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[RP Famille] La Ferme de Grand Serre, demeure de la Lendelin

Musartine
Muse acquiessait aux dires d'Ista ... bien sur qu'elle savait de quoi celle-ci parlait, et bien sur que tout ceci l'inquiétait ... Mais ni l'une ni l'autre n'était du genre à se laisser dicter leur comportement. Une seule chose les guidait : leurs convictions. Aussi Muse souria en entendant le cri de guerre de son amie.

Oh oui ! la bataille n'est pas terminée ... je dirais même, elle ne fait que commencer.

Figures-toi, je pense que nous devrions réfléchir à comment faire s'occuper le peuple, car oui ... c'est le peuple qui prime avant tout. Tu le sais, j'ai touj...


Des coups à la porte, et Muse regarda Istanga. Puis elle tourna la tête alors que la porte s'ouvrait.


C'est moi, Istanga, me voilà dispos et assez frais.

Un sourire s'afficha sur le visage de Muse. Anghell dormant toujours dans ses bras, et l'enfant commençant à être lourde, elle ne se leva pas, mais son sourire exprimait tant sa joie que son soulagement. Un homme serait là pour les défendre di besoin était, en plus du personnel d'Ista qui surveillait l'entrée de la ferme bien entendu.

Bonjour Thomas. Il est vrai que vous avez trouvé logement chez Istanga.
Alors ... Valence vous convient-elle ?

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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
Istanga
Je me sers un grand verre d'eau pour faire passer le gruau et écoute Musartine qui s'interrompt quand arrive mon hôte, Thomas.

Je souris, me demandant s'il a entendu ce que nous disions mais un regard suffit à me rassurer. Et puis.... quand bien même il aurait entendu, qui le saurait?


Bonjour Thomas! Asseyez-vous donc! Nous parlions de nos déboires au Conseil, figurez-vous que je suis, une fois de plus, reprise sur l'un de mes jugements! On peut d'ailleurs en lire les minutes au Tribunal Public qui, comme son nom l'indique, est public... Mais bref....

Je souris au jeune homme. Je me sens rassurée de le savoir ici, allez savoir pourquoi!

Tiens, j'ai une chose intéressante à vous montrer.... Notre duc préféré fait du chantage à la reine, de qui il est très proche, à en croire ce qu'il nous rabâche sans arrêt.

J'ébauche un sourire ironique, et poursuis.

Mais oui, cet homme là n'a aucun scrupule.... il veut bien envoyer du monde se battre pour la Reyne, mais il veut en échange que cette dernière déclare illégale la constitution écrite par la précédente...

J'avoue que j'ai bien ri à la lecture de sa lettre....

J'en ai une copie, si cela vous intéresse....

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Thomas_jefferson
Thomas sourit entrant dans la pièce et saluant Istanga et Musartine. Istanga, à son attention lui donna quelques précisions sur l'atmosphère, qui semblait irrespirable, du Conseil Ducal.

- Ainsi celui que tout le monde fait ch*** ou qui fait ch*** tout le monde, est bien ce Thibérian ? Il est méprisant en campagne avec ses électeurs mais je vois qu'il avait fait un petit effort de dignité et de politesse durant la campagne.


- Le grand jeune homme laissa Istanga reprendre sa conversation, l'observant presque davantage qu'il ne l'écoutait.


Mais oui, cet homme là n'a aucun scrupule.... il veut bien envoyer du monde se battre pour la Reyne, mais il veut en échange que cette dernière déclare illégale la constitution écrite par la précédente...

J'avoue que j'ai bien ri à la lecture de sa lettre....

J'en ai une copie, si cela vous intéresse...


- Hmmm une lettre de Thiberian ? Avec les fautes d'orthographe et le vélin tâché par ses gros doigts s'il ne l'a pas dictée à un copiste plus doué et instruit que lui ? Je veux bien en écouter l'intégralité ... quoi que si vous avez plusieurs lettres de lui, à nous lire, ce sera pire que torture d'inquisition, je vous l'avoue.


Le grand jeune homme rit, puis sourit à Muse et Istanga.


