jehanne_du_genevois

Sur le chemin du retour au domaine .

On était sortit du marais ,on était dans Bourg maintenant ,Willk récupéra son cheval et nous partîmes pour le domaine .
La nuit était froide ,je grelottais légèrement ,
La lune était ronde éclairant tout le village et les alentours de sa lumière d'argent .
Je levais les yeux pour l'admirer .
Il me semblais qu'elle était plus grosse que les dernières ou était ce la fatigue .Je resserrais ma cape autour de moi me drapant complètement dedans .Je regardais Willk à mes cotés .
Il restait étrangement silencieux ,je ne comprenais pas pourquoi .

Il fallait que je sache pourquoi ,aurais je commit une erreur ?

Willk ,je voulais vous remercier de m'avoir retrouvé ... Je voulais pas ...Enfin si me sauver pour faire peur a ma mère mais je le regrette fortement maintenant .
J'espère aussi ne pas vous avoir trop causez de soucis .

Je jetais un regard en sa direction ,toujours pas de réactions et un silence pesant .
Il fallait que je sache pourquoi ce silence .
J'avais bien vu son soulagement de m'avoir retrouvé quand il m'avait vu chez Azalé ,la dame des marais mais maintenant je n'arrivais pas à comprendre son attitude .

Willk ?
Que se passe t il ?
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Pendant ce temps au domaine

Ildegarde avait couru chercher les sels pour sa Grâce .Elle était évanouie suite la la triste nouvelle de la disparition de sa fille Jehanne.Ildegarde s'en voulait toujours autant mais quand le jeune précepteur dit partir a sa recherche elle fut soulagée .La nuit tombait pourvue qu'il la retrouve vite ,passer une nuit au dehors pour une fillette de 10 ans cela serait rude .

Sa grâce reprit connaissance ,une lueur de panique passa dans son regard ,une larme roula sur sa joue ,elle faillit se sentir encore mal alors Thomas et le Sieur d'Excevenex il la montèrent jusqu'à ses appartements Aude sur ses talons pour veiller sur elle .Ildegarde fit préparer des tisanes pour la Duchesse .Le cuistot lui demanda si elle voulait quelque chose elle même mais elle était bien en peine ,trop en peine pour avaler quoique se soit .Elle fit toute la nuit les cents pas mais toujours rien .Aux premières lueurs de l'aube ,Ildegarde ronflait dans un fauteuil près de la cheminée .Thomas la réveilla et lui fit un signe non de la tête en réponse a son regard interrogateur.

Oh ! Mon dieu ,la demoiselle Jehanne à passée la nuit dehors au froid !
Oh mon dieu qu'allons nous faire ou dire à sa grâce.Elle a déjà tellement souffert !

Ildegarde se rendit rapidement à la petite chapelle du domaine pour prier de toutes ses forces pour que la petite Jehanne revienne saine et sauve .Elle resta longtemps dans la chapelle ,jusqu'à que ses membres soient complètement engourdis par le froid .Elle rentra péniblement par les cuisines ,tous le personnel étaient là inquiet et sans nouvelles .

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Il rompit alors le silence en se sortant de ses rêveries, Cantaro marchait au côté de son propre cheval, mais Willk ne la regardait et il se contenta de répondre de façon amicale mais légèrement tendue.

"Je dois dire, mademoiselle, que je suis déçu pour votre fuite, votre mère le prend pour elle. Elle vous raconte des histoires pourtant, vous donne un lit, un toit, une éducation que beaucoup de gamins envient alors qu'ils se fatiguant au champs ou ils crèvent de fin dans la rue. C'est en leur nom que je suis déçu... pour ce qui est de l'éducation que vous recevez de votre mère ou bien de son attention, je ne crois pas que vous soyez en situation d'exiger, vous lui devez un certain respect tout de même, elle vous nourrit chaque jour grâce à son énorme travail, vous comprenez ?"

Il se tourna cette fois vers elle et lui sourit

"Allez, je vais arrêtez là pour les semons, je suis content de vous retrouver. Bien que ce que je viens de voir soit pour moi de la pure hérésie, je n'en dirais pas mot à votre mère, ni à personne d'ailleurs car je ne souhaite pas la mort de la personne qui vous a sauvé. Je ne mentierais pas à votre mère cependant.

Il arrivèrent au domaine et Willk descendit afin d'aider la jeune Jehanne à poser pied à terre. Il se demandait comment elle avait pu se débrouiller seul avec un cheval de cette taille.

Puis il vit le chien qui courrait vers Jehanne, la langue tendue, la pauvre bête devait être fatigué et assoiffé après cette bonne petite course depuis les marais.

"Ma chère Jehanne, vous devriez d'abord allez vous laver je vais aller prévenir votre mère de votre retour, je vais faire en sorte de relativiser et tenter de vous épargner des cries. Enfin je pense qu'elle criera plutôt de joie si vous voulez mon avis."

Il posa alors sa main sur sa tête comme signe amicale et l'invitant chez elle qu'elle aille se débarrasser de toute cette crasse. Il la regardait, le sourire aux lèvres.

Jehanne_du_genevois

Voila on était rentré .
Avant d'arriver aux écurie il se décida enfin à me parler .
Je me doutais qu'il n'était pas content de ma fugue mais comment lui dire que je l'avais fait pour que ma mère s'intéresse plus à moi qu'à la politique ,c'était égoïste de ma part .
J'écoutais Willk sans broncher ,j'eus droit à un superbe sermon mais je l'avais sans doute mérité et puis c'était vrai mais je ne pouvais lui expliquer réellement mais raisons ,les raisons de cette fuite .

L'important c'est que je sois rentrée même si mère devait aussi me faire un sermon .J'étais heureuse d'être revenue au domaine .
Non pas que chez Azalé je fus mal traité bien au contraire mais mère me manquais beaucoup .

Il parla aussi de ce qui s'était passé chez la Dame du Marais .La aussi je ne savais lui expliquer ,j'avais ressentit cette peine et cette peur chez cette femme et les mots étaient venus tout seuls .

Willk merci de m'avoir retrouvé .
Je comprend bien tout ce que vous n'avez dit et certaines choses je ne l'explique pas moi même .

J'avais hâte d'être dans ma chambre ,mon petit sanctuaire à moi .Willk n'avait pas tord quand il parla de bain ,un sourire me vint aux lèvres en pensant à l'eau bien chaude et aux senteur de rose ou de lavande .

Je couru vers le domaine le chien sur mes talons .J'entrais en passant par les cuisines .Willk rentra mon cheval et me rejoignit .

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Samo

Le chevalier acquiesça à la demande du sieur qui était avec la duchesse. Il aida les serviteurs à disposer correctement la duchesse. Décidément, il arrivait à un drôle de moment. L'homme, qu'on lui désigna comme étant Messire Willk, était reparti, à la recherche de la jeune fille. Samo sorti à l'entrée du château, afin de guetter la lisière de la forêt, mais personne ne revint. Il espérait que messire Willk allait rapidement retrouver la fugueuse.

Il regagna l'intérieur, le froid commençant à grimper le long de ses membres. Quelques flocons venaient s'écraser sur le sol, et la nuit approchait. On lui avait indiquer une chambre, mais, n'ayant pas noté l'emplacement exact dans la précipitation de la situation, il renonça ses recherches et se dirigea plutôt vers les cuisines et la salle à manger. Là, il retrouva regroupés les serviteurs et les employés du domaine, qui semblaient tous se poser des questions. Le voyant pénétrer dans la cuisine, on lui offrit du pain et de l'eau, mais il refusa, cherchant simplement un peu de nouvelles à propos de la fille de la duchesse.

Mais, alors qu'on lui indiquait qu'on n'en savait pas plus, une fillette d'une dizaine d'année pénétra soudainement dans la cuisine, tâchée jusqu'au genoux par de la boue, stupéfiant tout ceux rassemblés dans la petite pièce...
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Ordre du lac d'amour
Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
Lieutenant de Bourg,
Seigneur d'Excenevex.

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Tout le monde était là dans la cuisine ,s'inquiétant pour la petite Jehanne .Dieu seul savait ou elle avait passé ,sa mère inquiète elle aussi devait revivre des cauchemars comme a la suite de la mort de feu son époux .Ildegarde regardait tout le monde .
Tout n'était que silence ,ce qui était plutôt rare dans les cuisines ou animation rire et chanson prônaient .Elle était silencieux la preceptrice ,se sentant coupable de la fugue de la jeune fille .

Soudain la porte de derrière s'ouvrir laissant entrée une petite fille à l'air de sauvageonne ,crasseuse mais un sourire aux lèvres .
Ildegarde couru jusqu'à elle et la serra sur son coeur tellement soulagée de son retour au château .

Tout le monde saluèrent Jehanne ,tous contents de se dénouement heureux .
Un énorme chien blanc était aussi entré avec la petite fille ,sans un grognement mais les crocs dehors .Quand Ildegarde l'aperçut enfin elle fit un tel bon en arrière qu'elle se retrouva assise sur son séant au milieu de la cuisine .

La petite Jehanne caressa la tête de l'énorme bête tout en lui disant qu'elle était chez elle désormais .Tout le monde fut surpris de voir que le chien s'arrêta de grogner et prendre place devant l'âtre .
Manquait plus que cela ,un monstrueux chien des montagnes ici .Ildegarde toujours assise au sol se prit la tête entre les mains et grommela.

Demoiselle ,vous nous avez fait une de ces peurs en disparaissant ainsi .Mais je suis heureuse de vous revoir .
Quand à cela ! Dit elle en désignant le chien .
Je crains que vous ne puissiez le garder .

Mais Ildegarde se tut immédiatement voyant le sourire de la fillette disparaitre .Thomas l'intendant s'interposa de suite .

Dame Ildegarde voyons ne commencez pas .Ce chien à l'air de beaucoup tenir a notre jeune demoiselle ,laissons sa grâce parler avec sa fille et décider .
Et au lieu de palabrer ainsi que l'on monte préparer un bain pour mademoiselle Jehanne .

Tout le monde s'activa rapidement ,on servit un bol de lait tiède à Jehanne tandis que l'on montais des seaux d'eau chaude pour son bain .
Thomas s'était approché de Willk qui l'avait ramener saine et sauve et lui demanda ou il l'avait retrouvé .

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Les deux chevaux étant déposé à l'écuries, Willk prit le pas derrière Jehanne en la suivant dans la cuisine où elle avait apparemment décidé d'annoncer son retour. Là s'y trouver un homme d'arme, sans doute quelqu'un d'important portant les couleurs de l'annonciade. Cela faisait un moment qu'il n'en avait pas vu se dit-il. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune fille qui n'avait pas encore put dire quoi que ce soit.

Thomas se dirigea vers lui en le remerciant mais se demande tout de même où elle avait été trouvé pour qu'elle soit dans un état pareil.
Willk hésité à répondre et donc raconter toutes l'histoire autour de cette étrange bossue que la fille de sa grâce appelait "Azalé". Le mensonge était l'œuvre du malin alors Willk se contenta de lui répondre une partie de la vérité.

"Je crois que nous pouvons remercier une vieille dame, celle-ci réside à l'extérieur de Bourg à quelques lieues. Je crois que j'irais la remercier à nouveau pour le soin qu'elle a apporté à Jehanne. Heureusement qu'elle était là pour la mettre à l'abri du froid.
Si vous le voulez bien, je dois maintenant discuter avec la duchesse, je crois qu'elle sera rassuré de savoir le retour de sa fille bien aimée."

Evalea

Elle ouvrit les yeux, où était elle ? elle reconnue le drapé soyeux de son dessus de lit, les rideaux étaient tirés, seule la cheminée clairait.

Elle se leva, remit sa robe en ordre en passant le plat de sa main sur le tissu froissé..Elle ne se souvenait pas..prit un verre d'eau..puis tout lui revint. Le verre en argent tomba, éclaboussant les pieds de la Duchesse.

- Jehanne !! dit elle en se signant et en relevant lègérement sa robe pour partir à moitié en courant jusqu'aux cuisines.

Elle dévalla les éscaliers de pierre, risquant de se rompre les os à chaque marche et arriva enfin dans les cuisine se retrouvant nez à nez avec Willk.

Ses yeux gonflés d'inquiétude, le corps tremblant de peur elle réussi à articuler quelques mots..

- avez vous retrouvé mon enfant ? dit elle en serrant très fort sa croix aristotélicienne

Jehanne_du_genevois

D'un seul coup sans que l'on s'y attende mère entra en trombe dans les cuisines .
Je finissais juste ma tasse de lait avec mes tartines de miel .
Aussitôt elle se dirigea vers Willk et le questionna .

- avez vous retrouvé mon enfant ?

Sa voix tremblait ,elle tremblait entièrement en attendant la réponse de Willk .
La chienne se leva d'un bond et vint près de moi toujours assise à la table ,hésitante à me montrer ainsi devant mère .
Mais il fallait bien que je me montre .

Je me levais doucement et m'avança au devant d'elle ,penaude ,tête baissé .

Bonjour mère .Murmurais je .

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Evalea

Le jeune homme n'eut pas le temps de parler que déjà la petite Jehanne s'était présentée devant sa mère, l'air penaud.

Mélange de colère, de peur..une gifle claqua sur la joue de l'enfant, laissant derrière elle une large tache rouge.

Le menton de la Duchesse tremblait, elle s'agenouilla et prit son enfant contre elle en sanglotant.

- Jehanne plus jamais..plus jamais ça ma chérie. Si je te perdais, je mourrais..je...je.. t'aime Jehanne.

Les mots étaient simples mais tellement vrais. La Duchesse aimait sa fille avec tendresse et maladresse, mais elle l'aimait au point de mourir pour elle comme elle l'aurait fait avec son père.

Elle regarda la petite fille encore couverte de crasse.

- Je crois qu'un bon bain ne sera pas de trop dit elle en souriant avec tendresse à sa petite, et tu sais quoi, je vais même te coiffer, si tu le veux bien ?

Jehanne_du_genevois

Je regardais mère ,colère ,déception et peur se mélangeait dans son regard.
Je pouvais comprendre l'inquiétude qui fut la sienne .
Quand une gifle magistrale s'abattit sur ma joue je ne dis mot ,des larmes roulèrent sur ma joue meurtrie .

Aussitôt mère me prit dans ses bras .Elle pleurait ,j'avais réussit a faire de la peine à ma mère et la faire pleurer me fit mal ,très mal .
Je la serrais dans mes petits bras .

Je vous le promet mère plus jamais je recommencerais ,plus jamais !

Elle me serra encore un instant sur son coeur puis me regarda et découvrit mon état de saleté .Elle sourit et me dit de prendre un bain et qu'ensuite elle me coifferait .
Mon coeur fit un bond de joie .

Oh oui mère qu'elle bonne idée ,je vais de ce pas prendre mon bain .

Je partis en courant de la cuisine pour monter dans ma chambre.
J'ouvris la porte à la volée et une bonne odeur de lavande se répandait grâce aux vapeurs de l'eau de mon bain .
Je me déshabillait hâtivement et me plongeait dans ce bain chaud .

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Jehanne_du_genevois

Des jours plus tard

Je préparais mes affaires pour partir au couvent .Pas que l'idée m'enchantais mais je n'avais point trop le choix ,Mère repartais sur Annecy et je ne pouvais la suivre .Il me tardais pas d'aller au couvent suivre l'instruction des nonnes jusqu'à mes 18 ans Mais pas le choix ,il en était ainsi .

Huit longues années à passer derrière de haut mur sans pouvoir voir l'extérieur sauf par missives .Cela serait mes moments de liberté .Auris m'avait promis de m'écrire et me raconter ce qui se passait à Bourg ainsi que Willk ,mon maitre d'armes et d'équitation .
Mère aussi m'écrirait .

Les leçons avec Willk allaient me manquer ,c'est pas les nonnes qui allaient m'apprendre à me battre avec une épée ou me servir d'un arc ,cela serait plutôt avec une croix .
Rien que de penser à cela j'eus envie de m'effondrer en pleurs mais à quoi bon .

Ildegarde m'aidait à faire mes bagages ,les larmes roulaient sur son visage .Rien de ce que je pouvais lui dire la faisait arrêter .J'abandonnais !
Ildegarde me donna un petit livre avec une reliure magnifique .Je l'ouvrais ,les pages étaient vide .
Elle m'expliqua que chaque jours qui passerais je devrais écrire ce que j'avais fait ou ce qui me passais par la tête ,écrire des histoire ou des poème dans ce petit carnet qui était à moi et qui enfermerait mes secrets et mes pensées .
Je souris à Ildegarde et l'embrassa .
Son geste me toucha énormément .

Thomas vint frapper à la porte de ma chambre pour nous dire qu'il était l'heure de partir si nous voulions arriver avant la nuit .
Mes bagages furent descendu .
Je fis le tour des pièces pour graver en moi le domaine et je dis au revoir à tout le monde .

C'est le coeur lourd que je franchis la porte et monta dans le coche .

Le domaine s'éloignait derrière elle pour huit années .

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Jehanne_du_genevois

De retour du couvent après bien des années (pour Jehanne le temps passe vite

)

Entrée à l'age de dix dans ce couvent pour jeunes filles ,le jour de la sortie était enfin arrivé .
J'avais atteint l'age de 16 ans et il était temps pour moi de regagner le domaine à Bourg .

Bagages terminés j'avais hâte de quitter ce lieu .Paix et calme y régnaient mais cela devenait lassant et le besoin d'espace et de liberté se faisait sentir .
J'avais écrit à mère pour la prévenir de ma sortie ce jour .
Je ne savais qui viendrait me chercher mais j'espérais fortement que mère serait présente .

Je sortis du couvent bagages à la main .
Pas mécontente d'être libre ,sans la mère supérieure qui me m'aimait pas vraiment ,je me demande bien pourquoi .

Un sourire me viens sur lèvres en repensant au premier jour dans le couvent ,le jour de mon arrivée ou j'avais enfreins plusieurs règles en l'espace de très peu de temps .A ne point en douter je pense que c'est de ce jour qu'elle m'a détesté autant que moi je la détestais.
Mais les 400 coups que je lui fis m'occupèrent bien pendant ces six dernières années .

Les lourdes portes se refermèrent rapidement et dans un bruit sourd juste derrière moi .
J'avais plus qu'a attendre le coche .
Sans doute un peu de retard rien de bien grave .

Il faisait frais sur les hauteurs d'Annecy ou se trouvait le couvent mais je me mis au soleil pour attendre patiemment .

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Aurisdelaastor

Auris et Jehanne avaient correspondu très régulièrement pendant tout ce temps de réclusion, la gamine s'amusant à lui raconter ses frasques pour remonter le moral d'Auris, et cette dernière pour faire patienter sa jeune amie qu'elle adorait, et qui était en train de grandir loin du monde, en lui racontant le peu qu'elle en savait, sortant à peine davantage.

Jehanne l'avait prévenue de son jour de sortie, comme elle l'avait fait avec sa mère, et Auris, après accord avec la Duchesse, s'était arrangée pour faire coïncider un voyage en ses terres de Thones et la récupération de son amie, puisque Thones étant dans la montagne juste à l'est d'Annecy, elle profiterait du voyage pour récupérer une provision du reblochon produit par ses éleveurs, pour sa suzeraine, l'auberge et sa chaumière aussi ..

C'est ainsi qu'elle partit, montant Eros qui avait été un peu privé de sorties sur les routes ces temps-ci, enfin depuis son dernier retour d'Annecy il y avait deux semaines, ce qui était long pour ce bel étalon, et pour Auris aussi, qui aimait tant galoper .. Elle était en train de dépasser Belley quand elle se rendit compte que d'une part il aurait fallu prendre un second cheval, mais pire encore, que la demoiselle aurait des bagages, et que son équipage actuel ne serait pas vraiment apprécié, ni pratique d'ailleurs ! Jehanne lui avait parlé de coche, en plus !

Elle avait donc fait demi tour, rageant sur sa précipitation initiale, afin de récupérer le coche, et le cocher, qu'elle réveilla dans la nuit afin de le convaincre de se mettre en route immédiatement .. Elle aurait pu conduire le véhicule elle même, habituée qu'elle était à la charrette du temps de la BAIB, mais si elle conduisait, Jehanne serait seule à l'intérieur, la pauvrette, et elle avait aussi très envie de papoter avec elle ! Mais elle prit Eros quand même, au moins pour le trajet aller, et précèderait la voiture ..

C'est ainsi qu'Auris, ayant pris quelques heures de retard, décida de passer d'abord au couvent, car son amie devait être impatiente, et elles passeraient à Thones ensemble ensuite faire un petit tour chez les fermiers et récupérer les reblochons.

En arrivant en vue du couvent, Auris vit aussitôt une silhouette assise sur un banc à l'extérieur, puis se rapprochant elle vit les bagages à côté de la jeune fille, et pâlit .. Elle devina qu'il devait s'agir de Jehanne, et elle était en retard ! Mais pourquoi donc n'avait-elle pas attendu à l'intérieur !

Elle finit par arriver devant la jeune personne, qu'elle eut de la peine à reconnaître, et sauta de son cheval avant même son arrêt complet, s'avançant vers la jeune fille alors que le coche arrivait enfin derrière elle, et que le conducteur stoppait brusquement, dans un concert de bruits de sabots et de hennissements, avant de descendre de son siège et se tenir près de la porte, à disposition ..

Auris souriait, elle était sûre maintenant qu'il s'agissait bien de Jehanne, ses traits s'étant affirmés lui rappelant beaucoup ceux de sa maman et aussi ceux de son père, mais elle avait tant changé pendant tout ce temps ! Une vraie jeune femme presque adulte maintenant .. Elle-même ne se sentait pas avoir tant changé ! Auris de demanda si elle se jetterait dans ses bras comme avant .. elle n'osa pas les tendre, craignant que le séjour chez les nonnes ait gommé cette spontanéité qu'elle aimait tant chez la petite fille .. Elle se planta devant elle et dit en souriant :

- Jehanne .. toi enfin !
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Jehanne_du_genevois

En attendant le coche

Assise tranquillement sur le petit banc de pierre au soleil que le coche arrive ,je sortis plume encrier et mon petit carnet qu'Ildegarde m'avait donné avant mon départ .
Je consignais tout dans ce petit carnet .
Mes états d'âmes ,tout ce qui m'étais arrivée au couvent tout ce que j'y avais vu entendu ou murmuré .
Six ans de ma vie tenait dans ce petit carnet très précieux à mes yeux .

Au loin j'entendis un cavalier ,les sabots de son cheval résonnaient sur les pavés menant au couvent .Surement une visite !
Mais quelques instant après j'entendis les roues d'un coche résonner à leur tour .

Je me hâtais de refermer carnet et ranger encre et plumes .

Je lisais ma robe et attendit impatiente .
Le cavalier arriva à ma hauteur ,enfin la cavalière un sourire éclaira mon visage quand je reconnue la belle Auris ,amie avec qui j'avais longuement correspondu pendant les six longues années passées.
Elle sauta rapidement de sa monture et c'est au même moment que le coche arriva derrière elle .

Quel plaisir de la revoir !

- Jehanne .. toi enfin !

Il en fallut pas plus pour que je lui saute dans les bras ,enfin façon de parler car je ne pouvait plus m'accrocher à son coup comme dans le passé étant donné que j'avais bien grandit .
Je l'embrassais sur les joues rosit par le froid avec un plaisir immense .

Bonjour Auris ,je suis heureuse de te voir .

Je jetais un coup d'œil vers le coche mais seul le cocher descendit pour prendre mes bagages ,il était seul ,mère n'était pas venue .

Auris m'entraina à l'intérieur du coche et m'expliqua que mère était fort occupé par sa fonction de juge qu'elle occupait actuellement .Elle me dit qu'on devait aussi passer par ses terres avant de rejoindre Bourg et le domaine .

Le voyage se passa sans encombres mais que de bavardages à l'intérieur du coche .Que de choses à raconter et à se dire toutes les deux .

Nous passèrent une nuit sur les terres Auris et nous repartîmes tôt le matin pour bourg .
Le voyage était un peu fatiguant et je m'endormis tout contre l'épaule d'Auris .Quand j'ouvris les yeux on entrait dans Bourg .

Le domaine était proche ,j'avais hâte de revoir tout le monde .
Enfin j'allais gouter aux joies de mon retour en retrouvant ma chambre ,mon cheval surement devenu trop petit pour moi mais c'était ma première monture et dans mon coeur cela comptait énormément ainsi que la chienne blanche trouvé lors de ma fugue ,serait elle encore en vie ?

Et il y avait aussi tout le monde au domaine ainsi que lui à qui j'avais si souvent pensé .

Je me tournais ver Auris sourire aux lèvres .

Enfin ... je suis de retour chez moi !

