Odenaiss
[ Rien ne sert de courir ; il faut partir à point]
Six heures Le haut clocher, dominant la Belle Calais, sonnant déjà la prime heure, invita Odénaiss à quitter la douceur de sa couche. Félinement, elle sétira, tendant les bras vers le plafond tel le chat au sortir de sa sieste. Passage de ses doigts dans sa folle tignasse, main qui se place au devant ses lèvres pâles pour dissimuler un bayement et voila quelle repousse le seul drap qui couvre son corps resté nu tout au long de la nuit. Doucement la plante de ses pieds vient épouser le parquet usagé qui revêt le sol., ses fins orteils cherchant à tâtons le contact de la peau bestiale qui était étalée au bas du lit.
Elle se lève et savance vers la grande fenêtre dont les persiennes tenues fermées sont calfeutrées dépais carrés de laine de mouton afin que ne puisse filtrer les premiers filets de lumière, prémices dun Azur qui séveille sur la ligne dhorizon.
Il est plusieurs jours quelle se terre Depuis son arrivée en Artois en compagnie de Jason. Il est encore le seul quelle voit, parfois, lorsquelle accepte le recevoir ou fait appel à ses services pour quelques affairements quelle na que peu de courage daller accomplir et parce que trop occupée à satteler aux préparatifs de son départ à venir.
Dans la chambre quelle occupe, choisie sans attention particulière dans une des petites auberges située au cur de la ville, la pénombre règne et la Brune, effectue encore quelques pas. Posée sur un petit guéridon se trouvant devant elle, un cierge quelle alluma, battant le briquet.
Elle vacille la flamme, laissant refléter sur le mur lombre divine que dessinent les courbes délicieuses dOdé, donnant comme impression de danser.
Après quoi, elle rejoint la petite salle deau, mansardée. Dans le bassinet prévu à cet effet, elle déverse un peu deau et débute ses ablutions, ses mains naviguant sur son visage Sur les parties intimes de son corps. Propre, elle passe ses vêtements en vu de se rendre, en ce jour dominical, en la Sainte Église pour assister à loffice du jour. Mais reste encore une bonne heure devant elle durant laquelle elle prend soin de rédiger quelques missives importantes quelle confierait à Jason. Ce dernier ne tarderait sans doute plus à venir toquer comme à son habitude pour venir quérir de ses nouvelles et venir voir ce quil y avait à faire. Dernière revue de son baluchon prêt depuis la veille. Déjà, elle aurait du se trouver sur les routes en cette heure pour rejoindre Compiègne, mais elle avait connu imprévu et bien quelle se sente légèrement pressée, elle savait que rien ne servait de courir Que mieux valait avancer doucement, mais sûrement. Et cest-ce quelle sétait décidée à faire : prendre son temps.
Sous ses yeux pers, précautionneusement enveloppés, miches de pains fraîches et épis de maïs ainsi quune outre deau et une autre dun vin du pays. Voilà qui serait bien suffisant pour les quelques jours de route quelle était sur le point de parcourir. Bagage plié, elle le porta à son épaule et quitta sa chambre.
Elle gagna le rez-de-chaussée de lauberge et sacquitta de ce quelle devait déposant sur le comptoir la somme réclamée par le tenancier et le salua courtoisement avant de se diriger vers la sortie.
Sapprêtant à passer la porte qui était restée grande ouverte pour laisser senfouir un peu dair frais de lextérieur, si tant et quil y en eu un peu elle se fit heurter violemment par lentrant qui nétait autre que Jason, qui saffolait pensant avoir manqué de croiser la belle.
« Oh ! Doucement !... Jason ! c'est toi !... Mais quest-ce qui peut bien te faire courir de la sorte ? Il ny a pas le feu que je sache Et ce ne sont pas là des manières de faire son entrée. Voudrais-tu te faire remarquer ? Et une chance que se soit moi que tu ai heurté et de ne pas te prendre coup de pied au cul comme pourtant tu le mériterais. »
Passant son bras autour de ses épaules, elle lui fit faire demi-tour par le geste et lentraîna au dehors avec elle.
