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Information and comments (12)
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[RP] Remettre chaque jour son héraut sur l'ouvrage...

.mahaut.
Des applaudissements ! Une foule en délire !
Raaah, elle avait beau être habituée, elle restait sensible au succès.
Radieuse elle regarda une femme s'avancer.


- Oh, je vous en prie, ce n'était qu'une petite chansonnette sans prétention...
Anatole, vous avez tout noté pour la postérité ?


Elle fit place à la nouvelle venue en s'écartant des... des cadavres héraldiques, oui, le terme était parfait.

- Quel hommage poignant ! Je suis sûre que cette Sylvette vaut la peine d'être connue ! Mais j'y pense je ne me suis point présentée, Axel d'Irissarri de la maison Castelmaure, en attente de traitement héraldique et vous -même Madame? A qui ai-je l'insigne honneur de m'être présentée ?
- Mahaut de Nabinaud ! Ravie de vous rencontrer.


Elle claqua des doigts pour qu'Anatole se relève et fasse une révérence pour elle.


- En réalité, Sylvette est le héraut chargé d'étudier la succession de mon défunt époux. Il est là, regardez.


Elle désigna l'homme d'un bout de doigts et lui fit coucou de la main devant son nez.

- Je dois vous confier que je suis inquiète. C'est le deuxième héraut que j'écluse. A votre avis, c'est leur alimentation ?

Considérant les deux hommes muets, elle se prit le menton dans les mains.

- Si vous aussi vous attendez en vain, l'affaire devient inquiétante. Bientôt il faudra déplacer la cour ici, vu le nombre de nobles qui attendent. Mais j'y pense !

Elle claqua des doigts en fixant sa nouvelle compagne d'attente. Rien de tel que deux âmes forcée d'attendre pour devenir créatives.

- Vous pensez que si on monte une association de nobles en attente on fera entendre notre voix ? On pourrait faire comme des... comment dit-on déjà ? Des piquets de grives.
- De grève. Des piquets de grève.
- Voilà ! On refuserait de faire notre travail de nobles tant que nos cas ne seraient pas traités.
- Vous voulez arrêter de faire quoi au juste ?
- Non mais c'est une image. On resterait ici à faire entendre notre voix en buvant du champagne, quoi. C'est une idée lumineuse, non ? Vous n'aurez pas des sièges pliants sur vous par hasard ?
Axel2fersen
Enchantée vraiment Madame , parfaitement enchantée !

La blonde suivit du regard les doigts coucoutant de Mahaut. Elle aperçut alos Archybald gisant à demi-conscient. Axel tordit la bouche... Elle comprenait mieux pourquoi Sylvestre n'était pas disponible, il semblait vidé de toute humeur vitale. La cantatrice craignait une indisposition passagère due à des troubles intestinaux apparemment.


Je comprends votre inquiétude très chère,


Elle secoua la tête de dépit. C'est alors qu' une idée, probablement réveillée par les cahots, traversa l'esprit de la Irissarri, et ce n'était pas chose courante alors l'idée fusa forcément, il y avait de la place...


Oh mon dieu ! J'ai entendu dire que la Maréchale d'arme Inge de Bruges buvait du sang pour rester jeune et belle, peut-être s'abreuve-t-elle auprès de ses héraults !

Cette idée horrifiante, édifiante, horripilante pétrifia la dauphinoise dont l'esprit s'évada un instant pour ne s'éveiller que lorsque Mahaut parla de champagne. Et là tout s'évanouit à la pensée des bulles frémissantes sur sa langue :

Du champagne oh oui alors ! Je dirai même que c'est une idée luminescente .


Elle tapa dans les mains, s'imaginant chez elle assurément car qui donc répondrait à son appel en la chapelle Saint-Antoine ? Mais l'espoir fait vivre dit-on, alors en attendant que le champagne arrive au moins elle vivrait.

Des sièges pliants non ma foi, en revanche lorsque nous étions enfants avec mon frère nous avions l'habitude de nous servir de l'un de nos gens comme d'un banc vous voyez ? Il se mettait à quatre pattes comme le fait le cheval et comme par enchantement nous obtenions un banc bien confortable .


Axel adressa un franc sourire à Mahaut et lorgna vers la valetaille assis aux pieds de la vicomtesse.
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Béanours forever!
Enguerranddevaisneau
Foutrecul de bordel de crotte de cheval constipé !!