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pnj

Durant tout ce temps, Willk n'ayant plus grande occupation au domaine étant donné que la petite Jehanne n'était plus là pour recevoir ses leçon, l'écuyer payait sa dettes en faisant un travail équivalent à celui de palefrenier. Il s'entendait bien avec les animaux et puis cela lui permettait de dormir quelques part au chaud. La maitresse du domaine n'était pas souvent là alors Willk coexistait avec les domestiques de maison et entretenait avec eux des rapports assez moindre. Quelques bonjour par ci par là, des fois on lui demandait son aide personne n'avait osé se montré curieux avec lui et il en était de même pour lui.

Ce jour là était frais, l'hiver s'installait rapidement posant son manteaux blanc tous les matin sur cette terre verte, qui lorsque le soleil fatigué se levait tout de même fondait faisant brillé la verdure du domaine comme une pierre précieuse.
L'écuyer du temple se promenait tout en rêvant aux jours meilleurs qui se profilaient pour cette nouvelle année.

Willk entendit sur les pavés un coche arrivé en direction du domaine. Peut être était-ce la duchesse qui revenait de son bureau malgré tout. Mais lorsque celui-ci fut assez proche, il aperçut un cavalier qu'il n'avait encore jamais vu, serait-ce donc un invité ou un ami du domaine ? Les chevaux s'arrêtèrent non loin de lui et le diacre put remarqué qui descendait de la voiture. Cet air innocent qu'il pensait reconnaitre, ces cheveux d'une noirceur sans pareil attirant pourtant nombreux de nombreux reflet de lumière, et puis ces yeux....
Était-ce elle ? Son élevé ? Son amie ?

Il n'osait bouger mais ne pouvait s'empêcher de la fixer, tombant dans une rêverie dû au charme de cette demoiselle qu'il était persuadé de connaître.

Jehanne_du_genevois

Le coche entra par les grilles de l'entrée et s'arrêta devant le perron du château .Enfin on était arrivée .
Impatiente de sortir et de vagabonder dans le château pour retrouver mes marques je bousculait presque Auris pour sortir du coche .
C'est Thomas l'intendant qui vient à grand pas ouvrir la portière du coche pour en laisser sortir Auris et moi même en nous donnant la main .

Au regards et aux sourires de Thomas je sus qu'il était heureux de mon retour .

Damoiselle Jehanne ,bienvenue au château .
C'est une enfant qui nous à quitter ,voilà une jolie jeune femme qui nous revient après tant d'années .

Je me sentis rougir légèrement et je ne pus en même temps de sourire aux paroles de bienvenue de Thomas .

Merci Thomas pour cette accueil ,cela me touche beaucoup et je suis très heureuse de revenir après tant d'années d'absence .

Je m'apprêtais à monter les marches du perron quand une personne attira mon attention .Je me retournais pour voir qui cela pouvait être ,j'avais l'impression que son regard me transperçait .
Quand je l'aperçut ,juste là ,non loin de nous ,mon coeur ne fit qu'un bond ,il n'avait pas changé ,peut être les cheveux un peu plus long quoi que !

Il fixait sur moi une attention comme si il ne me reconnaissait pas vraiment .
Il est vrai que j'avais bien changée en huit ans mais a ce point j'en doutais .

Willk ?
Est ce bien vous mon ami ?

J'espérerais que mes paroles suffiraient à le sortir de sa torpeur car il ne faisait pas temps a lui jeter un seau d'eau froide afin de lui faire recouvrer ses esprits .
Pendant ce temps Thomas et un domestiques déchargeaient les bagages et surtout les fromages qu'Auris avait prit à son domaine ,un vrai charme par leur odeur

mais un vrai régal pour les papilles et j'espérerais fortement que l'on préparait une spécialité d'ici avec ces fromage odorant mais si bon cuisiné .

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Aurisdelaastor

Elles étaient enfin rentrées ! Les fromages rangés dans le coffre du coche avaient quand même laissé passer un peu de leur "subtil parfum" à travers la mince paroi séparant le coffre de l'habitacle, et les deux passagères avaient très souvent plissé le nez en riant surtout vers la fin du voyage ! Jehanne avait fini par s'endormir tout contre elle, et Auris se sentait presque un instinct maternel en berçant cette jeune fille qu'elle avait connue toute enfant, pendant qu'Eros galopait à côté, sachant bien que sa maitresse était à l'intérieur puisqu'il la voyait par le fenêtre ..

Une fois que Jehanne lui eut pratiquement passé dessus pour sortir plus vite, sautant presque avant que le brave Thomas lui tende la main pour l'aider, Auris, après elle, descendit à son tour, et laissant Jehanne se diriger vers le perron, alla détacher Eros, qui fut parut heureux d'être enfin libéré de sa longue longe .. Elle le caressa et l'embrassa sur le museau, fière qu'il soit si obéissant, le laissant ensuite aux bons soins de l'un des palefreniers ..

Après avoir salué chaleureusement Thomas, elle lui donna ensuite instructions pour que les fromages soient transportés en lieu sûr, vingt quatre d'entre eux étant destinés à la Duchesse, et deux autres qu'elle se réservait, sauf besoin urgent de sa suzeraine, à garder en attendant qu'elle les fasse porter à l'auberge.

Ceci fait, Auris vit que Jehanne semblait avoir rencontré quelqu'un près de l'entrée, et se dirigea vers elle, afin de se rendre compte de ce qui se passait, voyant qu'il ne s'agissait pas d'un des employés du domaine qu'elle connaissait, fronça d'abord les sourcils, tenant sa main sur la garde de son épée .. mais très vite elle réalisa que si Thomas n'avait pas vu d'inconvénient à la présence de ce qui semblait être un jeune homme, vu de loin, elle ne devait pas s'inquiéter outre mesure, elle lâcha donc son arme, et arriva enfin près des deux jeunes gens .. reconnaissant en la personne qui parlait avec Jehanne, le jeune diacre du village, qu'elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer .. Elle savait aussi que le jeune homme avait été engagé par la Duchesse comme maître d'armes et d'équitation de la petite fille qu'était à ce moment Jehanne ..

- Bonjour Messire Willk !
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Evalea

Assise à son bureau, la Duchesse était plongée dans la lecture des procès.

Quelques pas résonnèrent sur les petits pavés de la cour. Elle se leva, écarta les rideaux et sourit.

- Dieu qu'elle est belle..

Son coeur fût saisi d'émoi, à la fois fière et déchirée par la douleur que cette enfant lui rappelait.

- Tang, regardes ta fille comme elle te ressemblance et comme elle est si belle..

Elle attrapa le pendentif qu'elle ne quittait pas, celui que son mari lui avait offert.

- tu me manques Tang..

Elle prit congé de la fenêtre et se dirigea vers la porte pour aller à la rencontre de sa fille...

pnj

Willk restait dans son mutisme, Jehanne qui s'était avancé vers lui dévoilant de plus en plus cette beauté digne d'une déesse. Elle était parti enfant et n'aurait jamais pensé retrouvé une femme qui égalait voir dépassait la beauté de sa mère. Certes elle lui ressemblait, qu'était donc devenue son caractère ?

Auris le sortit aussi de sa rêverie, qu'il salua en s'inclinant. Avant de se retourné vers Jehanne.

"Bonjour Dame Auris, Bonjour Jehanne, oui c'est bien moi.
Comment allez vous mesdames ?"demanda t-il après avoir respiré un bon coup et reprit son calme.

Jehanne_du_genevois

Je souris quand enfin Willk sortit de sa stupeur .Sans doute de voir Auris main sur le pommeau de son épée qui l'étonna pour venir me protéger telle une louve protégeant ses louveteaux .
Mais il restait fixé sur mon regard sans s'en détacher .
Il nous salua Auris et moi .

Pour ma part je me porte à merveille mon cher Willk depuis que j'ai quitté la prison ...heu ... le couvent pardon .

Je me mis à rire .
Que pouvais je bien dire d'autre que cela .
Pour moi ce fut comme une prison sans aucunes libertés .
Sans promenade à cheval .
Hors de question d'apprendre les armes !

Ici j' allais reprendre enfin vie .Retrouvé ce qui m'avais manquer ,les rires et même les leçons d'Ildegarde .

J'espère que vous êtes prêt pour me donner de nouvelles leçons d'armes et d'équitation Willk .
Six années sans pratique on du avoir raison de moi ,il va falloir être indulgent au moins la première leçon de reprise .

Dis moi vous savez si ma mère est ici au château ?.

J'étais pressée de la voir et de la retrouver après si longtemps passé loin d'elle ,mère avait fait son possible pour passer me voir régulièrement mais cela faisait maintenant un bout de temps qu'elle n'avait pu venir et les visites étaient rapide car la mère supérieur n'aimait pas trop ça ,quelle vieille rombière celle là .

L'essentiel étais que je fus rentré enfin au domaine .

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Evalea

Elle arriva sur le pas de la porte, Jehanne lui tournait le dos et parlait à Wilk. Dieu qu'elle avait grandi.

Elle s'avança

- je suis certaine que Wilk saura vous remettre à niveau très rapidemment et puis il ne tien qu'à vous que d'apprendre bien et vite mais venez donc plutot embrasser vostre mère.

Jehanne_du_genevois

- je suis certaine que Wilk saura vous remettre à niveau très rapidement et puis il ne tien qu'à vous que d'apprendre bien et vite mais venez donc plutôt embrasser vostre mère.

Ce fut d'un bond que je me retournas quand j'entendis cette voix si douce mélodie à mes oreilles et à mon cœur.
Mère était là au château !

Sans penser aux convenances ,bien que celles ci m'avait été rabâchés pendant six années ,je sautais au cou de ma mère et l'embrassa tendrement sur la joue .
Au diable les convenances lors des retrouvailles avec sa famille ,ses proches ,sa mère !
Elle m'avait tant manqué .

Mère que je suis heureuse de vous voir ici au château .
Quelle immense plaisir de vois voir et de pouvoir profiter de vostre présence .

Je lui donnais à nouveau un baiser sur la joue tellement ma joie était grande .
Peut couverte pour être dehors elle nous entraina Auris et moi à l'intérieur .
Il est vrai qu'il y faisait bon dans toutes les cheminées de grande flammes dansaient ,léchaient les buches créant une atmosphère douce et chaude .
Nous nous installâmes dans le petit salon doré .

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Evalea

Quel bonheur, quelle douceur que de pouvoir sentir son coeur en l'étreignant, d'entendre sa voix fluette et chantante.

Jehanne avait changé mais elle resterait sa "petite Jehanne" aussi longtemps qu'elle vivrait. Pourtant il fallait suivre à présent le protocole et le vouvoiement serait à présent de rigueur. Jehanne devait entrer dans la vie "des adultes" et se faire à cet aspect rébarbatif des choses.

Eva était loin d'avoir été la mère idéale pour sa fille, souvent absente, pourtant Jehanne je lui en avais jamais vraiment tenue rigueur. Elle avait un caractère bien fait cette enfant, un peu comme son père.

Elles entrèrent dans la salle et s'installèrent devant une petite table où avaient été disposés tasses, assiettes de mets sucrés et autres friandises que Jehanne aimait tout particulièrement.

- Vous avez grandi Jehanne, vous êstes absolument magnifique. J'espère que vous avez appris sur vous dans ce couvent. Vostre chambre vous attend, nous l'avons réaménagé afin que vous vous y sentiez au mieux, et votre monture vous attend aux écuries. Vous devriez aller faire une promenade avec vostre Maistre d'Armes, la Savoie a beaucoup changé durant vostre absence. Et je suis désolée de déjà mettre un terme à notre rencontre mais je dois partir pour Chambery dès ce soir après le diner. Je reviendrais dans trois ou quatre jours.

Le visage sombre de la Duchesse s'était légèrement éclairci et ses pommettes avaient comme qui dirait, pris quelques couleurs..

- Auris restera près de vous et vous chaperonnera lors de vos sorties. Plus question que vous ne sortiez seule, à vostre age il faut vous conformer à certaines régles. Vous m'avez bien compris Jehanne ?

Jehanne_du_genevois

Assise près du feu ,je prends doucement ma tasse de tisane encore fumante et la porte lentement à mes lèvres .Le breuvage est chaud mais me fait du bien après ce voyage un peu froid .
Faut bien le dire ,l'hiver c'est bien installé sur la Savoie ,un lourd manteau blanc c'est déposé et le froid le conserve .
Je pense à Azalée qui est seule dans ses marais et dans cette vielle bicoque elle doit avoir froid .Faut que je lui rende visite et faire en sorte que sa bicoque la protège plus du froid hivernal qui dure .

Perdues dans mes pensées ,je sens un regard sur moi .Mère m'observe .Je relève la tête et lui sourit je suis heureuse de la voir .
Quand elle prend enfin la parole ,les compliments fusent et je rougis légèrement .
Ce que j'ai apprit au couvent !!
Le couvent oui on y apprend beaucoup de chose ,même parfois des choses dont on ne parle pas car cela serait mal prit .

Mère m'apprend que ma chambre fut réaménagée pour mon bien être ,je suis sincèrement touchée de cette attention .
Mais les surprises continuent ,une nouvelle monture m'attend aux écuries ,j'espère que cela est une jument blanche ,une lipizzan ,j'ai tellement envie de cette race si noble que les autrichiens affectionnent particulièrement .

Mère me propose déjà de partir faire une promenade avec ce nouveau cheval avec mon maitre d'armes .

Ohhhh ,mère je suis si heureuse de ces attentions à mon égard .
Je vous remercie grandement de vostre gentillesse .

Mère poursuit en m'annonçant son départ pour Chambéry pour quelques jours .Je comprend tout à fait que ses fonctions l'accapare .
Mais mère à tout prévut ,elle charge Auris de me surveiller pendant son absence .
Aurait elle peur d'une fugue ? J'esquisse un sourire .

Je comprend Mère que vous deviez partir .Et je me conformerais aux règles mère .
Mais pourrions nous à votre retour organiser une bal ?
Je souhaiterais tellement rencontrer les personnes de Savoie .
Mère le permettez vous ?

J'espérais que répondrais positivement à ma demande .Ensuite je pourrais aller me changer pour aller voir ma nouvelle monture et Cantaro ,il devait attendre avec impatience mon retour lui aussi .
Ainsi mère pourrait parler avec Auris en toute quiétude.

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Aurisdelaastor

Auris s'était laissée trainer par Jehanne jusqu'à l'intérieur du salon, mais elle aurait plutôt voulu laisser seules ensemble la mère et la fille, elle se sentait de trop .. et de plus, toujours étrangère à ce milieu de la noblesse, où même entre mère et fille on se vouvoyait, elle qui était restée si désespérement burgienne avant tout, et n'avait jamais pris aucune leçon de ce genre étant enfant .. Devrait-elle un jour rendre son fief à la Duchesse, parce qu'elle ne réussissait pas à se faire à ces coutumes de froideur, même si elle n'était qu'apparence ? Elle qui voyant la Duchesse, son amie, aurait voulu lui sauter au cou et l'embrasser, elle était là, ne disait rien, et ne dirait rien, à part une petite révérence qu'elle avait faite en la voyant ..

Il ne lui était certes pas difficile de vouvoyer les gens qu'elle ne connaissait pas, en taverne par exemple, ou dans ses rares rencontres avec des nobles, cela lui était naturel, mais faire cela avec les gens qu'elle aimait lui semblait si loin de sa propre éthique que, quelle que soit sa joie de revoir son amie, elle aurait voulu ne pas se trouver là en cet instant .. Elle put juste acquiescer quand l'ordre fut donné qu'elle surveille Jehanne, puis, sous le prétexte idiot de s'occuper de son cheval, puisque le palefrenier le faisait déjà, elle n'avait rien trouvé d'autre en cet instant, mais elle voulait cacher son désarroi, et sortit précipitamment .. elle n'aurait rien pu avaler des douceurs présentées sur la table ..

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pnj

A l'arrivée de la duchesse, Willk s'était incliné, et comme il n'était pas de leur rang, il s'éclipsa discrètement tout en faisait un signe plus discret encore à Jehanne pour lui dire à bientôt. Il salua les dames et s'en alla en direction des écuries où il avait encore à faire.

--Thomas_l_intendant

Thomas entra dans le petit salon, blanc comme un linceul.

- Vostre Grasce, une terrible nouvelle...PetitJean vient du marché, il parait que le Chateau a été pris..le Vicomte Lub serait à la tête de nostre Duché..

Il resta là, interdit..

Evalea

Auris et Wilk s'étaient habilement eclipsés. Mère et fille conversaient tranquillement.

- un bal dis-tu ? oui pourquoi pas ce serait une excellente idée, mais il me semble qu'un bal va être organisé d'ici peu, un grand bal masqué je crois, tu pourrais y faire tes premiers pas ? qu'en penses tu ?

Jehanne allait répondre lorsque Thomas entra, livide..il expliqua son tourment.

La tasse tomba à terre, et la Duchesse resta quelques secondes sans voix abassourdie par la nouvelle.

- ne vous inquiétez pas Thomas, Lub est un homme bien, le Duché est entre bonnes mains..mais..

Elle sentie la colère s'engouffrer violement dans son coeur et tout son être. Personne ne lui avait rien dit, avaient ils si piètre opinion d'elle pour la laisser sur le carreau de la sorte. N'avait elle pas suffisament montré son attachement à la Savoie durant tout ces mois ? rien..personne n'avait dit mot.

- qui était de la partie Thomas ?

Les noms résonnèrent..Lub, Cthu..Dolmance, Maewinda, Ally, Spads..

Autant de coups de couteau que de nom prononcé. La Duchesse regarda sa fille.

- Jehanne..je..

Les larmes de colères perlèrent sur ses yeux

- ..je dois m'absenter ma douce. Nous nous reverrons plus tard.

Elle déposa un tendre baiser sur le front de sa petite Jehanne en murmurant..

- je suis heureuse que tu sois de retour.

Elle quitta prestement le petit salon pour rejoindre sa chambre puis quelques longues minutes plus tard rejoignit sa montre qui était prete.

Submergée par la colère, le cheval quitta la cours du chateau au triple galop..

Jehanne_du_genevois

Mère avait acquiescé mon idée de bal quand elle me parla du bal masqué organisé au village dans très peu de temps .
Je trouvais l'idée d'un bal masqué génial .
Ne pas savoir qui se trouve derrière les masque ,ne pas savoir qui est son cavalier ,essayer de le deviner .
Cette idée me plaisait .

Au moment ou j'allais exprimer mon envie de me rendre à ce bal Thomas entra dans la pièce aussi blanc que le lait fraichement tiré du pis de la vache .Mère lui demanda de suite ce qui se passait .

L'explication fut courte et rapide !
Le château avait été prit et le jeune duc renversé !

La nouvelle secoua rudement ma mère ,sa tasse en fit les frais en se brisant au sol à l'annonce faite par Thomas .
Mais quand Thomas donna les noms des personnes ayant reprit le contrôle du duché je vis la colère monté en elle .
Tous ses noms ,des amis qu'elle connaissait .

Des larmes lui montèrent aux yeux .
Sa colère était palpable .

Mère s'excusa de devoir partir mais elle devait se rendre au plus vite au château .
Je ne pus articuler qu'un "Soyez prudente mère ."
Elle partit si vite !

Je restais là un instant seule à prier en silence pour que rien ne lui arrive sur les chemins menant au château .

Je me levais rapidement et je décidais de monter me changer pour aller aux écuries voir ma nouvelle monture .
Mes bagages avait déjà été défait et rangé .
Je restais un moment interdite d'avant la beauté de ma chambre qui n'avait plus rien de celle que j'avais laissé.
Je cherchais du regard l'armoire et je la trouvais facilement tellement sa taille était imposante, impossible de ne pas la voir.
je choisis une tenue confortable pour monter .

Je redescendis rapidement et filais en directions des écuries .

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pnj

[i]Willk sortait de sa commanderie pour se dirigé vers le domaine qu'il connaissait bien maintenant. Il avait reçu de la part d'Evalea un nouveau rendez vous afin de discuter de son statut.
Ce jour là il faisait beau et l'air se réchauffait légèrement, même si l'hiver était loin d'en avoir fini et pourtant cela n'empêchait pas Willk d'avoir les mains moites. Il savait gérer son stresse dans des situations bien plus périlleuse et pourtant cette fois si il avait l'impression de jouer sa vie tellement il appréhendais une nouvelle conversation avec la duchesse, et si celle-ci aboutissait peut être qu'il pourrait un jour réaliser l'un de ses plus grand rêve.

L'écuyer entra et s'installa au salon en expliquant à Thomas, qu'il croisa, qu'il attendait la duchesse pour un nouvel entretien.
D'ailleurs il s'entendait un peu mieux avec l'intendant vieillissant mais il se demandait constamment quelle opinion il pouvait avoir du templier servant à la foi de palefrenier au domaine mais de maître d'arme à une jeune femme.
Attendant sa grasce Willk restait debout, car il fallait le rappeler qu'il n'était pas tout à fait chez lui.[/i]

Jehanne_du_genevois

Je me rendais aux écuries quand je croisais Willk qui allait en direction du domaine à grand pas .
Il avait vraiment l'air pressé .
Pressé et soucieux .
J'avançais tout en le regardant entrer dans le château.
Je me demandais si il m'avait remarqué .

Sans importance ,je continuais mon chemin vers les écuries .
Voir ma nouvelle monture m'importait plus que de courir après mon maistre d'armes pour savoir quand les leçon reprenaient .

Dans les écuries

La chienne blanche m'accueillit.Elle était à l'entrée et me fit des fêtes aussitôt qu'elle me vit .Je me baissais pour la caresser .
Un sourire s'étira sur mes lèvres quand un hennissement se fit entendre ,Cantaro aussi m'avait sentit et il piaffait dans son box .Rapidement j'entrais et me dirigeais vers son box .

Je flattais son encolure,caressa doucement son chanfrein comme j'aimais le faire quand j'étais enfant .
Après un long moment de caresse pour nos retrouvailles ,je me reculais un peux pour observer les autres box .
Ou pouvait bien se trouver mon nouveau cheval .

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Evalea

La Duchesse était arrivée éreintée par ces derniers jours passés à Chambery. Beaucoup de souci, du tracas, de la colère et surtout une profonde tristesse.

Elle était à son bureau lorsque Thomas vint la prévenir de l'arrivée de Willk.

- faites le entrer Thomas et apportez nous ...du calva,j'ai une envie de Normandie

Thomas se permit un petit sourire

- bien Vostre Grasce, vos désirs sont des ordres et je les satisferais du mieux que je peux.

Quelques minutes plus tard Willk accompagné de Thomas entra dans le bureau.

La Duchesse se leva et se dirigea vers deux fauteuils

- entrez Willk, installez vous..

Tout en parlant elle s'était assie dans le large fauteuil.[/i]

pnj

Thomas invita Willk à le suivre, ce qu'il fit sans rien dire. Tout deux se dirigèrent rapidement vers son Bureau, il ne fallait pas faire attendre la duchesse, son humeur n'était certainement pas au meilleur point en ce moment, inutile d'en rajouter.
Il se placèrent devant la porte légèrement entrouverte et Thomas poussa la porte, tenant une bouteille que Willk ne reconnu pas immédiatement dans une main et deux verres de l'autre.

Sur la demande de sa grasce, Willk s'installa face à elle dans un fauteuil d'un confort qu'il n'en n'avait encore jamais senti après avoir fait une révérence.

"Bonsoir votre Grasce. Comment vous portez vous ?"

Puis il attendit poliment qu'elle relance la conversation.

Evalea

- Je me porte bien Messire, je vous remercie. Vous avez l'air d'aller très bien également.
Thomas entra et versa un liquide doré dans les deux gobelets.

- Calva ? dit elle en souriant

Elle prit le verre et en bu quelques gorgées.

- Je voulais vous voir au sujet de votre missive, j'aimerais savoir exactement ce que vous attendez de votre position ?

pnj

-Volontiersrépondit-il, sourire aux lèvres, connaissant trop bien le calva grâce à ses fréquentation dont bon nombre était des frères normands.

-Comme je vous l'ai déjà expliqué, je cherche une manière de rentabilisé ma chambre en votre domaine en vous faisant bénéficier, en plus des cours que j'offre à votre fille... une escorte ou un garde supplémentaire au Genevois.

Il marqua une pause et la regarda dans les yeux, il se rendit compte que son silence après qu'il est évoqué Jehanne fut trop long. Il espérait lui éviter le doute en ce qui concernait ses sentiments.
Il reprit alors en la fixant dans les yeux.

Par ailleurs, étant politiquement limité, je me permet de vous proposer ma personne comme une forme de conseiller dans certains domaines afin de servir au mieux le "LSR" et cela indirectement.

Evalea

La Duchesse posa son verre sur la petite table, et les mains jointes écouta Willk.

