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Escapade au marché

Aymeric
Liloie_alienor a écrit:
Le marché de Montpellier retrouvait peu à peu son calme. Et pourtant, il y avait bien plus de denrées à vendre, d'échange à faire. Ce lieu était le bon endroit pour y déposer des affiches de tout genre, de crier à tout coin pour mettre ses articles en valeur, oui, c'était le lieu idéal pour trouver tout ce qui nous manquait ! Les voyageurs pouvaient parcourir les étales pour y trouver de quoi se nourrir, les villageois y trouvaient de quoi se vêtir. Le marché était un lieu où beaucoup d'odeurs et de couleurs se mélangeaient. Les jours de grandes foires, on pouvait y rencontrer toutes sortes de personnes, passant du jeune enfant à la personne âgée. Aucun doute, le marché était bel et bien un lieu de rencontre avant tout.

Liloïe était penchée à sa fenêtre et observait les différentes personnes déballant, ou rangeant soigneusement leurs denrées et produits sur les étals. La fillette ne comptait pas y aller en ce jour, mais elle se faisait tout de même très observatrice. Très à l'écoute, elle entendait déjà les badauds crier a tu-tête.


Allez !! Venez !! Approchez les amis et regardez mes marchandises ! Hum que ça sent bon ! Sentez moi ça M'dame. Ce sont les produits de not'e terre, et regardez c'mme c'est pas cher !!! Allez M'sdames !! Alles m'ssieurs !!! C'est pas tous les jours que' suis là !! Approchez approchez !!!

Accoudée à la fenêtre, Liloïe regardait cet homme crié en riant de bon coeur.



Griffes a écrit:
La foule se faisait dense en le jour du Seigneur, et les badauds allaient et venaient dans tous les sens… Griffes écoutait les mots d’Horlane qui apparemment se prenait pour une image, faisant ainsi sourire l’Homme d’Eglise qui l’imaginait « icône dans un vitrail, arrosant généreusement tous les passants de pichets d’eau »… Sourire amical…
Le raffut du marché était néanmoins plaisant et l’air de la Méditerranée des plus agréables… Comment avait-il pu vivre aussi longtemps sans connaitre cette douce sensation d’embrun chaud et calme qu’étaient les parfums du Sud-Est… Si agréable région…
Là des poissons,
Là des tapisseries,
Ici des mets lointains,
Pas d’Olives encore, elles muriront avec le soleil offrant de l’huile précieuse et raffinée,
Et des objets de toutes sortes sur les étalages...

Levant les yeux, Griffes vit Damoiselle Desage accoudée à sa fenêtre. Il lui adressa un respectueux sourire. Il aurait été malvenu de la part de Griffes de héler une invitation à partager une promenade au marché à la jeune fille, eut égard aux rangs et aux bonnes convenances. Néanmoins, il fit gestes, presque mimiques, pour lui signifier la proposition de descendre et de partager cet extrait de la vie de la cité qu’était le marché.



Liloie_alienor a écrit:
Qu'il faisait bon de regarder le marché, ses passants et le soleil tapant. Surtout ce soleil et les oiseaux chantant, les beaux jours arrivaient à grands pas sous le regard attentif du printemps. Les voyageurs, toujours aussi présent, marchaient sur notre marché, plus qu'élégamment. Les enfants courant, s'éloignaient de leurs parents. Les marchands vendaient leurs produits, plus qu'éclatant.

Elle regardait les badauds avec amusement, tandis que les commerçants tentaient de vendre leurs produits. C'est enfin qu'elle reconnue l'homme d'église. Qu'était-il donc ? Archevêque ? Evêque ? Diacre ? Curé ? Non, pas curé. C'est une question à laquelle il faudrait qu'elle pense à lui demander, d'ailleurs, elle avait une autre question pour lui. C'était une bonne occasion pour le voir et lui en parler. Le sourire de l'homme d'église, ainsi que sa proposition à descendre laissait un gai sourire sur les lèvres du visage enfantin de Liloïe. Elle fit signe de la main à Griffes, puis alla demander auprès de sa Nany si elle pouvait descendre.

Et c'est au bas de la porte qu'on voyait sortir la petite Baronne de la Voulte, on pouvait donc en déduire que sa nourrice avait accepté. Liloïe, pour l'en convaincre lui avait donné des arguments sur le temps, ainsi sur le fait qu'elle devait parler à l'homme. Nany lui laissa donc la liberté de sortir. Les rayons du soleil lui caressant le visage, Liloïe rejoignit Griffes avec enthousiasme.


Bonjorn Monseigneur Griffes. Cossi va ?*
Je vous remercie de m'avoir invité à cette petite sortie sur le marché. Nany, ma nourrice à accepter en prenant soin de bien me rappeler de rester sage, mais surtout de ne pas me salir.


Lui souriant, elle mit sa main perpendiculairement à son front pour regarder Griffes, ainsi évitant que les rayons du soleil de lui tapent dans les yeux.

Comment allez-vous ?



Griffes a écrit:


    En voyant la jeune fille le saluer de la main et disparaitre avant de réapparaitre sur le perron de sa demeure, il afficha un spontané sourire amical. La jeune Baronne avait une parfaite éducation et dégageait une aura extraordinaire… Ce mélange de fragilité enfantine et de noblesse de comportement aurait pu paraitre contradictoire au premier abord et pourtant il n’en était rien. Si cette « contradiction » m’avait été contée par une tierce personne, certainement cela m’aurait choqué, mais en Damoiselle Désage ce mélange était harmonieux et parfaitement équilibré. Il fut heureux d’entendre son bel accent du Sud-est et appréciait l’épice de ces mots qu’il ne maîtrisait pas encore. La consonance ibérique ou italienne était présente mais avec plus de soleil que ce qu’il avait déjà entendu. Il s’inclina en une légère révérence et lui dit.


    Damoiselle mes hommages,
    Je vais fort bien et suis ravi que vous ayez répondu favorablement à cette promenade. Et vous-même ? Cette journée s’ouvre-t-elle favorablement à vous ?

    Rarement Griffes se sentait aussi gauche, devait-il lui proposer son bras, comme à toute Dame… mais peut-être se serait-elle sentie mal à l’aise d’un tel protocole…




Liloie_alienor a écrit:
Il y avait une belle foule, sur certains étals, les villageois se bousculaient pour voir les différentes offres alléchantes des marchands. Bientôt la nouvelle saison serait là, et laisserait place à de nouvelles odeurs sur le marché, comme celle des olives par exemple. Liloïe était ravie d'être en compagnie de l'homme d'église, elle continuait de lui sourire tout en l'écoutant.

- Je vais très bien, je vous remercie. En effet, je trouvais votre proposition fort agréable, avec ce splendide soleil et toutes ces personnes réunies ici-même.

Puis ils commencèrent à parcourir quelques mètres le long des divers étalages. Liloïe jetait un regard de temps à autres sur ces divers produits qui était installé de leur meilleur côté pour se laisser admirer. Elle tourna à nouveau la tête vers son accompagnateur.


- J'ai entendu parler que vous prépariez une chorale, est-ce vrai ? Aurons nous la chance de l'entendre ? Je pense que cela doit représenter beaucoup de travail. J'avais participé à la chorale pour la saint Noël avec l'archevêque Rehael, et je dois dire que le mélange des voix avaient donné un joli rendu. D'ailleurs, je ne sais pas quel membre d'église vous êtes. Peut-être archevêque comme Rehael ? Ou bien évêque ?

Liloïe était assez curieuse, elle n'avait pas trouvé cette information seule, ni même à la mairie. Contente, elle en serait bientôt davantage sur Griffes. Et d'ailleurs, elle avait encore une question pour lui, mais ne voulant pas précipité trop de choses à la fois, elle laissa cette question de côté. Mais bien sûr, elle devait la lui poser ce jour même, elle ne devait pas oublier.