« Bien De ce fait, tu tombes bien ! Tu vas maccompagner à la messe dominicale et tu prieras le Très Haut pour te faire pardonner »
Odé qui ne le lâchait pas de son emprise esquissa un léger sourire voyant sur le visage du gamin safficher une sévère moue et de poursuivre :
« Et dis-moi Alors ! Pourquoi courir comme ça ? »
Six heures Le haut clocher, dominant la Belle Calais, sonnant déjà la prime heure, invita Odénaiss à quitter la douceur de sa couche. Félinement, elle sétira, tendant les bras vers le plafond tel le chat au sortir de sa sieste. Passage de ses doigts dans sa folle tignasse, main qui se place au devant ses lèvres pâles pour dissimuler un bayement et voila quelle repousse le seul drap qui couvre son corps resté nu tout au long de la nuit. Doucement la plante de ses pieds vient épouser le parquet usagé qui revêt le sol., ses fins orteils cherchant à tâtons le contact de la peau bestiale qui était étalée au bas du lit.
Elle se lève et savance vers la grande fenêtre dont les persiennes tenues fermées sont calfeutrées dépais carrés de laine de mouton afin que ne puisse filtrer les premiers filets de lumière, prémices dun Azur qui séveille sur la ligne dhorizon.
Il est plusieurs jours quelle se terre Depuis son arrivée en Artois en compagnie de Jason. Il est encore le seul quelle voit, parfois, lorsquelle accepte le recevoir ou fait appel à ses services pour quelques affairements quelle na que peu de courage daller accomplir et parce que trop occupée à satteler aux préparatifs de son départ à venir.
Dans la chambre quelle occupe, choisie sans attention particulière dans une des petites auberges située au cur de la ville, la pénombre règne et la Brune, effectue encore quelques pas. Posée sur un petit guéridon se trouvant devant elle, un cierge quelle alluma, battant le briquet.
Elle vacille la flamme, laissant refléter sur le mur lombre divine que dessinent les courbes délicieuses dOdé, donnant comme impression de danser.
Après quoi, elle rejoint la petite salle deau, mansardée. Dans le bassinet prévu à cet effet, elle déverse un peu deau et débute ses ablutions, ses mains naviguant sur son visage Sur les parties intimes de son corps. Propre, elle passe ses vêtements en vu de se rendre, en ce jour dominical, en la Sainte Église pour assister à loffice du jour. Mais reste encore une bonne heure devant elle durant laquelle elle prend soin de rédiger quelques missives importantes quelle confierait à Jason. Ce dernier ne tarderait sans doute plus à venir toquer comme à son habitude pour venir quérir de ses nouvelles et venir voir ce quil y avait à faire. Dernière revue de son baluchon prêt depuis la veille. Déjà, elle aurait du se trouver sur les routes en cette heure pour rejoindre Compiègne, mais elle avait connu imprévu et bien quelle se sente légèrement pressée, elle savait que rien ne servait de courir Que mieux valait avancer doucement, mais sûrement. Et cest-ce quelle sétait décidée à faire : prendre son temps.
Sous ses yeux pers, précautionneusement enveloppés, miches de pains fraîches et épis de maïs ainsi quune outre deau et une autre dun vin du pays. Voilà qui serait bien suffisant pour les quelques jours de route quelle était sur le point de parcourir. Bagage plié, elle le porta à son épaule et quitta sa chambre.
Elle gagna le rez-de-chaussée de lauberge et sacquitta de ce quelle devait déposant sur le comptoir la somme réclamée par le tenancier et le salua courtoisement avant de se diriger vers la sortie.
Sapprêtant à passer la porte qui était restée grande ouverte pour laisser senfouir un peu dair frais de lextérieur, si tant et quil y en eu un peu elle se fit heurter violemment par lentrant qui nétait autre que Jason, qui saffolait pensant avoir manqué de croiser la belle.
« Oh ! Doucement !... Jason ! c'est toi !... Mais quest-ce qui peut bien te faire courir de la sorte ? Il ny a pas le feu que je sache Et ce ne sont pas là des manières de faire son entrée. Voudrais-tu te faire remarquer ? Et une chance que se soit moi que tu ai heurté et de ne pas te prendre coup de pied au cul comme pourtant tu le mériterais. »
Passant son bras autour de ses épaules, elle lui fit faire demi-tour par le geste et lentraîna au dehors avec elle.
« Bien De ce fait, tu tombes bien ! Tu vas maccompagner à la messe dominicale et tu prieras le Très Haut pour te faire pardonner »
Odé qui ne le lâchait pas de son emprise esquissa un léger sourire voyant sur le visage du gamin safficher une sévère moue et de poursuivre :
« Et dis-moi Alors ! Pourquoi courir comme ça ? »