- une escorte supplémentaire dites vous..hum..ma vassale Auris m'accompagne lors de mes déplacements, c'est une excellente cavalière et elle sait très bien manier l'épée..mais si vous souhaitez voyager avec nous pourquoi pas..il est vrai que les femmes sont souvent sujet à convoitise. D'ailleurs je dois me rendre en Italie prochainement pour...les affaires de Jehanne..

Le jeune homme la regarda dans les yeux, elle en fit tout autant sans les baisszr. Elle avait bien remarquer cette pause lorsqu'il avait prononçé le prénom de sa fille mais n'en fit pas cas. Jehanne était une magnifique jeune femme à présent, elle préféra changer de sujet pour ne pas mettre le jeune homme dans l'embarras.

- je comprends que vous ne puissiez pas être "élu" mais vous pourriez rejoindre notre Parti non ? il serait agréable de travailler avec une personne ayant une expérience de la vie militaire, qu'en pensez vous ?[/i]

pnj

Willk Réfléchit un instant, il aurait aimé dire que tous les gens n'étaient pas habitué à ce que des femmes se défendent d'elle même. Mais il retint cette pensé dans sa tête et se concentra sur la proposition de rejoindre un partie.

"En tant que écuyer il me faudra une dérogation pour m'engager politiquement et en ce moment je crois qu'il est impossible de la demander.
Je crois qu'il faudra pour cela attendre un moment."

Evalea

- Attendons alors. Mais ne pouvez vous juste pas venir en simple partisan au sein du Parti..je m'interroge. Aurore Von Valendras qui est Teutonnique a toujours été membre du LSR, ça n'a jamais posé de problème.

Elle reprit son verre et bu le calva, un vrai délice pour les papilles. Elle se félicita d'en avoir faire venir de Rennes où son parrain vivait.

- Alors dites moi, et Jehanne, avez vous repris les leçons ? n'a t'elle pas trop perdu de sa dextérité ?

pnj

Willk écarquilla les yeux après avoir entendu CE nom, celui d'une personne qui cherchait à le salir et le réduire au niveau d'hérétique devant ses frères qui commençait peu à peu à douter de lui après avaler le venin de cette femme.
Tout se bousculait dans sa tête puis il reprit.

-Tellement de chose sépare mon ordre du sien, d'autant plus que cette interdiction à lieu pour les écuyers et non pas pour tout un ordre.
Et puis ce n'est pas pour rien que nous nous appelons les pauvres chevaliers du temple de Salomon, pas que nous soyons malheureux mais nous avons fait vœux de pauvreté contrairement aux teutoniques.

Bref, oubliez donc cette dernière proposition...s'il vous plaît.

Lorsque la conversation tourna sur les résultats de l'entraînement avec Jehanne, Willk laissa un échapper un long soupire qui voulait en dire long. Il ne supportait pas toujours son caractère ou ses réaction par rapport à ce que lui pouvait dire ou pensé. Il fit un geste équivoque comme s'il n'y avait rien à dire mais prononça tout même :

-Jehanne....se débrouille...il y a encore un peu de chemin...

pnj

Après un long moment de silence, Willk baissa les yeux, puis soupira pour se décider à finalement tout raconter à la duchesse du Genevois.

-...pour tout vous avouer en fait, votre grasce... Rien ne va avec Jehanne, je crois que nous nous supportons pas mutuellement, son caractère est peut être bien incompatible au mien, mais cela n'est pas le problème. Je ne remet pas en cause son éducation non plus. Je crois qu'elle manque simplement de responsabilité.
Elle m'a congédié...[b]

Il marqua une pause et releva la tête

[b]-Oubliez cette histoire d'escorte ou de garde. Je crois que je préfère finalement reprendre ma route. Je soutiens toujours votre parti mais je ne peux rien faire pour le moment alors je crois que je vais vous remerciez pour m'avoir accueilli en votre domaine si longtemps, prendre mes quelques affaires puis filer.

Le diacre se mit alors debout, puis s'inclina.

-Ce fut un plaisir pour moi de "servir" votre duché.
Que Dieu vous garde.

Tout cela avait été soudain, dans la conversation, Willk s'était décidé et était revenu en arrière. Il préférait cette fois abandonner plutôt que de persévérer. Et ce n'était en rien la faute de la duchesse.

Evalea

La Duchesse qui buvait son verre, n'avait pas eu le temps de répondre que déjà le jeune homme avait repris.

Et ce qu'elle allait découvrir la laisserait surprise..

- et bien je suis heureuse de savoir ce que vous avez sur le coeur Messire Willk, vous savez..

Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre. De sa place elle pouvait voir Jehanne évoluer sur son cheval avec la beauté d'une amazone.

- Ma vie n'a jamais été simple. Je suis arrivée dans le "monde" de la noblesse alors que je venais d'un milieu dont je n'oserais meme pas vous parler. J'ai été projetée comme ça, par "obligation". Il a fallu que je me plie à certaines règles, je l'ai fait parcequ'il le fallait pour Shayour alors Baron de Culoz.

Elle se retourna et scruta le jeune homme. Décidemment il lui rappelait tellement quelqu'un..sa fougue, sa bienveillance parfois maladroite.

- Vous voyez lorsque j'ai épousé Tangarius j'étais Duchesse, mais je vivais comme je l'entendais. Tang était un être libre et personne n'aurait su lui faire dire ou faire ce qu'il n'aurait voulu. C'est dans cet esprit que j'ai élevé Jehanne, tout au moins j'ai tenté de lui donner cette destinée. Je m'aperçois avec une immense fierté, qu'elle a suivi ce chemin que son Père et moi avions espéré pour elle.

Elle s'approche de lui, pose sa main sur son épaule

- Finalement Messire vous me rassurez, même si ma fille peut paraitre pour une enfant gatée, ce que je ne pense pas qu'elle soit, étant donné qu'elle n'a point son père et une mère qui est souvent absente, et bien cette jeune femme qu'elle est devenue est comme...celle que j'étais à son age et que j'aurais du toujours rester.

Elle revint s'assoir sur son fauteuil

- Quand aux responsabilités, je crois qu'elle en aura bien assez dans quelques mois...

Elle laissa sa phrase en suspend

- Ce qui m'étonne un peu c'est qu'elle vous ait congédié sans m'en aviser, elle devait être rudement énervée, mais sans doute ne m'avez vous pas tout dit sur cette conversation ? Y a t'il quelque chose de plus ...personnel que je devrais savoir Messire Willk ?

pnj

Willk toujours debout, l'avait écouter en entier mais ne s'intéressait plus réellement à sa vie, Jehanne raconterait prochaine sa version des fait et il passera au yeux d'Eva, de ses vassaux et amis pour un "vaurien", il n'avait aucun doute la dessus. Il ne bronchait pas et se contenta de répondre sèchement.

- Elle voulait que je lui dise tout ce que je pensais d'elle juste après avoir reçu l'un de ses sermons sur mon comportement et ma façon de penser. Je l'ai prévenu que cela ne lui plairait pas.
Non je ne suis pas irréprochable, mais je suis content de ne plus avoir à m'occuper d'elle maintenant qu'elle ma congédié.
Encore une fois je vous remercie pour votre hospitalité.

Evalea

Elle se leva et se posta devant lui

- Willk ne soyez pas amer envers les autres ni envers vous, nous sommes comme nous sommes et j'ai apprécié vostre travail et vostre façon de faire avec Jehanne durant ces dernières années. Jehanne a gandi à présent et ne voit plus en vous ce grand frère que vous étiez pour elle. Mais je vois que vostre choix est fait, et je n'irais pas à son encontre. Pourrais je me permettre de vous contacter si d'aventure j'avais besoin de quelqu'un pour m'escorter ?

pnj

Il inclina une nouvelle fois la tête avec respect

-Je vous servirais alors en tant que garant de la foi Aristotélicienne et Templier. Nous ne refusons donc jamais une escorte.
Bien à vous.Il tourna alors les talons sur ces mots et prit la direction de sa commanderie.

Evalea

Elle le regarda partir, un pincement au coeur quand meme. Il paraissait tellement déçu de tout celà. Elle sonna Thomas et lorsqu'il arriva

- demandez à Jehanne de venir me voir immédiatement

Il s'inclina et disparu à son tour.

Jehanne_du_genevois

Retour aux écurie après une promenade

De retour de promenade avec Cantaro ,pour retrouver les sensations d'autrefois avec lui ,mon premier cheval ,il était devenu légèrement petit pour moi ,mais cela n'avait pas d'importance ,c'est avec lui que j'avais envie de renouer avec l'art de monter à cheval car j'en avais été privé malgrè moi au couvent .

A peine j'entrais dans les écuries qu'un palefrenier s'avança vers moi pour s'occuper de mon cheval mais je refusais ,c'était ma monture et je devais m'en occuper moi même .
Le palefrenier râla,marmonna que c'était pas ma tâche ,ce qui me fit sourire car j'aurais marmonné aussi si je n'avais pu m'occuper des soins de Cantaro .

Je pris de la paille pour frotter mon cheval ,bien le frotter ,le sécher car il pouvait prendre froid après avoir travaillé .Je le brossais ,passais l'étrille ,je me donnais du mal pour ses soins ,je ne voulais pas que mon cheval soit négligé .
Les soins donnés ,je passais un couverture sur lui pour le tenir au chaud .
Dernières petites choses ,un bonne ration d'avoine et un seau d'eau .

Fier de mon travail je caressais le chanfrein de Cantaro .
C'est à ce moment là que Thomas arriva et me dit que mère m'attendait .

A regret je lâchais ma monture et partis vers le domaine à la suite de Thomas qui marchait d'un bon pas .

Au domaine ,Dans le bureau de Mère

J'entrais dans le bureau à la suite de Thomas .
Mère était vers la fenêtre .
Elle se retourna et me regarda ,le visage fermé ,je ne savais ce qu'elle pensait à cet instant .

Peut être regardait elle ma tenue quelque peu ...sale après les soins donnés à Cantaro ,peut être aurais je du me changer mais cela l'aurait fait attendre et mère n'aurait pas aimé .

Je la regardais en souriant .

Vous m'avez fait demander Mère ?

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Evalea

Elle était perdue dans ses pensées..loin très loin d'ici au bord de l'Ocean..à courir et à jouer comme une enfant parmis les vagues avec..Tangarius lorsque le grincement de la porte l'a fit sursauter.

Se retournant elle scruta un instant Jehanne, faisant signe à Thomas de sortir.

- Vostre promenade a-t'elle été agréable jeune fille ?

Jehanne hocha de la tête en signe d'aquiescement.

- Venez vous assoir j'ai besoin de parler, j'ai surtout besoin d'éclaircissement

Elles s'installèrent dans les fauteuils.

- Vostre Maistre d'Armes vient de sortir de mon bureau. J'aimerais que vous m'expliquiez pourquoi vous l'avez congédié, je ne comprends pas le pourquoi de ce choix..

Jehanne_du_genevois

Sous le regard de ma mère ,je vins m'assoir dans le fauteuil qu'elle m'indiquait .
Elle avait besoin d'éclaircissement ,je n'eus pas à réfléchir je sus de quoi elle voulais parler .
J'avais purement et simplement congédié Willk sans lui en avoir parlé par avance .Elle devait surement être en colère mais qu'importe je ne reviendrais pas sur ma décision .

Que lui dire !

Je m'agitais légèrement sur mon fauteuil et en la regardant .

Mère ,je suis désolé que vous l'ayez apprit par mon maistre d'armes ,il m'a devancé .
Disons que nous avions quelques soucis de compréhension lui et moi .
Deux caractères opposés .
Il pense que je suis une jeune femme trop gâté par la vie ,me reproche de vivre dans un palais doré et de ne pas m'impliquer que ce soit pour village ou dans la politique .
Sincèrement mère ,je pense pas être une enfant gâtée ,certes j'ai plus de chance que les orphelins ou les pauvres mais je pense pas profiter de mon statut de noble .
Quand à m'impliquer pour le moment ,j'avoue ne pas l'avoir fait ,je suis rentrer il y a peu du couvent et la politique sincèrement je sais pas trop ...

J'avais débiter tout d'un seul trait ,j'attendais sa réaction .

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Evalea

Elle regarda sa fille, qu'est ce qu'elle était belle. D'ici peu, à moins que ça soit déjà le cas, elle l'a supplanterait. Elle aurait bien du mal à retenir les galants qui ne tarderaient pas à venir frapper aux portes du Chateau.

Elle écouta Jehanne qui ne broncha pas, qui ne sourcilla pas d'un cil. Elle tenait cette assurance de son père,sans aucun doute.

- Jehanne j'aurais aimé en effet, que vous m'en parliez mais celà est fait, n'en parlons plus. Que vous ayez eu des incompréhensions avec Willk je peux le comprendre, qu'il ait pensé que vous etes une enfant gatée, je lui pardonne, mais peu importe ce que lui il pense, le plus important c'est que vous en ayez conscience et que vous fassiez au mieux pour améliorer celà. J'aimerais aussi que vous vous impliquiez dans la vie de la Mairie ou du Duché mais je ne puis vous y obliger. Toutefois je vais vous demander quelque chose. Je souhaite organiser une grande foire sur Bourg, j'aimerais que vous m'aidiez à son organisation. J'aimerais que pour une fois nous fassions quelque chose ensemble. La foire et le bal dans quelques mois, quelque chose de grandiose; Estes vous d'accord ?

Elle se leva et alla servir deux petits verres de liqueurs de cerises. Elle en donna un à Jehanne

- Trinquons Jehanne, trinquons à nostre vie, à vostre Père, à la Savoie et à nous..n'oubliez jamais qui vous estes.

Elle trempa ses lèvres dans le verre et en bu quelques gorgées.

Jehanne_du_genevois

J'écoutais mère attentivement .Son idée d'organiser une foire suivit d'un bal me plus au plus au point .
J'adorais cette idée et j'étais tout à fait disponible à l'aider .
Par contre quand elle parla de la mairie je fis une petite moue .
Je devais m'expliquer ,lui dire ce que j'avais envie de faire avant de m'investir dans une si grande tache .

Je serais à vos cotés pour organiser la foire et le bal ,voila une idée qui me ravie de travailler à vos cotés,cela m'enchante par avance .

Mère avant de m'investir pour la mairie ,j'aurais aimer voyager .
Partir pour le duché de mon père ,connaitre le Bourbonnais Auvergne ,rencontrer ses anciens amis ,voir mon parrain et ma marraine avec qui je correspond et qui attendent impatiemment ma venue .Me rendre sur les terres de mon père .
Je pensais voyager avant de m'engager dans quelconque affaire de politique ou la mairie ou autre .

Ce n'est pas pour l'immédiat ,cela serait pour mi février je pense car pour le moment la peste à atteint Clermont la capital du Bourbonnais Auvergne donc Azdrine mon parrain préfère que j'attende pour venir .

J'ai passé six années en couvent ,cela me ferais le plus grand bien de voyager .

Qu'en pensez vous mère ?

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Evalea

Elle se leva et vint embrasser sa fille

- Ce que j'en pense Jehanne, j'en pense tout simplement qe c'est une merveilleuse idée, que vostre Père serait fière de vous et je pense également qu'il est temps en effet que vous rencontriez votre Parrain et votre Marraine. Toutefois je ne veux pas que vous y alliez seule, nous envisagerons une escorte ou une garde rapprochée. Je connais trop bien les voyages pour dire qu'ils sont sans risque..

Elle déposa un tendre baiser sur le front de son enfant. Dieu que le temps passait vite...hier elle n'était qu'un petit poupon, aujourd'hui elle est devenue une belle et jolie femme...

Jehanne_du_genevois

Je bus un gorgée de la douce liqueur que mère m'avais offerte .Doux et agréable mais un peu fort ,je n'avais point l'habitude de boire .
Mère avait l'air enchantée de mes projets et je lui souris .

Merci mère d'approuver mon projet .
Et il va de soit que je ne partirais point seule sur les routes menant au Bourbonnais Auvergne ,ni jusqu'aux terres de père .

Mais cela se fera après la mise en place de la foire et du bal Mère .Je serais là pour vous épaulez .
Mais aimeriez vous m'accompagner lors de mon voyage si rien d'autre vous retient icelieu ?

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Jehanne_du_genevois

De retour après une balade à la Capitale

Mère ,Auris et moi, nous étions parties assez rapidement pour Chambéry .Sara ma Dame de Compagnie avait fait des merveilles en remplissant les malles à une vitesse surprenante .

Les quelques jours passés dans la capitale avaient été très instructifs et divertissants.

Nombreuses rencontres,bonnes ou mauvaises mais les gens étaient en général assez sympathiques.

Mais Bourg commençait à me manquer !
Auris et moi, nous repartîmes seules pour le Domaine du Genevois laissant mère traquer les brigands sur les chemins .

Un nouveau passe temps sans doute .

Les bagages devaient être arrivés car Sara et un écuyer étaient partis bien avant nous et connaissant Sara tout devait déjà être rangé .
Elle était efficace mais un peu timide ,ne parlant que très peu cela changerait au fil du temps passé au château .

Auris et moi ,nous avions pris notre temps , une sorte de promenade ,profitant de la magnificence du paysage savoyard enneigé.

Nous nous étions arrêtées pour regarder la majestueuse envolée d'un aigle cherchant une proie dans la neige ,son cri strident mais magnifique et son plongeon sur cette proie débusquée de son œil perçant .

Ensuite nous vîmes un troupeau de chamois crapahuter sur les flancs de la montagne .

Rien n'était plus beau que la nature .

Par contre pour ma nouvelle monture ce fut un long périple . Ne voulant en faire qu'à sa tête la jeune jument à peine débourrée avait trouvé son maitre .
La première matinée de chevauchée avait été longue et dure ,sans arrêt il fallait la remettre dans le droit chemin car la belle aurait aimé caracoler à droite et à gauche mais je n'en avais pas décidé ainsi .

Auris avait ri de ses facéties .

Au bout d'un moment la jument cessa et comprit son intérêt . Cette belle jument lipizzan c'était fatiguée de se faire rebelle et fut un peu plus docile par la suite mais elle restait une jument de caractère,fougueuse .

Le plaisir de chevaucher un tel animal c'est que dès que le galop lui était permis rien ne l'arrêtait ,que de belles et sauvages chevauchées par moment .

Le jour allait tomber quand les chevaux fatigués ainsi que leurs cavalières passèrent les grilles .

Un bon bain pour délasser les muscles ,suivie d'un bon repas au coin du feu seraient les bien venus .Mais avant cela il fallait s'occuper de nos montures et tout comme le faisait Auris pour son cheval ,je le faisais pour ma jument .

Instant de complicité entre l'animal et son maitre .

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Aurisdelaastor

La jeune femme n'en était pas revenue, aussi bien à leur départ qu'à leur retour, de la quantité invraisemblable de bagages qui avait dû suivre ces dames ! Des malles ! A croire que tout le château déménageait !

Il y en avait tout autant, si pas davantage, que lorsqu'elle avait ramené Jehanne de son couvent ! D'ailleurs, la duchesse, qui avait regardé ses propres préparatifs avec un léger sourire, semblait regretter d'avoir, vu sa condition, à se charger autant, mais Auris comprenait que c'était nécessaire ..

Jehanne, quant à elle, semblait assez épouvantée de voir son amie ne remplir que deux fontes, car Auris estimait suffisant de ne prendre que deux unités de chaque vêtement, en plus de ce qu'elle portait sur elle, avec aussi deux robes, juste au cas où .. mais en espérant ne pas avoir l'obligation de les porter ! Elle estimait qu'il était toujours possible de donner du travail de nettoyage aux aubergistes chez qui elles descendaient !

D'ailleurs, Jehanne avait subrepticement rajouté elle même quelques braies, chemises et sous-vêtements dans le bagage d'Auris, qui ne s'en était aperçue qu'arrivée à Chambéry, car les sacs de selle avaient en fait été chargés dans le coche avec les malles, puisque pour une fois, autant libérer l'étalon de sa charge de bagages !

A Chambéry, donc, Auris, qui craignait tant d'être tentée, d'apprécier les mots doux qu'on pourrait lui déclamer, et de finalement succomber à des manifestations disons "d'affection" pour simplifier, avait fui les contacts et les tavernes, se déguisant même d'une barbe postiche pour éviter les traditionnelles tentatives de conquête des jeunes et moins jeunes jouvenceaux qu'elle pourrait, par accident, rencontrer .. Elle avait peur, en effet, de ne pouvoir y résister, l'absence de présence et de correspondance enflammée dont tout son être avait tant besoin, et qui lui manquait tant depuis si longtemps, la rendant totalement vulnérable. Elle ne voulait pas trahir, préférant se priver de compagnie ..

La jeune femme avait donc délibérément choisi, plutôt que de hanter les tavernes chaudes, de faire des expéditions d'exploration des environs, suffisamment vêtue pour braver la neige et le froid, à galoper dans les montagnes, oh, pas encore la haute montagne mais de fort jolis monts, comme le Nivolet, vers l'est, dans le massif des Bauges .. et quelques autres .. le lac du Bourget aussi, au nord, et celui plus petit d'Aiguebelle, à l'ouest, et au sud le Mont Granier, qui limite le massif de la Chartreuse, avec une immense falaise due à un éboulement datant d'environ deux cents ans, lui avait-on dit .. Elle s'était réjouie à la vue de ces splendides paysages, et elle préférait de loin contempler la nature et galoper, ou même conduire lentement les pas de son bel étalon au milieu des éboulis montagneux.

Quand Jehanne avait voulu rentrer à Bourg, c'est avec joie qu'Auris était partie, non seulement parce que cela promettait de nouvelles chevauchées, et il y eut même des fou-rires, au spectacle des velleités de la jument de Jehanne, qui voulait reprendre son indépendance, mais qui se retrouva finalement dressée de fort belle manière, mais aussi, encore et toujours, d'arrêts impromptus pour se délecter de la vue d'un animal, d'un aigle, d'un troupeau, ou d'un paysage qu'un rayon de soleil rendait tout à coup féérique ..

Tout comme elle, Jehanne aimait par dessus tout la nature et les balades à cheval, et Auris attribuait ça au souvenir des années d'enfermement au couvent de sa jeune amie, qui lui avaient donné un immense besoin de liberté, mais c'était aussi un héritage de ses deux parents, qui eux-aussi en avaient le goût immodéré !

Auris avait insisté pour s'arrêter à la chaumière, avant de retourner au château, et l'avait fait visiter à Jehanne, mais comparée au château du Genevois, la visite fut vite terminée ! Elle lui montra ses aménagements de salle de bain, aussi, et lui présenta Ginette, la cuisinière, laquelle l'informa que Samo partait en expédition, de nouveau .. il n'était pas là, comme d'habitude .. Soit .. Auris recommanda à la bonne Ginette de prendre soin de la maison, qu'elle même repartirait au château, puisque c'était ainsi .. et donc, après encore une petite trotte, les deux amies franchirent les grilles de la propriété de la duchesse Evalea.

Comme à chaque retour, Auris savait qu'elle se sentirait un peu à l'étroit dans cet immense château, l'air lui manquait toujours un peu après les grands espaces, mais avant de se reposer, il fallait s'occuper de panser Eros, de le brosser, l'étriller, le nourrir, et si les palefreniers étaient là pour ça, et ne comprenaient pas qu'on ne les laisse pas faire leur travail, la jeune femme tenait à soigner son étalon elle-même, ce qui lui semblait normal puisque l'animal, pour son plaisir, avait donné le meilleur de lui même tout au long de la route.

Auris repensait toujours, ce faisant, aux deux chevaux de la BAIB, maintenant disparue, Viking et Marina, que, déjà, elle adorait soigner et qui, à chaque fois enserraient sa tête entre les deux leurs, pour un doux câlin... Les souvenirs d'une époque révolue envahissaient parfois l'esprit et le coeur de la jeune femme .. Elle revint à la réalité, et sourit en observant Jehanne, qui, en même temps qu'elle, soignait sa jument à côté, et une fois encore les souvenirs revinrent, ceux de ce voyage de retour de Normandie, où une petite Jehanne d'à peine dix ans s'échappait pour observer Auris s'occuper des chevaux, une fois arrivées à l'étape ..

Que de questions auxquelles elle avait dû répondre, enchantée qu'elle était de la curiosité de la petite, que de gestes elle lui avait appris, la faisant même grimper sur des tabourets, tonneaux ou ce qu'elle pouvait trouver pour qu'elle puisse répéter ses propres gestes, harnacher ou libérer les chevaux, aussi .. Ah ! elle avait bien grandi la petite Jehanne, et n'avait plus besoin de professeur !

Enfin, les soins terminés, après une course pour rire à travers la cour, sous les yeux amusés des palefreniers, les deux jeunes femmes entrèrent en trombe dans la grande demeure, et montèrent dans leurs chambres pour prendre ces bains régénérateurs qui leur avaient été préparés dans l'intervalle.

