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[IG/RP]Garnison "Royaliste" :Palais Jacques Coeur de Bourges

Angelyque
Salle d'apparat. Le moment crucial




Angelyque s'apprêtait à partir aux étuves quand elle se ravisa au dernier moment. Elle ne se rappelait que trop bien que Falco avait profité de son absence pour se faire la belle.
Hors de question qu'il fasse le même coup, elle resterait pour assister à l'opération.

Elle se positionna derrière le second de la Enece, sa latte relevée au dessus de la tête du blessé. S'il bronchait ou faisait mine de s'enfuir, il n'aurait même pas le temps de faire une bulle qu'il serait assommé.

Elle savait où viser.

La cicatrice sur le crâne était encore fraîche, un simple coup l'enverrait dans les limbes. La Mirandole espérait presque qu'il bouge. L'idée du fer chaud la séduisait toujours autant. Un beau M sur la gorge, le même que sur l'oriflamme de la Enece.

La Mirandole tendit le cou pour voir de quelle façon Maud procédait, elle était minutieuse, il n'y a pas à dire. Elle devait certainement se concentrer de la même façon quand elle faisait du boudin. El Cartel ne bougeait pas, donc la pression de la Charolaise retombait peu à peu. Les menaces de Maud avaient l'air de faire leur effet. Une cicatrice de plus ou de moins ne devait pas gêner Falco, par contre la menace de la voix de crecelle oui. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme. C'était l'argument qui faisait toujours mouche ça.

Voilà..c'était fini.

Tout était recousu à présent, et la cicatrice était loin d'être moche. Elle félicita Maud et plongea son regard dans celui de Falco et répéta la dernière phrase de Maud


Oui, dites quelque chose pour voir?

Avec un petit sourire amusé, elle rajouta

Ensuite, on vous fera porter aux étuves.

Lilas ou violette?

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Maud, incarné par Angelyque


Elle était fière Maud.. et accepta en rosissant les compliments de Angélyque:

Merci bien m'dame, faut dire qu'c'était délicat aussi hein? Ca m'rappelle quand j'avais r'cousu les couilles à un taureau qui s'était trop approché d'la plus belle vache du troupeau.Un coup d'corne d'son rival et j'vous dis pas comme il était arrangé.
Misère, mais lui j'avais du l'assommer avant.


Penchant la tête et fixant Falco:

Ah ben voilà.. Lilas ou violette? ça devrait pas trop faire mal à dire ça hein?

Se retournant vers Angélyque:

P'tete bien qu'il faudrait l'transporter aus étuves comme vous dites. Histoire qu' la chaleur et l'humidité, ça rende la peau moins tendue m'dame Angélyque.
Miss.
[ Aux étuves, encore. ]


Dans cette eau chaude, parfumée à la violette et aux cotés de Jérémie, elle se sentait bien, la brune. Apaisée, propre et en bonne compagnie, que demander de plus ? Peut être que ce moment dur encore plus longtemps, car ce n'est plus dans le même état d'esprit qu'elle serait le lendemain.

Elle avait frotté le dos de son compagnon de bain, l'avait massé de ses douces mains en toute innocence. Elle avait même faillit s'endormir quand c'était à son tour de recevoir de doux effleurages.
Un bon moment de bien être après les durs moments de combat, c'est ce qu'il fallait à tous pour se revigorer et être de nouveau en forme, surtout pour les blessés.

Les minutes s'écoulaient et l'eau commençait à refroidir. Doucement la brune se leva, trempé des pieds à la tête. Elle essora doucement ses cheveux et s'enroula dans un tissu prévu à cet effet.

Qu'est-ce que ça fait du bien !

La donzelle adressa un sourire au brun qui faisait trempette avec elle et l'invita à la rejoindre hors de l'eau.

Tu vois, tu vas sentir bon la violette toi aussi, comme promis !

Une fois séchée elle s'habilla avec ses habits propres, elle pouvait ressortir les jupons à présent .. Et bientôt sa plus jolie robe pour la réception qui va avoir lieu.
Elle se remet doucement de son chagrin d'amour. Doucement la page se tourne, elle pense à autre chose, elle vit.

