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[RP] J'accuse !

Dhea
[Bouretameuf, retour à la case départ.]

Hier soir, le ciel était clair et l'on pouvait voir les étoiles briller. Tout était ok pour prendre la route de la capitale avec Adèle de Nifflheim de Guermantes et Brownmann. Bref charmante soirée pour voyager...jusqu'à ce que...

Réveil matinal pas matinal et douloureux, très douloureux, voir mortel. Retour à Droux, retour à la maison sur une civière, grièvement blessée. Le temps de comprendre ce qui s'est passé.

Difficilement elle se fait apporter un écritoire par Chambrette, tous ses mouvements la faisaient horriblement souffrir mais elle devait écrire.


Citation:
Lettre au Comte et au conseil

J'accuse !

Nous, Dhéa d'Ysengrin, épouse Saincte Merveille, Vicomtesse de Droux et de Lastours accusons le Comte d'assassinat, de meurtre.

En effet, revenant sur Limoges, Demoiselle Adèle de Niffelheim de Guermantes, Brownmann et moi nous nous sommes pris la Marguerite de plein fouet. Dans notre tête !

Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver auprès du Très Haut ce matin. Après un petit déjeuner des plus charmants en sa compagnie (ainsi que de notre vieil ami Carmody, mais nous reviendrons sur ce tit déj' plus tard) et une discussion fort intéressante celui-ci me dit que mon heure n'était pas venue et m'accorda de retourner à la vie. Loué soit-il.

Je m'étonne, que Nous, fidèle limousine, et noble de surcroît ayons été frappée par plusieurs membres de la Marguerite dont le Comte lui même. Pour quelles raisons ? Aurions nous été listées ?
Nous nous étonnons aussi que la vaillante armée Marguerite se batte contre deux femmes, dont une Vicomtesse compte double de Limousie et un homme alors qu'elle n'a jamais engagé le combat contre les ennemis du comté...

Accusons donc gueldnard de saint viance de violences à notre encontre. Nous savions que celui-ci ne nous aimait pas en vu de ses mensonges et insultes portées à l'encontre de notre personne mais de là à nous assassiner au moyen de son armée...

Accusons le Comte de Limousie d'avoir failli à son serment d'allégeange, d'avoir fait tuer un de ses vassaux issu d'une des plus vieille famille de Limousie, pour ne pas dire famille ayant participé à la fondation de la Limousie.
Dans cette boucherie, nous avons perdu notre armement et nos forces.
Demandons Justice ! Demandons Réparations ! Demandons à ce que les meurtriers de Demoiselle Adèle de Niffelheim de Guermantes et Brownmann et moi même nous remboursent les dégâts et nous permettent de recouvrer nos forces au plus vite.

Tenons à faire savoir au Comte et au conseil que compte tenu de l'accueil qui nous fut réservé lors de notre arrivé en la capitale de notre comté, où nous le rappelons nous sommes résidente depuis de nombreuses années, nous ne pourrons participer à aucune demande de défense.

Faict à Droux le 9 septembre 1459


Citation:
09-09-2011 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
09-09-2011 04:05 : Votre arme a été détruite.
09-09-2011 04:05 : Hyacinthex vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Catherine_elisabeth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Warthe vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Latonia vous a frappé Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Gueldnard vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Fontvell vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Laleeloo vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Elisa. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Maximien vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Steredenn vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Soukmania vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Catherine_elisabeth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Testie vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat
09-09-2011 04:05 : Castelreng vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Pattricia vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Gaeldenouet vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Kilian vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
09-09-2011 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Marguerite" dirigée par Gueldnard.




Ce RP est réservé à tout ce qui concerne les poutrages de Dhea, Adèle et Brownmann. Je demanderai à la censure immédiatement de retirer tout post qui n'aurait aucun lien avec ce sujet. Il n'est pas question ici de règlements de compte ni de savoir qui fait pipi le plus loin, même si on sait que c'est moi , mais d'expliquer le vécu de ce que nos persos ont ressenti ainsi que leur entourage.

_________________
Adele_du_niffelheim
welcome to paradise (part four)

Un sacré paquet de marches à monter.. c'est pas rien mais elle le fait les yeux fermés quasiment.
C'est jamais que la quatrième fois qu'elle met les pieds ici. Elle espère qu'elle n'en aura pas autant bavé pour rien cette fois ci.


Tiens tiens tiens mais qui voilà ?


Un sourcil soupçonneux se soulève. Les trois précédentes fois, celui-là l'a renvoyée direct en bas sans lui laisser la moindre occasion d'expliquer le pourquoi du comment.

Mouais... bonjour. J'm'attends pas à des miracles, avec vous c'est toujours la même chose c'est pas l'heure et patati et patata.
Donnnnnnnnnnc, pas la peine que je vous demande votre nom hein, je l'connais par cœur maintenant.

Hin hin hinnnnnnnnnn très drôle.
Agrémenté d'une grimace genre « t'es trop nul »

Teu teu teu, ne soyez pas insolente jeune demoiselle.


regaaaaaaarde mais regaaaaaaarde j'te dis c'est eeeeeeeeeelle

j'suis pas insolente ! je sais qu'vous allez me dire que c'est pas mon heure et que j'ai pas l'temps de manger un bout avec mon grand-père et que vous m'demandez pas mon avis et ce genre de conneries, et hop retour en bas ! Pas m'prendre pour une poulette de l'année, j'connais l'fonctionnement maintenant hein !

T'es sûr ?
Mais oui j'te dis c'est eeeeeeeeeeelle !!


J'peux continuer où...

silence
Bien faisons les choses dans l'ordre. Officiellement cette fois-ci.
Ah ? On fait dans l'officiel ? C'est peut-être bon alors ? Hein ? Dites dites ? C'est bon ?


Non, on fait officiel parce que jusqu'ici on l'a fait un peu à l'arrache, fonction de vos humeurs jeune damoiselle.
Oui ho ça va hein...

Viens on va voir plus près.
Nan arrête !! il va encore nous mettre une soufflante l'autre si on la ramène trop vite.


Je suis donc le gardien officiel des lieux. Vous êtes parmi nous parce que, c'est pas de bol, vous êtes morte.
Pas d'bol pas d'bol... vous y vivez pas en bas vous pour dire ça, ça s'voit.
J'peux finir ?
Ouais, scusez...
Donc vous êtes morte
Nannnnnnn, sans déconner...
Vous êtes dans le royaume des cieux, et faut croire que vous n'avez pas fait trop de crasses durant votre séjour sur terre sinon vous seriez là bas


Un bras se tend au bout duquel un index fait la même chose et désigne un coin sombre, mais vraiment sombre hein, avec des nuages noirs, des éclairs et plein de trucs qu'on n'aime pas quand on est vivant.

Vous voulez vous approcher ?
Heu nan, sans façon. Par contre, hem... on peut s'dire tu ? J'aime mieux moi. C'est plus sympa


Bon allez on y va j'en ai marre d'attendre moi.
On va s'faire engueuler j'te préviens, t'assumes tu prends tes responsabilités.


On va en rester au vouvoiement pour l'instant, c'est pas l'PMU ici.

Sourire de la brunette (à présent éthérée mais elle peut sourire quand même et tout hein)
Tu con... vous connaissez l'PMU ? C'était bien hein. Dommage que ça s'soit trouvé dans l'trou du cul du monde. Une bonne taverne, on a bien rigolé, même que Paul, vous connaissez Paul ? s'il vient vous me prévenez hein.. même que Paul il était mon tavern...
J'peux finir ?
Hem.. ouais pardon


Donc vous voilà au royaume des cieux. Nous sommes le 9 septembre 1459 et d'après ceci..

Comme toutes les autres fois il tourne les pages de son calepin et cherche le nom adéquat.


