Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]L'Ost de Guyenne ou la Conscience d'un Peuple .

Jessilisa



[ Campement Montauban ]


A l'entrée de la Cité des Saules un campement s'était improvisé pour accueillir les volontaires qui venaient chaque jour renforcer un peu plus les rangs de l'Ost.
Ces troupes et Armées se composait de personnes ayant toute la même volonté de retrouver une Guyenne libre par son choix de vote d'un conseil et non imposée par la Régence de La Reyne .
Certaines affiches en ville osait pourtant dire le contraire : les propos tenus sur l'Ost précisait que tout n'était qu'une prise de pouvoir dirigée de la main du Réformé Sancte Von Frayer voulant ainsi déformée la vrai raison.

Le soleil était encore lumineux en cette fin d'aprés-midi et on pouvait voir une certaine effervescence au campement . Des tentes se montaient au fur et à mesure que des volontaires se présentaient au commandant Balthier ou à ses adjoints.

Ils en venaient de toute la Guyenne : des nobles , des politiciens, de simples artisans et même des vagadonds mais avec tous le même état d'esprit . Personne n'était refuser puisque c'était le peuple qui se voulait se faire entendre , même les plus faibles voulait aider .
Certains portaient épée , bouclier ,armure ou même un simple manche pour se défendre quand aux autres ils briquaient les armes pour montrer leur participation à ce mouvement .

Les Montalbanais eux étaient les mieux lotis car sur place ils avaient au moins le confort du logis moins rudimentaire qu'une simple toile de lin pour protection et d'un matelas ou d'un linge à même le sol.
La seule chose reluisante dans tout ça était la période estivale pour ceux du campement car dormir à la belle étoile ou non a des températures inférieures à zéro degrés rend l'homme plus faible et acariâtre .

La jeune femme avait suivie le flot depuis Bazas alors qu'elle avait accompagnée son frére Horace et de vieux amis le caporal Listrande et le Lieutenant Eziodominici . La vielle de son départ elle avait bien réfléchit sur sa position au sein de la défense de Marmande mais ses convictions l'avait amener à vouloir participer à ce qu'on imposait à la Guyenne et à son peuple dont elle faisait partie . Le bourg de Marmande faisait partie intégrante de la Guyenne et défendre les droits de chaque Marmandais était aussi un point à défendre même si certains n'avaient pas apprécier son départ .

Alors que les autres s'affaraient à compter et inventorier la nourriture et armements , elle remplissait de la paperasse .

" Voilà qui est fait encore un rapport ! Un de plus !"


Elle déposa sa plume quand l'un des pans de sa tente de fortune se souleva laissant apparaître les traits fins du visage de son frère .

" Alors soeurette encore en train d'écrire ! Tu pourrais prendre l'air un peu non au lieu de rester enfermée ici non ?


Elle se leva quittant ses parchemins et alla l'acceuillir comme il se doit en lui pinçant la joue au passage .

" Mais quand moi j'écris d'autres dorment et oublie de suivre la troupe hein ? Agen ça te dit rien ?


Et voilà Horace qui bougonne contre Jessilisa .

" Mais Aîeuh ! Tu parles d'une douceur comme soeur on pourrait trouver mieux non !


Jessilisa lui sourit et lui prends le bras tendrement avant de lui donner un baiser sur la joue pincée et teintée de rouge .

" Qu'est-ce que tu peux être râleur pour un soldat ! Bon vue que tu as pas l'air décider tu vas m'offrir un verre en taverne ainsi tu diras pas que je reste seule dans ma tente .
On y va !



RP ouvert à tout ceux qui sont dans l'Ost , aux sympathisants et volontaires pour la Cause . .

_________________
Sancte


[Camping des Gobelins - Montauban]


On y va !

- Ola, ola ... Où allez-vous donc comme ça tous les deux ?

