Valezy

Retour en terre du Berry… Ou rebelote, comme aurait dit l’autre dans le sud.
Et, ainsi, s’offrait de nouveau à ses yeux, le verdoyant spectacle si caractéristique de cette verte contrée.
La veille, Valezy ne s’était guère accordé que le temps nécessaire pour se reposer du voyage qui lui avait permit de retrouver, non sans délice, l’Auvergne qu’il chérissait tant. Profitant, ainsi, d’une bonne nuit de sommeil et d’un copieux diner dans le castel de sa fiancée avant de reprendre la route dès le lendemain matin…
Et ainsi se retrouvait il là, à cheminer vers le duché d’Aigurande… Qui se trouvait être l’antre de George le poilu.
A cette pensée, il ne pu réprimer un profond soupir.
Je suis très certainement en train de m’apprêter à faire, ce qu’aucun de mon peuple n’a fait avant moi. Mais est ce vraiment là exploit digne d’une geste héroïque ?
Il secoua alors la tête, tout livré qu’il était à cette question… Peu avant d’adresser une prière à Aristote, pour que ce dernier lui donne la force de revenir en vie de ce dangereux périple.
Certes, il aurait tout aussi bien pu fuir et envoyer paître le Poilu au Sans Nom, pour retrouver, par la même, lieux moins hostile. Mais cela lui était en tout point exclu.
Premièrement, parce qu’il n’était point un lâche et qu’il n’était pas homme à tourner les talons face à l’un de ses congénères, fusse t’il le redouté de toute l’Auvergne.
Deuxièmement, car de son entrevu avec le Duc de Berry concrétiserait la promesse de son mariage… Ou pas.
A son esprit s’imposa alors, le doux visage de sa fiancée, son teint d’albâtre qui mettait tant en valeur ses yeux de jade, ses lèvres vermeilles et sa flamboyante chevelure. Ainsi livré au charme de cette vision, un sourire se traça sur ses lèvres.
Johanara représentait tout pour lui… Elle était sa vie, elle était son âme sœur…
Dès lors rien ne saurait l’empêcher de l’épouser, rien, ni personne. Et devant cette inébranlable conviction, il se décida de poursuivre sa route.
Oui mais par où ?
Prononça t’il à voix haute, tout en contemplant d’un air sceptique le carrefour qui s’offrait à lui. Le jeune noble avait beau eut s’enquérir du chemin auprès de sa douce… Il l'avait déjà oublié.
Allons bon…
Un coup d’œil à droite… Un chêne…
Un coup d’œil à gauche… Un autre chêne…
Un coup d’œil droit devant… Mazette, encore un chêne…
Ce n’est pas gagné….
Mais, une fois n’était pas coutume, la fortune lui sourit alors, tandis qu’au loin, sur la route qui se profilait à sa droite, venait en sa direction un voyageur qu’il devinait être un camelot, à la vue du chariot, emplit de bibelots et de breloques de peu de valeurs, qu’il conduisait.
Ola, mon brave.
Vous tombez bien, je me suis en effet perdu dans ses bois, sans nul moyen de retrouver mon chemin. Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer la route qui conduit au castel d’Aigurande ?
Le marchand le considéra alors avec un air des plus méfiants sur son visage. Puis, visiblement rassuré par on ne sait quoi, il haussa nonchalamment les épaules avant de se décider à répondre.
Boudiou l’caniot! S’pas tout cotan mais s’pô loin! Quelques sabotée , vers l’mitan là bas! Faut prendre l’sentier là près d’la bouchure et valter un peu. Mais vous avez là bio bestiau! Pas d’rique! L’est point vaqué!
L’incrédulité se peignit sur le visage de Valezy. Diantre, il aurait pourtant du s’en douter, du berrichon… Voila qui n’allait en rien faciliter la communication. Car comment aurait il pu comprendre un tel dialecte de barbares ? On se le demande !
Moui… Moui…
Et avec un geste de la main, cela donne quoi ?
Son vis-à-vis grommela, par une nouvelle fois, quelques propos inintelligibles avant de se décider de lui pointer du doigt la route qui se dessinait juste en face de lui.
Et bien voila, merci bien…
Voici pour votre peine.
Se disant, il plongea une main dans sa bourse avant de jeter quelques écus en direction de son sauveur. Puis, talonnant sans ménagement les flancs de sa monture, il reprit aussitôt sa route.
Et quelques heures plus tard… Il y était enfin.
Ainsi, Valezy se présenta-t-il à la herse du castel d’Aigurande avant de héler les gardes.
Hey, vous là haut !
Je souhaite rencontrer le seigneur de ces terres, le Duc Georges le Poilu.
Annoncez lui que Valezy, Seigneur d’Antras et de Magnet, le compagnon de sa nièce, la Baronne Johanara de Lignières, désire s’entretenir avec lui.
