[RP]L'antre du Vaisneau, folie en trop.

Il avait été champion.
Et de la Reyne s'il vous plait.
Certes, elle était morte, certes il n'était guère celui qui joutait en l'honneur de la Malemort, mais il en gardait quelques privilèges.
Notamment, un appartement au Louvre. Rien de miséreux, une grande chambre meublée avec gout, un petit salon où le Vaisneau se ressourçait lors des ses pérégrinations parisienne, et une autre pièce, à la quiétude effroyable, vide si ce n'était une maigre paillasse jetée à même le sol et une commode minuscule où reposaient quelques loques inutiles et ingrates.

A qui cette pièce était elle alouée?

La réponse était simple. D'abord Bertrand, valet primus du Vaisneau, il accompagnait néanmoins que très rarement ce dernier à la Capitale, préférant sans doutes le silence de la Batisda Ataraxie, demeure familiale et siège de la famille du Baron. Igor quand à lui, jouissait à Paris de quelques jours de repos, où il pouvait épuiser sa solde entre les cuisse grasses et crasseuses d'une putain, hormis quand le maître lui imposait quelques sorties nocturne, passée généralement à tabasser le malandrin où à faire chanter la contrebande, nuits qu'affectionnait particulièrement l'homme de main du baron d'Ittre.

La pièce appartenait à une enfant. Emma de son nom, recueillit par le Vaisneau suite à une altercation à la cour des miracles, où le baron avait alors commis -pour son plus grand effroi- son premier meurtre. Le meurtrier donc ne s'était guère résolu à garder l'infante à son côté, cette dernière aurait tôt fait de lui rappeler le geste ignoble qu'il avait commis alors dans les venelles étriquées de la Fastueuse Parisienne.
Il avait tout tenté pour se consoler, misant d'abord sur le fait que sa victime était un monstre de cruauté, ayant abusé et détruit la gamine plus que de raison, l'emplissant de son stupre, la violant sans recourt dans le but unique d'assouvir de noirs desseins, animal en sus.
En vain.

Il avait fier allure notre héros qui depuis ne se regardait plus dans une glace. Jouer la comédie et le naïf en compagnie de Griotte et ses amis était facile, mais souvent, quand il gagnait sa couche, seul, les images du visage bovin souffrant sous sa main l'assaillaient, l'empêchant de fermer l'oeil jusqu'au moment où ses tripes lui faisaient défaut, l'obligeant alors à se vider de tout son saoul.

Episode un: Le commencement.

Juillet.
Son soleil, sa vie, ses oiseau, la chaleur bienfaitrice.
Et la mort de sa majesté. Tuée lâchement de surcroît par trois individus, dont la Corléone, témoin du premier acte de barbarie du Vaisneau.

Il quittait alors la veillée funèbre, la mine sombre, le moral encore plus nocturne que d’accoutumé.
Enguerrand allait mal. Très mal.
Ce n'était pas qu'il appréciait la reyne, mais cette dernière avait eu foi en lui, et était récompensée ainsi: tuée lâchement par une autre femme en qui lui avait eu toute confiance.
C'était trop, beaucoup trop pour le jeune éphèbe qui s'était alors enivré sans scrupules, lapant avec hérésie nectar carmin jusqu'à plus soif.
Résultat: Il était ivre. Et saoul.
De douleur.

Mais ses démons eux non plus ne le lâchaient pas, au contraire, trop heureux de le voir dans cet état, ils s'amusaient à lui rappeler minutieusement le gout du meurtre, martelant son crâne d'image horrible qui auraient rendu fou n'importe quel badaud. Mais il résistait, dans son enivrement, il parlait seul et combattait avec hargne ses lubies, ses envies morbides, les reléguant au plus profond de lui même, dans les confins putride de son âme maintenant souillée.
Parcourant les couloirs, il atteignit bien vite ses appartements, dans lesquels il entra sans cérémonie, se servant avec vitesse un nouveau verre de liquoreux vermeil.