Loin de les gourmander, le chef des Gobelins du Quercy adressait à la jeunesse un souris bienveillant. Les observer depuis l'entrée de la tente de commandement lui permettait de quitter la brutalité de son quotidien l'espace de quelques instants, avant que la réalité ne vienne cruellement le reprendre dans ses filets. Au moins ces deux-là, avec leurs armes, n'avaient pas oublié d'emporter avec eux leur simplicité et leur tendresse. A les voir se baisoter fraternellement le masséter au-dessous de toute suspicion incestueuse lui montrait que les difficultés actuelles ne semblaient pas avoir prise sur leur enthousiasme. C'était la meilleure nouvelle de la journée. Il préférait de loin voir ses chérubins colorés plutôt que blafards.

_________________

«Vous êtes un scélérat qui se bat pour le butin. Moi je me bats pour la gloire!
- Considérez dès lors que nous nous battons chacun afin de conquérir ce qui nous manque.»
– S.I.
Xanthipremier
[A l’entrée du Campement]

La damoiselle n’avait pas hésité longtemps. Elle avait voté pour des conseillers qui avaient choisi un Duc.
La Reyne avait été prévenue par quelques couillons guyennois braillards qui servaient sans le savoir sa cause belliqueuse. Elle leur avait parachuté un Régent. Régent absent depuis 4 jours.
Même si elle avait grande envie de se marier, elle ne pouvait rester sans prendre partie pour sa Guyenne libre.
Pour la première fois de sa vie, elle avait prévenue le maire qu’elle paiera ses impôts avec retard et intérêt dès qu’il y aura un nouveau Conseil élu par le peuple de Guyenne.

Suivie de Mahault, sa fidèle servante, tenant les rênes de sa jument, elle pénétra dans le campement. De l’autre main, elle tenait le collier d’Hoax. Elle connaissait quelque personne de vue, leur sourit. Elle regarda sa servante. La gamine lâcha son chien et prit son bras. Elle était tout sourire. Son fiancé lui écrivait de belles lettres. Malgré la menace de guerre, elle était heureuse et souriait.


C't' histoir', que l’ Très-Haut n’ protèg’ ! grogna Mahault.

Mahault, tu sais soigner et recoudre les blessures. Si je marche encore, c’est grâce à toi.

Elle leva la tête et observa le campement. Paysans, artisans, érudits, soldats, tous se parlaient et se saluaient. Elle ne savait où aller et chercha des yeux un garde qui pourrait la renseigner.
_________________
La Loy de l'Eglise Aristotélicienne ne régit ni la Guyenne, ni le Royaume.
Listrande


[Campement de Montauban, Garnison centre, Section de Marmande]

Listrande était seul dans sa tente, seul de Marmande d'ailleurs, son frère était malheureusement malgré lui, bloqué à Bazas où il y refaisait sa santé après avoir été frappé violemment au torse. Le Caporal regardait les soldats et les volontaires qui passaient dans le campement, puis son regarde erra de tente en tente, il aperçu le chef de l'armée assis à l'entrée de la tente de commandement, il se dit en fait que si tous les officiers partageaient la même tante, il se serait quand même retrouvé seul... Il entra alors dans sa tente, et s'allongea sur son lit de fortune pour se reposer un peu. Le jeune homme ne dormait plus beaucoup avec les gardes qu'il effectuait la nuit. Mais bon il le fallait c'était pour le bien de son duché!

Une petite demi heure plus tard, il se leva, envoya une petite lettre à son frère pour prendre quelques nouvelles, une fois que cette missive fut envoyée, il prit son épée et prit le soin de bien l'aiguiser pendant de longue minutes où il pensa à tout puis à rien. Il reposait son épée quand sa blessure au bras gauche lui fit mal... Mais il se força à ne pas y penser, heureusement cette douleur n'était que passagère. Il se leva alors, prit son épée et son bouclier et sortit de la tente, il salua les quelques personnes qu'il connaissait et qu'il croisait. Marcha vers la sortie du camp, puis commença une ronde autour du campement.


_________________
Soldat De l'OST de Guyenne

Matalena
[Campement de Montauban - Armée des Gobelins du Quercy]


C'est qu'à crier au loup à tire larigot, on en viendrait à se taper des fourmis dans les jambes à force de l'attendre.

