A vous, noble assemblée des pairs du royaume,
De moi, Miroslav de Lendelin, habitant de Lyon,
A la lecture de la saisine de la duchesse Arwel, je fus pris d'étonnement. Permettez-moi de vous faire part de quelques remarques sur la situation de la province qui je l'espère, ne manqueront pas de la mettre en relief.
Tout d'abord, sur le droit à légiférer.
Qui peut utiliser le scel royal, qui ne le peut, il est bien commode pour la province de valider par deux fois sa participation aux élections royales, qu'un décret royal a établi pour ensuite dénier ce droit à Sa Majesté.
Ensuite, concernant la leçon de féodalité que vous donne sa grâce Arwel.
Depuis que le dauphin n'est plus par principe régnant du Lyonnais-Dauphiné, le royaume de France a généreusement octroyé couronne ducale et droit vassalique à notre province, qui est de ce fait le duché le plus jeune du royaume. C'est celui-ci qui vous fait leçon.
Enfin, et c'est sans doute ce qui provoque le plus grand étonnement chez ma petite personne, la situation économique de la province n'est pas bonne. Les villes sous-peuplé n'arrivent plus à maintenir leur trésorerie à flot, nos ports ne sont pas à même de garantir la construction d'une flotte digne de ce nom, le conseil ducal n'a pas commandé de navire, même s'il défend par voie diplomatique sa souveraineté sur le Rhône et uniquement par ce biais, alors que par deux fois des attaques ont été perpétrées sur ce fleuve. Sa Majesté, dans sa grande sagesse, a promis notamment subsistance à ses vassaux. Il est bien étonnant que cette couronne ducale fraichement forgée se focalise sur des arguties juridiques quand la maison brûle et que les lois fondamentales auraient permis de redynamiser l'économie d'une province qui en aurait grand besoin.
En gage d'illustration de la nécessité qu'il y a de nous aider, sachez que pas moins de deux chartes réglementent l'emploi par le duché de marchands officiels, et qu'aucune des deux n'a su éveiller la moindre vocation.
Je vous salue humblement, en espérant que ma modeste expérience lyonnaise vous aura permis de considérer au-delà des textes et des serments vites passés la réalité d'un peuple qui souffre.
Miroslav de Lendelin