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Aymeric
Griffes a écrit:

    Votre sollicitude, Damoiselle, est flatteuse. En effet, Sa Sainteté le Pape m’a accordé le rang d’Archevêque Métropolitain, à Bordeaux pour être exacte… Au moment même où je me décidai de découvrir cette belles terres Languedocienne. Ainsi va ma vie, emplie de contradictions et de Foi…

    Il sourit, pensant à sa situation… « Archevêque de Bordeaux et Montpelliérain »… « Homme d’Eglise et seul ecclésiastique des Royaumes ayant droit au Mariage »… tant de paradoxes qui le faisait sourire…

    Vous avez entendu parler de la chorale ? je serais heureux de vous y accueillir surtout si votre voix a déjà été remarquée et travaillée… je vous en prie, accordez-moi le privilège de vous compter parmi le choeur de Montpellier.
    Pour l’instant nous voyons quelques textes à la volée, juste pour le plaisir de chanter, les vocalises viendront ensuite.





    Un gamin pressé les bousculèrent… courant entre les gens… l’explication ne se fit pas attendre…


    « Au voleur ! Au voleur ! Il m’a volé une pomme ! »

    Le maraicher donnait de la voix pour désigner le fripon qui se faufilait dans la foule… certains s’affolaient d’autres se retournaient surpris.

    « Au voleur ! »

    Insistait-il alors que le jeune garçon, de l’âge de Liloie disparaissait complètement dans le brouhaha festif du marché.

    « Vous avez vu ! Il a chipé un de mes fruits ! »

    Dit-il, nous prenant à témoin. Un regard à Damoiselle Desage pour lire sa réaction et en réponse au vendeur, juste quelques mots :

    « J’allais justement vous en choisir deux Messire, celle-ci… », Désignant un des fruits à la chaire généreuse « et celle-là même que le jeune homme a prit un peu trop vite ».

    Griffes régla les deux fruits, demandant au vendeur d’oublier l’incident et de pardonner à l’enfant. Grommelant, le maraicher finit par accepter.

    L’Archevêque tendit alors la pomme à son invitée de promenade.


    « Accepteriez-vous ce fruit ? » Il ajouta à voix plus basse « Il n’est pas nécessaire que je mentionne à votre gouvernante qu’entorse est faite à sa cuisine », accompagné d’un sourire amical.

    « Au fait, je peux vous présenter quelqu’un ? »




Liloie_alienor a écrit:
Souriant, elle l'écoutait doucement, et très attentivement.

- Hum, d'accord. Vous êtes donc Archevêque, comme Rehael. Dans ce cas, vous devez beaucoup voyager, non ? Comme cela doit être beau.. des paysages dont aucun ne se ressemblent... et des gens ! Oh, comme vous devez en rencontrer ! Est-ce que Bordeaux est joli et accueillante ?

Et Liloïe de partir quelques instants dans ses pensées, du côté du Rhône, à la Voulte. Cette terre lui manquait, elle en avait de merveilleux souvenirs avec sa mère. "Les pensées rendent mélancolique" lui avait-on souvent répété. Alors c'est sans trop hésiter qu'elle chassa ses songes pour retourner à la réalité.

La chorale... oui, pourquoi pas. Elle en gardait encore de bons moments.

- Eh bien, j'accepte votre proposition. Je viendrais si Papa le veut bien. Je ne connais pas beaucoup de texte de chanson, mais il y en a une qui me tient beaucoup à coeur, mais le timbre de ma voix ne convient pas avec. Peut-être qu'un jour, je pourrais la partager, enfin, vous devez sans doute la connaître. Et puis, elle pourrait peut-être mieux correspondre à une autre voix, je ne sais pas.

Le marché semblait calme... un peu trop.. mais d'un coup, son animation repris à vive allure. Un enfant de l'âge de Liloïe bousculait tout le monde sur son passage, sans la moindre excuse, il semblait pressé, oh que oui, qu'il l'était. Il venait de voler un fruit au maraîcher, et c'était celui-là même qui prenait à témoin les deux compères de promenade.

Liloïe n'avait pas écouté le vendeur, elle était concentrée sur le jeune garçon qui cherchait à se dissimuler dans la foule. Ne pouvant plus le distinguer, elle se tourna auprès des deux hommes. Griffes sans attendre avait pris la décision d'acheter deux fruits au maraicher. Liloïe le regardait avec admiration pour ce qu'il était en train de faire pour "sauver" ce jeune garçon. Le maraicher repartit à la surveillance de son étal, et la conversation était repartie.


- A mon avis... il devait avoir très faim pour avoir fait ce geste..
Je ne peux pas accepter ce fruit, oh, pas parce que je ne veux pas, mais cet enfant en à plus besoin. Peut-être qu'il est encore par là ? Nous pourrions lui offrir, enfin.. si nous le retrouvons, et si vous le voulez bien.


Reprenant leur marche pour s'éloigner de l'étal fruitier, Liloïe se stoppa pour s'adresser de nouveau à l'Archevêque.

- J'aimerais vous demander une chose. En effet, j'ai terminé ma préparation au baptême, et cela me ferait vraiment plaisir si vous acceptiez de me baptiser ?

Elle lui sourit gentiment, plus les minutes passaient, et plus elle aimait être en compagnie de cet homme.

- Je veux bien que vous me présentiez cette personne.




Griffes a écrit:


    Peut-être… peut-être que le jeune garçon, ce voleur de pommes, devait avoir très faim : celui qui vole pour manger doit-il être mis au même rang que celui qui vole pour d’autres causes ? Je ne pense pas… évidemment.
    Mais saurait-on dire quelle était sa motivation ?

    Griffes semblait avoir l’esprit très critique sur le vol en question… Il reprit :

    J’admire votre sens de la pertinence et surtout celui de vos qualités de cœur, gardez donc cette pomme s’il vous plait et si nous voyons le gamin, peut-être choisirez-vous de lui offrir le fruit ou pas…

    Il sourit et prenait plaisir à la conversation. Plus en avant, elle lui demanda de l’ouvrir au baptême… Une inspiration généreuse et un sourire furent la réaction immédiate de l’homme d’Eglise.

    Non seulement cela me fait plaisir d’accueillir une âme nouvelle au sein de la Grande famille Aristotélicienne, mais de plus, savoir que c’est vous devient pour moi un honneur, sincère et réel.

    Il était heureux que MonSeigneur Pouic, Vicaire Général de l’Archidiocèse, ait accepté sa requête. Il n’en doutait pas mais les cas d’ingérence était tellement nombreux au niveau religieux que Griffes avait soin de suivre en tout point les textes du Droit Canon pour obtenir cette autorisation.

    Il vous faudra venir avec un parrain ou une marraine, de préférence un ami plus qu’un membre de votre famille. Une personne baptisée et qui, pour vous, symbolise l’harmonie que vous souhaitez atteindre. Je suis convaincu que sans mal vous saurez vous rapprocher de la bonne personne.





    Ils continuaient leur promenade en quittant progressivement le marché et tout en discutant du plaisir qu’il avait à découvrir la région, il agrémentait son discours d’anecdotes sur d’autres contrées, parlant de la champagne comme du bordelais avec aisance et joyeux souvenirs.
    Leurs pas les menèrent à la limite de la ville, proche du port.


    Je voulais vous présenter quelqu’un, il est là.

    Il désigna, la main ouverte, un enfant de dos, assis sur une barque, regardant l’ondée… Griffes héla, d’une voix ferme et étrangement autoritaire, des mots de consonance latine.

    Jo-der ! Ven pa’ca

    Le garçon tourna la tête. Liloie pu reconnaitre immédiatement… le jeune voleur de pommes !




--Jo_der a écrit:




[rp][Trois quart d’heure plus tôt, au marché][/rp]

Les yeux émerveillés, Jo-der regardait les étalages les uns après les autres, il se sentait revivre. La joie, les cris, les marchands, toutes ces couleurs… des nappes brodées d’un rouge intense, d’un vert profond, d’un jaune lumineux… des flacons de toutes sortes, alambiqués, tordus, transparents et colorés… des senteurs, les plus fascinantes les unes que les autres, celles d’épices marchandées par de-là la Méditerranée, des odeurs pimentées, suaves et chaudes… le jeune orphelin comprenait pourquoi son tuteur, « Griffes » comme il aimait se faire appeler, avait tant insisté pour déménager…

Le gamin un peu crasse, avec de la suie sur le visage et les vêtements troués, se laissait aller au hasard de l’ivresse que lui procurait cette fête qu’était le marché… privé d’orgue pour jouer et pour accompagner les cérémonies, il vivait pleinement cet instant de délice…
Alors qu’il rêvassait, l’orphelin entendit une discrète conversation… Il tendit l’oreille pour écouter.. plus par jeu et par défi que par indiscrétion réelle … ses yeux devinrent ronds comme des billes !!! L’un des marchands se vantait à une autre de ses collègues d’avoir mis de coté plusieurs écus en ne rendant pas le compte de monnaie !!! Jo-der regarda le marchand avec dégout… tous ses sentiments de bien-être furent remplacés par un besoin de « justice » ou de « vengeance », comme s’il se sentait le « devoir » d’agir et de lui « rendre la monnaie de sa pièce »… Tête brulée et poings fermés, il tourna un instant en rond pour bien regarder l’étale et saisit une pomme au nez du vendeur !

