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[RP] La nuit sanglante du premier Avril

Frutass


Laura écoutait les gouttes de pluie s'écraser sur son bacinet dans un tintement métallique. Malgré le fait d'être trempée jusqu'à la moelle, elle avait chaud sous la doublure de cuir du casque. L'appréhension de partir au combat, enfin. La chef de lance, montée sur son Ardennaise, attendait avec impatience l'ordre de donner l'assaut ; impatience rythmée par le nuage de vapeur que laissait son souffle dans la nuit. En plissant les yeux, elle réusissait à distinguer son seigneur devant elle, dont la silhouette sombre se découpait sur le rideau de pluie.

Absinthe râcla le sol boueux de ses sabots. L'ordre de se mettre en place avait été donné dans le milieu de la nuit, et le groupe s'était fait désiré, laissant les soldats prendre l'eau.

Des voix en avant se firent entendre, et l'ordre d'attaquer fut donné. Tirant son épée, talonnant Absinthe, elle chargea à la suite des cavaliers, repenant la devise de l'Ost.


Sainct-Georges et Dalphiné !

Sa voix se perdit dans le tumulte fracassant des cris, des hénissements de chevaux et des résonances du métal. Passant au travers du petit groupe de brigands, Laura leva son épée et frappa la seconde personne sur son flanc droit.

Citation:
02-04-2009 04:13 : Vous avez été attaqué par Saxaloa.
02-04-2009 04:13 : Vous avez frappé Saxaloa. Ce coup l'a probablement tué.


Puis elle fit virer sa monture sur la droite et se dirigea vers deux personnes, levant à nouveau son épée pour donner la mort.

Citation:
02-04-2009 04:13 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Nora et de Yuma_.
02-04-2009 04:13 : Vous avez frappé Nora. Ce coup l'a probablement tué.


Derrière elle, les cris s'atténuèrent, alors que le soleil levant apportait une légère éclaircie dans les nuages, apportant une faible lueur grisâtre, mais suffisante pour que la clameur de la bataille retombe dans un silence lourd de sens, silence uniquement perturbé par les "ploc" de la pluie. Laura descendit de sa monture, l'épée à la main et vint aux côtés de Blanche. Elle regarda les corps à ses pieds.

Le sang des victimes se mélangeait en de minces tourbillons pourpres à l'eau et la boue. Pas d'armes, pas de tenues de protection ; deux jeunes femmes. Deux innocentes. Elle regarda alors autour d'elle et tous les soldats semblaien être arrivés aux mêmes constatations, et leur regards en disaient long sur la souffrance ressenties par chacun. Elle repéra Madmax agenouillé à quelques pas de là, et s'approcha de lui. Arrivée à sa droite, elle planta son fauchon dans le sol detrempé et retira sa barbute, qu'elle déposa sur la poignée de son épée ; puis elle posa sa main gantelée sur l'épaule de son homme.








Jeremdehuit


Le regard noir, perdu, seul, sans aucun espoir... Il regarda la scène avec effroi, lui, et les autres venaient de tuer des innocents...
Il regarda son épée au sol et serra les poings...

Un soldat s'approcha de lui, il reconnut la voix de Jay lui dire :


Tout va bien, tu n'as pas était touchée par les brigands ?

Tout va bien ne t'en fais pas...

Tu....tu la connais ?

Il devait faire allusion à Saxa lorsqu'il dit ses paroles, il se tourna vers Jay, le regardant droit dans les yeux...

Cette personne étendue sur le sol est...C'est ma fiancée...Jamais je ne me pardonnerais d'avoir fait cela...

Le Prévôt ramassa son arme d'un air dépité et la remit au fourreau, il récupéra son bouclier et le mit à son bras...On pouvait y avoir des traces de sang sur ce dernier...

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Jay64


Son sang se glaça lorsqu'il apprit que la demoiselle était sa fiancée.
Lui qu'il l'avait vu rejoindre sa grande famille en Valence. Lui qui monta les échelons un à un. Lui qui etait si vaillant au combat. Maintenant, son regards etait vide.