Si la réformée se trouvait dors et déjà de retour en cette cité qui l'avait vue naitre à sa foi, apaisée comme toujours lorsque ses pas foulaient la terre de son foyer, la tension certaine qui environnait ce rapatriement stagnait au dessus des têtes comme une nappe latente. Un climat d'agitation presque euphorique où les insultes et pressions subies ces jours derniers semblaient n'avoir plus de prise face à la motivation exaltée de justes convictions.
Icelieu, toutes castes et toutes croyances se trouvaient mêlées, fondues en un même espoir, celui d'une Guyenne qui ne rougirait pas de savoir dissocier les pouvoirs temporels et divins. S'ils étaient là, formant une harmonie si surprenante que les conseillers usurpateurs en venaient à hurler au sortilège hérétique, c'était unis dans cette même attente d'une politique libre dont ils n'auraient lieu d'avoir honte comme une puterelle à sa première passe.

Son regard d'un noir uniforme voguait sur les visages connus ou inconnus, s'imprégnant de ces instants de vie si rares où l'on se sent accepté au rang d'être humain, et dans une certaine mesure compris. On aurait même pu supposer un sourire léger aux coins de ses lèvres, n'était-ce la rareté de ces instants en public.
Cependant, sa fougue naturelle mal canalisée commençait de lui titiller les doigts, lors qu'elle les promenaient sur la garde de son épée. Attendre, toujours attendre, quelle plaie... Et en attendant qu'est-ce qu'on fou, non d'un chien !

S'étant mise en tête de ne plus lâcher Iohannes d'une semelle dès lors qu'il collait un pied hors de sa tente, des fois qu'un(e) hystérique en mal de sang frais se sente des humeurs suicidaires comme ce fut le cas par le passé, la Languedocienne n'osait guère s'éloigner en solitaire dans le campement. Difficile dans ces conditions de chercher un partenaire d'armes histoire de se défouler un peu par un saint entrainement matinal. Mais enfin, l'un dans l'autre, ça n'était certainement pas avec une armée et des lances en champignons autour des remparts de la Cité des Saules qu'il risquait vraiment quelque chose...
A le voir s'émouvoir ainsi du tableau d'infantes en pleine disputailles aimantes, elle sourit intérieurement puis s'éloigna sans les déranger histoire d'aller prendre la température ailleurs. Sait-on jamais, des fois que quelqu'un se sente d'humeur à croiser le fer.

_________________
Gnia
[Montauban - Entre campement et place forte]


L'attente avait le pouvoir tant d'attiser les frustrations que de permettre le recul nécessaire à l'analyse d'une situation.
Si Agnès avait connu les deux états, dans leurs extrêmes bien évidemment, aujourd'hui, enfin, elle nourrissait la nuit sa frustration dans l'intimité de la place forte de l'Alabrena et usait du temps donné par l'attente, le jour, pour sinon analyser, se donner l'impression que la course du soleil n'était pas le minuteur d'une vaine existence.

Alors la Comtesse voguait entre les tentes, les réunions de stratégie, la cantine, les discussions qui doivent apaiser et celle qui préludent aux éclats de voix, nez dans les cartes, regard dans le vide et la tête ailleurs. Fantôme d'une guerre qui n'avait de nom et de visage tant on pouvait lui en prêter de multitudes, flottant sur les vagues d'une marée que personne ne contrôle, si ce n'est ce cri commun qui naissait dans des tripes, puissant, qui semble timoré et désorganisé mais qui une fois en marche ne peut plus guère s'arrêter.

Elle l'a vécu cette griserie de la nation qui se soulève, stoïque au moment d'affronter la mort, quand le ventre se tord de peur tandis que les clameurs, comme issues d'une seule et unique poitrine, fouettent la peur pour la transformer en une rage aussi violente et subite de l'orage.
Mais en attendant cet instant à la saveur sans pareille, quand le corps et le coeur vibrent de concert avec tant d'autres, il y avait l'attente, et avec elle, les désespoirs, les faiblesses, les joies et les petits bonheurs qui la meublent et qui font le ciment qui réunit là autour d'une cause plus ou moins commune des âmes si différentes.


