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[RP] Omnes vulnerant, ultima necat (Tome II)

Wilus
Après une soirée bien arrosé , Wilus n'était pas dans sa plus grande forme ,'il avait prévu de dormir sans essayer d'imiter le rat mort comme la nuit précédente .Son dos était en bouilli , il ne pouvait se permettre de renouveler l'entrainement cette nuit...

La plupart des bleus étaient réunis autour du feu se regardant l'un et l'autre sans dire mot .
C'est alors qu'il croisa le regard de son ami Marcel qu'il avait rencontré peu de temps avant à Ste Ménehould . Que pouvait il pensait ce bougre ?A ses catins ? ...Peu importe , Wilus ne pensait qu'à la douleur de son dos et décida de fermer les yeux pour trouver son sommeil ...

Et voila que les embrouilles arrivèrent , des hurlements ..C’était le "le branle-bas de combat" .
Il se leva à moitié réveillé pour rejoindre ses compagnons mais tout était déjà fini et reconnu le porte parole allongé dans la boue gémissant comme un gamin avec la femme à la louche prêt de lui…

Il regarda son ami Marcel un instant ne sachant point ce qu’il venait de se passer et lui glissa à l‘oreille.


Il ne va plus porter sa voix le porte parole!

08-09-2011 04:15 : Vous voyez clair dans vos idées aujourd'hui, vous avez l'esprit pénétrant.
08-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Ange.... Ce coup l'a probablement tué.
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par Ange....
08-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Gradel. Ce coup l'a probablement tué.
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Gradel et de Tiphene.
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par Flavien..
Aimelin
[Conflans.... mais qu'il fait noir la nuit ! ]

Ils étaient partis le 28 aout de Ste Ménéhould mais pas en direction de Compiègne, mais en direction de Conflans pour intégrer l’armée "Toujours Bleu" de sa blonde et chieuse amie. Sa suzeraine,, la blonde Duchesse de Saint Florentin devant faire tutelle en Maine lui avait demandé de la représenter, et il y allait aussi pour lui, en tant que noble champenois.

Campement, tentes et rondes de nuit était donc leurs quotidien depuis pas mal de jours. Les nuits complètes étaient devenues inconnues à leur vocabulaire, des voyageurs égarés sans LP faisant les frais de leur imprudence.

Et c’était une soirée comme une autre, dans l’une des deux tentes résonnant de murmures, rires ou bruits de toutes sortes.


hm, c'est pas mal...
hmpf, non, pas terrible ça...
recommence pour voir, je suis sure que t'as fait exprès de viser à côté !...
pfff, un coup pour rien...
ah, c'est bon !...
ouiiiiiiiiiiiiiii !...


grmmbll … le temps de se mettre à quatre pattes pour chercher ce maudit dé qu'Aliénor avait trouvé avant lui, le jeune Seigneur entendit ce fameux cri qui déchira la nuit

- A l'attaque !!
- à l'att ? … ouille
maudite table jamais là où il faudrait qu'elle soit.

Il se releva à la hâte, attacha le ceinturon qui retenait le fourreau de son épée, autour de sa taille, attrapa son bouclier au vol et sortit dans les traces de la blondinette, direction l'entrée du campement où une mêlée furieuse se tenait déjà. Obscurité, cris, chocs des épées et des boucliers, le lot quotidien de leur armée engagée dans cette guerre.

Il n'avait pas demandé son reste pour frapper les assaillants, dont l'un maniait le bâton comme il aurait manié une cuiller en bois, et le regarda s'écrouler. Un cri l'arracha de sa contemplation d'une blondinette qui s'était relevée, essuyant ses mains sur sa robe. Sourcils qui se levèrent. Un regard vers Radussol qui semblait vouloir s'assurer que les curieux, étrangement présents sur les lieux, étaient en règle. Que de monde à l'entrée de Conflans par cette sombre nuit !

Un regard vers l'un des assaillants à terre. Peut être que c'était une erreur, et sûrement que c'était la guerre, mais si l'on se battait, c'est que l'on avait été attaqués.

Action, réaction.

Se déplacer demandait d'être prudent, toute personne sensée demandait confirmation avant d'approcher une armée. Il avait été chef d'Armée à Pau, il savait qu'une erreur était toujours possible, beaucoup en faisait les frais, certains ne disaient rien, d'autres se posaient des questions sans plus, et d'autres remuaient ciel et terre pour brailler qu'ils étaient victimes et les autres coupables.

Coupables de quoi ? de défendre une ville depuis des jours et des jours ?

