Valezy
Retour en terre du Berry
Ou rebelote, comme aurait dit lautre dans le sud.
Et, ainsi, soffrait de nouveau à ses yeux, le verdoyant spectacle si caractéristique de cette verte contrée.
La veille, Valezy ne sétait guère accordé que le temps nécessaire pour se reposer du voyage qui lui avait permit de retrouver, non sans délice, lAuvergne quil chérissait tant. Profitant, ainsi, dune bonne nuit de sommeil et dun copieux diner dans le castel de sa fiancée avant de reprendre la route dès le lendemain matin
Et ainsi se retrouvait il là, à cheminer vers le duché dAigurande Qui se trouvait être lantre de George le poilu.
A cette pensée, il ne pu réprimer un profond soupir.
Je suis très certainement en train de mapprêter à faire, ce quaucun de mon peuple na fait avant moi. Mais est ce vraiment là exploit digne dune geste héroïque ?
Il secoua alors la tête, tout livré quil était à cette question Peu avant dadresser une prière à Aristote, pour que ce dernier lui donne la force de revenir en vie de ce dangereux périple.
Certes, il aurait tout aussi bien pu fuir et envoyer paître le Poilu au Sans Nom, pour retrouver, par la même, lieux moins hostile. Mais cela lui était en tout point exclu.
Premièrement, parce quil nétait point un lâche et quil nétait pas homme à tourner les talons face à lun de ses congénères, fusse til le redouté de toute lAuvergne.
Deuxièmement, car de son entrevu avec le Duc de Berry concrétiserait la promesse de son mariage Ou pas.
A son esprit simposa alors, le doux visage de sa fiancée, son teint dalbâtre qui mettait tant en valeur ses yeux de jade, ses lèvres vermeilles et sa flamboyante chevelure. Ainsi livré au charme de cette vision, un sourire se traça sur ses lèvres.
Johanara représentait tout pour lui Elle était sa vie, elle était son âme sur
Dès lors rien ne saurait lempêcher de lépouser, rien, ni personne. Et devant cette inébranlable conviction, il se décida de poursuivre sa route.
Oui mais par où ?
Prononça til à voix haute, tout en contemplant dun air sceptique le carrefour qui soffrait à lui. Le jeune noble avait beau eut senquérir du chemin auprès de sa douce Il l'avait déjà oublié.
Allons bon
Un coup dil à droite Un chêne
Un coup dil à gauche Un autre chêne
Un coup dil droit devant Mazette, encore un chêne
Ce nest pas gagné .
Mais, une fois nétait pas coutume, la fortune lui sourit alors, tandis quau loin, sur la route qui se profilait à sa droite, venait en sa direction un voyageur quil devinait être un camelot, à la vue du chariot, emplit de bibelots et de breloques de peu de valeurs, quil conduisait.
Ola, mon brave.
Vous tombez bien, je me suis en effet perdu dans ses bois, sans nul moyen de retrouver mon chemin. Auriez-vous lamabilité de mindiquer la route qui conduit au castel dAigurande ?
Le marchand le considéra alors avec un air des plus méfiants sur son visage. Puis, visiblement rassuré par on ne sait quoi, il haussa nonchalamment les épaules avant de se décider à répondre.
Boudiou lcaniot! Spas tout cotan mais spô loin! Quelques sabotée , vers lmitan là bas! Faut prendre lsentier là près dla bouchure et valter un peu. Mais vous avez là bio bestiau! Pas drique! Lest point vaqué!
Lincrédulité se peignit sur le visage de Valezy. Diantre, il aurait pourtant du sen douter, du berrichon Voila qui nallait en rien faciliter la communication. Car comment aurait il pu comprendre un tel dialecte de barbares ? On se le demande !
Moui Moui
Et avec un geste de la main, cela donne quoi ?
Son vis-à-vis grommela, par une nouvelle fois, quelques propos inintelligibles avant de se décider de lui pointer du doigt la route qui se dessinait juste en face de lui.
Et bien voila, merci bien
Voici pour votre peine.
Se disant, il plongea une main dans sa bourse avant de jeter quelques écus en direction de son sauveur. Puis, talonnant sans ménagement les flancs de sa monture, il reprit aussitôt sa route.
Et quelques heures plus tard Il y était enfin.
Ainsi, Valezy se présenta-t-il à la herse du castel dAigurande avant de héler les gardes.
Hey, vous là haut !
Je souhaite rencontrer le seigneur de ces terres, le Duc Georges le Poilu.
Annoncez lui que Valezy, Seigneur dAntras et de Magnet, le compagnon de sa nièce, la Baronne Johanara de Lignières, désire sentretenir avec lui.