C'est cette foule de sentiments qui étreignaient la Saint Just, quelques instants après avoir remis le billet qu'elle faisait porter par un gamin ébouriffé dans les murs, dans le coeur palpitant de la ville.
Puis, elle quitta la tente, laissa derrière elle les oriflammes sombres à la salamandre d'or qui claquaient dans le vent parmi tant d'autres, puis une fois le campement derrière elle, mit sa monture au galop d'un coup précis de talon sur ses flancs.

Et en attendant le jour que l'appel de la mort, son contact si proche, vienne insuffler dans une coquille vide un peu de vie, c'était dans son pendant, son ennemi de toujours, son contraire, que la nuit elle renaissait, dans le giron palpitant et fugace de l'amour.

_________________
Asophie
[Montauban - Entre campement et "l'Escarboucle"]

Pour certains, l'attente était insupportable. Pour d'autres, elle était simplement longue et morne. Bon nombre en profitait pour s'entrainer. Certains tuaient le temps en buvant ou jouaient au ramponneau. Quelques uns faisaient connaissance et en créaient des liens qui seraient rendus indéfectibles quand ils auront été trempés dans le sang. La plupart trouvait ainsi matière à s'occuper. En attendant...

Pour la Terrides, revenue en terre familière, chez elle, le temps au contraire se remettait à galoper furieusement. Il fallait cueillir et brasser les dernières fleurs de la saison, faire des expériences plus ou moins dangereuses et concluantes avec d'autres matières, de la figue à l'argile en passant pas la mousse et les sels d'arsenic ou remettre de l'ordre dans sa maisonnée si tant est qu'il y ait eu du désordre... Écrire des lettres et lire celles qui étaient en souffrance, prendre connaissance de tant de courriers, soupirer aux nouvelles, lire, écrire, lire, écrire encore. Ainsi, comme à chacun de ses retours en la cité des saules, la vie reprenait un cours vif et rapide comme un torrent de printemps.

Et puis, l'armée s'installait et les volontaires affluaient.
Alors, on avait fait monter une tente, fait préparer des toises et des toises de charpie, des aunes de bandages, des empans de fil de boyau de chat, des aiguilles et des coutelles, des pinces et des scalpels, et tant d'autres instruments délicats et abominables qu'elle avait patiemment forgés. L'on avait aussi fait aménager des paillasse propres et ramener des draps. Plusieurs pots aux mélanges peu ragoutants et sacs de jute contenant des plantes séchées avaient été préparés et étalés sur un établi. Au centre, une table solide avec des liens de cuirs à chaque coins, creusée d'une rigole qui en faisait le tour de façon sinistre et lui donnait l'apparence d'un tailloir géant. Ce qu'elle était, en quelque sorte....
Un aménagement que Sophie regardait avec angoisse. S'il fallait "opérer", pour être honnête, elle était pas dans la mouise! Quoique, à bien y réfléchir, sa position serait sans doute plus enviable que le pauvre malheureux qui se retrouverait là, allongé, entravé, quelque part entre la vie et la mort, livrée à ses seuls bons soins ou presque.


"Seigneur... Si tu pouvais nous envoyer un vrai médicastre..."

Après un dernier coup d'œil sur la tente des martyrs, elle s'enfonça au cœur de cette foule d'hommes et de femmes de bonne volonté, attentive aux besoins, distribuant sourires et mots aimables, jetant un œil inquiet vers l'ouest : par là, rien de nouveau.
Pour le moment.

_________________
Fanch.
[Campement de Montauban]

Il y avait de l'agitation, comme tous les jours depuis son arrivée.
Fanch avait le mal de Bordeaux, cette ville lui manquait, il la savait entre de bonne mains mais elle lui manquait.
Ce n'était pas le moment de se morfondre, l'action allait bientôt arrivé, enfin, il l'espérait sauf si le conflit pouvait se résoudre diplomatiquement mais il avait en doutait.

Il se baladait comme à son habitude dans le campement.Il saluait les Soldats de l'Ost et surtout le nombre impressionnant de volontaires qui venait de toute la Guyenne pour défendre leur liberté de choix.