Elle vivra jusqu'au lendemain matin, jusqu'à ce qu'elle apprenne par Angélyque la mort de ses deux enfants, dans un incendie.
Jusqu'à demain matin, elle gardera le sourire, ensuite, ce sera la descente aux enfers.

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Ysabeau
Toujours dans la salle closeà l'étage

Une nouvelle fois, porte s'ouvrit, clé grinçant dans la serrure.
Une nouvelle fois, garde entra, porteur d'une missive.
Puis sortit après avoir vérifié les barreaux de la fenêtre.
Elle déroula le parchemin, couvert d'une fine écriture soignée.
Sourit, reconnut la plume de Rico. Le témoignage promis. De petites taches d'encre le constellaient, Rico aurait dû mieux aiguiser sa plume !
Les première phrases lui firent hausser les sourcils... Plus de procureur ? plus de juge ? Tribunal déserté ?


Citation:
Expéditeur : Rico6231
Date d'envoi : 14/09/1459 - 22:16:59
Titre : Re: Re: Re: témoignage

Bonjour,

il n'y a plus ni juge, ni procureur !

Voilà le témoignage que j'enverrai :

Messire Juge,
Dame Procureure,
Dame Ysabeau m�a demandé de témoigner en sa faveur dans le procès qui l�oppose aux autorités en place dans cette bonne ville de Bourges.
Notamment, il m�est demandé de témoigner sur sa loyauté envers le royaume de France.
Je connais Dame Ysabeau depuis maintenant plus d�une année. Le premier contact que j�ai eu avec elle fut un rappel à l�ordre. J�assistais à un cours à l�Université, dont Dame Ysabeau est rectrice, et elle m�a rappelé les règlements, j�étais en effet en infraction. Le contact s�est borné à cela, mais il permet de dégager deux tendances fortes de sa personnalité : tout d�abord, Dame Ysabeau est respectueuse des lois et traditions. Elle ne souffre pas qu�on les transgresse. Ensuite, elle privilégie toujours le dialogue sur la répression. Sa douceur, bien connue de tous les berrichons, lui permet toujours de se faire entendre et d�être respectée.
Sur la question de l�indépendance, il se trouve que nous adhérons en ce moment au même parti, l�USB, et que nous sommes tous deux candidats pour le conseil ducal, ce qui nous a amené à discuter du sujet.
Je peux donc vous affirmer sur l�honneur que Dame Ysabeau est loin d�être une indépendantiste acharnée. Au contraire, elle nous a constamment répété qu�elle aimait le Royaume de France. Elle figure par ailleurs sur notre liste dans la mesure où le programme démontre une position modérée et conciliante. Ce sont ses propres mots, j�espère qu�elle ne m�en voudra pas de trahir les secrets de nos débats.
Aussi, êtes-vous en train de juger une personne qui est fondamentalement respectueuse des règles et des hiérarchies. Une personne qui ne souhaite que de retrouver la paix.
Fondamentalement respectueuse des hiérarchies et des règles, ce qui explique qu�elle a obéi aux ordres du Sieur Alleaume. Ce n�est pas une critique de la situation actuelle, la règle précise que le Duc ou la Duchesse doit être berrichon.
Fondamentalement pacifique, c�est le sens de son engagement au sein de l�USB et depuis des années dans ce duché.
Dame et Messire, je vous remercie humblement de m�avoir entendu.
Rico, habitant de Saint-Aignan.


Elle roula le parchemin, pensive, et le posa en évidence sur la table.
Plus de procureur... plus de juge... Que deviendraient les procès en cours ? Et quelle serait l'attitude des armées occupantes quand les élections seraient terminées, un nouveau duc légitime nommé ?
Les questions se bousculaient dans sa tête.


ai juste modifié la date pour faire plus rp dans le courrier ig de Rico

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Hans
[Derniers jours de repos au Palais]


Sa sublime épouse a fini par venir le rejoindre, rendant par la même occasion sa fin de convalescence bien plus plaisante.
Son arrivée a aussi coïncidé avec un choix à faire: rester ici pour aider Pierre à tenir le Berry, ou filer au plus vite rejoindre les autres.