Je.. commença t il par dire, Je ne savais pas que tu avais trouvé une demoiselle. Il ne savait trop quoi dire. Mais il devait lui faire savoir qu'il etait là pour lui. Il l'aida à reprendre son bouclier, tacheter de sang.

Ecoute, Jerem. C'est un malheureux hasard. L'éclaireur les a pris pour des brigands. La nuit éstait bien sombre. Tu....

Il s'arrêta quelque instant, avec de continuer. Tu n'a faict qu'exécuter les ordres. Tout comme nous...

Le soleil perçait de plus en plus dans l'aube. Les goutes continuaient à tombées sur le sol. Les armures reflétèrent peu à peu l'astre.
Il regarda une dernier fois les autres soldats, découvrant l'erreur macabre.


Viens, regroupons nous avec les austres. Le crie de ralliement ne va pas tarder je pense.

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Madmaxikki


Mad les deux genoux a terre, appuyé sur le pommeau de son epée plantée au sol regardait autour de lui.
Toujours cette meme expression sur son visage et le regard toujours aussi vide.
Mad senti alors une main se poser sur son epaule, il tourna legerment la tête.
Laura se tenait debout a ses cotés, Mad se releva la regarda dans les yeux


Que sait il passé Laura ?
Quecqu on a fait ?


Mad se tourna une nouvelle fois pour regardait les corps etendus sur le sol
Un silence mortuaire regnait dans la pleine bon nombre de soldat avait laché leurs armes.


Mad regarda a nouveau sa bien aimée essayant de trouver des reponses dans son regard

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[center][/center]
Ericx


La charge sur le flanc gauche fut franche et rapide, aux bruits des sabots des chevaux,
quelques ombres s'éparpillèrent afin d'éviter les lances et le choc contre les animaux.
Les ennemis n'affichèrent que peu de résistance.
Les cavaliers, armés de lances pour certains et d'épées longues pour d'autres avaient donné le premier choc dans les rangs.
Après quelques rapides et puissants coups d'épées, les cavaliers s'avancèrent pour laisser place aux hommes de troupe.

Hommes d'armes et archers prirent le relais et allèrent de leurs coups.
Le combat sembla bien vite inégal, et les dépouilles ennemies jonchèrent le sol.

Quel massacre ce fut cette nuit du 1er Avril 1457.
Le jeune homme garderait ces instants gravés dans sa mémoire à jamais.



Aux premières lueurs du jour, les soldats reconnurent parmis les blessés graves et les mourants,
quelques unes de leurs connaissances.
Epouvante et incompréhension dans leurs yeux.
Sans mots dire, il mit pied à terre, déposa ses armes sur son déstrier et, tremblant, s'avança vers le lieu du massacre.


Il reconnut le visage d'une femme rousse qu'il avait cotoyé.

Aredhel ...

Plus loin, il vit son compagnon d'arme de Valence se jetait sur une des femmes...
Malgré les plaies, il reconnut aussi son visage.


Saxaloa ...

Voyant Jay s'approcher de lui, il les laissa tous les deux, un moment de calme serait probablement approprié.

La gorge serrée, il regarda un à un ses compagnons, eux qui se battaient tous les jours pour leur Duché,
devaient être tétanisés par cet évenement.

Voyant au loin les murailles et les tours de Lyon se dessiner sous le lever du soleil, il serra les poings, remonta en selle.
Ils étaient là pour elle ...


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Jeremdehuit


Il écouta Jay d'une oreille, troublé par divers visions de cette nuit...

Je ne savais pas que tu avais trouvé une demoiselle

Mon ami...Pourtant c'est bien le cas...Elle est là devant toi, tuée par ma lame et celle des nos compagnons...

Suite à ses paroles, il eut un pincement au coeur...Au moment où il prit son bouclier Jay lui donna un coup de main, il ne dit mot, il fit simplement un geste de la tête pour le remercié.

Tu n'a faict qu'exécuter les ordres. Tout comme nous...