Il avait lu il y a quelques jours, la propagande des occupants, ils parlaient de réformé, il ne savait même pas ce que c'est.
Il fallait qu'il se renseigne quand même, peut-être est-ce une insulte.
Le Lieutenant était vraiment loin de ces considérations.

Il s'approcha de la sortie de campement.Il vit un Soldat en train de faire une ronde autour du campement.
Il parti le rejoindre pour lui tenir compagnie, à deux la ronde serait plus agréable.
Il savait qu'ils ne risquaient pas grand chose ici.


Caporal, c'est donc vous qui faite la ronde.
Ça vous dérange que je vous tienne compagnie et que fassions plus ample connaissance?


Le Lieutenant sourit au Caporal pour le mettre en confiance et l'emmener à parler un peu de lui.

Vous êtes le médicastre de l'Ost n'est-ce pas?Pas trop difficile?
_________________
Listrande


[Campement de Montauban]

Le calme régnait tout autour du camp avant une future tempête semble-t-il, on n’entendait pas chat ; mais c’était tout aussi bien. Ce qui changeait de toute l’agitation qu’il y avait dans le camp, des volontaires qui faisaient des allers et venues entre les tentes. Le regard du Caporal errait entre les arbres puis vers un point imprécis pour finir vers le ciel. Il s’arrêta quelques secondes, écouta le souffle impérieux du vent qui faisait balancer les branches des arbres du petit bois non loin du campement .Il reprit ensuite sa marche, à pas lents autour du camp son regard voguant encore vers le ciel, Listrande se rendit compte alors que tout était vraiment calme, trop calme à son goût d’ailleurs. Tout à coup, il entendit des bruits de pas qui se rapprochait de lui, il se retourna et s’aperçut que c’était le lieutenant de la zone Ouest, Fanch qui s’avançait vers lui. Listrande le salua comme il se doit alors que le lieutenant lui disait :



Caporal, c'est donc vous qui faites la ronde.
Ça vous dérange que je vous tienne compagnie et que fassions plus ample connaissance?



Listrande lui répondit alors :



Oui c’est bien moi ! Il fallait bien laisser ceux d'avant se reposer un peu .Non ça ne me dérange pas , un peu de compagnie ne fait pas de mal.



Puis le lieutenant lui demanda si c’était bien lui le médicastre de l'Ost et Listrande lui répondit qu’il était bien l’infimier en chef et que oui c’était très dur étant donné qu’il était seul en ce moment. Parfois la lieutenante Maëlis l’avait aidé mais elle ne le pouvait pas en ce moment et ensuite il s’excusa d’avoir pris du retard avant et encore plus en ce moment à cause des circonstances qui avait retarder sa visite médicale... Ayant donné la réponse la plus concrète dont il disposait, il attendit que le lieutenant reprenne la parole.

_________________
Soldat De l'OST de Guyenne

Xanthipremier
[Campement de Montauban]

Les deux femmes avançaient doucement.
Des souvenirs de batailles lui revinrent en mémoire. Contrairement à beaucoup l’attente ne lui pesait point. Elle en profitait pour entretenir ses armes et son corps. Elle aimait aussi écoutait les vétérans parler de leurs aventures et lui apprendre à manier son épée.
Avisant Sophie de Terrides, elle pousse doucement sa servante.


Regarde Mahault, j’aperçois Dame Sophie.

La guidant vers la jeune femme, elles s’approchent. Mahault connaissait sa place mais rien ne l’intimidait. Elle salua donc comme sa maitresse la dame en question.

Bonjour Dame Sophie.
Permettez moi de vous présenter ma servante, Mahault. Elle sait soigner, son père était barbier chirurgien et lui a tout appris. Grâce à son savoir, je lui dois de me tenir debout devant vous.