Ne voulant pas la forcer, Hans a attendu qu'elle exprime son opinion, qui s'est révélée assez conforme à ses propres préférences.
Il n'est pas fait pour être garde-chiourme, et les berrichons l'agacent.
Etre bloqué ici des semaines supplémentaires n'aurait certainement pas arrangé son humeur.

Le vieux guerrier laisse le confort des bains et des jardins à d'autres, et s'apprête à repartir une énième fois sur les routes.
Encore deux ou trois jours à se ménager, le temps de pouvoir tenir en selle sans flancher, et il partira rejoindre le front.

A l'ouest les combats continuent, sa place est là bas.


Le bras droit toujours immobilisé, le baron de Ligueil a tout de même troqué la tenue d'infirme pour celle de voyage, au cuir usé et laminé. Son regard bleuté sonde les recoins de la cour pavée qu'il parcoure à nouveau, essayant de dénicher quelques résidents des lieux qui pourraient être tentés par une nouvelle aventure.

Avant de pouvoir s'échapper de cette ville marquée par l'ennui, l'idéal serait de récupérer quelques compagnons. Les armées qu'il espère rejoindre rapidement manquent autant de bras que de vivres, et il souhaiterait en profiter pour y remédier autant que possible. Mais sachant que Bourges devra garder une garnison correcte, que certains sont encore trop éclopés pour bouger, que d'autres doivent être lassés des combats, trouver des volontaires, même une simple poignée, ne sera sans doute pas une mince affaire.
Angelyque
Salle d'apparat. Direction Etuves, brossage et lilas

La duchesse fut parcourue d'un frémissement à l'évocation de la précédente intervention de Maud.

AOucccchhhh! et bien notre malade a donc eu de la chance que vous ayez eu cette experience. Ce coup de corne aura sans doute sauvé la vie de notre Falco

En parlant du malade, Angelyque se retourna vers lui, l'observa et regarda à nouveau Maud

Il a l'air d'avoir besoin d'un petit alcool de poire. Son oeil est bien moins vif que d'habitude. Je me demande s'il n'a pas perdu trop de sang. Il a fait des bulles longtemps quand même!

Tandis que Maud faisait ingurgiter à Falco le reste d'alcool de poire, La Mirandole tapa dans ses mains pour que les gardes sortent de derrière les tentures

Allez!!! transportez moi donc cette litière aux étuves! le Seigneur d'Oserez va briller comme un sou neuf! Fissa!!!

La Mirandole se pencha vers Cartel et lui murmura doucement

Falco, puisque vous semblez hésiter, j'opte pour le lilas. Après tout, vous devez commencer à être habitué...

Vous nous remercierez ensuite.


Vous l'aurez compris, RP Falco est en realité dans le cirage et ne comprend pas trop ce qui lui arrive.
L'accord du ljd a été donné pour qu'on s'occupe de son personnage.
Il parait clair qu'une fois sorti des vapes, en réalité quand le joueur aura récupéré une connexion digne de ce nom, les deux pestes devront filer, et vite...en attendant elles en profitent un peu...

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Drunk
Jardin du Palais

Drunk retrouva le sourire aux explications de Sya. Il sentit dans sa voix comme de l’émotion lors de la description de son Duché.
Il la regarda avec un peu plus d'attention, se posant moults questions.
Et quand elle eut fini il lui répondit.

Marché conclu alors. J’ai hâte de voir ce que tu me décris.
Car ma foi, je n’ai jamais pris le temps d’apprécier un comté ou un duché.
Touraine me surprend vraiment et ses habitants aussi.
Par contre en ce qui concerne le vin, va falloir que tu commences mon éducation par là.
Car si je dois mon surnom de drunk ce n’est pas par passion du goût des bons vins, c'est plutôt qu’avant j’étais tout l'temps pinté, à tel point que j'me retrouvais souvent à dormir dans l'fossé.


Puis, visiblement intrigué, il ne put s'empêcher de lui poser une question.
Tu es donc une vraie Duchesse, j’comprends rien à ces choses là, tu peux m’en dire un peu plus sur qui tu es vraiment ? Au fait je dois peut-être te dire vous, non ?