- Je vous prie de pardonner mon ironie. Je vous écoute.
Istanga
Oh.... attendez, je vais chercher la copie que j'ai faite. Il s'agit de sa première mouture, elle a fait l'objet de quelques corrections, mais la teneur en est restée la même !

Je souris en me levant et me dirige vers mon bureau, fouine dans le tas de copies faites des minutes du Conseil Ducal, en sors la fameuse lettre. Retournant vers la cuisine, je croise mon fils Darius.

Salâm, Mère, un pigeon a apporté ceci pour vous !
Me dit-il en me tendant un rouleau.

De retour à la cuisine, je demande à Toth de nous préparer un repas, car je sens que la réunion va s'éterniser. Darius me suit et s'installe à la table, près de Thomas. Je m'assois face à eux, auprès de Muse, et commence à lire la lettre du duc adressée à la reine, suite à la levée du ban.


"De Nous, Sa Grâce Thiberian Baccard, Duc du Lyonnais-Dauphiné

A Sa Majesté, Nebisa de Malemort, Reyne de France,
A tout ceux qui la présente se feront lire,

Répondons en ce jour à la levée de ban de notre suzerain, monarque du Royaume de France.
Déclarons soutenir la couronne et nous engager à ses côtés dans la guerre contre le Ponant comme nous l'avons toujours fait.

Que l'état des relations entre le Lyonnais-Dauphiné et Genève est au plus mal et que nous devons également songer à la protection de nos terres et de nos gens mais que nous ferons notre possible.

Qu'il soit su donc que le Lyonnais-Dauphiné fournira des bras armés à sa Majesté mais que leur nombre dépendra de ses actes à l'encontre des lois fondamentales illégales promulguées par feue Béatrice de Castelmaure et que nous ne saurions accepter que notre souveraineté sur nos terres soient piétinées par des lois ingérentes violant le serment de subsistance et de justice que nous fait le monarque de France."


Je souris légèrement, puis continue ma lecture :

"Qu'il soit su que par cette réponse nous respectons le serment de conseil que nous avons fait et qu'un bon vassal ne donne pas à son suzerain tout ce qu'il veut, mais tout ce dont il a besoin.

Sainct Georges et Dalphiné !


Faict à Lyon, Castel de Pierre-Scize, le vingt sixième jour du mois d'août de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf.
"

Tout en lisant, je surveille les réactions de Thomas et lui tends le document, pour qu'il le relise.

Pendant ce temps, j'ouvre l'étui que m'a porté Darius. Il m'a été envoyé par une amie très chère, et je savoure d'avance ce que je vais y trouver.

La lecture me fait arquer les sourcils d'étonnement, puis j'éclate d'un rire profond et me sers d'autorité un verre de vin pour me calmer.

Eh bien ! Notre duc n'a pas l'apanage du chantage ! Tenez, voyez !

Citation:


De Nous,
Au Nom du Grand Ambassadeur de France, Keridil d'Amahir
A Son Excellence François de Brotel, Chancelier de Provence


Sincères salutations,

Nous avons appris que vous apportiez votre soutien et votre aide dans le conflit qui nous oppose aux différents membres du Ponant par le biais de quelques annonces félonnes. Nous souhaiterions voir votre entité prendre une position officielle à l'égard de cette guerre.

Nous voulons nous assurer que vous ne soutenez pas la félonie, par une aide militaire ou autre et que vous n'incitez pas à la sédition. Nous nous sommes toujours efforcés d'entretenir, avec vous, de cordiales relations, et nous souhaitons qu'elles perdurent et évoluent.

Si, par la Grâce du Très Haut, votre soutien était acquis au Royaume de France et à sa Reine, icelle s'engage à reconnaître officiellement le Marquisat des Alpes Orientales et sa Noblesse.

Rédigé et scellé aux Ambassades Royales le 1er septembre 1459.

Cleopatre DePayns, Dame de Sadournin
Ambassadrice Royale auprès du Sainct Empire Romain Germanique Francoys



Riant encore, je dis :

Vous noterez bien le « Marquisat des Alpes Orientales » ! Occidentales aurait été juste... soit ils prennent vraiment les provençaux pour des buses, soit..... euh.... je vous laisse finir !