« Ça payera tes forfaits ! » dit Jo-der se prenant pour un justicier avant de détaler et fuir comme un dératé.

Quelques bousculades nécessaires pour se frayer un chemin et partir de là, espérant ne pas tomber sur un agent de la maréchaussée…




Arrivant à la fin du marché, il vit un vieillard recroquevillé, bien plus mal vêtu que lui. Là, sans aucune ombre d’hésitation, il lui apporta la pomme.

« Tiens grand-père, reprend des forces, c’est de bon cœur ! »
Le vieillard était stupéfait.
« Bein non mainat* ! Prends-là, c’est toi qui a besoin de forces. Et je ne suis pas ton pépin** »
Jo-der, amusé, faisait déjà demi-tour en ayant laissé le fruit devant le vieillard.
« Qui sait ? Au défaut de parents, j’ai tous les pépins du monde », dit-il en s’éloignant et en riant

[hrp]Mainat* = gamin
Pépin = grand-père[/hrp]





[rp][Au port, au moment où Liloie et Griffes arrivent][/rp]

Assis sur une barque, regardant l’horizon, Jo-der se sentait bien… tellement bien…
Il avait fait un acte « bon » et il en était fier… Voir ce vieillard tout heureux d’avoir un repas pour la journée l’avait rendu serein… Il s’imaginait souvent tel un chevalier sauvant les gens de l’injustice et de la faim… Il était dans ses rêveries d’enfant lorsque soudain, il entendit une voix puissante qu’il ne connaissait que trop bien… celle de Griffes…


    Jo-der ! Ven pa’ca

Son cœur se resserra un instant… « Qu’est-ce qui va me tomber dessus cette fois-ci ? » se demandait-il… Griffes avait le ton habituel qui présageait une puissante gifle ou un coup de ceinturon… Il se retourna, effrayé à cette idée mais rassuré de le voir aussi loin… et en compagnie d’une fillette !!! Jo-der ne comprenait pas… angoissé, il ne bougea pas de suite, mais finit par quitter sa barque pour aller vers eux…

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Aymeric
Liloie_alienor a écrit:
Le jeune garçon avait bien volé un fruit, Griffes, lui, venait de poser deux problématiques à Liloïe. Celui qui volait pour manger devait-il être au même rang qu'un voleur qui avait bien d'autres cause pour avoir commis son "crime" ? Bien sûr que non, elle avait aperçu cet enfant volé la pomme, elle avait tout de suite pensé qu'il devait avoir faim. Seconde problématique, sa motivation. La jeune Baronne de la Voulte n'en avait pas la moindre idée, outre le fait qu'il puisse avoir faim.
Souriant, elle continuait d'écouter l'homme d'église avec admiration. Il insistait pour qu'elle accepte le fruit, elle le remercia poliment pour ce don.

Approcha alors le moment du baptême.

- Merci à vous. Cela me fait une immense plaisir que vous acceptiez de célébrer mon baptême. Je pourrais souhaiter la bonne nouvelle à papa ! Et ainsi décider d'une date.

Sourire ravie, Liloïe pourrait enfin rejoindre la famille d'Aristote, et à ce moment-là, quand elle sera baptisée, elle sera un peu plus près de sa maman.

- Ne vous en faites pas, j'aurais une marraine et un parrain, j'ai déjà une idée en tête, mais je préfère quand même demander conseil à papa.

Ils discutaient beaucoup, passant de sujet à un autre. Le plaisir à la conversation était bel et bien réel et présent. Leurs pas, sous les paroles enrichissantes de souvenirs et de gaité, les avait amenés proche du port de Montpellier. Le paysage était splendide et nous pouvions y apercevoir la mer, au loin - quoique -.

Ils arrivaient enfin vers ce fameux Quelqu'un. Liloïe se demandait alors de qui pouvait-il s'agir, elle s'attendait à tout le monde, sauf à lui ! En s'approchant, on pouvait le voir de plus en plus près. Au départ, il était de dos, c'était un enfant que Liloïe regardait en cherchant à découvrir son identité. Et c'est après que Griffes l'ai appelé, et une fois que l'enfant s'était retourné que...

- Non ! Je n'arrive pas à croire que ce soit le garçon de tout à l'heure !! Dites-moi que je ne rêve pas ? Est-ce vraiment lui ? Le garçon à la pomme, le voleur ?

Elle était stupéfaite, elle n'arrivait pas à en croire ses mirettes. Le garçon approchait, et Liloïe ne comprenait pas, il avait l'air mélancolique. Ne cherchant pas d'excuse, après qu'il soit enfin face à eux, elle s'exprima en poussant un peu la voix.

- Moi qui croyait voir un enfant mourir de faim.. mais pourquoi avoir volé ce fruit ?! Je ne comprends pas.. !

Elle serrait la pomme fort dans sa main, mais bien heureusement, elle n'avait pas assez de force pour l'éclater. L'enfant était devant elle, elle ne comprenait vraiment pas son geste, surtout qu'il semblait connaître Griffes. Le fixant du regard, elle attendait une réponse, qui, elle l'espérait, pourrait faire redescendre la vapeur.



--Berot a écrit:
[Dans la foule, à quelques pas de Liloïe et Griffes]

Faisant mine de choisir quelque fruit à un étal, un homme de forte stature observait du coin de l'oeil la fille du baron de La Voulte. Berot était entré au service du capitaine Desage depuis quelques mois maintenant. Discret, il se dégageait une froideur presque dérangeante. En plus de sa haute stature, sa large carcasse supportait une grosse tête ébourifée, renforcée par un coup digne d'un taureau espagnol. Il était vêtu d'une chemise rouge qui lui tombait jusqu'à la mi-cuisse et ornée d'une fouine bleue, sous le col. A son côté pendait une épée courte. Pas le genre de type avec qui l'on a envie de plaisanter.

Il n'était pourtant point mauvais bougre et surtout, il excellait dans l'art de la protection. Sachant se montrer discret malgré son physique impressionnant, son dévouement était également sans faille. Et en l'absence du baron, il avait pour consigne de veiller discrètement à la sécurité de la petite baronne. Nul ne pourrait poser une main belliqueuse sur la petite baronne sans avoir à se taper le mastodonte avant.

En l'occurence, la présence de l'écclésiastique ne détendait guère Berot. Le marché était un lieu grouillant de dangers. Et le garnement qui se rapprochait d'eux ne lui inspirait rien qui vaille...
Connaissant toutefois la raison et la mesure dont faisait preuve le baron, il patienta et contint son désir d'intervenir. Il se saisit d'une pomme et de sa large main, une pièce métallique tomba sur l'étal du marchand.

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Aymeric
Citation:

[Demeure des Saunhac à Montpellier]



Assis face à une des fenêtres de notre chambre, accoudé au mince rebord, je regarde nostalgique un petit oiseau sautiller de branche en branche.

Le soleil c’est levé depuis au moins trois bonnes heures, la chaleur qu’il irradie commence à se faire sentir, l’herbe a perdu sa rosée du matin, des papillons se réveillent timidement, secouent leurs ailes et commencent leurs danses infernales qui ne cessera avant la tombée de la nuit.

