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[RP] Festivités à Billy - Le Bal

Valezy
Quelques minutes après s’être installé dans la chambre que son ami lui avait gracieusement attribuée. Valezy se contemplait dans un miroir, non sans un plaisir ostensiblement affiché sur son visage. Pour l’occasion, il avait en effet revêtu ses derniers atours. Comme à son accoutumée, il avait mis un point d’honneur à les tailler de ses propres mains et avait dépensé une somme des plus coquettes pour acheter un tissu qu’il considérait digne de lui. Mais, à cela rien de surprenant, il n’avait jamais été homme à lésiner sur les moyens pour le paraître.
A cette pensée, sa main effleura le velours de sa chemise. L’ensemble était sobre, de noir et de rouge, mais ne manquait en aucun cas d’élégance. Certes, cela le changeait des costumes bariolées qu’il portait il y a encore une année de cela. Mais déjà, au delà des Alpes, la mode avait changée et il s’était toujours efforcé à suivre les tendances de son lointain pays natal.
Certains n’auraient d’ailleurs pas hésité à dire que cette coquetterie exacerbée révélait le côté féminin de l’homme… Mais ces même certains auraient alors connu d’innombrables souffrance, si il était advenu qu’ils expriment, tout haut, ces sombres pensées envers Valezy.

Sur ces entrefaites, il réajusta son col et se permit de se laisser aller à un sourire carnassier. Il était désormais fin prêt…

Quelques minutes plus tard, Val fit alors son entrée dans la grande salle. Sa démarche était des plus martiales, sa tête haute et son regard fier parcourait la maigre assemblée qui s’était déjà réunit.

Et au bout de quelques pas, il eut enfin repéré le point stratégique du bal, en apercevant le page qui s’échinait à proposer de la boisson aux invités. Sans coup férir, Valezy fit le détour pour s’emparer d’une coupe de vin, non sans remercier, se faisant, le serviteur d’un signe du chef.

C’est alors que son ami, et ancien Duc, Marty vint le saluer en coup de vent, tout occupé qu’il était à aller d’invité en invité en digne maître de maison. Valezy accueillit alors son ami d’un sourire affable avant de le remercier chaleureusement de son accueil, ainsi que pour l’assurer de l’arrivée éminente de son épouse.
Mais déjà, de nouveaux invités affluèrent et il était grand temps pour le Duc de Billy de retourner virevolter au sein de la grande salle.
Les deux hommes se promirent néanmoins de reprendre plus tardivement cette discussion là où ils l'avaient laissés avant de se quitter.
Martymcfly
Tout se passait à merveille. Lady paraissait captivée par la musique ou par l'alcool de châtaigne, ou les deux. Sûr que les trouvères étaient les meilleurs qu'il ait pu entendre depuis bien longtemps. Ils étaient tout comme la majorité des invités, des auvergnats oui.
Sur la piste de danse, les premiers couples se formaient pour entamer quelques pas.

Marty essayait de se souvenir, mais non. C'était bien la première fois qu'il voyait le Duc Tixlu danser. Sa cavalière semblait n'avoir d'yeux que pour l'hôte de la soirée. Le Duc de Billy souriait doucement, coupe à la main.

La Baronne de Ciel était ravissante ce soir c'était indéniable. Elle ferait une parfaite épouse, c'était incontestable. Mais le Duc de Billy n'était pas enthousiasmé par cette union. Boarf, les mariages de raison c'était pas pour lui. Malgré tout, il l'avait convié en ses terres, pour la connaître un peu mieux. C'était sans doute mieux ainsi.

Ce qui était certain, c'est que quelque chose avait changé pour lui. En lui. C'était curieux d'ailleurs.

D'autres nombreux invités entrèrent dans la salle de bal. Marty était content car ils avaient fait des efforts pour venir. Certains venaient de loin pour cette réception. Cette crémaillère...

Clothilde était assise, reprenant sa respiration, la future mère était proche du terme. Le Duc de Billy s'approcha de son amie.


Merci d'être venue ma chère Porte Parole ! Tu dois être complètement fatiguée par le voyage. J'espère que tu vas tenir au moins pour les tartes aux citrons. Ca te rappellera des souvenirs du Conseil. Sourire en coin. Je t'inviterai bien à danser, mais je ne sais pas si ce serait recommandé dans ton état.

Elle secoua la tête de gauche à droite. En effet, c'était pas trop le quart d'heure de danser là ! Heureusement qu'il y avait quelques médecins ou étudiants en médecine présents ce soir.

Je t'ai fait préparer une chambre, tu es mon invitée Clothilde. Je serai ravi que tu restes quelques jours mais je comprendrais que tu repartes également.

Aimable sourire. Le Duc tourna la tête vers la piste. Qui allait-il inviter à danser ?

Les cercles se formaient... Naluria près du couple de la soirée ! Faustine et Modso... Charmants ces deux là ensemble. Marty ne l'aurait pas imaginé. C'était une bonne chose.

Pendant ce temps, le Pair continuait sa danse avec la Baronne qui déshabillait du regard le Duc de Billy... C'était pas le genre de choses qui le dérangeait pourtant.

Marty observait si chacun des convives avait bien un verre à la main. Tout avait l'air de bien se passer.

Il regarda vers la porte. Elle n'était toujours pas là.... Les mots sur ce parchemin lui faisaient toujours mal au coeur. Sa marraine ne viendrait pas.

D'autres passèrent la grande porte. Tia et son époux Rick. Quel joli couple il formait ces deux là. Il ne put résister et se dirigea à leur rencontre.


Bonsoir à vous deux. J'espère que vous nous ferez l'honneur d'une danse. Vous devez maitrisez sans peine la basse ou la haute danse j'en suis sûr.

Il leur sourit avec amitié et fit signe à un valet de leur tendre une coupe de son alcool de châtaigne dernière cuvée.

Faites vous plaisir ce soir. Tia, tu dois avoir besoin de t'amuser un peu depuis l'accouchement.

Puis il fit volte face et aperçut Zeze ! Elle était venue !

Comme je suis content de te voir. La route n'a pas été trop longue depuis Polignac ? Sandino n'est pas avec toi ? Rhoo je pose plein de question... Viens donc faire quelques pas. Je vais demander à ce qu'on joue de quoi danser une carole ou une tresque. Ca mettra un peu d'ambiance.

Marty s'imaginait déjà la farandole dans sa salle de bal. Il vit le jeune Arthur entrer puis ressortir presque aussitôt. Les bals n'étaient peut-être pas trop pour lui ? Sans doute qu'il allait revenir.

