Enguerranddevaisneau
Il avait été champion.
Et de la Reyne s'il vous plait.
Certes, elle était morte, certes il n'était guère celui qui joutait en l'honneur de la Malemort, mais il en gardait quelques privilèges.
Notamment, un appartement au Louvre. Rien de miséreux, une grande chambre meublée avec gout, un petit salon où le Vaisneau se ressourçait lors des ses pérégrinations parisienne, et une autre pièce, à la quiétude effroyable, vide si ce n'était une maigre paillasse jetée à même le sol et une commode minuscule où reposaient quelques loques inutiles et ingrates.
A qui cette pièce était elle alouée?
La réponse était simple. D'abord Bertrand, valet primus du Vaisneau, il accompagnait néanmoins que très rarement ce dernier à la Capitale, préférant sans doutes le silence de la Batisda Ataraxie, demeure familiale et siège de la famille du Baron. Igor quand à lui, jouissait à Paris de quelques jours de repos, où il pouvait épuiser sa solde entre les cuisse grasses et crasseuses d'une putain, hormis quand le maître lui imposait quelques sorties nocturne, passée généralement à tabasser le malandrin où à faire chanter la contrebande, nuits qu'affectionnait particulièrement l'homme de main du baron d'Ittre.
La pièce appartenait à une enfant. Emma de son nom, recueillit par le Vaisneau suite à une altercation à la cour des miracles, où le baron avait alors commis -pour son plus grand effroi- son premier meurtre. Le meurtrier donc ne s'était guère résolu à garder l'infante à son côté, cette dernière aurait tôt fait de lui rappeler le geste ignoble qu'il avait commis alors dans les venelles étriquées de la Fastueuse Parisienne.
Il avait tout tenté pour se consoler, misant d'abord sur le fait que sa victime était un monstre de cruauté, ayant abusé et détruit la gamine plus que de raison, l'emplissant de son stupre, la violant sans recourt dans le but unique d'assouvir de noirs desseins, animal en sus.
En vain.
Il avait fier allure notre héros qui depuis ne se regardait plus dans une glace. Jouer la comédie et le naïf en compagnie de Griotte et ses amis était facile, mais souvent, quand il gagnait sa couche, seul, les images du visage bovin souffrant sous sa main l'assaillaient, l'empêchant de fermer l'oeil jusqu'au moment où ses tripes lui faisaient défaut, l'obligeant alors à se vider de tout son saoul.
Episode un: Le commencement.
Juillet.
Son soleil, sa vie, ses oiseau, la chaleur bienfaitrice.
Et la mort de sa majesté. Tuée lâchement de surcroît par trois individus, dont la Corléone, témoin du premier acte de barbarie du Vaisneau.
Il quittait alors la veillée funèbre, la mine sombre, le moral encore plus nocturne que daccoutumé.
Enguerrand allait mal. Très mal.
Ce n'était pas qu'il appréciait la reyne, mais cette dernière avait eu foi en lui, et était récompensée ainsi: tuée lâchement par une autre femme en qui lui avait eu toute confiance.
C'était trop, beaucoup trop pour le jeune éphèbe qui s'était alors enivré sans scrupules, lapant avec hérésie nectar carmin jusqu'à plus soif.
Résultat: Il était ivre. Et saoul.
De douleur.
Mais ses démons eux non plus ne le lâchaient pas, au contraire, trop heureux de le voir dans cet état, ils s'amusaient à lui rappeler minutieusement le gout du meurtre, martelant son crâne d'image horrible qui auraient rendu fou n'importe quel badaud. Mais il résistait, dans son enivrement, il parlait seul et combattait avec hargne ses lubies, ses envies morbides, les reléguant au plus profond de lui même, dans les confins putride de son âme maintenant souillée.
Parcourant les couloirs, il atteignit bien vite ses appartements, dans lesquels il entra sans cérémonie, se servant avec vitesse un nouveau verre de liquoreux vermeil.
"....Andrinople, carmin, cramoisi, écarlate, incarnat, pourpre, vermeil, vermillon,couperosé, enflammé, rougeaud, rubicond,roussâtre, roux..."
Ainsi le torturait sa conscience, énumérant sans vergogne tout les synonymes de rouge jusqu'au dernier, le mieux.
Le pire.
"...Sanglant..."
Et de prendre alors son crâne entre ses main alors que cette voix continuait sans relâche de le torturer...
"...Et cette petite putain qui t'a fait connaitre l'exacte signification de ce mot, ici, dans ces murs, nourrie par tes soins, et qui se fait prendre sans vergogne par valet, se moquant bien de celui qui à tué pour elle..."
Ne surtout pas écouter...Fermer les yeux et respirer calmement jusqu'à ce que la voix disparaisse, laissant alors en lui un vide insondable. Il n'était pas un monstre et ne se laisserait pas allez à cette folie qui s'emparait de lui quand la proximité avec l'enfant était aussi palpable. Uniquement quand il rentrait au Louvre...
Non, ne pas l'écouter, jeter son verre dans un sursaut aux flammes, et contempler le travail destructeur de celle ci, s'amuser de voir le verre sauter et enfin regagner ses pénates, irréprochables car l'enfant aurait pris soin de laisser une chambre impeccable pour son sauveur...
Il ne s'écroule pas, il lorgne simplement le lit, fait, mais sans conviction, les draps plissés en plusieurs endroits.
C'est trop.
EMMA!!!!
Et la voix, presque un chuchotement qui murmure, qui supplie et qui psalmodie comme une prière...
"...Punition, soumission, punition, soumission, punition,soumission, punition, soumission , punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission...."