C'était la guerre, une affaire d'hommes et de femmes qui n'étaient pas là pour leur plaisir, mais pour défendre un Duché au péril de leurs vie. Et ces femmes et ces hommes méritaient tout autant le respect que ceux dirigeant le Duché ou ayant quelque poste dont ils se faisaient gorges chaudes.

Un regard vers les victimes. Ce n'étaient pas les premières, ce ne serait sans doute pas les dernières.

A la guerre comme à la guerre !



08-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Ange.... Ce coup l'a probablement tué.
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par Ange....
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Gradel et de Tiphene.
08-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Flavien.. Ce coup l'a probablement tué.
08-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Flavien.. Ce coup l'a probablement tué.
08-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par Flavien..

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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Flavien.


[Le paradis – Une douce rencontre]

Une agréable chaleur régnait dans cet endroit lumineux. Il regardait aux alentours, tout était vide. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres. En se retournant, il remarqua un arbre et il fronça automatiquement les sourcils. Ce chêne n’était pas présent quand il avait regardé. Il ne se posa pas trop de question et il s’assied à ses pieds. Sa tête se mit contre le tronc et ses yeux se fermèrent.

Le calme absolu le détendait totalement. Cela le changeait des énervements et du stresse que lui causait sa vie pour le moment. Il attendait le moment. Celui où le Très-Haut allait lui poser la question fatidique. En tout cas, il devait être à la salle d’attente. Dommage qu’il n’y a pas de barde pour écouter des histoires pendant ce délai. Enfin, le Très-Haut devait être très occupé avec le conflit en bas.

La situation lui était bien plaisante. Il était entre le réveil et le sommeil. Vu l’endroit, il était bien normal qu’il ne puisse s’endormir. C’est alors qu’une brise se souleva comme une caresse sur la peau de sa joue qui remonta le long de ses cheveux châtains. Cela avait quelque chose de maternelle.

Le vent se transforma en une main féminine qui lui caressait les cheveux. Il ne le remarqua pas de prime abord. Quand il s’attarda sur ce qu’il sentait qu’il se rendit compte qu’il n’était plus seul. Il y avait quelqu’un qui était assis à côté de lui sous l’arbre.

Il n’avait pas peur car il l’avait en quelque sorte reconnue. Cette personne était l’image claire d’un souvenir embrouillé avec le temps. C’était sa mère.

« Bonjour », dit-elle timidement. Elle ne savait pas comment il réagirait.

La seule réponse de l’adolescent fut des larmes et il se jeta à son cou. Elle lui avait tellement manqué ! Il profitait de cet instant. Les mains maternelles reprirent les caresses dans la crinière châtain du fiston.

« Je sais que je te manque énormément. Dès le premier jour, j’ai veillé sur toi et ta sœur. Vous étiez les plus belles et les plus précieuses choses dans ma vie. Je ne pouvais pas me résigner à vous tourner le dos définitivement. » Flavien se releva et regarda sa mère dans les yeux. Il lui répondit.

J’ai toujours su que tu ne m’avais pas abandonné. Le seul qui m’a abandonné, c’est père… L’atmosphère devint tout d’un coup lourde. « Ton père est ton père. Il n’a pas changé d’un pouce. Dis-toi que malgré tout ce qu’il a pu te faire, qu’il a fait une chose merveilleuse. Il m’a aidé à te donner la vie. Sans lui, tu ne serais pas là aujourd’hui à me parler… » A peine eut-elle finie sa dernière qu’elle se rendit compte qu’elle faisait sa blonde. Elle se rappela où ils étaient.

« Je suis sincèrement désolé que tu sois arrivé ici. J’ai fait un mauvais travail en te protégeant… » Le visage maternelle s’aggrava. « Je n’ai pu malheureusement rien faire contre les forces qui s’abattent sur notre famille. » Elle semblait profondément attristée. Le fiston décida de remonter le moral à sa mère. Tu sais, je ne regrette pas d’être ici. Au moins, j’ai pu te parler. C’est quelque chose que j’ai toujours souhaité. J’aurais dû faire juste attention quoi souhaiter. Il se mit à rire et Cannella fit de même.

Elle regarda au loin d’un air inquiet. « L’heure approche. Je vais me dépêcher de te dire ce que je pense et je ne vais pas te mentir. Ton corps physique a subi des dommages importants. Je n’ai pu que limiter les dégâts. Tu as le choix entre rester avec moi ou continuer ta vie en bas. » Elle coupa immédiatement son fils car elle se doutait de sa réponse. « Tu as encore plein de choses à vivre. Je sais que tu m’as perdu comme mère et tu en as gagné deux au change. J’aime beaucoup ta belle-mère, ton père a su faire un bon choix. Elle t’a toujours traité comme si tu étais de sa propre chaire. Pour cela, elle a toute ma gratitude.