Il se gratta le bras suite au mot "Ordre", pendant tant d'années il avait suivit les ordres comme tout bon soldat...Cette nui là il aurait préféré ne rien faire...

Je n'ai fais que les exécuter oui...Comme tout soldat doit faire...

Viens, regroupons nous avec les austres. Le crie de ralliement ne va pas tarder je pense.

Il ne reste plus que ça à faire de toute façon...

Jeremdehuit en compagnie de Jay se dirigea vers le reste du groupe....

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Frutass


S'apercevant de sa présence, Mad se releva et plongea son regard dans le sien ; un regard empli de doute et d'incompréhension. Laura attrapa la main gantelée de son compagnon et la serra doucement.

Que sait il passé Laura ?
Quecqu on a fait ?


Cruelles questions. *Qu'avons-nous vraiment fait ?* Nous... Nous n'avons fait que... Notre devoir. Suivre les ordres. Elle regarda les corps étendus et les visages désemparés de ses compagnons d'armes. Elle prit une inspiration. Nous avons pris la vie de cinq innocents afin de protéger celle de plusieurs milliers.

Laura ramassa sa barbute et l'enfila. Le contact du cuir humide sur son crâne la fit frissonner. Elle extirpa ensuite son fauchon du sol, et comtempla la lame souillée de sang, de boue et d'eau ; avant de l'essuyer contre un pan de son uniforme et de la remettre au fourreau.

Elle replongea à nouveau son regard dans celui de son bien aimé. Elle lui adressa un demi-sourire qui se voulait rassurant. A nous de veiller à ce que ce sacrifice ne soit pas vain et que les brigands que nous chassons passent eux aussi par le fer. Elle posa sa main sur l'épaule de Mad dans une étreinte réconfortante ; avant de tourner les talons et rejoindre sa monture, qui était restée sans bouger sous les assauts de la pluie mordante alors que le jour naissant nimbait l'atmosphère silencieuse d'une teinte gris clair. Il serait bientôt temps de ramener les corps en ville afin de leur donner une sépulture digne ; et subir l'aversion et les remontrances de la populace.
Phelim
Phelim descendit de cheval pour récupérer son épée et la remettre au fourreau. Il leva son visage livide abritant un regard vide, pour contempler à nouveau ce carnage.

Des Dauphinois .... bon dieu que foutaient-ils là alors que nous étions en état de siège ...

Il se remémora les différents coup d'épées qu'il avait distribué à ces innocents ... et surtout à son acharnement sur la dernière ... Ses tripes se nouèrent à ses pénibles souvenir, et ne pouvant plus se retenir, il se pencha en avant pour rendre tout ce que contenait son estomac. Il s'essuya la bouche d'un revers de main et grimaça, non pas à cause du goût amer de la bile dans sa gorge ... mais de celui d'avoir donner cet ordre.

Il reprit place sur Rouge et contempla le visage affligé de ces soldats qui l'avaient suivi ... Il n'existait pire douleur que celle de la provoquer chez d'autres alors qu'ils ne l'avaient nullement mérités. Et à jamais ils garderaient le souvenir amer de cette nuit et en subirait longtemps les conséquences, et par sa faute à lui seul ...

Il ne se laissa pas aller pour autant. Etait-ce un passé déjà fort empreint de regrets ou bien son sens du devoir qui l'aida le plus? Quelle que fut la réponse à cela, il était maître de lui même quand il descendit la colline au petit trot pour faire face aux membres de l'armée.
Il se composa un visage de marbre ... il était leur capitaine, il se devait de ne pas perdre son sang froid. D'une voix claire et forte, il leur dit ces mots :


Soldats !

Ce jour sinistre restera gravé dans les mémoires de tous et son souvenir permettra que jamais il ne se reproduise !

Cette nuit, je vous ai fait tué vos proches ... des habitants que vous deviez protéger. Vous pouvez me haïr pour cela ....