Tenez, voici la réponse de la Provence :


Citation:


De François de Brotel, Chancelier de Provence,
A Keridil d'Amahir, Grand ambassadeur de France.

Excellence,

La teneur de votre lettre est en soi une insulte que vous adressez à la Provence toute entière. Nous ne pouvons accepter que vous nous preniez pour des mercenaires éhontés, près à vendre leur âme pour un bout de papier qui, entaché par la trahison que nous ferions de nos amis, n'aurait aucune valeur.

En conséquence nous déclarons rompre les relations diplomatiques avec la couronne de France tant que juste réparation n'aura pas été apportée à notre honneur bafoué.

Fait à Aix-en-Provence, le sixième jour du mois de septembre de l'an de Grâce 1459.

François de Brotel,
Chancelier de Provence.

Ah mes amis ! Je me demande si l'on peut faire pire que ceci en diplomatie. Une couronne sanglante, une méconnaissance et un mépris total de son peuple et de ses voisins, voilà ce qui caractérise notre Reine.... Mais bon, je ne suis qu'une simple juge révoquée, parfaitement inapte à la réflexion, n'est ce pas ?

Je coupe une tranche de pain d'épeautre, la recouvre de faisselle, quelques grains de sel languedocien et de poivre et mords à pleines dents, heureuse d'être là, bien entourée.

Il ne me manque que mon frère, ma fille et le jeune Belibaste, Ghell aussi qui, je l'espère, arrivera jusqu'à nous.

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Thomas_jefferson
Thomas se pencha sur les divers vélins, souriant à l'appétit d'Istanga mordant à belles dents dans son pain recouvert de fromage blanc.

- De Thibérian, plus grand chose ne me surprend. Il ose tout et c'est même à ça qu'on le reconnaît. Peut être penserez-vous comme-moi, Istanga, Muse, que la situation de Sancte et de Georges le Poilu ne sont que des prétextes. Nébisa a un but : affirmer la prééminence du royaume sur les féodaux français, domaine royal ou pas.

- Il me semble que le Ponant n'est, si l'on comprend bien Nébisa, qu'analogue à votre tranche de pain. Un en-cas, un hors d'oeuvre. Les autres Duchés et Comtés français, pour peu que l'offensive sur le Ponant porte quelques fruits, n'auront qu'à obéir et se soumettre. Je pense que Nébisa poursuit, bêtement et par la force, ce que Beatriz faisait habilement par le droit et par la langue diplomatique.

- Il faut être crétin, comme Thiberian, pour ne pas l'avoir compris.


Thomas but quelques gorgées d'eau et conclut

- Nébisa, surestime à la fois sa force et son adresse, comme Thibérian d'ailleurs. Son mépris des autres est une faute. On le voit avec la Provence qui aurait pu la rejoindre si cette lettre avait été écrite bien plus tôt et précédés de conversations et transformé en traité d'amitié et de reconnaissance proposé.

- Enfin, c'est ma première réaction et je me fie à vous pour en tirer les conséquences.
]
Anna.lyse, incarné par Istanga


Sur la route...

Son départ du couvent datait d'hier...avant-hier tout au plus.
Envolée la vie de prières et de monotonie, et si les prières restaient tout de même présentes par moments, la foule bigarrée, les paysages changeants, le voyage, tout cela enchantait la jeune fille.
Après un petit périple escortée de son oncle et sa tante, Anna avait rencontré le cousin Louis-Philippe, impressionnant par son rang aux yeux de la tourterelle, mais chaleureux dans son accueil.
Quelques jours plus tard, le groupe de séparait, Flore optant pour le bateau, Miroslav accompagnant très aimablement Anna récupérer ses dernières affaires à Chinon.