Il n’y a aucune doute la fin de l’hiver approche, ça sera bientôt les fêtes du printemps… (Soupir) C’est pourtant si beau l’hiver… Cette poudre blanche qui tombe du ciel et nappe le sol d’un voluptueux blanc manteau, qu’en dire si ce n’est que c’est « merveilleux ». Enfin… Au moins nous pourrons sortir d’avantage et plus longtemps. Pensant à cela je détourne mon regard vers ma sœur assise sur lit un livre ouvert sur ses petites jambes croisées en tailleur. Elle est si silencieuse absorbée dans sa lecture. Quelques petits gestes gracieux pour repousser une mèche rebelle qui lui cachait la vue… Un soupir en tournant une page, un petit sourire charmant lorsqu’elle lit un passage qui lui plait… La regarder ainsi me faire sourire… J’ouvre la bouche m’apprêtant à lui parler, et me ravise aussitôt. Je reporte mon regard au dehors puis me perd dans des pensées…



Voila presque deux semaines que nous sommes arrivés de Voiron, nous y avons passé une bonne partie de l’hiver, papa et maman avaient besoin de repos. Nous sommes rentrés avec papa un peu plus tôt que prévu, des affaires l’attendaient en ville. Ida et un des cuisiniers nous avaient accompagné. Maman arrive aujourd’hui avec la plus grande partie des serviteurs. Elle devait s’occuper de faire passer les dernières consignes au petit contingent qui allait demeurer sur place pour l’entretient du domaine durant notre longue absence. J’aime beaucoup être à Voiron, mais je préfère être à la ville, il y a plus d’activité en général, puis on peut y rencontrer plus de monde.

Les premiers jours qui suivirent notre arrivée à Montpellier, je me suis un peu promené dans la ville. Ida nous avait accompagnés pour choisir des tissus afin de confectionner des robes pour ma sœur. Elle n’avait pas voulut que je rentre avec eux voir les tissus. En fait, elle savait que si je venais avec Eliandre, nous serions deux pour choisir. Or, elle ne comptait pas laisser le choix… Maman lui avait donné des ordres précis, et elle ne voulait surtout pas avoir à discuter avec deux enfants aussi têtu l’un que l’autre lorsqu’ils sont ensembles.


J’avais donc attendu dehors à coté de la porte… Enfin plus ou moins… En fait, il y avait une petite taverne juste à coté de l’échoppe du marchant. Au début j’ai juste regardé par la fenêtre, puis apercevant des enfants, j’ai ouvert timidement la porte puis ai passé la tête par l’entrebâillement pour observer un peu mieux. Sans faire un bruit, du moins je le pensais, je me suis m’immiscé dans la taverne bruyante. A peine avais-je refermé la porte que tous les regards se tournèrent vers moi… On me dévisagea, certains sévèrement, d’autres avec un sourire rassurant. J’ouvrais la bouche, mais aucun son n’en sortait… L’instant ne dura que quelques secondes et pourtant je cru que le temps resterait ainsi figé éternellement. Au fond de la taverne, une jeune fille assise à coté d’un garçon un peu plus âgé se leva et vint à mon secours. Elle se présenta en faisant une petite révérence. Elle s’appelait Liloie et était fille du Capitaine du Comté. A mon tour je me présentais en rougissant conscient que l’attention de l’assemblée était toujours focalisée sur moi. A peine avais-je dit mon nom que l’on me parla de papa, de ses fonctions, de ce qu’il avait pu faire avant même qu’Eliandre et moi ne naissent, tout le monde le connaissait… Le garçon assis à l’origine à coté de Liloie se leva à son tour et vint me saluer. Il disait se nommer Lakhdar… Nous avons discuté quelques temps, ils avaient tous l’air très gentil, puis il me fallut les quitter pour retrouver Ida et Eliandre qui n’allaient pas tarder à terminer leurs affaires…


Sur le chemin du retour Ida marchait d’un pas décidé en nous priant d’en faire autant, mais nous n’étions pas vraiment pressés de rentrer Eliandre et moi. Je questionnais alors ma sœur, comment ça c’était passé, est-ce-que ce qui avait été choisit lui avait plu… Elle semblait assez contente et m’informait que l’on serait obligé de revenir dans quelques jours car le marchand manquait de matière pour certains coloris. Je lui racontais alors à mon tour ce que j’avais fait, la taverne, les rencontres… J’espérais pouvoir lui présenter une prochaine fois les autres enfants que j’avais rencontré…


Les jours passèrent et comme prévu nous sommes retournés à l’échoppe pour les tissus. À nouveau je me suis retrouvé seul dehors à attendre… Et bien entendu je suis retourné à la taverne. Liloie et Lakhdar y étaient tout comme la première fois… Je leurs promis qu’un jour nous nous retrouverons ensemble avec Eliandre…


On frappe à la porte, de la taverne ? (…) Non de la chambre, brusque retour à l’instant présent. C’est Ida, elle vient nous dire que dans quelques temps il lui faudra aller au marché pour approvisionner les cuisines en denrée. Maman arrive en fin de matinée, il faut prévoir des bouches en plus… Je reste suspendu à ses lèvres en attendant qu’elle nous le demande. Avant même qu’elle ne termine sa question je me lève d’un bon tout excité. Eliandre me regarde en rigolant, alors qu’Ida lève les yeux au ciel (ou au plafond) avec un léger mais discernable sourire plaqué aux lèvres(…)

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Aymeric
Eliandre de Saunhac a écrit:





[Demeure des Saunhac à Montpellier]

Ensemble, dans notre chambre. Toi à rêver, je t’observe parfois entre deux lignes, quand je tourne une page, ton air lunaire. Un petit sourire effleure mes lèvres puis je replonge dans mon livre et mon histoire de chevalier. Etrange comme les dames veulent toujours un chevalier. Je n’en ai pas besoin, j’ai bien mieux, je t’ai toi, mon masculin alter ego. Mais la lecture est divertissante, et les mots bien agencés, j’aime les mots, la façon dont ils se déploient sur les feuilles, leur tracé sobre né des noces d’une plume et d’une encre. C'est bien d'avoir tôt appris à lire. Le temps s’écoule doucement, puis brusquement il s’interrompt, lorqu’Ida fait irruption dans notre monde. Aller au marché.. j'observe ta réaction, prévisible, cela me fait rire. Tu m'as tant parlé de la taverne là-bas, pendant qu'Ida refusait de m'écouter pour choisir robe et tissu. Ce n'est pas que je ne lui fais pas confiance, c'est que je n'aime pas être prise pour une poupée, je n'en ai plus l'âge.. non?


Au marché.. alors je vais enfin les voir ceux que tu m'as décrits, ces enfants qui nous sont semblables. Un garçon et une fille, comme toi et moi. Lui doit être ton opposé, quel étonnant contraste cela doit être de vous voir côte à côte, tu m'as dit qu'il a la peau sombre, je suis curieuse de voir le tableau que vous pouvez former ainsi, avec ton teint de sélénite. Et elle, petite tête blonde, c'est bien cela? Et maman revient bientôt, c'est une bonne nouvelle.


Nous nous préparons pour sortir. Tu t'es déjà arraché à ta béate contemplation du dehors aux paroles d'Ida, je referme avec précaution mon ouvrage, y laissant un marque page pour y revenir plus tard.

Manteau enfilé, bottines lacées, Ida qui insiste pour me coiffer un peu. Je rechigne à cela, juste déméler mes cheveux, cela suffit non? Nul besoin en plus de les attacher, et puis ils ne sont pas si longs que cela soit nécessaire. Je t'implore du regard mais tu es aussi résigné que moi quant à ce qui se passe. Enfin quand Ida a fini, tu viens vers moi.. et m'ébouriffe espièglement les cheveux dans le dos de la servante. Je prends ta main en souriant et nous la suivons. Le temps qu'elle passe prendre un panier tellement grand, dont elle se plaindra sans doute encore une fois rempli. Pourtant nous avons déjà essayé de lui expliquer que si c'est trop lourd, il faut en prendre un plus petit, mais il parait qu'alors les courses ne rentre pas. Et bien il n'y a qu'à en faire moins d'un coup. A cette remarque, elle fronce généralement les sourcils en marmonant un "ces enfants.." avec une pointe de fatalité dans la voix.