Cependant, l'ennemi reste à nos portes ! Je n'admettrais donc aucune desertion de votre part ! Le sang dauphinois ne coulera pas à nouveau si nous continuons tous à protéger une populace qui nous méprise, mais qui n'a que nous pour la défendre ...
Le sang de vos compagnons d'arme ne coulera pas non plus, si tous vous n'abandonnez pas ceux qui ont pris la décision de rester pour lutter contre l'ennemi et que vous conservez tous votre position !


Dans un murmure qui fut audible de tous dans le silence qui s'était imposé, il ajouta.

Je resterai moi ... et dieu seul sait combien cela m'est dur ....

Puis il reprit une voix normale pour poursuivre.

Lady_Antlia, Nynaeve, Ericx ... allez quérir dans les villes voisines des médecins et des brancarts. Lyon est en ébullition, ils ne sauraient trouver le repos dont ils ont besoin dans la capitale.

Kernos, veillez à ce que chacun rentre et prenne un peu de repos. Je dois allez faire mon rapport au conseil ducal.

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Nynaeve87
Abasourdie Nynaève regardait son épée ensanglantée… elle ne l’avait jamais levée contre quiconque, juste le mannequin de paille de la salle d’arme…
Le petit jour pointait donnant au champ de bataille une couleur irréelle. Comment le soleil osait-il se lever ce matin.
Ses rayons dorés dardaient les armures souillées des soldats abattus. Un mince brouillard s’attardait sur le Rhône comme pour préserver la nuit… retarder l’horreur de la découverte.
Comment regarder son voisin sans honte, comment garder la tête haute devant les soldats sous leurs ordres… franchement elle ne savait pas…
Lasse elle s’adossa contre un arbre…
Elle observait le capitaine, son ami, celui pour qui elle avait toujours répondu présente… elle ne baisserait donc pas les bras…
Aux ordres de Phélim, elle réagit sans réfléchir davantage… villes voisines, médicastres, brancards…
Sur le dos d’Isis la jeune femme galopa vers Mornant qui n’était qu’à quelques lieux pour chercher ses gens.

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Ambassadeur en Normandie, Conseiller Militaire
Ex gouverneur, Ex bailli, Ex connétable, Ex maire...
Kernos
La bataille avait fait rage jusqu'au petit matin... enfin, plutôt le massacre car le groupe qu'ils avaient chargé avait été noyé sous les coups et le flot de soldats, ne leur laissant ni le temps de riposter, ni de s'en fuir, la cavalerie avait bien fait son oeuvre en leur coupant toute retraite, et les piétons avaient achevé l'assaut en se jetant sur eux aussitôt. Ils n'avaient eu aucune chance d'en réchapper.

Gramr avait fait couler à nouveau le sang cette nuit, une deuxième silhouette s'était écroulée sous sa morsure en poussant un cri affolée... un cri féminin, mais Kernos n'en avait pas tenu compte sur le coup, talonnant immédiatement son destrier pour rejoindre la mêlée et les autres soldats achevant leur besogne. La clameur s'était tue et la pluie avait cessé.

L'aube enflamma l'horizon peu de temps après. Derrière eux, à l'abri des murailles, les clochers de Lyon annonçaient l'office matinale. Le Seigneur des Lances releva le ventail de sa salade et souffla profondément, cet instant avait quelque chose d'apaisant, le tumulte des armes et l'obscurité oppressante allaient laisser place au calme empreint de spiritualité et à la douce lumière matinale. D'un revers de la main, il frotta sa joue légèrement maculée de sang, puis tourna son regard vers le lieu des combats... Quel spectacle abominable! Aux pieds des soldats titubant de fatigue, s'étendaient ça et là, gisant dans une boue vermeille, les corps brisés et sanglants de leurs adversaires dont les visages se révélaient progressivement sous la caresse des rayons rougeoyant du jour naissant.