Le voyage était très divertissant. Son oncle s'occupait de l'itinéraire et la blondinette le suivait docilement, trop heureuse d'être prise en charge par quelqu'un de plus âgé (même quelques années, ça compte !).
Sa nouvelle vie la ravissait, une famille, l'exotisme du voyage, elle se sentait enfin exister !
Quelques jours après le début du périple vers la Touraine, Anna reçut une missive.
N'ayant fort heureusement pas reconnu l'écriture de sa mère adoptive (sans quoi elle aurait immédiatement angoissé que sa bienfaitrice revienne sur sa décision de l'adopter et lui annonce que son voyage s'arrêterait à Chinon), elle ouvrit et parcourut avidement le courrier.
Ainsi donc elle ne rêvait pas en vain. Elle eut encore davantage hâte d'arriver à Valence, saluer sa mère et visiter la ferme.

Si Anna avait été blasée du voyage, questionnant sans cesse Miro sur la durée qu'il restait à subir, nul doute que cela lui aurait redonné courage. Il n'en était heureusement point besoin.
Après avoir soupé en compagnie de son oncle, Anna se retira au calme pour tenter de mettre en mots tout ce qui se bousculait dans sa tête.




Ma chère Mère, il me tarde de vous revoir et vous connaître mieux !

Le voyage se déroule plutôt bien, même si les routes sont peu sûres. Mais accompagnée de votre frère Miroslav, je suis certaine qu'il ne peut rien m'arriver. J'ai traversé en quelques semaines plus de villes que je n'en avais visitées en 14 ans. Tout cela est incroyable, encore plus après 2 ans au couvent où chaque jour est calqué sur le précédent.
Ne vous méprenez pas, je ne m'en plains pas, j'y ai appris beaucoup et cela m'aide à mieux comprendre certaines choses. Je ne saurais jamais assez vous remercier pour ce cadeau et tout le reste...


Ce qui ne s'entendrait ni ne se lirait jamais de sa plume était que le plus beau cadeau était l'affection et la famille qu'on lui offrait. Mais si la pudeur l'empêchait de le dire, l'âge ingrat de se l'avouer, le cœur en était déjà certain.



Le voyage vers Chinon est assez long, plus on s'en approche, moins les paysages me sont inconnus, mais je pourrai ensuite m'installer pour de bon auprès de vous et ça me réjouit tant que cela en estompe la fatigue des lieues. Portez-vous bien, et je vous remercie pour votre lettre.
Votre dévouée Anna
Istanga
Quelques jours se sont passés... Le calme n'est pas revenu, loin de là mais, ici, la vie continue. Quelques pigeons se sont abattus sur le pigeonnier. La lettre de ma fille m'a emplie de joie et je n'ai plus qu'une hâte : la voir bientôt près de nous.

Mon frère également m'a écrit, il m'a donné copie de sa lettre adressée à la Pairie. J'ai souri en la lisant... jeune présomptueux mais je le reconnais bien là, c'est un cri du cœur.

J'entre dans la cuisine qui, décidément, est devenue le dernier salon où l'on cause et, comme prévu, Thomas est là, se faisant servir par une Miette papillonnant autour de la table.


Bonjour, Thomas! Je vois que vous êtes en bonne compagnie! lui dis-je d'un air moqueur.

Tenez! Si cela vous intéresse, voici un courrier de mon jeune frère, concernant la saisine de la Duchesse de Clérieux!

Miroilouette a écrit:


A vous, noble assemblée des pairs du royaume,
De moi, Miroslav de Lendelin, habitant de Lyon,

A la lecture de la saisine de la duchesse Arwel, je fus pris d'étonnement. Permettez-moi de vous faire part de quelques remarques sur la situation de la province qui je l'espère, ne manqueront pas de la mettre en relief.

Tout d'abord, sur le droit à légiférer.

Qui peut utiliser le scel royal, qui ne le peut, il est bien commode pour la province de valider par deux fois sa participation aux élections royales, qu'un décret royal a établi pour ensuite dénier ce droit à Sa Majesté.

Ensuite, concernant la leçon de féodalité que vous donne sa grâce Arwel.

Depuis que le dauphin n'est plus par principe régnant du Lyonnais-Dauphiné, le royaume de France a généreusement octroyé couronne ducale et droit vassalique à notre province, qui est de ce fait le duché le plus jeune du royaume. C'est celui-ci qui vous fait leçon.