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Jehanne_du_genevois

Voila maintenant quelques temps que j'étais rentré à Bourg .Mère était resté à Chambéry et sillonnait les routes pour les sécurisés .
Le château était bien vide et triste .
Rien ne l'animait .
Seuls quelques murmures ici et là des domestiques .Ildegarde avait du repartir dans sa famille en Gascogne car sa sœur était souffrante .
Depuis notre retour je n'avait point vu Auris .
Je ne savais si elle était encore là !

N'osant point la déranger car je la savais un peu souffrante et dans ses moment là elle ne voulait voir personne ,ni même parler .

Je profitait de faire de longue ballade avec ma jument afin de parfaire son dressage .Je l'avais appelé Opis ,gentille et généreuse voila ce qu'était ma jument lipizzan .

Enfin je reçut des nouvelles de Mère ,elle rentrait à Bourg ,j'avais hâte de la voir .
On aurait je l'espère loisir de pouvoir faire des promenade à cheval ensemble .

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Aurisdelaastor

Le temps avait passé, depuis leur retour, Auris, qui savait Jehanne en sécurité, était retombée dans une de ses périodes de renoncement, renoncement à cet espoir qu'elle nourrissait depuis plus de deux ans, que cet être qu'elle avait choisi, un peu trop vite, pour l'aimer et le chérir, remplisse enfin ce qu'elle attendait de lui ..

Une fois de plus, Samo était parti .. oh .. elle savait que c'était son devoir de s'absenter souvent ainsi, et elle ne lui en faisait pas reproche, mais une fois de plus, malgré ses promesses maintes fois répétées, répétées à chacun de ses retours, en fait, face aux réprimandes de la jeune femme, une fois de plus, comme à chaque fois, il écrivait si peu souvent et de façon si brève, lui racontant son voyage, et certes elle voulait savoir, mais en faisant l'impasse sur les envolées lyriques de mots tendres qu'elle avait tant besoin d'entendre ou de lire, qu'en cet instant, elle aurait voulu mourir, ne plus être de ce monde, et plus rien n'attirait son intérêt .. Tout ça avait eu un effet dévastateur sur le moral d'Auris, sur sa volonté de lutter, sur sa confiance en elle qui avait entièrement disparu, sur l'énergie qui lui faisait défaut désormais, sur sa vie même qu'elle sentait de plus en plus inutile ..

Elle s'était d'abord réfugiée dans sa chambre, sachant que si Jehanne avait besoin d'elle, elle saurait où la trouver .. Elle avait appris ensuite par Thomas, qui lui apportait ses repas et la tenait au courant de ce qui se passait au château, que son amie Jehanne était repartie pour Chambéry avec Willk comme escorte sur les chemins qui auraient pu être dangereux à parcourir seule.

Auris connaissait les qualités de Jehanne, aussi bien en maniement d'armes que comme cavalière, mais il est bien évident que face à quelques brigands armés, il était préférable de ne pas avoir à y faire face sans compagnie !

Rassurée, donc, Auris était quand même sortie, finalement, de sa chambre, se disant tout de même que Jehanne aurait pu la faire prévenir de son départ, plutôt que de l'apprendre par hasard, et avait recommencé à faire quelques chevauchées dans les environs, davantage pour faire bouger Eros que par réel besoin, même si l'air lui fouettant le visage lors de ces galopades lui faisait prendre l'air frais dont elle ne disposait pas en restant enfermée.

Elle était passée plusieurs fois à la chaumière, qui lui paraissait petite à présent, mais à chaque fois qu'elle y passait, les souvenirs des quelques rares bons moments que Samo et elle y avaient partagé, mais aussi les moments tristes où elle l'avait attendu en vain la replongeaient dans ce problème qui se posait maintenant à elle .. Cela valait-il la peine de continuer, de sacrifier sa vie, sans espoir d'obtenir l'attention dont elle avait tant besoin, ne serait-ce que par des courriers emplis de sentiments ardents, tels que ceux qu'elle avait reçus en son temps de cet homme qu'elle avait brièvement connu lors d'un de ses voyages, et qu'elle avait laissé mourir d'amour pour ne pas faillir à son serment envers Samo .. Plus celui-ci la négligeait, plus elle repensait à cet autre qui avait emporté irrémédiablement une part de son coeur dans son trépas ..

Ginette, cuisinière à l'origine, heureusement, était toujours là, à demeure maintenant, depuis que quelques pièces supplémentaires avaient été construites, donnant sur la cuisine, afin qu'elle puisse y loger avec ses enfants, et pour d'autres employés qu'elle jugerait utiles pour l'aider aux travaux de la maison, dont elle était devenue l'intendante, de par ses qualités d'organisatrice. Ginette, qui comprenait fort bien que vu les circonstances, Auris préférât rester au château du Genevois, même si le fait de ne pas être sur place ne l'empêchait pas de penser à ce qui aurait dû être, et n'était pas, Ginette, donc, la regardait à chaque fois partir en hochant la tête tristement, impuissante à résoudre les problèmes de sa maitresse.

Ainsi, toujours, la jeune femme rentrait au château, au termes de cavalcades effrénées sur les routes, ou dans la forêt, et bien souvent était tentée d'aller à la cuisine partager le repas des gens de la maison, mais, après l'avoir fait une fois et ayant constaté une gêne certaine chez tout le personnel, qui ne savait sans doute pas qu'elle n'était pas noble de naissance, et au cours duquel plus personne n'avait osé parler pendant le repas, et de ce fait elle non plus, Auris avait renoncé et se faisait porter ses repas, soit dans sa chambre, soit pour éviter à Thomas ou à son personnel de monter à l'étage, dans la plus petite des salles à manger du rez-de-chaussée, où elle s'installait systématiquement du côté de l'âtre, dans l'espoir de réchauffer son coeur glacé.

Ce jour là, elle reçut un pigeon l'informant que Jehanne serait de retour le lendemain, et qu'elle ne serait pas seule, son grand frère Pierre l'accompagnerait, ayant fui la réclusion où le maintenait sa tante et tutrice suite au décès de son père, et ce en attendant qu'il puisse reprendre les titres dont il devait normalement être l'héritier . Le jeune homme avait fui, donc, et avait pu revoir sa mère, la Duchesse, trop brièvement, à Chambéry, avant que celle-ci parte en voyage, et Jehanne le ramenait avec elle pour qu'il découvre la grande demeure de sa famille.

Auris informa Thomas d'avoir à préparer une chambre pour le jeune homme, et que tout devait être prêt pour le recevoir, ainsi que pour le retour de Jehanne. Néanmoins, le brave Thomas maintenait toujours la maison en état de recevoir des invités, et les recommandations d'Auris étaient superflues, sauf peut-être entretenir un feu dans l'âtre de la chambre afin d'y maintenir une température agréable.

Ceci fait, Auris, malgré tout, vérifia que tout était conforme, et se retira ensuite dans sa propre chambre pour y réfléchir à sa situation. Jehanne aurait son frère près d'elle désormais, et n'aurait plus besoin de la présence d'Auris, surtout dans l'état où était la jeune femme. Elle commença à préparer quelques bagages, une partie restant bien entendu au château, où elle avait toujours sa propre chambre. Elle avait l'intention de partir dès le lendemain matin, après son réveil, et se demanda où elle choisirait d'aller, la chaumière, ou son ancienne maison, où se trouvait encore son échoppe .. Elle n'avait réellement envie d'aller nulle part, en fait, mais ne voulait infliger sa mélancolie à personne .. Sa vie, en ce moment n'était qu'une fuite devant ses propres fantômes, mais quel que soit l'endroit où elle allait, ils l'attendaient ..

La nuit la surprit plus vite qu'elle le pensait, et le sommeil la prit très rapidement sous son emprise, sitôt après ses ablutions vespérales, lui apportant provisoirement l'oubli ..

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Jehanne_du_genevois

Bourg ! Le Château du Genevois ……..Enfin !

Après une nuit au calme dans la bourgade de Belley nous reprîmes la route .Le jour se levait à peine et nos montures étaient prêtes.
Peu de lieues nous séparent de Bourg.

Une brume s’accrochait aux champs encore blancs.
L’hiver durait.
Les arbres avaient à peine des bourgeons, la nature vivait au ralenti.
Je remontai le col de mon mantel, une bise soufflait, dans les plaines entre Belley et Bourg, le froid se faisait plus rude à cause de cette bise glaciale.

Opis trotte doucement, personne ne parle pour ne pas troubler le silence matinal .Nous chevauchons un moment dans la campagne déserte, quand au loin on voit enfin la fumée des premières fermes de Bourg .Les bâtisses sont encore invisibles, seule la fumée nous indique qu’elles sont là.

Enfin on arrivait, j’avais hâte de montrer le château à Pierre.
Mais qu’elle que chose dans le fossé attira mon regard .J’approchai doucement avec Opis, une bête blessée peut être.
Prudence !

Il n'en fut rien !
Un homme gisait là dans la neige.
J’arrêtai Opis et descendis de ma monture rapidement pour voir.
Il avait le teint aussi blanc que la neige, les lèvres bleuies par le froid.
Un grande tache de sang était formée sous sa tête, une attaque de brigands sans doute .L’homme portait des vêtements d’assez bonne manufacture.
Un noble, un bourgeois, un riche marchand, on ne pouvait dire.
Pierre et Will avaient stoppé aussi leurs montures et étaient près de moi .Will craignait une embuscade .Il n’avait pas tort cela aurait pu être un piège .Mais je décidai de voir si l’homme vivait encore malgré ses blessures et son teint cadavérique.

Il respirait lentement et difficilement mais il était vivant .On ne pouvait le laisser là il fallait l’aider, jamais je ne pourrai laisser quelqu’un en danger de mort ainsi sans rien faire.

Le Genevois n’était pas loin !
Je regardai Will et Pierre et je leur demande d’emmener l’homme avec eux, moi j’allais partir devant afin de faire préparer le nécessaire pour les soins.
Auris devait être au château, elle saurait quoi faire.
Un dernier regard à mon frère et Will et j’enfourchai Opis pour partir au galop .La jument ne se fit point prier, elle adorait galoper.

C’est les naseaux écumant que ma jument franchie les grilles du Domaine du Genevois .

J'arrivaisen trombe devant le perron, un jeune palefrenier récupéra Opis .J’entrai au moment ou Thomas ouvrait la porte, il me salua d’un grand sourire .Ce fut ensuite Sara qui arriva à son tour, révérence.
En quelques mots je leur expliquai la situation et leur demandai de préparer une chambre bien chauffée, des linges propres pour le soigner ainsi que de l’eau chaude et des édredons pour qu’il se réchauffe.
Thomas et Sara s’activèrent de suite.
Les ordres étaient donnés.

Moi je montai quatre à quatre les escaliers pour aller voir Auris qui serait sans doute là pour m'aider .
Elle avait de bien meilleures connaissances et de la pratique surtout des soins à donner à des blessés .
Je tambourinai à sa porte .

Auris ,ouvre ,c’est moi Jehanne

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pnj

Un autre départ matinale pour Boug cette fois-ci, les chemins n'étaient pas sûr et une de ses amis s'étaient fait voler ses biens récemment. Willk suspectait un petit service de renseignement de personnes aux allures banales vendant ce qu'il savait sur les futurs voyageurs à des brigands. Cela faisait un moment qu'il gardait ce doute.

C'est ainsi qu'il escortait les deux enfants d'Eva, non rassuré encore par les ombres des arbres. Mais l'aube montant, se montrait rassurante, révélant aux grand jour les endroits les plus obscures. On aurait dit le Très-Haut qui s'élève au dessus de nous pour mieux nous protéger.

Même s'il n'avait pas encore beaucoup discuté avec Pierre, il savait maintenant qu'il n'avait rien de son père. Il était sympathique, doté d'un brin d'innocence dû à sa jeunesse tout comme Jehanne. Même si celle-ci désormais savait se battre sans trop de difficulté.

Le soldat avançait au trot devant les enfants du Genevois, surveillant attentivement les alentours, lorsque soudain Jehanne s'arrêta sur le côté pour descendre de sa monture.
Encore un geste sans prudence se dit Will, mais on ne pouvait rien dire à ses caprices ou à ses élan de curiosité.

Les deux hommes arrêtèrent alors également leur monture s'approchant de Jehanne pour y découvrir non loin d'elle un corps refroidit, sans vie peut être.

...Ne trainons pas trop c'est imprudent.

Malgré sa remarque, la jeune femme n'en tint pas compte et l'aida à mettre le corps sur sa monture au plus vite, alors que celle-ci enfourcha avec une célérité fulgurante son propre lipizzan.
Il ne comprit pas tout de sa manœuvre, mais il fallait ramener ce corps avant de tomber dans un piège.

Il savait qu'un poids de plus le ralentirait il dit alors à Pierre :

Passe devant, je vais te ralentir, si un de nous deux doit mourir, autant que ce soit moi. Allez file vite rejoindre ta sœur.

Tristhan.

Le froid mordant de la neige enveloppait son corps.
Combien de temps était il resté là, sans réaction aucune ?
La sensation de froid était bel et bien présente mais aucun frisson, aucune réaction n’était visible.
Chacun de ses membres étaient en léthargie.
Il se laissait emporter par cette quiétude, quand le corps ne peut plus et que l’esprit cède, cherchant quelconque réconfort dans ce monde de noirceur glaciale.

Il n’a pas conscience des bruits et des voix autour de lui, ni même des mains qui se posent sur lui et le soulèvent.
Ni même qu’on le transporte, juste un râle de vie à peine audible s’échappe d’entre ses lèvres durant tout ce temps.
Ce bruit de battements continus s’amenuise, faiblit peu à peu.
Son corps est balloté, il ne ressent plus aucunes douleurs, aucunes sensations, il reste inconscient.

Pierre_von_kolspinne

Pierre avait pris un repos plus que réparateur dans cette petite auberge de Belley. Il s'était levé aux premières lueurs de l'astre solaire et était sorti profiter de ces radiations matinales.

Après un bon bol d'air frais, tout autant rafraichissant qu'enivrant, il était rentré dans la taverne et avait retrouvé ses deux compagnons de route, Willk et Jehanne, attablés. Il les avait rejoint et avait dévoré un petit déjeuné frugal.

L'heure du départ était enfin arrivé. Les trois montures, reposés, brossés, rassasiés, attendaient, piaffant d'impatience.

Les trois voyageurs avaient pris place sur leurs montures respectives et avaient donné l'ordre de départ. Un ciel sans nuage avait laissé libre le blond Phébus, qui réchauffait cette Savoie recouverte d'un blanc manteau poudreux.

Pierre avançait, légèrement en retrait, perdu dans ses pensées. Ses pensées, ses rêves plutôt, qui ne le quittaient jamais et qui revenaient à chaque fois qu'il se retrouvait au calme. C'est à peine s'il voyait le paysage défiler.

La journée c'était déroulée ainsi, quand soudain les deux chevaux s'arrêtèrent devant lui. Pendant que Jehanne descendait, Pierre rejoignait Willk.

Un corps inerte. Ils le portèrent sur la monture de Willk. Puis Jéhanne s'en fut, comme si elle avait le diable aux fesses. WIllk demanda de rejoindre sa sœur, au plus vite. Pierre hésita un moment.

Messire, j'espère bien qu'aucun de nous ne mourra aujourd'hui.

Pierre hésita un moment puis enfourcha sa monture et pris la direction qu'avait prise sa sœur. Avant de disparaitre, il se tourna vers Willk.

Qu'Aristote vous protège.

Aurisdelaastor

Réveillée assez tôt, Auris s'était longuement préparée, réfléchissant encore désespérément à ce qu'il convenait qu'elle fasse, et non, elle n'était pas Pénélope et n'attendrait pas des années à la chaumière le retour de celui dont elle en arrivait à se demander si elle l'aimait encore, la passion ayant déserté son lit froid depuis trop longtemps ! Non ! pas la chaumière .. Thones ? .. non .. elle n'y avait encore apporté aucun confort .. enfin les travaux d'aménagement n'avançaient pas vite, et en hiver, vu que le château était dans la montagne et qu'il y faisait encore plus froid qu'en plaine, elle y craignait des ennuis de santé, et même si la mort lui aurait semblé une délivrance, elle devait au moins à ses amies de prendre soin, au minimum, de sa santé physique, par contre, elle ne pouvait rien faire contre son délabrement moral .. Bref, c'est la raison pour laquelle quand elle passait là-bas, elle dormait dans l'auberge du village .. et .. bof .. une auberge, ce n'est quand même pas chez soi ..

L'auberge .. oui, aux Joyeux Soulards, bien entendu, Samo et elle y avaient leur chambre ! ah non .. ce serait comme à la chaumière .. elle se sentirait trop dans la peau de "celle qui attend" et refusait de subir davantage cet affront .. Alors, la seule alternative si elle partait serait son échoppe et l'appartement à l'étage .. Oui .. c'est ce qu'il fallait faire .. elle n'était plus utile ici, puisque Jehanne avait maintenant un protecteur en la personne de son frère .. et elle ne voulait pas que sa propre morosité devienne déprimante pour les gens qu'elle côtoyait et aimait ..

Etant enfin prête, elle eut encore une idée, mais elle l'écarta d'un revers machinal de la main .. Elle avait entendu parler de la rénovation de la BAIB, et savait qu'elle y pourrait disposer de nouveau d'une couchette, mais bon, ce n'est pas un "chez soi" non plus .. enfin pas de manière permanente .. Par contre, si le renouveau de la Brigade se confirmait, il lui faudrait récupérer Viking et Marina qu'elle avait installés chez un brave paysan du coin, qu'elle rétribuait grassement pour leur entretien et pour qu'il les tienne en forme, l'ayant autorisé à y atteler sa charrette, tant qu'il ne les épuisait pas .. Arf .. elle verrait plus tard .. déjà, retourner à l'échoppe et voir si tout était intact après tout ce temps .. Elle préviendrait Thomas et lui remettrait un courrier à l'intention de Jehanne pour l'informer de ses pensées et de ce qu'elle allait faire, en descendant, non sans récupérer un petit pain tout frais à la cuisine, et peut-être même y déjeuner ..

Elle s'habilla chaudement, et se recouvrit de sa cape, prit ses fontes et les traina jusqu'à la porte de sa chambre, s'apprêtant à ouvrir, lorsque soudain un bruit énorme agita la dite porte, qui vibrait sous de sauvages coups redoublés, et même "requintuplés", semblait-il ..

Auris lâcha ses sacs sous la surprise, et fit un bond en arrière, car en effet elle était tout contre la porte quand les coups avaient retenti ..

- Auris , ouvre , c’est moi Jehanne !!

Reprenant ses esprits, la jeune femme retourna à la porte et l'ouvrit, repoussant au passage les sacs restés devant .. Une Jehanne assez échevelée, essoufflée, et le visage rouge et inquiet se tenait devant elle .. Mais comment avait-elle deviné ? Auris sortit la lettre de son manteau et la lui tendit, en souriant tristement ..

- Te voilà donc ! Tu as failli me rater .. Tiens j'explique tout là-dedans .. Heuuh .. je ne peux rester ..
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Jehanne_du_genevois

Devant la chambre d'Auris

La porte s'ouvrit enfin sous les tambourinements de mes petits poings .La devant moi une Auris que je reconnaissais à peine ,les yeux cernés ,un air triste ,la voir ainsi me plaisait pas et je savais à qui on devait cela ,son CHER Samo qui se souciait d'elle comme d'une guigne .Cela avait le don de me mettre hors de moi ,il valait mieux pour lui que nos chemins se croisent pas .

Auris s'avança et me tendit une lettre ,je me doutais du contenu ,je la mis de suite dans ma poche sans l'ouvrir ,ce n'était pas le moment .

- Te voilà donc ! Tu as failli me rater .. Tiens j'explique tout là-dedans .. Heuuh .. je ne peux rester ..

Auris ,il faut que tu restes !
Je vais avoir besoin de toi ...Enfin pas moi ,le blessé que ramènent Will et mon frère Pierre .
Je n'ai pas tes connaissances et surtout aucune pratique .
J'ai vraiment besoin de toi Auris et cet homme qui se bat pour rester en vie aussi compte sur toi .

Je la regardais ,un sourire aux lèvres en m'attendant à une objection de sa part comme d'habitude .

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Aurisdelaastor

Auris faillit courir au cabinet de toilette, se regarder dans le miroir de sa coiffeuse, pour vérifier si la vision de son visage était aussi désastreuse que le regard pour le moins réprobateur de Jehanne le laissait présager. Elle se retint, toutefois, car après tout, l'allure qu'elle pouvait avoir lui importait peu désormais .. Peut-être d'ailleurs y avait-il une relation de cause à effet ..

Il semblait même y avoir de la colère, dans ce regard, et Auris savait que cette colère ne s'adressait pas à elle .. par contre, le reproche de ne pouvoir résister à l'attraction de cette spirale qui l'attirait vers le bas, oui, c'était bien pour elle .. Elle savait bien que ses amies souffraient de la voir ainsi, aussi démunie et désespérée face à l'abandon, et c'est bien pour cette raison qu'elle préférait partir, pour ne plus les obliger à contempler sa déchéance sans pouvoir y apporter remède ..

Elle avait à peine parlé, et posé son courrier directement, finalement, entre les mains de Jehanne qui l'enfourna aussitôt sans ménagement dans sa poche, que son amie parla :

- Auris ,il faut que tu restes !
Je vais avoir besoin de toi ...Enfin pas moi ..

- Ah tu vois bien que tu n'as pas besoin .. mais Jehanne n'avait pas fini sa phrase ..

- Enfin pas moi ,le blessé que ramènent Will et mon frère Pierre .

Un blessé !! Auris paniqua .. depuis le temps que le premier dispensaire, celui qu'elle avait reçu de Maewinda avant son départ pour Chambery, il y avait déjà longtemps, avait disparu, suite aux voyages successifs d'Auris, celle-ci n'avait plus eu l'occasion de soigner personne depuis .. ah .. elle ne savait même plus quand, mais elle était certaine en tout cas d'avoir perdu les automatismes ! Elle ne pourrait pourtant pas s'échapper avant d'avoir tenté de soigner cette personne .. Il le fallait .. à moins que .. son amie n'était pas avare d'astuces en tout genre, et peut-être en était-ce une de plus ..

- Un blessé ?? Mais qui ?? Te moques-tu ? Est-ce un prétexte pour me faire rester ? Je te connais, va ! Regarde je suis prête à partir ! Et je ne suis pas prête à voir du monde par contre .. enfin .. toi excepté .. Allez ! avoue .. c'est un de tes tours ?

Elle regarda Jehanne avec espoir, surtout à cause du sourire qu'elle voyait sur ses lèvres, qui lui faisait penser qu'il n'y avait rien de vrai dans ses dires ..

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pnj

Ses muscles se crispaient en proie à la crain d'une morsure de flèche, tel un serpent, l'ennemi sifflait sa présence alentour et Willk ne pouvait pas même le regarder dans les yeux. Il ne pouvait qu'avancer dans une même direction...

Évidemment, après tout le long voyage, un poids supplémentaire n'était pas le bienvenu pour sa monture. Will se demandait vraiment pourquoi il faisait ça. Le corps semblait encore respiré faiblement, mais quelles chances lui restait-il pour que lui risque sa propre vie pour le sauver ?

Hélas on n'échappe pas aux pulsions humaine qui nous disent de protéger notre espèce. On fait en sorte de survivre, mais quand notre propre vie est menacé on ne pense plus qu'à soit...en tout cas, normalement.

Le cheval se cabrait de fatigue, il n'ira pas plus loin. Will en descendit et prit l'homme, car il s'agissait d'un homme tel un sac de patate, autour de ses deux épaules tenant de sa main l'intérieur de ses genoux et de l'autre son coup. Ainsi ses côtes reposait sur le haut de son dos.
Il courut comme il pouvait en direction du domaine qui n'était désormais plus très loin. Il appelait pour qu'on vienne l'aider, même si sa faible voix eu du mal à porter.

"Hey ! J'ai besoin d'aide ! "

Jehanne_du_genevois

Toujours devant la chambre d'Auris

Auris posa son regard sur moi .
Je voyais bien que quelque chose n'allait pas .
Elle voulait fuir loin d'ici !
Se cacher au fond des bois ou d'une grotte sans aucun doute !
Tout cela à cause d'un homme ,non d'un enfant qui se faisait passé pour un homme et qui se foutait totalement d'elle .
En faite il voyait en elle une mère et non une future épouse ou la future mère de ses enfants .
Cela me désolais pour Auris qui était une femme bien qu'elle soit dans cet état à cause de ce GRR@#@|#¤ bippppppppppppppppppppppp.

- Un blessé ?? Mais qui ?? Te moques-tu ? Est-ce un prétexte pour me faire rester ? Je te connais, va ! Regarde je suis prête à partir ! Et je ne suis pas prête à voir du monde par contre .. enfin .. toi excepté .. Allez ! avoue .. c'est un de tes tours ?