Il ajouta
Après je te dirai qui je suis vraiment, à moins que tu ne préfères qu'on aille au bal de suite…
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Maud, incarné par Angelyque


[Direction Etuves et brossage au lilas]

Maud suivait la litière avec un petit froncement de sourcils quand même:

Dites m'dame Angélyque, me dem'ande si j'ai pas cousu un peu trop loin d'la plaie. Il aurait pas comme la tête qui penche un peu là? Pas qu'ce soit grave hein? Vaut mieux pour qu' ça cicatrise et puis bon, ça lui f'ra un souv'nir du Berry. Chauve, manchot, brûlé et un peu d'travers.
Vous verrez, les aut' en face de lui quand ils lui parl'ront ben ils s'diront qu' falco les observe à la loupe. Ce s'ra bon pour son autorité ça.
L'taureau dont j'vous parlais, ben il en avait une de travers après qu'j'l'ai opéré mais ça l'a pas empêché ça m'dame. Non non, c'est comme qui dirait qu'les aut' vaches elles n'en avaient qu'après lui..


Maud n'y croyait pas du tout, mais valait mieux préparer le terrain avant que leur malade ne retrouve tout à fait la voix.

Vous trouvez pas qu'il est d'mauvaise volonté m'dame? Nan mais parc'qu' faudrait quand même savoir si sa voix elle est pareille hein?

Souriant intérieurement et cheminant toujours avec Angélyque près de la litière:

Du lilas comm' vous dites, ça l'décoinc'ra ça suis sûre.

A la température du couloir Maud sentit bien qu'on approchait des étuves. A dire vrai, elle n'avait jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit. Pour elle etuves égale étuver égale cuisiner égale bouillir. C'est un mot que sa mère employait quand elle lui apprenait les secrets de la cuisson du boudin. Et donc, se penchant vers la duchesse:

M'dame Angélyque, vous savez j'vous suivrai bien partout, mais euh.. vous voulez vraiment qu'on l'passe au court bouillon parfumé lilas l'tricoteur? Déjà qu'il a plus grand chose sur les os...Sinon, vous savez qu'parfumé au thym et au laurier, il serait tout aussi appétissant hein?
Angelyque
Direction Etuves, brossage et lilas


La Mirandole resta un moment ahurie

Mais enfin Maud! vous ne connaissez pas les étuves? C'est comme une baignoire, mais beaucoup plus grand!

Avec de la vapeur partout! mais pas pour cuire, non!!!!

Pour se relaxer!

L'esprit sain dans un corps sain.

Je ne puis réfléchir posément que si je me sens propre et parfumée
.

Un froncement de sourcils en direction des gardes, qui, interessés par la discution avaient manqué de faire renverser la litière.

Ma petite Maud. Les femmes, ont besoin de mettre en avant certains atouts. Un peu comme les vaches qui se frottent contre les arbres en meuglant pour attirer l'attention des taureaux, vous voyez ce que je veux dire?

Est ce que le plus beau des taureaux serait attiré par une vache toute bouseuse alors qu'il en a une autre à côté dont la croupe est brillante et qui machonne un petit brin d'herbe?...

Et bien là c'est pareil.

Regardez Falco. Vous connaissez son sale caractère qui fait qu'il est si craint partout dans le royaume.

Il suffit que vous vous approchiez de lui, assez pour qu'il sente votre parfum -pas celui du cochonou ou du boudin-, non, une fragrance délicate qui vous corresponde bien...et voilà, vous verrez dans quel état il se trouve!

N'est il pas adorable à présent? On pourrait lui réclamer n'importe quoi qu'il se mettrait en quatre pour nous faire plaisir! On aurait jamais crû ça de lui hein quand on lui faisait la chasse en Bourgogne!


Elle tapota l'épaule du malade tout en continuant à avancer

C'est comme votre histoire sur votre taureau. Même avec tout l'attirail de travers, c'est celui qui obtient le plus de succès. Je suis certaine que votre taureau doit avoir le poil vif et brillant et l'oeil ravageur. Peu importe ensuite le fait qu'il soit ou pas estropié.

Maud, quand vous serez sortie des étuves, et que vous aurez revêtu la robe que je vous ai donné, croyez-moi, Cartel, il viendra vous manger dans la main.