D'après ceci donc, ça n'est toujours pas le jour prévu de votre mort,je dois donc vous renvoyer....

NAAAAAAAAAAAAN

Mais nan mais nan mais nannnnnnnnnn !!!


Et je tape des pieds, et je fulmine, et je donne des coups de bottes dans un caillou qui traine, et je fais genre ma mauvaise tête. En d'autres temps elle aurait dit qu'elle faisait sa tête de breton, mais là non, pour le coup elle aimerait bien qu'un certain breton soit tout près pour... non, ça ne regarde qu'elle.
De l'agitation dans les fourrés derrière elle attire son attention pendant que le gardien raconte ses salades, elle tourne la tête et un énorme sourire se dessine sur son visage en apercevant la bouille tant espérée, et le cri sort directement du cœur sans passer par la case réflexion


PAPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!

ADEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELE !!


Et que j'te saute dans les bras et que j'danse un truc qui ne ressemble à rien et que j'finis par me calmer quand même en voyant le gardien, bras croisés qui tapote du pied au sol.

Tu restes cette fois ci ?
Pffffffff non, même pas.. C'est qui qu'est caché là bas ?
Ben ? Tu l'reconnais pas... viens,
mais viens andouille


Toussotement à nouveau
J'vous dérange pas ? sinon faut dire j'vais boire une verveine moi !!!
Oh s'cusez nous on est contents de s'voir quoi !
Ouais ben vous aurez l'éternité pour être contents quand le jour viendra


Dans son dos une âme supplémentaire vient se placer en toute discrétion. Elle fait pas gaffe tout d'suite parce que le gardien a l'air déjà un peu en pétard.


S'il vous plait ? vous pouvez pas faire un effort, demander au grand patron, s'il veut pas faire une exception ?

Non, vous redescendez, tout de suite. Et arrêtez de fréquenter les mauvaises personnes, parce que bon, on n'a rien contre recevoir du monde, mais quand ça insiste comme vous, on se demande si c'est pas voulu. Et le patron comme vous dites, il n'apprécie pas particulièrement les gens qui volontairement prennent le chemin de son royaume

Hey mais j'ai rien demandé moi !!
C'est l'autre abruti qui sait pas se servir d'une armée !!
J'avais pas prévu de mourir hein ! Faut lui dire à votre patron ! C'est quoi ces sous-entendus ? J'ai des …. j'avais des choses prévues moi ! Genre être heureuse. Alors c'est bon quoi, j'vais pas en plus me faire engueuler

J'vous engueule pas, j'vous préviens ! Vous amusez pas à tenter de venir ici par vos propres moyens sans que ce soit du hasard ou la décision du chef, parce que vous finirez là bas


Et de désigner à nouveau les nuages sombres

Adèle fronce le nez, petite mimique pour qui la connait bien qui signifie qu'elle est contrariée.

Oui mais les autres fois, quand je suis retournée en bas, ça faisait mal. Et là j'ai l'impression que cette bande d'abrutis n'y est pas allé de main morte. Je vais souffrir m'sieur. Et j'aime pas avoir mal.

Personne n'aime ça, mais si ça peut vous inciter à choisir le bon camp, alors c'est pas plus mal. Ceci dit entre nous, c'est ceux avec qui vous étiez sensée travailler non ?


Hochement de tête dépité


Ouais, et je ne regrette pas d'avoir donné ma démission quand j'vois ça.


Et c'est l'instant qu'elle choisit pour faire demi-tour et apercevoir le deuxième larron qui poireaute là en silence. Si son cœur battait encore il aurait raté un aller retour.
Le petit Jean gonzague est là, qui la regarde de son sourire édenté, les yeux brillants et qui finit par se jeter sur elle en criant son nom.
Le bonheur est total.



J'ai vu plein d'gens qu'on a connu Dèdèle, tu vas voir c'est trop bien ici !! ton papi il est génial, on rigole bien... viens j'te fais visiter.


Les yeux se brouillent de larmes, il était effectivement là le petiot. Disparu un jour en Bretagne justement. Mais il faut faire bonne contenance, il a l'air bien, heureux.
Dans ses bras elle le prend, le serre de toutes ses forces, lui dévore son visage poupin de baisers et finit par le reposer à terre.


Je ne peux pas rester JG. Il paraît que mon heure n'est pas venue. Mais je te promets qu'on se retrouvera un jour, j'te l'promets


Même pas il a l'air triste le gamin. Il sourit et se contente d'un


d'accord


Les yeux de la brune se tournent vers le gardien, puis se posent sur son grand-père, qui semble déçu de voir que ça n'est pas encore pour cette fois.

R'voir Adèle

R'voir papi, je suis contente que vous vous soyez trouvés tous les deux.
J'ai deux trois choses à régler en bas, mais je reviendrai. Et je pense que la prochaine fois sera la bonne.


Un baiser pour chacun et elle prend une profonde inspiration, si si, à partir de là déjà on lui permet de respirer à nouveau.

Allons y, renvoyez moi dans ce trou à rats qu'est le Limousin
balance t'elle sans plus de fioritures au gardien qui sans perdre de temps la renvoie par la porte via une énorme bourrasque, qui l'entrainera jusqu'au milieu d'un champ non loin de Bourganeuf. Et c'est vraiment pas là qu'elle aurait aimé revenir.
_________________
Brownmann
[Quand on se disait qu'on se méfiait pas des bons...]

[Au milieu de la nuit, encore devant les murs de Bourganeuf]

Envole-toi petit pigeon...Vas vite rejoindre celle qui ne m'a que trop attendu.

Flap flap falp

L'homme assis sur un cailloux aux abords de Chabrières observe le volatile passer devant la lune quasi pleine avant qu'il ne devienne invisible, happé par la sombre lumière de cette nuit-là.
Il vient de passer des heures seul ici, à l'orée de la forêt, à se demander comment il pourrait faire revenir la raison sur cette terre maudite. Son esprit avait bouillonné, estimé des opportunités invraisemblables, mis à jour des hypothèses tordues...Mais rien n'y a fait, l'impasse, tel un écran de fumée opaque, ne cessait de brouiller ses réflexions.

Dans un soupire de lassitude, il rejoignit le chemin de l'Ouest. Vu l'heure relativement tardive, Adèle et la vicomtesse de Droux avaient forcément pris une belle avance mais il espérait tout de même pouvoir les retrouver avant qu'elles n'atteignent Limoges. Le pas était soutenu, rattraper le temps perdu était une nécessité.


[Sur la route de Limoges]

Bien des lieues furent parcourues sans une seule silhouette à l'horizon. Et déjà les murs de la capitale se dessinaient sous les rayons d'un soleil mal réveillé.
Le pas se fait dès lors plus rapide. Et même si le gaillard est essoufflé, il augmente le rythme au fur et à mesure de son avancée. Aux abords de la route et à distance raisonnable des remparts, le campement de l'armée visiteuse croisée quelques jours plus tôt est toujours plongé dans le calme. Comme à l'aller, le passage se fait sans contrainte. Un soldat en faction ayant visiblement peu dormi l'observe continuer sa route d'un œil vide, sans broncher.

Le voilà à quelques foulées de la grand porte Est désormais. Les étendards céladon de La Marguerite flottent au-dessus d'une enfilade d'armures luisantes à demi camouflées derrière les créneaux. Droit devant, les deux femmes qu'il espérait retrouver sont là, attendant certainement qu'on les laisse entrer.

Le forestier courre, avec la certitude que son œil vif ne l'a point trahi. Elles ne l'ont pas encore vu. Il est maintenant à bonne distance pour se faire entendre mais aucun son ne sort de sa bouche...