Bon c'est pas tout ça mais fallait bien danser quand même... Montrer l'exemple...

Son regard se porta vers le petit groupe de tout à l'heure. Il se rendit vers eux.


Modso tu as bien fait de venir. Sourire en coin. Je ne t'étriperai donc pas. Tu nous as ramené une charmante cavalière. Baise main à Faustine. Heureux de te revoir, ces circonstances sont plus réjouissantes à n'en point douter. J'ose vous voler Naluria pour une danse. Et j'espère que vous aller en faire de même.

Et de se tourner vers la Dame de Pléaux.

Chef... Une danse ?

Regard langoureux... Prêt à rallumer les rumeurs presque éteintes...

Naluria accepta seulement après avoir exigé une bise. C'était étonnant... !

En se dirigeant vers l'autre couple qui dansait à merveille, Marty jeta un regard vers l'assemblée. Il aperçut Thibantik qui l'avait aidé à organiser les funérailles au cimetière de Bourbon. Il la salua de la tête avant de tendre le bras vers sa cavalière...

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Lady.blueeyes
Les gens de maison ne cessaient de faire des va et vient. Plusieurs nouveaux convives étaient arrivés. Lady avait prit congé de son hôte pour qu'il puisse faire son devoir convenablement. Elle le regarda papillonner d'un groupe à un autre, d'une demoiselle à un sire.

Elle termina sa liqueur de châtaigne et posa sa coupe sur un plateau vide qui passait devant elle. Marty avait parlé de plusieurs activités dans les jardins. Pourquoi ne pas aller les explorer, une petite balade lui ferait sûrement du bien. Elle remonta à sa chambre pour prendre sa cape, la journée allait sûrement se réchauffer mais pour l'heure, il serait plus sage de se couvrir.

Elle reprit le même chemin et sortie sur le balcon de la terrasse . Elle se laissa imprégner quelques instants par la légère brise qui soufflait du sud. Un vent très doux fit virevolter le bas de sa robe. Elle se perdit dans ses pensées, il aurait dû être à ses côtés...

Elle descendit les quelques marches et fit un tour dans les jardins. Elle vit les quelques activités que Marty lui avait parlé, le chamboule, le lancer de nains. Oh mon dieu! se dit-elle...serait-elle capable? pour sûre pas pour l'instant...elle verrait bien un peu plus tard. La même chose pour le tir à l'arc. Elle avait envie d'une promenade.

La nature se faisait ressentir, l'air embaumait des différents parfums de fleurs qui composaient les jardins. Marty avait su trouver les bons jardiniers, les couleurs des différentes fleurs se mariaient très bien avec les arbustes et bosquets. Au loin elle vit un banc disposé près de rosiers. Elle y fut attirée comme une abeille sur un pot de miel. Elle vint s'y asseoir. Non loin une mare avec une fontaine au centre laissant retomber sur celle-ci des jets d'eau immenses faisant ainsi des vagues aux quelques cygnes qui s'y étaient posés. Ce spectacle de la nature réussit à la faire sourire. Les derniers jours avaient étés très difficile et les prochain le seraient aussi. Elle se devait d'organiser des funérailles pour Connor. Celui-ci voulait être enterré auprès de son frère à Aurillac...son désir serait exaucé dans quelques jours.

La dame d'Olliergues resta là un long moment hypnotisée par les ondulations de l'eau et le jeu amoureux des deux cygnes guettant leurs petits qui nageaient.

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Soraya.
Alors que le Duc de Lapalisse et la Baronne de Ciel commençaient à prendre de l'aisance dans cette danse virvoltante, d'autres couples vinrent se joindre à eux.

Soraya était des plus heureuse de pouvoir enfin danser au bras d'un homme. Qui l'aurait cru mais à part des journées entière de cours dans la salle de musique de Louhans, la Baronne mettait en pratique pour la première fois les technique longuement assimilée. Et autant dire que cela lui plaisait grandement!

Elle finit par réussir à se concentrer sur sa danse, oubliant quelques instant son hôte et souriant à son cavalier. Oh rien de plus qu'un sourire franc et amical d'une dame à son cavalier...

Tourne tourne et tourne... Sous les lumières de la salle, la jeune femme en oublia les raisons de sa venue et décida que peu importe ce qu'allait lui dire le duc de Billy, elle garderait de ce voyage un souvenir magnifique...

La femme aux yeux tristes quitta la pièce, So la suivit un instant du regard et compris que la blessure de deux être pouvait être le plus fort des liens...

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Beths
[Bureau de la prévôsté, lieu de vie, plus tôt dans l'après midi]


Un grand sourire affiché sur ses traits, la jeune Prévost Royal poussa la porte qui séparait le lieu de vie, son antre, d’avec la partie bureau des maréchaux et douaniers.
Pour s'être saoulées la veille, elles s’étaient bien saoulées. Beths s'était fait violence pour se lever, faire sa douane, le tour de la ville, etc.
Elle avait laissée une Bettym, certainement plus mal qu'elle, dormir.


Ce n'est que plus tard dans l'après midi qu'elle se présenta amusée chez elle, dans son lieu de vie, à la prévosté, là ou elle avait laissé Bettym. Elle elle avait retrouvé le grincheux de son amie, et venait la prévenir.



Youhouuuuuuuuuu Bettym ?
Tu ne devineras jamais quiiiiii j'ai croisé à l'entrée de la ville ??? Un indice ... un individu bougon !!!



Elle ne put s’empêcher de rire en voyant Bettym assise, les deux mains appliquées sur ses oreilles, tentant de se soustraire à sa voix. Ainsi son amie était bien réveillée.

Chhhhhuuuuuuuuuuttttttttt ! De grâce.... Pourquoi les lendemains sont-ils aussi douloureux ?


Beths était réellement amusée, Bettym d’habitude si rapide n’avait pas encore réagit à ses propos.


Hum … je dirais que c’est pour mieux apprécier l’instant présent non ? Parce que l’ivresse et l’immortalité que nous apporte le vin n’est pas gratuit et que l’on doit payer de sa personne ?


La jeune femme remarquait bien que son amie se demandait pourquoi elle était aussi amusée … et puis, enfin, elle réagit. Et en voyant la peur dans les yeux de Bettym, en entendant le tremblement et l’effroi dans sa voix, Beths ne put que rire. Rire, parce qu’elle savait que la situation n’était pas grave, enfin que Bettym, à part sans doute une certaine ironie, ne risquait rien.


aide-moi, cache-moi ou je ne sais pas mais surtout qu'il ne sache pas que j'ai passé la nuit à boire alors que lui était sur les routes !