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ellesya
Jardin du palais

L'ambiance s'était détendue. Elle jouait maintenant avec une feuille mordorée qui venait de finir sa lente chute sur ses genoux. Le pétiole roulait entre les doigts de sa senestre. Le limbe virevoltait dans un sens, puis dans l'autre.

Mon bon vieux maître d'armes aussi était réputé pour avoir une bonne descente. Mais le mythe est tombé. Malgré tout le temps que j'ai passé en taverne depuis notre arrivée, je ne l'y ai guère vu alors qu'il est à Bourges ! Réputation usurpée ou d'un autre temps. Il faudra que je lui fasse remarquer dans une prochaine lettre.

Une déception grincheuse passa sans s'attarder sur les traits de la jeune tourangelle. La feuille fut happée sans pitié par sa paume et retomba, froissée définitivement.

Je ne sais pas comment tu vas trouver la Touraine. Les paysages et la douceur de vivre sont uniques. Quant aux gens et à l'ambiance, le ressenti varie fortement d'une personne à l'autre. Moi, je m'y suis attachée même si je suis parfois tentée de reprendre la route. Mais partir compliquerait ma vie.

Elle le regardait à nouveau, haussant un sourcil avec une moue amusée.

N'essaye pas de me revouvoyer. Cela a pris du temps pour que tu arrêtes. Sinon, je pousse là ou là...

Son index pointa les navrures. Sya souriait de toutes ses dents.

Et oui, je suis une vraie duchesse pure souche. Fille de Pairs de France, de Chevaliers, et compagnie. Tu sembles tomber des nues à ce sujet. Je n'en ai pas fait mention souvent mais je ne m'en suis pas cachée. Toutes les duchesses ne sont pas frivoles, manièrées et obsédées de fanfreluches. Surtout dans le contexte que nous vivons. Je n'allais pas jouer à la grande dame alors que je n'arrive pas à la cheville de nombre de soldats, en matière de combats.

Mais je vais garder encore un peu de mystères. Au moins quelques heures. Et continuer à m'interroger sur toi et ton histoire. Parce qu'avant le bal, je dois encore passer aux étuves. Tu es peut-être tout beau, tout propre. Mais moi, pas encore !


Elle pencha la tête de côté pour bien le regarder, attentive à sa réaction. Un léger sourire semblait attendre de désamorcer un nouvel air de déception ou de déplaisir chez son compagnon d'armes.
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Ellana
[Voyage au centre du Palais Jacques Coeur - Terminus : Les étuves]

Ellana avait entendu dans les rues de Bourges une nuée de gamins se répandre à grands cris pour annoncer que les étuves étaient enfin prêtes au Palais Jacques Coeur. Chose qui brisait enfin la monotonie qui pesait sur la ville, l'écrasant de mauvaise humeur et de soupirs. La jeune mère n'avait pu y résister malgré sa profonde envie de ne parler à personne, prenant son courage à deux mains elle avait donc fait le premier pas en direction du palais et les autres avait suivit sans hésitation, l'hésitation étant bien souvent ce qui précède la mort sur un champ de bataille, il ne fallait en aucun cas s'y abandonner.

Les guerres à répétition et autres missions lui avaient appris à se contenter d'un simple sceau d'eau. Mais il arrive toujours un point où l’insignifiant baquet ne fait plus le poids face à la montagne de crasse contre lequel il doit lutter. Le sang coagulant sur son corps tant et si bien qu'il ne veuille plus en partir si facilement, la boue attachant à ses cheveux maintenant comparables à de la paille, lui éclaircissant étrangement des mèches de sa chevelure ordinairement d'un noir profond, et la poussière lui grisant un teint déjà blanchâtre, jurant avec le hâle habituel que les gardes sur les remparts lui font obtenir.

Après plusieurs minutes d'une marche lente, la Lochoise avait enfin atteint l'édifice, qu'elle n'avait en fait jamais vraiment visité. Demandant son chemin au premier page venu elle s'était ensuite dirigée selon ses indications précises vers un espoir de propreté.
Ellana entra enfin, observant la salle et ses occupants actuels


Bonjour

Un mot, c'était bien suffisant, il est des moments où ouvrir sa bouche pour parler demande un effort considérable, et le sortir avait été suffisamment dur pour ne pas retenter avec un deuxième. Profitant de ses muscles déjà en partie contractés pour finir en un sourire aimable.