Un de mes tours ?
Lui en avais je joué un seulement ?

Tu crois que je te mens pour te faire rester et t'éviter de sombrer encore plus bas ?
Tu crois que j'invente cette histoire de blessé ?
Auris regarde moi bien !
Ai je l'air de plaisanter ?

Me voila hors de moi !
Elle avait le don de me mettre en colère .

Maintenant Auris ,tes jérémiades tu les enferme dans un coffre .
Tu te secoues un peu !
Tu arrête de pleurnicher sur ton sort et ...
TU VAS M'AIDER A SOIGNER CE BLESSE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Voila ,s'était sortit .

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Aurisdelaastor

La protestation véhémente de Jehanne cingla, la mettant encore plus mal à l'aise .. La brutalité n'arrangeait rien, et surtout pas le problème d'Auris .. Mais Jehanne était si jeune encore, que savait-elle de la vie, et de l'amour, et des problèmes, de la destruction, même, qu'il peut faire endurer aux humains ..

Oh, Jehanne avait le caractère de sa mère, c'était certain, mais n'en avait pas encore acquis la douceur, cela viendrait peut-être, avec les années .. Elle ne pouvait se rendre compte que sa colère n'aidait pas Auris, dont le caractère était beaucoup trop tendre pour supporter ça, en plus de ce qui la minait déjà .. Auris serra les mâchoires pour ne pas laisser échapper les larmes qu'elle sentait monter, elle les laisserait couler plus tard .. seule ..

Alors c'était donc vrai .. pas une manoeuvre pour la sortir par la force de sa chambre .. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, elle n'avait encore mis au courant personne de son départ, pensant prévenir Thomas en descendant, donc la visite de Jehanne avait bien une raison différente .. Elle tenta d'affermir sa voix, et d'ignorer les sarcasmes qu'elle venait d'entendre .. enfin presque ignorer .. parce que malgré tout elle ne pouvait laisser passer ça .. elle dit d'un ton froid ..

- Merci Jehanne, ça fait plaisir .. mais bon .. "UN" blessé ? Un homme en plus !

Ah, il ne manquait plus que ça .. un homme .. elle qui avait décidé de les fuir comme la peste, ne pouvant désormais se fier à aucun, n'ayant plus confiance en aucun, les considérant comme de la mauvaise herbe inutile, juste bons à négliger leurs femmes, quand ce n'était pas pour les tromper, comme elle avait déjà entendu dire .. Certes, le second cas ne la concernait pas, mais c'était une raison de plus pour éviter toute rencontre, tout contact .. toute tentation .. car elle se connaissait bien, Auris, elle se savait vulnérable .. que de douces paroles bien dites pouvaient lui mettre le coeur en émoi, et par voie de conséquence en charpie par la suite .. elle voulait rester fidèle, et en crevait, voilà, c'était le mot .. Pourtant, celui là, il faudrait l'affronter .. elle dit simplement ..

- Bon ... où est-il ?

Puis, furieuse, elle donna un grand coup de pied à l'une des fontes qui valsa jusque à côté du lit, et ouvrit la seconde pour en extraire sa besace, celle qui contenait ce qui lui restait de bandages, herbes pour infusions, potions et baumes divers, qu'elle se passa en bandoulière, avant de donner un autre coup de pied sur le second sac pour l'envoyer rejoindre le premier ..

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Pierre_von_kolspinne

Pierre avait enfourché sa monture et était parti au triple galop, sans trop réfléchir. Réfléchir avant d'agir n 'était pas l'apanage de son age. Il était parti vers ... il ne savais où. Il fonçait, tête baissé.

Il réalisa d'un coup qu'il n'était jamais venu ici. Resté cloitré les dix sept premières années de sa vie à Chablais, il n'était jamais venu ici, ne connaissait sa mère et sa soeur que depuis quelques jours, au plus.

Genevois ? Il en avait beaucoup entendu parlé, mais ne connaissait pas. Il ne savait où aller. Il stoppa sa monture et se retourna. Rien derriére. Pas plus devant. Juste la neige et le froid. Parbleu, il était perdu. Que faire ? Appeler ?

Hé Ho !!! Hé Ho !!!

Rien pas une réponse. A peine des bruissements, indiquant des animaux apeurés s'enterrant. Mon dieu, où était il ? Il pensa à rebrousser chemin. mais à quoi bon ? Willk serait sans doute parti maintenant, il ne le retrouverait pas plus que Jehanne.

Mais c'était toujours mieux que de ne rien faire. Alors il refis chemin inverse. A pas lent ce coup si. Observant le sol, en quête de traces fraiches dans la neige. Il se rappela la mésaventure qu'il avait connu voilà 2 ans.

Parti chasser, art qu'il ignorait totalement, avec un compagnon de souffrance, ils s'étaient égaré et avaient passer la nuit dans une caverne. Une caverne ? Ce serait trop bête, si proche du château familial. Si proche ? Il n'en savait rien tout compte fait. Peut être s'en était il éloigné.

Au bout de peu de temps il trouva une bifurcation, des traces de cheval l'empruntaient. Il s'arréta, descendit de monture et s'accroupit pour les examiner. Ces traces venaient du même endroit que lui. Les chemins des deux chevaux c'étaient séparés là.

Que faire ? Tant pis, tenter sa chance. Après tout, ce chemin mènerait bien quelque part. Il repris place et lança son cheval, a course réduite, afin de bien suivre les empruntes laissés par l'autre cheval.

Enfin, très rapidement, il aperçu un château. Genevois ? Si ce n'était le cas, il pourrait au moins demander l'hospitalité. Il lança la bête au galop.

Enfin devant le pallier, il se porta vers un garde.

Bonjour, Pierre Von Kolspinne Ronsenberg Von Valendras, fils de la duchesse Evalea. Je me suis égaré. Suis je bien à Genevois ?

Le garde le dévisagea, d'un air perplexe. Puis lui rétorqua qu'il allait prévenir "damoiselle Jehanne" et lui demanda de l'attendre là. Le garde disparu et Pierre prit son mal en patience.

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Jehanne_du_genevois

Devant la chambre d’Auris

Après quelques grimaces, un regard furieux, un bon coup de pied dans les pauvres fontes qui n’avaient rien demandé, Auris lâcha du bout des lèvres.

Bon ... où est-il ?

J’allai lui répondre quand un garde arriva à grand pas vers moi.

Damoiselle Jehanne un certain Pierre Von Kolspinne Ronsenberg Von Valendras est là et dit être votre frère.

Enfin Pierre et Will étaient arrivés avec le blessé.
J’espérais que Thomas et Sara avaient tout préparé pour son arrivé, les soins devaient lui être donné rapidement vu son état.

Les voilà Auris viens !

Me voila descendant les escaliers rapidement pour les rejoindre .
Quelle fut pas ma surprise de voir Pierre seul attendant là sur le perron .
Je regardais derrière lui mais non il y avait pas de Will ni de blessé .
La cette fois Auris allait vraiment me prendre pour une folle .

Pierre , Ou est Will ?
Pourquoi n’est il pas avec toi ?

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Pierre_von_kolspinne

Pierre attendais patiemment dans le froid. Soudain Jehanne arriva. Il allait se précipiter à l'intérieur quand elle le questionna. Willk ? Qu'en savait il ?

Hum, en fait Willk m'a demandé de vous rejoindre au plus vite. Donc j'ai foncé. Je ne sais où ils sont.

Il marqua un temps d'hésitation. Aurait il dû les attendre ? Aurait il fait une erreur ?

Voulez vous que j'y retourne ?

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Jehanne_du_genevois

Sur le perron ...

Hum, en fait Willk m'a demandé de vous rejoindre au plus vite. Donc j'ai foncé. Je ne sais où ils sont.
Voulez vous que j'y retourne ?

Non Pierre ,je vais envoyer des gardes à sa rencontre ,je ne voudrai pas que vous vous perdiez .

Mais quelle idée de se séparer .Pourquoi Will lui avait demandé de la rejoindre au risque de se retrouvé seul avec le blessé .
Je ne comprenais pas son idée .

J'envoyai deux gardes à la rencontre de Will pour qu'ils l'aident .
En attendant leurs retour je fis entrer Pierre et le présenta à Auris restée en retrait .

Auris je te présente Pierre ,le fils d'Eva ,mon frère .
Pierre voici Auris une amie fidèle de mère et une ami pour moi aussi .

Nous nous installâmes au petit salon ,je ne détachais pas mon regard de la fenêtre surveillant l'arrivée des gardes avec Will et l'homme dont la vie était désormais entre nos mains .
Après une tisane chaude servit à tout le monde ,le silence de l'attente se fit pesant .
Quand enfin je les vis arriver .
Je sortis su salon rapidement pour guider les gardes qui portaient le blessé jusqu'à la chambre aménagée par Thomas et Sara pour recevoir l'homme et le soigner .

Will allez vous réchauffer au petit salon et boire quelque chose .
Dites à Auris que je l'attend .
Si vous avez faim ,une collation arrive .

Je suivais les gardes quand je me retournai pour rajouter .

Will merci pour tout .

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pnj

Les pas lourd, Will avançait tant bien que mal pesant le double de son poids. Il marchait tout de même en ignorant la douleur et en tachant d'oublier une possible flèche qui viendrait lui fendre la peau.

A force d'appeler à l'aide, quelqu'un répondit, il s'agissait d'un groupe de garde portant les couleurs du Genevois. Ils vinrent l'aider à porter le blessé. Will leur laissa volontiers le poids puis les suivit, soulagé d'être arrivé.

Jehanne vint à lui donnant les indication aux gardes puis lui adressant quelques mots :

"Will allez vous réchauffer au petit salon et boire quelque chose .
Dites à Auris que je l'attend .
Si vous avez faim ,une collation arrive .

Cette fois, c'est lui qu'il ne lui laisserait pas le choix, c'est comme ci elle gardait une certaine autorité sur lui et pourtant il fallait lui dire non.
Il n'eut le temps de lui répondre avant qu'elle n'ajouta.

Will merci pour tout"

"Non Jehanne, ne me remercie pas.
Je ne veux pas de thé merci, je rentre chez moi, j'ai remboursé ma dette envers le Genevois.
Que Dieu te garde."

Lui-même fit demie-tour pour aller se réfugier dans "l'inconfort" qu'il préférait largement à tout ce qui était brillant. Ses derniers mots avaientt claqué l'air aussi sèchement que la foudre. Mais le regard de Will n'avait pas manquer de respect et de sympathie pour la fille du Genevois.

Aurisdelaastor

Devant la chambre d’Auris

Tout était dit, Auris ne pouvait se dérober à ce qu'elle considérait malgré tout encore comme son devoir de soigner les êtres vivants, elle le devait à sa conscience, elle ferait au mieux .. Mais .. ah .. comme le petit air triomphant de Jehanne l'agaçait en cet instant .. Si elle n'avait pas voulu attendre le retour de son amie pour quitter le château, elle n'en serait pas là ... Mais c'était trop tard maintenant, et même si elle se sentait à présent comme un animal sauvage pris dans un inextricable piège, elle n'avait plus le choix .. elle devrait assumer son erreur ..

Le garde arriva à ce moment, annonçant l'arrivée du fils ainé d'Evalea, et Jehanne, courant jusqu'au bout du couloir avant de se précipiter dans l'escalier monumental menant au rez-de-chaussée, lança :

- Les voilà Auris, viens !

La jeune femme courut à sa suite, mais arrivée en haut des marches, constata que seul un tout jeune homme se tenait devant Jehanne, et qu'il paraissait aller très bien .. Hmm .. Mais à la phrase que prononça son amie à ce moment, elle comprit que ce jeune homme était Pierre et qu'il était arrivé en avant-garde .. Elle cessa de courir, et descendit néanmoins les marches, mais nettement plus lentement, pendant que Jehanne donnait instruction à quelques gardes d'aller à la rencontre de Willk, qui s'était apparemment chargé du moribond .. Ceci fait, Auris était arrivée en bas, et Jehanne lui présenta son frère ..

En bas ..

- Auris je te présente Pierre ,le fils d'Eva ,mon frère .
Pierre voici Auris une amie fidèle de mère et une amie pour moi aussi

Bien évidemment, comme à son habitude, Auris ne savait plus où se mettre ! Elle espérait que l'avenir lui inspirerait pour ce jeune homme autant de sympathie, au minimum, qu'elle avait d'immense affection pour Jehanne et sa mère .. Mais c'était un homme en devenir, quand même, et, pour le moment, elle était sur la défensive, cachée derrière sa barbe postiche, qui ne masquait que très peu la féminité de ses traits, en fait .. et elle était assez gênée, néanmoins, d'être obligée d'avoir recours à de tels artifices pour se dissimuler .. Tout s'était passé trop vite ce matin, et elle était sur le départ, prête à affronter les éventuelles rencontres qu'elle aurait pu faire en ville, quand son amie avait fait irruption devant sa porte .. Elle était donc barbue ... Horrible détail .. et qui plus est, ne savait pas vraiment comment saluer le jeune Pierre .. espérant au moins que Jehanne lui ait expliqué la raison de son apparence actuelle ..

- Messire ..

Elle étira sa bouche en un sourire qui lui tira la peau sous la colle de la barbe, et attendit la suite ... Rien ne se passa, si ce n'est que Jehanne sortit, la laissant là, en plan, avec cet inconnu qu'était Pierre pour elle ..

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Tristhan.

Râle de vie, petites plaintes qui s’échappent encore faiblement de ses lèvres entrouvertes.
Son corps est manipulé, il aimerait que cela cesse, la douleur se ravive et l’empêche de sombrer vers cette infime bulle ouateuse de douceur.

Le sang ne coule plus de sa plaie, le froid a fait son office mais la douleur, elle, persiste.
Ces mains qui le soutiennent, le bougent, il n’est pas conscient qu’on le transporte, qu’on lui porte secours.
Un changement imperceptible se fait, comme si…..son corps n’était plus figé par ce froid glacial.

Nul cohérence encore dans son esprit, ni dans son corps qui s’avachit mollement quand on le dépose sur une couche.
Sa peau est froide, son teint est pâle, marbré, ses lèvres bleutées.
Ses longs cheveux ébène sont retenus par un fin ruban de velours noir, son col à jabot et recouvert de sang séché ainsi que son gilet.
Il semble dormir mais ce n’est qu’apparences.

Jehanne_du_genevois

Quelque part dans le château , les gardes emmenant le blessé ! Auris, Pierre et moi ... Je ne sais plus où !

Les gardes suivaient Thomas l'intendant pour les conduire dans l'aile des invités .Thomas et Sara avaient préparé la chambre verte qui donnait sur les jardins .Chambre au calme .

Will avait rapidement pris congé,sans doute qu'il ne se sentait point à l'aise icelieu .
Auris toujours sous son déguisement avait salué Pierre qui hébété devant l'allure masculine/féminine d'Auris ne disait mot .
Je le secouai légèrement pour qu'il reprenne ses esprits .

Auris allons voir le blessé si tu veux bien .
Les gardes l'ont monté emmené dans l'aile des invités dans la chambre verte .

Et vous Pierre fermez la bouche !
En voila des façons de saluer une femme !

Pendant ce temps les gardes déposèrent le blessé sur le lit .
Une grosse flambée avait été allumée dans l'âtre ,la pièce inhabitée se réchauffait rapidement .

Le blessé lui était blême ,les lèvres bleutées ,les vêtements tachés de sang .
Sara s'occupa de déshabiller l'homme et de le mettre au chaud sous plusieurs épaisseurs d'édredon en duvet d'oie .
Il fallait que son corps se réchauffe mais le frictionner serait dangereux ,le cœur pourrait ne point y résister .
Des chaufferettes avaient été placées dans le lit afin d'aider au réchauffement du corps .

Sara nous attendait, Auris et moi .
Elle avait versé de l'eau chaude dans une bassine et sorti des linges propres pour les blessures .

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Pierre_von_kolspinne

Jehanne lui avait présenté quelqu'un. Enfin, il ne savait pas trop. Un peu comme ces êtres merveilleux de la mythologie grecque. Mi quelque chose, mi autre chose.

Pour l'occasion, mi homme, mi femme. Pierre resta hébété, un moment. Que dire que faire. On lui avait appris à saluer les homme, les femmes. Mais là ? Il se mit à penser au discours d'Aristophane, autrement appelé mythe de l'androgyne. Mythe qui racontait l'origine du sentiment amoureux. Enfin, trop long à raconter. Une autre fois peut être.

Il en était là de ses réflexions quand Jehanne vint y mettre un terme. Une femme !!! Voilà l'information qu'il lui manquait. Malgré la pilosité fournie de ses joues et de son menton, il s'agissait d'une femme, comme le reste de ses formes l'indiquaient. Soulagement.

Il pris donc la main de la dame et la baisa.

Enchanté madame, ravis de faire votre connaissance.

Mais déjà Jehanne les entrainait ailleurs. Il suivi les deux femmes, restant en retrait, ignorant dans l'art de la médication.

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Aurisdelaastor

Auris avait bien vu que le jeune Pierre semblait très décontenancé en la voyant .. ne sachant pas, lui non plus, comment se comporter .. Ainsi ils étaient deux ! Elle se sentit rougir jusqu'aux oreilles et plus encore .. décidément s'il ne s'était pas agi de se protéger, elle se serait bien abstenue de porter cette barbe, dont la colle irritait son visage, ce qui l'obligeait à se soigner la peau une fois retirée dans sa chambre, pour qu'elle garde sa douceur, cette douceur qui avait tant plu à celui qu'elle avait semble-t-il perdu, qui ne lui donnait plus de nouvelle .. Elle avait pourtant espéré que Jehanne avait expliqué sa situation à son frère, or il n'en était rien, si l'on en jugeait par sa réaction .. Ah, que lui faudrait-il encore endurer .. bien entendu, elle les voyait, les regards désapprobateurs .. Elle aurait pourtant tellement voulu être comprise, encouragée, aimée .. mais bref .. il semblait qu'elle ne soit pas faite pour ça ..

- Messire .. désolée de ce malentendu que je vois sur votre visage .. Je pensais que Jehanne vous avait expliqué .. mais bon .. ces poils ne sont pas naturels, rassurez vous .. ils me servent seulement de protection .. mais bon .. ce n'est pas le moment d'en débattre, votre soeur vous expliquera bien ça quand elle en aura l'opportunité .. et .. oui, heuuh .. je suis enchantée aussi de faire la connaissance de ce frère que mon amie espérait tant, et heureuse aussi que votre mère et vous vous soyez enfin retrouvés, elle qui avait attendu depuis toutes ces années, comme vous même sans doute .. mais .. allons, voulez-vous, voir ce fameux blessé pour lequel j'ai ressorti ma besace d'infirmière !

Cette longue phrase débitée d'une traite, pendant qu'elle avait le courage de parler, Auris se dépêcha de rejoindre Jehanne qui était déjà arrivée à la porte du petit salon et lui lançait un regard impatient, et Pierre lui emboita le pas, et ils se retrouvèrent ainsi, tous trois, assez rapidement dans la chambre verte de l'aile des invités.

Là, le premier coup d'oeil montra un lit, sur lequel une forme entourée d'édredons et de chaufferettes reposait, inerte , Sara qui attendait après avoir préparé ce qui lui avait été demandé par Jehanne, et un feu ardent qui brulait dans la cheminée. Auris posa sa besace sur un guéridon et commença par tremper un linge dans la bassine d'eau puis s'en nettoya soigneusement les mains, avant même d'approcher le blessé

- Qui l'a trouvé ? c'est toi Jehanne ? as-tu remarqué où sont ses blessures, avant que je le retourne en tous sens ? Qui l'a déshabillé ?

Sara affirma l'avoir fait, au grand étonnement d'Auris qui la trouvait un peu jeune pour être mise en présence de la nudité d'un homme, mais soit, point n'était le moment de s'en offusquer .. Sara .. je vous pose la même question .. hmm .. la tête dites vous .. bon .. et où encore ?

Auris s'approcha enfin du blessé, et commença d'abord à lui palper doucement le crâne, mais il semblait que la blessure soit vers l'arrière, il allait donc falloir le tourner sur le côté .. Mais la jeune femme préférait toutefois attendre la réponse de Sara sur l'éventuelle présence d'autres blessures, ce qui lui éviterait peut-être d'avoir à découvrir déjà son patient, le laissant se réchauffer un peu plus ..

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Jehanne_du_genevois

Dans la chambre verte ,ailes des invités

Auris et Pierre après une courte présentation me suivirent jusqu'à la chambre ou avait été amené le blessé .
Sara s'était occupé de tout comme toujours ,dévoué et serviable ,une jeune fille vive malgré les malheur de son mariage avec une brute .

- Qui l'a trouvé ? c'est toi Jehanne ? as-tu remarqué où sont ses blessures, avant que je le retourne en tous sens ? Qui l'a déshabillé ?
Sara .. je vous pose la même question .. hmm .. la tête dites vous .. bon .. et où encore ?

Auris prenait les commandes. Il suffisait d'un blessé pour que ses instincts d'infirmière reprennent le dessus .Malgré les apparences qu'elle voulait cacher Auris était une femme qui bien seule et malheureuse mais devant la nécessité elle savait se reprendre et gérer la situation .
son ton était de celui qui sait de quoi il parle .

J'aurais aimé faire plus pour elle pour qu'enfin un sourire revienne sur ses lèvres ,chaque chose en son temps mais je saurai l'aider.

Quand je l'ai découvert dans le fossé seule une grande tache de sang apparaissait sous la tête ,je n'ai pas remarqué d'autres blessures Auris .

Sara confirma ,seule une blessure assez conséquente à la tête mais rien d'autre sur le corps à part le fait qu'il était totalement refroidit d'être rester dans la neige .

Un regard vers Pierre qui se tenait en retrait .
Personne ne souffla mot attendant les directives d'Auris .

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Aurisdelaastor

- Bien .. on le met sur le côté ..

Auris posa un des bras et une des jambes de façon à ce que le mouvement soit facilité, et aidée de Jehanne et Sara, fit rouler un peu l'homme sur son flanc, pendant qu'elle lui maintenait la tête dans le même mouvement tournant, ce qui lui permit d'en examiner l'arrière ..

- Aouchhh .. pas beau tout ça .. Tenez le moi je vous prie ..

Allant vers le guéridon prendre dans sa trousse, Auris en sortit un petit bistouri, ainsi qu'un sachet de mélisse, et un petit pot de baume cicatrisant à base de millepertuis, puis revint raser prudemment une petite zone de peau autour de la blessure qu'elle venait de localiser, après avoir passé la lame à la flamme de l'âtre et tendu le sachet d'herbe à Sara ..

- Voulez-vous donner ça en cuisine pour préparer une infusion avec ça, s'il vous plait Sara, ça devrait lui redonner un peu d'énergie .. enfin quand il sera réveillé, mais après que je l'aurai soigné ..

La zone une fois accessible, Auris nettoya la plaie attentivement, puis regarda Jehanne et Pierre et annonça, provoquant une grimace sur le visage de Jehanne ..

- Hélas, je vais devoir recoudre .. s'il bouge il faudra l'immobiliser, en vous couchant sur lui au besoin .. j'espère toutefois qu'il ne se réveillera pas encore .. mais vu le peu de souplesse de la peau du crâne, ça ne va pas être simple ..

La jeune femme sortit sa longue aiguille courbe qu'elle passa à la flamme, et passa un fin fil dans le chas .. Elle était prête .. Elle craignait seulement de ne pouvoir joindre les côtés de la plaie et de devoir cautériser la blessure ..

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pnj

Auris examina la blessure sur l'arrière de la tête de l'homme .
La grimace qu'elle fit ne présageait rien de beau malheureusement .J'espérai qu'on était pas arrivée trop tard .
Il était si pâle !
Il avait les traits du visage assez fin pour un homme malgré la pâleur et ses lèvres bleutées mais quelques couleurs revenaient légèrement sur ses joues .

Sara partie en cuisine faire la préparation demandé par Auris .
Je jetais un regard à Pierre .
C'est à ce moment qu'Auris parla de recoudre .

Elle sortit de sa trousse une aiguille qui me fit pâlir .

- Hélas, je vais devoir recoudre .. s'il bouge il faudra l'immobiliser, en vous couchant sur lui au besoin .. j'espère toutefois qu'il ne se réveillera pas encore .. mais vu le peu de souplesse de la peau du crâne, ça ne va pas être simple ..

Un nouveau regard vers Pierre .
Pas loin de la panique je me serais bien enfuie mais Auris allait sans doute avoir besoin d'aide .
Je repensais a ce qu'elle avait demandé à Sara à propos des blessures .
Sara n'avait rien vue mais se pourrait il qu'il y est des lésions internes ?

Heu ... Auris ,si ... on sait jamais ...Mais si il avait des côtes cassées ?
Comment fait on pour l'immobiliser dans ce cas ?