"....Andrinople, carmin, cramoisi, écarlate, incarnat, pourpre, vermeil, vermillon,couperosé, enflammé, rougeaud, rubicond,roussâtre, roux..."


Ainsi le torturait sa conscience, énumérant sans vergogne tout les synonymes de rouge jusqu'au dernier, le mieux.
Le pire.

"...Sanglant..."

Et de prendre alors son crâne entre ses main alors que cette voix continuait sans relâche de le torturer...

"...Et cette petite putain qui t'a fait connaitre l'exacte signification de ce mot, ici, dans ces murs, nourrie par tes soins, et qui se fait prendre sans vergogne par valet, se moquant bien de celui qui à tué pour elle..."

Ne surtout pas écouter...Fermer les yeux et respirer calmement jusqu'à ce que la voix disparaisse, laissant alors en lui un vide insondable. Il n'était pas un monstre et ne se laisserait pas allez à cette folie qui s'emparait de lui quand la proximité avec l'enfant était aussi palpable. Uniquement quand il rentrait au Louvre...
Non, ne pas l'écouter, jeter son verre dans un sursaut aux flammes, et contempler le travail destructeur de celle ci, s'amuser de voir le verre sauter et enfin regagner ses pénates, irréprochables car l'enfant aurait pris soin de laisser une chambre impeccable pour son sauveur...

Il ne s'écroule pas, il lorgne simplement le lit, fait, mais sans conviction, les draps plissés en plusieurs endroits.
C'est trop.

EMMA!!!!

Et la voix, presque un chuchotement qui murmure, qui supplie et qui psalmodie comme une prière...

"...Punition, soumission, punition, soumission, punition,soumission, punition, soumission , punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission, punition, soumission...."
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Et ainsi débuta la barbarie, nouvel épisode d'une vie dissolue, absolution totale d'un noble qui se croyait bon, mais qui en fait, ne valait guère mieux que le pire des démons.

La jeune soubrette entre de son pas aérien, sourire fiché au lèvres, elle tente grâce à un minois qui se voulait plaisant, d'amadouer son bienfaiteur. Pas dupe pour un sou, celui ci ne peut néanmoins guère s'empêcher d'afficher un sourire condescendant sur son faciès.
Pour sûr elle avait changée, et pas en pire, loin de là s'en faut. Belle sans nuls doutes convenait parfaitement à la mignonne qui détaillait avec cette curiosité emplie d'envie le jeune baron.

Mais elle n'était que le fruit de son absolution.

Fardeau qu'il devrait porter à vie, elle pesait plus qu'il n'en fallait sur la conscience pourtant souillée du baronnet. Son visage lumineux comme son sourire enjôleur rappelaient tous deux à l'Enguerrand quel horrible méfait il avait commis pour les voir de nouveau apparaître.
De surcroît, sa silhouette filiforme, sa chevelure blanchâtre évoquaient chez l'Ittre son premier amour, Fildaïs de Compostelle, cintrée de son état qu'il avait alors aimé plus que de raison. Pour elle, il aurait tout quitté, même son titre, si elle n'avait alors pas été le nouveau canidé d'un vicomte félon.
Mais la vie, cantatrice facétieuse, en avait voulu autrement.

Il était de bon ton pour l'époque, de laisser tout noble se faire la main sur les chambrières, ce n'était en soit, aucunement tromper sa future épousée, car justement, elle ne l'était pas encore, et bien que le tabou soit flagrant, ces actes souvent malvenus pour la valetaille ne causait aucun problèmes aux nobles qui se rendaient coupable de faiblesse animale.
Mais l'Enguerrand avait tué l'homme pour ses raison, la petite Emma n'étant qu'une enfant qu'il se devait de protéger, et non de violer:

"...Soumission, nous t’allouons, fait de nous le démon, et laisse alors notre fiel, s'introduire dans le giron, de cette catin aux yeux poupons..."

