Thorn
- -« Une sentence de mort est une chose superbe à lire à haute voix » Alfred de Musset
La piétaille s'amassait face au blond qui se plaisait à haranguer les foules, amener à sa cause des hommes et des femmes, par n'importe quel moyen. Avide de pouvoir et perfide, sa loyauté s'arrêtait là ou commençait le profit pur.
Royaliste affirmé, «la seule vraie couronne» comme il aimait à lappeler était l'une des rares choses qu'il ne trahirait pas par plaisir. Mais si force l'obligeait, il n'hésiterait pas longtemps entre lui et le Roy. Sa brève lecture arrivant à son terme, il leva les yeux de son parchemin froissé et humide pour le déposer avec autorité sur l'assemblée. Un silence de mort pesait sur l'entrée de la taverne d'ou séchappait des bribes de vociférations.
Sans crier gare, les dites bribes s'amplifièrent, passant de perceptions à sons audibles, de sons audibles à tapages pesants pour finalement engloutir les alentours. La porte avait été ouverte.
Et c'est un crâne vidé de chevelure qui surgit, laissant le Wolback perplexe.
Pouvez m'compter parmi vos hommes, et m'appeler La Rasée...
La Rasée...
Il n'en dit pas plus qu'une femme, qu'il n'avait pas vu sortir et semblait ivre - ou à moitié endormie, s'adressa à lui avec un presque dégoût.
_ Tu veux une armée.. Cest une guerre déclarée contre la Bretagne que tu veux ou seulement contre ton bonhomme?
La Bretagne tombera... un autre jour. En l'heure, seul le trépas du Polak mintéresse.
Et d'arborer un sourire provocateur.
Des questions ?
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