Une flèche vient de lui transpercer le flanc. Il manque de perdre l'équilibre mais parvient à ne poser qu'un genoux à terre. L'évènement est si inattendu que la douleur ne se fait encore point sentir, seul le choc a ralenti son avancée. Sans comprendre, guidé par un instinct de survie insoupçonné, il parvient à se redresser et à poursuivre la distance qui le sépare encore de ce qu'il croit être son salut.

Le bois craque, le métal crisse, la herse se lève et s'engouffre dans le corps de garde. L'ouverture crache telle une gueule de l'enfer une foule d'hommes et de femmes enragés se jetant piques et lames en avant sur les trois malheureux figés par l'incompréhension.
Et ça tranche, plante, martèle, frappe de toute part. Ceux qui subissent telle folie meurtrière sont bientôt engloutis sous une masse furieuse déterminée à les envoyer six pieds sous terre.
A chaque coup donné, Brownmann s'efforce de garder les yeux ouverts et dirigés sur ceux qui s'acharnent sur son corps brisé. La logique de l'instant lui échappe, il se demande s'il n'est pas plongé dans un songe cauchemardesque quand parmi les bourreaux il reconnait entre autres les traits de Gueldnard, Seleina, Shanessa et même Hyacinthex.
On ne peut dire combien de temps son corps accablé a subit pareille frénésie mais pour son âme, cela a tutoyé l'éternité.

La poussière retombe et signe la fin du massacre. Notre homme observe d'une position curieusement élevée les trois cadavres laissés là alors que ce qu'il reste de vivant fait demi-tour.
...Attendez...trois cadavres ?!...
Il constate celui d'Adèle, démembré à côté de celui de dame Dhéa dans un état qui n'a rien à lui envier. Et là, c'est bien son propre corps...à lui...
La souffrance des secondes précédentes a disparu. une force étrange le fait monter encore et encore plus près du ciel. Son regard parvient à observer tout autour de lui sans qu'il n'ait besoin de bouger. Au-dessus, une vive lumière platinée l'attire à l'opposé des dépouilles en contre-bas. Le bien-être qu'il perçoit est tel qu'il s' y laisserait tenter. Mais un autre regard sur le triste spectacle devant les murs anime alors en lui une colère qui surpasse très vite l'envie de rejoindre l'étonnante clarté céleste. Comme une marionnette à qui l'on coupe les fils, le voilà plongeant à pic, et intégrer de nouveau son corps terrestre.

Comprendre l'incompréhensible et châtier la bétise sera dorénavant la vocation absolue et la raison du retour de cette âme sacrifiée dans le monde des vivants.


09-09-2011 04:05 : Votre arme a été détruite.
09-09-2011 04:05 : Hyacinthex vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Erestor29 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Fluorine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Latonia vous a frappé Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Korydwen vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Anyanka vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Gaeldenouet vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Laleeloo vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Fluorine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Pattricia vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Seleina vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Gueldnard vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Souveraine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Alistair vous a frappé Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Cleopatre2 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Laleeloo vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Maximien vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
09-09-2011 04:05 : Gaeldenouet vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
09-09-2011 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Marguerite" dirigée par Gueldnard.

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Alistair
Alistaïr etait à la caserne pour attendre les ordres, lorsqu'un pigeon arriva avec une missive.

Citation:
Ce soir , tu es de garde.


Voila une chose qui a le mérite d'etre clair. Il alla se poster sur les remparts avec ses compagnons et commenca à scruter l'horizon histoire de servir un peu à quelques choses.

La nuit etait comme il l'aimait, la lune brillait, une legere brise lui titillait les narines... Bref une nuit comme il les aimait pour pouvoir se divertir un peu. Et la chose ne se fit pas attendre.

Un garde cria l'alerte et gueula :


ENNEMI EN APPROCHE !!!

Un peu d'exercice voila ce qu'il lui manquait, mais ne fanfaronne pas mon ami celui c'est pour de vrai et ta peau tu peux la laisser. il descendit des remparts le plus rapidement possible et rejoind les rangs des soldats partant au combat.

Les sentiments qui montaient en lui s'entremelaient. Melange de peur et d'excitation lui donnait des tremblements dans son estomac. A l'exterieur, tout etait de marbre, il ne laissait rien transparaitre, chose enseigné par son Père.

l'ordre fut donné de charger et Alistaïr se jetta à corps perdu dans la bataille. Le baton à la main et le bouclie fraichement cedé par Julien, il rentra au contact de l'ennemi désigné par le Chef.

Il frappa et frappa encore ne connaissant pas les personnes sur qui s'abatait sa rage, il faut dire que l'issue etait facile, il n'etait guere nombreux en face. a force de taper sur les assaillants son bateau se brisa en deux sur le dos d'un pauvre malheureu et Alistaïr se retrouva à main nue. Comme on disait chez lui quand le vin etait tiré autant le boire... Donc le voici entrain de se battre avec ses mains et son bouclier...

Il maudissait son baton quand l'ordre du replit fut sonné. Il arreta ses actions et suivit les instructions en rentrant au chateau sans un seul regard pour les personnes gisant sur le sol... Apres tout on lui demandait pas d'etre compatissant juste d'obeir....

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Adele_du_niffelheim
Le matin (tard, très tard) – Bourganeuf.

Réveil embrumé, alangui, elle a dormi tard, très tard, jusqu'à peu près 17 heures du matin, la tête enfouie dans un nuage de plumes cotonneuses, chaleureuses, et enveloppantes. C'est une petite auberge à la sortie de Bourganeuf, familiale et tranquille. Simple et silencieuse. Sa vadrouille de la veille l'a incitée à ne pas se rendre à Droux où très certainement dame Dhea lui aurait accordé le gite le temps de quelques heures. Elle est rentrée au milieu de la nuit, épuisée, porteuse de miches pour le marché de Limoges. Elle y a laissé ses dernières économies, mais au moins elle aura fait, loin du conseil qui croit tout savoir mieux que tout le monde, ce qu'elle pouvait pour aider.
Contre la fenêtre de sa chambre trois pigeons tapotent de leur bec, pour lui signifier que quelque part on pense à elle. De sous l'édredon de plumes on voit alors sortir une tête brune ébouriffée qui regarde les volatiles avec des étoiles plein les yeux encore ensommeillés, et le sourire aux lèvres. Les bras à leur tour s'échappent du chaleureux nid qu'elle s'est forgé au creux de sa gonflante couverture, elle s'étire, échappe un bâillement franc, rejette de quelques coups de pieds son couvre lit et saute au sol pour rapidement ouvrir la fenêtre et saisir les messages aux pattes des bestioles roucoulantes. Une poignée de graines attrapées au fond de la besace qu'elle leur donne les fera patienter le temps de rédiger sa réponse.
Retour au chaud, parchemins déroulés et lus, relus et re relus avant de fermer les yeux et d'imaginer sa vie à venir.
C'est sautillante qu'elle finit par s'habiller et faire une toilette de chat, il sera bien temps demain matin de prendre un bon bain à Limoges.
Assise à la table d'une taverne elle passera la fin de journée à mordiller sa plume à la recherche des mots qu'elle aimerait mettre sur ses sentiments, sans pour autant les dévoiler trop. Un pigeon est fondamentalement stupide, c'est donc sur le rebord de la même fenêtre qu'elle les trouvera, plumages gonflés et paupières bizarres rabattues sur des yeux qui, sans dire bovins, ne sont pas loin d'exprimer rien du tout, prêts à faire le voyage dans l'autre sens.