Et cette fichue conscience qui taraudait le jeune homme jusqu'à épuisement, le forçant à masser avec abnégation ses tempes douloureuses, chasser ces spectres d'horreurs avant qu'il ne commette à son tour l'irréparable.
Pourquoi l'avait il appelé déjà? Pour le lit, si mal fait.

Concentre toi jeune Vaisneau, vide ton esprit, et punit cette gamine que tu as sauvée, montre lui qu'elle te dois reconnaissance, et nullement une literie mal faite. Ne lui fait pas de mal, ca non, ne te comporte pas en monstre que tu chasse d'accoutumé, mais en homme, en noble, en baron qui se veut d'être intouchable, en colosse incontraignable... Soit ferme et non violent, n'écoute pas cette conscience fallacieuse, soit juste.

Mon lit... Ces plis, de qui te moque tu...?

Ce n'était qu'un soupire, sortie difficilement d'un être torturé, appel de détresse qui sait.
La voix n'avait pas était aussi ferme qu'il l'avait souhaité, et sa conscience, toujours aussi présente, se montrait maintenant pressante, le saoulant de mots et de maux, jusqu'à épuisement.
Jusqu'à craquement.

"...Chair et jouissance, d'aussi loin nous te connaissons, montre nous le chemin qui mène à la délivrance, à l'explosion..."

Et il écoutait, car il était véridique que depuis maintenant des mois -des années?- l'homme qu'il était n'avait connut aucune débauche, aucun faux pas, promis à Griotte. Le désir, multiplié par ses démons, sa conscience, enflait doucement en lui, dans un douloureux étirement, tellement perceptible que dans sa faiblesse, il en fut réduit à plier le genoux pour ne pas montrer qu'il bandait...
Elle était belle, elle était douce et lui rappelait tellement la roche Majeure, qu'une main hyaline vint à cueillir sa joue, l'autre se perdant avec nonchalance feinte sur les soieries douce d'une cuisse..
Et un murmure, en rien Vaisneau, une prière peut être?.?..

Emma....

Ce n'était pas lui, s'était sa voix, et ca conscience, qui alors s'en donnait à coeur joie...

"...Baise la, baise la, baise la, baise la, baise la,baise la,baise la,baise la,baise la,baise la,baise la,baise la,baise la...."

Et le réveil.
Douloureux.
L'alcool l'engourdissait, mais son coeur jamais ne mentait. Ce n'était pas cette gamine qu'il aimait, ce n'était pas elle qu'il rêvait honorer, c'était la jeune Blanc Combaz, maintenant absente.

Faire le vide, une fois encore, jusqu'à ce que la voix s'estompe. Pour ouvrir deux azures sur un visage qui semblait jouir parfaitement de la situation.
Il rêvait, cette gamine semblait apprécier que l'Ittre puisse la caresser.

Précipitamment, ses pognes la lâchent, tandis que la droite s'abat, raide comme la mort, dans une gifle magistrale.
Crache ta verve de Vaisneau:

CATIN!!!!!!

Il avait hurlé. Et sa conscience s'extasiait...

"...Frappe, Frappe,Frappe,Frappe,Frappe,Frappe,Frappe,Frappe,Frappe,Frappe..."
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Episode deux: soumission.

Folie patente. En attente.
Elle s'envole, s'élève tel un ange. Elle quitte sa senestre pour s'échouer lamentablement sur les draps.
Coït, la jeune victime ne connaîtra pas. Ou tellement mal que ce n'est pas plaisir qu'elle prendra, mais souffrance.
Et la Conscience, dans ca?
Elle s'exclame, exulte, poussant les pires innocents, à devenir les meilleurs tortionnaires.
Il écoute. Coûte que coûte.

"...Violence et tolérance ne sont pas de mise, mettre et soumettre, eux sont cousins. Montre lui donc tes plus sombres desseins..."