Tenant toujours sa lame nue et teintée de sang dans sa dextre, il fit approcher sa monture au pas et c'est à cet instant que l'horreur le saisit. Là, sur le sol poisseux, parmi les corps meurtris il reconnu, malgré le rouge et la terre qui imbibaient le tissu, la robe que portait les évêques... Morbleu! Mais il n'y a pas de prélats parmi les brigands... Il tourna vivement la tête à gauche, puis à droite, son regard inspectant fiévreusement le champ de bataille... Là une femme! Une autre plus loin... Aucune arme ne reposait à leurs côtés. Un noeud lui noua soudain l'estomac, il fit faire demi-tour à Corwin vers le lieu où il avait brandi sa lame pour la dernière fois... Ses yeux s'agrandir d'effroi... Oui, s'était bien une femme qui était allongée... baignant dans son propre sang... une femme qu'il avait abattu de ses propres mains et avec violence... là! oui... il voyait l'entaille béante qu'il avait tracé sur son corps... Derrière lui, il entendait les cris de surprise et de dégoût de ses compagnons découvrant, comme lui, ce qu'ils avaient fait... Ils s'étaient battus cette nuit avec rage pour défendre leur duché et leur peuple, contre la menace, contre la racaille qui en voulaient à leurs villes et à leurs biens, et ils découvraient avec stupeur qu'ils avaient fait couler ce sang qu'ils s'étaient jurés de défendre de leur vie... un fratricide... voilà ce que c'était.

Sortant de sa torpeur, Kernos jeta des regards ça et là. Partout le même spectacle s'offrait à lui, celui de soldats agenouillés et hébétés devant l'ampleur de leurs actes ... et c'est alors qu'il remarqua le cavalier descendant du promontoire aux pieds duquel ils avaient combattu. Le Capitaine s'approchait de la troupe, l'air grave. Laissant sa honte et sa douleur derrière lui, Kernos en fit de même pour entendre ce qu'il avait à dire et rentra son épée dans son fourreau.

Le visage impassible, comme sculpté dans le marbre, il écouta Phelim. Le haïr... cela n'avait pas de sens pour lui, il devait suffisamment se haïr lui-même pour ce massacre qu'il avait ordonné... pour avoir commis une erreur semblable à celle qu'il avait autrefois si vivement condamné et reproché au Conseil Ducal et au Conseil de Guerre... Non, Kernos n'avait ni l'envie, ni la nécessité de le haïr, ce serait comme s'il se détournait de sa propre culpabilité, de sa propre responsabilité pour la faire endosser à un autre, car il avait brandi son épée, même s'il n'avait fait qu'obéir aux ordres, les tâches de sang qui mouchetaient son harnois et sa lame lui interdisaient de fermer les yeux sur le fait qu'il avait participé au massacre.

Quand le Capitaine eut terminé de donner ses ordres, Kernos mit pied à terre et retira son casque, laissant apparaître la traînait rouge qui couvrait sa joue, et ses cheveux plaqués par la pluie et la sueur. De sa voix ferme, il interpella les soldats présents.


Soldats, récupérez vos armes, nous rentrons au campement!
Rassemblement en la manière d’une colonne par deux!
Les Chefs de Lance en selle, vous encadrerez la marche avec moi!

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En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne
Lady_antlia
[ Sur le lieu du carnage ]

Antlia avait transmis l'ordre, il fallait faire vite.
Si ces brigands étaient ceux qu'ils attendaient, il fallait être plus rapide qu'eux . Aussi elle sorti la lame de sa fidèle de son fourreau et la mit le long de son cheval, fendant l'air de cette nuit noire et froide .

Le premier impact ne se fit pas attendre , la bataille commença.

Méthodique, ne plus penser.
Faire ce qu'on lui avait appris depuis le plus jeune âge.
Faire pour sa vie et celle de ses compagnons, au nom du Duché .

Elle entendait cris et plaintes, cris et efforts, le bruit de l'acier touchant l'acier, ou l bruit mat des lames entrant dans les corps .
Elle ne savait combien elle touchait de personnes , elle ne savait combien de temps cela dura . Trop sans doute .
Son épée tombait décrivant des arcs de cercle dans l'air pour s'abattre et se coucher de rouge vermillon.

L'aube naissante, un rayon froid de lumière vient tapisser le lieu.
Elle s'avance doucement .... Yuyu ...
Antlia regarda autour d'elle, dans cet halo d'or les gisants et les morts.