Pour quelle raison, pourquoi, par quel miracle, comment cette idée lui arriva en tête, Beths ne pourra de sa vie l’expliquer. Mais en entendant la demande de son amie, elle sut parfaitement où l’amener, où la cacher.
L’image d’un château, l’image d’une invitation, l’image d’un ami arrivèrent tel un cheval au triple galop dans son esprit.
Serait ce les effets de l’alcool qui se faisaient encore sentir ? Serait ce le doux bonheur qui reste en tête, une fois la migraine passée ou avant qu’elle n’arrive ? Ou alors son subconscient qui profitait que sa conscience était encore immergée par l’alcool. Toujours est-il que cela lui paraissait être l’évidence même, elles iraient alors que peu de temps auparavant, le Prévost Royal n’était pas décidée à répondre favorablement à l’invitation.

Se mordant délicatement la lèvre … et devant le regard désespéré de Bettym … et avant que sa raison la fasse changer d’avis



Oui Bettym, je saurais parfaitement où te cacher.
Mais ce n’est pas à Thiers même, il arriverait à te trouver. Il nous faut prendre nos montures, c’est un peu plus loin, un endroit charmant tu verras
Es tu prête ?


Elle jeta un regard à son amie qui était habillée … en tenue de voyage. Elle se jeta elle-même un œil critique … sa tenue de maréchale préférée.
Ni l’une, ni l’autre n’étaient donc habillées comme il le devait … la raison commençait à revenir, mais devant l’exclamation affirmative de Bettym et son empressement évident, Beths n’avait plus le choix. Elle fit taire sa raison


Prends une cape et allons-y. Tu prendras l’un des cheveux de ta charrette, et moi Canasson.


Attrapant à son tour une cape, elle poussa Bettym dehors tout en lui faisant remarquer

Hum … tu ne marches pas droit.
Je vais peut être t’attacher à ta selle pour que tu ne tombes pas …


Beths riait doucement en disant cela, et s’attendait à ce que Bettym réagisse.

Seller les cheveux qui étaient à l’écurie ne prit que très peu de temps, étonnamment. Les bêtes étaient dociles, à croire qu’elles avaient compris le dessein de Beths et que tels des animaux imaginaires et enchantés, ils faisaient au mieux pour les aider. Riant doucement, la jeune femme se rappela sa dernière rencontre avec Marty et la chanson qu’elle avait chanté … Les 2B seraient elles des jeunes femmes que leurs princes attendraient pour les faire tournoyer au milieu de lumières éclatantes et de douces mélodies ?
Beths secoua la tête, allons allons. Elle failli desseller aussitôt son cheval, mais Bettym montait déjà sur le sien ave un léger gémissement. La regardant elle la vit porter une nouvelle fois une main à sa tempe.


Ca passera Bettym tu vas voir. De l’air te fera du bien aussi
Tu me suivras hein ? Que je n’ai pas à me retourner tout le temps pour vérifier que tu es la.
Tu veux … te reposer … pendant que je tiens les rennes de ton cheval ?



Idée saugrenue s’il en était … mais un instant de panique saisie Beths : Bettym reconnaitrait forcément le château non ? Et … elle ferait aussitôt demi-tour ?
A moins … y avait elle déjà été ? Elle en doutait … Et … avait-elle déjà été chez les Cournon aussi ? Petit à petit son plan et les idées fusaient dans sa tête : si Bettym posait des questions, elles allaient à Cournon chez Al. Mouais, sauf que c’était dans des directions opposées.

Beths jeta un œil à Bettym. Elle ne semblait vraiment pas bien digérer leur saoulerie de la veille. Et … si elle ne faisait pas attention à la direction ? La jeune maréchale le souhaita avec force. Elle se surprit même à entamer une prière silencieuse pour que tel fut bien le cas.

Montant enfin en selle, Beths talonna son cheval. Elles laissèrent la charrette de Bettym dans l’écurie et elles étaient parties.



[Sur les routes, en direction de Billy, mais où l’une des deux voyageuses ne connait pas la destination]


Elles eurent tôt fait de laisser Thiers derrière elles. Le jour commençait doucement à décliner doucement, et elles pouvaient admirer les douces couleurs automnales qui foisonnaient de ci- de là. Le doux jaune orangé des arbres semblait les saluer et leur souhaiter bonne chance. Les forêts étaient accueillantes, les animaux s’écartaient sans disparaitre, c’est qu’ils avaient encore du travail à faire pour amasser toutes les réserves qui les feraient tenir l’hiver.

Que la campagne de leur duché était belle. Un sentiment de fierté et de bonheur empli le cœur de Beths en cet instant. Et puis le plaisir de se laisser libre à chevaucher. Elle jeta un œil à Bettym qui suivait toujours. La jeune femme se rappela en souriant qu’elle ne savait pas monter à cheval avant d’entrer à la prévosté … sa « famille » d’adoption lui avait tant appris : le satisfaction de l’écriture et la lecture, l’art de monter à cheval, le ravissement du dessin, et puis surtout, cela lui avait donné une raison de vivre …

Les minutes passèrent et petit à petit le jour déclinant laissa place à une demi-pénombre, puis à clarté faible, pour progressivement arriver jusqu’à la nuit où son astre de prédilection leur permettait de voir leur chemin. Elles chevauchaient toujours. Elles étaient presque arrivées, Beths commençait à apercevoir les lueurs du château au loin.

Soudain, la raison refit surface et la panique la gagna un instant : et si Bettym ne lui pardonnerait jamais ce qu’elle s’apprêtait à faire ? A savoir l’amener dans un lieu où elle avait prévu de ne pas aller … Non, non, Beths en était sûre, Bettym serait heureuse d’être là. Cela ne pouvait en être autrement. Mais … elles n’étaient pas habillées pour une telle fête non plus !! Elles ne pouvaient décemment pas se présenter ainsi

Alors qu’elle se posait toutes ses questions, prête finalement à faire demi-tour pour rentrer chez elle, elles passèrent les grilles du château et progressait sur l’allée pavée et magnifiquement éclairée de mille chandelles, et qui menait droit sur l’immense bâtisse. Beths eut peur en cet instant devant l’immensité de la pierre qui lui semblait si froide et si peu … accueillante.
Et puis leurs chevaux avançant au galop faisaient un ramdam d’enfer sur les pavées … la discrétion était encore une fois assurée. Arrivés devant l’escalier principal et majestueux, elles arrêtèrent leurs montures sous l’œil désabusé et totalement abasourdi des serviteurs qui se tenaient la.