Tu n’as presque pas vécu et ta présence ici est due à des circonstances exceptionnelles. Ne gâche pas ta vie en restant ici. Vit ta vie, mon fils ! » A ces mots, l’arbre disparut et ils se retrouvèrent debout l’un devant l’autre. « Il est l’heure. » Elle a dit cela avec une voix nouée. « Sache que je t’aime et je t’aimerai toujours, mon fils. » Et elle disparut dans le brouillard qui venait de se lever.

Une lumière aveuglante bien au-dessus de lui apparut. Une voix puissant et solennelle retentit. Flavien, tu as le choix entre revenir à la vie et mourir définitivement. Si tu fais le dernier choix, cela implique que je jugerais ta vie et déciderait de ta destination finale. Si tu choisi la vie, tu la continueras et tu n’auras aucun souvenir de ce que tu as vécu ici. Seules les leçons que tu as tiré et qui ont atteint ton cœur te permettront de t’améliorer. Que décides-tu ?

Il hésitait grandement. Avant de discuter avec sa mère, il aurait resté. Sa vie était tellement courte qu’il ne pensait pas avoir tellement pêché. Mais elle avait raison. Il avait tellement à vivre et à voir. Le doute était tel que le Très-Haut s’impatienta. Que décides-tu ? – La vie ! Il lui avait répondu de manière tellement naturelle qu’il s’en étonnait. Bien !

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--Florentin.


Citation:
Florentin ! Le ciel vous aura conduit jusqu'ici ! .

Pouvez vous m'aider à transporter notre jeune ami en ville ? Je suis sure que le maire nous ouvrira sa porte.


Florentinse sentit gêné. La prise de bec entre la baronne Lylla et la Duchesse de Brienne le mettait mal aise. Il attendit que le ton baisse et s'adressa à Lylla.

Dame, çà serait avec plaisir mais est il en état de le transporter ? Nous n'avons plus de médicastre à Tracy depuis la mort de Dame Cherva. Faut il aller en quérir un ?

Il la regarda en se frisant machinalement ses grandes moustaches et vit arriver un carrosse proposant aussi de l'aide.

Le carosse sera peut être plus confortable, ne pensez vous pas Dame ? Tenez; il semble retrouver un peu de couleur et il a légèrement ouvert les yeux.








Aimelin
[Conflans et ses ouailles]

Il avait assisté un peu héberlué à l'altercation entre Maltea et Lylla, n'en comprenant pas la cause. Ce jeune imprudent avait été encore une victime de cette guerre, qu'y pouvaient ils, seuls ceux ne faisant rien ne commettaient pas d'erreurs.

Le jeune gars regardait un homme surgit d'on ne sait où et qui parlait à Lylla, ne répondant pas au lieutenant Radussol qui pourtant l'avait questionné. La guerre devait rendre sourd, c'était bien connu.
Et voila qu'un carosse arrivait, bravant lui aussi les dangers de la nuit.
Un signe à Radussol afin qu'il demande à l'homme s'il avait un laisser passer. Ce serait malheureux de mettre à terre encore quelques imprudents qui étaient attirés par ce qui se passait, comme des mouches par une belle tarte aux pommes déposée sur une fenêtre.

Il s'avança vers Lylla, ignorant ce dénommé Forentin et s'adressa à elle.


Lylla, il y a une médicastre de mes amies à Conflans et je sais la qualité de son travail, il s'agit de Belphégore. Je connais son échoppe et peut aller la chercher... regard vers Flavien... elle saura quoi faire je peux t'en donner ma parole.
Nous pouvons transporter le blessé chez elle, ou je peux aller la chercher pendant que vous le mettez dans une tente, ce qui serait sans doute plus prudent.


S'il y avait bien quelque chose qu'il avait appris à l'hopice de Compiègne pendant la guerre contre l'Artois, c'était qu'il fallait remuer un blessé le moins possible tant que l'on ne savait pas la gravité de ses blessures. Il savait que son amie Bel était la seule à pouvoir s'occuper des blessés, elle l'avait assez démontré et n'était pas médicastre pour rien. Et puis avec Altaïr c'était histoire d'un court moment, ils seraient de retours tres rapidement.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
--Florentin.


