[RP] La mer, petite plage a la sortie de Marseille.

Jade avait passé une soirée merveilleuse…elle avait dansé, virevolté comme jamais à ses côtés…
Qu’elle aimait cette ville et ses habitants…
Et sentir ce Messire la prendre dans ses bras l’avait plus bouleversée qu’elle n'aurait pu le croire..Elle se surprit à se détendre à son contact et a apprécié sa compagnie.

Lorsqu’il l’invita à se rendre sur la plage, c’est tout naturellement qu’elle accepta et qu'elle le suivit. Elle se promena à ses côtés foullant de ses pieds le sable encore chaud, et regarda au loin la mer aller et venir sans cesse.. Elle le regarda les yeux plein d'étincelles, rougit quelque peu, et balbutia:

Merci Messire pour cette délicate attention..,

Elle leva, de sa frêle main,la coupe de liquide rosée. Un nectar encore inconnu à ses papilles. Elle trinqua avec lui …

Aux rencontres et à leurs surprises..

Puis timidement, elle approcha ses levres de cette boisson à l'odeur étrange et y trempa ses levres...

Jade ne pouvait détacher ses yeux du Messire, elle ressentait au plus profond d’elle une grande sérenité à ses cotés..et son cœur ne cessait de faire des siennes dans sa poitrine, chose qu‘elle se surprit à apprécier…Les mots qui sortaient de la bouche du Messire, arrivaient à ses oreilles, avec peut être trop de sens..Cela allait vite même si au fond d’elle-même , elle attendait ce moment depuis maintenant trois jours. Qu’il la reconnaisse!!

Ho oui, elle le connaissait bien plus que cela, bien plus que ce qu’ils avaient bien pu échanger en taverne, elle savait où il écrivait, sa douleur, son côté sombre…elle se dit que c’était plus facile de se livrer par pigeon.
Y arriverait-elle ainsi? Réussirait-elle à lui dire ce qu’elle ressentait? L’importance qu’il avait pris dans sa vie? Ne le décevrait-elle pas? Ne s’étaient-ils pas trop confiés par velin?

Avec courage, elle prit délicatement le manuscrit et les missives dans ses mains…Elle regarda Messire Hawkins, et tout en devenant écarlate lui murmura…

Merci pour ce manuscrit, je l’attendais avec impatience..Je le lirais comme toujours avec attention et vous transmettrez mes commentaires.
Oui, je suis la Demoiselle de vos lettres, je vous ai reconnu dès que le nom de Debrec a surgi en taverne…Mais comment aurai-je pu vous le dire? Vous ne saviez même pas que mes pas me guidaient vers vous…

Puis délicatement , elle se retourna, glissa sa main dans la poche secréte de sa tunique, celle juste à coté de son cœur et en sortit la correspondance si importante à ses yeux…
Je les ai également toutes gardées, elles sont encrées dans ma mémoire, elles font partie de moi…

Je ne sais pas comment va évoluer notre relation..Je vous connais et à la fois vous m'êtes inconnu, cela me déboussole, mais une chose est sûre, je ne regrette pas d’être venue et de vous avoir enfin rencontré, parlé…Et j’espère que je serais à la hauteur de l’amitié que vous m’avez offerte…

Puis elle le regarda profondément, essayant de lui transmettre bien plus par le regard, voulant qu’il comprenne l’importance qu’il avait pris dans sa vie.

Lorsqu’elle sentie les lèvres sur les siennes, elle eu un brusque mouvement de recul, n’ayant jamais connu pareille chose. Puis elle essaya de se laisser aller contre lui et de le laisser l’initier à ce plaisir. A ce moment la son éducation, ses préceptes étaient bien loin…Il avait tout balayé, d’un simple geste…Ses lèvres étaient douces et humides, lui offrant une caresse d’une légèreté inouïe…Elle ferma les yeux et se concentra sur les nouvelles sensations qui l’envahissaient.