La Mahault se penche vers Xanthi et lui chuchote :

V’s en fait’ trop dam’selle.
_________________
La Loy de l'Eglise Aristotélicienne ne régit ni la Guyenne, ni le Royaume.
Sancte


[Camping des Gobelins - Montauban]

Ce que le camp gagnait en cohésion du fait des décisions collégiales, il le perdait sans doute un peu en organisation, où chacun s'agitait dans tous les coins sans grand résultat. En clair, Iohannes ne comptait même plus les mouches du coche, dont lui-même tendait à faire partie. La mobilisation des forces était coûteuse et la demande en vivres n'avait jamais été autant forte. Le chef d'armée devait prendre garde à ce que le moral des troupes ne se liquéfie pas. Un moral duquel on pouvait toutefois enlever l'agacement et la dissidence, ce qui était déjà une bonne nouvelle en soi. S'il avait pu invoquer quelqu'un à ses côtés, il aurait choisi la lieutenante Simone de Beauvoir, dont il admirait le verbe comme il adulait ses silences. Il avait eu la confirmation qu'elle était là, parmi eux. Mais où ? Il tomba finalement sur des soldats. L'un de Marmande, qu'il avait eu le plaisir de rencontrer à la frontière Gasconno-Guyennoise au cours d'entretien courtois, et Fanch, qui avait déjà servi quelques jours à Bordeaux sous la bannière des Gobelins. En somme, Iohannes les connaissait mal, mais leur visage ne lui étaient pas inconnus.

A propos de compagnie, vous auriez des nouvelles du Lieutenant Dominici ? Il serait sans doute de bon ton que nous lui écrivions. Notre camarade n'a pas eu de chance, et à l'heure qu'il est, s'il respire encore, je pense que rien ne lui ferait plus plaisir que de recevoir du courrier. Listrande, vous qui le connaissez bien, voulez-vous vous en occuper, et faire signer la lettre par tous les soldats pour soutenir notre camarade dans l'épreuve qu'il traverse loin des siens ?

_________________

«Vous êtes un scélérat qui se bat pour le butin. Moi je me bats pour la gloire!
- Considérez dès lors que nous nous battons chacun afin de conquérir ce qui nous manque.»
– S.I.
Clytie


[Campement de Montauban]

La rousse s'assit un moment sur le bord de la charrette, revérifiant une nouvelle fois que tout était en place. Lait d'ânesse, linges propres, quelques victuailles pour Mary, des couvertures, un parchemin avec les consignes qu'elle lui avait pourtant maintes fois répétées et qu'elle ne pourrait s'empêcher de lui redonner, sans doute au grand dam de la jeune fille... Tout lui semblait prêt. Elle n'avait plus qu'à lui confier son fils. Elle jeta un œil sur son rejeton. Il n'était pas des plus souriants depuis quelques jours. Ses premières dents peut être, l'effervescence qui régnait autour d'eux, les inquiétudes qui la taraudaient et qu'elle lui transmettaient inconsciemment ? Elle n'en savait rien à vrai dire...

Reportant son regard sur les allers et venues incessantes du camp, elle repensa à ce qui les avaient menés ici, dans la Cité des Saules. La Teste, des missives qui leur avaient fait prendre le chemin du Poitou, les nouvelles alarmantes du Duché qu'ils portaient tous deux dans leurs cœurs, de longues conversations, le choix entre continuer ou rebrousser chemin... Choix cornélien, que d'être partagé entre son sang et son cœur, que de devoir trancher sans trouver de compromis. Finalement, décision avait été prise de rejoindre Montauban. Ils avaient voyagé sans faire halte afin de ne pas perdre de temps. Mary les avait suivis, discrète et attentive comme à son habitude. Sophia ne tarderait plus à arriver, toujours présente à ses côtés dans les moments importants.

Puis il y avait eu l'arrivée à Montauban et l'installation d'un camp de fortune où chacun s'entraidait, les retrouvailles avec de vieilles connaissances, des rencontres, des visages inconnus sur lesquels, peu à peu, elle pouvait mettre des noms, de vieilles querelles enterrées sous une même bannière. Tous étaient là pour la même cause aujourd'hui. Contrairement à ce qui se passait ailleurs, où insultes et règlements de compte personnels fusaient de toutes parts, ici régnait une certaine sérénité.