Ca, c’est Enguerrand de Vaisneau, qui déambule tel un spectre dans les couloirs de la chapelle des Hérauts de France.
En effet, l’illustre baron d’Ittre était las de l’attente, aussi patient qu’un nourrisson en attente de son lait.
Et il est là, nez à nez avec deux femmes, l’une inconnue, l’autre un peu moins, croisée en Bretagne si ses souvenirs étaient exacts.


Vous êtes vivaaaannnnnttteeeee !!!

Précisons que la dernière fois qu’il avait aperçu la jeune femme, elle était prête à se jeter à la mer dans sa douleur face à la mort de l’être qu’elle aimait.
Du moins, croyait-il.

Un coup d’œil pour la blonde, et les présentations.


Enguerrand de Vaisneau, ravi.

Un coup d’œil pour les deux morts, comatant sur leurs sièges.

Fichtre, voila donc que même les hérauts se mettent à l’art contemporain et aux célèbres statues de cire… Quel ouvrage, qu’elle sens du détail, il faut que je rencontre leur décorateur ! J'adore j'adore j'adoreuuh!!
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.mahaut.
La chapelle des hérauts d'armes de France ? THE place to be du XVe siècle !
Un lieu chaleureux, un décor original, des occupations baroques, tout pour passer le temps agréablement.
A part les sièges, quoi. Et si vous avez une décennie à tuer.
Mais pensez aux avantages ! Des rencontres ! Des instants uniques d'introspection ! Du champagne ! et même des mystères que le professeur Layton ne renierait pas.


- Oh mon dieu ! J'ai entendu dire que la Maréchale d'arme Inge de Bruges buvait du sang pour rester jeune et belle, peut-être s'abreuve-t-elle auprès de ses héraults !
- Oh maille goooood !


Elle guetta des traces de canines sur les cous des super hérauts. Avant que le rappel du champagne ne revienne.



- Des sièges pliants non ma foi, en revanche lorsque nous étions enfants avec mon frère nous avions l'habitude de nous servir de l'un de nos gens comme d'un banc vous voyez ? Il se mettait à quatre pattes comme le fait le cheval et comme par enchantement nous obtenions un banc bien confortable .
- Anatoooooooooole ?
- Non.
- Je vous enteeeeeeeeeeeeends !
- Non !
- Si, si, j'ai l'ouïe fine. Allons, ne faites pas l'enfant.
- Je ne suis pas un banc !
- Oh évidemment que non, j'espère bien que vous êtes plus confortable que ça, avec tout ce que je paye pour que vous engraissiez... Allons, il s'agit là de satisfaire un souvenir d'enfance, vous n'oseriez pas gâcher une si magnifique journée ? Ou nuit ? Ou matinée ? Allez savoir comme le temps s'écoule ici.


Appuyant du talon sur l'échine de son limousin d'esclave, elle proposa l'espace ainsi créé à sa nouvelle copine d'hérauderie.


- Je vous en prie. Je ne sais si vous y retrouverez le confort de votre prime jeunesse. Vos gens étaient-ils limousins ?

Dans l'univers de Mahaut, les serviteurs et/ou esclaves ne devaient venir que des contrées infréquentables. Et grâce au ciel et aux hommes, le réservoir semblait sans limites.
Guettant une réaction de la blonde, et prenant bon soin de ne pas réagir aux baragouinages limousins, elle entendit de nouveau un cri.
Un héraut ! Ils revenaient à la vie !


- Vous êtes vivaaaannnnnttteeeee !!!


Fausse alerte. Quoique. A force de vivre dans une temporalité à part, les hérauts devaient être souvent confrontés à la mort des requérants.
Mais là, non. Il ne s'agissait que d'un baron qu'elle avait vite aperçu tandis qu'elle essayait de se noyer puis de réaliser que ce serait mieux de noyer quelqu'un avec elle puis d'aller parler breton en se pétant la gueule avec l'excuse du deuil. Normal, quoi.
Elle le laissa se présenter à la blonde avant de couper l'entrain décoratif du blond baron.


- Vivante ! Mais à peine, à peine ! Bien, avant d'aller plus loin, messire, il vous faut répondre à une question fondamentale. Non, deux.

Elle leva les doigts de la main droite avant d 'appuyer dessus avec ceux de la main gauche. De l'organisation en toute chose.


- Est-ce que vous avez des sièges sur vous ou à défaut des serviteurs ?