[rp][Allant au marché][/rp]


Dehors, l'agitation de la ville. Les gens qui s'interpellent, avec courtoisie.. ou moins aimablement quand une charrette obstrue une allée. Les rues qui défilent, terrible labyrinthe. Mais nous sommes ensemble, ensemble nous arrivons à ne pas trop nous perdre, l'un complétant la mémoire de l'autre.. séparés... il nous faut d'abord nous retrouver. Enfin Ida nous guide, alors nous la suivons sagement, pour l'instant. Il faudra bien que nous lui faussions compagnie pour aller les chercher à la taverne. Seulement elle guète, nous a à l'œil. Vraiment étonnant, cette façon qu'elle a de sentir que nous préparons quelque chose. Pourtant nous n'avons rien dit. Cela n'est pas nécessaire. Pas lorsque l'étincelle malicieuse dans tes yeux trahit ta pensée, pas lorsque depuis toujours nous avons appris à lire l'un en l'autre. Il n'y a guère de secret entre nous, à vrai dire il n'y en a aucun. Pourquoi cacher des choses à son autre soi?


Puis le marché.. enfin. Avec ses étales et ses senteurs, ici du cuir là des épices. Ida se dirige vers ce que plus tard on appellera "le rayon alimentation". Nous nous attachons à ses pas, mais restons en retrait, attendant le moment propice.. il viendra, il suffit de l'attendre.. Et cela ne manque pas. Voilà qu'un marchand tente de lui vendre denrée à éhonté prix. Elle commence à... marchander, quoique commencer par lui dire qu'elle n'avait jamais vu pire escroc n'est peut-être pas le meilleur départ possible... Peu nous importe, c'est l'occasion que nous espérions. Tu prends ma main et comme ton ombre, je te suis jusqu'à la taverne où tu m'as dit les avoir vus par deux fois déjà.


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Aymeric
--Jo_der a écrit:


Jo-der avait eu un instant d’angoisse à cause du ton ferme de Griffes… Il en avait l’habitude… « Pourquoi ne me traite-t-il pas comme tous les autres ? » se demandait-il… Puis en voyant la jeune fille, il se dit que c’était peut-être pour une bonne nouvelle… Jo-der arriva en se dandinant, fier de lui intérieurement d’avoir joué au justicier et d’avoir « voler un voleur pour aider un ptit vieux qui avait faim ».




Griffes a écrit:

    Griffes était hors de lui, Jo-der, à peine arrivé dans le Languedoc recommençait ses petits larcins… les yeux de l’Homme d’Eglise étaient aiguisés comme des poignards et sentait que Damoiselle Liloie Desage était un peu tendue à juste titre.
    L’orphelin arriva en se dandinant, il n’avait certainement pas vu que j’étais présent au marché…

    D’un ton sec et autoritaire, l’Archevêque dit au gamin presque propre.


      Alors comme ça, on vole des honnêtes gens juste pour le plaisir !
      Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos ! (*)

    La seconde phrase était en idiome que Griffes usa spontanément pour lui parler… peut-être pour que Damoiselle Liloie ne puisse le comprendre.
      Tu vas immédiatement aller voir le marchand avec moi et t’expliquer et t’excuser !

    Griffes aurait aimé que le contexte ne tourne pas ainsi et que cette promenade soit plus sereine pour mieux connaitre Damoiselle Liloie.


Tu mérites une correction mémorable, tu as de la chance que l’on ne soient pas seuls !



--Jo_der a écrit:


    (…)Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos !

Jo-der n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche… la dernière phrase provoqua en lui un instant de crainte qui se lisait sur son visage. Il leva les yeux sur la jeune fille, comme pour espérer de l’aide ou pouvoir se justifier mais il le rebaissa immédiatement en sentant ses propres yeux se remplir de larmes… Jo-der sentait aussi un nœud se nouer à sa gorge… Une émotion d’injustice et de désarroi…

La jeune fille tenait dans sa main une pomme… Il fut pris de panique soudaine… « Etaient-ils présents au marché ? Ont-ils reprit la pomme au papy qui avait faim ? »

    - Tu vas immédiatement aller voir le marchand avec moi et t’expliquer !

Intérieurement Jo-der explosa ! Les seuls mots qui sortirent furent :
    - M’excuser !? Jamais !

Intérieurement, il senti un profond vide… Il ne savait pas ce que Griffes avait vu ou non, ni pourquoi la pomme était dans la main de jolie jeune fille… « Pas question ! Plutôt mourir ! » Se dit-il. Et d’un trait, avec la même dextre qu’au marché, Jo-der s’enfuit… fonçant vers la ville et ses ruelles… il détala à grandes enjambées, cachant le fait qu’il pleurait, que c’était injuste ce qui lui arrivait, que Griffes « ce soit disant Homme de Foi » l’avait jugé sans même lui donner le temps de tout lui expliquer…



Quelques minutes plus tard, Jo-der, essoufflé et pleurant de tout son être, s’assit sur une pierre dans une petite ruelle… effondré, empli de sentiments contradictoires… « Demain je partirais » Se dit-il, « Il n’entendra plus parler de moi ! Bon débarras ! »… recroquevillé de tristesse il pleurait toutes les larmes de son corps.





Griffes a écrit:


    Jo-der dit :
      - M’excuser !? Jamais !

    Alors que l’enfant baissait les yeux, Griffes comprit que quelque chose tiquait… mais il n’eu pas la réaction assez vive pour le prendre par le bras quand il s’enfuit à nouveau… Jo-der les laissa là, Liloie et lui dans une situation peu banale… Griffes se reprit.

      Damoiselle Desage,
      je vous prie de bien vouloir m’excuser pour l’incident que nous venons de vivre. Je souhaitais vous présenter « Jo-der », un enfant de votre âge, que je tente, avec grandes difficultés comme vous l’avez constaté, d’éduquer. Il est très sauvage mais je pensais que ses petits vols étaient de l’histoire ancienne. Je suis confus de vous avoir offert ce triste spectacle.


    Plus que de la confusion, s’en était presque de la honte. Griffes avait pour intention d’annoncer une bonne nouvelle à Jo-der… mais, il ne s’attendait pas à ça.


      Bien, permettez-moi de vous raccompagner, je ne souhaite pas que votre famille s’inquiètes, nous sommes déjà loin de votre demeure. J’aurais aimé que cette première promenade se place sous d’autres auspices. Vous savez, Jo-der est un enfant de la rue, il n’a pas connu d’éducation heureuse, je l’ai recueilli en Limousin, cela fera bientôt deux ans. Il parle très peu et c’est ce qui m’ennuie… Je voulais vous le présenter car il a un don pour l’orgue de messe et le clavecin… Un prodige dirent ceux de la courre Royale lorsqu’ils l’eurent entendu… Un prodige qui vole honteusement dans les marchés… j’en suis vraiment navré…

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Aymeric
Citation:

En route vers la taverne :



Enfin sur le point d’échapper à la surveillance d’Ida ! Ho ce n’est pas qu’Ida est une tortionnaire avérée… d’ailleurs, la plupart du temps que nous sommes sous sa garde, nous parvenons à lui échapper. Lorsque nous revenons alors à elle, nous sommes bien évidemment quitte à une réprimande, mais généralement peu sévère.
La vérité est que nous avons besoin de nous sentir libres ; libre et tout les deux. Et c’est exactement ce que nous ressentons lorsque nous faussons compagnie main dans la main à la brave servante ce matin-là.

Pas besoin de nous concerter, nous savons déjà où nous allons…
Ha petite sœur comme tu me connais si bien ! Et comme tu es ho grand dieu la seule à me connaitre autant !

Nous voilà vagabondant à grandes foulées à travers les ruelles étroites et sinueuses en direction de la taverne où par les jours passés j’ai pu rencontrer les autres enfants dont je t’ai si souvent parlé depuis…
Encore quelques rues à traverser, quelques intersections à prendre à gauche ou à droite et nous y serons.

Tout en poursuivant dans notre élan, je tourne ma tête vers toi. J’observer tes cheveux se débattre avec le vent qui les malmène et sourit en repensant à la peine qu’Ida c’était donné pour te les coiffer avant notre sortie. Tes petites joues d’ordinaires tout juste rosées commencent à changer de couleur…
Regardant à nouveau devant moi j’évite de justesse un marchand qui s’évertue à transporter de gros sacs dans sa charrette. Juste le temps de lancer un « s’scusez m’sieurs », d’entendre un bougonnement peu aimable et nous revoilà partis de plus bel.