Citation:
Dame Lylla, c'est bien vous ? ....Une voix bourrue qu'il avait même.. le lieut s'avança.

- ho là qui êtes vous ? vous avez un laisser passer ?


Heu qui moi ? mais bien sûr mon brave que j'ai un laisser passer. Je suis florentin le régisseur de la Baronne de Tracy. Dame Lylla pourra vous le confirmer. c'est qu'il commence à y avoir beaucoup de monde ici même.


Se retournant vit un homme très condescendant s'adresser à la Baronne Lylla pour transporter le blessé chez Dame Belphegor. Il maugréa dans sa moustache et haussa les épaules.
La bienséance l étouffait pas pour couper la parole et son visage lui disait bien quelque chose mais il ne se rappelait pas....
C'est que le Florentin avait fait lui aussi des guerres et la bataille de Compiegne. Il dévisagea l'homme cherchant où il avait vu sa trogne.


Bon c'est pas que je m'ennuie , je vais rentrer à la Croix Saint Leufroy.
Le blessé est dans de bonnes main, je crois !
Sur ce dame lylla, Sires, je vous salue !











Belphegore


[ Echoppe de la médicastre ]

Elle faisait sa tête des mauvais jours...Elle bougonnait, grognait, grommelait, marmonnait, maronnait tout en enfournant quelques effets dans sa besace, revérifiant ses pauvres provisions qu'elle avait dans ses tiroirs: quelques miches de pain, un jambon sec entamé, des oignons à moitié germés, une pauvre poignée de noisettes de l'automne passé. Pas de quoi faire un très long voyage, mais elle espérait que sa suzeraine aurait de quoi nourrir son arrière-ban...

C'est que Siva était venue la chercher presque par la peau des fesses au fin fond de la Champagne, là où elle suivait une douce retraite au milieu de ses amis Lescuriens pour lui demander de participer à la levée de l'arrière-ban. Elle avait estimé qu'il était temps pour elle de reprendre du service, et Belphegore n'avait pas eu trop son mot à dire....Bon, si, elle aurait pû, mais il fallait avouer que l'inaction commençait à lui peser, et les prières à répétitions commençaient à la faire tourner en rond.

Ce qui ne l'empêchait pas de maugréer et de pester,tout en pensant à Guillaume qui était aux bons soins d'une nourrice, car ses parents indignes étaient incapables de s'occuper de lui, son père étant engagé dans une armée et sa mère dans une autre...Pauvre Guillaume, il n'aura pas beaucoup côtoyé ses parents dans sa prime enfance....

Continuant à renâcler et rognonner, elle s'occupait maintenant du sac en cuir ouvragé qui lui servait à ranger ses ustensiles de médecin de campagne, quelques fioles et petits sacs de jute où elle entassait herbes, simples, feuilles et fleurs séchées....

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Lylla


[ Sur le champ de bataille ]

La lune éclairait la scène depuis la voute céleste, semblant se jouer des drames qui se jouaient à ses pieds, pauvres et minuscules grains de sable qui s’obstinaient à se battre sur l'immense trame que les tisseuses de vie filaient au long des jours, formant et déformant les motifs selon leurs humeurs changeantes. Et ici bas, pauvres mortels inconscients de leur travail sans fin, nous tentions d'échapper à leurs doigts graciles, à leur imagination sans limite, pour nous retrouver le plus souvent face à des situations que nous n'avions ne serait ce que jamais imaginé.

C'était le cas de tout ce qui c'était passé ce soir. Aussi rapide qu'un coup de mistral, l'altercation avec la Duchesse avait été chassé de son esprit, ne laissant place qu'à l'inquiétude causée par l'état du jeune Flavien.
Alors qu'il reposait sur le sol humide de cette Champagne qui l'avait vu naître, et que son sang venait nourrir cette terre si ingrate pour ses enfants, Lylla avait encore une fois l'impression de tenir une vie au bout de ses doigts, fil minuscule et si fragile... Elle n'avait pas eu la force nécessaire à retenir son fils, au gré des jours la vie avait déserté son corps, jusqu'à ce que son âme même finisse par s'envoler et là, dans la nuit, les mêmes peurs, les mêmes sentiments refaisaient surface.

Dès leur première rencontre des liens subtils c'étaient noués entre la blonde et le fils de son ancien amant. Souvent elle se demandait en l'observant à la dérobée si Kylian aurait été comme lui ? Plusieurs fois, ils avaient eu l'occasion de discuter très brièvement de Cannela et il arrivait à Lylla de se demander si son propre fils lui aurait voué le même amour, s'il aurait lui aussi souhaité perpétuer sa mémoire si c'était elle qui s'en était allée.