Soirée (tard, très tard) – Bourganeuf

Heureusement que même loin, Gurwan est là, sans quoi elle aurait passé sa soirée seule, vraiment seule. Alors les pigeons voyagent, les plumes grattent les parchemins et Adèle ne voit pas le temps passer. Pigeon 2000 est re sorti de derrière les fagots pour des voyages ultra rapides. Les messages, missives, déclarations se suivent au rythme des sourires, émotions et parfois même les souffles courts. Trop vite, le moment arrive où il faut songer à prendre la route. Elle reprendra sa plume demain, chez elle, avant de finalement fermer sa maison à clé et de partir pour d'autres horizons.
Dans sa besace, la trentaine de missives reçues est précieusement rangée, classée et amoureusement protégée de la moindre goutte de pluie, du moindre souffle de vent.
C'est une belle journée qui s'achève.


C'est là que ça se gâte


Elle lui avait écrit quelques heures auparavant, "la vie a ce petit côté lunaire qui fait que lorsque d'une main elle vous tend le bonheur, de l'autre elle vous l'arrache sans que vous n’ayez le temps de vous rendre compte de quoi que ce soit". Ou quelque chose du genre.
De là à dire qu'Adèle a le don de voir l'avenir, un instinct au dessus de la moyenne ou une capacité à lire dans les godets de prune, il n'y a pas des lieues. Si elle avait su, elle se serait abstenue de ce genre de considérations.

La nuit est noire, c'est à dire qu'il fait nuit en fait. Les étoiles tentent de donner à l'obscurité un petit quelque chose de lumineux qui ne servira pas à grand chose.
Près d'elle Dame Dhea chevauche en silence, perdue dans ses pensées certainement aussi. Elles ont les fontes pleines de miches de pain, de haches et autres denrées qu'elles déposeront sur le marché dès les portes franchies. Et pourtant on les dit insensibles au sort du Limousin, enfin c'est surtout Dame Dhea qu'on soupçonne de s'en foutre. Sauf qu'elle n'a pas besoin de gueuler en place publique pour oeuvrer pour le bien de tous. Elle fait ce qu'elle a à faire, dans la discrétion qui fait d'une certaine noblesse, la vraie noblesse. Adèle est fière d'avoir pu cotoyer l'une des dernières à avoir connu son grand père, feu Mique du Niffelheim, qui s'il était encore là, aurait dès le lendemain foutu le limousin à feu et à sang, juste pour venger sa petite fille. Mais il n'est plus là, et il n'est pas encore temps de foutre le feu.
Il faut d'abord se faire assassiner. Il faut d'abord se faire trancher, découper, saigner, assomer... abattre.
A mi chemin elles croisent l'armée du breton qui stagne là depuis un moment. Elles l'ont déjà croisé à l'aller. Sans souci. Quelques saluts leur ont même été adressés. C'est donc tout aussi facilement qu'elles repassent sous leurs yeux, au milieu des feux de camps autours desquels des soldats boivent, mangent, chantent ou dorment. Un campement normal s'il en est.


Encore un peu et on est arrivées Dame Dhea. Enfin.

Ne parle pas trop vite Adèle, ne parle pas trop vite. Si on ne lui a pas répété ce refrain au moins une centaine de fois dans sa vie on ne le lui a jamais dit. Elle aurait dû boire davantage de prune pour y lire ce qui les attendait.
Les remparts de limoges apparaissent enfin à l'orée d'un bois qu'elles auront traversé sans encombre aucune. Des torchères brulent tous les deux ou trois mètres, pas facile de savoir à cette distance. Enfin à la maison. Enfin elle va pouvoir partir.
C'est sans compter sans la connerie intrinsèque, celle qu'elle tente de dénoncer, celle pour laquelle elle s'était portée volontaire pour la liste Vachette, c'était donc sans compter sans la connerie de cet abruti de comte.

Un cri sur les murailles la fait frémir, fait se redresser le petit duvet qui recouvre sa nuque et ses bras, fait se resserrer son estomac.


ENNEMI EN APPROCHE !!!


Il est trop tard pour réfléchir.
Alors que dans une totale incompréhension, elle voit foncer sur elles une horde de visages connus armes en avant, cris de guerre aux lèvres et haine dans les yeux, elle sait qu'elle ne peut plus rien. Il est trop tard pour lancer en arrière leurs montures, trop tard pour se protéger des coups qui vont pleuvoir. Alors il faut adoucir l'instant, fermer les yeux, oublier la mort qui rode dans une odeur de sang, de sueur, de rage et de haine incontrôlées et incontrôlables. Repenser à ce visage inconnu encore il y a peu, repenser à ce Breton qui avait su lui redonner l'envie d'avancer, de voir autre chose, tout simplement de vivre. Un sourire, une voix, un regard, des lèvres qui frôlent sa joue... c'est ce dont elle se souviendra alors qu'on la tirera au sol pour la tuer. La besace aux précieux courriers sera arrachée, c'est le seul cri qu'elle émettra, de rage, de fureur, voyant son trésor s'éparpiller aux quatre vents.
Lardée de coups de lames, transbahutée, rouée de coups de pieds, sanglante et presque morte on trouvera pour finir amusant de lui nouer un pied à un étrier de Loca et de claquer le cul de la jument pour la faire partir au galop.
C'est aux portes de bourganeuf qu'elle oscillera longuement entre conscient et inconscient. Cheville cassée toujours nouée à l'étrier, les cheveux et le corps poisseux du sang du Niffelheim, hésitant entre se laisser sombrer pour ne plus avoir mal, se battre contre la mort pour qu'un jour vengeance soit faite, et surtout pour revoir ce sourire qui a lui seul avait su lui redonner le gout de vivre.

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Seleina
[Nuit sanglante]



Parée pour le pire, casque sur les oreilles, rapière bien arrimée à ses doigts frèles, le trouillomètre à zéro parce que Thoros rôde et qu'il va tout de même falloir lui faire sa fête à celui là.

Ennemis en approche ! Ennemis en approche, chuchote-t-on dans les rangs.


Là deux zosios ! Et encore trois par ici ! Ca en f'ra toujours cinq de moins à affronter demain ! S'exclame l'un, surexcité, dans les rangs.

Ouais... Elle n'est pas pour, mais on est en guerre et les éclaireurs ne sont pas les bienvenus. Plus de pitié. L'heure est venue de défendre chèrement ce pour quoi elle s'est battue âprement.

L'armée s'abat lourdement sur ce petit monde, surpris au seuil de la vie.

Et elle frappera, sans haine, juste pour défendre les femmes, les enfants, les vieux qui se terrent en les murs, qui n'osent plus vivre, dont le ventre crie famine. Tuer l'affameur, l'empêcheur de tourner en rond, c'est tout ce qu'elle espère.

Et dans la nuit, elle frappera, sans craindre la colère de Dieu, sans voir les visages de ceux sur qui s'abat sa rapière.

Ca n'est que le lendemain qu'elle apprendra que Brownmann a été touché. Un cruel pincement, un remord infroyable parce qu'il n'a sans doute pas mérité cela.
Plus tard, elle comprendra. Il voyageait avec la Niffelheim au passé bien trop trouble pour avoir confiance et qui en ferait les frais, soupçonnée d'être un éclaireur de l'armée des hydres. Soupçons qui suffiraient à excuser le geste. Plus de pitié, plus de commisération. Au final, aucun remord à avoir.




09-09-2011 04:05 : Vous avez frappé Brownmann. Ce coup l'a probablement tué.

09-09-2011 04:05 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Adele_du_niffelheim de Brownmann et de Dhea.

09-09-2011 04:05 : Vous avez été attaqué par Diazolie.

09-09-2011 04:05 : Vous avez frappé Essannoc. Ce coup l'a probablement tué.

09-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par Essannoc.

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Pattricia
[Les Spécialistes...]

Grosse fatigue... Le bonheur est dans le pré qui disent, mais c'est pas vrai ! Être soldat et défendre son royaume, sa Reyne, c'est le plus beau métier du monde, -'fin c'est ce qui disent aussi hein !- Certains se jetaient dans la mêlée en hurlant des drôles de trucs, "pour la gloire de mon père !", "afin que nul ne meurt !", "circulez y'a rien à voir !". 'Fin autant de trucs débiles qui devaient surement leurs donner du courage.