Enfin nous y voilà ! Avant d’entrer je regarde par la fenêtre afin de m’assurer de leurs présences. Je sens que tu t’approches de moi pour regarder aussi, mais déjà je me retourne l’air un peu déçu. Ils ne sont pas là… d’ailleurs il n’y a personne, pas même un tavernier…
J’hausse les épaules, qu’importe, nous sommes libres et seuls, nous pouvons aller où nous voulons !

Alors que je m’apprête à te demander ce que tu voudrais faire, mon attention se porte sur quelques pleurs étouffés… Je te regarde, tu as entend aussi… Un regard, nos mains se croisent et nous voila partis dans la petite ruelle longeant la taverne d’où les pleurs semblent provenir.

Alors que nous progressons, une forme humaine commence à se distinguer… La personne serait bien trop petite pour être un adulte…
Nous avançons précautionneusement pour ne pas faire peur à cet enfant qui semble pour le moins en plein désarroi.



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Aymeric
Eliandre de Saunhac a écrit:





[Suivant Aymeric]


Tu me fais découvrir une autre facette du marché, je ne me rappelle pas être passée là où tu m'entraines. Mais après tout c'est normal et cela m'importe peu. Ce qui compte c'est la chaleur de ta main qui enserre la mienne, et le fait que tes pas sont sûrs, tu sais où nous allons, je te suis. Je te souris lorsque tu te retournes parfois vers moi, comme pour t'assurer que je suis toujours là. Puis enfin tu t'arrêtes. Je regarde le bâtiment devant lequel nous sommes alors. Il semble bien calme, c'est intrigant. Tu vérifies en t'approchant, moi sur tes talons.

Vide, ainsi la taverne a ses portes closes ce jour ? Il semblerait. Nous nous en accomoderon, ne garde pas cet air attristé sur le visage, je t'en prie . Nous reviendrons, une autre fois, l'oportunité se présentera à nouveau, nous sommes patients.

Un bruit, faible mais pourtant troublant qui nous parvient. Faible et pourtant déchirant comme portant toute la peine et les maux du monde, comme une âme que l'on maltraite. Faible et pourtant attirant de détresse. Déjà sans nous en rendre compte nous nous protégons contre ce qui là-bas nous attend, déjà nos mains sont à nouveau liées, déjà nos pas se dirigent vers l'origine de ces tristes sons.

Un enfant... comme nous... non, différent... lui est seul, à verser ses larmes.. c'est triste d'être seul pour pleurer, c'est triste quand il n'y a personne pour simplement vous accompagner dans le chagrin. Instinctivement, nous faisons attention. Il ne nous a pas encore vus, nous ne devons pas l'effrayer, surtout pas alors qu'il semble là si fragile, si vulnérable, le corps secoué de sanglots, réprimés avec plus ou moins de succès. Nos regards se croisent, je sais déjà que ça sera à moi de l'approcher. Parce que je suis la fille, parce que tu es trop pale pour convenir à la "normalité" d'apparence que considèrent les gens. Ma main libre se pose sur l'épaule de ce petit dos brisé de peine.


Bonjorn... dis, qu'est-ce qui ne va pas?

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Aymeric
Liloie_alienor a écrit:
Liloïe ne comprenait vraiment pas pourquoi ce comportement. Elle avait pris soin d'écouter les "deux hommes", enfin, un homme et un jeune garçon plutôt. Elle avait posé des questions qui ne trouvèrent qu'une mine de tristesse et de désarroi comme réponse.

L'homme d'église ne semblait vraiment pas content, il baragouinait en pas François. Liloïe se contentait d'écouter en cherchant à comprendre la situation relativement délicate. Néanmois, une face d'étonnement apparut sur le visage de la jeune baronne à la prononciation de parole "(…)Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos !" qui avait provoqué un trouble émotionnel chez le jeune garçon... Si une chose que Liloïe n'aimait pas, c'était bien de faire du mal aux enfants ! Elle préfèrait attendre la suite des évènements pour voir ce qu'il se passerait, mais une chose est sûre, c'est qu'elle n'aurait jamais laissé un adulte faire du mal à un enfant sous ses yeux.


Aux paroles de Jo-der, Liloïe n'avait qu'une envie, le rassurer. Elle avait l'impression de resentir son désarroi à travers elle, et c'est un visage triste, et des yeux pétillants qui paraissaient sur son visage pourtant si radieux habituellement. Une profonde envie de pleurer l'avait envahi elle aussi, comme les jours qui avaient suivi le décès de sa mère. Elle se sentait désemparée, et pourtant, Dieu sait comme elle avait envie d'aider ce jeune garçon ; qu'il est volé ce fruit pour une bonne, ou une mauvaise raison.

Le temps de gommer une larmichette qui roulait sur le visage de Liloïe, et Jo-der s'était déjà évaporé. Elle était désormais seule avec l'Homme d'église, elle espèrait qu'il ne remarque pas sa tristesse, elle l'écouta alors, puis après s'être éclaircit la gorge, elle reprit.


- Ne vous excusez pas... Je comprends bien la situation.. délicate, oserais-je dire. Cet enfant semblait très triste, et empli de douleur... celle de ne pas l'avoir écouté je crois. Je pense que cela n'a pas toujours été facile pour lui.

Puis ils reprirent la direction du marché.

- Oui.. c'est vrai que parler nous a éloigné du marché. Je suis sûre d'ailleurs qu'on doit me surveiller de loin. Ah.. papa s'inquiète trop ! A moins que ce soit moi qui n'est pas conscience du danger.

Après de longues minutes qui suivirent, ils étaient à nouveau sur la place du marché. On dirait d'ailleurs que celui-ci avait repris de l'animation, sans aucun doute, le beau temps, ainsi que l'heure avaient amené les passants en quête d'aliment.

- Tiens.. je vois déjà l'hôtel de loin... à la maison.

Au loin, il y avait la résidence Montpelliéraine du Bar de La Volta. Mais des pleurs pouvaient être perceptibles. Qu'était-ce encore ?



Griffes a écrit:


    La jeune fille avait raison, j’aurais du l’écouter probablement… la fuite de Jo-der n’était pas prévisible… « Ai-je tant changé que cela pour ne plus être ce que j’ai toujours été ? » « Les affres de la vie que j’avais subit en 1456 m’avaient-ils tant meurtris pour ne plus être moi-même et ne pas tendre la main à celui qui fut toujours présent quand j’en avais besoin ? »

    Damoiselle Liloie, par son enfantine sagesse avait plongé l’Archevêque dans la préoccupation et le doute… Soucieux, les sourcils froncés, il continua la ballade… songeant à ce qu’il était devenu par les cicatrices qu’il portait… Il écouta avec grande attention ses paroles au sujet du potentiel danger, il en fut surpris un instant mais ne connaissait pas assez les grandes Familles de la Capitale pour se faire un avis.

    Avançant toujours, il commençait à regretter que ce tour de marché voit sa fin annoncée. La jeune fille malgré son âge était emplie de toutes les qualités d’une grande Dame, avec la sensibilité d’une enfant.
    Il allait la raccompagner jusqu’à son hôtel familiale mais senti un trouble dans sa voix… Comme si quelque chose venait d'arriver… Il regarda autour de lui, cherchant en vain un indice puis lui demanda :


      Damoiselle Desage, quelque chose ne va pas ?