[Domaine de Billy ... et la surprise fut ... ]


Beths ferma un instant les yeux et chercha … son courage.

Elle mit pied à terre, brossa doucement le devant de son habit et jeta un œil à son amie qui … la regardait avec un air ahuri.


Je t’ai amené chez les Cournon, cela m’a semblé être un lieu sûr …

Et avant que Bettym ai pu en placer une, elle se tourna prestement vers un des laquais qui semblait vraiment ne plus rien comprendre.

Bonsoir mon brave, ne vous inquiétez pas tout va bien Et elle ajouta pour ses seules oreilles …

Nous sommes invitées par le Duc de Billy, je suis la Dame de Gondole et voici Dame Bettym, la marraine du Duc. Elle n’était pas décidée à venir … j’ai du … biaiser.

Reprenant tranquillement sa voix habituelle


Veuillez nous indiquer le chemin du grand salon … L’homme ahuri, lui montra le haut des marches d’un geste.

Par là ? Merci

Bettym tu viens, allez hop, nous sommes ici, on y reste, et puis dépêche toi, nous allons leur faire une surprise à mes suzerains



Le cœur battant la chamade, Beths commença doucement à monter les marches. Bettym suivrait elle ?
OUI !!!! Elle suivait !!!
Mais était-ce la seule raison de son trouble ? Elle n’avait pas vraiment voulu venir elle devait bien se l’avouer, elle avait peur … des moqueries de Marty … or elle arrivait, en retard, et habillée … comme une maréchale, qui plus est qui vient de parcourir plusieurs lieux à cheval ! Elle était vraiment, vraiment, trop idiote parfois.

Arrivées en haut des marches, la musique se faisait entendre. Regardant Bettym avec un sourire


Oh, oh, les Barons reçoivent ?
Tant mieux, il y aura à boire ! Allez on y va !


Bettym commençait vraiment à la regarder avec un regard mauvais. Aurait-elle compris ? Se mordant la lèvre, passant derrière elle et malgré ses protestations, elle la poussa jusqu’à la pièce d’où provenait la musique … la … salle de bal.
Toutes deux s’arrêtèrent à l’entrée de la salle.

Plusieurs regards convergèrent dans leur direction. Forcément, en regardant les Dames présentes, et leurs magnifiques tenues de bal, il était incontestable … qu’elles détonnaient.
Beths sentit le rouge doucement gagner ses joues …

Le Prévost Royal croisa le regard de Marty sur la piste de danse, dans les bras de celle qu’il poursuivait. Ce dernier semblait … semblait quoi ? Surpris ? Décontenancé ?

Empêchant toute fuite possible pour Bettym, elle se racla la gorge



Bonsoir …

J’ai trouvé en chemin une Dame qui mourait d’envie de venir sans l’avouer …



Devant le regard outré que lui envoyait Bettym, Beths prit une petite mine triste et se tut.
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Rick
Les deux amoureux venaient tout juste de rentrer dans la salle de bal, regardant les gens autour d'eux. Il y avait de magnifiques tenues chez les dames et des tenues non moins élégantes chez les hommes. Les troubadours s'en donnaient à coeur joie pour faire naître l'envie de danser. Ils virent en souriant le Duc venir à leur rencontre.

Bonsoir à vous deux. J'espère que vous nous ferez l'honneur d'une danse. Vous devez maitrisez sans peine la basse ou la haute danse j'en suis sûr.

Rick sourit. Il est vrai que la basse danse était une de ses danses préférées. Elle était très lente et majestueuse. Cela permettait aux couples de pouvoir s'associer et se dissocier au gré de la musique. La haute danse demandait plus d'exercice et faisait plus suer les danseurs.

Bonsoir Marty... Merci pour ton invitation. Nous serons heureux de danser au gré de tes troubadours.

Le jeune homme sourit car il supposait que ce n'était pas à lui que s'adresser l'honneur d'une danse, mais plutôt à son épouse. Avec sa magnifique tenue, elle n'aurait aucun mal à se trouver des cavaliers pour la soirée. Il espérait cependant qu'il arriverait à en obtenir deux ou trois. Danser avec Tia était un enchantement de tous les moments car elle était vraiment douée pour ce genre d'exercice. Le maître du château de Billy fit signe à un valet qui se rapprocha d'eux et leur tendit une coupe d'alcool.

Le jeune homme remercia Marty et goûta à la précieuse boisson. Il chercha pendant quelques secondes ce que lui rappelait ce goût. C'était vraiment délicieux comme nectar. Il venait enfin de mettre un nom sur le principal ingrédient qui donnait son goût si particulier à la boisson.

Faites vous plaisir ce soir. Tia, tu dois avoir besoin de t'amuser un peu depuis l'accouchement.

Rick sourit à nouveau. Le Duc était vraiment aux petits soins avec ses invités. Et avant même qu'il puisse dire quelque chose, Marty était parti pour accueillir une nouvelle invitée. Difficile de dire s'il aurait le temps d'accorder une danse à qui que ce soit, mais sûr qu'à la fin de la journée, il serait aussi fatigué que s'il avait dansé toute la soirée. Une musique annonçant la basse danse commença à être jouée. Le jeune homme fit la révérence devant son épouse pour l'inviter, comme la tradition l'exigeait et attendit sa révérence pour se joindre aux couples qui arrivaient sur la piste.
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Zeze5
Que de beau monde à ce bal. Zézé assise sur une chaise, les coudes sur ses genoux, la tête sur ses mains, regardait les dames qui avaient rivalisé dans leurs toilettes. Elle se demandait même comment elles pouvaient porter des robes comme ça et surtout comment elles pouvaient bouger. Sa robe était beaucoup moins belle mais au moins elle était à l'aise dedans, enfin à l'aise c'était vite dit, depuis déjà quelques temps, elle n'en portait plus, pas pratique en voyage.
La musique était agréable. Pour se donner une contenance, elle se lève et prend un verre , passe de l'un à l'autre en faisant un salut de la tête ainsi qu'un sourire, elle allait tout doucement vers la sortie, espérant pourvoir s'éclipser sans que personne ne la remarque, quand une voix derrière elle la fait se retourner.

- Zut, Marty !! pense t-elle

Avec un sourire elle va vers lui, laissant au passage son verre à un serveur de passage.

- Bonsoir Marty, belle soirée !! c'est avec plaisir que je ferais un pas de danse avec toi.

