Odenaiss
[Quand la pause simpose]
Odénaiss reprit son souffle. Elle était arrivée au fond de la petite vallée où sétendait à perte de vue le verger péronnais qui regorgeait encore des dernières douceurs fruitées que Dame Nature se voulait bien doffrir. Lendroit lui avait alors été conseillé par un villageois rencontré un peu plus tôt, lors dune halte en taverne, afin quelle puisse venir y installer camps de fortune.
Doucement le jour tirait sa révérence, déclinant pour laisser place à sa sur nocturne, soleil et lune se jouant mutuellement lun de lautre dans un roulement incessant et apportant enfin son lot de fraîcheur. La soirée se voulait lourde dune chaleur pesante, mais ici il faisait beau voir que tout suait dhumidité. Une fraîcheur que la Brune saurait apprécier.
Péronne et son verger Voilà où en était la Brune de Calais. Libre et pourtant faite prisonnière de ces lignes imaginaires que représentaient les frontières Prisonnière malgré elle de cette foutue guerre qui venait soudainement bouleverser ses projets et qui tentait de la faire dévier du but quelle sétait fixée. Mais cétait se tromper que de penser un seul instant quOdé se laisserait dépasser par les évènements venus mettre entrave à sa route. Sa patience navait pas de limite. Elle resterait le temps quil faudrait pour récupérer son dû et enfin seulement, à la suite de ça, elle senvolerait vers sa destinée. Personne dautre quelle pouvait mieux prétendre savoir ce quelle voulait.
Aujourdhui, et en cette heure, ne lui restait plus quespérer que la situation se démêle rapidement et que droit de passage sur les territoires voisins leurs soient de nouveau accordés.
Et elle soctroie une pause dans son voyage. Installe son campement, laissé-passé lui donnant droit de rester pour quelques jours encore. Elle saffaire la Brune à son confort. Une tente de toile et de cuir bien dressée. Un foyer flamboyant, crépitant laissant séchapper colonne de fumée. Quelques affaires éparpillées ça et là au grès de ses envies. La cage de son Gerfaut blanc terminant de se nourrir dun escape devenue proie lors de la partie de chasse au vol à laquelle elle sétait adonnée avant de venir monter son campement.
Elle regarde, attentive, ce qui se passe autour delle, se qui constitue pour elle le quotidien de sa vie. Satisfaite la Brune savance posant son bâton près de lentrée de sa tente. Bâton qui ne la quitte jamais.. Dune grande utilité que se soit pour marcher et se frayer chemin au besoin, pour se protéger des importuns ou franchir les ruisseaux. Elle savance et se pose en tailleur devant le feu qui sanime sous ses yeux.
Elle soupire la Brune, songeuse, ses yeux pers se perdant dans le bleu dansant des flammes.
Le soleil nest plus très loin de quitter lhorizon, quelques lumières blanchâtres sélevant encore dans les ténèbres venus prendre place, dominant de leur sombre manteau à présent le ciel Artésien qui se gorge progressivement détoiles.
Odénaiss met un morceau de viande à cuire. Elle sait quelquun sapprêtant à venir. Elle se perd dans les lueurs changeantes du feu quelle vient dallumer. Elle se perd, rêveuse, dans la profondeur de ses pensées.
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"Un grand nom n'est une véritable gloire que quand il rappelle avec lui le souvenir, l'admiration, le respect et l'amour que mérite celui qui a su l'illustrer."
Sur les pas de celui qui...
Odénaiss reprit son souffle. Elle était arrivée au fond de la petite vallée où sétendait à perte de vue le verger péronnais qui regorgeait encore des dernières douceurs fruitées que Dame Nature se voulait bien doffrir. Lendroit lui avait alors été conseillé par un villageois rencontré un peu plus tôt, lors dune halte en taverne, afin quelle puisse venir y installer camps de fortune.
Doucement le jour tirait sa révérence, déclinant pour laisser place à sa sur nocturne, soleil et lune se jouant mutuellement lun de lautre dans un roulement incessant et apportant enfin son lot de fraîcheur. La soirée se voulait lourde dune chaleur pesante, mais ici il faisait beau voir que tout suait dhumidité. Une fraîcheur que la Brune saurait apprécier.
Péronne et son verger Voilà où en était la Brune de Calais. Libre et pourtant faite prisonnière de ces lignes imaginaires que représentaient les frontières Prisonnière malgré elle de cette foutue guerre qui venait soudainement bouleverser ses projets et qui tentait de la faire dévier du but quelle sétait fixée. Mais cétait se tromper que de penser un seul instant quOdé se laisserait dépasser par les évènements venus mettre entrave à sa route. Sa patience navait pas de limite. Elle resterait le temps quil faudrait pour récupérer son dû et enfin seulement, à la suite de ça, elle senvolerait vers sa destinée. Personne dautre quelle pouvait mieux prétendre savoir ce quelle voulait.
Aujourdhui, et en cette heure, ne lui restait plus quespérer que la situation se démêle rapidement et que droit de passage sur les territoires voisins leurs soient de nouveau accordés.
Et elle soctroie une pause dans son voyage. Installe son campement, laissé-passé lui donnant droit de rester pour quelques jours encore. Elle saffaire la Brune à son confort. Une tente de toile et de cuir bien dressée. Un foyer flamboyant, crépitant laissant séchapper colonne de fumée. Quelques affaires éparpillées ça et là au grès de ses envies. La cage de son Gerfaut blanc terminant de se nourrir dun escape devenue proie lors de la partie de chasse au vol à laquelle elle sétait adonnée avant de venir monter son campement.
Elle regarde, attentive, ce qui se passe autour delle, se qui constitue pour elle le quotidien de sa vie. Satisfaite la Brune savance posant son bâton près de lentrée de sa tente. Bâton qui ne la quitte jamais.. Dune grande utilité que se soit pour marcher et se frayer chemin au besoin, pour se protéger des importuns ou franchir les ruisseaux. Elle savance et se pose en tailleur devant le feu qui sanime sous ses yeux.
Elle soupire la Brune, songeuse, ses yeux pers se perdant dans le bleu dansant des flammes.
Le soleil nest plus très loin de quitter lhorizon, quelques lumières blanchâtres sélevant encore dans les ténèbres venus prendre place, dominant de leur sombre manteau à présent le ciel Artésien qui se gorge progressivement détoiles.
Odénaiss met un morceau de viande à cuire. Elle sait quelquun sapprêtant à venir. Elle se perd dans les lueurs changeantes du feu quelle vient dallumer. Elle se perd, rêveuse, dans la profondeur de ses pensées.
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"Un grand nom n'est une véritable gloire que quand il rappelle avec lui le souvenir, l'admiration, le respect et l'amour que mérite celui qui a su l'illustrer."
Sur les pas de celui qui...