Umiko a écrit:
En direction de la demeure des Saunhac

Cela faisait quelques jours qu’Eliandre et Aymeric l’avaient devancé pour se rendre à Montpellier. Comme toujours, ils étaient tous les deux. Il était impensable de toute façon d’essayer de faire voyager l’un sans l’autre et puis ils ne s’ennuyaient certainement pas ainsi. Enfin, ils réussissaient si bien à faire tourner Ida en bourrique qu’Umiko n’était pas non plus totalement tranquille quant à l’état dans lequel elle retrouverait la domestique…

Les jumeaux avaient si vite grandi… Cela peinait parfois Umiko qu’ils ne puissent pas plus profiter de leur enfance puisqu’ils devaient être élevés de façon à ne pas déshonorer leur futur rang dans la société. Ses origines faisaient ressentir à Umiko qu’il n’était pas très juste de les priver ainsi de l’insouciance qu’ils auraient pu conserver encore un temps. Mais au moins s’investissait-elle dans leur éducation et connaissait-elle un minimum le tempérament de ses enfants…

Leur relation fusionnelle était d’ailleurs à son avis à double tranchant. Car si cela leur permettait d’être toujours entouré par de la chaleur humaine, avec le temps, il leur faudrait prendre un peu de recul… Umiko redoutait le jour où ses enfants atteindraient la puberté… avec une raison normalement suffisamment développée pour comprendre les problèmes que leur relation pourrait engendrer mais un cœur souhaitant conserver un lien aussi fort…

Toute à ses pensées, Umiko finit par arriver à la demeure des Saunhac… qui était bien calme. On apprit bien vite à Umiko qu’Eliandre et Aymeric avaient accompagné Ida au marché, tout s’expliquait donc. Umiko laissa à ses gens le soin de s’occuper des affaires qu’elle avait amenées et, après s’être rafraîchie et changée, décida d’aller elle aussi au marché.




Liloie_alienor a écrit:
Griffes et Liloïe étaient retournés sur le marché. Le parcourant, la fillette avait reconnu un homme : il était vêtu d'une longue chemise rouge qui tombait jusqu'à la moitié de ses cuisses, sur le tissu une fouine bleue s'y étendait. L'homme était grand et semblait tout aussi fort. Dans leur marche, à un moment donné, la fille du Baron de La Voulte s'était retournée pour sourire à Berot, l'homme d'arme, qui les suivait.

Après avoir fait quelques pas en direction de la maison, l'homme d'église demanda à la jeune fille si quelque chose n'allait pas.


- Euh... je ne sais pas.. Enfin... je vais bien... mais vous n'entendez pas quelque chose ? A part la foule ?

Jettant un second coup d'oeil à Berot, Liloïe saisit la main de l'archevêque puis l'entraîna rapidement où l'on pouvait entendre les pleurs; c'est-à-dire, dans une ruelle. La fille soupira longuement avant de reprendre.

- Bon.. j'espère que nous l'avons semer ! Ce corps d'arme ne veut pas me lâcher d'une seconde ! Partout où je suis, il est là ! C'est incroyable.

Puis Liloïe tourna la tête pour regarder le fond de la ruelle, il y avait là, Jo-der, Aymeric, et une autre fillette.

- Tiens... Aymeric... Que se passe t-il ici ? Puis se tournant vers Griffes. Je crois que nous avons retrouvés votre Jo-der...

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Aymeric
Citation:

[Dans une petite ruelle (...)]


Devant le garçon, nous attendions une réponse lorsqu’une voix enfantine m’interpella du bout de la ruelle. Surpris je me retournais pour voir à qui nous avions à faire, bien que la voix me soit familière. Il s’agissait bien évidemment de Liloïe accompagnée de son éminence le sieur Griffe. Heureux de la trouver enfin, je lui fis signe pour qu’elle s’approche. Bien qu’inutilement, je tirais sur la manche d’Eliandre plus par réflexe que pour attirer son attention.


- Liloïe ! Nous étions justement en train de te chercher lorsque nous avons entendu ce garçon pleurer. Nous essayons de savoir ce qui lui est arrivé mais il ne nous a pas adressé un mot depuis notre arrivée.



Puis se rappellant la présence de Griffe, et cherchant comment s’adresser à lui :


- Ho heu… votre... éminence… je ne vous ai pas dit bonjour… J’étais si surpris de voir Liloïe ici… Je pensais la trouver à la taverne tout près d'ici mais en fait elle semble fermée pour la journée...


Me tournant vers ma sœur, je fis les présentations :


- C’est Liloïe dont je t’ai parlé, et son Eminence le sieur Griffe. Liloïe est la fille du Capitaine du Languedoc !

Regardant à nouveau Liloïe avec un grand sourire :

- Tu l'as surement deviné, c'est ma soeur, Eliandre!


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Aymeric
--Jo_der a écrit:


[rp][Dans la ruelle][/rp]

Une main se posa sur son épaule et une voie amicale lui adressa la parole, celle d'Aymeric… mais perdu dans ses sanglots, Jo-der ne pu répondre…



Griffes a écrit:

    Tiré par la main par Liloie, Griffes la suivi dans la ruelle, ne comprenant pas bien son comportement mais faisant confiance à la jeune fille. Elle évoqua la présence d’un garde du corps… l’Archevêque en fut surpris au prime abord… surtout en comprenant que celle-ci souhaitait le semer !!! Griffes ne se rappelait pas avoir été comme ça plus jeune, quoique la présence d’Izidore souvent l’avait molesté…mais c’était de l’histoire ancienne… pourquoi fuir son protecteur ? L’Homme d’Eglise se fit méfiant, plus vigilant… rien ne devait arriver à la jeune fille imprudente en sa présence… lourdes pourraient être les conséquences…

    Dans la ruelle, deux jeunes gens, forts bien vêtus et d’apparence fortement bien éduqués se tenaient devant… « Jo-der » !!! Le gamin crasse dépareillait avec les autres enfants tant par le manque de dignité que ce voleur inspirait que par les tâches qui ornaient ses vêtements.

    Griffes s’inclina respectueusement pour saluer ceux qui devaient être sœur et frère, tentant de comprendre la situation. Se fut Liloie qui ouvrit aux présentations puis le jeune homme, Aymeric, présentant aussi Eliandre.

    Le terme d’Eminence n’eut pas le temps de le faire sourire ; non-Cardinal, peut-être que son mantel pourpre prestait à confusion, n’importe ! Jo-der pleurait à chaudes larmes… spectacle peu habituel…

    Se sentant « garde du corps » par défaut, il hésita un instant à avancer vers le crasseux joueur d’orgue… Celui-ci leva tout de même la tête… le visage du malheureux était empli de larmes et de tristesse… Griffes repensa aux mots de Liloie… « je ne l’avais pas écouté »…



--Jo_der a écrit:


« Pas juste, c’est pas Juste, c’est pas Juste » se répétait-il en boucle, ne pouvant réprimer les filets humides qui traçaient des rus sur la suie de ses joues… Le cœur meurtris, l’orphelin leva la tête, regarda le jeune garçon qui lui avait adressé la parole mais prit à la gorge, il ne pu le remercier autrement que par un regard triste… Il était accompagné d’une fille qui lui ressemblait et à coté, Griffes et celle qui l’accompagnait… surement une fille bien, pas orpheline et qui n’apportait pas des misères à Griffes, « Elle »…

Il se leva, s’appuyant sur le mur et d’un air soumis et obéissant comme le ferait un gamin maltraité, Jo-der avança la tête basse vers son bourreau…




Griffes a écrit:

    Jo-der se redressa péniblement.
    Le gamin était plus marqué que Griffes n’aurait pu l’imaginer, il en était bouleverser. C’était bien la première fois qu’il voyait son organiste si mal dans sa peau…
    L’Homme d’Eglise s’approcha à son tour, posa genoux à terre et prit Jo-der dans ses bras comme il l’aurait fait si ça avait été son propre fils… pour la première Griffes doutait de l’éducation qu’il lui donnait, de sa sévérité, du fait que cet orphelin avait besoin de certainement plus d’attention qu’il ne en donnait… Il le serra fort dans ses bras jusqu’à entendre de sa voie : « Je t’aime gamin, n’en doute pas »… En réponse, Jo-der ne cessa pas ses pleures mais ceux-ci n’étaient plus du à l’injustice mais à l’impression d’exister pour quelqu’un pour la première fois… entre deux reniflement, il finit par dire :
    « Il méritait que je vole sa pomme »… Griffes retenait ses propres larmes pour des raisons évidentes, pleurer lui aurait pourtant fait du bien aussi… Il l’éloigna, le gardant à bout de bras, mains sur les épaules du gamin et après un signe de la tête dit : « On va tirer tout ça au clair tranquillement, tu vas me raconter »… En se relevant, l’Homme d’Eglise adressa un sourire reconnaissant à Aymeric et à sa sœur, logeant sa main dans celle de Jo-der qui semblait se remettre de ses émotions et esquissant même un sourire pour ce geste inattendu…

    MAIS ! Au moment de se retourner vers Liloie pour la remercier aussi, un homme de puissante stature était là !!!