Il pousse une légère plainte, sa trogne maintenue dans l'étau de ses mains, il hurle presque son mal être, tentant de se défaire sans fin, de ces petites bêtes.
En vain.
La folie si douce est l'échappatoire des lâches. Et lâche, le bellâtre l'est, sans conteste.
Il s'affiche fort, sans faille, ce n'est qu'une passade. Le Vaisneau est faible et influençable. La preuve étant, il écoute maintenant cette chose immonde qu'est la conscience, le visage dénué de tous sentiments, de toutes expressions.
Ah qu'il est beau dans sa folie, apollonesque à souhait, il affiche même un fin sourire, ses yeux aux reflets d'acier, détaillant sans vergogne la petite épeurée.

Et tu tâche mes tapis, jeune ingrate.

Et tu détruit sa vie, jeune infâme. Tu n'est qu'une hérésie, morte pour lui, le jour ou son innocence instable, s'était envolée, telle une nuée d'oiseaux migrant vers le sud.

Il ne souffre plus.
Plus vraiment.

Il plie les genoux, recueille au bout d'un doigt le vermeil, l'analysant avec dextérité, ses iris fouillant sans plisser le liquoreux vital dispersé.
Le doigt est porté à ses lèvres, et voila que sa langue vient tâter le goût acier, bouillonnant, de la sève de l'enfant.
Il reprend conscience, et réalise, qu'il vient de dépasser une limite. Limite éphémère, il est clair, mais toutefois vitale si il comptait vivre convenablement, sans passer sa maigre existence, à ressasser ces vieux souvenirs.
Il le savait, cela le hanterait à vie, cela le tuerait à petit feu. Brûle de Vaisneau, tue si tu l'entends, mais jamais tu ne pourra, de nouveau te regarder. Jamais tu ne pourra exister, car de tes victimes tu t'érige en bourreau, jusqu'à ce que la situation s'inverse, et que ta vie se bouleverse.

"...On s'en fout, elle est à toi, tu es son dieu, sa foi. Abuse d'elle comme tu l'entend, qu'elle souffre, qu'elle te supplie, comme l'entité funèbre que tu es..."

Et un nouveau grognement...Il réalise et s'approche d'elle. Une main se perd dans le firmament de sa chevelure, et l'enserre soudain, avec force.
Il grogne, il murmure:

Je suis un tout, tu es un rien...Lève toi, et agenouille toi, ou mon courroux, de nouveau tu connaîtras...

Est-ce lui qui parle, ou sa conscience. Peu importe à dire vrai, fin de l'ignorance.
Obéis jeune enfant, et peut être aura-t-il la diligence, de ne pas trop te malmener.

Une enfant dans les mains d'un fou. Un fou dans les mains d'une entité. Conscience rongée par la démence.
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Et d'un calme glaciale il s'habilla, rempart face à l'abnégation, cuirasse face à la réalité. Le Vaisneau s'enfermait dans un mimétisme à tout épreuves, toisant du haut de sa noblesse, la pauvre désœuvrée qui lui faisait face.

Elle s'exécute, pose genoux à terre, image même de l’allégeance de la plèbe face à son suzerain. Mais vassale elle n'est pas. Soubrette tout au plus, esclave pour de vrai, il parle, elle s'exécute, et c'est parfait ainsi.
Elle baragouine l'innocente, demande grâce. A t'elle peur? Certainement, et une fois n'est pas coutume, cela contente largement l'Ittre dans son narcissisme exécrable.
Il est fier le monstre qui met à terre l'ange. Il est beau, et sait parfaitement qu'il peut user et abuser de son pouvoir.
De sa poigne, il peut enserrer son cou. De ses dents, entailler sa peau, de son vit, prendre possession du corps. Il sait, et cela en soit, lui procure un sentiment de jouissance extrême.

"...Pleure jeune enfant, supplies moi, aime moi, mais jamais tu nous entends, tu ne te plaindras..."

Il s'avance, s'agenouille à son tour, se mettant sans équivoque, à la hauteur de l'ange bafoué. Plongeant sans détours iris acier dans le bleu des siennes, il soupire, exulte presque:

Te faire du mal? Nullement... Je ne cherche qu'à te faire du bien... Mon enfant...