Un frisson lui parcouru l'échine. Quelle femme ayant un minimum de sens maternel pouvait laisser un homme aussi jeune, encore presque un enfant, se vider de son sang sans éprouver le moindre désir de porter secours ? Quelle mère pouvait voir s'enfuir une vie si jeune sans rien faire pour la retenir ?
Que sommes nous face à la mort, que des êtres impurs et dénués de titre, de nationalité, seulement parés de nos erreurs et de nos fautes.
Non, la jeune femme refusait cela, l'histoire ne se répéterait pas ! Et même si Flavien n'était pas son fils, elle ne le laisserait pas passer ainsi de vie à trépas sans avoir tenté de le sauver.

Ses doigts tremblants repoussaient sur le front encore juvénile quelques mèches de cheveux que le sang commençaient à raidir, ignorant la haine, la rancœur, et le peu de charité de ceux qui l'entourait, Lylla se tenait prostrée et silencieuse, comme coupée du monde et tentant par sa seule volonté d'insuffler au corps blessé quelques souffles de vie. Ce furent les voix masculines qui la ramenèrent à cette nuit fatidique. Les gardes qui s'en prenaient à Florentin, ce dernier qui devant son étrange silence ne savait plus que faire, et Aimelin.

Un seul parmi tous semblait doté de conscience. Elle avait entendu dire qu'il avait connu la guerre et que la grande faucheuse n'avait pas épargné ses proches... Peut être lui avait elle par contre laissé son humanité pour qu'il se soucie à son tour du jeune blessé.


Florentin je crois que Messire a raison... Flavien ne semble guère transportable en l'instant. Merci pour votre aide... Le regard empreint de tristesse que Lylla posa sur lui ne devait certainement pas être suffisant pour exprimer le regret quelle avait à ne pas pouvoir faire transporter le blessé loin de tout cela, mais en cet instant, elle n'avait rien d'autre à lui offrir.

Revenant vers celui qui jusqu'à la fin de cette guerre resterait son compagnon d'arme, elle lui présenta un pauvre sourire et un regard hagard, embué de larmes.

Son pouls faiblit Aimelin, je vous en prie, faite vite et aller quérir Bel, elle seule pourra le sauver désormais. On sentait dans sa voix toute l'angoisse qui la rongeait et l'espoir qu'elle plaçait dans cette démarche. C'est dans un souffle vibrant de sincérité qu'elle acheva.
Merci Aimelin...

Son regard retournant à l'adolescent à qui elle marmonna avec une certaine violence.
Tient bon Flavien. Je t'interdit de partir tu entends. Tu vas vivre non d'un chien, tu as encore tant de choses à apprendre et à découvrir, alors accroche toi mon grand, on va te sortir de là !

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Aimelin
Sourcils froncés tandis qu'il écoutait la jeune femme.

Son pouls faiblit Aimelin, je vous en prie, faite vite et aller quérir Bel, elle seule pourra le sauver désormais. ...
... Merci Aimelin...


Toutes ses plantes étaient dans la tente et il aurait plus vite fait d'aller chercher Bel.

faites le transporter doucement dans une tente et assurez vous qu'il y a pas mal d'eau chaude sur le feu du camp. Il faudra faire des décoctions et bouillir des linges propres.

Les réflexes de Compiègne lui revenaient... je n'en ai pas pour longtemps je fais au plus vite ... il se tourna vers Aliénor en murmurant ... je reviens vite.

Il s'éloigna du groupe et le temps mettre Altaïr à l'écart, il l''enfourcha pour sortir du camp au galop en direction des portes de la ville qu'il franchit. La nuit résonnait des sabots de l'étalon et tout en faisant attention à qui pourrait surgir dans la nuit il trouva la ruelle de l'échoppe de son amie. Il sauta à terre et se dirigea vers la porte à laquelle il toqua assez fort. Elle était fermée mais on pouvait apercevoir une faible lueur à travers les carreaux, signe qu'il devait y avoir quelqu'un.

Il ne se demanda même pas si Bel savait qu'il était en Champagne et dans le cas contraire quel serait son étonnement à le voir la nuit venue toquer à sa porte.
Il n'était guère présentable après ces altercations où les armes avaient parlé, et il n'avait guère non plus prété attention à la boue qu'il pourrait avoir sur le visage.