Ida a écrit:




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[À la recherche d'Eliandre et d'Aymeric(...)]




- (…)

- Quoi! Je n’ai jamais vu pire escroc jeune homme! C’est une honte de faire ces légumes à un prix pareil. Comment vais je nourrir toute une maisonnée avec ça moi hein !

- Mais madame, ce n’est que le début de la saison (…)

- Cessez de raconter des sottises, mettez-moi en six et prenez les plus beaux ! Je vous préviens, n’essayez pas de me voler je sais compter jeune homme !

- Je n’en avais pas l’intention madame (…)



Ida laissa échapper un long soupire. C’était toujours ainsi se disait-elle. En début de saison, les marchands en profitaient toujours pour monter les prix. Comme il n’y avait rien d’autre à manger, ils arrivaient à tout vendre même en affichant des prix exorbitants. Et alors, qui pouvait se permettre de s’offrir des denrées si couteuses ! Enfin (…) les maitres n’étaient pas pauvres, ce n’était pas ça le problème. Ida pensait surtout aux pauvres gens qui contrairement à elle n’avait pas la chance d’avoir une place dans une bonne famille. Se nourrir convenablement était devenu des plus difficile et ce, encore plus dans une grande ville comme Montpellier.



Ida poursuivit son marché en ne prêtant attention qu’aux divers étalages qui se présentaient à elle. Demandant par-ci par-là combien les marchands prenaient pour tel ou tel produit, enrageant et maugréant toujours un peu plus à chaque nouvelle réponse.

De temps en temps elle tombait sur une bonne affaire et en profitait pour remplir son panier. Alors que ce dernier commençait à peser lourd sur son bras, elle repensa aux deux petits garnements qui l’accompagnaient. Mais où étaient-ils donc passés ?



Elle les appela d’abord d’une voix faible comme si elle s’attendait à les voir rappliquer du coin d’une étale. N’obtenant aucun résultat elle appela d’une voix plus franche tout en se faufilant tant bien que mal.



Il ne manquait plus que ça, voila qu’elle venait de perdre les deux enfants. Il fallait les retrouver au plus vite, elle ne pouvait rentrer chez les maitres sans eux, d’autant plus que leur mère n’allait pas tarder à arriver de Voiron.


- Petits chenapans ! Que diable vous est-il encore passé par la tête(…) Si je vous attrape(…)

- Idaaaaaa !!!

- Hoo misère(…) voila madame la vicomtesse(…)

- Haaa Ida je suis contente je vous trouve enfin ! Je viens tout juste d’arriver à(…) Mais dites-moi, les enfants ne sont pas avec vous ? On m’a pourtant dit qu’ils vous avez accompagnez.


Enfouissant son visage dans ses mains en gémissant



- Ho madame si vous saviez(…) Ils étaient avec moi oui, mais je les ai perdus ! Ho madame je suis vraiment confuse(…) Ils me suivaient pourtant ! Je vous assure madame, ils étaient avec moi et d’une minute à l’autre ils n’y étaient plus !

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Aymeric
Liloie_alienor a écrit:
Au fond de la ruelle, Liloïe partageait la scène avec surprise. Voir ici le fils Saunhac et sa soeur auprès du jeune Jo-der n'était pas commun du point de vue de la classe sociale... Mais qu'importe, ces jeunes enfants profitaient de la ville, de ses habitants, sans pour maintenant s'occuper du reste. Plus grand, ils devraient s'en charger bien davantage.

Liloïe tout en écoutant les explications d'Aymeric, tourna furtivement la tête pour l'incliner poliment en direction de l'autre fillette qui restait légèrement en retrait, derrière son frère.


Adissiatz Donà, leur souriant, Aymeric.

Déjà l'homme d'église et son Jo-der étaient partis dans des retrouvailles que Liloïe enchaîna la conversation aux côtés des jeunes Saunhac.

Les tavernes sont fermées ? J'étais à l'hostel quand monseigneur Griffes m'a proposé de faire une promenade.. et remarquant ce splendide temps, je ne pouvais refuser.

Mais dite moi, comment cela se fait que vous soyez seuls, vous deux ? Aucune personne d'arme pour vous surveiller ? Personne de personne ?


Leur demanda t-elle, en fronçant légèrement les sourcils tout en pensant à son homme d'arme, qui, justement, arrivait par l'entrée de la ruelle..... La jeune Baronne regardait Griffes et Jo-der, contente que cela ce soit arrangé, mais à peine le temps de leur sourire que déjà un homme à forte carrure se dressait devant eux....

Oups..... Liloïe ne savait plus quoi dire... Elle n'osait plus fixer l'homme de La Voulte s'approchant.

Donaseilà Desage, croyez-vous que votre père serait heureux d'apprendre votre fuite ? S'il vous fait suivre, ce n'est pas pour rien, mais c'est bel et bien pour votre sécurité !

L'homme pugnace vêtu aux couleurs de La Volta se devait de se montrer "autoritaire" concernant la sécurité de la jeune Baronne. Elle avait encore beaucoup à apprendre, il y avait des "obligations" auxquelles elle devait s'y conformer, comme par exemple : être accompagnée, ou suivis de près par une personne d'arme.

Chère Baronne, vous avez gagné. D'avoir voulu me semer, je devrais rester à vos côtés pour aujourd'hui. Et je suis sûr que votre père ne me contredira pas.

Véxée, Liloïe fit la moue. Berot avait raison, mais un peu de liberté ne faisait aucun mal de temps à autres.

Je vous prie de m'excuser, Berot. Je ne recommencerais plus.

Bon. Donà. Je pense que nous devrions rentrer maintenant. Votre père doit vous attendre.

Mais... mais... je n'ai même pas eu le temps de parler avec Aymeric, ni Eliandre, ni eu le temps de remercier Griffes !

Alors qu'attendez-vous !

La jeune fille soupira longuement, trouvant la situation relativement injuste tout de même.

Très bien... mais seulement après avoir profité un peu d'eux ! J'expliquerais à papa ce retard, s'il m'attend vraiment.

Fronçant les sourcils, Berot ne pouvait pas contredire la jeune Baronne, c'était à elle de choisir, et après tout, il ne pouvait pas décider à sa place, il ne pouvait que la surveiller d'un point de vue de la sécurité.




--Jo_der a écrit:
[b]Prologue 1 de cette promenade au marché[/rp]


Jo-der et Griffes rentrèrent… Malgré les différents statuts sociaux de chacun, le schéma était le même ; chacun rentrait avec son tuteur, que se soit une gouvernante, un homme de garde ou un « substitut de père », les enfants étaient en de bonnes mains…
Griffes avait eu joie apparemment de mieux connaitre la jeune Liloïe Desage. Jo-der le sentait bien, il connaissait Griffes par cœur… Elle devait être la fille que l’Archevêque rêvait d’avoir ; Sage, posée et instruite. Leurs échanges furent trop brefs, quasi éphémères, mais Jo-der n’était pas inquiet ; les occasions ne manqueraient pas d’échanger à nouveau avec elle et peut-être pourrait-il aussi devenir son amie.
Ils rentrent, évitant comme une évidence le stand du marchand de fruits, et personne ne fit aucun commentaire…

Le soir, Zazou m’apprêta une couche improvisée et lorsqu’elle posa ses lèvres sur mon front pour me souhaiter bonne nuit, elle me fit une promesse qu’elle tenue dès le lendemain : « Tu auras bientôt une chambre, avec un vrai lit, tu ne dormiras plus dehors »…

Jo-der mit du temps à s’endormir, se demandant dans quel genre de lit devaient dormir des enfants comme Eliandre, Liloïe ou Aymeric… Il garda les yeux ouverts longtemps en regardant les étoiles méditerranéennes par la fenêtre et entendant en bas, Griffes qui parlait à Zazou de l’ami très proche qu’il avait perdu… Un long rêve s’en suivit… Il n’avait pas donné d’explication sur son geste au marché et n’avait reçu aucune réprimande en retour… Heureusement que les autres enfants avaient étés là et Zazou aussi…

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