--Auris_de_laastor

Heu ... Auris, si ... on sait jamais ...Mais s'il avait des côtes cassées ?
Comment fait-on pour l'immobiliser dans ce cas ?

Ces mots de Jehanne firent sursauter Auris, alors qu'elle s'apprêtait à chercher le meilleur endroit pour piquer son aiguille .. Mon dieu ! sotte qu'elle était de n'avoir pas inspecté elle même le corps qui se trouvait devant elle ! Avait-elle tant perdu l'habitude qu'elle se fiait à ce qu'on lui avait dit sans vérifier ? Ah .. Auris, tu déclines vraiment, se dit-elle, plus encore que tu ne pouvais l'imaginer .. Elle reposa donc son instrument au bord de son étui, remit l'homme sur le dos, non sans avoir replacé un linge sous sa tête, et ôta les couvertures et tout ce qui recouvrait l'homme, ce qu'elle aurait dû faire évidemment dès le départ, mais la blessure à la tête l'avait trop vivement inquiétée pour qu'elle se préoccupe du reste dans l'instant .. Toutefois, si le corps avait quelque dégâts il aurait été dommageable de s'y appuyer pour le maintenir immobile .. Puisqu'il fallait examiner, elle commença par le bas, les pieds n'avaient rien, et étaient même propres et soignés, davantage en tout cas que le seraient ceux d'un paysan .. les jambes étaient intactes, pareil pour les os du bassin .. Elle le recouvrit jusque là pour continuer de réchauffer le bas, et par décence aussi !

Quand Auris en arriva au torse, et le palpa doucement, puisque Jehanne semblait avoir eu une intuition, quelques gémissements s'échappèrent de la bouche crispée, de même que quelques muscles réagirent .. manifestement une douleur inconsciente ..

- Jehanne serais-tu douée de prescience ? tu as raison il a des côtes à soigner .. brisées ou fêlées je ne peux savoir et ne peux rien faire d'autre, mais il ne faudra pas l'immobiliser à cet endroit ..

Auris passa attentivement un doigt sur chacune des côtes, heureusement que l'homme était mince, pour déterminer l'endroit le plus douloureux .. quoique, s'il avait été plus gras, peut-être que les côtes auraient moins souffert .. mais il fallait faire vite, pour le recouvrir d'une part et soigner la tête ensuite .. Elle sortit donc de sa besace un baume à base de Sauge, Arnica et Colchique, et en étendit sur l'endroit qui avait semblé faire protester davantage le blessé .. Elle aurait préféré éviter d'avoir à masser ensuite le produit pour le faire pénétrer, toucher comme une caresse pour éviter la douleur, le torse de cet homme lui rappelait trop de souvenirs, mais il n'était pas question de demander à la jeune fille qu'était Jehanne de le faire, cela aurait été tout à fait inconvenant !

Ceci fait, Auris passa habilement un long bandage autour du thorax de l'homme, aidée par Pierre qu'elle appela pour le soulever de quelques pouces, serra bien fort et attacha le pansement afin qu'il ne bouge pas. Il fallut ensuite remettre le corps dans la position initiale pour "opérer" la tête, de la même façon que ça avait été fait la première fois, Sara étant revenue dans l'intervalle, en attendant que la boisson soit prête ..

Auris se relava les mains, repassa son aiguille à la flamme, et poussa un long soupir en revenant près du blessé .. s'agissant d'un vieil homme, elle se serait simplifié la tâche en cautérisant seulement la plaie à l'aide de la pointe de sa dague, mais la cicatrice aurait eu une taille plus importante .. l'homme devant elle avait les traits d'un jeune homme, pas plus vieux qu'elle en tout cas, et il avait encore sa vie à accomplir, et pour cela Auris voulait faire le travail avec soin .. elle demanda donc des volontaires pour l'aider afin que la couture soit la plus parfaite possible ..

- Qui de vous veut m'aider à rapprocher les deux bords de la plaie ? Il faut se laver les mains avant ! Les autres devront se préparer à tenir ce malheureux, l'un aux épaules, en maintenant les bras, et l'autre plus bas, le haut des jambes par exemple, pour empêcher son bassin de se soulever ..

Jehanne_du_genevois

- Jehanne serais-tu douée de prescience ? tu as raison il a des côtes à soigner .. brisées ou fêlées je ne peux savoir et ne peux rien faire d'autre, mais il ne faudra pas l'immobiliser à cet endroit ..

Heu ... non c'est juste une idée comme ça qui m'a traversé l'esprit .
On sait jamais si il était à cheval ,il a pu chuter .

Délicatement Auris le remit sur le dos et chercha une blessure .Avec précaution elle palpa le corps de l'homme pour trouver cassure ou fêlures aux cotes .
Auris sortit un baume de sa trousse et passa cela sur le torse de l'homme .
Quelques gémissement de douleur lui échappa.
Je n'osais imaginer si on avait du l'immobiliser sans avoir vérifier au préalable ses blessures .

Je regardais ce visage qui était par moment totalement impassible et l'instant d'après tiré par la douleur .
Pierre aida Auris à le soulever le temps qu'un bandage soit mit pour le soulager .

Sans rien dire j'observais les gestes adroits et méticuleux d'Auris .
Sara revint avec la préparation demander un peu plus tôt .

Elle se lava les mains à nouveau ,passa ...repassa son aiguille sur le feu ,le moment de recoudre était venu .

- Qui de vous veut m'aider à rapprocher les deux bords de la plaie ? Il faut se laver les mains avant ! Les autres devront se préparer à tenir ce malheureux, l'un aux épaules, en maintenant les bras, et l'autre plus bas, le haut des jambes par exemple, pour empêcher son bassin de se soulever ..

Je fis le tour rapidement du lit et me lava les mains .
Je m'arrêtais un moment près d'elle regardant cette plaie .
Un instant je cru défaillir mais la sensation passa rapidement .Je me demandais si mon choix était le plus judicieux .

Tenir resserrée la plaie ou maintenir ce corps endolori si la douleur de l'aiguille devenait insoutenable .

Je suis prête Auris que dois je faire ?

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Pierre_von_kolspinne

Des explications ? Il en aurait visiblement en temps voulu. Qu'a cela ne tienne. Jehanne semblait bien au courant et avoir la mission de lui expliquer.

Il suivit les deux femmes jusqu'au chevet du mal portant. Là il se teint en retrait, observant cette sapience qu'il n'avait pas et que la femme barbue semblait posséder.

Désireux d'acquérir un maximum de connaissances, Pierre restait attentif au moindre geste. jusqu'à ce qu'Auris l'appelle à son secours. Il alla l'aider à maintenir le buste de l'homme en élévation tandis qu'elle le bandait.

Puis le moment de recoudre les plaies vint. Jehanne alla refermer la blessure après s'être abondamment lavé les mains. Pierre, quand à lui, écouta les consigne et alla placer ses deux mains sur les épaules du blessé.

Je suis à vos ordres dame.

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--Auris_de_laastor

Pierre était prêt à contrer un éventuel élan des épaules du blessé, qui était de nouveau sur le côté, Sara était prête à faire de même sur ses jambes, Auris montra donc à Jehanne comment placer ses mains de chaque côté de la plaie, doigts près des bords, poussant ceux-ci le plus possible l'un vers l'autre .. Jehanne était prête .. La jeune femme se félicita d'avoir des assistants aussi attentifs, et aussi que le froid qu'avait subi le corps ait stoppé l'hémorrhagie, même si les vaisseaux capillaires ne coulent pas à flot comme le font les artères, car elle n'était pas sûre d'avoir encore de la poudre de romarin, et se promit de vérifier sa besace plus tard.

Auris soupira .. une fois de plus, l'entreprise, si facile presque partout sur un corps, s'avérait beaucoup plus ardue sur la peau d'un crâne .. Elle était prête, et, après avoir déposé un peu d'onguent à base d'Achillée dans la blessure, en guise d'anti-inflammatoire et coagulant, piqua une première fois .. Ca lui faisait toujours une drôle de sensation en voyant la pointe de l'aiguille enfonçant tout d'abord la peau avant finalement d' y pénétrer .. Il fallait avoir manipulé l'instrument, déjà, pour réaliser l'effet que ça faisait d'être quasiment le moteur de cette opération, par la poussée exercée .. Auris, comme à chaque fois était partagée entre un sentiment d'écoeurement, et un sentiment de nécessité .. Oui, c'était atroce d'avoir à faire ça, mais en même temps c'était pour guérir le malade, ou au moins en avoir l'espoir, et pour cette seule raison, il fallait le faire, elle le savait, et donc le faisait, oubliant sa répulsion, quitte à en subir les conséquences quand ce qu'elle considérait en ces instants comme "son travail" était terminé ..

Elle planta donc l'aiguille dans l'autre bord, et tira sur les deux bouts du fil le plus qu'il lui semblait possible sans déchirer la peau, et fit un noeud qu'elle serra au plus près .. Le patient gémissait, ça lui donnait mal au ventre, et si elle ne s'était pas retenue elle l'aurait volontiers assommé pour qu'il soit bien endormi et ne ressente rien, même inconsciemment .. Mais un coup de poing sur la pointe du menton aurait été néfaste à son crâne, il valait mieux s'abstenir ! Elle regretta sur le coup de n'avoir pas pensé à demander un alcool fort, oh, pas pour elle, quoique .. enfin après, peut-être, pour se remettre, mais dans l'immédiat, seulement pour en glisser un peu dans la bouche du blessé, qui aurait moins souffert du choc en état d'ivresse !

Le reste de l'opération se passa de la même façon, la couture avançait petit à petit et les tentatives de mouvement, assez rare, il faut dire, de celui qu'ils essayaient tous ensemble de sauver, mais qui n'était peut-être, malgré tous leurs efforts, qu'un moribond, étaient stoppées par Sara, qui était sans doute satisfaite de n'être pas trop près, et Pierre, qui observait l'intervention en silence .. Quant à Jehanne, qui l'aidait avec beaucoup de courage, elle avait néanmoins les mâchoires bien serrées, et malgré la chaleur que le feu répandait dans la chambre, elle était bien pâle .. Ils étaient tous bien pâles d'ailleurs, ce genre de choses étant assez inhabituel, l'habitude ne venait jamais ..

Auris se souvenait de tous les soins de ce genre, ou même des accouchements qu'elle avait déjà faits .. à chaque fois elle était obligée de tenter de s'armer d'indifférence pour être capable d'accomplir ce qu'on attendait d'elle, mais elle s'effondrait systématiquement, une fois la pression retombée ..

Voilà, tous les points étaient faits, les noeuds aussi, qu'il faudra couper quand les deux bords de la plaie se seront ressoudés, afin d'en ôter le fil .. si toutefois le patient survit .. encore une opération assez dure, mais sans comparaison avec ce qui venait d'être fait ..

Dépose d'une couche de baume cicatrisant sur la couture, d'une compresse par dessus, et un bandage autour de la tête du blessé, passant alternativement sur le front et le cou vers l'avant, pour éviter que le pansement se déplace sur le crâne ..

Auris se releva, décida de laisser l'homme reposer sur le côté pour le moment, ça n'était pas plus mal ainsi .. Si tout se passait bien, il guérirait, la petite zone rasée retrouverait ses cheveux rapidement, pour cacher la fine cicatrice .. Elle commença à mettre ses instruments dans une serviette, elle les laverait ultérieurement afin de les ranger prêts à l'usage dans sa besace .. Elle respira, enfin, longuement, à grandes inspirations, et annonça ..

- Voilà .. je reviendrai vérifier le pansement dans six heures, et le changer dans douze .. il n'y a plus qu'à espérer que tout ceci n'aura pas été vain .. Sara, voulez vous rester près de lui , et s'il se réveille, vous lui ferez boire l'infusion, je suggère que vous la laissiez près du feu pour la tenir tiède en attendant .. Au moindre problème venez me chercher surtout, vous savez où me trouver ! S'il a faim, il faudra dans un premier temps lui donner une soupe épaisse, pour lui éviter d'avoir à mâcher, ce qui pourrait faire craquer les coutures .. Merci de votre aide à tous trois, vous m'avez été précieux ... surtout toi Jehanne, tu as fait le plus horrible avec beaucoup de courage !

Auris se sentait épuisée, mais leur sourit avec reconnaissance ..

Tristhan.

Il est de ces instants ou même inconscient, on aimerait être ailleurs.
Des douleurs qui ne peuvent être expliquées.
Comme cette aiguille s’enfonçant dans sa chaire et en resserrant les extrêmes.
Des plaintes s’échappaient de ses lèvres, son corps se soulevait à peine alors que le tréfonds de ses entrailles hurlait sur cette cuisante torture.
Seuil du supportable atteint, il sombra, s’en était trop, le corps, l’esprit s’arrêtent, trouve refuge ailleurs, loin….

Ne plus ressentir, se laisser emporter, enrubanner par ce répit.
Serait-ce la mort, la résolution, qu’importe son nom tant qu’il n’y a plus aucune douleur.
Le cœur qui battait à tout rompre, ralentit, n’est plus qu’à peine perceptible.
L’organisme lui s’abandonne, chaque muscle se détend, le corps lourd s’enfonce dans la couche et n’a plus aucune réaction que se discret martèlement qui cogne encore dans la poitrine.

Reste l’attente… ou les souvenirs affluent…se mélange, passé, présent… attente…. Combat contre la mort ou soi-même ?

Jehanne_du_genevois

Je serrais les dents autant que je serrais les bord de la blessure .
Chaque fois qu'Auris plantait l'aiguille dans la chair mon estomac se retournait et j'avais l'impression de ressentir la douleur à chaque plaintes du blessé .

Pierre le tenait fermement pour éviter qu'il ne bouge tandis que l'aiguille fermait les chairs .

Je ne savais pas comment Auris faisait pour supporter cela mais au fur et à mesure qu'elle le recousait je me sentait faiblir .
Moi qui aimais tout ce qui se rapportait à la médecine ,les plantes mais cet aspect là encore ignorer me rendais malade et je souffrais pour le blessé .

Après quelque moment de légères plaintes le blessé se tut ,Auris avait terminé son travail avec une facilitée déconcertante mais la connaissant elle ne devait pas se sentir au mieux mais je savais qu'elle aurait tout mis en œuvre pour soigner une personne ,le cœur d'Auris n'avait pas de limite ,c'était une femme discrète mais au combien précieuse à mes yeux .

- Voilà .. je reviendrai vérifier le pansement dans six heures, et le changer dans douze .. il n'y a plus qu'à espérer que tout ceci n'aura pas été vain .. Sara, voulez vous rester près de lui , et s'il se réveille, vous lui ferez boire l'infusion, je suggère que vous la laissiez près du feu pour la tenir tiède en attendant .. Au moindre problème venez me chercher surtout, vous savez où me trouver ! S'il a faim, il faudra dans un premier temps lui donner une soupe épaisse, pour lui éviter d'avoir à mâcher, ce qui pourrait faire craquer les coutures .. Merci de votre aide à tous trois, vous m'avez été précieux ... surtout toi Jehanne, tu as fait le plus horrible avec beaucoup de courage !

Elle avait l'air épuisé .

Merci Auris . Lui dis je rapidement avant qu'elle ne franchisse la porte .

Auris sortit rapidement de la chambre pour aller prendre du repos .
Ce que nous devrions faire aussi avec Pierre car la journée de chevauchée et toutes ces émotions nous avaient fatigué .
J'accompagnais Pierre jusqu'à sa chambre .
Si il le souhaitait il pouvait sonné pour qu'on lui monte un repas .
Je l'embrassais sur la joue le laissant à un repos bien mérité .

Pour ma part je retournais dans la chambre ou le blessé dormait .
Ou alors livrait il une dur bataille contre la mort ,nul ne savait .
Je fis sortir Sara en lui disant d'aller prendre du repos que j'allais prendre le tour de garde .Je le ressentais au fond de moi ,j'avais ce besoin de rester près du blessé et savoir si on ne l'avait pas trouvé trop tard .

Je tirai un fauteuil non loin du lit .
De là je pouvais surveiller le moindre signe de douleur qui pouvait passer sur son visage .Je m'installai confortablement dans le fauteuil détaillant le blessé .
Il allait avoir une jolie collection de cicatrice ,une au crâne et celle qui avait l'air ancienne sur la jugulaire. Si il avait pu se remettre de celle ci il pouvait aussi se remettre ce celle du crâne .
Je regardais ses long cheveux noir geais et je me demandais comme il réagirait en voyant qu'on lui avait raser une partie ce cette chevelure pour soigner sa blessure .
C'est en fixant cet inconnu que le sommeil m'emporta .

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Tristhan.

Que l’esprit est étrange.
Se jouant des souvenirs, les emmêlant dans un non sens.
Les sourcils et le front se plissent, cherchant la cohérence dans tout ce désordre.
Serait ce une façon subtile de détourner l’attention de la douleur ?

Le visage reprend des couleurs, la teinte des lèvres se rehausse.
Les membres alourdis, bougent doucement, plaintes se font entendre.
La main se pose sur le front, là, ou la douleur est à son comble, rencontre une matière autre que la peau, s’interroge, qu’est-ce ?

Tâte, touche, grognement, ouvre péniblement les yeux, bien que ce simple mouvement lui donne l’impression que des timbales résonnent en ses tempes.
Chaleur, confort, couleurs floues encore à son regard.
Referme les yeux, front soucieux.

Où suis-je ? Que c'est il passé ? Qui êtes-vous ?

La voix bien que faible et teintée d’interrogations.

Jehanne_du_genevois

Des bruits légers m'éveillèrent .
On bougeait .
J'ouvre les yeux ,l'homme grogne ,tâte sa blessure et ouvre les yeux un fugace instant .
Une voix faible .

Où suis-je ? Que c'est il passé ? Qui êtes-vous ?

Je me levai pour m'approcher du blessé .
J'évitai de parler trop fort.

Bonjour Messire .
Vous êtes en sécurité ici ,nous vous avons porté secours après vous avoir trouvé sans connaissance non loin d'ici .
Vous êtes au château du Genevois ,je suis Jehanne .
Une médicastre c'est occupé de vous ,vous serez bientôt sur pied Messire .
Je vais la faire appeler pour qu'elle vienne vous voir de suite.

Je me déplaçai sur le coté du lit pour sonner .
Quelques instant c'est Sara qui entra doucement sans bruit .

Sara faites venir Auris je vous prie .
Dites lui que le blessé c'est réveillé.

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Aurisdelaastor

Auris n'avait pas dormi .. elle s'était bien allongée sur son lit, épuisée par la concentration qu'elle s'était infligée afin de travailler le plus soigneusement possible, et aussi pour éviter que son estomac se torde trop, mais la pensée que les chairs puissent se déchirer sous les points qu'elle avait du y faire, et la crainte de devoir finalement brûler la blessure afin de la cautériser si sa tentative initiale ne suffisait pas, l'avaient empêchée de s'assoupir ..

Qui plus est, s'attendant à ce qu'on l'appelle dans l'intervalle, elle n'avait pas osé défaire ses braies ni ses bottes, ce qui n'était pas pratique pour trouver le sommeil, et avait simplement préparé, afin de l'enfiler rapidement, une chemise propre, qui était pour le moment placée sur le dossier d'un des fauteuils ..

Elle avait donc passé ces six heures, quand elle avait compris qu'elle ne dormirait pas, à vérifier le contenu de sa besace, à noter sur un morceau de parchemin, en guise de courrier qu'elle ferait partir dès le lendemain, ce dont elle n'avait plus beaucoup, afin que son fournisseur de plantes et herbes en tout genre, lui en expédie une quantité suffisante, avant que les dits produits viennent à lui manquer. Le courrier prêt et scellé, elle était allée se rafraichir, puis avait commencé à repenser à sa vie .. à son fiancé qui envisageait de lui rendre sa liberté, ne pouvant plus trouver de temps pour elle .. à son désespoir à cette seule pensée ..

Elle avait envisagé un moment de partir du château, d'aller vagabonder on ne sait où, elle ne le savait d'ailleurs pas elle-même, enfin elle n'avait pu se décider entre la chaumière de ses amours, sa vieille maison où était son échoppe, ou encore son château de Thones, dont l'aménagement n'était pas terminé, bref .. Jehanne, sa chère Jehanne, l'avait arrêtée tout net, et un peu rudement, même, sur le pas de la porte de sa chambre, au moment où elle allait s'échapper .. à cause de ce blessé qui était là, dans une chambre pas loin, et qu'elle s'efforçait de remettre sur pied ..

Avec ces quelques heures de recul, la jeune femme se reprochait mentalement d'avoir parfois des comportements aussi irresponsables, aussi enfantins .. mais c'était ainsi, Auris était pour ainsi dire une femme-enfant, avec ses contradictions et ses errances, et cet abandon, même involontaire, dont elle souffrait tant, elle aurait été bien méchante de vouloir en infliger un identique aux gens qui l'aimaient en ce château, car c'est vrai que la duchesse et sa fille avaient une immense affection pour elle, et même les gens de la maison, à commencer par le vieux et irremplaçable Thomas, l'appréciaient, elle le savait bien .. Cette idée de partir était aussi stupide qu'irréfléchie .. Comment pensait-elle aller mieux un jour en fuyant ? Bien sûr, elle savait qu'elle n'irait pas mieux en partant qu'en restant, mais elle s'en voulait de faire subir à ceux qu'elle aimait une présence aussi morbide que ce qu'était la sienne depuis déjà si longtemps .. Voilà pourquoi elle avait voulu fuir ..

Elle se réinstalla au bureau et commença à écrire sur un nouveau parchemin, un courrier qu'elle destinait à son fiancé, en réponse à sa proposition de le quitter .. Une vingtaine de parchemins roulés en boule dans la corbeille plus tard, la lettre commençait ainsi :

Citation:

Mon Samo,
Moi aussi crois moi, j'aimerais que tu sois là, que tu ne m'abandonnes pas comme tu le fais .. je sais bien que tu ne le fais pas exprès, et c'est pour cette raison que je repousse sans arrêt l'idée de te quitter .. tout le monde, voyant l'état dans lequel je suis, me pousse à le faire, mais je n'y arrive pas .. je ne peux imaginer le faire, alors que déjà une fois j'ai laissé mourir un homme qui m'aimait et que j'aimais, parce que déjà je ne pouvais te laisser .. Pourrais-je le faire maintenant ? Alors que personne ne m'aime ? Encore moins .. J'ai beaucoup espéré pourtant, j'ai même eu une brève aventure, mais ça ne marche pas ainsi .. ce n'est pas vraiment mon genre, et ce qui s'est passé était dû à ta perpétuelle absence, un immense besoin d'affection, un trop plein de solitude, et non pas à une envie de changement .. Même si sur les deux ans et demi que nous nous connaissons, on ne peut compter qu'un mois de présence au total de ta part, je ne peux oublier ce qui nous a uni, nos belles rencontres quoique rares, notre histoire commune et notre évolution parallèle, et notre chaumière aussi, à laquelle je ne pourrais renoncer, car trop se souvenirs m'y lient .. Tu n'es qu'un fantôme et ça me tue, mais mes souvenirs restent, et je ne peux cesser de t'aimer, dans le fond, même si je râle un peu et même beaucoup, de ta désinvolture. Et ne pouvant occulter mon affection pour toi, comment pourrais-je t'abandonner ?

Auris ne savait pas, toutefois, si elle finirait cette lettre, ou si même elle la confierait à un pigeon, tant elle craignait l'inéluctable, tant elle était déçue et perturbée .. Il était temps maintenant d'aller voir son patient, elle posa donc sa plume, passa sa chemise propre, reprit sa besace, et sortit de la chambre, refermant silencieusement la porte pour ne réveiller ni Sara qui devait surveiller le blessé, ni les autres habitants éventuels de cette aile du château, puis entra doucement dans la chambre verte, manquant d'emboutir Sara qui s'apprêtait à en sortir ..

- Oh pardon Sara .. comment va notre patient ?

C'est alors qu'elle aperçut Jehanne, près du lit du blessé, ce qui la fit sursauter, puisque c'est Sara qui était supposée veiller là .. et elle se rendit compte que Jehanne était en train de parler à l'homme alité qui avait repris conscience .. Elle fit mine de gronder :

- Jehanne que fais-tu donc là ? N'étais-tu pas supposée dormir ?
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Tristhan.

Il n’a pas la force de garder les yeux ouverts.
Une voix douce et très basse répond à son interrogation, la curiosité plus forte que la douleur le fait entrouvrir les yeux.
Une jeune fille aux traits délicats et penchée sur lui et le rassure, il ne peut que supposer sa beauté, tout es flou à son regard.
Il repose sa tête sur la couche et soupir.
S’apprête à la remercier quand une autre voix, celle-ci grondante se fait entendre, le ton plus soutenu, lui fait froncer les sourcils, la douleur lui vrille les tempes.
Jehanne… ainsi se nomme la personne qui l’a probablement sauvé d’une mort certaine.