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Et, ainsi, soffrait de nouveau à ses yeux, le verdoyant spectacle si caractéristique de cette verte contrée.
La veille, Valezy ne sétait guère accordé que le temps nécessaire pour se reposer du voyage qui lui avait permit de retrouver, non sans délice, lAuvergne quil chérissait tant. Profitant, ainsi, dune bonne nuit de sommeil et dun copieux diner dans le castel de sa fiancée avant de reprendre la route dès le lendemain matin
Et ainsi se retrouvait il là, à cheminer vers le duché dAigurande Qui se trouvait être lantre de George le poilu.
A cette pensée, il ne pu réprimer un profond soupir.
Je suis très certainement en train de mapprêter à faire, ce quaucun de mon peuple na fait avant moi. Mais est ce vraiment là exploit digne dune geste héroïque ?
Il secoua alors la tête, tout livré quil était à cette question Peu avant dadresser une prière à Aristote, pour que ce dernier lui donne la force de revenir en vie de ce dangereux périple.
Certes, il aurait tout aussi bien pu fuir et envoyer paître le Poilu au Sans Nom, pour retrouver, par la même, lieux moins hostile. Mais cela lui était en tout point exclu.
Premièrement, parce quil nétait point un lâche et quil nétait pas homme à tourner les talons face à lun de ses congénères, fusse til le redouté de toute lAuvergne.
Deuxièmement, car de son entrevu avec le Duc de Berry concrétiserait la promesse de son mariage Ou pas.
A son esprit simposa alors, le doux visage de sa fiancée, son teint dalbâtre qui mettait tant en valeur ses yeux de jade, ses lèvres vermeilles et sa flamboyante chevelure. Ainsi livré au charme de cette vision, un sourire se traça sur ses lèvres.
Johanara représentait tout pour lui Elle était sa vie, elle était son âme sur
Dès lors rien ne saurait lempêcher de lépouser, rien, ni personne. Et devant cette inébranlable conviction, il se décida de poursuivre sa route.
Oui mais par où ?
Prononça til à voix haute, tout en contemplant dun air sceptique le carrefour qui soffrait à lui. Le jeune noble avait beau eut senquérir du chemin auprès de sa douce Il l'avait déjà oublié.
Allons bon
Un coup dil à droite Un chêne
Un coup dil à gauche Un autre chêne
Un coup dil droit devant Mazette, encore un chêne
Ce nest pas gagné .
Mais, une fois nétait pas coutume, la fortune lui sourit alors, tandis quau loin, sur la route qui se profilait à sa droite, venait en sa direction un voyageur quil devinait être un camelot, à la vue du chariot, emplit de bibelots et de breloques de peu de valeurs, quil conduisait.
Ola, mon brave.
Vous tombez bien, je me suis en effet perdu dans ses bois, sans nul moyen de retrouver mon chemin. Auriez-vous lamabilité de mindiquer la route qui conduit au castel dAigurande ?
Le marchand le considéra alors avec un air des plus méfiants sur son visage. Puis, visiblement rassuré par on ne sait quoi, il haussa nonchalamment les épaules avant de se décider à répondre.
Boudiou lcaniot! Spas tout cotan mais spô loin! Quelques sabotée , vers lmitan là bas! Faut prendre lsentier là près dla bouchure et valter un peu. Mais vous avez là bio bestiau! Pas drique! Lest point vaqué!
Lincrédulité se peignit sur le visage de Valezy. Diantre, il aurait pourtant du sen douter, du berrichon Voila qui nallait en rien faciliter la communication. Car comment aurait il pu comprendre un tel dialecte de barbares ? On se le demande !
Moui Moui
Et avec un geste de la main, cela donne quoi ?
Son vis-à-vis grommela, par une nouvelle fois, quelques propos inintelligibles avant de se décider de lui pointer du doigt la route qui se dessinait juste en face de lui.
Et bien voila, merci bien
Voici pour votre peine.
Se disant, il plongea une main dans sa bourse avant de jeter quelques écus en direction de son sauveur. Puis, talonnant sans ménagement les flancs de sa monture, il reprit aussitôt sa route.
Et quelques heures plus tard Il y était enfin.
Ainsi, Valezy se présenta-t-il à la herse du castel dAigurande avant de héler les gardes.
Hey, vous là haut !
Je souhaite rencontrer le seigneur de ces terres, le Duc Georges le Poilu.
Annoncez lui que Valezy, Seigneur dAntras et de Magnet, le compagnon de sa nièce, la Baronne Johanara de Lignières, désire sentretenir avec lui.
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