Puis rougissante, elle s’écarta et passa un doigt de manière machinale sur ses propres lèvres. Elle le regarda, lui sourit et dans un souffle lui dit…

Je crois que votre question ne se pose plus…Appelez moi Jade.

Vous dites beaucoup de choses vraies mais certaines sont fausses…Je ne sais par ou commencer…Alors je vais essayer de traduire en mot ce que je ressens et ce que je pense…Malgré ma timidité. Et n’hésitez pas à me reprendre si quelque chose ne vous convient pas.

Elle regarda la mer, cette mer si paisible à présent, qui la rassurait par son mouvement, sa musique…Elle prit une grande respiration et :

Vous êtes en effet, la personne à qui j’ai ouvert le plus mon cœur et mon âme, je me suis livrée sans pudeur en étant aidée par la présence de ces parchemins et par la distance…Au départ je ne pensais pas venir vous rejoindre, mais au fil du temps, je ne pouvais imaginer les choses autrement. J’espérais juste que vous ne me rejetteriez pas et que vous étiez tel que vous avez eu la bonté de mon montrer. Mais je voyais en lisant vos lignes de la sincérité, de la confiance, et une attirance réciproque entre nous...

Vous me dites : « Que puis-je bien vous apporter, sinon mes doutes, mes craintes, ma tristesse et ma déraison »
Messire, vous n’êtes pas que ca.
Vous êtes plein d’imagination, une personne réfléchie, cultivée, qui de sa plume arrive à créer un autre univers qui me transporte.Vous êtes aussi sensible.
Je ne peux nier votre tristesse, vos angoisses mais comme je vous l’ai dit il existe d’autres couleurs que le gris et j’aimerais vous aider à les découvrir.Si vous me le permettez bien sur.
Pour cela, je ne m’imagine pas autre part que Marseille. Mais pour être honnête avec vous, je comptais m’y installer et m’investir pour cette ville ou j’ai été si bien accueillie.

Elle ne put que faire glisser du sable dans sa main, une manière pour elle, de calmer sa nervosité grandissante. Jamais, ni dans ses prières, ni dans ses rêves elle n’avait imaginé un moment ou la parole pouvait être si libre entre deux êtres. Un moment ou séparés du reste du monde ils pouvaient être dans la même bulle.

Je vous remercie de me réserver la primeur de ce chapitre…Je le lirais avec attention et j’espère avoir enfin des nouvelles de Freric. Même avec Dame Jade, un enfant de cet âge a besoin de ses repères et de ses parents…Je sais que votre plume, ne les épargnera pas et que bien des larmes vont couler…Laissez leur au moins parfois le temps de se poser et de panser leurs plaies ensemble…

Puis, comme aimantée sa main se posa sur celle qui était juste à coté de la sienne…Elle se perdit dans le regard électrisant de son cavalier.

Tout était magique, une nuit irréelle…Même dans ses rêves les plus fous, cela n’avait jamais eu lieu…Elle se retrouvait à coté de l’homme de ses pensées, celui pour lequel elle avait traversé une partie du Royaume…Quand soudain une phrase jaillie :

Jade, voulez-vous vous baigner ?

Elle sursauta à cette question, et ses joues se colorèrent tels les pétales d’une rose.

Vous qui me connaissez si bien, à qui je me suis livrée entièrement, vous me posez cette question ?

Elle le regarda choquée par la proposition si indécente.Comment pouvaient ils se baigner?, elle ne portait que sa robe, une robe qui pour elle était celle qui lui correspondait le mieux, Elle ne pouvait pas exposer sa nudité ainsi à la vue de tous…Même par une nuit si douce, cela la déshonorerait. Et elle ne pouvait se permettre de détruire par l’eau de mer sa tenue

Messire, je ne peux répondre favorablement à cette demande.La décence me l’interdit.