Enfin, et c'est sans doute ce qui provoque le plus grand étonnement chez ma petite personne, la situation économique de la province n'est pas bonne. Les villes sous-peuplé n'arrivent plus à maintenir leur trésorerie à flot, nos ports ne sont pas à même de garantir la construction d'une flotte digne de ce nom, le conseil ducal n'a pas commandé de navire, même s'il défend par voie diplomatique sa souveraineté sur le Rhône et uniquement par ce biais, alors que par deux fois des attaques ont été perpétrées sur ce fleuve. Sa Majesté, dans sa grande sagesse, a promis notamment subsistance à ses vassaux. Il est bien étonnant que cette couronne ducale fraichement forgée se focalise sur des arguties juridiques quand la maison brûle et que les lois fondamentales auraient permis de redynamiser l'économie d'une province qui en aurait grand besoin.

En gage d'illustration de la nécessité qu'il y a de nous aider, sachez que pas moins de deux chartes réglementent l'emploi par le duché de marchands officiels, et qu'aucune des deux n'a su éveiller la moindre vocation.

Je vous salue humblement, en espérant que ma modeste expérience lyonnaise vous aura permis de considérer au-delà des textes et des serments vites passés la réalité d'un peuple qui souffre.

Miroslav de Lendelin


Et puis, bien sûr, j'ai reçu un courrier de Dame Marsaly, Prévôt, m'indiquant qu'elle portait plainte contre moi pour trahison.... Musartine a reçu le même, d'ailleurs.

Je souris, car je crois encore en la justice, contrairement à ce que l'on voudrait faire croire.
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Thomas_jefferson
Bonjour, Thomas! Je vois que vous êtes en bonne compagnie! dit Istanga l'air moqueur.

Tenez! Si cela vous intéresse, voici un courrier de mon jeune frère, concernant la saisine de la Duchesse de Clérieux!

Thomas jette un oeil sur la silhouette de Miette qui s'affaire,

- Aussi appétissante que sa cuisine songe-t-il

- et elle ne m'a pas dit pourquoi Istanga lui avait fait quelques remontrances.


Mais Thomas revient vite mi-rieur, mi sérieux, vers une Istanga, à la beauté aussi sobre et grave que le ton.

La Duchesse de Clérieux ? Qui est-elle ? Je me perds dans ces titre et ces noms de domaine.

Et surtout que vous a-t-elle fait ?

- Vous allez me le dire, tout comme la raison qui fait que ce Duché vous accuse.

- Pour ma part j'ai une explication à vous proposer, qui pourtant vous accable et j'espère qu'elle ne tombera pas aux mains du Prévôt ou du Procureur.


Thomas fit silence quelques secondes, comme pour capter plus encore l'attention d'Istanga et de Muse.


Est-ce que par hasard, en montrant à tous, les manières et les comportements de Thiberian, ceux dont il se rend peut être lui-même compte qu'il vaut mieux les cacher, vous ne vous seriez pas rendues coupables d'un crime sévèrement réprimé ?

Révéler publiquement que Thibérian est vulgaire et qui plus est stupide, n'est ce pas la de la divulgation de secret d'Etat ?
Istanga
Je souris devant les jeux de regard de Thomas puis, reprenant mon sérieux, réponds à sa question.

La Duchesse de Clérieux, c'est celle qu'on surnomme bien mal à propos la bienveillante, Arwel, qui nous a gouvernés durant le mandat précédent...

Elle a déposé une saisine auprès de la Chambre des Pairs, pour déclarer illégales les Lois Fondamentales écrites par feue notre Reyne Béatrice.

Mais là, ils ont fait mieux encore! Un décret! Tenez, voici ce que mon frère nous a écrit à ce sujet.


Je brandis un courrier de Miroslav, reçu au Parti.

Citation:


Cher parti,

Mon voyage se passe bien, les routes sont encombrées par des armées et des douaniers, mais avec de bons godillots, ça passe.

