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[RP Famille] La Ferme de Grand Serre, demeure de la Lendelin

Thomas_jefferson
Une jolie blonde à l'air réservé et sérieux, étreinte par Istanga. Des effusions exubérantes signifiant familiarité. ...

Ma mère, je suis heureuse de vous revoir enfin, et surtout de vous savoir chez vous !


Une mère et sa fille pourtant l'une paraît bien trop jeune et très pour être mère de l'autre, blonde diaphane à la peau blanche qui rosit sous l'effet de l'émotion.

Ainsi allaient les pensée de Thomas découvrant la jeune femme jusqu'à ce qu'elle se présente à lui dans un joli sourire un peu intimidé.

Bonjour Sieur Thomas

- Enchanté de vous connaître, jeune Dame. Je suis bien Thomas Jefferson. Votre hmm mère a bien voulu m'accueillir au Grand Serre.
Istanga
Ne soyez pas si étonné, Thomas! Darius, et maintenant Anna ont été adoptés. Mais vous savez, je viens d'avoir trente ans... et puis... j'avoue que je n'aime guère les tout petits, dis-je sans fausse honte devant son étonnement.

Me tournant vers Anna :

Votre oncle habite Lyon, c'est à deux jours de Valence, un peu moins d'ici. Nous pourrons lui rendre visite si vous le désirez.

Il faudra que nous vous fassions coudre de nouvelles toilettes, aussi.
Et puis, j'attends avec impatience l'arrivée de Darius et son oncle. Il y aura des étoffes de rêve, entre autres surprises...
Nous préparons une fête pour leur arrivée, au Tri Postal à Valence. Je pense que cela vous plaira.

Vous y êtes convié, vous aussi, Thomas! Après tout, vous faites presque partie de la famille
, luis dis-je, l'air taquin.

Je sers d'autorité trois verres de Clairette de Dié, la seule bonne chose qui sorte de cette ville cimetière.


Allons, goûtons cela! Thomas, j'espère vous voir à la tente du Parti, à Lyon, je vais avoir besoin de soutien, je le sens....
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Anna.lyse
Ainsi que toute personne dotée d'au moins un œil valide - il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir - Thomas Jefferson releva la faible probabilité que le sang unisse Anna à sa mère. Comme à chaque fois que le sujet était abordé, la blondinette baissa les yeux, se sentant toujours un peu usurpatrice, craignant encore que quelqu'un tente de ramener sa mère à la raison concernant cette adoption. Et fidèle à ses habitudes, Istanga trouva les mots qui dissipèrent toute gêne.

Votre oncle habite Lyon, c'est à deux jours de Valence, un peu moins d'ici. Nous pourrons lui rendre visite si vous le désirez.

Il faudra que nous vous fassions coudre de nouvelles toilettes, aussi.
Et puis, j'attends avec impatience l'arrivée de Darius et son oncle. Il y aura des étoffes de rêve, entre autres surprises...
Nous préparons une fête pour leur arrivée, au Tri Postal à Valence. Je pense que cela vous plaira.

Voir son oncle, avoir de nouvelles toilettes, découvrir des étoffes rares, faire une fête...
A mesure qu'Istanga égrénait le programme, le sourire d'Anna s'élargissait. Quel programme alléchant pour une jeune fille !

Elle saisit volontiers le verre qu'Istanga lui tendit, curieuse de goûter à cette spécialité de Valence, et découvrit avec ravissement les arômes fruités que faisaient éclater sur la langue les fines bulles du breuvage.


Mère, pourrais-je vous aider pour préparer cette fête ?
L'envie de rencontrer Darius, son désormais frère, se partageait son esprit avec la crainte qu'il ne la rejette, elle qui lui "volait" la moitié de l'affection maternelle d'Istanga.
Istanga
Je souris à la blondinette, contente de la voir heureuse.

Bien sûr que vous pourrez m'aider, Anna! En fait, nous n'aurons pas grand chose à faire, juste à superviser. Miette, Minouche, Zouyi et Joséphin se feront un plaisir de faire tout le travail, et je laisse la cuisine aux commandes de Toth, ou il risquerait de mal le prendre.

Je ris, pose ma main sur la sienne et passe au tutoiement.

Mais tu peux lui commander un plat, si quelque chose te fait envie, tu verras, il est très drôle... dis-je avec un petit sourire énigmatique.

As-tu déjà vu un chameau? Darius te fera monter avec lui, tu verras, c'est très impressionnant la première fois, mais on s'y fait très vite!