Mais Patt reste là... un peu surprise...
Si une armée nous attaque, sont où les zoriflammes, le son de la corne, les cris de l'assaut ? Y'a un truc qui cloche... C'est pas qu'elle se permette n'importe quoi, naan, 'fin ça dépend... Mais rien n'était comme d'habitude, alors à défaut d'être un chef de guerre ou un grand stratège, la vindicative repérait vite en général les trucs puants. Alors... du haut de sa roture et de son inexpérience, la môme au loup s'était pointée à l'entrée de la grande tente de l'état-major et avait demandé au garde en faction à être reçue.

Le quidam... plutôt goguenard et le regard lubrique, lui éclate de rire au nez et lui adresse une fin de non recevoir. Bon... La vindicative elle respecte ses supérieurs, toussa toussa, mais par contre, les simples gardes qui se la pètent, s'était pas trop sa tasse de tisane et encore moins son godet d'eau de vie. La main droite se lève tel un rapace prenant son envole et va atterrir sur la joue qui prend direct une belle couleur lie de vin.
Bon... j'me tire avant que tout l'état-major me tombe dessus parce que le drôle gémit comme une fillette !

Ignorant royalement le "blessé", la jeune femme file rejoindre son unité et se prépare au combat. Un sous-off passant pas loin, elle ose se faire remarquer et en profite pour lui poser la question qui la turlupine.

- Heu... officier... Vous pouvez me dire où elle a été aperçue l'armée qui va nous attaquer, car aucun oriflamme n'est en vue ?.
- Chacun son rôle soldat, vous allez sur le champ de bataille et faites votre ouvrage et les officiers assurent leur rôle de stratège !
- Heu... Ben si y'a personne vous voulez qu'on se batte contre qui ?
- Ne cherchez pas à comprendre ce qui vous dépasse et retournez dans les rangs !
- Mais... Aheum... D'accord... A vos ordres !


Lui et le garde de faction à la tente de l'état-Major, c'était clair, elle les détestait... Quand l'assaut fut donné, ils ne rencontrèrent que peu de résistance, le gibier était maigre et la pitance plutôt chiche. Quand la môme au loup rentre au campement, elle a comme un gout amer dans la bouche, et c'est sans un mot pour quiconque qu'elle file en forêt pour trouver une cascade afin de se laver du triste massacre qui avait eu lieu...
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Brownmann
S'étant retrouvé par on ne sait quel moyen dans un dispensaire de fortune à Bourganeuf, le blond de brun en piteux état fit demander un nécessaire à écriture.
Sa quête commençait dès lors et c'est dans la souffrance mais animé par une détermination de fer qu'il se mit à la tâche.


Citation:
Bourganeuf, le dixième jour du mois de Septembre de l'an mille-quatre-cent-cinquante-neuf,

A Gueldnard de Saint Viance, Comte du Limousin et de la Marche,

Je viens de reprendre connaissance ce matin. Les douleurs m'assaillent de toute part mais j'ai fort heureusement gardé l'esprit clair et les souvenirs des derniers évènements me reviennent aisément. Je n'ai donc pas oublié que l'état dans lequel je me retrouve est le résultat d'un odieux et incompréhensible outrage de votre main et de celle de votre armée Marguerite. Car oui, je me souviens de ces visages déformés par la haine, cette violence irraisonnée qui n'a pas retenu vos coups ni ceux de vos soldats, s'acharnant comme des bêtes enragées sur mes pauvres compagnons et moi-même. Quelle est donc cette folie ?
Il va de soi que nous ne représentions pas la moindre menace pour la sécurité de la ville. Jamais une poignée d'hommes ne pourrait inquiéter une ville lorsque celle-ci est défendue par une armée qui se respecte. Comment justifiez-vous donc un tel acte ?
J'ai à plusieurs reprises servi vos intérêts, et donc dans l'absolu ceux du comté en répondant favorablement à vos appels de défense. J'ai été blessé et allité durant cinq jours suite au passage des armées ponantaises au début du mois d'Août et malgré le fiasco qu'avait provoqué votre décision ce soir-là, j'ai passé l'éponge sur votre responsabilité dans cette affaire en ne manifestant aucune réclamation de réparation.
Aujourd'hui, la chose est toute autre car ce qui s'est passé dans la nuit d'avant-hier montre que vous avez sciemment donné l'ordre de porter atteinte à des limousins reconnus et donc par conséquence à votre propre comté que vous avez juré de servir. La raison a manifestement déserté votre esprit et votre incapacité à vous montrer digne de votre charge et de votre noblesse vous rend dangereux envers vos semblables. Car dans la masse de furieux abrutis par une vengeance aveugle, je gage que peu savait qu'ils exécutaient leurs frères. La certitude est que vous aviez les informations suffisantes pour éviter une telle infamie. Ce pouvoir que vous tenez tant à conserver vous met en première ligne sur l'échelle de la responsabilité. Certes, la guerre est partout mais cela n'excuse en rien de tels agissements.
Ainsi, ne voyant aucune raison légitime pouvant vous servir une justification de vos décisions malheureuses, je demande que ces évènements soient rendus publiques par votre main, que devant chaque limousin vous portiez à jour votre conduite déloyale et assumiez en conséquence que vous avez failli.

Je m'engage sur l'honneur, que pour ma part j'ai su garder intact, à faire en sorte de porter cette affaire à la connaissance de tous et de vous soumettre au jugement populaire.

Prenez acte et agissez en conséquence.

Avec raison et volonté,
Bien à vous,

Brownmann


Le pigeon arriverait sans mal à destination, l'adresse en question étant logiquement un véritable aéroport à messager volant.
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--Piteur_maque_kalohouai
Citation:


De moi
Piteur Maque Kalohouai, conseiller de la demoiselle Adèle du Niffelheim
à vous
Gueldnard de Saint Viance, Comte du Limousin et de la Marche

Bourganeuf, le 10 du mois de septembre de l'an 1459

Votre Grandeur,


La demoiselle du Niffelheim étant actuellement dans l'incapacité totale de s'occuper de ses affaires, je me vois chargé par elle, en tant que conseiller depuis des lustres, de prendre contact avec vous afin de mettre les choses au clair.
Le bruit court dans tout le limousin que vous auriez fait vos hommes s'acharner sur la demoiselle du Niffelheim et ses compagnons de voyage parce que celle-ci serait, selon les dires de la rumeur, listée par vos soins.
Je vous demande, par retour du courrier de bien vouloir me préciser les motifs de ce listage. Parce que de cela dépendront beaucoup de choses.

Je tiens tout de même à rappeler à votre Grandeur que la demoiselle du Niffelheim est arrivée à Limoges il y a de cela déjà un bon moment, et que trois armées en défense à l'époque l'ont laissée entrer comme elle l'entendait. Que depuis elle a été, même si ce fut de courte durée, conseiller comtal du Limousin, ce qui n'aurait pas été possible si son casier judiciaire n'avait pas été en accord avec cette fonction.
D'autre part, elle a à deux reprises avant ces derniers jours fait l'aller retour jusque Bourganeuf pour escorter la dame Dhea d'Ysengrin jusqu'à son domaine afin de la protéger d'éventuels brigands. Chaque fois elle est revenue à Limoges sans aucun souci, alors que déjà votre armée était en charge de la défense de Limoges.
Pour finir, il me semble indispensable de vous rappeler aussi qu'aucun procès n'a été intenté à l'encontre de la demoiselle du Niffelheim, et que donc par principe elle semble dégagée de tous soupçons. En dehors des rumeurs que certains de vos compagnons électoraux se plaisent à faire courir à son sujet, rien n'est à lui reprocher sur les terres du Limousin à ce jour. Sinon celui peut-être d'avoir été vivante lorsque d'un coup de folie vous avez décidé de tester vos armes.

