.mahaut.
- RAAAAAAAAAAH mais cornecul de foutrefianchtre de bordel de palsambleu de malemort de pute borgne !
Le tabouret servant de repose pieds et ajouré de petits nuds roses et de chatons larmoyants vola à travers la pièce avant datterrir dans une commode ajourée en bois précieux.
Planqué derrière un paravent à grosses fleurs, Anatole relut la lettre en silence. Forcément, ça devait arriver. Des mois quelle attendait un mot, un signe, quelque chose prouvant que lhérauderie nétait pas remplie de momies et là, paf, son amie lui apprenait quelle avait été baronnifiée en deux coups de cuillers à pot.
La brune fulminait.
- Cest intolérable ! Des mois ! DES MOIS, VOUS MENTENDEZ ?
- Fort bien, oui, même si mon oreille gauche émet parfois des sifflements inquiétants depuis la fois où vous mavez précipité dans les
- DES MOIS ! A attendre ! Comme si le deuil nétait pas suffisamment douloureux !
- Nexagérons rien
- 3000 écus !
- Certes, certes
- Et en contrepartie ? Le plaisir de sappeler Vicomtesse ? MES FESSES, OUAIS !
- Remarquez, vous ne vous exprimez pas comme une vicomtesse
- Ils ont des espions, vous croyez ? Qui les renseignent sur mon comportement ? Et qui empêchent quon gère la mort de mon époux ?
- Oh ben lhérauderie, allez savoir
- On me dit dattendre, je veux bien, mais est-ce quils veulent que je me fasse nonne pour leur donner un peu de rab ?
- Non mais ils sont peut-être débordés
Il rentra la tête précipitamment derrière le paravent. Des mois, des années quelle voulait se la péter en société en étant titrée. Dame, dabord, parce quil faut bien débuter. Et là, le coup de maître, un vicomte-fou prêt à lépouser. Et charmant au point de mourir peu de temps après le mariage, afin de ne pas la gêner plus dans sa recherche de futures victimes encore plus titrées. Sauf que sauf que
- Gnagnagna délais dattente gnagnagna soyez assurée que votre requête sera assurée gnagnagna.
Voilà. Ladministration et la brune, ça faisait cinq.
- Ils pensent que je ne laimais pas ?
- Ben vous laimiez ?
- Je sais pas, javais fini par mattacher hein. Et puis vous avez vu ses poules ?
- Ses quoi ???
- Ses poules.
- Ah, jai mal entendu et je me disais, quand même
- Des poules magnifiques, fières, au corps dodu et à la crête arrogante Nimporte qui aurait aimé un éleveur aussi accompli.
- Non mais à vous écouter, je suis persuadé quils en conviendraient, cependant, peut-être que des délais réels les contraignent à
- Oh. Anatole ?
Après un délai raisonnable de trois minutes, il sortit sa tête de derrière le paravent. Mahaut était là, les yeux brillants et une bouteille pleine à la main.
- Oui ?
- Pour la première fois de votre vie, vous avez été brillant.
- Je vous demande pardon ?
- Que ny avais-je pensé plus tôt ?
- De que quoi donc au juste ?
- Je vais aller leur raconter mon histoire damour avec les poules !
- Euh le Vicomte, ça passerait mieux.
- Cest pareil. Chaque jour jirai leur chanter comment jai été séduite par son charme envoutant et son mélange grains de seigle/épluchures sans pareil.
- Euh
- Et je leur raconterai comment jai enfin fini par céder à ses demandes incessantes dépousailles.
- Vous noseriez pas ?
Oh que si, elle oserait. Elle était déjà en train de préparer ses affaires pour aller camper dans le salon dattente de lhérauderie, même.
- Y a-t-il une chance pour que je sois dispensé de cette affreuse mécompréhension ?
- Aucune ! Positivement aucune !
- Aristote me hait.
Et il la suivit dun pas résigné.
Le tabouret servant de repose pieds et ajouré de petits nuds roses et de chatons larmoyants vola à travers la pièce avant datterrir dans une commode ajourée en bois précieux.
Planqué derrière un paravent à grosses fleurs, Anatole relut la lettre en silence. Forcément, ça devait arriver. Des mois quelle attendait un mot, un signe, quelque chose prouvant que lhérauderie nétait pas remplie de momies et là, paf, son amie lui apprenait quelle avait été baronnifiée en deux coups de cuillers à pot.
La brune fulminait.
- Cest intolérable ! Des mois ! DES MOIS, VOUS MENTENDEZ ?
- Fort bien, oui, même si mon oreille gauche émet parfois des sifflements inquiétants depuis la fois où vous mavez précipité dans les
- DES MOIS ! A attendre ! Comme si le deuil nétait pas suffisamment douloureux !
- Nexagérons rien
- 3000 écus !
- Certes, certes
- Et en contrepartie ? Le plaisir de sappeler Vicomtesse ? MES FESSES, OUAIS !
- Remarquez, vous ne vous exprimez pas comme une vicomtesse
- Ils ont des espions, vous croyez ? Qui les renseignent sur mon comportement ? Et qui empêchent quon gère la mort de mon époux ?
- Oh ben lhérauderie, allez savoir
- On me dit dattendre, je veux bien, mais est-ce quils veulent que je me fasse nonne pour leur donner un peu de rab ?
- Non mais ils sont peut-être débordés
Il rentra la tête précipitamment derrière le paravent. Des mois, des années quelle voulait se la péter en société en étant titrée. Dame, dabord, parce quil faut bien débuter. Et là, le coup de maître, un vicomte-fou prêt à lépouser. Et charmant au point de mourir peu de temps après le mariage, afin de ne pas la gêner plus dans sa recherche de futures victimes encore plus titrées. Sauf que sauf que
- Gnagnagna délais dattente gnagnagna soyez assurée que votre requête sera assurée gnagnagna.
Voilà. Ladministration et la brune, ça faisait cinq.
- Ils pensent que je ne laimais pas ?
- Ben vous laimiez ?
- Je sais pas, javais fini par mattacher hein. Et puis vous avez vu ses poules ?
- Ses quoi ???
- Ses poules.
- Ah, jai mal entendu et je me disais, quand même
- Des poules magnifiques, fières, au corps dodu et à la crête arrogante Nimporte qui aurait aimé un éleveur aussi accompli.
- Non mais à vous écouter, je suis persuadé quils en conviendraient, cependant, peut-être que des délais réels les contraignent à
- Oh. Anatole ?
Après un délai raisonnable de trois minutes, il sortit sa tête de derrière le paravent. Mahaut était là, les yeux brillants et une bouteille pleine à la main.
- Oui ?
- Pour la première fois de votre vie, vous avez été brillant.
- Je vous demande pardon ?
- Que ny avais-je pensé plus tôt ?
- De que quoi donc au juste ?
- Je vais aller leur raconter mon histoire damour avec les poules !
- Euh le Vicomte, ça passerait mieux.
- Cest pareil. Chaque jour jirai leur chanter comment jai été séduite par son charme envoutant et son mélange grains de seigle/épluchures sans pareil.
- Euh
- Et je leur raconterai comment jai enfin fini par céder à ses demandes incessantes dépousailles.
- Vous noseriez pas ?
Oh que si, elle oserait. Elle était déjà en train de préparer ses affaires pour aller camper dans le salon dattente de lhérauderie, même.
- Y a-t-il une chance pour que je sois dispensé de cette affreuse mécompréhension ?
- Aucune ! Positivement aucune !
- Aristote me hait.
Et il la suivit dun pas résigné.