De nouveaux petits bruits semblant vaguement à des protestations retentirent depuis l'assise de la jeune femme.


- Et auriez-vous du champagne ? J'ai bien peur qu'il nous faille nous priver d'un siège humain pour en obtenir, ce qui nous placerait dans un dilemme insoluble. Le service n'est plus ce qu'il était.

Voilà, elle avait appuyé sur ses deux doigts. Elle regarda un troisième avant de tenter.


- Ah, et vous n'auriez pas un contact de super héraut vivant ? Apparemment ceux là ont servi de déjeuner à une maréchale d'armes... Je ne pensais pas le métier si risqué, ça mériterait presque qu'ils ont une prime de risque.
Axel2fersen
- Je vous en prie. Je ne sais si vous y retrouverez le confort de votre prime jeunesse. Vos gens étaient-ils limousins ?

Après un bref échange fructueux avec le secrétaire, une banquette absolument parfaite était installée. C'est donc dans un sourire non feint que la blonde vint rejoindre celle que son cœur chérirait longtemps. Car après tout, les meilleurs amis sont ceux que l'on se fait sur les bancs de la facult.. enfin euh.. de la hérauderie en patientant une coupette à la main.

- Non pas limousins, berrichons, mais je crois que ce n'est guère mieux à vrai dire ... quoi que... à y réfléchir peut-être étaient ils plus avenants. Où l'avez-vous trouvé celui - ci ? Il est véritablement très laid ! Bon au moins il est fort gras et moelleux.

Elle allait poursuivre cette charmante discussion concernant les bienfaits du saindoux sur le banc improvisé quand un freluquet s'écria :


- Vous êtes vivaaaannnnnttteeeee !!!

Axel se tata le bras et remua les orteils, bien sûr sacrebleu qu'elle était vivante, personne n'en doutait avec le teint de pêche qu'elle arborait en permanence. Toutefois une question restait en suspend : mais c'est qui ce bargeot qui interrompt une conversation de filles sans même être invité ? Non mais on a pas idée, briser comme ça la coquille si parfaite d'une amitié naissante.


- Enguerrand de Vaisneau, ravi.


Ah ben tiens, voilà la réponse... La blonde écarquilla imperceptiblement les yeux. Oh mais c'est que ce nom elle le connaissait fort bien , c'était celui du baronnet qui ayant engrossé une princesse bretonne, voulait recevoir un fief royal en récompense
.

- Axel d'Irissarri, enchantée...

LA dauphinoise laissa échapper un sourire en se souvenant de la réaction de sa si pieuse cousine. Avoir été la secrétaire personnelle de la Reine avait bien des avantages, l'on connaissait nombre de potins, mais pour l'heure les questions posées par Mahaut étaient bien plus importantes. Car si le banc était fort confortable, il était également fort mouvant et comme le champagne se faisait attendre, l'estomac n'avait rien pour lui intimer de rester en place.


- Et auriez-vous du champagne ? J'ai bien peur qu'il nous faille nous priver d'un siège humain pour en obtenir, ce qui nous placerait dans un dilemme insoluble. Le service n'est plus ce qu'il était.
- Dites oui de grâce dites oui ...

- Ah, et vous n'auriez pas un contact de super héraut vivant ? Apparemment ceux là ont servi de déjeuner à une maréchale d'armes... Je ne pensais pas le métier si risqué, ça mériterait presque qu'ils ont une prime de risque.
- Oh oui les pauvres regardez-les ils ont l’œil aussi vif qu'un merlan de trois jours sur l'étal du poissonnier.
J'y songe, oh mon Dieu ! Je reviens sur votre idée de grives ma chère amie!! Nous devrions créer la Société Protectrice des Hérauts, la SPH ! Nous ouvririons des refuges pour les pauvres hérauts abandonnés et nous essaierions de leur trouver la marche qui leur conviendrait !
Qu'en pensez-vous ? Ce serait si fantastique un monde où les hérauts seraient beaux, bons et en pleine forme n'est-ce pas ?

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Béanours forever!
.mahaut.
Quoi de plus merveilleux que l'âme féminine. Non, ne le dites pas. Laissez-moi répondre, c'est moi qui raconte.
L'âme féminine et l'alcool. Comment résister à l'appel des bulles quand on est jeunes, belles, nobles et assises sur un serviteur, hein ?
Mais comment obtenir du champagne quand manifestement tous les êtres vivants ont déserté la chapelle et que vous avez besoin de votre serviteur comme siège ? Et après on ose dire que les nobles ont la vie facile. Vraiment, des fois, ça me mettrait en colère. Encore heureux qu'il reste les discussions de boudoir.


