Maxime_
Cela faisait maintenant deux semaines qu'un petit bonhomme de quatre ans, accompagné de sa nourrice, faisait route vers l'Anjou. Ce petit homme était brun, contrairement à sa famille. Il avait un accent du sud assez prononcé, et il était seul. Comme tous les garçons de son âge, il aimait faire des bêtises, mais lui avait autre chose: c'était un Dénéré. Un Dénéré, me direz vous. Et oui, on croyait la race supérieure éteinte, mais en réalité, depuis un petit moment, certains membres de la famille se reproduisent et mettent au monde la nouvelle génération de buse.
Ce garçon, c'était moi.
J'avais 4 ans. Ma mère m'avait envoyé en Anjou pour fuir la guerre civile en Gascogne, car elle le savait bien, cela allait mal se finir. Elle ne voulait pas le dire, mais au fond d'elle, elle voulait nous protéger. Elle avait donc préparé, dans son château, un carrosse en y mettant toutes mes affaires. Elle y avait aussi jeté une nourrice, pour s'occuper de moi.
Nous avions traversé la Guyenne, en faisant bien attention de ne pas se faire trop remarquer à cause de la guerre. Ensuite est venu de Poitou. Là aussi, il avait fallu faire attention, car des angevins là bas, c'était pas tip top. Nous étions allé jusqu'à un petit village vers Thouars où nous avons passés la nuit. Le lendemain, nous étions enfin partis.
Nous roulions assez vite, et nous ne nous étions arrêtés que pour que j'aille faire pipi dans un petit lac. Cela me faisait rire de voir du jaune dans du transparent. Nous en avions profité pour manger, aussi, car le coché nous avait dit que nous ne nous arrêterions plus avant notre ultime destination. J'étais content qu'il dise ça, car la voiture, ça allait un petit peu, mais à la fin, ça suffisait.
Juste après manger, je voyais que nous étions juste en haut d'une colline. Pendant que les deux autres préparaient notre départ, j'y suis allé en courant. Quand je suis arrivé en haut, j'ai vu quelque chose de fabuleux. Les pleines de Montreuil-Bellay. Elles étaient vastes et verte. Juste à côté, j'avais pu apercevoir le château. C'était donc ces terres que se disputaient Poitevins et Angevins? Certes, elles étaient belles...
J'essayais de me souvenir de ce que disait mes parents sur ce château, et une phrase me revint à l'esprit. Montreuil-Bellay? C'est la frontière de l'Anjou ! Ce souvenir me fit rebondir le cur. Nous y étions donc? Après tant de péripéties? Oui, je le crois bien...
« On est en Anjou ! » Criais-je de toute mes forces en courant vers les deux valets.
En me regardant arriver avec mes grands yeux écarquillés et mon sourire aux lèvres, ils se mirent à rire. Nous sommes remontés dans l'attelage et nous avons continués notre chemin jusqu'à la prochaine grande ville.
La prochaine grande ville oui, et quelle ville ! Saumur ! Pays des buses et des ivrognes ! Le paradis quoi... Mais bon, moi, je n'avais pas trop la tête à rêver. J'avais laisser en Gascogne mes parents, et qui sait ce qui allait leur arriver? Peut être que ça se passerait mal...
J'étais attendu chez une certaine Joffrey, une très gentille dame, d'après ma mère. Bon, elle est blonde, ça ne me dépaysera pas beaucoup... Le cocher savait très bien où aller, la preuve, il prit une petite rue et nous arrivions bientôt à l'endroit.
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Ce garçon, c'était moi.
J'avais 4 ans. Ma mère m'avait envoyé en Anjou pour fuir la guerre civile en Gascogne, car elle le savait bien, cela allait mal se finir. Elle ne voulait pas le dire, mais au fond d'elle, elle voulait nous protéger. Elle avait donc préparé, dans son château, un carrosse en y mettant toutes mes affaires. Elle y avait aussi jeté une nourrice, pour s'occuper de moi.
Nous avions traversé la Guyenne, en faisant bien attention de ne pas se faire trop remarquer à cause de la guerre. Ensuite est venu de Poitou. Là aussi, il avait fallu faire attention, car des angevins là bas, c'était pas tip top. Nous étions allé jusqu'à un petit village vers Thouars où nous avons passés la nuit. Le lendemain, nous étions enfin partis.
Nous roulions assez vite, et nous ne nous étions arrêtés que pour que j'aille faire pipi dans un petit lac. Cela me faisait rire de voir du jaune dans du transparent. Nous en avions profité pour manger, aussi, car le coché nous avait dit que nous ne nous arrêterions plus avant notre ultime destination. J'étais content qu'il dise ça, car la voiture, ça allait un petit peu, mais à la fin, ça suffisait.
Juste après manger, je voyais que nous étions juste en haut d'une colline. Pendant que les deux autres préparaient notre départ, j'y suis allé en courant. Quand je suis arrivé en haut, j'ai vu quelque chose de fabuleux. Les pleines de Montreuil-Bellay. Elles étaient vastes et verte. Juste à côté, j'avais pu apercevoir le château. C'était donc ces terres que se disputaient Poitevins et Angevins? Certes, elles étaient belles...
J'essayais de me souvenir de ce que disait mes parents sur ce château, et une phrase me revint à l'esprit. Montreuil-Bellay? C'est la frontière de l'Anjou ! Ce souvenir me fit rebondir le cur. Nous y étions donc? Après tant de péripéties? Oui, je le crois bien...
« On est en Anjou ! » Criais-je de toute mes forces en courant vers les deux valets.
En me regardant arriver avec mes grands yeux écarquillés et mon sourire aux lèvres, ils se mirent à rire. Nous sommes remontés dans l'attelage et nous avons continués notre chemin jusqu'à la prochaine grande ville.
La prochaine grande ville oui, et quelle ville ! Saumur ! Pays des buses et des ivrognes ! Le paradis quoi... Mais bon, moi, je n'avais pas trop la tête à rêver. J'avais laisser en Gascogne mes parents, et qui sait ce qui allait leur arriver? Peut être que ça se passerait mal...
J'étais attendu chez une certaine Joffrey, une très gentille dame, d'après ma mère. Bon, elle est blonde, ça ne me dépaysera pas beaucoup... Le cocher savait très bien où aller, la preuve, il prit une petite rue et nous arrivions bientôt à l'endroit.
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