Gregori
[La Veille, Au Nord d'Autun]
Dans le coin d'une auberge sombre et lugubre, Grègori, sortit de retraite depuis peu, buvait sa chope en relisant avec intérêt la missive que lui avait envoyé le Duc de Bouillon.
Posant la missive, il regarda sa carte. Il venait de traverser Autun. Il jeta un coup d'il sur sa prochaine et dernière étape : Sémur.
Mentalement, il passa en revu tout ce qui l'avait amené dans cette auberge, il y avait d'abord eu son retour de retraite, il y a un peu plus de deux semaines, si ce n'était que ça, le fait malencontreux qu'il en était sortit amaigri et presque sans argent. Heureusement, une pénurie de farine sur le marché Mâconnais et le voilà seul Meunier productif de la ville. Les bourses grossissaient à vu d'il mais le récent enrichissement n'était qu'éphémère. Jusqu'à la veille, où il reçu cette missive du Duc de Bouillon.
Pas de doute, c'était un coup du destin ou un coup du Balbuzardestin...
Le jeune homme reprit la missive dans sa main, l'écriture en était commune, mais le ton lui était d'une clarté et d'un franc inattendu. Le correspondant concluait : "Cordialement" suivi d'un élégant "EBC" adorné d'un sceau. "EBC", ces initiales ne laissait pas le moindre doute : Eusaias Blanc Combaz.
Grègori s'efforça de se rappeler depuis combien de temps il n'avait pas vu le Baron Eusaias ou plutôt le Duc Eusaias. Cela devait faire quatre... non, cinq mois. À l'époque, il était Duc de Bourgogne et faisait de belles joutes « verbale » et « poétique » avec ses détracteurs.
Eusaias Blanc Combaz, c'était tout à fait le genre d'homme à crée une armée pour aller faire la guerre et recruter lui même les soldats qui la composeraient. Approuvant d'un léger hochement de la tête la logique de sa réflexion, Le jeune homme rangea ses affaires dans sa besace... Et partit.
[Samedi, Arrivé à Sémur]
Traçant un long sillon de poussière, le cheval contourna la colline au moment où le soleil était au plus haut dans le ciel. Alors, enfin, Sémur apparut. Le côté sud du village présentait un aspect tout ce qu'il y avait de plus trivial pour un village Bourguignon et même un village en général.
Le campement était là, sur la place centrale du village: les tentes plantées, les oriflammes dressés haut, des soldats qui traînaient un peu partout. Un campement voyant. Un campement à la hauteur du Duc de Bouillon. Grègori fit ralentir son cheval, et au pas, il se faufila lentement dans le camp. Arrivant vers l'enclos de fortune, où plusieurs cheval était emmagasiné, le jeune homme sauta à terre et y attacha le sien.
Il était fatigué après son long trajet en cheval, il avait mal aux yeux. Quand on galopait sur les chemins, on avait de la boue ou de la poussière dans la figure. Il aurait aimé prendre un peu de repos. Mais ça, il ne pouvait pas se le permettre. Pas avant d'avoir pu parler au Duc. Il entreprit de le trouver au centre du campement.
À une table, un homme d'age mûr auquel Grègori trouva un air vaguement familier était assis sur une chaise. Où avait-il donc déjà vu cette face de rapace, ce cou de volatile, ces épaules voutées et ces yeux perçants au regard affûté ? Ah oui ! C'était lui, le Duc de Bouillon ! Le Balbuzard ! comme l'appelaient certains.
Voix haute, ton sobre, sourire léger mais sincère.
Votre Grasce, ravi de vous revoir. Je suis venu répondre favorablement à votre missive et mettre mon épée à votre service ainsi qu'à celle de votre armée.
Dans le coin d'une auberge sombre et lugubre, Grègori, sortit de retraite depuis peu, buvait sa chope en relisant avec intérêt la missive que lui avait envoyé le Duc de Bouillon.
Posant la missive, il regarda sa carte. Il venait de traverser Autun. Il jeta un coup d'il sur sa prochaine et dernière étape : Sémur.
Mentalement, il passa en revu tout ce qui l'avait amené dans cette auberge, il y avait d'abord eu son retour de retraite, il y a un peu plus de deux semaines, si ce n'était que ça, le fait malencontreux qu'il en était sortit amaigri et presque sans argent. Heureusement, une pénurie de farine sur le marché Mâconnais et le voilà seul Meunier productif de la ville. Les bourses grossissaient à vu d'il mais le récent enrichissement n'était qu'éphémère. Jusqu'à la veille, où il reçu cette missive du Duc de Bouillon.
Pas de doute, c'était un coup du destin ou un coup du Balbuzardestin...
Le jeune homme reprit la missive dans sa main, l'écriture en était commune, mais le ton lui était d'une clarté et d'un franc inattendu. Le correspondant concluait : "Cordialement" suivi d'un élégant "EBC" adorné d'un sceau. "EBC", ces initiales ne laissait pas le moindre doute : Eusaias Blanc Combaz.
Grègori s'efforça de se rappeler depuis combien de temps il n'avait pas vu le Baron Eusaias ou plutôt le Duc Eusaias. Cela devait faire quatre... non, cinq mois. À l'époque, il était Duc de Bourgogne et faisait de belles joutes « verbale » et « poétique » avec ses détracteurs.
Eusaias Blanc Combaz, c'était tout à fait le genre d'homme à crée une armée pour aller faire la guerre et recruter lui même les soldats qui la composeraient. Approuvant d'un léger hochement de la tête la logique de sa réflexion, Le jeune homme rangea ses affaires dans sa besace... Et partit.
[Samedi, Arrivé à Sémur]
Traçant un long sillon de poussière, le cheval contourna la colline au moment où le soleil était au plus haut dans le ciel. Alors, enfin, Sémur apparut. Le côté sud du village présentait un aspect tout ce qu'il y avait de plus trivial pour un village Bourguignon et même un village en général.
Le campement était là, sur la place centrale du village: les tentes plantées, les oriflammes dressés haut, des soldats qui traînaient un peu partout. Un campement voyant. Un campement à la hauteur du Duc de Bouillon. Grègori fit ralentir son cheval, et au pas, il se faufila lentement dans le camp. Arrivant vers l'enclos de fortune, où plusieurs cheval était emmagasiné, le jeune homme sauta à terre et y attacha le sien.
Il était fatigué après son long trajet en cheval, il avait mal aux yeux. Quand on galopait sur les chemins, on avait de la boue ou de la poussière dans la figure. Il aurait aimé prendre un peu de repos. Mais ça, il ne pouvait pas se le permettre. Pas avant d'avoir pu parler au Duc. Il entreprit de le trouver au centre du campement.
À une table, un homme d'age mûr auquel Grègori trouva un air vaguement familier était assis sur une chaise. Où avait-il donc déjà vu cette face de rapace, ce cou de volatile, ces épaules voutées et ces yeux perçants au regard affûté ? Ah oui ! C'était lui, le Duc de Bouillon ! Le Balbuzard ! comme l'appelaient certains.
Voix haute, ton sobre, sourire léger mais sincère.
Votre Grasce, ravi de vous revoir. Je suis venu répondre favorablement à votre missive et mettre mon épée à votre service ainsi qu'à celle de votre armée.