J'ai bien reçu votre courrier concernant la dénonciation officielle des lois fondamentales. Depuis, je suis sans voix. Que les candidats goldiens jouent de la rumeur sur leur stand, grand bien leur fasse, ça laisse de la place aux politiciens consciencieux, mais que le duc pose son scel sur une discussion de comptoir et appelle ça "décret", bradant ainsi le pouvoir du LD à se gouverner lui-même, je trouve ça en dessous de tout. C'est du jamais vu. "mon copain il a dit...". Quelle honte. C'est aussi une insulte à la pairie, puisque le LD lui a fait une saisine, mais n'a pas attendu la réponse ou indiqué le caractère provisoire du décret dans son annonce, montrant de la considération pour ces sages.

J'espère que vous allez bien et que je pourrais bientôt retrouver ma voix.

Bien à vous, Miro

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Thomas_jefferson
Thomas sourit à Istanga après avoir lu la lettre de Miroslaw.

- Je commence à comprendre comment on opère dans ce Duché. On affirme ce qui n'est pas, pensant qu'en le criant, en le répétant et en pensant qu'un mensonge répété suffisamment de fois se transformera en vérité. Aussi entend-on sur tous les tons, la voix rogue et possiblement avinée du Duc d'ici expliquer que la hiérarchie des Lois n'est plus puisqu'il l'a ainsi décidé ; que Genève a attaqué Lyon alors qu'elle n'a visé que le vaisseau de Groar que le Duché ravitaillait en douce. On nous dit que tel ou telle est traitre et doit être frappé d'ostracisme, de préférence sans s'embarrasser de procès ... ni de juge.


sourire entendu, coup d'oeil complice

- Vous en savez d'ailleurs quelque chose vous qui avez été révoquée sur un caprice pour être remplacé par un toutou complaisant et bien en cour.

- Il est pourtant plusieurs choses oubliées par ce Duc et sa clique. La première est bien qu'ils sont mal élus et que leur score fut piteux. Les gens ont jugé et ils jugeront encore. Il faut juste ne pas se décourager dans la volonté d'en découdre ni se laisser aller à la fièvre et l'exaltation des propos : pas d'invectives mais des questions ; pas d'insulte mais de l'ironie comme vous avez su le faire en campagne. Et écrivez aux gens, n'abandonnez pas vos fidèles, tenez des réunions publiques en caravane. La campagne électorale, démarrez là dès maintenant. Vous avez un parti, créez des sections locales, parlez haut et fort et simplement ... partout.
La seconde est de ne pas obéir et de résister. On veut des procès, soit. Ne vous défendez pas mais attaquez. Ne vous laissez pas enfermer dans les dédales d'un palais de justice : diffusez les débats en gargote. Appelez des témoins et s'ils ne viennent pas harcelez-les.


Le grand valentinois habitué à de nombreuses joutes de toute sorte sourit comme pour lui-même.


- Soyez là où on vous attend pas et ne vous trompez pas de cible. Visez à la tête et ne perdez pas votre temps à poursuivre une écervelé changeant de camps comme de chemise et peut être davantage que de chemise. Le menu fretin n'a pas d'intérêt. Chassez le gros gibier et vous verrez, celui-là, au-fond est un couard : un va-t-en guerre qui va faire mourir les autres en Berry ou ailleurs. A moins qu'il se terre au fond de son trou au moindre passage de Genevois près de Lyon.
Istanga
J'ai souri en écoutant Thomas, appréciant la fougue du jeune homme. J'ai acquiescé à ses paroles et l'ai entraîné avec moi vers les locaux du parti, pour y discuter avec les autres de notre stratégie. Puis les jours ont passé, Abaz, mon frère Miroslav et ma fille adoptive seraient bientôt là.

Puis la prison. Un verdict inattendu et surprenant par son manque de fond et de forme.

Et maintenant, je suis là, de retour. J'ai repris des forces rapidement, entourée des bonnes grâces de mes serviteurs et, en particulier, de Miette qui, démesurément désolée par la perte de mon journal intime, est à l'affût du moindre de mes désirs.

Bien entendu, j'en profite.


Miette, ce matin j'ai vu une belle poire, mûre à point, sur le troisième poirier en venant du jardin... j'en ai envie...

...

Miette, cours chez la Mère Florent, elle m'a promis un panier de cèpes !