- Oh oui les pauvres regardez-les ils ont l’œil aussi vif qu'un merlan de trois jours sur l'étal du poissonnier.
J'y songe, oh mon Dieu ! Je reviens sur votre idée de grives ma chère amie!! Nous devrions créer la Société Protectrice des Hérauts, la SPH ! Nous ouvririons des refuges pour les pauvres hérauts abandonnés et nous essaierions de leur trouver la marche qui leur conviendrait !
Qu'en pensez-vous ? Ce serait si fantastique un monde où les hérauts seraient beaux, bons et en pleine forme n'est-ce pas ?

- Aristote mais vous avez raison ! J'avais pour idée de créer la CDNEADTHELDNRVV, La Confédération Des Nobles En Attente De Traitement Héraldique Et Lassés De Ne Rien Voir Venir, mais les deux choses pourraient se faire conjointement. La CDNEADTHELDNRVV pourrait être actionnaire et membre actif de la SPH. En investissant dans des hérauts nourris aux grains et à l'oeil vif, nous aurions la garantie d'avoir des traitements efficaces et rapides ! Il nous faudra marcher main dans la main... Bien entendu c'est une métaphore, sinon nous ne passerions jamais les portes.

Sourire ravi de la brune. De nouvelles possibilités s'ouvraient à ceux qui savaient forcer l'avenir à suivre leur route.

- Je crois que ma rotule est en train de se fendre...
- Oh mais nous sommes aussi légères que des plumes d'oiseaux !
- Ben des oiseaux en uches, alors.


Elle écrasa distraitement la main gauche du limousin avec son talon, ce qui provoqua un mouvement du banc humain.

- Oh, c'est follement amusant ! Même si ce serait encore mieux avec du champagne.... Si vous êtes d'accord, je propose que la première revendication de la CDNEADTHELDNRVV soit de réclamer des sauts à champagne dans les espaces d'attente. Et s'il le faut, nous irons jusqu'à taguer les murs avec nos rouges à lèvres.

Elle brandit son étui d'un air péremptoire sous le nez des hérauts morts. Avant de regarder le baron.

- Je suppose que vous serez dispensé de cet acte là, mais à la limite, nous pourrions convenir d'un attentat à la mousse à raser ?
Enguerranddevaisneau
Au diverses questions posées par Mahaut, la valetaille, prompte à ne pas se faire écraser le dos par l’ossature trop pointue des fesses du baronnet, et ici représentée par un Bertrand pantois et révolté, oui nous disons bien révolté, par la disgrâce de son confrère, fit vite à réagir.

-J’y vais de suite, et entendons nous bien, chercher le Champagne.

Et pour sûr qu’il comptait aller chercher les bulles demandées dans le duché qui portait le même nom, car jamais, il ne supporterait que son maître s’installe aussi nonchalant sur son dos.

Un sourire à la blonde qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, et voila qu’il s’exécute à répondre à la vicomtesse en attente.


Alors pour le siège, comme vous pouvez le constater, ma valetaille, a tendance à ne pas souffrir ce genre d’exercice, mais comme les hérauts, nos gens ne sont plus ce qu’ils étaient.

Le menton est posé dans une main, caricature même du mannequin posant pour Jp Gauthier, il s’adonne à la réflexion.

Quant à un contacte de super héraut, j’ai bien une maréchale d’Arme, mais cette dernière semble plus morte que vivante, d’aspect déjà, mais surtout au vu de la vélocité avec laquelle elle met à répondre à nos questions. J’ai bien crus tomber 15 fois en pamoisons devant la froideur de ses propos, et ne suis sortie d’ici que pour changer de frusques tous les trois jours. Elle n’a malheureusement pas encore répondue.

S’en suivit un débat très social, bien trop pour le jeune de Vaisneau qui ne se souciait que de sa personne, qui eut néanmoins le don de l’amuser.
Quant à l’utilisation de la mousse à raser, l’imberbe qu’il était s’en trouva fort embêté
.

Non, je trouverai un rouge à lèvre, nuls doutes.