Je sirote mon verre de clairette. Tout à coup, je viens de me rendre compte que je n'ai reçu aucune nouvelle d'Omar. Combien de semaines se sont écoulées depuis son départ pour la Provence? j'ai perdu le compte des jours....

Je me lève.
Il faut que j'écrive à la maréchaussée d'Arles. Ce n'est pas normal, cette absence... Quelque chose a dû lui arriver! dis-je en me rendant à mon bureau.
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Istanga
Dans mon bureau, je cherche mon journal, machinalement, avant de me rappeler que cette idiote de Miette l'a perdu.

Quelle sotte ! Si jamais quelqu'un tombe dessus.... je n'ose y songer ! Dis-je dans un murmure.

Bien, voyons... quand ai-je envoyé ce bougre d'âne de Omar en Provence ? Avant la première campagne, ça c'est certain ! Sans doute mi-juillet... oui, c'est ça.... bien, cela fait trois mois...

Trois mois ! Je suis anéantie par la vitesse à laquelle le temps passe. Comment ne me suis-je pas inquiétée avant ? Il a dû lui arriver quelque chose, se faire attaquer, être abandonné dans une forêt, à la merci des loups !

Je m'empare d'un parchemin et de ma plume, me demandant à qui adresser ma missive. On m'a parlé d'un certain Lieutenant, Guilhem de Longchamp... Je commence à rédiger ma demande.


Citation:


De : Istanga de Lendelin
À : Guilhem de Longchamp, Lieuteant de Police, Arles

Valence, le 15 octobre 1459

Lieutenant,

C'est avec une profonde inquiétude que je m'adresse à vous en ce jour : je suis sans nouvelles de l'un de mes serviteurs, Omar Goulin, que j'avais envoyé à Arles pour la vente d'une dizaine de cochons et d'un verrat sur votre marché.

Cela fait maintenant trois mois, et je ne l'ai pas revu, ni reçu le moindre pigeon de sa part, aussi suis-je forcée de penser à un malheur qui aurait pu lui arriver. Il ne doit pas être passé inaperçu ; sa carrure impressionnante et son regard peu engageant l'ont certainement fait remarquer dans votre ville. Il est très brun, avec des favoris, vêtu d'une chemise bleu foncé et porte un chapeau noir à larges bords. Je lui ai également confié une bourse avec 100 écus, pour ses frais, et une petite statuette callipyge, de très belle facture, qu'il devait remettre à mon amie, la Baronne d'Orange, qui m'a dit n'avoir rien reçu.

Ainsi, je vous prie instamment de bien vouloir mener enquête afin de le retrouver, ainsi que mes cochons et, surtout, cette statuette de grande valeur destinée à une femme de valeur.

Si toutefois vous aviez besoin de ma présence pour déposer un avis de recherche en bonne et due forme, je suis prête à me déplacer en personne.

Dans l'espoir d'une réponse rassurante, je vous présente, Lieutenant, mes respectueuses salutations.

Istanga de Lendelin


Je roule le parchemin et le glisse dans un étui de cuir, sors du bureau et retourne à la cuisine.

Tu m'accompagnes, Anna ? Je vais au Relais, à Valence. Je t'ai fait préparer une jument, très douce, qui répond au nom de Bigadin.

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Anna.lyse
Commander un plat, ça c'était une idée ! Mais...elle n'avait jusqu'à maintenant pas goûté de choses bien extraordinaires, entre le gruau et la soupe servis aux travailleurs dans son jeune âge, et les plats sobres et austères du couvent, Anna aurait été bien en peine de commander un plat qu'elle aimait.
Cependant fureter en cuisine et respirer les effluves qui s'en échapperaient, tout en découvrant cet amusant cuisinier serait une occupation intéressante. Elle ajouta cela à la liste des choses qu'elle souhaitait découvrir à Valence.

As-tu déjà vu un chameau? Darius te fera monter avec lui, tu verras, c'est très impressionnant la première fois, mais on s'y fait très vite!

Un chameau ? Non je ne crois pas, je connais le chamois, mais j'imagine que ce n'est pas la même chose parce qu'il est bien difficile de grimper sur le dos de l'un d'eux.

Istanga se leva soudain pour faire un courrier. Anna n'y comprit pas grand chose, si Darius était censé arriver plus tôt ou si quelqu'un d'autre manquait à l'appel.
Se retrouvant seule avec Thomas Jefferson, la jeune fille observa d'abord silencieusement la pièce, se demandant ce qu'elle pouvait dire, la gêne lui faisant mimer quelques instants quelqu'un assis sur un sac d'oursins, cherchant une position confortable, puis se décida enfin à opter pour le repli. Elle allait se lever lorsque sa mère reparut.