...

Miette, va voir si la troupe d'Abaz n'arrive pas !

...

Miette, va me chercher Thomas et amène-le dans mon bureau !


Je ris silencieusement dès qu'elle a le dos tourné, empressée de me satisfaire et me demande combien de temps elle tiendra avant de se rebeller.
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Thomas_jefferson
Thomas sorti de la chambre où il était passé se changer et se baigner un peu ... enfin un long moment pour ôter l'odeur des poisson qui finissait par imprégner sa peau à travers ses vêtements.

- Oh, bonsoir Istanga. Vous voilà relâchée et si j'ose dire, déchaînée.

- Je crois que nous avons à faire entre la campagne pour la Mairie ici et pour le Duché partout, on va pouvoir se hâter de battre la tête du Duc stupide plutôt que de se taper la sienne contre les murs.


Thomas essayait de dérider Istanga qui lui semblait préoccupée.


- Oh, bonsoir Istanga. Vous voilà relâchée et si j'ose dire, déchaînée.

- Et vous avez vu, les mots que les genevois ont balancé pour qu'on les trouve sur le port. Notre Duc fait des Lois pour se montrer au peuple comme un tigre et il ne les applique pas car tout le monde sait qu'il est plus peureux qu'un lapin..
Anna.lyse
Après l'un des plus longs voyages d'Anna-Lyse, de Nîmes à Valence, vers la Gascogne, Chinon puis retour à Valence, la toute nouvelle membre de la famille venait enfin d'obtenir d'autorisation de s'installer en Lyonnais-Dauphiné. Plus de deux ans qu'elle en rêvait. Des centaines de prière, un racket et une nuit en prison, mais surtout de longues semaines - pour découvrir son oncle Miro et un petit peu sa tante Flore - après, elle touchait enfin au but.

Première étape : se présenter à la Ferme de Grand Serre et poser son paquetage, deuxième étape : s'enquérir de la situation de sa mère récemment tenue en prison, lieu bien indigne pour une femme de sa valeur.

A mesure qu'elle s'approchait de la ferme, Anna pouvait apprécier la paix des lieux. Le vent froid pénétrant le tissu de sa robe, elle pressa le pas, s'imaginant déjà offrir ses mains à la chaleur d'un bon feu et se trouva enfin devant l'entrée, son sac à ses pieds.
Soucieuse de faire bonne impression, elle tenta de lisser correctement sa chevelure que le vent s'amusait à ébouriffer puis frappa à la porte.
Istanga
Le séjour dans les geôles lyonnaises m'a paru moins pénible que je ne l'aurais imaginé, grâce à Miette et Marguerite qui sont venues nous encourager chaque jour en nous donnant les nouvelles et nous gratifiant d'une nourriture plus appétente que l'infâme brouet qui nous était servi, et nous approvisionnant en parchemins.

Que reste-t-il à un prisonnier, lorsqu'il en a assez de contempler les murs entaillés d'inscriptions désabusées, à part l'écriture? Rien, et ce séjour avait été mis à profit par Muse et moi, profit bien mesurable à la masse de documents posée près de moi.

Thomas est là, fidèle ami dont j'apprécie la sollicitude discrète. L'entendre ainsi, égal à lui-même, me réjouit et, dans un rire, j'envoie le souvenir du cachot aux oubliettes de ma mémoire, pour me fixer sur le présent, et le futur.


Oui, mon ami, j'ai su! Un jeune garçon est même venu me porter un billet qui m'était adressé, écrit de la main de Sembre, le Vice-Chancelier de Genève... Tenez... regardez... Je fouille dans le tas de papiers et lui montre le courrier.

Sembreendevant... a écrit:


Voyageant sur le Rhône et traversant le LD, sur l'Ambuleuse, le vaisseau du capitaine Cendres que les Lyonnais connaisse bien, je vous adresse un salut Genevois, Dame Istanga à la drôle de frimousse.