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Et, ainsi, s’offrait de nouveau à ses yeux, le verdoyant spectacle si caractéristique de cette verte contrée.
La veille, Valezy ne s’était guère accordé que le temps nécessaire pour se reposer du voyage qui lui avait permit de retrouver, non sans délice, l’Auvergne qu’il chérissait tant. Profitant, ainsi, d’une bonne nuit de sommeil et d’un copieux diner dans le castel de sa fiancée avant de reprendre la route dès le lendemain matin…
Et ainsi se retrouvait il là, à cheminer vers le duché d’Aigurande… Qui se trouvait être l’antre de George le poilu.
A cette pensée, il ne pu réprimer un profond soupir.
Je suis très certainement en train de m’apprêter à faire, ce qu’aucun de mon peuple n’a fait avant moi. Mais est ce vraiment là exploit digne d’une geste héroïque ?
Il secoua alors la tête, tout livré qu’il était à cette question… Peu avant d’adresser une prière à Aristote, pour que ce dernier lui donne la force de revenir en vie de ce dangereux périple.
Certes, il aurait tout aussi bien pu fuir et envoyer paître le Poilu au Sans Nom, pour retrouver, par la même, lieux moins hostile. Mais cela lui était en tout point exclu.
Premièrement, parce qu’il n’était point un lâche et qu’il n’était pas homme à tourner les talons face à l’un de ses congénères, fusse t’il le redouté de toute l’Auvergne.
Deuxièmement, car de son entrevu avec le Duc de Berry concrétiserait la promesse de son mariage… Ou pas.
A son esprit s’imposa alors, le doux visage de sa fiancée, son teint d’albâtre qui mettait tant en valeur ses yeux de jade, ses lèvres vermeilles et sa flamboyante chevelure. Ainsi livré au charme de cette vision, un sourire se traça sur ses lèvres.
Johanara représentait tout pour lui… Elle était sa vie, elle était son âme sœur…
Dès lors rien ne saurait l’empêcher de l’épouser, rien, ni personne. Et devant cette inébranlable conviction, il se décida de poursuivre sa route.
Oui mais par où ?
Prononça t’il à voix haute, tout en contemplant d’un air sceptique le carrefour qui s’offrait à lui. Le jeune noble avait beau eut s’enquérir du chemin auprès de sa douce… Il l'avait déjà oublié.
Allons bon…
Un coup d’œil à droite… Un chêne…
Un coup d’œil à gauche… Un autre chêne…
Un coup d’œil droit devant… Mazette, encore un chêne…
Ce n’est pas gagné….
Mais, une fois n’était pas coutume, la fortune lui sourit alors, tandis qu’au loin, sur la route qui se profilait à sa droite, venait en sa direction un voyageur qu’il devinait être un camelot, à la vue du chariot, emplit de bibelots et de breloques de peu de valeurs, qu’il conduisait.
Ola, mon brave.
Vous tombez bien, je me suis en effet perdu dans ses bois, sans nul moyen de retrouver mon chemin. Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer la route qui conduit au castel d’Aigurande ?
Le marchand le considéra alors avec un air des plus méfiants sur son visage. Puis, visiblement rassuré par on ne sait quoi, il haussa nonchalamment les épaules avant de se décider à répondre.
Boudiou l’caniot! S’pas tout cotan mais s’pô loin! Quelques sabotée , vers l’mitan là bas! Faut prendre l’sentier là près d’la bouchure et valter un peu. Mais vous avez là bio bestiau! Pas d’rique! L’est point vaqué!
L’incrédulité se peignit sur le visage de Valezy. Diantre, il aurait pourtant du s’en douter, du berrichon… Voila qui n’allait en rien faciliter la communication. Car comment aurait il pu comprendre un tel dialecte de barbares ? On se le demande !
Moui… Moui…
Et avec un geste de la main, cela donne quoi ?
Son vis-à-vis grommela, par une nouvelle fois, quelques propos inintelligibles avant de se décider de lui pointer du doigt la route qui se dessinait juste en face de lui.
Et bien voila, merci bien…
Voici pour votre peine.
Se disant, il plongea une main dans sa bourse avant de jeter quelques écus en direction de son sauveur. Puis, talonnant sans ménagement les flancs de sa monture, il reprit aussitôt sa route.
Et quelques heures plus tard… Il y était enfin.
Ainsi, Valezy se présenta-t-il à la herse du castel d’Aigurande avant de héler les gardes.
Hey, vous là haut !
Je souhaite rencontrer le seigneur de ces terres, le Duc Georges le Poilu.
Annoncez lui que Valezy, Seigneur d’Antras et de Magnet, le compagnon de sa nièce, la Baronne Johanara de Lignières, désire s’entretenir avec lui.
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