Elle reprit son souffle…

Mais je voudrais continuer à vous parler, à vous regarder, à vous voir sourire …et rougir. Elle serra sa main encore plus fort voulant lui faire accepter son refus et espérant qu’il la comprendrait…

Elle lui sourit, et lui chuchota,

Cependant j’ai une idée qui me semble moins compromettante. Une idée qui me permettrait de vous découvrir davantage, mais…vous n’êtes point obligé d’accéder à ma requête.

Elle prit une profonde inspiration et une faible voix sortie de sa bouche…

Je voudrais voir où vous écrivez. Le lieu qui vous permet de vous livrez ainsi. Vous m’aviez parlé d’un coin en pleine nature Est-ce loin ? Est-ce possible ? Ne vous en demandais - je pas trop ?

Elle le regarda attendant sa réponse angoissée car elle lui demandait de se livrer à elle d’une certaine manière…Mais elle voulait tout savoir de lui et pouvoir l’imaginer au fil des heures dans un lieu qui lui correspondait cela était très important…
Son cœur continuait sa cavalcade, et la main de cet homme créait en elle, des sensations bizarres. Un mélange de fraicheur et de chaleur partait de sa main et se dissipait dans le reste de son corps.

Ce second baiser fut encore plus agréable que le premier.Elle se laissa aller contre lui et se délecta à son contact…Elle se sentie frémir et se laissa porter par les vagues qu’il éveillait en elle.
Lorsqu’il s’écarta, elle se retrouva soudainement vide. Elle aimait son contact, ses baisers, sa bouche mais ne pouvait le dire…Etait-ce cela le péché ? Comment quelque chose de si merveilleux pouvait-il être interdit ? Elle écarta cette idée de sa tète et se promit d’y réfléchir à tête reposée.

Puis elle glissa sa main dans la sienne ne voulant d’aucune manière rompre le contact. Et foula le sable à ses cotés. Ne voulant penser à rien. Seulement à lui et à elle. Elle l’aimait, oui, elle le savait à présent. Mais il était sans doute trop tôt pour lui dire. Quoique il lui semblait lire en lui la même passion qui le dévorait.

Rompant le silence, elle s’arrêta brusquement, se plaça devant lui, et le regardant dans les yeux, lui dit clairement.

Messire, ne m’offrez pas tout votre temps. Je vous en conjure…Continuez à écrire car cela me fait rêver, cela m’amène vers d’autres horizons et me permet de me poser des questions que je ne me serai jamais posées. J’aime vos œuvres.

Je ne veux pas tout votre temps mais des temps de qualités, des temps où je vous sentirai à mes cotés, ou nous pourrons parler de tout et de rien, de vous, de moi, de nous mais aussi des autres. Je ne veux pas vous enfermer cela nous perdrait…

Une fleur pour vivre a besoin de soleil, d’eau, de terre et même des insectes. Nous aurons besoin de cultiver notre amour, de l’enraciner, de le nourrir mais aussi de dialoguer avec les autres et de garder nos passions. Et puis qui sait ? Si votre lieu est si merveilleux, ne pourrais-je pas y installer mon chevalet à vos cotés ?

Que dire devant pareille déclaration. Elle ne trouvait plus ses mots et son visage transpirait de bonheur.Il avait une manière de lui parler, de traduire en phrases ce qu’il ressentait et cela correspondait si bien à ses propres ressentis… Elle profita au maximum de ce moment à eux, un moment en dehors du temps, elle oubliait sa propre fatigue et était éblouie par son compagnon.

Arrivée à la clairière, elle se sentie de suite en accord avec ce lieu, un lieu reposant, une niche, un lieu qui respirait la tranquillité, un lieu plein d’énergie positive, mis en valeur par les rayons du soleil. Ils transperçaient à travers les feuillages, laissant filtrer juste ce qu‘il fallait rendant cet endroit romantique et unique…
Elle le regarda et appuya sur le prénom afin de lui faire comprendre qu‘elle avait compris sa demande, en effet celle-ci était devenue si naturelle qu‘elle l‘acceptait de bon cœur :

Tyler, asseyons nous un instant voulez vous…Je vous imagine si bien ici, seul votre plume à la main.Oubliant le temps et réalisant votre œuvre.

