[RP] Les berges de la Loire

c'est ici que tout avait commencé

elle avait jadis tellement aimé tours, tellement aimé cet endroit, tellement aimé tout simplement.

aujourd'hui il ne reste plus rien, les ronces ont prit possession des lieux, effaçant a jamais les merveilleux souvenirs des heures qu'elle avait passé a contempler les eaux de la Loire.
comment ont ils puent....
comment les anciens ont puent laisser l'âme de cet endroit s'éteindre a jamais....
comment les nouveaux ont ils puent ne pas préserver et entretenir cet endroit...

adossée contre un arbre,elle se laissa glisser,doucement,puis remonta les genoux,croisa ses bras dessus ,relava les yeux et ne vit plus rien, une larme coula doucement le long de sa joue,elle ne chercha pas a l'arrêter,d'autres suivirent....
de son endroit préféré ,elle ne pouvait plus admirer le reflet du soleil sur la Loire.
désormais c'est dans son cœur, dans sa tête qu'elle la verra scintiller comme une pluie d'étoiles.

elle se relève jette un dernier regard autour d'elle, passe sa main sur l'écorce de l'arbre...

c'est ici que tout fini....

Loin des rues bruyantes et des gens qui ne cessent de lui demander si elle va bien, sur les bords de la Loire, Ely alla se promener. La nature avait reprit ses droits, l'endroit semblait devenu sauvage. Ce n'était pas plus mal. Si elle s'asseyait parmi les herbes hautes personne ne la verrait si ne viendrait l'ennuyer. Mais elle ne se posa pas. Elle marcha le long de l'eau d'un bout à l'autre de la capitale. Plus aucun endroit ne permettait de venir pour un repas champêtre, ou toute autre activité en plein air.

La sergent avait du temps à perdre, elle ne travaillait qu'à partir de la nuit, sur les remparts. Elle avait donc tout son temps pour s'occuper un peu de l'environnement. Désherber, elle l'avait déjà fait sur le terrain vague sur lequel son projet s'était construit sans elle. Elle en tenait une rancune toujours vive et jusqu'à présent, elle n'avait toujours pas remis les pieds à la salle des fêtes. Il n'était pas question de mettre les pieds dans un édifice qu'on lui avait presque volé.

Elle aurait voulu pouvoir poser du mortier sur les pierres, pouvoir ajuster les vitraux, en choisir la forme, planter quelques clous dans la charpente, poser les ardoises, mais rien... non rien de tout ça elle n'avait pu le faire. Sans même lui demander son avis on avait prit son projet et on l'avait fini à sa place sans même respecter les plans. Elle avait entendu dire qu'au lieu des trois grandes salles prévues il n'y en avait plus qu'une, qu'on avait oublié de faire les alcôves, que le carrelage choisit n'avait rien de ce qu'elle avait pu imaginer à l'origine... Alors la décoration... Elle préférait ne pas s'en mêler, elle se mettrait en colère et deviendrait folle de voir ce que l'on avait fait de SON rêve.

Pourquoi fallait-il que tous ses rêves soient détruits d'ailleurs ? Pourquoi s'acharnait-on à vouloir lui voler les moindres plaisirs, les moindres moments de bonheur, chaque lueur d'espoir ? Pourquoi ?

Ely s'approcha de l'eau les larmes aux yeux. Elle plongea ses mains dans l'eau froide pour s'en asperger le visage. Perdue au milieu des roseaux, elle se mit à chanter sans se préoccuper de qui pourrait entendre. Sa tristesse devait s'envoler comme le son de sa douce voix dans le vent. Mais elle savait qu'elle avait encore un long chemin à faire avant de pouvoir ne plus être triste à longueur de journée. Elle regarda autour d'elle et se dit qu'elle reviendrait plus tard pour défricher quelques endroits stratégiques pour que les voyageurs puissent trouver un endroit où se poser après leur voyage, ou même simplement pour les Turons.
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La soirée à venir l'angoissait un peu. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée seule avec lui alors elle se demandait comment cela pourrait-il se passer.

Après sa journée de travail, elle rentra chez elle. Après une longue réflection elle échangea ses braies contre des jupons et détacha sa tresse habituelle. Elle regarda quelques secondes ses cheveux onduler dans le miroir, toujours amusée à chaque fois qu'ils gardaient la forme que sa tresse leur donnait.

Le moment de partir arriva et elle sortit de chez elle. Ils s'étaient donné rendez-vous sur les bords de la Loire et elle avait hâte de le rejoindre. Partant à pied pour avoir le loisir de flâner un peu sur la route, laissant Organza, sa jument, se reposer dans sa petite écurie. Sur le chemin, elle sentit la lumière s'amoindrir, et les ombres apparaître. Le jour faisait place à la nuit. Elle s'arrêta avant de s'approcher plus des berges et alluma la lanterne qu'elle avait apporté. Elle se dirigea ensuite dans son halo de lumière, suivant son intuition et surtout son coeur qui la guidèrent jusqu'à lui.