Et il le trouverait vite, il avait bien cela qui trainait quelque part, quand il comptait rendre ses lèvres plus rouge et plus attrayante il ne négligeait jamais de l’emporter.
Nouveau regard pour les hérauts, il ajoute.


Néanmoins, de mon avis vos futures associations de défenses sont vaines, une maladie très rare et fatale décime les rangs de héraut. La jemelaracontecarjesuishérautmaisjenefoutrienc’estjustepourleblasoncarcafaitjolissurmesarmes aigue. Vous connaissez ?
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Axel2fersen
La jeune Mahaut était un véritable ravissement que dis-je un enchantement, un bienfait de la nature , elle était capable de trouver une idée à la minute et quelles idées mon dieu toutes plus fantastiques les unes que les autres. Alors quand rebondissant de joie sur la proposition d'Axel et par là même le dos d'Anatole qui manifesta pour le coup son mécontentement la blonde tressauta de même. Cette confédération avait tout pour être un succès c'était chose certaine.

- Brillante, vous êtes brillante !! Mais que n'êtes-vous pas vous même Reine d'armes ou mieux Reine tout court!
Qu'en pensez-vous Baron nous aurions, des hérauts, des bancs, du champagne surtout beaucoup de champagne!


Alors qu'elles partaient toutes les deux dans leur délirante diatribes s'imaginant l'une et l'autre dans un monde merveilleux chatouillées par d'innombrables bulles d'or. Le sous-fifre du jeune Vaisneau s'empressa de disparaitre à la recherche de la boisson des anges. Axel sourit en le regardant s'éloigner, mais le baronnet la ramena à la réalité des choses .


-Alors pour le siège, comme vous pouvez le constater, ma valetaille, a tendance à ne pas souffrir ce genre d’exercice, mais comme les hérauts, nos gens ne sont plus ce qu’ils étaient.
- Oh ne soyez pas si dur avec lui , regardez il court, il vole pour nous contenter... Enfin espérons qu'il ne volète pas jusqu'en Champagne pour nous abreuver car bientôt nous serons secs comme ceux -ci .


Conclut-elle un poil inquiète en pointant les cireux aux yeux vitreux affalés sur le parquet. La blonde imitant ses compagnons de fortune (non c'est pas une coquille c'est un jeu de mot promis !) saisit à son tour son petit écrin de carmin et s'en passa quelques touches sur les lèvres comme pour s'assurer qu'elles ne se dessécheront pas.

- Nous pourrions commencer peut-être par les peinturlurer eux. Car voyez-vous ils me font peur avec leur pâleur digne comme vous l'avez si bien dit de statues de cire...
On croirait que le médicastre a raté sa saignée.


Les craintes de la dauphinoise ne furent qu'amplifiées lors qu' Enguerrand annonça :

-Néanmoins, de mon avis vos futures associations de défenses sont vaines, une maladie très rare et fatale décime les rangs de héraut. La jemelaracontecarjesuishérautmaisjenefoutrienc’estjustepourleblasoncarcafaitjolissurmesarmes aigue. Vous connaissez ?
- Mon Dieu mais c'est horrible !! Pauvres hommes et cela est contagieux ! Oh mais... Oh mais ...
Elle se couvrit la bouche de son mouchoir de soie.Peut-être sommes nous déjà contaminés ! Peut-être allons nous aussi nous figer pour l'éternité dans une apathie morbide !

Et voilà que de surexcitée notre cyclotimique Axel fondit en larmes enserrant sa nouvelle amie qu'elle voyait déjà perdue , pleurant autant sur son propre sort que sur le sien, qu'elle imaginait liés à jamais.