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Et de la Reyne s'il vous plait.
Certes, elle était morte, certes il n'était guère celui qui joutait en l'honneur de la Malemort, mais il en gardait quelques privilèges.
Notamment, un appartement au Louvre. Rien de miséreux, une grande chambre meublée avec gout, un petit salon où le Vaisneau se ressourçait lors des ses pérégrinations parisienne, et une autre pièce, à la quiétude effroyable, vide si ce n'était une maigre paillasse jetée à même le sol et une commode minuscule où reposaient quelques loques inutiles et ingrates.
A qui cette pièce était elle alouée?
La réponse était simple. D'abord Bertrand, valet primus du Vaisneau, il accompagnait néanmoins que très rarement ce dernier à la Capitale, préférant sans doutes le silence de la Batisda Ataraxie, demeure familiale et siège de la famille du Baron. Igor quand à lui, jouissait à Paris de quelques jours de repos, où il pouvait épuiser sa solde entre les cuisse grasses et crasseuses d'une putain, hormis quand le maître lui imposait quelques sorties nocturne, passée généralement à tabasser le malandrin où à faire chanter la contrebande, nuits qu'affectionnait particulièrement l'homme de main du baron d'Ittre.
La pièce appartenait à une enfant. Emma de son nom, recueillit par le Vaisneau suite à une altercation à la cour des miracles, où le baron avait alors commis -pour son plus grand effroi- son premier meurtre. Le meurtrier donc ne s'était guère résolu à garder l'infante à son côté, cette dernière aurait tôt fait de lui rappeler le geste ignoble qu'il avait commis alors dans les venelles étriquées de la Fastueuse Parisienne.
Il avait tout tenté pour se consoler, misant d'abord sur le fait que sa victime était un monstre de cruauté, ayant abusé et détruit la gamine plus que de raison, l'emplissant de son stupre, la violant sans recourt dans le but unique d'assouvir de noirs desseins, animal en sus.
En vain.
Il avait fier allure notre héros qui depuis ne se regardait plus dans une glace. Jouer la comédie et le naïf en compagnie de Griotte et ses amis était facile, mais souvent, quand il gagnait sa couche, seul, les images du visage bovin souffrant sous sa main l'assaillaient, l'empêchant de fermer l'oeil jusqu'au moment où ses tripes lui faisaient défaut, l'obligeant alors à se vider de tout son saoul.
Episode un: Le commencement.
Juillet.
Son soleil, sa vie, ses oiseau, la chaleur bienfaitrice.
Et la mort de sa majesté. Tuée lâchement de surcroît par trois individus, dont la Corléone, témoin du premier acte de barbarie du Vaisneau.
Il quittait alors la veillée funèbre, la mine sombre, le moral encore plus nocturne que daccoutumé.
Enguerrand allait mal. Très mal.
Ce n'était pas qu'il appréciait la reyne, mais cette dernière avait eu foi en lui, et était récompensée ainsi: tuée lâchement par une autre femme en qui lui avait eu toute confiance.
C'était trop, beaucoup trop pour le jeune éphèbe qui s'était alors enivré sans scrupules, lapant avec hérésie nectar carmin jusqu'à plus soif.
Résultat: Il était ivre. Et saoul.
De douleur.
Mais ses démons eux non plus ne le lâchaient pas, au contraire, trop heureux de le voir dans cet état, ils s'amusaient à lui rappeler minutieusement le gout du meurtre, martelant son crâne d'image horrible qui auraient rendu fou n'importe quel badaud. Mais il résistait, dans son enivrement, il parlait seul et combattait avec hargne ses lubies, ses envies morbides, les reléguant au plus profond de lui même, dans les confins putride de son âme maintenant souillée.
Parcourant les couloirs, il atteignit bien vite ses appartements, dans lesquels il entra sans cérémonie, se servant avec vitesse un nouveau verre de liquoreux vermeil.
"....Andrinople, carmin, cramoisi, écarlate, incarnat, pourpre, vermeil, vermillon,couperosé, enflammé, rougeaud, rubicond,roussâtre, roux..."
Ainsi le torturait sa conscience, énumérant sans vergogne tout les synonymes de rouge jusqu'au dernier, le mieux.
Le pire.
"...Sanglant..."
Et de prendre alors son crâne entre ses main alors que cette voix continuait sans relâche de le torturer...
"...Et cette petite putain qui t'a fait connaitre l'exacte signification de ce mot, ici, dans ces murs, nourrie par tes soins, et qui se fait prendre sans vergogne par valet, se moquant bien de celui qui à tué pour elle..."
Ne surtout pas écouter...Fermer les yeux et respirer calmement jusqu'à ce que la voix disparaisse, laissant alors en lui un vide insondable. Il n'était pas un monstre et ne se laisserait pas allez à cette folie qui s'emparait de lui quand la proximité avec l'enfant était aussi palpable. Uniquement quand il rentrait au Louvre...
Non, ne pas l'écouter, jeter son verre dans un sursaut aux flammes, et contempler le travail destructeur de celle ci, s'amuser de voir le verre sauter et enfin regagner ses pénates, irréprochables car l'enfant aurait pris soin de laisser une chambre impeccable pour son sauveur...
Il ne s'écroule pas, il lorgne simplement le lit, fait, mais sans conviction, les draps plissés en plusieurs endroits.
C'est trop.
EMMA!!!!
Et la voix, presque un chuchotement qui murmure, qui supplie et qui psalmodie comme une prière...
"...Punition, soumission, punition, soumission, punition,soumission, punition, soumission , punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission...."
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