Aux soldats de Guyenne,
A mes frères et surs darmes,
A mes amis,
A mon fillot,
Rentrée depuis peu dune longue retraite, je constate avec effroi létat regrettable de la Guyenne et les conséquences funestes à venir pour lensemble des guyennois. Cela mattriste terriblement de voir mes frères et surs il y a si peu encore fiers et fidèles au duché, arpenter le pavillon de la contestation contre le pouvoir en place.
Comment en sommes nous arrivés là et comment allons nous en sortir ?
Cest la double question, que bon nombre se posent, surtout les plus jeunes dentre vous. Et cest à vous que je madresse, sans vouloir comme certains savent si bien le faire, ériger dautres valeurs que celles de nos institutions en vigueur.
Certains de vous connaissent trop bien mon attachement et mon dévouement pour ce duché que je sers depuis bien longtemps et que je servirais encore au-delà des remous politique et ses luttes intestines, tout comme ces fractions qui veulent imposer, fût-ce par la force, ce dont quiconque à part le très haut ne peux contraindre, la Certitude.
Sans jamais chercher à exploiter les failles du pouvoir pour faire subir mon autorité, jessaye en tout moment de sortir des travers de lorgueil et de la manipulation dont vous êtes assurément les victimes.
Mon idée de la politique se définirait plutôt, par des actions définies et finalisées dun conseil ducal au pouvoir, en vue de maintenir léquilibre et la prospérité du duché et non la discorde et le chaos.
Vous avez tous et toutes, prêté serment à la Guyenne par le codex militaire. Vous avez aussi bien des droits que des devoirs.
Pensez vous que les personnes qui vous ont impliqué dans cette contestation, sont a même de vous éclairez sur ces droits et devoirs qui nappartiennent qua ceux qui prêtent serment ?
Ces mêmes personnes qui bafouent sans vergogne, nos institutions dont vous faites toujours partie.
La Guyenne est une province vassale de la Couronne de France, ceci est larticle premier de notre coutumier. Cela fait il de nous des royalistes ? Bien sur que non. A moins que vous nécoutiez ceux qui veulent vous en persuader, sans prendre le temps de regarder autour de vous, le peuple et ses acquis.
Je ne vous écris pas pour vous juger ni vous réprimander. Juste vous demandez de réfléchir et de faire entendre à des personnes qui me sont chers et en qui jai confiance, une autre voix aimante de notre Guyenne et ce en toute humilité.
Jose espérer que chacun de nous agisse pour sa conviction profonde. Je ne vais pas vous mentir non plus en disant que je suis neutre et surtout sachez que je serais toujours ouverte pour recevoir et échanger avec courtoisie vos attentions.
Advienne que pourra, la Guyenne brillera !
Fait à Bordeaux, le huitième jour du mois de septembre de lan de grâce 1459
Aradiia de Cazaugitat
Commandant de larmée ducale "lAguiane".