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Béanours forever!
.mahaut.
Vous avez vu ? Non, sérieusement, vous avez vu ? Elle connaissait Mahaut depuis 5 minutes et elle lui proposait de devenir Reyne. Enfin elle l'encourageait. Or, y avait-il une chose qu'elle désirait plus au monde, la brune, que de devenir Reyne ? Bon, impératrice, je vous l'accorde. Mais Reyne, en plus d'être Sainte, ça lui semblait comme une évidence.
Alors, certes, des esprits chagrins lui reprocheraient sans doute un manque criant de goût pour la politique (bien qu'elle aimât par dessus tout l'idée de massacrer tous les gens qui n'avaient pas l'heur de lui plaire) et un esprit trop festif pour mener correctement un conseil de guerre (mais avouez que des chefs de guerre obligés de déplacer de minies effigies de poneys roses en plâtre, ça aurait de la gueule)... Son principal obstacle était en réalité elle-même, en ce qu'elle se refusait de faire le moindre effort pour quoi que ce soit de constructif. Non par paresse, mais par esprit de rébellion aux normes sociales. Se battre pour passer une loi ? Non. Se battre pour que les mardis soient nommés "jours du pot-au-feu-avec-de-la-mayonnaise" et pour que les adeptes de l'accompagnement vinaigrette soient fouettés ? Oui, deux fois oui, mille fois oui. Elle était comme ça, Mahaut. Surréaliste et torchée avant l'heure.
Or donc, se battre pour établir un réseau, obtenir des soutiens et combattre chaque jour avec des courtisans bien décidés à vous faire chuter juste pour se donner un but dans la vie... pff, non. Non, elle attendait son heure, quand le peuple viendrait de lui même la chercher pour la porter dans un torrent de larmes (de reconnaissance et de joie) pour la mettre sur le trône dans ce que l'histoire retiendrait comme "la putain de meilleure idée du millénaire". Aussi la rencontre d'une nouvelle meilleure-amie-au-monde acquise à sa cause était-elle un moment de joie pure.


- Je vous conseille la teinte "velvet lumineux", en cette saison, c'est un meustave. J'ai toujours sur moi un petit nécessaire de secours.
Et elle de sortir une minie caisse de son sac à main géant posé contre une colonnade proche, et de le tendre à Axel. Regardez, vous aussi Baron, mirez ceci ! Une petite merveille de poudre verte qui atténue les rougeurs et qui, combinée à cette crème à pigments pailletés vous donne bonne mine même à un enterrement !

Oui, elle aurait pu faire vendeuse, si elle n'avait pas été noble. Mais Reyne des vendeuses alors.

- Nous pourrions commencer peut-être par les peinturlurer eux. Car voyez-vous ils me font peur avec leur pâleur digne comme vous l'avez si bien dit de statues de cire... On croirait que le médicastre a raté sa saignée.

Les trois têtes se tournèrent vers les victimes collatérales d'une attente trop longue pour être acceptable. Elle tendit le nécessaire de maquillage aux mains présentes tandis qu'elle extirpait de son sac quelques bigoudis de secours (comme toutes les femmes, son sac pesait 15 tonnes et aurait pu sauver Mac Gyver de toute situation, même sans couteau suisse).

- A vous l'honneur, par lequel est-il pré-séant de débuter ?
- Néanmoins, de mon avis vos futures associations de défenses sont vaines, une maladie très rare et fatale décime les rangs de héraut. La jemelaracontecarjesuishérautmaisjenefoutrienc’estjustepourleblasoncarcafaitjolissurmesarmes aigue. Vous connaissez ?


Petits cris d'horreur des deux BFF.

- Mon Dieu mais c'est horrible !! Pauvres hommes et cela est contagieux ! Oh mais... Oh mais ... Peut-être sommes nous déjà contaminés ! Peut-être allons nous aussi nous figer pour l'éternité dans une apathie morbide !


Réalisez-vous maintenant à quel point est dure une vie de nobles, jeunes gueux qui nous lisez ? Serrant contre elle son amie éperdue, Mahaut serrait les mâchoires en contemplant les raisons de son malheur actuel. En plus de celui d'être à sec de champagne, quoi. Elle se leva et tendit la main à Axel pour se relever tandis qu'elle agrippait le bras du baron.


- Jamais. Je m'y refuse. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour mourir d'une contamination ridicule de hérauts. Je ne PEUX PAS mourir de maladie, j'ai payé pour avoir droit à une fin grandiose. Aussi, si je dois préparer mes derniers jours à cause de ces... de ces... incarnations du dernier cercle des enfers, je les entrainerai avec moi dans ma chute. Tous. Même ceux qui sont tranquillement planqués dans leurs bureaux ET QUI NOUS ÉCOUTENT PEUT-ÊTRE EN SE CACHANT !
Mes amis... Si ce lieu doit-être notre tombeau... qu'il soit une ode à notre vie. Je commence par leur boucler les cheveux et vous vous occupez du fard à paupières ? Baron, il est efficace votre valet ? Anatole, relevez-vous, tudieu, vous êtes ridicule à quatre pattes et vous ne nous êtes d'aucune aide !
Perrinne
Madame, attention, ca se propage par le nez et surtout par la bouche. Alors je ne parle meme pas de ceux qui l'ont souvent ouverte, c'est très rapide, fulgurant.

