Arutha
Le jeune blondinet d'une dizaine d'années avait, quelques semaines auparavant, intégré l'armée bourguignonne, par une réelle volonté et un vrai désir de pouvoir, un jour, égaler son Pair de Père dans le domaine des armes. Car, si sa mère avait été Premier Secrétaire dÉtat et Grand Écuyer de France, son père, lui, avait été Connétable de France. Arutha espérait donc, car bon sang de saurait mentir, qu'il portait dans ses veines l'héritage paternel.
Mais, très vite, et malheureusement, la volonté de fer qu'il avait s'était amenuisée, si bien que les journées où il rejoignait Savigny n'étaient devenues plus qu'une corvée. Si les dures journées, et les heures auxquelles il devait se lever n'étaient pas un problème, ce fut plutôt l'organisation de l'armée qui l'avait... déçu ? Oui, déçu. Peu, ou prou, de communication ; peu de vie.
Oui. Savigny était d'un ennui mortel. Et il ne tenait pas à mourir.
N'était-il pas prêt ? C'était une possibilité.
Voilà pourquoi, désireux de ne pas paraître déserteur, ni désireux d'encombrer inutilement les effectifs, il envoya une lettre au Colonel Lohan.
Mais, très vite, et malheureusement, la volonté de fer qu'il avait s'était amenuisée, si bien que les journées où il rejoignait Savigny n'étaient devenues plus qu'une corvée. Si les dures journées, et les heures auxquelles il devait se lever n'étaient pas un problème, ce fut plutôt l'organisation de l'armée qui l'avait... déçu ? Oui, déçu. Peu, ou prou, de communication ; peu de vie.
Oui. Savigny était d'un ennui mortel. Et il ne tenait pas à mourir.
N'était-il pas prêt ? C'était une possibilité.
Voilà pourquoi, désireux de ne pas paraître déserteur, ni désireux d'encombrer inutilement les effectifs, il envoya une lettre au Colonel Lohan.
Citation:
Salutations.
Peut-être que vous ne vous souvenez pas de moi. Je suis Arutha de Gisors-Breuil, ayant intégré la garnison de Dijon il y a quelques jours. Je vous contacte aujourd'hui pour vous faire part de ma décision de quitter l'armée bourguignonne ; je ne m'y suis pas senti à l'aise, et à ma place.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous avoir fait perdre du temps, et je m'en excuse. Peut-être qu'un jour je reviendrai à Savigny, et m'y sentirai mieux.
Si je désire quitter l'armée bourguignonne, soyez certain que, si la Bourgogne venait à être menacée, je ferais tout ce qu'il est possible de faire pour la protéger et la défendre.
Avec mes sentiments les plus respectueux,
[HRP : Mes excuses aussi pour le retard de la lettre.]
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Dijon, le 27 août MCDLIX.
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Au Colonel Lohan ;
Salutations.
Peut-être que vous ne vous souvenez pas de moi. Je suis Arutha de Gisors-Breuil, ayant intégré la garnison de Dijon il y a quelques jours. Je vous contacte aujourd'hui pour vous faire part de ma décision de quitter l'armée bourguignonne ; je ne m'y suis pas senti à l'aise, et à ma place.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous avoir fait perdre du temps, et je m'en excuse. Peut-être qu'un jour je reviendrai à Savigny, et m'y sentirai mieux.
Si je désire quitter l'armée bourguignonne, soyez certain que, si la Bourgogne venait à être menacée, je ferais tout ce qu'il est possible de faire pour la protéger et la défendre.
Avec mes sentiments les plus respectueux,
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Qu'Aristote vous bénisse,
Arutha de Gisors-Breuil,
Ancien aspirant,
Ancien soldat de la garnison de Dijon.
[HRP : Mes excuses aussi pour le retard de la lettre.]