Il ne peut s’attarder d’avantage en ce lieu et abuser de l’hospitalité et de la gentillesse de ces personnes.
Bien que sa tête lui semble aussi lourde qu’un fut, il se redresse, tout tourne autour de lui, comme après une soirée bien arrosée.
L’édredon qui le recouvrait glisse jusqu’à sa taille.
Il s’apprête à sortir du lit, nullement conscient qu’il est complètement nu.

Jehanne_du_genevois

Dans la chambre verte ,arrivée d'Auris oups !

Sara sortait juste au moment ou Auris entra .
Le regarde qu'elle me porta indiquait qu'elle n'appréciait pas ma présence ici .
Le ton de sa voix disait bien ce que son regard exprimait .

- Jehanne que fais-tu donc là ? N'étais-tu pas supposée dormir ?

Je passais juste voir ,je vais de se pas prendre du repos Auris .

Un dernier regard sur le blessé dont je ne connaissais même pas le nom qui essayait tant bien que mal de lutter pour ouvrir les yeux et voir ou il se trouvait .
Auris me poussait vers la sortie .
L'homme même blessé tentait de se lever .
Je sortis rapidement pour me rendre dans ma chambre et enfin prendre du repos .

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Aurisdelaastor

Quelques jours après, enfin, dans la chambre verte ..

Le temps avait passé depuis ce fameux soir où Auris avait trouvé Jehanne au chevet du blessé .. Evidemment, Auris ne l'aurait jamais empêchée de veiller, mais son but était de s'arranger pour que Sara, Jehanne et elle veillent à tour de rôle pour se reposer dans l'intervalle, en le surveillant huit heures chacune cela était possible, et voilà qu'Auris en arrivant pour les soins avait découvert Sara et Jehanne en surveillance en même temps .. Ce qui obligerait Auris à faire une surveillance de seize heures consécutives, alors qu'elle venait de passer du temps à ne pouvoir dormir .. Elle craignait que sa vigilance en soit amoindrie, et que ce soit dommageable au blessé en cas d'urgence .. Pourtant, vu la réaction de Jehanne et sa fuite précipitée, elle avait cru que son étonnement avait été interprété en un reproche virulent !

Et Jehanne avait tenté une explication invraisemblable, disant qu'elle ne faisait que passer, mais qu'elle allait prendre du repos ! Ah ! petite Jehanne, elle aurait déjà eu du repos si elle ne faisait réellement que venir voir le blessé ! Mais, bon, c'était la faute d'Auris en fait, elle aurait dû expliquer dès le départ le roulement qu'elle désirait pour la surveillance ..

Auris avait dû repousser sans doute un peu rudement, le jeune homme sur le lit afin qu'il ne se donne pas en spectacle dans toute sa nudité, inconscient qu'il était de son état, et avait fait le nécessaire, baume sur les côtes et soins à la plaie du crâne, dont les sutures semblaient tenir, malgré ses doutes initiaux, ce qui était une très bonne nouvelle, mais à condition que le patient reste tranquille pour le moment. Puis, en lui faisant boire sa tisane sédative, elle lui avait donc parlé, calmement, longuement, car l'homme semblait dans un état second et ne rien comprendre, lui avait expliqué et ré-expliqué que son état était grave et qu'il devait rester immobile pour accélérer la guérison .. Au bout de plusieurs tentatives infructueuses, il avait enfin acquiescé, et elle avait même réussi à lui extorquer son nom, Tristhan, enfin, Auris supposait que c'était son nom, mais c'était trop vague pour ne pas imaginer qu'il voulait qu'on prévienne une personne de ce nom, ou qu'il indiquait le nom de son agresseur. Ceci fait, Auris lui avait remis le sous-braie qui lui redonna un aspect décent.

Les jours avaient passé, Auris avait dans un premier temps donné les soins pendant ses périodes de garde, mais il n'avait fallu se relayer que les deux premiers jours, car les traitements semblaient prendre une bonne tournure, et le malade se requinquait remarquablement bien pour un tel traumatisme, aidé en cela par les repas bien nourrissants qui lui étaient préparés en cuisine. L'immobilité forcée le faisait enrager au début, mais il avait compris qu'il le fallait, et déjà les douleurs de ses côtes avaient pratiquement disparu, et la cicatrisation de la plaie de son crâne était presque terminée, déjà, les cheveux du pourtour repoussaient, et il ne conserverait dans le futur quasiment aucune trace de son aventure ni des tortures infligées par son horrible infirmière

..

Auris avait bien entendu autorisé, sous sa surveillance ou celle de Jehanne ou Sara, qu'il se lève quelques minutes pour marcher dans la chambre dès qu'il avait semblé retrouver son équilibre, puis de plus en plus longtemps au fil des jours, tant qu'il ne se mettait pas en tête de faire des exercices violents.

Un matin, après les soins, plus douloureux cette fois-ci puisqu' Auris avait entrepris de retirer une des sutures, puis voyant que tout était conforme, les avait toutes retirées, la jeune femme annonça au blessé qu'elle le libérait de sa prison forcée, qu'il allait mieux et pourrait reprendre sa route dès le lendemain s'il s'en sentait capable ..

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Tristhan.

(Supplice entre mains de velours)

Le réveil fut brutal, il ne connaissait ni les lieux, ni les femmes s’affairant autour de lui.
Son regard ne distinguait que des traits flous.
Il fini par s’habituer à une voix, à sa présence aussi, celle-ci lui parlait toujours sur un ton doux, bien qu’en premier lieu, il ne comprit pas tout, son cerveau semblait ne plus vouloir enregistré les informations reçues.

Après moult mouvements et agitations, soupir de résignation, il se laissa dorloter.
On lui servait des repas copieux, on changeait ses bandages, elle, toujours elle, il n’aimait pas ces instants et encore moins celui où après une longue explication, elle lui retira les sutures.
Il avait autorisation de se lever, de faire quelques pas, sa vue revenait, à présent il pouvait distinguer ses traits.

Il n’avait jamais vu bourreau aux traits si délicats, visage auréolé de jolie boucle.
L’azur de ses yeux s’attardait souvent sur son intransigeante infirmière.
Elle gardait souvent son regard baissé, évitant soigneusement de le regarder.
Son front se plissait par instant semblant dans une profonde réflexion, que cachait ce petit front butté ?
Il ne le saurait sans doute jamais, la seule chose qu’il apprit d’elle fut son prénom, Auris.

Il marchait dans la chambre, s’attardant au devant de la fenêtre, soulevant le voilage, il laissait son esprit vagabonder vers ses terres inconnues pour lui.
Il n’eut nul besoin de se retourner à son entrée, il savait que c’était elle, il connaissait la douce effluve de son parfum.
Elle venait lui annoncer qu’il pouvait reprendre la route.
Il se tourna vers elle, la détaillant, lui adressa un sourire qu’elle ne verrait probablement pas.

Merci Dame Auris… de vos soins, de votre patience, lui dit il d’une voix basse et profonde.

Se tournant à nouveau vers la fenêtre, il poussa un léger soupir de soulagement, libre enfin, il avait hâte de parcourir les chemins à nouveau et de découvrir ce village non loin.

Auriez-vous l’amabilité de remercier de ma part, les personnes m’ayant porté secours et qui m’ont si gentiment offert leur hospitalité. Je vais rassembler le peu de mes effets et libéré les lieux au plus tôt.

Aurisdelaastor

Auris avait bien vu que son patient passait une partie de son temps devant la fenêtre, depuis qu'elle lui avait permis de se mouvoir dans la chambre .. Il y restait de plus en plus longtemps et il était évident qu'il était heureux de pouvoir s'échapper enfin, le sourire qu'il laissa transparaitre le lui confirma ..

La jeune femme le contempla un instant, elle qui ne regardait plus aucun homme pour éviter d'être attirée par l'un d'eux, depuis quelques temps, pour rester fidèle à son fiancé absent, avait décidé, à l'abandon définitif de celui-ci, de continuer de les éviter, mais il y avait eu ce blessé dont elle avait dû s'occuper, et toucher, même, fatalement .. Elle avait bien pu constater, au fur et à mesure qu'il reprenait vie, comme il était beau, et à partir de ce moment, avait fui son regard, se concentrant sur les soins. Même sa voix l'aurait émue si elle n'avait pas été dans une telle situation ...

- Je n'ai fait que mon devoir, messire Tristhan .. j'étais infirmière il y a quelques temps, et je n'ai heureusement pas tout oublié !

Déjà, il s'était détourné vers cette fenêtre dont ce qu'il y voyait dans le lointain l'attirait tant, même en continuant de parler il ne pouvait s'en empêcher, ce qui aurait pu sembler impoli à certains, mais Auris pouvait comprendre l'urgence qu'il avait, et c'était mieux aussi pour elle d'ailleurs ..

- Messire .. vous parlez de "libérer" les lieux .. ne croyez pas que nous vous chassons, mais je sais quelle hâte vous avez de retrouver votre indépendance, c'est pourquoi, dès que j'ai constaté qu'il n'y avait plus de danger à vous laisser repartir, et que vos forces étaient revenues, je vous en ai averti .. Vous avez été le bienvenu ici, même si c'était involontaire de votre part ! Si vous ne les rencontrez pas avant de partir, je ne manquerai pas de transmettre vos remerciements à Damoiselle Jehanne, qui vous a trouvé sur le bord de ce fossé, et vous a fait ramener ici, et à Messire Pierre qui m'a aidée à vous manipuler au début. Quant à Messire Willk, qui vous a porté, il n'est plus ici, mais vous le trouverez peut-être au village si vous vous y arrêtez.

Voilà, Messire, soyez prudent tout de même, et bonne chance ..

Ayant assez parlé à son goût mais la politesse le commandait ainsi, Auris sortit ..

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Jehanne_du_genevois

Sara m’avait prévenu du départ imminent du blessé, son nom Tristhan comme elle me l’avait apprit aussi allait pouvoir repartir sa guérison étant presque complète.
Je n’avais pas eu loisir de lui parler depuis le fameux soir ou Auris m’avait trouvé au chevet du blessé alors que je n’aurai pas du y être.

J’avais consciencieusement éviter de me faire remarquer allant veiller messire Tristhan au heures ou le château était endormit .Je prenais le tour de garde de Sara qui était ma complice .

Je restais là des heures dans se fauteuil auprès du blessé endormi sans jamais oser l’éveiller .Pourtant j’aurais aimer en savoir plus, d’où il venait, comment s’était il fait attaquer, si il y avait famille à prévenir pour ne pas qu’elle s’inquiète mais jamais mots avaient franchis mes lèvres, laissant l’homme à son repos.

Je le regardai sans un mot, repensant à la première fois ou il avait reprit connaissance et légèrement ouvert les yeux.
Un regard d’un bleu translucide affolé, ne reconnaissant rien autour de lui.
Sa voix perdue quand il avait murmurer pour savoir où il se trouvait.

Maintenant il allait partir et jamais je n’aurais l’occasion de parler longuement avec lui si je n'avais pas hésité autant à chaque fois .

Plusieurs fois je l’avais aperçu à la fenêtre de la chambre regardant au loin, sans doute avait il hâte de quitter ce lieu pour retourner chez lui.
Ce jour là encore il regardait au dehors.

Je décidai quand même d’aller m’enquérir de sa santé même si je savais qu’il allait mieux aux dires de Sara.
J’entrai rapidement au château et vit Auris sortir de la chambre et entrer dans la sienne.

Devant la porte je restais un moment.
Je pris une grande inspiration, frappa un coup pour prévenir de mon entrée et ouvris la porte.
L’homme préparait ses effets afin de partir.
Il donnait l’impression d’être pressé comme si il venait de passer les plus mauvais jours de sa vie enfermé contre son grès.

Je m’avançais dans la pièce.

Bien le bon jour Messire.
J’ai apprit vostre départ, il semblerait que vous soyez vite remis de vos blessures.
Nous n'avons malheureusement point eu l'occasion de bavarder .
Une visite des jardins vous plairait elle ?

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Tristhan.

Son bourreau sortit, il rassemblait le peu des affaires qui lui restait, ceux-ci avaient été lavés avec soin et rangés dans une petite commode.
Il n’avait que trop abusé de ses hôtes de fortune, la bienséance lui dictait de les remercier de vive voix.
Errer dans les couloirs de cette demeure bien grande pourtant lui semblait déplacé.

Un coup bref, la porte s’ouvre, son attention se porte sur l’arrivante.
Sa voix… réfléchis, hormis celle de son infirmière… et pourtant, qui était-elle ?
Une promenade dans les jardins ? La maîtresse des lieux ? Elle semblait pourtant bien jeune.
Bien que son regard enregistrait le moindre détaille des traits de la jeune femme se trouvant face à lui de façon subreptice afin de ne pas choquer, en appréciant la beauté quelque peu farouche de la fraîche insouciance de la jeunesse, il ne cilla pas, gardant se sourire avenant sur ses traits.

Seriez-vous demoiselle Jehanne ? La personne qui m’a probablement sauvée d’une mort certaine ?

Son maintien, sa tenue, la délicate odeur de son parfum, était de riche facture, nul doute et ne pouvait être en aucun cas une domestique.

Jehanne_du_genevois

Que de questions dans ce regard translucide .
Sans doute ne se souvenait il point de son premier réveil et mes réponses à ses questions .
L'homme se tenait là devant moi ,je le regardai et voyai qu'il se portait mieux que le jour de son arrivée .Ses lèvres n'avaient plus la couleur bleutée de son regard .
Un teint toujours un peu pâle mais sans doute qu'il en était ainsi ,le manque d'air frais et de soleil .

Ses affaires étaient pliés et rangés .
Sans doute avait il hâte de quitter les lieux .

Je pouvais comprendre pourquoi rester en un lieu inconnu ou on y a aucune attache ,aucune connaissance .

Seriez-vous demoiselle Jehanne ?

Bonjour messire ,je suis effectivement Jehanne . Souris
Vous vous trouver au château de ma mère ,au Genevois pour être plus précise .

La personne qui m’a probablement sauvée d’une mort certaine ?

Je souris à nouveau à sa question .

Je n'étais point seule Messire à vous sauver ,mon frère et mon ami Will étaient avec moi .
Il était impensable qu'on laisse un homme à une mort certaine sur le bord du chemin ,je n'ai fait que ce que tout le monde aurait fait en ce cas .
Porter secours

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Tristhan.

Il reprit ses derniers propos, esquissant un sourire.

Porter secours, peu de gens ont l’âme charitable, Demoiselle.
Quand à votre frère et ce Sieur Wilk, j’espère pouvoir les remercier, quoiqu’il en soit je vous témoigne ma plus profonde gratitude à vous et les vôstres Demoiselle. Il s’inclina légèrement devant elle.

L’azur de son regard se posa dans le sien, bien que cela puisse passer pour déplacer, il n’en eut cure. La bienséance et les manières lui fondaient comme neige au soleil devant sa curiosité et l’attrait qu’il portait à la gente féminine.
Ses effets dans sa besace sur le lit ainsi que sa liberté soudaine fut très vite de seconde zone.

Vous me proposiez une ballade n’est il pas ? Si, votre proposition tient toujours Demoiselle, c’est avec plaisir que je l’accepte.

Il lui offrit son bras.

Jehanne_du_genevois

Je regardais l’homme qui devant moi s’inclinait pour me remercier de ma bonté.
Pour moi il eut été normal de sauver une personne en danger.
Cela n’était pas de la charité mais seulement un geste que tout le monde aurait fait.
Quoi que certain noble de Savoie ne se seraient même pas abaisser à poser le regard sur un homme gisant dans le fossé.

Pour moi cela semblait naturel.
On ne laisse pas un homme ou une femme mourir sur un chemin, on est tous hommes de naissance et on se doit de porter secours à ces semblables.
Enfin ce n’était que ma vision personnelle de la vie.

Née noble, cela faisait aucun doute mais mon cœur et mon âme étaient humaines et non hautaines .

Messire ,pour les remerciements ,sans doute trouverez vous Messire Willk dans le village ,quand à mon frère sans doute le rencontrerez vous ici même au château si il passe .

L’homme me dévisageait sans aucun gêne ,son regard translucide posé sur moi me donnait l’impression qu’il lisait en moi comme dans un livre ouvert .

Vous me proposiez une ballade n’est il pas ? Si, votre proposition tient toujours Demoiselle, c’est avec plaisir que je l’accepte.

Je pris son bras en souriant et le conduisis dans le château ,l’emmenant jusqu’au jardin .

J’espère que cette promenade ne vous retarde point dans vostre départ Messire Tristhan .
Je m’en voudrais de vous retenir .

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Tristhan.

Se redressant, la main de la jeune femme posée sur son bras, elle le guida avec aisance dans ce domaine qui était sien.
La porte franchie, il inspira à pleins poumons l’air frais, une chambre trop longtemps cloisonnée, il ne put qu’apprécier ce simple fait.
Légère brise sur son visage, jouant dans ses longs cheveux noir ébène, le jabot virevoltant dans un fin bruissement.

Me retarder ? En aucune façon Demoiselle Jehanne, seul mon impatience et ma fougue guide mes pas.
Existe-t-il plus agréable marche, que celle que vous m’offrez en ce moment, la regarde, lui adresse un sourire charmeur, le reste peut bien attendre.

Il découvrait cette demeure qu’il avait accueillie, ses jardins et alentours.
Curiosité oblige, il l’interrogea sur ce village qu’il n’avait encore découvert, ils échangeaient sur un ton badin, il ne put s’empêcher de glisser ici et là, flatterie à son encontre, la jeune demoiselle était d’une beauté à l’état pure, que le poids des années n’avaient encore put flétrir.

Auriez-vous la gentillesse de m’indiquer quelconque auberge où la tablée sera aussi raffinée et gouteuse qu’en vos lieux, Demoiselle ? lui demanda t’il à brûle pourpoint.

La ballade fut des plus agréable et instructive sur bien des plans, la bienséance voulu qu’il ne s’attarde plus trop au bras d’une aussi jeune demoiselle.
Convenance et manière, voila bien des traits qui sied à son apparence mais en aucune façon aux traits de son caractères.
Pouvait on deviner l’âme rebelle qui tançait son être, derrière l’azur de ses prunelles.

Jehanne_du_genevois

Promenade dans les jardins …

Messire Tristhan prenait plaisir à la promenade, sans doute trop longtemps resté confiné dans sa chambre à attendre que ses blessures guérissent.
Je le comprenais fort bien, il m’était difficile de rester enfermée au château.
J’aimais être au dehors.
Soit à me balader dans les jardins en fleurs signe que le printemps était bien là.
Toute une profusion et éclosion de couleur s’offrait à nous.

Me retarder ? En aucune façon Demoiselle Jehanne, seul mon impatience et ma fougue guide mes pas.
Existe-t-il plus agréable marche, que celle que vous m’offrez en ce moment…le reste peut bien attendre.

Un sourire s’étira sur mes lèvres .La présence de cet homme au château apportait une peu de joie.
J’appris d’où il venait et comment il s’était retrouvé blessé sur le bord du chemin.

Discussions légères sur le château et le village de Bourg.
Quelques flatteries lancer dans la discussion qui laissaient une petite trace rose sur mes joues mais je faisais mine de ne pas les entendre et continuait mon bavardage sur le village qui s’animait dès le soir venu après que les paysans soit rentrés des champs .C’était l’époque du labourage et des semailles.

Messire Tristhan me demanda ou il pouvait trouver auberge .La question avait été jeté brusquement comme si il avait hâte de quitter les lieux.

Une auberge raffinée …
Oui vous avez La petite Genevoise, jolie petite auberge, une bonne cervoise y est servit et des plats très goûteux.
Je pourrais vous y accompagner ou seulement vous indiquer le chemin si ma présence vous dérange Messire Tristhan.

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Tristhan.

Les propos de la jeune demoiselle le firent sourire, il stoppa son pas, posant sa main sur la sienne, se tournant vers elle, lui sourit.
Son regard se posant dans le sien, celle-ci plus petite du légèrement incliner la tête pour le regarder.

Votre présence… me déranger ?
J’ai certes prit un coup sur la tête mais je ne pense nullement avoir perdu l’esprit, semble se plonger dans une profonde réflexion, non, je vous assure que je ne l’ai point perdu, hors, vous semblez en douter, ne faudrait il pas être frappé de déraison pour trouver votre compagnie dérangeante Demoiselle Jehanne ?

Ils reprirent le chemin du domaine, il fit un adieu à son lieu de cloisonnement, sans regrets aucuns, prenant le peu de ses effets que ces malotrus lui avaient laissés et attendit la jeune femme pour se rendre en l’auberge mentionnée plutôt.

Jehanne_du_genevois

Après le Départ du blessé ... La vie ,l'ennui reprend son cours ...

Quelques jours après avoir conduit le Sieur Tristhan à l'auberge du Genevois ou des amies l'attendait pour le reconduire chez lui ,j'errais à nouveau au Genevois .

Personne !
Sauf les gens du château ,les domestiques et ma Dame de compagnie Sara .
Mais tout était trop calme .

Mère était rentré de voyage mais avait prit ses appartements au village en son auberge.
Je ne la voyait qu'en de rare occasion .
Elle me manquait .

Pierre était partit avec sa douce amie Stellie sur Chambéry ,Auris restait enfermée dans sa chambre depuis que Samo l'avait quitté .

Heureusement les rares fois ou j'allais au village je pouvais compter sur mes amies pour me redonner un peu de joie .

Il me fallait me rendre bientôt à Chignin pour découvrir mon nouveau domaine .
Ces quelques jours d'absences me ferai du bien et il était temps pour moi de connaistre la Baronnie que Lub de Mitara m'avait légué et aussi de me faire connaistre des gens de Chignin .

Je fis de suite préparer mes affaires afin de partir au plus tôt le lendemain .

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Aurisdelaastor

Après l'épisode où elle avait dû s'extirper de son cocon pour rendre vie au jeune homme ramassé par Jehanne dans un fossé des environs, la morne vie d'Auris avait repris son cours, encore plus sinistre d'ailleurs ..

Un jour, en effet, une missive était arrivée, par laquelle son fiancé lui rendait définitivement sa liberté, faute de pouvoir lui rendre ses hommages désormais, le peu de temps dont il disposait à présent le contraignant à s'en priver. C'était joliment dit, mais dans le coeur et le corps d'Auris cela résonna comme un abandon définitif, et elle se replia encore davantage, ne sortant de sa chambre que pour aller se plonger dans le lac, avec des intentions définitives, mais à chaque fois, au dernier moment, elle nageait vers la rive, ayant subitement, dans son demi-étouffement, cru voir le visage de sa suzeraine qui l'appelait. Elle décida donc de choisir un autre moyen .. Elle jeûna.

Mais, au détour d'un couloir, elle rencontra Jehanne, et sa faiblesse ne passa pas inaperçue, elle dut lui avouer qu'elle ne mangeait plus, et celle-ci en référa aussitôt à la duchesse, qui ne tarda pas à la faire nourrir de force par des équipes de Super Messagers Spéciaux, une nouvelle entreprise spécialisée dans ce genre de choses et d'autres encore ..

Auris mangea donc .. ne pouvant résister à l'affection de son amie, qui souffrait de la voir ainsi et qui l'encourageait de son mieux. Mais, même en se nourrissant, Auris était toujours au plus mal et ne quittait sa chambre que pour quelques passages occasionnels en taverne, où elle rencontra un jeune homme qui tenta, lui aussi, de l'encourager, mais, même si la jeune femme commençait à s'y attacher, lui se considérait comme un vagabond de passage, ici pour le moment, mais pouvant être attiré par ailleurs n'importe quand, bref insaisissable, froid, hostile aux câlins et de plus très distant ..

Il y avait aussi ce jeune belleysan, qui l'avait contactée après un échange de rumeurs alors qu'elle passait pas là, de retour de FC, et qui prétendait l'aimer et vouloir l'épouser sans même l'avoir rencontrée, sans même lui avoir fait un semblant de cour, comme si son intention affichée suffisait ! Evidemment, la jeune femme, même si elle était flattée de cet intérêt, ne pouvait y croire, elle ne tombait pas amoureuse ainsi, sans même un effleurement de main, sans aucun signe d'affection si ce n'est une décision unilatérale d'amour et de volonté d'épousailles ! Trop jeune sans doute pour réaliser que ça ne se passe pas ainsi ..

Auris en était donc au même point, seule, et sa seule distraction acceptable avait été les deux courtes excursions faites à Mâcon récemment avec sa suzeraine. D'ailleurs, elle venait d'en revenir ce matin même, et retrouva sa chambre au château avec bonheur, s'allongeant pour se reposer du parcours nocturne, car déjà, un nouveau voyage se préparait ..

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Neottie

Loeil le faucon de Neottie porta le pli que le secretaire Bernard avec copie avec une belle ecriture.