Sylvestre ? c'est bien lui m'a t on dit que vous cherchez. Il vous a quittée ? Un problème de coeur ? C'est qu'il n'est pas le plus délicat des courtisans m'a t on laissé entendre.
Quoi qu'il en soit, sa maladie à lui, c'est plutot "jedoismedepetreravecuntronedeguyenneettoutpleindopposantparfoismemedesreformesetjesuissuspendudemesfonctionsdeherautscetempslà".

Pour le reste, il ne demeure que 12 hérauts pour 36 marches existantes.

Donc oui, la hérauderie est un lieu infesté de maladie. Mais il reste à établir qui la transmet à qui. Et là, les surprises pourraient etre nombreuses. Regardez, meme le héraut de votre province d'origine y a succomber.

Quoi qu'il en soit, devant m'en retourner à d'autres dossiers, je ne peux que vous inviter à vous présenter dans le bureau adéquat relatif à la généalogie, puisqu'il semblerait que tel soit l'objet de votre demande, m'a t on fait savoir. C'est là une bien meilleure chance de recevoir une réponse. S'adresser au bon bureau est toujours un gage de meilleure réponse. Mais vous le saviez bien sur.


Tournicoti, tournicotta, la Roy d'Armes s'en allait déjà
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.mahaut.
Si des fois vous ne le saviez pas (ce qui n'est pourtant pas faute de le répéter), la chapelle des hérauts est un lieu dangereux. Trèèèès dangereux. On s'y endort, on y meurt d'étranges maladies et même, même ! Même que des fois on y trouve des esprits cachés qui débarquent d'un seul coup on ne sait d'où sans prévenir, qui vous assènent des choses d'un ton docte (pauvres vermisseaux que vous êtes) et qui repartent courageusement sans vous laisser répondre. Comme je vous le dis.

Bouche bée, Mahaut avait donc regardé le dos de l'esprit frappeur des hérauts (sans doute le fantôme d'un héraut qui refusait d'admettre sa mort) qui s'était enfuit, peut-être pour aller effrayer d'autres nobles désespérés.
Tenant toujours son bigoudi à la main, elle contempla d'un air navré ses deux acolytes.


- Ça alors... Décidément, ce lieu est plein de surprises.

Evidemment, si l'esprit était resté, elle aurait pu lui expliquer qu'elle était au courant que Sylvette était occupé en ce moment, tout fou qu'il était à vouloir vivre et diriger la Guyenne, que sa demande avait même fait l'objet de nombreux Horripilantes et Répulsives mais néanmoins Pratiques échanges entre eux (se soldant toujours par un "je vais poster !" si vous voulez tout savoir) et qu'elle avait juste décidé de prendre son mal en patience en apportant un peu d'animation en chapelle des hérauts (lieu apparemment mal desservis par les troubadours de la cour, à croire qu'on les pendait dès leur entrée).

Oh, elle aurait pu lui dire aussi que sa demande datait de bieeeeeeeeeen avant que Sylvette ne soit appelé à d'autres fonctions, et même que le Sylvette en question était déjà le deuxième héraut vers laquelle on l'envoyait, faute de résultat, et donc que sa demande était largement plus ancienne que de quelques jours. Mais après tout, puisque l'esprit frappeur savait qu'elle savait et qu'ils savaient tous, sans doute était-il lui-même au courant ?
Sans doute savait-elle aussi qu'après un certain nombre de demandes souvent sans réponse ou d'un ton malaimable, on commençait à se lasser ? Surtout quand cela vous empêchait d'avancer dans le programme que vous aviez prévu pour votre futur ? Et que si vous étiez navrée de constater le manque criant d'enthousiasme de vos contemporains pour l'hérauderie (un mystère encore irrésolu), vous n'étiez cependant pas responsable de la situation ?
Aaah, tant de choses à savoir et l'on sortait à peine du moyen-âge...

Elle secoua la tête, navrée, et reprit son ouvrage.


- Baron, des nouvelles de votre valet ?
Axel2fersen
Une écrin dans une main et un pinceau à poudre dans l'autre, Axel était demeurée béate devant l'apparition qui était passée devant leurs yeux. Avait-elle rêvé ? Etaient-ce déjà les symptômes de la maladie au nom à rallonge dont avait parlé le Baron? A moins qu'elle ne soit carrément déjà morte et qu'il se soit agi d'un ange !