Elle repensa à Balt qu'elle avait retrouvé à la tête des dissidents de l'Ost. Ce qui les avait séparés naguère, les rassemblait aujourd'hui. L'Ost, leurs investissements réciproques dans les tâches auxquelles, ils s'attelaient pour le bien de la Guyenne avaient eu raison de leur histoire et rien n'avait changé. Balt était fait pour l'Ost, elle n'en n'avait jamais douté. Quant à elle, elle était bien trop impétueuse et rebelle pour se plier à la discipline des soldats.

Sortant de ses pensées, ses émeraudes se posèrent sur Hugues, qui, à présent, dormait du sommeil du juste. Elle lui murmura :

"Lorsque Mary sera arrivée, j'irai voir du côté de la forge de Sophie ou de l'infirmerie si je puis aider à quelques préparatifs. Ton père risque d'être fort pris ces prochains jours aussi mais Mary saura prendre soin de toi et nous trouver si besoin est."


Elle savait combien Theo avait besoin, tout comme elle, de se sentir utile. L''inaction ne leur convenait. Elle devait aussi trouver matière à occuper l'attente qui était la leur et dont personne, à part peut être le Très-Haut, ne connaissait la durée.

_________________

"Là où tu accroches ton cœur et où tu es confiant.. c’est là qu’est ton Dieu." (Jean Calvin)
Azrael_gosmord


[ Sur les murs de Montauban durant la nuit]

Le Borgne posa l’œil sur le campement du plus haut point de la muraille de Montauban, il se laissait bercer par la danse envoutante des lueurs de ce dernier... Il avait du mal à croire qu'il était un peu la base de tout ça. A la base de cette armée qui vivait sous ces pieds, mêlant des gens de foi, de politique et d'avis différent mais tous unis sous la même bannière, pour le même objectif.
C'était un spectacle aussi magnifique que triste. Magnifique par la vie qu'il s'en dégageait, triste à cause cette levée armée qui soit pour se protéger de gens qu'il avait par le passé lui même protéger aveuglement. Un tel spectacle méritait d'être gravé a jamais dans l'esprit de chacun, pour se rappeler que le bien commun dépasse les avis individuelles.
Le Très-Haut devait surement partager la même bonheur et la même triste que le borgne en cette instant.

Balth pensa à sa mère, puis à son père, tout deux qui devait reposer en deux fondamentalement différents. Il se baissa pour récupéré l'un des trois verres et sa bouteille puis servis le premier verre et dit


Ô feu mon père, toi qui a vécu dans le vise, l’avarice, la gourmandise et j'en passe... Je te remercie pour m'avoir appris une et unique chose, de m'avoir appris à rester droit pour mes convictions, comme tu l'as étais dans ta vile hérésie.
Il renversa le contenu du verre au sol puis jeta celui ci derrière lui.
Il servit un nouveau vers et recommença a parler.

Ô feu ma mère, toi qui a vécu sous la violence et la tromperie de mon père, toi qui a malgré tout su garder la tête haute et qui n'a jamais renoncer à la vie malgré la maladie qui te rongeait... Je t'offre ce vin de bordeaux et cette vue malgré le fait que la levée de cette armée ne soit pas pour le bon ennemi, soit fière de ce que j'ai accomplis pour que tu puisse reposer en paix en sachant que je me bat pour ces valeurs que tu m'as appris. Il fît comme pour le précédent verre et remplis le dernier

A tout mes Frères morts aux combats pour défendre ce duché qui nous est chère! Et recommença une dernière fois avec le verre.

Il prit la bouteille à pleine main puis la porta a ces lèvres. Il en prit une bonne grosse rasade avant de la rabaisser et dit sur un ton bien plus joyeux tout en regardant le camp
Vous ne m'entendez surement pas les gens, mais je suis fier de vous!
Il resta là une bien bonne heure, buvant goulument pour rattraper le retard de ces compagnons et regardant les lueurs du campement bouger, écoutant les soldats et volontaire de garde vivre ce moment.
Aradiia
[ A delà des nuages, le pigeon arriva ]





Aux soldats de Guyenne,
A mes frères et sœurs d’armes,
A mes amis,
A mon fillot,



Rentrée depuis peu d’une longue retraite, je constate avec effroi l’état regrettable de la Guyenne et les conséquences funestes à venir pour l’ensemble des guyennois. Cela m’attriste terriblement de voir mes frères et sœurs il y a si peu encore fiers et fidèles au duché, arpenter le pavillon de la contestation contre le pouvoir en place.