Prenant le bras qu'il lui tendait, il la guide vers la piste de danse où d'autres couples dansaient déjà.
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Sandino
...Sandino était enfin arrivé devant ce qui tenait lieu de salle de bal, un garde qui se tenait prés de la porte le regardait d'un oeil suspicieux.


- Hola mon brave, c'est ici que la noblesse bougent leurs jambes gracieuses ?
avait demandé le vagabond au garde.

- Il veut quoi le pouilleux ? c'est pas un bal de village ici. Répondit le garde

- J'entend bien, mais à l'intérieur ma compagne doit danser, et comme elle est partie avec les écus j'ai un gosier sec comme un chemin du Languedoc.

- T'as une bourgeoise à l'intérieur toi ?

- Oui, une belle brune l'air gitane.

- Reste là je vais voir.


Le garde tout en gardant un oeil sur Sandino, la tête passée dans l'entrebaillement de la porte, fut prompt à repérer la Dame. Revenu devant le vagabond il lui dit qu'il pouvait passer la tête comme il venait de le faire afin d'attirer l'attention de la Dame.

Sandino, la tête dans la salle de bal, le reste du corps dehors, essayait de se faire voir de Zézé.


- Psss !!! psss !!!PSSSSSS!!! l'es sourdingue ou quoi ?
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Althiof
Marty accueillait lui même les visiteurs à l'entrée du château ou plutôt il participait car avec tout ce monde difficile de savoir où donner de la tête.

Kory, Althiof, merci d’être venus. Installez vous par là bas. J’espère que vous danserez un peu. J’ai fait venir des trouvères fort plaisants.

Merci à toi de nous avoir invité Marty. C'est un réel plaisir que d'être ici aujourd'hui. Danser ? Oui je vais m'y essayer même si je suis aussi bon danseur qu'un balais. Mais Kory aime ça. Que ne ferais je pas pour lui faire plaisir.

Il sourit et déposa une bise sur la joue de son épouse absolument radieuse.

Viens allons voir à l'intérieur. Il y a bien du monde à l'entrée. Nous saluerons nos amis un peu plus au calme.

Enfin calme fallait le dire vite vu la foule qui avait répondu à l'invitation. Il vit Tix qui semblait en grande conversation avant d'entamer quelques pas de danse avec une dame qui lui était inconnue, sa chère amie Sib qu'il se réjouissait déjà de serrer dans ses bras et de prendre de ses nouvelles, Nalu qui embêtait Modso ou l'inverse, puis Rick et sa chère filleule Tia, et puis un ancien habitant de Montbrison Valezy qui était parti à l'aventure dans les nouvelles contrées. Enfin Bettym qui tirait son boulet de Gondole même si c'était plutôt le boulet qui se faisait remarquer comme dab. Elle ne semblait d'ailleurs pas spécialement ravie d'être là. Peut-être à cause de l'histoire de l'annoblissement. Il ne doutait cependant pas que les choses allaient s'arranger.

Après avoir fait le tour des personnes déjà arrivés, il prit tendrement la main et de son épouse et l'embrassa tendrement.


Contente d'être ici mon ange ?

Elle en avait l'air et c'était bien là l'essentiel. Et puis toute cette animation lui changeait un peu les idées. Son esprit était bien trop souvent ailleurs, parti à vagabonder à la recherche de son amie.
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Adieu Alice
Chlodwig_von_frayner
De Moulins à Billy, il n’y avait qu’un pas, enfin… quelques pas. Mais ils étaient bien vite franchis lorsqu’on trouvait des choses intéressantes à se dire le long de la route. Et pour le coup, c’était un couple plutôt étrange dont les chevaux foulaient les dernières centaines de mètres qui les séparaient de la vaste demeure du duc. L’homme, est il besoin de vous le décrire tant il était connu… hum… nous nous y risquerons tout de même. Il portait un pourpoint et des braies d’un noir de jaie, de riche facture par dessus lesquels était passé une lourde cape de la même couleur, c’est que les soirées se faisaient fraîches en ces temps où l’hiver approchait. Certes on entendait encore quelques oiseaux points encore partis pour les pays d’au-delà de la mère intérieure, au-delà même du pays de ces maures à la peau foncée qu’il avait entraperçu accompagnant le jeune fils du grand Bralic. Mais bref passons, il portait également des gants de cuir noir brodés d’or, les mêmes dans lesquels, quelques semaines plus tôt une mairesse mordait à pleine dents pour ne pas crier sous l’opération force qu’elle subissait, ladite opération ayant entraîné beaucoup de choses, notamment cette arrivée commune. Seuls tranchaient dans cet ensemble les cheveux blonds comme les blés, portés en bataille et dont la couleur s’en trouvait ainsi rehaussée. Quand à la jeune femme qui l’accompagnait… hum petits cachottiers vous découvrirez son nom et son physique plus tard.

Quiconque eut à ce moment là prêté attention au couple eut remarqué la mine agacée (doux euphémisme) et même plutôt furibonde du jeune baron (oui il était baron, je sais ça fait un choc et non ce n’est pas une erreur) et si il avait prêté l’oreille, il aurait même entendu quelques éclats de voix. Mais fallait il en attendre moins de la part du couple dont toutes les tavernes et commères de Moulins parlaient ? Allant jusqu’à leur prêter de idées fort peu aristotéliciennes mais ô combien délicieuses, hum oui bon… Non ce n’était pas Lynneth, qui pourtant répétait à qui voulait l’entendre qu’ils avaient fait sauvagement l’amour dans les murs de sa chaumière (à priori d’autres rumeurs en perspective mais les rumeurs n’avaient jamais dérangées un Chlo, au contraire, il les cultivait du mieux qu’il pouvait).

Comment s’était il retrouvé embarqué là dedans ? Oh c’était fort simple, il avait croisé Marty quelques jours plus tôt en taverne et il s’était fait inviter bien malgré lui, et visiblement au grand dam du duc… quoi que… le regard qu’il avait posé sur lui était soudain devenu inquiétant, mais comment prêter de telles pensées au duc de Billy ? Mais pourquoi lui avait il proposé de l’accompagner ? Comment avait il put faire une telle erreur ? Depuis le début du trajet, ils n’arrêtaient pas d’échanger des remarques plus acerbes les unes que les autres. Il aurait dut savoir que ça se passerait comme ça… Et elle parlait, et elle parlait… et il ne pouvait plus feindre l’indifférence à présent. C’était le nobliau par ci… le gamin par là… les références sur la façon dont il embrassait, et aussi sur la taille du truc qu’il avait entre les jambes, moyen facile de toucher à l’orgueil de tout mâle. Il répliquait comme il pouvait mais enfin… comment rivaliser avec la reine des piques ? Bon d’accord, il l’avait cherché mais humpf… n’y tenant plus, il lui répliqua.