Vous accompagner au Relais ? Avec plaisir, ainsi je verrai où il se trouve !
Thomas_jefferson
Thomas écoutait la conversation entre la mère adoptive et sa fille, souriant encore de sa méprise.

As-tu déjà vu un chameau? Darius te fera monter avec lui, tu verras, c'est très impressionnant la première fois, mais on s'y fait très vite! disait Istanga à une Anna ouvrant des yeux ronds comme ces petites assiettes que les Italiens mettent sous les tazza de moka. Thomas se demandait si ses yeux exprimaient la même surprise.

Un chameau ? Non je ne crois pas, je connais le chamois, mais j'imagine que ce n'est pas la même chose parce qu'il est bien difficile de grimper sur le dos de l'un d'eux.

Istanga, c'est bien ces grands animaux bossus comme les monts d'Auvergne et dont Cristos a dit que s'ils passaient à travers le chas d'une aiguille, les riches connaîtraient le paradis ?
Thomas sourit se frottant le menton.

Hum, non, il n'a pas dit ça. En fait je ne sais plus sauf qu'il a proclamé que Thibérian était un homme heureux quand il a dit "Beati pauperes spiritu". Heureux les simples d'esprits. Au Gold c'est que du bonheur.
Et le grand valentinois, souvent austère, eut soudain un visage hilare.
Istanga
Tandis que ma fille se précipite dehors pour admirer sa nouvelle monture, je ris aux réflexions de Thomas, qui n'oublie jamais de mettre Thibérian à toutes les sauces.

Oui Thomas, ce sont bien ces bestiasses bossues! Mais les chameaux sont très utiles, contrairement à certains de nos dirigeants.

Je pars pour Valence, avec Anna. Si cela vous dit de nous accompagner, vous pouvez prendre la vieille carne de Darius, une mule qu'il a prénommée Led Zeppelin, je ne sais pas pourquoi.


Je le regarde, l'oeil taquin :

Miette y est déjà, au Tri Postal, sous la houlette de Louison qui veille à ses fréquentations...
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Istanga
Le temps a passé. Je regarde les drôles de petites bestioles que mon beau frère m'a ramenées. Mais qu'est-ce donc?
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Istanga
Il m'a remis ceci ! Dis-je en désignant un coffret de bois empli d'oeufs minuscules, les uns grisâtres et les autres jaunâtres. À l'aide d'une cuiller, j'en prélève et les dépose au creux de ma main. Il y en a des milliers !

Anna-Lyse et Darius sont attentifs, leurs mines curieuses. Qu'est-ce donc, Mère ?

La Fortune, Darius ! La Fortune !


Comment cela ? Vous ne me ferez pas croire que ces ridicules petites perles de poisson vous vaudront fortune !

Mon fils, réfléchissez avant de parler ! Ce ne sont pas des œufs de poisson, voyons !
Vous verrez, aux premiers jours de mai, ces œufs s'ouvriront.
Des larves seront libérées.
Pendant trente jours, nous les gaverons de feuilles de mûrier et elles s'affaireront à s'emprisonner de nouveau, mais dans un cocon.
Durant deux semaines.
Puis elles s'en évaderont, définitivement.


Ah ! Je comprends enfin la raison de cette plantation massive de mûriers ! Mais je n'ai toujours pas compris l'utilité de ces larves...

Ah mais, Darius, c'est que, quand ces dames nous quittent, elles laissent derrière elle une fortune en fil de soie grège.
Les cocons, la soie... Vous comprenez?


J'affiche un grand sourire car je vois, sur le visage réfléchi d'Anna, qu'elle a déjà compris.


* Merci à Alessandro Baricco - "Soie" -

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Istanga
Les projets d'élevage du ver à soie sont bien avancés. Il faudra que je détaille le tout par écrit, avec l'aide de ma fille qui me paraît curieuse de tout, ce qui me rassure totalement sur le choix que j'ai fait.

Une autre idée a vu le jour il y a quelque temps déjà. Je l'ai évoqué au Comité des Fêtes de Valence, mais tout paraît si morne en ce moment que je vais développer cela à titre personnel dans un premier temps.

Je passe par la cuisine, effleurant de la main la table de chêne massif qui vient tout juste d'être passée à la cire, quémande une cuiller de sauce aux amandes à Toth, qui s'exécute en maugréant dans sa langue, volte vers Louison qui mélange patiemment le brouet qui bouillonne dans le chaudron posé dans l'âtre, dépose un baiser léger sur sa joue, vire vers mon bureau et m'y installe enfin, prête à passer à l'attaque de la nouvelle année.