Comment en sommes nous arrivés là et comment allons nous en sortir ?
C’est la double question, que bon nombre se posent, surtout les plus jeunes d’entre vous. Et c’est à vous que je m’adresse, sans vouloir comme certains savent si bien le faire, ériger d’autres valeurs que celles de nos institutions en vigueur.
Certains de vous connaissent trop bien mon attachement et mon dévouement pour ce duché que je sers depuis bien longtemps et que je servirais encore au-delà des remous politique et ses luttes intestines, tout comme ces fractions qui veulent imposer, fût-ce par la force, ce dont quiconque à part le très haut ne peux contraindre, la Certitude.

Sans jamais chercher à exploiter les failles du pouvoir pour faire subir mon autorité, j’essaye en tout moment de sortir des travers de l’orgueil et de la manipulation dont vous êtes assurément les victimes.
Mon idée de la politique se définirait plutôt, par des actions définies et finalisées d’un conseil ducal au pouvoir, en vue de maintenir l’équilibre et la prospérité du duché et non la discorde et le chaos.

Vous avez tous et toutes, prêté serment à la Guyenne par le codex militaire. Vous avez aussi bien des droits que des devoirs.

Pensez vous que les personnes qui vous ont impliqué dans cette contestation, sont a même de vous éclairez sur ces droits et devoirs qui n’appartiennent qu’a ceux qui prêtent serment ?
Ces mêmes personnes qui bafouent sans vergogne, nos institutions dont vous faites toujours partie.

La Guyenne est une province vassale de la Couronne de France, ceci est l’article premier de notre coutumier. Cela fait il de nous des royalistes ? Bien sur que non. A moins que vous n’écoutiez ceux qui veulent vous en persuader, sans prendre le temps de regarder autour de vous, le peuple et ses acquis.

Je ne vous écris pas pour vous juger ni vous réprimander. Juste vous demandez de réfléchir et de faire entendre à des personnes qui me sont chers et en qui j’ai confiance, une autre voix aimante de notre Guyenne et ce en toute humilité.

J’ose espérer que chacun de nous agisse pour sa conviction profonde. Je ne vais pas vous mentir non plus en disant que je suis neutre et surtout sachez que je serais toujours ouverte pour recevoir et échanger avec courtoisie vos attentions.

Advienne que pourra, la Guyenne brillera !




Fait à Bordeaux, le huitième jour du mois de septembre de l’an de grâce 1459

Aradiia de Cazaugitat
Commandant de l’armée ducale "l’Aguiane".



hrp : copie de courriers envoyés ig

_________________
Cyrinea
[Une nuit à l'extérieur de la ville]

Elle délaissa son bureau et les tavernes pour grimper sur un promontoire. Couverture, épée et bouclier. Goûter la beauté de la nuit, au-dessus du tumulte, des feux de camp et des soldats. Ceux de l’extérieur. Les autres, elle les apercevait au loin, lucioles dansantes dans le noir. C’est beau une ville la nuit, quand on oublie de penser à tout ce qui s'y trame et s'y trahit.

Une ville qui attend, veille, parle, boit, qui se repait de luxure ou de prière. Ville qui se garde, héraut des valeurs bafouées, seule et solitaire. Pas tant que ça. Solidaires.

Un léger sourire illumina son visage. Qui s’assombrit ensuite. Respect des engagements pris, causes qui ne se peuvent partager, sacrifice. Ces phrases qui tournaient en boucle et auxquelles pourtant elle ne voulait pas songer. Cyrinea ne voulait pas que l’on se sacrifiât pour elle. Ca lui fichait la trouille.

Alors, elle se concentra sur la douceur et, assise en tailleur, lutta contre le sommeil. Tournée vers l’avenir.
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)