Il me paraît donc plus que déplorable d'utiliser cette excuse du « listage » pour expliquer la faute grave que vous avez commise.
Je vous demande donc expressément, parce qu'il est dans le droit de la demoiselle du Niffelheim, et donc de mon droit puisque les pouvoirs de gérer ses affaires me sont confiés en cas de nécessité ou d’extrême urgence, de me faire savoir par retour du courrier les tenants et aboutissants de cette affaire.
Lorsque la demoiselle du Niffelheim sera en état de reprendre ses affaires en mains, elle décidera elle même de la suite à donner, ou pas.
Il n'est pas question ici d'entamer une quelconque polémique, mais de connaître la vérité, la seule, l'unique.
Nous, parce que je parle aussi au nom de la demoiselle du Niffelheim, n'accepterons pas que ce qu'elle s'est vu infliger il y a deux nuits reste sans réponse.

Dans l'attente
Soyez assuré votre Grandeur de mon plus profond respect.



Piteur Maque Kalohouai,
Conseil juridique, artistique, linguistique, logistique, anthropique et casuistique
de la demoiselle Adèle du Niffelheim



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Gueldnard
[Nuit du 8 au 9 Septembre]

A l'intérieur des remparts sous sa tente de commandement, l'homme étudie avec attention les informations qui ne cessent de lui arriver. L'armée s'organise, les hommes affûtent leurs lames tout est en ordre. Gueldnard convoque ses chefs de ses sections pour les tenir au courant des dernières avancées.

Bonsoir, nous voilà menacé une nouvelle fois par Thoros qui se présente à nos portes. D'autre menaces sont également à nos portes et la menace devrait grandir encore dans les jours à venir.
Voici les dernières affichent que l'on vient de me transmettre. Toutes personnes que vous reconnaîtrez ne devra en aucun cas pénétrer dans l'enceinte de la ville. Pas de quartiers. Aucun risque ne doit être pris, nombre d'éclaireur pourraient venir comptabiliser nos effectifs ou tenter une escarmouche à la sortie d'une taverne.
Vous pouvez disposer et soyez vigilant.

Gueld laissa ses subordonnés transmettre ses ordres à leurs hommes tandis qu'il retourna à ses parchemins étudiant les différentes solutions. Au petit matin, alors qu'il rédigeait une missive un homme vint le trouver dans sa tente.

Votre Grandeur, deux personnes correspondant à un signalement donné aurait été repéré non loin des remparts et ferait route vers la capitale. L'on a aussi entendit le prénom d'une dame qui pourrait faire parti du signalement, que devons nous faire ?

Bien, que tout le monde se tienne prêt. Nous ne laisserons pas de place au doute. Nous sommes en guerre.


L'échange fût bref et bientôt tout le monde guetta l'arrivé des éclaireurs. Le combat fût bref et sans appel.

Quelques temps plus tard, des missives arrivèrent entre les mains du blond. Ainsi, ils auraient dans l'engagement fait des victimes collatérales.


Citation:
De nous Gueldnard de Saint Viance, Régent du Limousin et de la Marche,
A vous, Dhéa d'Ysengrin, épouse Saincte Merveille, Vicomtesse de Droux et de Lastours qui pouvez accuser de ce que vous voulez,

Salut,

Pour répondre à vos questions, vous n'avez en aucun cas été listé. Comme vous le savez, le Comté n'est pas sûr du fait de la guerre qui a éclaté dans le Royaume. Nous avons mené une charge sur de petits groupes de personnes qui tentaient de rentrer dans la capitale pour servir l'ennemi selon nos informations. Durant cette mission, vous faites malheureusement partie des dommages collatéraux tout comme le sieur Brownmann. Le but de cette manoeuvre n'était de vous toucher. Cependant, nous nous avons rappelé maintes fois de ne pas quitter Limoges au vu des dangers qui pesaient sur les routes du Comté.

Je vous laisse le soin de saisir les personnes compétentes pour statuer sur mon cas si cela vous enchante. Vous rappelons une fois de plus que le Comté n'est pas en moyen de vous verser le moindre sous, en tant qu'ancienne conseillère Comtale vous seriez normalement en mesure de le savoir.

Vous souhaitant malgré tout une bonne convalescence.

Cordialement,
Guelnard

Rédigé et scellé le 10 éme jour du mois de Septembre 1459
(Scel)

Aussitôt répondu une autre missive arriva dans ses mains. Après une lecture rapide, il pris sa plume et se mit à répondre à l'intéressé.

Citation:
De nous Gueldnard de Saint Viance, Régent du Limousin et de la Marche,
A vous Brownmann habitant du Limousin et de la Marche,

Salutations,

Cette folie que vous énoncée est la guerre. Nous savons que votre personne ne représentait aucune menace pour notre Comté. Nous avons pu compter sur votre personne par le passé et nous regrettons ce qui a pu vous arrivé. Nous tenons à vous affirmer qu'en aucun ordre n'a été donné sur votre personne. Le résultat concernant votre attaque est un fait indépendant de notre volonté.
Nous avons de plus demandé au vu de la situation actuelle du Limousin et e la Marche d'éviter de se déplacer du fait de la guerre afin de ne courir aucun risque.

Du haut de ma folie et de mon incapacité, nous vous souhaitons un prompt rétablissement,

Cordialement, Gueldnard
Rédigé et scellé le 10 éme jour du mois de Septembre 1459
(Scel)


La nuit déjà bien avancé, l'homme laissa les missives en l'état et les ferait porter à un messager dés me lendemain.

A l'aube, l'homme se fit réveiller afin qu'on lui fasse un point sur les événements de la nuit. Ecoutant avec attention et donnant quelques directives, il congédia ses hommes avant de replonger dans un léger sommeil.
Alors qu'il s'apprêter à faire appeler un messager pour apporter les deux missives à leur destinateur, un messager lui adressa une lettre. Gueldnard l'ouvrit et fit patienter le jeune homme afin qu'il puisse transmettre sa réponse et fasse porter les missives de la veille.


Citation:
De nous Gueldnard de Saint Viance, Régent du Limousin et de la Marche,
A vous, Piteur Maque Kalohouai, conseiller de la demoiselle Adèle du Niffelheim

Salut,

Nous confirmons que ladite Adèle du Niffelheim fût listé par nos soins et qu'elle fût châtier par notre armée. Connaissons aussi le casier de votre employeur. N'avoir aucun casier sur notre territoire ne suffit pas à écarter tous soupçons. Si votre employeur n'a aucun cassier sur notre territoire c'est par faute de témoignage d'un défenseur de Rochechouart qui n'a pu s'exprimer suite à la correction qu'il lui a été infligé. Une affaire semblable semble avoir été commise dans le Maine. Mais malgré toutes ses hypothèses se n'est pas ce qui nous a fait lister votre employeur. Ce qui a conduit à ce listage malgré toute ses suspicions fût des échanges avec nos alliés où Adèle semble interdite de territoire. Reconnaissons avoir échangé des informations avec nos alliés afin de lister toutes les personnes pouvant représenter un liste sur notre territoire. Nous avons lors des dernières semaines fait preuve de beaucoup d'indulgence sur nos terres ce qui nous a conduit à voir la perte de plusieurs de nos villes. C'est ainsi que nous avons décidé de nous montrer plus ferme.
Nous vous rappelons par ailleurs que nous sommes en guerre et que de part ces états de fait les routes sont dangereuses.