Comme beaucoup de Genevois, dont la plupart, le font par la voie terrestre, je traverse le Lyonnais-Dauphiné, montrant que, contrairement aux Lions, votre Duc est un fauve de papier. Il semble que sa voix soit plus grosses que ses virils attributs et qu'il s'abstient, ce qui est plus prudent et plus sûr pour lui comme pour le Lyonnais, d'exécuter en quoi que ce soit son Décret ou son Edit interdisant tout passage aux Genevois.

Je vous dis mon impatience et celle du chancelier Izaac à vous revoir dans les locaux diplomatiques qui sont toujours à disposition du Duché.

D'ailleurs, pour vous, comme pour quiconque et même le Duc, s'il a un peu de courage, j'ai l'honneur de vous inviter à la IXème édition des joutes genevoises, plus âpres et plus drôles que la soule ou la lice.

SembreEnDevant
Vice-chancelier de Genève


Je crois que j'ai hérité d'un surnom! Funny Face, en angloys, c'est ainsi qu'ils m'appellent à Genève. Une façon de rendre la diplomatie plus... conviviale, peut-être? Je ris, heureuse d'être rentrée chez moi.

Ah, Thomas, comme vous le dites, nous avons du pain sur la planche. Faire évoluer les mentalités n'est pas chose facile, mais je suis tenace, nous sommes tenaces, n'est-ce pas? Et il va falloir que....

Je suis interrompue par un discret tapotement sur la porte d'entrée. Je me tourne vers Miette qui essuie la vaisselle d'un air maussade. Je ne sais ce qu'elle a, mais elle jette des regards noirs à Thomas qui semble ne pas y prêter la moindre intention et me réserve un interrogatoire serré pour plus tard.

Miette, allez ouvrir, je vous prie!

Elle obtempère en maugréant, s'essuyant les mains sur son tablier et je l'entends vaguement se renseigner sur l'identité du visiteur.

M'Dame! C'est vot'fille! Anna.Lyse, qu'elle dit qu'elle s'appelle! J'la fais entrer?

Je me lève comme un diable, bouscule Miette qui va recevoir une leçon de politesse, plus tard, et accueille une toute jeune fille. Mon dieu, qu'elle a changé depuis le jour où je l'ai menée au Couvent des Feuillantines!

Anna! Enfin vous voilà! Comme je suis heureuse de vous voir enfin! Je la serre dans mes bras, pose un baiser léger sur ses joues rosies par la fraîcheur du matin et l'entraîne à l'intérieur de la demeure.

Entrez, Anna! Miette! Prenez son bagage et portez le à sa chambre, vérifiez qu'il ne manque rien à son confort! Anna, venez, je vais vous présenter un ami, Thomas.

Thomas, je vous présente ma fille adoptive, Anna.Lyse. Elle a fait un long voyage avec mon frère et ma soeur, mais la voici venue s'installer ici.

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Anna.lyse
Une jeune femme vint accueillir Anna, très vite écartée par une bourrasque de chaleur : sa mère.
Qu'il était bon de se sentir bienvenue, accueillie, et chez soi !
Ma mère, je suis heureuse de vous revoir enfin, et surtout de vous savoir chez vous ! lui dit-elle en lui rendant son étreinte
Merci, mille fois merci de m'avoir adoptée semblait dire son regard heureux et reconnaissant.
Après ces retrouvailles - pudiques - mais pleines de joie, Anna suivit sa mère, jetant au passage des regards avides de découvrir cette ferme dans laquelle elle allait désormais vivre. Où allait-elle dormir ? D'après ce que sa mère avait indiqué à Miette, elle allait avoir une chambre pour elle seule ! Jamais elle n'avait vécu ce luxe d'intimité. Est-ce que son oncle Miro vivait loin ? Est-ce que Flore revenait bientôt ? Cette nouvelle vie soulevait un millier de questions et une grande excitation.

Istanga lui présenta un homme fort grand, et par là même intimidant aux yeux de la sauterelle.

Bonjour Sieur Thomas, fut tout ce qu'elle trouva d'intelligent à dire.

Si elle avait découvert qu'on peut toujours complimenter une dame sur sa toilette pour faire la conversation, elle savait qu'il valait mieux éviter d'en faire autant pour un homme si l'on ne voulait pas être prise pour une mauvaise fille.
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