Et comme un exemple à ses mots, sa main hyaline plonge avec langueur tatillonner les monts juvéniles, naissant doucement sous l'échancrure d'un décolleté.
Sa caresse se veut douce mais ferme. Sa senestre enserre alors, avec mansuétude, la poitrine maigrelette mais présente, de celle qui contentera en cette nuit ses démons.
Il caresse, tâtonne et sourit, et jamais, ses yeux ne quittent ceux de la poupée.
Et enfin, comme une délivrance, voila que leurs pétales, certaines glaciales, d'autres couperosées, s'entrechoquent dans un savant baiser. Le liquoreux vermeil transcende l'homme, le nourrit, pénétrant dans son corps tel un vin millésimé, ferreux d'abord, sucré ensuite, il se saoule de cette étreinte comme il se saoulait des picrates.
Et dans sa tête, sa parle...

"...Savant mélange d'une pute et d'un enfant. Cet être n'attend que son maître. Montre lui ce que toi, tu peux lui mettre..."

Il met fin à l'inconscience, et se redresse brusquement. Son teint est livide, son corps est apathique, et son sexe lui, bouillonnant.
Il la désire.
Non pas comme un homme désire sa femme, son amante, mais comme un animal en désire un autre.
Il veut faire taire sa conscience, enfoncer au plus profond de cette enfant, ses plus noirs sentiments.
Maintenant debout, ses doigts papillonnent avec agilité jusqu'au lacet de ses braies, le défaisant avec dextérité. Le vêtement tombe, et le voila en simple chemise, pénis rougeaud à l’extrémité enflammé. Il la veut, et se saisit sans cérémonie de sa tignasse pour venir frotter l'objet de son désir aux gerçures pulpeuses.
Et il la redresse. Des filins d'or, fils d'une marionnette, il relève l'enfant, pour la jeter tel un sac sur le lit.

Déshabille toi. Et prestement.
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Episode trois: Luxure.

L’ire d’un animal s’exerce d’autant plus quand sa victime, sa proie, s’avère appétissante. Et en cette nuit, entre les murs du Louvre, la jeune bâclée se montrait succulente.

Elle s’exécute, servante devant son maitre, par des gestes amples, lentement calculés, voila qu’elle se met à nu, sous le regard non pas lubrique, mais affamé d’un noble à la folie patente. Un pan de peau, puis un autre, elle aiguise l’œil du baronnet, l’attire, irrémédiablement, inconsciente encore du danger qui pèse alors lourdement sur elle. Non pas l’épée de Damoclès, mais la conscience putride et malade d’un faiblard soiffard de violence et de décadence.
Et il a soif. Soif de luxure, soif d’innocence, à jamais perdue.

« …Nue, elle est nue, plante donc ton épieux, entre les pans sinueux, de sa décadence… »

Il pose un genou sur le lit, retirant dans le même geste la chemise de lin qui recouvrait son torse d’albâtre, laissant alors à la môme l’occasion de contempler son teint blafard, de suivre le tracé de ses muscles, fins, seyants, mais sans conteste puissants. Il s’avance, tel le félin devant son futur repas, il la fascine, il le sait, et en joue, en use comme une arme.
Et à ses iridacées d’intercepter son sourire, de se méprendre quant à sa teneur, de lui allouer une consonance provocatrice, et de punir ce geste indolent, vulgaire sur le minois d’une enfant.
La senestre se lève de nouveau, venant s’abattre dans un « clap » sonore, fouettant la peau marmoréenne de la presque vierge non pas sur sa joue, mais sur sa maigre poitrine, marquant cette dernière tel un sceau.

Efface ce sourire de putain de ton visage ! Vérole !

Et elle s’exécute l’infante, alors qu’une illumination vient à enhardir le gaillard, un jeu funèbre et malsain se prépare.

Caresse-toi, maintenant.

Une poupée de porcelaine dans les mains d’un butor, pour sûr qu’elle en sortirait brisée.
A jamais.
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Et que virevolte la danse des âmes putrides, de simple noble il était passé divin, et jouissait sans retenu de son pouvoir universel, celui de transformer une innocente en puterelle.