Citation:

Sa grâce Neottie de Chenot vous fait dire ceci, Baronne de Chignin

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Citation:

Chère baronne,

J'ai reçu votre pli. En effet nous sommes à Thonon pour préparer les funérailles de mon frère. Votre mère est là aussi.
Il me serait agréable en effet que vous veniez nous aider. J'accepte donc avec joie votre proposition.

Neottie de Chenot
Duchesse de Luserne
Vicomtesse de Thonon
Dame de saint Julien

Bernard de Verginez
Secrétaire de la duchesse de Luserne

Citation:

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Aurisdelaastor

Peu de choses s'étaient passées au château .. Auris avait emprunté Gaston, l'écuyer de la duchesse, ainsi que quelques hommes et chevaux, afin de se rendre à la Lice St Antoine, en Royaume de France, afin de jouter pour les couleurs du Genevois, mais, hélas avait été éliminée au premier tour, sa lance ne s'étant pas brisée sur l'écu de son adversaire .. Elle n'avait toutefois pas trop démérité, n'ayant pas été désarçonnée .. assez loin, toutefois, du résultat qu'elle espérait.. *

[ hrp] * : Forum secondaire > Lice St Antoine > domaines étrangers

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Aurisdelaastor

Le château semblait désert .. la Duchesse goûtait le charme simple de son auberge, et Thomas avait informé Auris ce matin que Jehanne était partie en voyage .. C'est vrai qu'elle la voyait déjà très rarement, car la jeune fille, apparemment, menait sa vie comme elle l'entendait, mais bon ..

Auris se demandait parfois ce qu'elle faisait là, car Thomas et le reste des gens du château suffisaient à le garder, et l'inutilité de sa présence la tourmentait, mais vu que la maison qu'elle convoitait hors des murs de Bourg avait été donnée à quelqu'un d'autre, alors qu'il aurait suffi de l'arranger un peu à sa convenance, Auris n'avait d'autre choix que de rester .. La seule autre maison restante était trop près de l'agitation des bûcherons, c'était d'ailleurs une menuiserie, et de plus, il aurait fallu trop de transformations pour en faire ce qu'elle désirait ..

Oh, bien sûr, elle aurait pu emménager à Thones, mais elle aimait Bourg, et même si elle ne sortait pas, elle n'était pas loin de sa suzeraine et des quelques amies qui lui restaient, car la ville avait tant changé qu'elle n'y connaissait plus grand monde .. Mais c'est vrai que la période approchait où elle devait aller voir ses gens, s'assurer que l'intendant du domaine avait bien fait son travail, vérifier ses comptes, et rapporter le produit des ventes à sa suzeraine, ainsi qu'une petite cargaison de reblochons !

Pourquoi ne plus aller au village .. bonne question .. Auris, en fait, après l'abandon dont elle avait été victime de la part de Samo, avait cru se remettre un peu .. avait cru que peut-être une autre vie aurait été possible auprès d'un nouvel homme, ami d'abord, puis un peu plus, mais cette relation avait tourné court, alors que revenant de son dernier voyage à Valence, cet homme était si peu pressé de la voir qu'il n'avait absolument pas tenté de la contacter .. D'ailleurs, il n'avait même pas pris la peine de répondre à un courrier qu'elle lui avait envoyé lors de son passage à Vienne .. Auris n'avait pas compris, mais ce n'était certes pas elle qui lui courrait après, ce n'était pas son genre .. Si on ne voulait pas d'elle, alors tant pis .. elle avait, certes, le coeur serré, mais elle se rendait à l'évidence, si ça ne devait pas fonctionner, il valait mieux que ce soit maintenant que plus tard .. Peut-être avait-il paniqué, lui qui ne voulait pas penser à l'avenir, mais seulement au présent, lui qui ne voulait pas de son aide .. elle comprenait pourquoi, maintenant, il ne voulait pas continuer .. Décidément, la jeune femme semblait maudite pour ce qui était des choses de l'amour, et elle en était fort triste, c'est pourquoi elle préférait éviter les contacts humains .. Seul son cheval était avide de ses câlins, et elle passait pas mal de temps à lui en faire, d'ailleurs, ainsi qu'à partir en de longues promenades dans la campagne ou la forêt, dès qu'elle n'étudiait pas ..

A propos de chevaux, elle avait eu l'intention de récupérer les deux chevaux de la BAIB, Viking et Marina, qui étaient en pension chez un brave paysan qu'elle payait grassement pour qu'il s'en occupe, mais elle avait remarqué lors d'un passage au village que la BAIB semblait définitivement abandonnée, elle avait donc renoncé à y conduire les deux animaux, et passait régulièrement les voir pour les câliner eux aussi, qui l'accueillaient toujours avec un plaisir évident. Le paysan en question ne se plaignait pas, les utilisait quand il en avait besoin, et ils étaient en pleine forme, donc Auris, malgré qu'elle avait pensé un moment les rapatrier dans l'écurie du Genevois, les avait finalement laissés chez cet homme puisque aussi bien lui que les chevaux y trouvaient satisfaction.

Une fois de plus, Auris faisait ses bagages, en cette fin d'après midi, préparant le nécessaire pour un voyage qui commencerait cette nuit-même .. Les fontes bien remplies, d'autres encore avec des provisions, pour les chevaux d'accompagnement, la jeune femme avait veillé à tout et avait même fait préparer le coche, au cas où la Duchesse préfèrerait voyager à l'abri, et d'ailleurs sans doute il serait nécessaire au retour, si Auris profitait du voyage pour s'arrêter à Thones ..

Thomas, le toujours fidèle Thomas, avait reçu toutes instructions, mais il était si habitué qu'il n'en avait même pas besoin, il lui suffisait de connaître le "programme" et il faisait ce qu'il fallait...

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Aurisdelaastor

Quelques semaines plus tard - Petit résumé ..

Un mini voyage à Annecy plus tard, afin de reprendre à Dufric, seigneur de Féternes, la dépouille de la pauvre Stellie, qui après ses déboires avec son fiancé de Chambéry avait été dans un premier temps enlevée ainsi que Guen, par le dit Dufric, et emmenée à Annecy. Stellie, donc, ne pouvant se remettre de l'humiliation que son fiancé Pierre lui avait infligée, avait mis fin à ses jours ..

Guen, par contre, semblait s'habituer très bien, au grand dam d'Auris qui avait déjà entendu pas mal de choses sur ce seigneur, et était assez inquiète pour l'avenir de son amie .. Pour la malheureuse Stellie par contre il était trop tard, et hélas, sa fille, Neynia, qui venait juste d'arriver à Annecy sur les traces de sa mère qu'elle recherchait, n'avait pu la revoir vivante.

En souvenir de Stellie qui était pour elle une amie très chère, la duchesse Evalea avait décidé de prendre la jeune Neynia sous son aile, et avait chargé Auris de la conduire au château du Genevois, où elle habiterait dorénavant .. enfin .. il faudrait la surveiller, apparemment, car déjà elle semblait avoir certaines tendances à l'évasion !

Décidément, Auris, qui de plus en plus voulait se retirer d'un monde où elle voyait sans arrêt celui qui l'avait abandonnée par les fenêtres des tavernes, ce qui ravivait sa souffrance à chaque fois, Auris, donc, qui commençait à se sentir comme une duègne acariâtre, devrait rester sur le qui-vive, à la surveiller de loin, n'entrant pas elle même en taverne mais devant se tenir prête à voler à son secours le cas échéant .. et aussi tenter d'éviter qu'elle fasse quelque bêtise ..

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Neynia

C'était sur la pointe des pieds que Neynia rentra au château cette nuit là....

Le corps rempli d'alcool, le jeune fille venait de prendre sa première cuite assez sévère d'ailleur.

Au petit matin elle ne quitta pas son lit, râlant d'un mal de tête horrible.

Aurisdelaastor

La nuit précédente, Auris avait bien entendu Neynia, malgré des efforts évident pour ne pas se faire remarquer .. Le bruit des "hips" envahissait les couloirs ! Quelques coups sur les murs aussi, prouvaient à quel point la jeune fille s'en servait comme soutien improvisé et involontaire ..

Dans l'état où elle semblait être, n'ayant même pas vu qu'Auris ouvrait sa porte afin de voir ce qu'il en était, la jeune femme préféra ne pas intervenir oralement, les discussions avec les ivrognes étant toujours stériles, la raison leur manquant, et s'assura seulement que Neyna parvenait jusqu'à sa chambre, l'aidant à y accéder sans se tromper de porte, puis l'aidant à se coucher, sans même qu'une réaction montre qu'elle s'en rendait compte ..

Il faudrait décidément la surveiller, de qui donc pouvait-elle tenir cette propension à la boisson .. Il faudrait en référer à la duchesse, si ça se renouvelait .. Hélas, Auris, étant dans l'impossibilité quasi permanente d'aller en taverne, compte tenu de ses déboires antérieurs, ne pouvait la surveiller comme elle l'aurait voulu ..

Le lendemain matin, donc, Auris arriva dans la chambre de Neynia, avec un petit pot d'eau fraiche, et aspergea la jeune cuveuse de quelques gouttes, pour commencer, histoire de voir sa réaction avant d'en verser davantage .. Allait-il falloir préparer un baquet complet pour l'y plonger ??

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Neynia

Neynia était dans un rêve agréable.

Tout simplement assise au pied d'un vieil arbre, au bord d'un petit ruisseau avec une vue sur une longue plaine ondulante sous la caresse d'une brise d'été. Tel était le cadre de son paradis onirique. Elle songeait à cet homme, quand la pluie se mit à tomber !!

Ses yeux papillonnaient et sa bouche pâteuse restait collé le réveil était dur.

Au ? Au ? Auuuuuriiiissssss ? Que m’arrive-t-il ??

Elle essayait de se redresser tant bien que mal de son lit mais la chambre avait décidé de se mettre à tourner.

C’est horrible ce mal de tête ? on m’avait pas dit que boire faisait ca !

Neynia

[Quelques semainesplus tards]

Neynia avait pris ses marques dans le château, et ainsi apprendre les bonnes manières et plein d'autres connaissances. C'était merveilleux, malgré l'absence de la duchesse.
Mais en fin d'après midi du 12 jour de juillet Neynia déboulait comme une furie cherchant Auris sa tutrice. Elle tenait dans sa main une lettre qu'elle devaitt envoyer à la Duchesse Evalea.

Dame Auris où etes vous ??

Aurisdelaastor

Quelque temps, et un voyage plus tard ..

Auris avait repris ses quartiers au château .. déposé son linge sale afin qu'il soit remis au propre, et rempli ses fontes, maintenant posées dans un coin de sa chambre, avec d'autres habits, pour parer à toute éventualité ..

Le voyage, si tant est qu'on puisse parler de voyage, s'agissant plutôt d'une mission avec une partie des membres de son ordre, en plus de sa suzeraine et de Hildegarde, s'était passé sans dommage aucun, puisqu'une fois de plus aucun ennemi ne s'était manifesté .. et le retour avait été plutôt précipité par la mauvaise nouvelle reçue de Bourg, annonçant la maladie du seigneur de Seez et sa disparition en un lieu tenu secret par son valet Léon .. Quelle idée aussi de fuir loin de chez soi ! Dolmance aurait été bien soigné sur place ! Melisse s'y connaissait fort bien et le dispensaire était accueillant .. Mais bon .. Quelle folie ne fait-on pas, parfois, quand la santé et le moral manquent ..

Toujours est-il que la duchesse, affolée par la désastreuse nouvelle, avait décidé de ne point prolonger le séjour en Bourgogne, malgré une invitation reçue pour se rendre à Sémur, car il était évident que la santé de son bien-aimé passait avant tout, et qu'elle se consumait d'inquiétude et d'impatience de voir ce qu'il en était exactement, les trois burgiennes étaient donc rentrées ce matin.

Auris avait trouvé en arrivant un courrier lui proposant un poste d'enseignante provisoire à Rijeka, mais elle ne pouvait envisager un voyage si loin de sa duchesse et si longtemps , et encore moins en ce moment .. Oh bien sûr, la jeune femme avait voyagé, déjà, l'année d'avant, pendant plusieurs mois, mais la situation n'était pas la même à cette époque, puisque sa suzeraine était à ce moment là en Normandie ..

Après avoir fait un saut à l'Université pour y annoncer son retour, et au bureau du bailli aussi, mais sa présence n'était pas requise aujourd'hui, Auris passa devant les tavernes, mais ne s'y arrêta pas, et rentra au domaine, y prenant un solide goûter en cuisine, heureuse de revoir le personnel du château, même si, comme d'habitude ils avaient du mal à la voir se servir elle même plutôt que de les laisser la servir .. enfin, le temps qu'elle se saisisse d'un morceau de pain, le beurre, le miel et la confiture furent instantanément déposés sur la table, de même qu'elle n'eut pas à s'approcher de l'âtre pour qu'une tisane lui soit préparée, à croire que Mathilde faisait un concours de vitesse pour la devancer !

Une fois rassasiée, la jeune femme monta les escaliers quatre à quatre et se pointa à la porte de la chambre de Neynia, histoire de voir si pour une fois elle y était ..

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Neynia

Neynia était dans sa chambre entrain d'étudier pour sa pastorale, sur le beau bureau qui était à sa disposition.

Elle releva sa tête en apercevant Auris, elle se rembrunit et détourna le regard furieuse d'avoir été abandonné sans un mot...

Entrez...Grrrr

Aurisdelaastor

Auris crut déceler une tonalité furieuse et nettement grognon dans la voix qu'utilisa Neynia pour quasiment lui intimer l'ordre d'entrer .. Elle ne comprenait pas quelle pouvait être la raison de cet accès d'une mauvaise humeur aussi évidente ..

Prête à faire demi-tour illico, devant tant d'agressivité, quitte à refaire une tentative plus tard, elle ne fit que deux pas, et se ravisa, poussant la porte brusquement, ne serait-ce que pour s'assurer qu'elle ne traitait pas ainsi le personnel de la maison .. mais en fait, le regard noir de la jeune fille était déjà dardé sur elle, boudeur ..

- Neynia, est-ce ainsi que tu accueilles les gens ? N'as-tu pas honte d'un tel comportement ?

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Neynia

Neynia était dure avec sa tutrice...

- Vous m'avez abandonné pendant une semaine sans me laissez un mot dans cette ville de fous !

Tout en déballant ce qu'elle avait sur le coeur elle pris Auris dans ses bras afin de pleurer toute sa colère et sa peur surtout...

-Auris ne m'abandonnez plus comme la Duchesse qui m'a oublié, je n'ai personne sur cette maudite terre à part vous.

Aurisdelaastor

- Vous m'avez abandonnée pendant une semaine sans me laisser un mot dans cette ville de fous ! venait-elle de s'entendre dire ..

- Neynia ....

Auris était accablée par le reproche de cette toute jeune fille qu'on lui avait donnée à garder et à protéger .. et oui elle était partie .. mais elle n'était pas à la rue tout de même .. et elle ne craignait rien au château ..

- Tu exagères quand même .. tu n'es pas vraiment seule au château, et puis souviens-toi de tes péripéties en taverne, et de l'état dans lequel tu revenais .. tu ne te préoccupais pas de ce que je pouvais te dire à ce moment ..

Neynia, à ce moment se jeta dans ses bras en pleurant, la secouant un peu, même, pour exprimer son ressentiment ..

-Auris ne m'abandonnez plus comme la Duchesse qui m'a oublié, je n'ai personne sur cette maudite terre à part vous.

Auris, à ce moment, sentit ses propres larmes s'échapper et couler sur les cheveux de la toute jeune fille qu'elle serrait contre elle, cette situation la mettant presque dans la situation d'une mère qui console son enfant, et lui faisant repenser en cet instant à cet enfant qu'elle avait confié à de braves gens, il y avait déjà longtemps, lors de son premier voyage, parce qu'elle ne pouvait assumer le fait de s'en occuper, et qu'elle savait que son fiancé ne l'assumait pas non plus .. d'ailleurs le lui avait-il réclamé une seule fois ? non .. il l'avait oublié .. mais Auris, elle, y pensait souvent, regrettant d'une part que ça se soit passé ainsi, et d'autre part, se disant que vu comment elle avait été abandonnée elle aussi par son fiancé, il valait sans doute mieux que l'enfant soit dans une autre famille aimante ..

Parallèlement, la jeune femme se sentait, elle aussi, abandonnée depuis le retour de Bourgogne .. la duchesse ne venait plus jamais au château, préférant son auberge, ce qui n'était pas un problème en soi, mais en plus, Auris n'en avait reçu aucune nouvelle .. ne savait pas si elle avait des nouvelles de Dolmance, s'il fallait aller le chercher, s'il allait bien, ou quoi que ce soit .. C'est vrai aussi qu'elle ne faisait pas partie de la famille ..

Auris se sentait, elle aussi, passer d'abandon en abandon, et était bien près de fuir, d'accepter ce voyage à Rijeka, puisque apparemment on avait pas besoin d'elle .. sauf que maintenant, elle avait la petite Neynia dans ses bras, qui pleurait, et elle la serrait contre elle en pleurant aussi ..

- Neynia .. ne pleure pas petite fille .. tu sais, tu n'es pas la seule à te sentir abandonnée .. mais laissons cela .. tu me rappelles en cet instant Jehanne, la fille de la duchesse .. qui ne comprenait pas qu'une duchesse a des obligations .. Tu sais, la duchesse est obligée de s'occuper de tant de choses à la fois, qu'elle ne peut être partout .. Je suis là .. enfin pour le moment .. car moi aussi je peux avoir à m'absenter pour des durées plus ou moins longues .. mais ne crois jamais que si je ne suis pas là c'est que je t'abandonne .. jamais, tu m'entends ?

Auris caressait les cheveux de Neynia et l'embrassait affectueusement .. était-ce ça, maternellement ? elle ne le saurait sans doute jamais, vu le tour fâcheux que sa vie avait pris, mais son coeur souffrait de voir cette jeune fille si malheureuse ..

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Neynia

Neynia appréciait véritablement cette étreinte qui la rassurer profondément.
Elle se sentait protéger et aimer. Elle écoutait tout ce que lui disait Auris et elle réalisa que c'était vrai même séparé elles s'aimeront toujours.
Elle renforça l'étreinte et regarda Auris.

- Merci d'être là pour moi, et je te promet que moi je serais là pour toi. Notre amitié est sincère et cela me comble de bonheur. D'ailleurs j'aimerais que tu deviennes ma marraine quand je passerais mon baptême tu es d'accord ?.

Toute sourire la douce lui montra son travail de pastorale.

J'ai bientôt fini j'crois !!

Aurisdelaastor

Neynia ne pleurait plus, Neynia souriait, même, et Auris était rassurée de voir sa jeune amie rassérénée ..

- Bien sûr que je serai là pour toi, même si ma présence n'est pas toujours physique, je te garderai dans mon coeur, et tu feras de même .. et si nous ne sommes pas ensemble au même moment, nous nous écrirons, n'est-ce pas ?
Et oui, je serai ta marraine si tu le souhaites !

La jeune femme regarda ensuite les travaux de pastorale que lui montrait Neynia, et approuva en souriant ..

- Voilà qui me semble très bien ! Continue comme ça, je crois que tu seras bientôt prête !

Après avoir conversé encore quelque temps, Auris laissa la jeune fille se reposer, lui faisant un dernier câlin, et repartit vers sa propre chambre.

En y arrivant elle tomba nez à nez, ou presque, avec une des jeunes employées de la maison, qui lui tendit un message à son intention, qu'on lui avait dit devoir être remis d'urgence .. Auris remercia, entra, ouvrit le message, et, dans un premier temps s'assit pour le relire ..

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Aurisdelaastor

Auris avait relu plusieurs fois la missive, envoyée par la Duchesse, lui donnant quelques instructions .. La jeune femme passa le reste de la journée à préparer de quoi remplir quelques fontes supplémentaires, et en rentrant du village où elle avait dû passer voir Tarti à la mairie, elle apprit de Thomas que Neynia était partie ! Mais qu'est-ce qu'elle fabriquait cette gamine ! Tout de même, le fait de lui avoir expliqué que même si elles étaient séparées n'impliquait pas un abandon ne signifiait pas qu'elle doive en profiter pour filer sans lui en parler ..

Mais, là, pas le temps de la chercher .. Elle chargea Thomas de lui faire parvenir des nouvelles dès que la jeune fille reviendrait, lui confia le château, comme à chaque fois, d'ailleurs, le vieil intendant l'avait bien aidée pour préparer ce qu'elle avait mis dans les sacs de selle .. Elle alla saluer les gens de maison avant de partir, se restaurant d'un bon repas par la même occasion, puis Thomas l'accompagna à l'écurie, l'aidant à porter une partie des fontes, et Auris sella elle même Eros, le chargea, et fit préparer par un palefrenier un second cheval de belle allure, dont la selle "s'orna" du reste des sacs ..

Il était temps de partir .. Le pauvre Thomas hochait la tête tristement, tentant de sourire quand même, quand elle lui dit au revoir, se désolant que le château soit désert si souvent .. Il avait l'air si malheureux qu'Auris ne put se retenir de déposer un baiser sur sa joue ridée .. Puis elle sauta en selle, et prit la direction que lui avait indiquée la Duchesse, tenant en même temps la bride de la seconde monture.

Quelques minutes après, les chevaux étaient suffisamment échauffés pour que la jeune femme puisse leur faire prendre le galop, car il n'y avait pas de temps à perdre ..

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--Madeleine.

Madeleine arriva à l'entrée du domaine et remit au concierge une missive qui était destinée à la Dame de Thones

Aurisdelaastor

Thomas, il y avait déjà quelques jours, avait apporté à Auris un petit courrier que Madeleine, du château de St Julien, lui avait confié pour elle.

La jeune femme avait négligé de répondre immédiatement, se sentant trop mal pour envisager même l'idée de se distraire, réservant ce qu'il lui restait d'énergie à l'Université ou le travail de fonctionnaire pour le bailli.

Les jours avaient passé, de graves nouvelles étaient arrivées, en effet, elle avait appris la mort de Dolmance, et l'inquiétude d'Auris ne cessait d'augmenter pour sa suzeraine, son amie Evalea. La tournure que prenaient les évènements ne présageait rien de bon, et Auris passait son temps libre à arpenter le parc, silencieuse, comme si elle voulait en découvrir les moindres recoins et les garder dans sa mémoire, au cas où ..

Elle avait presque l'impression, ce faisant, d'être avec la Duchesse, laquelle mettait du temps à revenir de voyage, ce voyage qui cependant semblait avoir bien commencé, par une escapade d'Evalea avec son fiancé, sans même que sa vassale ait pu les escorter ..

Ce soir là, la nuit était presque tombée quand Auris se décida à rentrer au château, assurément les jours diminuaient beaucoup, surtout quand le ciel était nuageux.

Après avoir réclamé un repas frugal à la cuisine, composé simplement d'un bol de soupe au lard et de pain, accompagné d'une bouteille d'hypocras supposée lui redonner un peu de moral, la jeune femme jugea qu'il était temps qu'elle réponde enfin au petit mot de son amie Neottie.

Elle monta dans sa chambre et commença à écrire .. Quand ce fut fait, et la bouteille bue, elle redescendit de sa chambre et alla à l'écurie, Gaston, l'écuyer était encore là, s'exerçant à l'épée. Elle lui confia sa lettre, lui demandant d'aller la porter dès que possible le lendemain au château de St Julien ..

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Kinori

Kinori se promenait partout dans le village en collant des messages sur les maisons signifiant que le funéraille de Willk était maintenant commencer. Sans se faire apercevoir par les occupants de la maison, il colla des papiers.

Citation:

Venez nombreux aux funérailles de Willk. C'est la dernière occasion de lui rendre un hommage. Elles ont lieu à l'église de Bourg. ici

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Père Kinori

Aurisdelaastor

Jehanne_du_genevois

Un petit faucon arriva et se posa avec grace sur la fenestre de la chambre d'Auris qui logeait dans l'aile des invités au Genevois .
Un message à la patte pour la Dame de Thones.

Citation:

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Aurisdelaastor

Ahmesii

Aurisdelaastor

Voilà, c'est "presque" fini .. tout est fini pour Auris et sa joueuse, laquelle aurait préféré que son perso ne vive pas que des drames, ce qui l'a quasiment tuée à l'intérieur ..

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Jehanne_du_genevois

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Aurisdelaastor

Jehanne_du_genevois

Code:

Si elle n'était pas encore au courant ,la nouvelle allait l'anéantir mais je serais là pour elle comme elle avait toujours été là pour moi .
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Aurisdelaastor

Citation:

...un terrible incendie a eu lieu dans le pavillon de chasse de votre mère ...

Citation:

.. Depuis ce jour votre mère a disparu ..

Jehanne_du_genevois

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Aurisdelaastor

Jehanne_du_genevois

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