Tout ce qui l'importait, c'était de trouver son amie et qu'elle le suive rapidement jusqu'au campement aux portes de la ville.


Bel !! ouvres ... besoin d'un médicastre c'est urgent !
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Belphegore


[ Lieu de torture de la médicastre ]

"Alors, nous disions, donc, un petit sac de valériane, un de datura, on a toujours besoin de datura chez soi, une fiole de prép...."

Citation:
Bel !! ouvres ... besoin d'un médicastre c'est urgent !


Elle sursauta tellement quand quelqu'un tambourina à l'huis qu'elle en fit tomber sa fiole en grès qui se brisa sur le plancher de bois.

Elle pesta, regardant le désastre, sa dernière préparation de....mais? Mais cette voix? Par Aristote....Non, ce ne pouvait pas être......Après tant d'années....

Elle se détourna vivement des débris et se précipita vers la porte qu'elle ouvrit à la volée.

Elle se retrouva nez à nez avec l'homme avec qui elle avait partagé tant d'aventures, tant de dangers, tant de moments forts et douloureux, mais aussi de franches rigolades.


"Aimelin!! Que je suis aise de te revoir, mon ami!! Depuis quand es-tu en Champagne? Et quel bon vent t'emmène? Mais je manque à tous mes devoirs, passe donc à l'intérieur, les nuits commencent à être fraiches!!"

Tout à son enthousiasme, elle avait complètement oublié les paroles qu'Aimelin avait prononcé en toquant à sa porte.

Elle s'effaça pour le laisser passer.

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Aimelin
[peu après, Conflans, échoppe de Belphégore]


Il recula d'un pas lorsque la porte s'ouvrit brutalement sur son amie qui enchaînait les questions. S'il n'avait pas à coeur ce drame qui se jouait non loin il en aurait ri mais son visage marqué par la boue et la fatigue restait grave.Tout en l'écoutant il la dévisageait. Tant de mois et d'années étaient passées. Leur dernière rencontre remontait au mariage de Maltea et Richard, à Brienne au début de l'année 57. Il était lui même accompagné de Quasi et préféra oublier cette période en répondant à son invitation à entrer.

Un léger sourire s'afficha malgré tout à la joie de revoir sa médicastre préférée, comme il l'appelait.


Bel.... juste un mot avant de se retourner pour lui faire face une fois qu'elle eût refermé la porte derrière lui... tu n'as pas changé.
je suis là depuis quelques mois et je suis venue parce que nous avons un blessé grave au campement des Bleus, sous les murailles.
D'après Lylla il s'agit d'un certain Flavien et il faut un médicastre d'urgence. Il n'a pas donné son LP et nous y sommes tombés dessus à plusieurs dans la nuit.


Un soupir, il était inutile de lui préciser les dégâts, elle avait suffisamment d'expérience pour deviner que seul contre une armée l'homme n'avait eu que peu de chance, uniquement celle d'être encore en vie dans un piètre état.

Il faut nous dépêcher j'ai demandé qu'on le porte au sec et qu'on fasse chauffer de l'eau. Altaïr est devant ta porte si tu n'as pas ta monture de prête.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Belphegore


[ Là où on arrache les dents sans douleur...]

Elle referma la porte derrière elle, frissonnant sous la bise d'automne qui soufflait tous les soirs sur la Champagne, annonçant un hiver précoce.

Elle écoutait à peine Aimelin, toute à ses souvenirs qui la submergeaient, mais aussi, en bonne femme d'intérieur, elle se disait qu'elle n'avait absolument rien à lui offrir à grignoter, même pas de l'eau car elle n'avait pas eu le temps d'aller à la fontaine à la sortie du couvent Lescurien.

Mais son cerveau enregistra un nom...
Citation:
.il s'agit d'un certain Flavien


Elle s'arrêta de s'activer en un instant, réfléchissant. Un visage s'imposa à elle, un visage pâle, aux grands yeux interrogateurs, une mine enfantine, un sourire qui lui rappelait douloureusement son amie Cannelle....Il était venu la rencontrer pour avoir des réponses à ses questions, mais elle craignait de ne pas avoir été d'une grande aide, sa haine pour Ghost étant encore trop vivace.....

"Flavien, dis-tu? Flavien, le fils de Cannelle et de Ghost ? "

Elle posa une main sur l'épaule d'Aimelin:

"Et tu dis qu'il aurait été attaqué par une patrouille?"