Valence, le 29 décembre 1459

Cher Bourgmestre,

En cette nouvelle année qui s'approche à grands pas, j'ai décidé de m'éloigner de la politique. Pourtant, mon intense besoin de communication me pousse à vous écrire, afin de vous soumettre un projet.

Voilà. J'ai eu l'idée de créer un journal. Rien de nouveau, me direz-vous, et vous aurez raison. Pourtant, ce journal sera différent de ce que l'on présente habituellement.
Je ne vous cache pas qu'il sera avant tout Valentinois mais j'ai la ferme intention de vanter les mérites des autres villes du Lyonnais Dauphiné.

Chaque mois - ce sera un mensuel - je demanderai à un représentant de chaque ville de me décrire sa ville, les environs, de trouver les mots qui feraient que l'on aie envie d'y aller, ou même de s'y installer.

On peut y travailler par thème... Les ressources naturelles, par exemple, ou les vendanges, la chasse...

La seule obligation : le journal sera totalement apolitique. On pourra y parler d'économie : des articles de fond pourront être publiés, s'il y a une demande.

Mais ce sera avant tout un journal destiné à distraire. Des jeux y seront proposés, avec des lots.

Une rubrique mode sera créée. Elle intéressera autant les hommes que les femmes.

Chaque mois, un concours de cuisine sera organisé, et la recette jugée la meilleure sera publiée dans un ouvrage de cuisine.

Voici donc en vrac les principaux sujets. Qu'en pensez-vous? Accepteriez-vous d'écrire sur votre ville, ou de désigner quelqu'un pour le faire? Avez-vous des suggestions?

Espérant vous avoir intéressé, je vous présente, Cher Bourgmestre, mes cordiales salutations.

Istanga de Lendelin


Je relis, corrige, relis puis copie cette lettre sur sept parchemins qui sont séchés, roulés et glissés dans un étui de cuir très léger, les donne à Darius qui passe justement pour qu'il les porte au Relais de Poste.

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Istanga
Les jours passent et se ressemblent. Du gris.

Je m'essaie à quelques points de broderie avec Anna, lorsque Darius entre en trombe dans la salle, brandissant un rouleau de parchemin.

Un courrier d'Oncle Miroslav! crie-t-il en me le tendant.

Je pose mon ouvrage et me saisis du parchemin que je déroule avant de lire.
Un sourire apparaît sur mon visage et, priant Darius de s'asseoir près de nous, devant la cheminée, je leur fais la lecture :


Citation:


Chère Istanga,

Les nouvelles se bousculent et ne se ressemblent pas. J'ai terminé (avec succès) ma pastorale, et je te demande sans détour si tu veux bien être ma marraine.

Finassons. Voulez-vous, chère sœur, en l'honneur de notre famille par vous réunie et pour ma plus grande fierté être ma marraine de baptême?

Je persiste. Tu m'as redonné confiance en la famille, tu m'as permis de me refaire une santé financière, et j'ai beaucoup appris grâce à ton personnel hautement qualifié. Ce n'est pas au monastère qu'on apprend le raffinement matériel.

Ce qui me permet de repasser au vous, sans ambages. Par votre rigueur dans l'investissement public, vous m'avez permis de donner à ma compréhension du monde financier une dimension professionnelle très prometteuse (si nous nous payons un navire, il s'appellera sûrement la licorne en hommage à la rectitude de son registre). Vous êtes cette personne par qui l'on peut dire "je fais bien partie de cette communauté, oui", c'est sans crainte que je recevrai ce sacrement.

Le baptême aura lieu le 21 janvier en la primatiale Saint Jean-Baptiste à Lyon. Je compte sur vous pour réunir toute votre maisonnée.

J'espère que notre sœur et votre fille pourront venir.

Miro


Bien! Je devais me joindre à Iskander, Véro, Aubanne et leurs enfants, conjoints, amis... pour me rendre en Provence mais, naturellement, je vais annuler ce voyage. Nous nous y rendrons plus tard, ensemble.

Eh bien, il va falloir songer au texte que nous lirons à l'occasion, préparer une malle car nous resterons quelque temps à Lyon.
J'espère que votre tante, Flore, sera rentrée à temps pour assister au baptême!