Elle le regarda s’assoir, naturellement s’installa tout prés de lui et nicha sa tète contre son épaule, une épaule si rassurante, si protectrice, si forte… Elle respira son odeur et sentie la tête lui tourner …D’une voix hésitante, elle se confia à lui, et lui ouvrit une fois de plus son cœur…

Vous me dites de si belles choses, des choses que je sais vraies venant de vous. Je ne sais que répondre à cela…Pour moi, vous rejoindre est devenu une évidence, je ne pouvais faire autrement, à chaque pas, malgré parfois la douleur, la fatigue, la crainte que vous me rejetiez, votre prénom résonnait en moi et vos mots envahissaient mon cœur, et je ne pouvais qu’avancer et espérer que vous me tendiez les bras. Que m’avais vous fait ? Que m’arrive-t-il ? Est-ce normal ? Aidez moi je vous pris à mettre un mot sur ce sentiment, à le définir. Je ne sais, si cela est ce que l’on nomme de l’amour…

Amour : un terme si souvent banaliser, mais parait il lorsqu’il est sincère rempli de bonheur ceux qui le ressentent, leur faisant oublier tout les tracas du quotidien. Un sentiment si puissant qu’il rend fort et ne peut se nier, une évidence pour tous…Mais on m’a dit aussi qu’il fait souffrir ceux qui sont rejetés, ceux dont l’amour n’est pas partagé, que certains peuvent même parfois en mourir…

On dit souvent de moi que je suis naïve et innocente, que j’ai tout à apprendre de la vie. Je voudrais tant que vous soyez mon roc, celui sur lequel je peux m’appuyer.Celui qui me soutiendra quoique je fasse et qui m’encouragera. Celui aussi parfois qui m’ouvrira les yeux si je m’égare.

Devant ses propres paroles, elle se tut, le regarda et sa main vain doucement effleurer sa joue en une caresse hésitante mais très douce…Elle se surprit à sentir la barbe naissante sous ses doigts et rougie devant l’intimité qui s’établissait entre eux.

.Elle n’attendait pas forcement de réponse mais se sentait heureuse d’avoir traduit en mot ce qu’elle avait sur le cœur.Avait il comprit ? Elle l’espérait

Jade l’avait écouté attentivement, elle était heureuse d’avoir si bien été comprise…Décidément même si tout était embrouillée en elle, il la comprenait et lisait au delà des mots…

« Voulez-vous bien être ma Mie? Officiellement j'entends. »

Avait-elle bien entendu ? Ne rêvait elle pas ? Il voulait officialiser leur relation. Et la montrer aux yeux de tous. Jade, avant ce moment n’avait jamais imaginé cela. Etre aperçue auprès d’un homme hors mariage, laisser penser que…Mais là, à ce moment là elle oublia une fois de plus tout et sans dire mot se redressa et déposa avec une certaine maladresse ses douces lèvres sur celle de Tyler, et lui offrit un baiser d’une délicatesse et une douceur infinie…

Pour la première fois elle prenait l’initiative d’un baiser…Mais cela encore ne la choquait plus, cela semblait naturel avec lui.comme si il lui était destiné.

Puis elle le regarda profondément dans les yeux, remarqua que ses pupilles brillaient de mille feux et se perdit dans son regard…Lentement un énorme sourire éclaira son visage et sa main alla chercher celle de Tyler et la déposa contre son cœur…

Je veux être votre mie Tyler, et je le désire plus que tout…

Puis elle s’allongea et posa sa tête sur les genoux de son écrivain, le regarda et profita de l’instant voulant ne jamais oublier ce moment. Elle ferma les yeux, un sourire au coin des lèvres et sans s’en apercevoir s’endormie dans les bras de celui pour qui elle était venue.