Par Aristote !


Ses pas se dirigèrent vers Yuma, sa main rangeant son épée dans son fourreau machinalement et elle hurla aux brancardiers déjà présents :


Là! Venez là !


On lui signifiait qu'ils allaient s'occuper d'elle, qu'elle ne pouvait rien d'autre , aussi, de suite elle rejoignit l'état Major voyant les soldats ramasser leurs armes .

Elle se planta aux cotés du Capitaine, attendant ses décisions, regardant le carnage se révélé aux lueurs du soleil naissant.
Le Capitaine, celui par qui venait les ordres, celui qui menait ses troupes et qui lui obéissaient se tenait là et donnait déjà les directives qu'ils allaient devoir suivre .

Il leur fallait retourner en Lyon réveiller médicastres et hommes et femmes de médecine.... Peut être même un curé ...
Son coeur se serra et elle regarda Nyna . Couverts du sang de leurs amis, ils allaient vers Lyon, chercher secours .


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Madmaxikki


Toujours perdu entre ce qui devait etre et ce qui fut
Mad regardait celle qui l aimait et qui ce tenait a ses cotés
chaques mots qui sortaient de sa bouche claquait au visage de l homme d armes lui rappelant ainsi le devoir qu etait le sien et celui de chaque soldat

Mad se redressa petit a petit sur ses deux jambes, plongea ses yeux dans ceux de Laura, ces yeux qui lui redonnait dans de tel moment la force, non pas d oublier ce massacre mais la force de croire encore a toutes ce valeurs qui on fait de lui le soldat qu il est aujourd hui.


Soldats, récupérez vos armes, nous rentrons au campement!
Rassemblement en la manière d’une colonne par deux!
Les Chefs de Lance en selle, vous encadrerez la marche avec moi!


Le seigneur de Genay venait de donner les ordres, Mad ramassa alors son épée plantée au sol, la rengea a sa place dans son fourreau, il regarda une derniere fois le champs de bataille pour ne pas oublier.
Mad regarda Laura remonter sur son destrier et prendre place au pres des chefs de lances, puis il se raprocha de oiselier pour commencer a former les rangs .

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[center][/center]
Blanche
Son regard se baissa une nouvelle fois vers les cadavres qui jonchaient le sol. Sa mâchoire se crispa. Elle leva à nouveau les yeux vers ses compagnons d'armes qui semblaient tout aussi désorientés qu'elle. En les voyant regarder les visages de ceux qu'ils avaient tué avec apréhension comme s'ils avaient peur de reconnaître quelqu'un, leur air hagard sur leur visage prenait peu à peu tout son sens pour Blanche. Elle se dit qu'il ne pouvait y avoir qu'une chose pour qu'ils regrettent tous d'avoir combattu, c'était le fait que toutes ces personnes étendues par terre n'était pas des brigands. Comprenant cela, elle pâlit. Ce n'était pas possible...
Le Capitaine se mit à parler, interrompant les pensées de la jeune archère. Elle l'écouta. Entendre qu'ils avaient vraiment tué des innocents, des habitants qu'ils avaient tous fait le serment de protéger, lui laissa un goût amer dans la bouche. Quand il dit qu'ils pouvaient le haïr, la jeune femme se dit que c'était ridicule, d'après elle, ils avaient tous leur part de responsabilité et c'était tellement facile de faire retomber la faute sur les autres...beaucoup trop facile...


Soldats, récupérez vos armes, nous rentrons au campement!
Rassemblement en la manière d’une colonne par deux!
Les Chefs de Lance en selle, vous encadrerez la marche avec moi!


Blanche ramassa son épée et la remit dans son fourreau automatiquement tout cmme elle se plaça automatiquement dans la colonne. Elle faisait ce qu'on lui disait par automatisme, comme si elle était dans un état second.
Jamais elle ne pourrait oublier cette nuit où elle avait cru protéger Lyon et ses habitants et où elle avait, en vérité, tué, massacré des innocents...Elle aurait tant voulu plongé son regard dans ses yeux car elle savait que ce simple geste l'aurait apaisée, du moins pour le moment...