Sans perdre une minute, elle saisit son sac de cuir, y fourragea quelques instruments chirurgicaux, pesta contre son manque de provisions en plantes adoucissantes, calmantes, cicatrisantes. Il faudrait faire avec ce qu'elle avait...Quand elle se souvint qu'Aimelin avait lui aussi des connaissances en médecines et en plantes, il avait toujours été d'un grand secours et d'une aide précieuse sur les hôpitaux de campagne:

"Dis-moi, Aime, aurais-tu quelques herbes? Malheureusement, mes provisions sont très maigres, je n'ai pas renouvelé mes provisions de plantes..."

Tout en parlant, elle avait soufflé les quelques bougies qui illuminaient la pièce, avait ouvert et refermé la porte derrière eux, les laissant dans la nuit noire et humide...

"Prenons Altaïr, mon cheval est dans mes écuries trop loin, nous perdrions du temps....."

Elle flatta l'encolure du grand cheval qu'elle connaissait bien et qui avait été le compagnon de jeu de son Baladin maintenant mort. Mais l'heure n'était pas aux attendrissements. Il fallait faire vite....

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Aimelin
[Conflans, échoppe médicastre]


Il la suivait des yeux tandis qu'elle s'affairait tout en lui répondant du mieux qu'il le pouvait.

oui le fils de Cannelle. Je me souviens d'elle je l'avais raccompagnée ici en juin 56

des plantes ? moui j'en ai toujours quelques provisions sur moi comme toujours. Je dois avoir de la camomille, du thym comme fortifiant, de la sauge et du millepertuis pour les douleurs, et quelques fioles de mandragore pour la douleur aussi, des orties pour les saignements et même des feuilles d'absinthe pour faire des emplatres.

Un petit sourireje n'ai pas oublié tous les conseils reçus et crois moi ils m'ont servis depuis compiègne 56.

j'ai une petite malle ou je place tout, avec des chiffons propres pour les bandages et quelques ustensiles utiles. J'y ai même un sac assez important de farine folle récupérée sur la meule et les murs du moulin cet été. Si nous trouvons quelques œufs il sera possible de faire un emplatre pour calmer, cicatriser et désinfecter.
Avec tes instruments et ton expérience, ça devrait le faire.


Il sortit de l'échoppe et mis un pied à l'étrier pour se hisser sur l'étalon puis tendit la main à la médicastre en souriant.

accroches toiun coup de talon sur les flancs d'Altaïr pour lui intimer l'ordre de s'élancer. Oublié la prudence, il fallait faire vite, et le cavalier et sa passagère prirent la direction du campement de l'Armée.


[Quelques minutes après, Campement des Bleus]

L'étalon stoppé devant la tente indiquée par un soldat, les deux amis mirent pieds à terre, et tandis que Bel se précipitait vers le blessé, le jeune seigneur alla récupérer la malle avec l'aide d'un soldat et la fit déposer dans la tente concernée.
Débarassé de son équipement de combat, visage débarbouillé et mains lavées il se dirigea vers la tente afin de voir s'il pouvait être utile .

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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Belphegore


[ Sur les routes noires et brumeuses de Champagne ]

Aimelin était un bon cavalier (il avait fait de très gros progrès depuis leur séparation) et il mena Altaïr sur les chemins boueux, sinueux et pleins d'ornières d'une main de maître. Derrière lui, accrochée d'une main à sa taille, Belphegore essayait de ne pas perdre son sac, coincé entre elle et son meneur. Elle ne vit rien du paysage, de toutes façons la lune était jouait à cache-cache derrière les lourds nuages rebondis de pluie, et elle avait enfoncé son nez dans le dos d'Aimelin, se protégeant du vent de la course.

Et en très peu de temps, ils atteignirent le campement des Bleus. Aimelin n'eut aucun mal à se faire reconnaitre et les vigiles le laissèrent passer sans problème.


[ Campement sinistre des Bleus ]

Il arrêta son cheval devant une tente. Belphegore crut qu'il allait l'aider pour descendre, mais que nenni, ce goujat était déjà parti en courant elle ne savait où...En soupirant, Bel jeta son sac à terre, sauta lestement à côté et ouvrit la tenture de la tente avec un pincement au cœur: le corps allongé sur une mauvaise paillasse était bien Flavien.

Elle mit un genou à terre, posa sa main sur son front: il était pâle, exsangue, du sang collait à ses cheveux, une longue estafilade courait sous son sourcil droit d'où venait le sang.

Elle se releva, se débarrassa de sa cape de laine brute pour être plus à l'aise pour examiner le jeune homme et attendit Aimelin et ses trésors.