Cordialement,

Gueldnard
Rédigé et scellé le 11 éme jour du mois de Septembre 1459
(Scel)


Gueld donna les réponses à ses missives et se replongea dans ses affaires.
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--Piteur_maque_kalohouai
Citation:

Bourganeuf,
le 11 du mois de septembre 1459

Votre Grandeur,

J'ai bien pris note de vos « arguments » que je vais démonter ici les uns après les autres, et que vous lirez si toutefois l'idée de justice vous inspire quelque chose.

Sachez tout d'abord que le casier judiciaire de la demoiselle du Niffelheim ne contient que deux condamnations.
La première concerne une absence de laisser passer dans le Maine que justement vous citez, et l'autre trois jours d'emprisonnement pour avoir pénétré la mairie de Rieux en Bretagne il y a de cela un bon moment maintenant.
Le défenseur de Rochechouart que vous citez, et même tous les défenseurs de Rochechouart, et même tous les défenseurs du Limousin auront beaucoup de mal à affirmer, sauf si vous les payez grassement, que la demoiselle du Niffelheim a pu participer à la prise de quelque mairie que ce soit puisque tel n'a pas été le cas. Sans preuve de votre part ou de qui que ce soit, ce qui encore une fois sera impossible à trouver sans payer un gros dessous de table, je vois mal en quoi l'argument que vous avancez est une excuse à un « listage » suivi d'un « poutrage » par vos soins.
Vous dites qu'une affaire semblable « semble » avoir eu lieu dans le Maine.
Avec des « il semble » certains de vos conseillers et co listiers devraient avoir été poutré moult fois en terres limousines pour les erreurs et certainement casiers judiciaires bien plus fournis que celui de la demoiselle du Niffelheim. Si vous voulez des noms, il n'y a pas de soucis. Je ne suis pas conseiller pour rien, et je sais prendre mes informations où il le faut. Seulement je n'évoquerai pas ici les histoires personnelles ou d'alcôves qui font que justement ces personnes ne sont pas « soupçonnées » malgré leur lourd passif.

Venons en à vos alliés. Je ne sais que penser de votre alliance avec le Ponant en ces temps de guerre, ce qui si cela se savait ne donnerait pas une bonne image de vous concevez le. En effet, Adèle du Niffelheim n'est interdite de séjour qu'en Bretagne et en Anjou. Veillez donc à ne pas crier bien haut et fort vos alliances douteuses. Pour ce qui concerne le Maine, renseignez vous puisque j'imagine que c'est de cela que vous parlez. Adèle du Niffelheim était certes indésirable dans ce comté pour ses opinions tout à fait opposées à l'ancien comte michelmichel, mais aujourd'hui tel n'est plus le cas. En aucun cas elle n'est aujourd'hui indésirable dans le Maine, ayant même reçu il y a peu un courrier de l'un des conseillers la remerciant pour les félicitations adressées pour la victoire de sa liste.

Que vous soyiez ferme pour des raisons de sécurité, tout le monde peut le concevoir, mais que vous vous amusiez à lister des gens qui ne représentent aucun danger, l'est déjà beaucoup moins, concevable.
Apprenez, et pour cela nous avons des preuves, que depuis son arrivée en Limousin, 22 fois la demoiselle du Niffelheim a passé ses nuits sur les remparts de Limoges afin de défendre cette capitale qui lui rend bien mal le temps passé et le service rendu.

Tout ceci m'amène donc à penser, et j'en ferai part à qui de droit, que le massacre qui a eu lieu l'autre nuit aux portes de Limoges ne l'a été que sur des « on dit », des soupçons infondés et une certaine incapacité à faire la différence entre ce qui est bien et ce qui ne l'est pas, puisque trois armées du ponant sont passées comme des fleurs il y a peu devant la vôtre sans que vous ne leur causiez le moindre dégât. Encore une chose troublante.
Tout ceci, avouez le ne va pas améliorer votre image déjà bien ternie lorsque les choses se sauront.

Je lirai à la demoiselle du Niffelheim votre réponse lorsqu'elle sera en état de l'entendre. Il lui appartiendra alors de décider de ce qu'elle en fait.

Je vous conseillerais pour finir, en toute humilité, de signaler ouvertement à toute la population limousine qu'en se promenant elle risque de se faire tuer par les siens plutôt que par l'ennemi.

Cordialement.

Piteur Maque Kalohouai
Conseiller etc etc etc.



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Brownmann
Un billet comtal fut apporté. Aussitôt la lecture terminée, le cabossé secoua la tête en s'employa à apporter un complément d'attention à son cher correspondant du castel de Limoges.

Citation:
Bourganeuf, le onzième jour du mois de Septembre de l’an mille-quatre-cent-cinquante-neuf,

A Gueldnard de Saint Viance, Comte du Limousin et de la Marche,

Je suis au regret de vous dire que vos explications ne font que confirmer ce que je craignais de constater. Dans l’absolu, une personne en charge de diriger une province me semblait être éduquée à faire fonctionner sa tête avant le reste. Vous n’avez peut-être pas reçu cet enseignement durant votre enfance ou bien vous l’avez oublié car vos décisions se résument manifestement à vous lancer avec précipitation dans des entreprises délicates sans aucune considération préalable. Ce genre d’attitude fait de vous ce qu’on appelle une baluche. Et de mon point de vue, c’est incompatible avec les responsabilités qui vous ont été confiées, qui plus est en temps de guerre. D’ailleurs cette période aurait pu être propice à redorer votre blason si seulement vous aviez pris la peine de garder le contrôle sur les choses. Mais vous avez choisi de persister dans votre erreur à vous croire toujours autant le détenteur de la Vérité suprême et à ne jamais remettre en question le bien-fondé de vos actions.

Vous dites que vous ne souhaitiez point me mener à cet état dans lequel je me retrouve à présent. Encore heureux j’aimerais dire, il ne manquerait plus que ça…Vous n’êtes pas sans savoir que les crimes sont parfois commis à l’insu du propre gré du criminel. Cela suffit-il pour autant à ne point punir un tel acte ? En terme juridique, on nommerait cela une circonstance atténuante mais ça ne traduit rien de mieux qu’un allègement de la peine, en aucun cas sa dispense totale.

Vous faites remarquer également que vous aviez prévenu du danger que pouvait représenter un départ de Limoges. Sachez que j’en ai eu pleinement conscience lorsque j’ai pris la décision de faire un aller-retour à Bourganeuf. J’ai eu conscience du risque de me faire occire par les différentes armées étrangères présentes sur nos terres. Si j’avais subit ce même sort par la main d’un envahisseur, j’aurais souffert en silence, assumant le fait que je n’avais pas pris toutes les dispositions pour m’assurer une sécurité optimale. Mais jamais, et il est aisé de se mettre à ma place, jamais je n’aurais pu soupçonner que la menace viendrait de l’ost limousin. Cette situation est d’ailleurs un paradoxe qui, de façon surprenante, ne semble pas vous déranger outre mesure.

J’espère que ces précisions vous auront fait réaliser que les conséquences de votre manque de circonspection sont bien plus lourdes que vous ne paraissiez le penser tant votre réponse fut brève et négligée. J’attends de vous un effort plus important pour me faire comprendre de façon sincère que la remise en cause de votre ligne de conduite actuelle est quelque chose de possible. Ne soyez pas entêté car il sera bientôt trop tard pour que vous puissiez sauver votre honneur aux yeux du peuple.