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Garde-pêche de Valence
http://peche.melyadon.info/?village=valence
Frutass


Alors qu'elle s'apprêtait à remonter en selle, Laura s'immobilisa afin d'écouter le discours prononcé par le Capitaine ; puis il donna quelques directives à certains officiers. Un silence plana quelques secondes, avant que d'autres ordres ne tombent.

Soldats, récupérez vos armes, nous rentrons au campement!
Rassemblement en la manière d’une colonne par deux!
Les Chefs de Lance en selle, vous encadrerez la marche avec moi!


Laura abandonna alors l'idée de monter en selle et se dirigea vers son Seigneur, ôtant bacinet et gantelets, souhaitant lui adresser une requête. Elle chassa la mèche de cheveux trempée qui lui collait au front et descendait dans les yeux, puis l'interpella depuis le flanc gauche de Corwin. Avec votre autorisation Monseigneur, je souhaiterai rester sur place afin d'apporter mon aide aux blessés, si aide ils peuvent nécessiter.
Kernos
Solerets dans la boue, le harnois maculé de sang et de terre des grèves au plastron, Kernos suivait du regard les soldats se réunissant progressivement sous ses ordres. Les rênes de Corwin à la main, il se préparait à arpenter le champ de bataille pour rassembler ceux qui étaient encore trop hébétés par le massacre de la nuit, parfois, quelques directives simples et précises, s'en remettre à un autre et s'occuper le corps, pouvait aider à se vider l'esprit quelques instants... L'important, pour l'heure, était d'éloigner la troupe du théâtre d'opération, le moral était suffisamment bas comme ça, prendre du recul, un peu de repos pour évacuer sa peine et sa douleur valait mieux que de rester planter là à contempler le carnage auxquels ils avaient participé, et à ruminer leur culpabilité indéfiniment. C'est alors qu'il entendit quelqu'un s'approcher de lui.

Le seigneur des lances se tourna vers Laura, venue lui présenter une requête. Il la regarda quelques instants dans les yeux, examinant sa demande... était-ce judicieux de la laisser là, au milieu des corps et du sang, pendant qu'eux regagneraient le campement? Certes, elle était soignante, s'occuper des blessés en garnison était sa tâche mais là... Il était déjà suffisamment éprouvant de contempler les victimes de cette nuit en sachant que l'on était responsable de leurs blessures, Kernos ne s'imaginait pas ce que l'on pouvait ressentir en s'agenouillant au milieu d'eux, en pensant les plaies que l'on avait soi-même provoqué, d'affronter leur regard accusateur, voir haineux, bien en face... Pourrait-elle l'endurer? Il hésita un instant. Quelque part, cela pouvait tout aussi bien être un baume pour son âme. Réparer ce que l'on a détruit, endurer la souffrance que l'on a provoqué, faire face... Il la connaissait, elle était forte... Mais, il ne pouvait s'empêcher de se demander si elle le serait suffisamment cette fois.

Il s'approcha d'elle, retirant son gantelet souillé en le calant sous son aisselle, et posa sa main gantée de cuir sur l'épaule de la jeune femme, ses yeux bruns toujours posaient dans les siens, à la recherche d'un signe qui conforterait ou repousserait sa décision.


Si tu t'en sens capable, j'accepte que tu prodigues les soins aux blessés, le temps que les soignants que les Conseillers Militaires sont allés quérir arrivent... mais, si tu éprouves des difficultés ou un malaise quelconque, je t'ordonne de retourner aussitôt au campement... Prendre conscience de ses actes et les assumer sont une chose, en avoir les conséquences juste sous les yeux en est une autre, et je ne tiens pas à ce que tu sois complètement brisée jusqu'à la fin de tes jours, alors jures-moi que tu feras de ton mieux sans dépasser les limites de ce qui est supportable pour toi et surtout, de ne pas rester seule ici... De toute manière, je reviendrai te chercher dès que la situation au camp me le permettra.
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En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne
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