Elle touche sans ménagement son vit surchauffé, poussant l'ignominie jusqu'à arracher au baron un grognement de bête affamée.
Prêt à la posséder, sans nuls doutes il l'était, mais non pas pour le plaisir de l'infante, pour le sien, gutturale, il ne souhaite qu'une chose, cracher son stupre en son jouet, la faire hurler, pleurer, et jouir de ce pouvoir qu'il découvrait.


"...Transperce la de ta supériorité, qu'elle pleure, qu'elle hurle notre nom, qu'elle nous supplie pour que cesse la perversion..."

D'une main accoutumée à ce genre d'exercice, il lui écarte les cuisses, tâtonnant avec hérésie le soyeux de cette peau d'enfant, marquant de son ongle cette presque femme, signifiant son appartenance, la reléguant à sa fonction première.
Objet.

A lui alors de bruler de son regard les pétales vaginales offertes à lui, de laisser naitre sur son sublime portrait un rictus de contentement, de satisfaction intense, alors que ses pupilles se cabrent, deviennent blanche une infime seconde avant que le champion de la reyne vienne jouter contre sa nouvelle adversaire.

Il avance profondément en elle, sa lance ardente fouillant avec bestialité dans les profondeurs de sa victime, la mettant à terre et lui arrachant moult cris de douleur.
Il gagne son combat et ses canines en viennent même à entailler avec hargne les sommets rendus abruptes par l'action des monts juvéniles de la jeune fille.

Mais faille, faille de courage et d'aplomb, la lance s'amenuise, se ramollie alors qu'elle en est qu'à son premier tour.
Soupçons de pitié, peur que son aimée apprenne sa débâcle? Les choses étant que le mâle s'avère désarmé, sa fierté mise à sac, il hurle sa rage.

Et frappe.
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Episode quatre: Déchaînement.

Et voila que l'infante s'avilissait de manière honteuse, jouant avec la tentation elle même, qui avait alors, le gout d'un vit grossier.

L'acier de ses iris se pose sur le minois d'Emma, oscillant par à coup tandis que deux vermeilles teintées de sang, lapaient à grandes avalées la masculinité du Vaisneau.
Elle tentait, il le savait, de rendre toute vigueur à l'appareil de son malheur, qui à contrario des intentions du maître, semblait lui apporter bonheur.

C'était trop.

Qu'il use et abuse d'elle de tout son saoul, passait encore, mais qu'elle prenne un réel plaisir à la tache, avait le don non pas de l'irriter, mais de déclencher en lui une fureur telle que la môme aurait mieux fait de se cacher.
Niet. Elle croyait certainement lui faire plaisir, et se trompait lourdement, lui ne cherchait qu'à la faire souffrir, elle levier de tout ses maux. Elle lui rappelait le meurtre, elle lui rappelait Sadnezz Corleone, et la débacle dont il était auteur dans les venelles de la cour des miracles.

"...Regarde cette garce, qui se nourrit de ton vit, comme un chien à la main de son maître..."

Et une fois n'est pas coutume, c'est trop.

La senestre hyaline se perd à nouveau dans le firmament de cheveux dorés, enserrant ce dernier avec une force irréelle.
La poupée est relevée prestement, tandis que la main libertine, encore sans attache, s'abat avec fougue sur les pommette rosée de la jeune esclave.
Déchaînement qui terrasse la soubrette, que débute la danse des cinoques, et qu’exultent les sévices.

Une fois, deux fois, trois fois, la main atteint son but, et défigure sans conteste l'ange sans ailes tombé chez l'incube.
L'ignoble Teigne se réveille, et c'est l'innocence qui trinque, tombé par inadvertance sur le terrain de la malversation et de l'aliénation.

Que dansent les monstres, et crèvent les saints, l'Ittre ce soir, est à l'apogée de son histoire.

Et il hurle.

Petite PUTAIN!!! Je te donne un toit, une vie décente, et c'est ainsi que tu me remercie, en te comportant comme une gourgandine en manque de plaisir!!!!!