Dans l’attente de vos nouvelles,
Mes salutations distinguées,

Brownmann

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Gueldnard
Citation:
De nous Gueldnard de Saint Viance, Régent du Limousin et de la Marche,
A vous, Piteur Maque Kalohouai, conseiller de la demoiselle Adèle du Niffelheim

Bonsoir,

Ha je retrouve bien des accusations que j'ai entendu dans les murs du conseil. Si vous pensez que je magouille avec le Ponant ça prouve que vos informations sont des plus fausses et que vous êtes bien idiot. Pour ce qui est de l'histoire du Maine, le prévôt m'a envoyé quelques minutes d'un procès concernant une tentative de révolte contre la mairie de Montmirail. Le procès n'a pas été plus loin faute de preuve. Je suis plutôt du genre à dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu et l'on sait que parfois, malgré une culpabilité avérée, la justice à ses failles.

Pour ce qui est de la théorie du complot qui tiens une grande place pour Adèle, je n'entretiens aucun lien avec le Ponant ou une quelconque autre province de cette terre. Les missives échangées avec l'ancien Duc du Berry Alleaume qui ont été affichés peuvent en témoigner. Et si j'avais de si bonnes relations avec le Ponant il faudrait m'expliquer pourquoi nous battons le fer contre plusieurs de ses ressortissants et pourquoi la mine de pierre au Nord de Limoges est annexée par leur soin. Votre théorie n'est que pure invention mais s'il vous plait de vouloir la répandre pour me discréditer, vous pouvez y aller à coeur joie.
Pour ce qui est de la corruption, je laisse ça à la tête de liste de votre chère employeur qui dans le genre magouille est plutôt bien mouillé.

Pour ce qui sont de mes alliés, vous parlez encore du Ponant et là c'est d'une bêtise sans nom. Si bête que l'on s'en gausserait bien pendant des jours. Je vus laisse relire un peu plus ce que j'ai noté concernant mes relations avec le Ponant. Mes alliés sont le BA, la Bourgogne, la Touraine et toutes les forces royalistes qui se battent contre le Ponant. Car si vous vous rappelez bien, le Limousin et la Marche sont rentrés en guerre suite à une agression de 3 armées du Ponant en LM. Armées que vous avez mentionnez dans votre missive. Donc laissez moi bien rire de vos affirmations.

J'ai en ma possession une annonce de la Bourgogne qui annonce votre chère Adèle indésirable sur son territoire. Je pourrai en faire copie à votre attention si le coeur vous en dit.

Pour ce qui est du passage des armées du Ponant sur notre sol, je ne vois pas pourquoi on irait attaquer pour le plaisir d'attaquer. La science militaire n'est pas celle ci. Oh et je préfère anticiper, je ne prétend pas être un fin stratège loin de là mais je fais au mieux. Puisque cela vous intéresse tant et semblez décriez notre inaction et notre incapacité, je vous informe que nous avons repoussé l'armée qui était dirigé par Thoros le lendemain de l'attaque de votre employeur. Ce dernier a été blessé et une instruction judiciaire est ouverte à son encontre. Nous avons par ailleurs mené une action contre la Compagnie Che Guevarrec lorsque l'occasion s'est présentée à nous.

En vous laissant le soin prévenir qui de droit tout ce qu'il vous semblera,

Gueldnard



Citation:
De nous Gueldnard de Saint Viance, Régent du Limousin et de la Marche,
A vous Brownmann habitant du Limousin et de la Marche,

Salutations,

Si comme vous semblez le penser je détiens la Vérité Suprême, ce qui entre nous je suis loin de prétendre et ne pense pas le prétendre un jour, oh ça non, je ne prendrais même pas la peine de vous répondre puisque je détiens la vérité. Bref passons ce petit encart. J'avoue et là je le reconnais pleinement. Il m'arrive de parfois penser à autre chose que ma tête. C'est humain mais je ne le crie pas sur tous les toits mais puisque vous semblez absolument à vous le faire dire, je le fais. Il m'arrive parfois de penser avec mon entre jambe quand je vois ma compagne dans une tenue affriolante ou dans d'autres circonstances. Bref, je n'irai pas plus loin.

Je ne rajouterai qu'une chose, il faut faire attention avec qui l'on voyage. J'assume mon acte et ne le regrette. Vous pourrez en conclure ce que vous voudrez mais j'ai ma conscience tranquille.

Gueldnard

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Brownmann
Un nouveau billet lui parvient. La réponse est d'une promptitude peu enthousiasmante et cette impression se confirme lorsqu'il avise la taille du papelard, pas plus long que celui auquel il succède. La lecture n'apporte pas grand chose mais elle nécessite tout de même une réaction. Ainsi le désarticulé reprend parchemin et plume puis se met à l'ouvrage.

Citation:
Bourganeuf, le douzième jour du mois de Septembre de l’an mille-quatre-cent-cinquante-neuf,

A vous, Gueldnard de Saint Viance, demeurant Comte du Limousin et de la Marche jusqu'à démonstration du contraire,

Que vous répondre...?
Eh bien je dirais tant que ce n’est pas votre entre-jambe qui pense lorsque vous donnez vos ordres, le Limousin a encore un espoir d’être sauvé. Même si j’admets que la présence de votre compagne en petite tenue dans les garnisons peut avoir un effet favorable sur le moral de vos soldats masculins, il serait préférable qu’elle évite d’offrir un tel spectacle quand il s’agit de prendre des décisions qui engagent la vie de vos sujets. Enfin passons, là n’était pas la question de mon précèdent courrier. Vous aviez certainement compris où je voulais en venir mais vous avez préféré détourner le sens de mes propos, ce qui je le reconnais, est une façon comme une autre de vous en tirer à bon prix.

Je doute que nous puissions aller au fond des choses vous et moi. Ainsi, je me contenterai de ne retenir que vos derniers mots en guise de conclusion à cet échange de courrier. Ce que j’en comprends, c’est que vous adhérez parfaitement à l’idée que le prix de la préservation de Limoges face à l’extraordinaire menace d’une prétendue furieuse à la solde de vos ennemis vaut bien la mise à mort de quelques innocents limousins. D’ailleurs, si c’était à refaire, vous n’hésiteriez pas. Le genre de discours que l’on entend souvent de la bouche des gredins sans foi ni loi. Etrangement, je n’ai pourtant jamais perçu cela chez celle qui vous fait si peur.

Bien, je ne verserai pas plus d’encre pour cela. L’avenir se chargera certainement de vous imposer les conceptions que je peine à vous faire entendre.

Nulle défaite lorsqu’on se bat avec honneur dit la devise de la COLM. L’honneur, vous l’avez sacrifié. La défaite est donc devenue envisageable.

A bientôt, en d’autres circonstances,

Bien à vous,

Brownmann

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Seleina
Quelques lettres jetées hâtivement près de l'âtre par son blond encore et toujours à l'Etat Major, blond dont elle ne partageait plus guère que quelques minutes d'un précieux temps entre deux gardes, entre deux couloirs, résignée, parce qu'il le fallait, qu'il en était ainsi et qu'elle n'irait pas se plaindre de cet état de fait. Que la province passait avant toute considération personnelle.

Lettres qu'elle lirait sans s'émouvoir.

Elle l'aurait fait.

Avant.

Avant, quand elle pensait ardemment que les règles étaient bien établies, tentant de les respecter et de les faire respecter du mieux qu'elle pouvait. Mais là où le bât blessait, c'est qu'elle avait pris conscience qu'il n'y aurait aucun cadeau offert par l'ennemi. Aucune échappatoire, aucune compassion d'aucune sorte.

Alors pourquoi l'être soi-même ? Pour quelle raison appliquer les préceptes du livre des vertus à des hommes et femmes qui ne respectaient rien ni personne, qui avaient pris le parti de mettre le Limousin et Marche à feu et à sang sous des prétextes fallacieux, nuls et non avenus ?

Pourquoi ?

Non, elle ne voyait plus de raisons de tendre là main à ces hommes et femmes dénués de toute humanité. Brownmann avait eu le tort d'y croire lui aussi. Il en payait le prix aujourd'hui. Du moins était-ce là son intime conviction.


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