Ellana s'approcha ensuite d'un bac sans occupant, déposant tout son fatras au pied du bain et entreprit de se dévêtir complètement après avoir retiré quelques stylets bien cachés dans tout ce qui lui servait d'habits, en laissant une partie en place, bien coincés dans l'étoffe, ne risquant pas de tomber. Kayhan l'avait dernièrement apparenté à une mine de fer, comparaison amusante et surtout probable.
Dos aux personnes présentes, aucunement gênée de se retrouver nue, elle retira la bâche recouvrant le bac. La vie dans une caserne se révélant bien difficile pour les prudes, elle n'y faisait maintenant même plus attention, laissait apparaître un corps très amaigri paraissant fragile par rapport à sa minceur habituelle, sans aucun reliquat de sa grossesse autre que quelques vergetures et une poitrine encore gonflée d'un lait destiné à son fils qu'elle ne peut malheureusement pas voir, une profonde entaille récente non recousue mais propre lui traversant une majorité du côté droit, maintenant cicatrisée dans sa plus grande partie, prouvant un besoin réel de survie.
Elle entra enfin dans l'eau chaude, s'immergeant complètement avant de sortir la tête de l'eau, se sentant déjà mieux.

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Drunk
Jardin du Palais

Visiblement Drunk buvait les paroles de Sya. Il l’écoutait avec attention et réagissait plus ou moins bien à ces propos, apparemment la Duchesse avait du vivre de mauvaises expériences, du moins c’est ce que le breton perçut. Peut-être se trompait-il. Elle le regardait bizarrement, les réactions de l’ancien routier devaient lui paraître étranges.

Ensuite quand elle lui fit part de son souhait d’aller aux étuves, le vieux bourru se rendit compte qu’il n’avait pas vraiment fait attention à la tenue de la jeune femme. C'était pas faute de la contempler.
Il afficha un grand sourire et se tapa le front du plat de la main.

Ha ben oui, qu’j’suis bête, tu dois t’apprêter également.

Il se leva et lui tendit la main pour l’aider à se lever.
Veux-tu que je t’accompagne aux étuves et que je prenne soin de toi ou préfères tu que l’on se retrouve plus tard au bal, auquel cas je resterai ici à profiter du calme de ce jardin pour réfléchir ?
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ellesya
Jardin du palais

Lorsqu'il se frappa le front, elle rit légèrement, de bon coeur. Puis soupira doucement quand il se leva.

Tu ne risques pas de guérir rapidement ou correctement si tu ne restes pas tranquille!

Elle accepta néanmoins sa main et s'en aida ainsi que de la béquille qui lui permettait maintenant de se déplacer avec plus d'autonomie. Enfin droite, elle respira longuement deux goulées d'air pour maîtriser la douleur qui irradiait dans son flanc. Puis elle redressa la tête.

Je te suis reconnaissante pour ton offre et te remercie. Mais je vais la décliner.
Je préfèrerais vraiment pour tu profites d'un peu de repos, surtout avant la soirée qui s'annonce. Il ne sert à rien d'aller trop vite sinon tu risques de mettre à mal la cicatrisation.
En plus, tu es déjà apprêté.
Et ... je n'ai pas tellement l'habitude qu'on s'occupe de moi, sauf quand il s'agissait de ma nourrice ou d'une servante. Je ne suis déjà pas à l'aise à l'idée d'aller là-bas...


Elle reprit sa main, avec un sourire qu'elle espérait apaisant même si il était teinté d'excuse.

Je ne vais de toute manière pas m'y attarder, je ne peux pas trop baigner les plaies dans le « bouillon ». Il est préférable de les nettoyer avec de l'eau claire bouillie.

Nous nous reverrons tout à l'heure alors ? Après un bain pour moi et une méditation pour toi ?

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Estainoise
Retour aux Etuves.....

L’écorcheur Bourguignon, qui avait vendu ses services au Berry durant cette guerre, ne rebroussa pas chemin et il s’en retourna.
Esta n’insista pas et avant de s'en retourner elle fit encore de gros yeux au sergent qui avait outrepassé ses droits.
Kay passait justement la grille pour se rendre aux étuves et aussi dame allena….Esta se décida donc à faire de même pour enfin en profiter.