Oh ça suffit la greluche ! Chuis ptet un sale gosse mais si tu continues je te plante là et tu iras au bal toute seule !

Bien sur il ne serait jamais parti mais enfin… Elle l’avait énervée pour le coup. Il tourna la tête dans la direction du pont levis et tâcha de bouder un peu en attendant une réponse qui serait surement cinglante. Il braqua un regard furibond vers les tours… dommage qu’il fut trop en colère pour apprécier la vue car la demeure de Billy the cat était décidément magnifique, enfin pour qui aimait ce genre de chose. Les terres s’étendaient à perte de vue… On aurait presque dit son domaine de l’Aigle… non qu’Est-ce qu’il racontait, l’Aigle était plus beau bien sur non mais... La tête haute, dans une attitude de bête fierté blessée, il attendait la rafale de paroles qui n'allait désormais plus tarder.
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Chlodwig Von Frayner d'Azayes, baron de Chateau rouge et Seigneur de Belzaize (blason pas à jour)
Apolonie
Oh purée mais quelle idée ... Comme elle n'avait pas encore assez de problèmes et de choses à penser, il avait fallu que dans un moment d'inconscience elle accepte de se rendre aux festivités de Sa Grace préférée avec lui... Il était trop tard pour dire non, quand elle l'avait vu débarquer tout pimpant, il s'était fait beau, avec les jolis habits brodé que sa maman avait du lui faire confectionner. Le nobliau dans toute sa splendeur. Apo n'avait pas eu le coeur à lui dire que franchement y'avait mieux comme cavalier qu'un môme à peine sorti des jupons d'sa duchesse de mère.

Et elle avait laissé Apolonie retrouver l'devant de la scène. D'un clin d'oeil d'excuses, elle était allée se changer. Parce que vu l'attention que Chlo avait porté à sa tenue, elle s'en voulait soudain d'être restée en braies et chemise. Pas très féminine, la demoiselle, mais il mérite bien un petit effort de sa part. Et d'un tour de main, elle ôte la chemise et les braies masculines, dénoue les bandes qui retiennent sa poitrine et défait la natte qui tient sa tignasse. Après avoir fouillé dans sa malle, elle en sort une robe. Pas celle qu'on lui avait offerte aux joutes, mais une plus simple, ornée d'une capuche pour le voyage. Sur sa cuisse le lien de cuir maintient toujours sa dague aux couleurs d'Orval, mais elle est recouverte par un fin velours d'un bleu si profond qu'il en parait noir. Le blanc du décolleté en ressort d'autant plus. Les lacets dans le dos marque une taille fine sur hanches rondes. Enfin libérée des bandes de tissu serrées, sa poitrine orne pleinement la robe, dévoilant à peine l'orée de la gorge. Quelques coups de brosse pour domestiquer ses cheveux, et elle y glisse deux peignes, qui laissent libres l'ondulation auburn qui coule jusqu'à ses reins. Sur ses yeux, une ligne de khôl pour souligner l'azur.

Afin de ne pas trop troubler le jeune Baron qui ne l'a jamais vue autrement qu'en maire acariâtre et juchée en tailleur sur son comptoir, ou la chemise ouverte, se faisant recoudre de force dans sa taverne par des moulinois inquiets de sa santé, elle s'est enroulée dans une cape, à peine si le nez parsemé de roux se devine. Et c'est parti. La monte se fait en amazone pour une fois, les chevaux semblent bien mieux s'entendre que leurs propriétaires. Tout le long du chemin, c'est piques, hum, réparties cinglantes, boutades. Parce qu'au fond, jamais ils ne l'avoueront, mais ils s'apprécient. Seulement ne le leur dites pas, où vous risqueriez de vous faire vertement tancés.

Enfin ils arrivent devant le domaine de Billy. L'sourire se fait en coin sur les lèvres de la demoiselle, qui se dit que c'est sa première occasion de fête depuis son retour en Auvergne qui ne fut que sang, magouilles et politique, elle qui déteste ces deux derniers. Un moment de détente normalement. C'est sans compter sur son partenaire de la soirée. Qui à peine arrivé boude déjà, tel l'enfant qu'il est encore. Lui qui a bavé sur sa poitrine découverte alors qu'elle était presqu'évanouie de douleur, ce qui lui confère d'office le statut de fiancé.. On ne regarde pas sans sanction la poitrine de la dame d'Orval. Pudique, elle s'y refuse. C'était l'épouser ou la mort. Pour l'honneur. La plaisanterie de principe qui faisait les gorges chaudes de Moulins. Et ils en riaient, sous leurs dehors revêches.


Oh ça suffit la greluche ! Chuis ptet un sale gosse mais si tu continues je te plante là et tu iras au bal toute seule !

Oh suffit le mioche. Répète le greluche et tu t'en prends une ! En plus, j'te signale qu'on lâche pas sa cavalière, sa promise qui plus est, devant les portes ! On va au bal, et tu m'f'ras même danser ! Naméo !

Oui... Un couple bien hétéroclite qui se présente aux portes. Les invitations sont sorties, et on les laisse passer. Une fois au sol, les montures confiées aux palefreniers billizois, elle consent à défaire la broche qui retient ensemble les pans de sa cape, retire la capuche, replaçant à l'occasion une mèche rebelle. Et étrangement... Sent le rose lui monter aux joues tandis qu'elle dévoile sa tenue, et que les rayons d'une lune précoce caresse le blanc de sa gorge. D'un raclement de gorge elle se reprend. Déjà qu'ils sont en retard... Elle interroge d'un sourcil Chlodwig.

Tu me le tends ton bras oui ou non ? Déjà qu'on n'est pas en avance, si tu pouvais essayer d'être galant, ce s'rait chouette.