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Lylla


[Avant le retour des secours]

Il fallut un instant à la jeune femme pour réaliser qu'Aimelin avait suivit son instinct et s'en était allé chercher la seule personne aux environs qui ferait tout son possible pour ramener à la vie le jeune blessé.
Elle se souvenait avoir entendu à maintes reprises que Bel et Canella avaient été proche, alors qui mieux qu'elle aurait à coeur de panser les plaies et d’ôter des griffes de la grande faucheuse son ami.

Mais qu'avait dit Aimelin déjà ? Ha oui, faire transporter Flavien, chauffer des litres d'eau, trouver des linges propres et commencer à en faire bouillir.
Cela n'allait pas être une mince affaire, comment une femme seule pourrait elle bien à elle seule transporter le corps alourdi par les blessures du porte parole. Ses yeux fouillant la nuit, elle ne put que constater que tout les combattants se foutant comme de l'An quarante de ce qui pouvait bien arriver désormais, étaient retourner vaquer à leurs occupations.
C'est alors qu'elle remarqua derrière un tas de buches préparée pour les flambées quelques minois curieux. Ses pupilles se rétrécissant pour scruter les limbes, elle reconnut les visages des deux vaillants marmitons qui accompagnaient d'ordinaire la cuisinière du camp.


Hep ! Vous deux ! Les deux jouvenceaux firent mine de ne rien avoir entendu et tentèrent un repli stratégique. Hey ! Venez ici et en vitesse, si vous ne voulez pas finir dans la marmite !

Dépêchez vous, ma patience a atteint ses limites ! Portez le blessé dans la tente la plus proche de l'intendance et faite attention sinon il vous en cuira !
Le ton ne souffrait aucune réplique et les jeunes gens s'exécutèrent sans piper mot, tentant de ne point trop bouger le blessé et finissant par le déposer sur la paillasse qui était là.

Sortant de ses propres provisions, les deux derniers fruits de sa cueillette de la veille, la blonde les lança l'un après l'autre aux marmitons, les remerciant d'un frêle sourire.
Tenez, c'est pour vous remercier, allez vous reposer, la nuit va être courte et le reste de la journée sera bien long...

Dès qu'ils furent sortis, Lylla ôta sa chemise déchirée et en passa une propre le plus vite possible, avant de se pencher sur Flavien. La respiration était faible, mais au moins, il respirait toujours.

Avec une douceur infini elle caressa le front qui à la lumière de la bougie lui parut encore plus pâle.


Je suis là Flavien.... Bel va bientôt arriver... tu te souviens de Bel hein... tu vas voir elle va te remettre sur pied... Alors qu'elle parlait doucement, la blonde croisait superstitieusement les doigts, espérant que la médicastre serait bien chez elle et que le destin ne la ferait pas mentir.

Essuyant une larme qui persistait à vouloir tracer sur sa joue un nouveau sillon, Lylla posa un baiser sur la tempe du jeune homme, comme une mère l'aurait fait pour son enfant afin de conjurer le sort, avant de sortir, les bras chargeaient de son propre linge et de contourner la tente pour attiser le feu qui couvait dans le foyer.

Sans attendre ni rechigner à la tache, elle fit le nécessaire pour remplir le grand chaudron suspendu au trépieds et assise sur une vieille souche commença à déchirer ses chemises pour en faire des lamelles de tissu, devant s'occuper les mains tout en veillant sur la tente du blessé et espérant que les secours seraient bientôt là...


[ Au coeur de la nuit, quand l'angoisse vous étreint]

Sur un feu plus petit, de l'eau était tenue au chaud en prévision des diverses décoctions dont avait parlé Aimelin, tandis que debout devant le chaudron, armée d'une grande cuillère de bois, elle remuait les linges plongeaient dans l'eau bouillonnante, après être allée une fois encore s'assurer que Flavien ne manquait de rien... si l'on puis dire ! Quand le galop d'un cheval se fit entendre. Lâchant brutalement l'ustensile qui fit jaillir sur sa main quelques fines gouttelettes d'eau brulante, pas un cri ne pu franchir sa gorge que l’angoisse avait noué et qui semblait ne plus pouvoir émettre le moindre son, malgré la vive douleur de la banale brulure.

Alors qu'une silhouette féminine franchissait le pas de la tente, Lylla tenant son poignet hâtivement enroulée dans un des morceaux d'étoffe, s'avança prudemment afin de ne pas faire peur à celle qu'elle avait reconnu comme Belphégore et qui déjà examinait le blessé.

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