Esta aperçu aussi Ellesya et Drunk en pleine discution, un peu plus loin dans le parc….non, elle n’irait pas les importuner.

Elle se rendit d’abord dans sa chambre, pris un drap de lin, puis redescendit.
A la porte de la salle des étuves, la duchesse angelyque et la Maud accompagnaient Falco, blème et inconscient sur une civière….

Hum, me parait pas dans sa meilleure forme….Ne nous le noyez pas tout de même….

Puis elle entra dans la salle chaude et humide, arborant un sourire discret.
Elle se trouva un bac, y retira la toile et se déshabilla, sans se soucier de personne, la nudité n’étant pas un problème.
Elle jeta un œil sur sa récente blessure, à son flanc droit. Pas de boursouflure, pas de pue, la Miss l’avait vraiment bien soigné.

Enfin, elle s’immergea et ferma les yeux……Depuis combien de temps maintenant n’avait-elle pas retrouvé son calme.
Ne penser à rien, juste se laisser aller là, dans cette douceur chaude…..

Esta caresse sa peau, passe sa main sur son entre jambe, frissonne un peu….
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Estainoise
Palais Jacques coeur....Etuves et préparation à la réception.....

Combien de temps passa t’elle ainsi, à fermer les yeux, à faire le vide…et frôler sa peau du bout de ses doigts, en la faisant frissonner ?

Ailleurs, oui Esta se retrouvait un instant ailleurs….même si des bribes de ses amours perdus, dans son plaisir intime, lui revenaient en sa mémoire.
Dans l’eau chaude et les vapeurs parfumées du lieu, Esta laissait flotter son corps, sourire aux lèvres et yeux toujours clos….

Même les sons qui lui parvenaient alors de cet endroit résonnaient étrangement à ses oreilles immergées elles aussi.
Puis de temps en temps, elle se laissait glisser entièrement dans le bac, en apnée, juste un instant, juste le temps de n’entendre que son cœur battre. Ensuite elle remontait à la surface, lissait ses cheveux en arrière, et reprenait conscience de ce qui l’entourait.

Sa toilette fut des plus minutieux.
Pas un seul pli de son corps ne fut oublié par la saponnière.
Sa chevelure fut lavée à plusieurs reprises….
Elle s’appliqua même une huile démêlante afin de ne pas s’arracher ses cheveux lorsqu’elle entreprendra de les peigner avec un peigne et non avec ses doigts comme à son habitude…..
Elle voulait être et se montrer pour une fois, comme elle n’avait jamais été….Une femme, élégante et soignée….

Enfin, elle se mit debout de dedans ce bac, regarda en un instant le monde qui l’entourait et qui eux aussi profitait de ce moment, puis elle prit son drap de lin et s’enroula dedans.

Elle demanda à une des domestiques, tout en désignant le tas de vêtement sale qui trainait pas loin du bac….

Prenez ces affaires, et s’il vous plait, faites en sorte qu’ils me reviennent propres.
Prenez soin de ma cape particulièrement, j’y tiens…..


Oui, Esta avait dit s’il vous plait aux domestiques…..parce qu’elle n’avait guère l’habitude d’être servie et que sa condition n’était pas plus envieuse que la leur…..
Elle fila ensuite à sa chambre pour finir de se parer pour cette réception qui aurait lieu un peu plus tard…..
Une robe comme elle n’en avait jamais porté même à son mariage l’attendait….
Celle ci était posée sur sa couche.
Esta la regarda un instant, en se disant qu’elle était bien trop belle pour elle….
Elle laissa glisser ce drap de lin qui la recouvrait et enfin, elle s’habilla de cette robe qu’Angelyque lui avait fait porter.

Puis, s’asseyant pas loin de la fenêtre, devant une coiffeuse justement, elle se coiffa.
Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas pris soin d’elle ainsi.

Elle se regardait alors dans cette glace. Il lui semblait regarder une autre….
Elle plissait des yeux, cet autre en faisait autant…..
Elle faisait une grimace, cet autre encore lui faisait la même à l’envers….

Pas de doute, ce reflet qu’elle voyait était bien celui d'Esta…..
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