Le fracas ultime fait choir le corps de la soubrette au sol. Elle s'écroule sous la violence, lui qui a desserré son étreinte.

Nullement sauvée, elle n'est.

Ce n'est plus de ses poings, qu'il frappe alors, mais de sa botte.
Peu importe où elle se pose, elle meurtrie avec délectation le corps d'un animal avide de chair. Pour l'Enguerrand, c'est ce qu'elle est.
Et c'est comme tel, qu'elle finira.

"...Tu es fou, de Vaisneau, tout à notre portée, enfin, tu es à nous, pauvre ère, pauvre homme, esclave du protocole, tu te défoule, à la dérobé..."

AAAaaarrGGGGhhhh....Maintenant rampe!!! Rampe et supplie moi de ne pas te tuer!!!! SUPPLIE MOIIIIIIII!!!!!!
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Achève-moi si tu peux.

Descente aux enfers, barbarie, nouvelle patrie de la bête humaine, de ce monstre assoiffé de chair et de sang.

La tuer, simplement, car il en avait décidé ainsi, et pas autrement.
Il est l’archange ténébreux, l’exemple à proscrire, l’ultime maître d’une désœuvrée, d’une déboussolée meurtrie par la vie, par ses affres et son indécence.
Ce soir, le Vaisneau est la mort, dans toute sa splendeur, seigneur des limbes, resplendissant de sa beauté désaxée, lugubre pictogramme mortuaire.

Il dit, elle meurt.
Il fait, adieu battements de cœur.

Fi de la faux, de la cape et du capuchon, il s’affiche et abjure, lave de tous ses péchés l’infante avilie à la luxure.
Et que meurt la créature.

« …Quand le Vaisneau est là, fi des poisons et du blabla, il tue, et c’est comme ça… »

Il fixe la pauvre carcasse rouée de coups, la toise de toute sa supériorité, et décide de l’abjurer.
Qu’elle meurt, qu’il vive en paix, ainsi soit il, il a décidé.

A lui de la saisir par les épaules, pour la jeter une nouvelle fois sur la couche. Il marche d’un pas félin jusqu’aux flammes qui rougeoient lentement dans la cheminée, et se saisit avec délice, d’un tisonnier, qu’il plonge lentement dans le ronflement destructeur du feu.
Il désinfecte l’arme improvisé, lentement, il laisse au temps le temps, se délectant des sanglots que dégage la créature.

Puis lui fait face.

Et marche.

Le voila debout de nouveau, sur le lit, surplombant la martyre avec verve.
Et plonge le fer.
Et transperce la chaire.
Un, deux, trois.
Trois coup mortels, et Emma, n’est plus là.

Il lâche alors la tige de fer, et s’écroule de tout son poids sur les draps entachés de sang, sa peau se collant sinueusement au liquoreux ferreux qui s’écoule du cadavre.
Image insoutenable que le jeune éphèbe à la peau d’un blanc angélique, maculé de sang, prostré près du corps sans vie, d’un enfant.


Et un rire démentiel calfeutré sous les draps de lin transparait.
Il émane du baron, de l’entité, qui se met alors à chuchoter :

Je t’ai sauvé, Emma, et toi, tu m’as tué….

Folie.
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Triste spectacle que cette chambre détruite, antre du démon qui en cette nuit aura frappé.

Les ombres meurent, Emma aussi, et cela, personne n’y pouvait rien.

La scène avait été spectaculaire, mais n’avait suscitée l’intérêt de personne… Et le Vaisneau avait alors pu commettre l’irréparable.
Sans être inquiété.

Il abandonne le cadavre, et marche lentement jusqu’à un siège de bois, qu’il positionne au centre de la pièce. Nu comme un ver, il s’y installe, et pleure.
De tout son soul, il pleure.

Un meurtre avait été commis dans les murs du Louvre, et personne, n’y pouvait rien.

FIN



Topic verrouillé à la demande des participants.

Kat.
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