Darius, tu iras prévenir Robert Arctor. Il fait les comptes du Relais. Et puis, après tout, nous emmenons tout le monde. Je suis certaine que Miette, Zouyi et Toth se feront une joie de nous accompagner.

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SOYONS FLOUS! JOUONS
Anna.lyse
Anna n'est ni lente d'esprit ni narcoleptique, je suis juste trop lente à revenir... Mieux vaut - trop - tard que jamais.


Ces derniers jours, il était difficile de trouver des occupations extérieures tant le temps les en dissuadait. Recluses dans la chaleureuse ferme, Istanga élargissait le savoir-faire d'Anna en matière d'aiguilles. Le couvent avait traité les sujets du reprisage, du surfilage et de la couture droite ; les décorations et ornements n'avaient pas fait partie de son apprentissage. Anna découvrant la coquetterie avec l'âge et le confort que lui fournissait sa mère, la broderie lui était une découverte fort intéressante, ou comment lier l'utile à l'agréable.
Le nez dans les différents écheveaux , la jeune fille était absorbée par un choix crucial : rouge ou violine pour les pétales ? lorsque Darius fit son entrée. Elle en éparpilla les fils sur le sol dans un méli-mélo de couleurs tandis que son coeur tentait de sortir de sa poitrine.

Elle s'apprêtait à lui jeter un regard noir signifiant "t'as bien failli me faire mourir sur place, tu ne pouvais pas frapper ?" lorsqu'il révéla la nature du courrier qu'il portait. La mention de son oncle Miroslav lui fit venir un grand sourire.
Ainsi donc ils allaient enfin le visiter, son baptême en était l'occasion. A l'idée du voyage, Anna se mit à penser à toutes sortes de choses qu'elle devrait emporter, tant de choses qu'elle dut abandonner son ouvrage là où il en était, non sans avoir rassemblé et remis délicatement les fils dans le tissu les protégeant.
Istanga
On rapetasse les trous temporels



Les journées ont filé en tourbillon, entre ma fille hésitant devant les tenues à emporter et Darius la houspillant, la trouvant trop lente, les deux journées qui nous séparaient de Lyon passées à entendre récriminer de droite et de gauche, une cérémonie très simple, trop à mon mauvais goût....

Lassée, j'ai fini par renvoyer tout le monde à l'avance, afin que je profite d'une journée tranquille dans la capitale. Mais il a bien fallu que je rentre.
Vienne, Valence.

Au Relais, je prends un cheval et galope jusqu'à la ferme.

J'entre précipitamment dans le salon. Anna est assise devant la cheminée, une broderie à la main, tandis que Darius déclame un poème en persan.


Je me suis fait attaquer sur la route! Par deux brigands! Par Dieu, j'ai besoin d'un remontant!
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SOYONS FLOUS! JOUONS
Anna.lyse
Je fais...Un, deux, je pique et ressors mon aiguille. Un, deux, je pique et ressors. Je regarde le résultat, Flûte, raté... je défais. Je refais Ah, c'est mieux si je tends un peu plus le fil, Mère a raison. Je le savais, elle a toujours raison, mais j'espérais que ça passerait quand même. Enfin si c'est pour broder mal, autant ne rien faire.

Darius me lit un poème auquel je ne comprends strictement rien. Et aussi étrange que cela soit, j'entends de la beauté à ces sons et ce rythme auquel ils s'enchainent. J'aime bien la compagnie de mon frère, et j'ai toujours l'impression qu'il sait quantité de choses. Un jour il faudra qu'il m'apprenne quelques mots de sa langue. J'espère qu'il ne me lance pas un chapelet d'insanités en persan, juste pour se moquer de moi.

Pensive, l'aiguille dans la main et mon ouvrage dans l'autre, le sourire aux lèvres, je regarde Darius lorsque Mère déboule dans la pièce, nous coupant l'un et l'autre dans nos activités "artistiques".


Je me suis fait attaquer sur la route! Par deux brigands! Par Dieu, j'ai besoin d'un remontant!

Je pose en vrac mes affaires et bondit vers le placard, j'en sors un petit verre et regarde plusieurs bouteilles sans savoir laquelle prendre. Darius est déjà auprès d'Istanga, l'air mauvais, cherchant probablement à avoir des détails sur les malfrats et l'attaque qu'ils ont osé lui faire subir.
Bon, n'importe quelle bouteille fera l'affaire, enfin je l'espère. J'en prends une, en verse une bonne rasade et apporte le verre à la mère, tout en lui proposant de s'asseoir.
A bien y réfléchir, avec cette nouvelle j'aurais bien besoin de me poser moi aussi.
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