Lorsqu'elle vit Joachim elle posa doucement sa lanterne sur le sol et alla le prendre dans ses bras. Pour une fois il n'était pas en armure. Elle le voyait peu comme ça, elle n'en avait pas vraiment l'occasion à vrai dire. Bien qu'elle le trouve craquant quoi qu'il porte, c'était plus agréable ainsi. Collée à lui elle sentait les formes de son corps et la douce chaleur qu'il irradiait à travers les tissus de leurs vêtements. Lui souriant, elle posa une main sur sa joue et attira son visage jusqu'au sien.

Bonsoir. Tu vas bien ?
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Elle avait rêvé de ce moment de longues nuits durant. Enfin ils étaient réunis, mais cette fois ils savaient ce qui les attendaient. Elle avait besoin d'être avec lui, de savoir qu'elle pouvait lui parler n'importe quand, le retrouver n'importe où.

Dans ses bras c'est comme si le temps s'était arrêté. Plus rien d'autre ne semblait exister, que eux. Elle ne pouvait se soustraire à son baiser, ne voulait pas y mettre fin. Doucement elle desserra son étreinte et remonta ses mains le long de son torse pour venir glisser ses doigts dans sa chevelure brune. Délicatement elle caressa ses douces mèches, sans cesser pour autant de l'embrasser avec tendresse et amour.

L'obscurité les enveloppait d'une douce intimité. Les étoiles, tout en illuminant le ciel dégagé, veillaient sur eux. Ce moment, Ely le rangerait parmi ses plus beau souvenirs...
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cela faisait longtemps qu'elle n'était pas revenus a tours, pourtant rien avait changé, les gens etaient different,certe, certaines tavernes avaient disparus , d'autres avaient vu le jours, mais la ville etait resté la meme, son eglise, ou elle avait ete baptisée, la grand place , elle reconnus chaque recoins, et la loire, sa merveilleuse loire ou elle avait passe le plus clair de son temps,ou elle avait ete si heureuse, elle etait là, toujours aussi majestueuse,si sauvage...

ce jour est un jour particulier,il la ramene quelques années en arriere.
elle plongea dans ses pensées.

ou que tu sois et ou que tu ailles, peut importe le nom que tu porte,tu te reconnaitra,je veux que tu sache que je n'ai rien oublié, bon anniversaire a toi que j'ai aimé.

un dernier regarde vers son arbre et elle reparti comme elle etait venus

Le vent sifflait aux oreilles du cavalier. Les crinières volaient au vent.
Après avoir subi et maitrisé quelques ruades et mouvements impétueux de joie, le cavalier avait installé ses deux montures dans un galop régulier, l'un tenu en longe derrière l'autre.

Cette balade aux bords de la Loire était comme l'on dit bien souvent le calme avant la tempête.
Chaque minute était apprécié par le cavalier qui savait trop bien ce qui l'attendait dans les jours à venir.
Il pensait à l'Auvergne en proie à la peur, à Bourbon sous l'occupation de l'ennemi héréditaire.
La colère monta en lui à cette pensée et il talonna fortement sa monture qui surprise, accéléra la cadence.
Mais la longe se tendit et fila d'un coup de sa main, l'autre cheval n'ayant pas suivi.
Heureusement qu'il avait des gants de cuir, sinon la brulure de la corde s'échappant aurait meurtri la paume de sa main.

Tirant sur les rênes fortement, l'animal se cabra mais se penchant en avant, son cavalier l'obligea à reposer ses antérieurs et fit demi tour.
La seconde monture s'était mise à brouter et fit un écart à son approche.
Laissant filer les rênes, Jazon flatta l'animal qui fit comme son congénère mangeant goulument l'herbe verte.

Jazon regarda la Loire couler, paisible et imperturbable.
Un bateau en aval semblait comme glisser sur un miroir.
Un groupe de hérons fouillait la vase sur l'autre rive.

Le calme ! La paix !
Le cavalier pensa à son épouse.
Comment vivait elle ce qui devait se passer là-bas ?
Jusqu'à son arrivée à Tours, il n'avait pas eu le loisir de lui écrire, partant sur Chinon puis revenant à Tours.
Seul, son messager Mathurin était arrivé ce matin même à Tours ramenant des nouvelles du BA et surtout divers courriers diplomatiques.

Il avait de quoi écrire et il ne devait pas tarder d'ailleurs à répondre à ces missives.
Pourquoi pas ici ? Au calme ?
Personne ne l'attendait pour le moment, son compagnon Lba ayant préféré faire la tournée des tavernes à boire et à lorgner les filles.

Il mit pied à terre et sortit de ses sacoches parchemins, plume et encrier.
Il commença par l'officiel, diverses lettres diplomatiques.
Puis ce fut celle qu'il enverrait à Gypsie. Sa Gypsie !
Son épouse, sa raison de vivre !

En regardant un martin-pêcheur s'envoler, un poisson dans le bec, un sentiment, des mots s'imposèrent à lui....
" Je t'aime Jazon, tellement, tellement si fort... Reviens moi vite... "

* Oui Gypsie... Je vais revenir... Je te l'ai promis....* murmura t'il en pensée.
Comme elle lui manquait....

Il trempa sa plume dans l'encrier et il écrivit :