Et de lui tirer la langue discrètement, sous l'oeil hagard d'un serviteur qui venait là leur indiquer la salle. Pas académique la noble dame ? Non, effectivement, les frous frous et la délicatesse, elle laisse ça aux cruches qui ne savent ni réfléchir ni se battre. Y'en a bien assez de la fade nobliote pour ne pas qu'elle se fonde dans ce moule d'un banal désespérant. Et pourtant, alors qu'elle passe la porte, aux côtés d'un Chlo au final seyant et pimpant, pas vraiment beau mais particulièrement charmant ce soir, c'est la dame d'Orval qui avance, et plus l'Apo aux tendances mercenaires.
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Chlodwig_von_frayner
Ah ça oui on entra dans le château, mais chacun faisait la tête de son côté… surtout Chlo en fait pour qui bouder était un sport où il excellait. Oui une réaction de gamin en effet, de gamin à qui on avait filé à 12 ans une épée entre les pognes pour aller cogner quelques artésiens qui s’étaient mis en tête de récupérer leur bien. Mais un gamin quand même qui à 17 ans conservait tout de même quelques réflexes de sale gosse pourri gâté qui avait ce qu’il voulait quand il voulait… et là-dessus la dame d’ lui offrait bien du fil à retordre. Et puis bon… il n’allait quand même pas lui avouer, ou pire encore s’avouer à lui-même qu’il l’appréciait ! Un Chlo ça n’avait pas de cœur voyons. C’est pour ça qu’il s’était retrouvé à grommeler tout seul des turcs comme :

Cavalière… promise pff.. Danser… pis quoi encore ? Elle s’imagine quoi la greluche ?

J’préfère mourir que de t’épouser !

Les serviteurs tournèrent des yeux ronds dans leur direction. Les regards semblaient dire « Mais c’est qui ces deux gosses timbrés ? » Et pour le coup le nouveau baron se tpurna en direction des serviteurs afin de vérifier qu’ils emportaient bien leurs chevaux vers les écuries. Ben oui… comme disait souvent le duc de Berry, tout gueux qui n’est pas un mendiant est un voleur ! Ah zut c’était les tourangeaux… bref. Enfin on ne savait jamais, le duc de Billy avait trop une tête de radin pour être honnête et puis il essayait de lui piquer ses grandes tantes… Ses serviteurs devaient voler les invités pour survivre oui ce devait être ça, forcément. Il porta la main à sa bourse et jeta un écu au premier serviteur qu’il trouva.

Tiens toi ! Pour te faire oublier qui tu sers ! Et si tu cherches un meilleur emplois, des gens plus sympas... des filles et tout, demandes le seigneur de Belzaize.

Le Chlo se retourna alors vers la dame d’Orval, tout de même hein… on ne pouvait bouder éternellement et puis il était son « promis » hein… fallait bien qu’il serve à quelque chose. Et là… et là… eh bien il en resta ébahis. Sa mâchoire se décrocha et il resta là, comme un idiot à regarder Apolonie qui venait de retirer sa broche, dévoilant le joyaux caché sous sa cape. Une robe magnifique, une… bon à quoi ça servait de décrire le reste… c’était à en faire baver un curé. Ses yeux s’attardèrent sur la coiffure, puis sur le visage… la gorge… la robe… que dire de plus ? Où était passé l’Apo de la taverne en braies et chemise qui lui plaquait sa dague contre la gorge en lui disant que la prochaine fois qu’il l’appellerait greluche, il se retrouverait avec un tatouage au couteau ? Une remarque agacée vint le tirer de sa rêverie. Il remonta la mâchoire et espérant qu’elle n’ai pas remarqué et soupira pour se donner un peu de contenance.

Chuis pas galant ! Enfin si parfois, mais avec les dames. Alors admettons que tu sois une dame !

Et il lui tendit le bras tout de même parce que bon, malgré tout ben mine de rien… même si il ne se l’avouerais jamais… il était content qu’elle soit là, et puis… ça donnait tout autre chose une Apo aussi resplendissante à son côté. Il zieuta un coup sur le décolleté… hum… délicieuse décidément… Il sourit légèrement et se redressa un peu histoire de faire une entrée remarquée dans la salle. Pour une fois que ce serait sans faire de bêtises… il jeta un œil à l’intérieur… des visages connus oui, et son visage s’éclaira vraiment. Oui la soirée qui pourtant, étant un bal, s’annonçait monotone se passerait peut être bien. Il lui souffla légèrement :

Bon… on continue d’afficher des têtes d’imbéciles endimanchés où on va voir des gens ?
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Chlodwig Von Frayner d'Azayes, baron de Chateau rouge et Seigneur de Belzaize (blason pas à jour)
Apolonie
J’préfère mourir que de t’épouser !

Ça tombe bien, c'est exactement l'choix que j'te laisse. Fallait pas m'reluquer les seins !

Ils savent tous deux que c'est une farce ce mariage, mais dans ces temps où le rire se planque sous couvert d'ennui, il fait bon de jouer parfois entre gamins capricieux. Et puis si ça fait jaser, tant mieux. Ceux qui n'ont rien d'autre à faire en sont pour leurs frais. En attendant, revoilà le môme de retour...

Il n'a pas pu s'en empêcher... Vraiment un sale mioche que le Chlo qui balance ses écus comme d'autres des miettes, comme si avec un pauvre écu il pouvait s'assurer qu'on ne lui piquerait pas son cheval... Mais qui voudrait de la carne sur laquelle il était arrivée ? Bat... Tu parles d'un nom. Coup d'oeil de la moulinoise sur Jean-Eudes, fier étalon aux couleurs de l'onyx, qui avait vraiment belle allure, au moins un souvenir de Gascogne qui ne la démange pas par jour de pluie.

D'un geste inconscient elle lisse sa robe sur son ventre, comme si ses cicatrices pouvaient se deviner à travers l'étoffe qui ce soir, à en croire l'air du baron, la met en valeur. C'est qu'il en baverait presque. Si le cartoon avait déjà été inventé, Chlo serait l'incarnation vivante du loup de Tex Avery. Apolonie voudrait en rire, mais elle se contente de noyer involontairement ses taches de rousseur dans un rouge coquelicot. Fait chaud non ? Non ? Zut... Alors c'est qu'elle doit se sentir sacrément mal à l'aise ainsi, dévisagée par le jeune homme, comme s'il était impossible à la brunette d'être présentable, voire plus, vu l'éclat des pupilles du blondinet, qu'il laisse d'ailleurs se promener sur toute son anatomie. Jusqu'à sa.. rhooo il remet ça ! Mais c'est infernal !


Chuis pas galant ! Enfin si parfois, mais avec les dames. Alors admettons que tu sois une dame !


Alors si on part de c'principe, j'vais m'mettre à bien causer, pis toi t'vas arrêter d'me reluquer ! T'as jamais vu d'dame ?

Et de saisir le bras offert, y glisser le sien, et d'une main finement gantée pince douloureusement la peau délicate du bras. Vous savez, juste au dessus du coude, en dessous de l'épaule, là où ça fait mal. Le sourire vengeur se glissant en coin. Le murmure aussi s'faufile jusqu'à Chlo.

Tu baves encore une fois sur mon décolleté et je te jure que je te pince autre chose, jusqu'à te faire chanter comme une pucelle.

L'entrée se fait, un sourire accompagnant la pupille amusée et curieuse qui balaie la salle, reconnaissant ça et là les auvergnats, certains qu'elle croyait amis jusqu'à récemment, d'autres qui le sont toujours, et les derniers qu'elle ignorera désormais. Quelques inconnus, de la greluche en veux-tu en voilà, Marty n'aura pas de mal à se trouver la potiche parfaite, ça fourmille.

Bon… on continue d’afficher des têtes d’imbéciles endimanchés où on va voir des gens ?

Parle pour toi, j'ai pas une tête d'imbécile moi, surtout à voir ton air, sale obsédé... Et si tu crois pouvoir aller conter fleurette tout de suite, tu rêves. On danse.


Le ton autoritaire choisit pour partenaire une poigne ferme qui embarque Chlo vers la piste de danse. Une fois la posture adéquate adoptée, Elle plante l'azur dans le regard agacé de son partenaire. Y décelant une lueur qui n'a rien de boudeuse. Il est beau, elle a essayé de se faire belle, autant que ça serve. Et puis elle ne l'aurait pas avoué sous dix heures de torture en Gascogne, ou au Palazzo, mais elle aime danser, et elle se débrouille pas si mal. D'une pupille joueuse elle l'invite à lancer le pas.

Et si on leur montrait ce qu'on sait faire au lieu d'avoir l'air juste ridicule ?
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49moi
Faustine sourit à Modso, en entendant Naluria évoquer ses talents de danseur. Puis elle s’adressa à Faustine.

Modso m'a parlé de vous. Comment s'est déroulé votre voyage en sa compagnie ? J'espère qu'il ne vous a point embêté.

Notre voyage au Puy s’est déroulé à merveille. Il m’a présenté à ses amis et sa famille. J’y retournerai sans doute un jour …

Faustine n’eut pas le temps de terminer le récit de leur voyage que Marty était déjà à leurs côtés. Marty lui fit part du plaisir qu’il avait à la recevoir en ces lieux, au sourire affiché par Faustine, le plaisir était partagé à n’en point douter. Puis Marty s'esquiva emmenant avec lui Naluria pour une danse. Faustine les regarda s'éloigner rejoindre les couples de danseurs et se demanda si Modso allait enfin l'inviter à danser.
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Au moins c’était clair, elle avait capté son regard qui une nouvelle fois portait dans la mauvaise direction. Tsss… pas possible, elle devait avoir un aimant placé à cet endroit. Mais enfin, comment retenir son regard lorsque les courbes harmonieuses proposaient aux pupilles un spectacle sublime et à la fois merveilleux pour les sens. Ah les seins d’Apo, on eu put écrire toute une ode pour eux, et surtout sur eux… Mais finalement qu’est-ce qui était le plus excitant ? Baver dessus lorsque la chemise est ouverte ou tenter de les deviner par le jeu des ombres et des froissements de tissus du décolleté qui ma foi… était plutôt avantageux. Et pour ce soir… elle était non seulement sa cavalière mais sa promise qu’il serait amusant de défendre bec et ongles face à ceux qui oseraient s’en approcher. Oui…

Je te reluque pas je… euuuuh… contemple l’étendue de ta beauté. Oserais je dire que tu es particulièrement rayonnante ? Mouais non c’est nul… Ca me réussit pas de faire des compliments. Par contre toi… avec les « obsédés » t’y va fort… A quoi ça sert de mettre de telles robes si ce n’est pour attirer le regard ? J’y vois comme une sorte d’appel poétique à y plonger ses yeux… C’est un peu une sorte de syncrétisme entre la robe et moi.

Syncrétisme… syncrétisme… crétinisme oui… avait on jamais vu un Chlo aussi ridicule que quand il prononçait ces paroles ? Enfin… si, pire, il l’avait déjà été, mais là tout de même, il s’enfonçait et creusait encore. Enfin pas grave il avait l’habitude. Mais sans lui laisser le temps de réellement répondre à sa proposition de « on danse », l’Apo l’embarqua en direction de la piste. Maaaaaiiiiiiis ! Il avait rien demandé lui ! Enfin… cela le dérangeait il vraiment ? Non, il savait faire mais c’était juste que… ben c’était Apo alors par simple convention, il l’embêtait systématiquement. Mais cette fois l’ambiance était un peu plus joueuse et moins boudeuse… regards qui se croisent un instant… lueurs amusées qui y sommeillaient légèrement qui se réveillent. Après tout… Alors le Chlo se la joue grand seigneur ! Après tout, il l’est alors pourquoi pas se le permettre un peu de temps à autres ? Et puis si en plus ça peut faire jaser et courir les rumeurs, eh bien on ne va pas s’en priver non ? Qui plus est, il savait danser, reliquat enfouis d’une éducation qui se voulait sinon princière, du moins ducale et que le jeune homme avait en partie séchée à l’époque, préférant amplement parcourir à cheval les vastes domaines de Dounoux que de recevoir des leçons de morales toute la journée. Cela expliquait peut être sa conception très souple du bien et du mal. Mais parmi ses rares leçons auxquelles il avait assisté, au grand désespoir du précepteur, la danse y avait figuré, et il avait un peu, mais juste un peu, pratiqué de ci de là. Et puis… avec un peu de chance, il pourrait, dans le mouvement, peut être zieuter un peu plus dans le décolleté. Oui c’était affligeant comme comportement à son âge.

Haussement de sourcil et bras qui s’élève. Le Chlo darde un regard sur l’assemblée peut être un brin provocante… mais vu qu’au final personne ne le regardait, cela passa inaperçu. Une pavane… zut… c’était comment déjà ? Oui… celà remontait à longtemps. Il écouta quelques mesures le temps de s’imprégner du rythme… Il esquissa un pas lorsqu’il sentit la quatrième mesure arriver et jeta un regard à sa cavalière façon de dire… bon ben ça y est. Puis les pas s’enchaînèrent, d’abord un raté, puis deux… bottine du Chlo qui écrase par mégarde un des pieds délicat de la dame d’Orval… Mais étais ce vraiment par mégarde ?

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Chlodwig Von Frayner d'Azayes, baron de Chateau rouge et Seigneur de Belzaize (blason pas à jour)
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