- Ça alors... Décidément, ce lieu est plein de surprises.
-Vous avez vu ce que j'ai vu vous aussi ? Il m'a semblé avoir reconnu l'ange, je crois que c'était la Reine d'Arme, peut-être a-t-elle succombé elle aussi ? Ou peut-être que nous sommes morts ? OU peut-être ..... peut-être ...


Axel se jeta au sol, les mains jointes. Et se mit à prier en s'exclamant :

-Je crois au Très-Haut créateur de tout chose
Je crois en Aristote et en Christos, qu'ils me protègent du démon
Je crois...
- Baron, des nouvelles de votre valet ?
-Je crois en la Sainte-Boulasse, qu'elle me vienne en aide pour supporter cette attente si... euh... insupportable


Axel se relève alors tout sourire, toute rassérénée par cette si fervente prière


- Oui en effet baron , ou en est votre larbin?

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Béanours forever!
Enguerranddevaisneau
Sursaut à l’apparition de la reyne d’Arme, le jeune de Vaisneau se signe, dans l’espoir de faire fuir le sans nom.
C’est que les apparitions surnaturelles avaient le don de l’effrayer, lui si pur.


Foutrecul de bordel de sa maman, arrière démon !!!

C’était trop tard, l’esprit était déjà parti.
Un soupire de soulagement du de Vaisneau, il ajoute :


Euh, pourquoi elle nous parle de Sylvette alors qu’il se trouve ici…

Montre l’homme d’une main lasse, réfléchissant à la date. Nous étions encore début septembre*, et à ce qu’il se souvenait le régent de Guyenne n’était pas une certaine sylvette.

Maseltof, un esprit qui voit l’avenir, fichtre, ne le laissons pas fuir, peut être pourra t’il m’indiquer dans combien de temps je serai duc et super puissant à mon tour !!! Et reviens !! Te barre pas l’esprit, j’ai des questiooonnnnnssss !!!!

Moment que choisie Bertrand pour entré, bouteille de Champagne en main, essouflé.

Mesdames, vos désirs sont des ordres .


*Restons logique quant aux dates, le rp a été ouvert début septembre, donc se déroule début septembre.
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Ingeburge
Le mioche levait de temps à autre les yeux vers elle, incrédule, ne se remettant toujours pas de ce à quoi il avait assisté en chapelle et pendant qu'il tâchait de lui conter au mieux son extraordinaire histoire, il jouait sans désemparer avec un bout de sa chemise. C'était le mouvement de ces doigts fébriles et agités qu'elle regardait présentement. Elle les lui aurait brisés pour qu'il cessât de triturer son vêtement ainsi mais, civilisée, elle se contentait de jeter des regards torves et de lancer des phrases peu amènes, sans qu'un trait de son visage adamantin ne remuât, n'exprimât une quelconque émotion. Puis, se rendant compte que cela n'arrangeait rien à l'anxiété du commis, elle soupira, se résignant à cesser de le fusiller du regard et elle se contenta de son maque d'indifférence ordinaire. Néanmoins, cela n'apaisa rien, ou si peu, alors :
— Taisez-vous. Voilà, c'est bien. Maintenant, mettez vos mains derrière votre dos, vous pourrez toujours montre de frénésie mais au moins, je ne serai pas incommodée. Bien. Reprenez, dans l'ordre, doucement.

Il reprit, parce qu'il n'avait pas le choix, elle le lui avait ordonné et il reprit parce qu'il n'y avait qu'elle qui pourrait résoudre le problème. Ainsi, d'une voix peu assurée, il exposa qu'il y avait une noble, en chapelle, qui parlait beaucoup et qui cherchait Sylvestre mais ça il ne l'avait pas compris tout de suite parce qu'elle n'avait pas dit ce nom-là, c'était Touraine, arrivé après, qui avait parlé de Sylvestre, donc, elle voulait Sylvestre, Sylvestre était venu, elle lui avait débité tout un tas de choses comme juste avant elle avait raconté une longue histoire à Touraine, c'était à propos d'un mariage et d'une mort aussi, mais Sylvestre, il avait été frappé du haut mal, enfin, il croyait parce que Sylvestre, il ne disait plus rien, comme Touraine d'ailleurs, il restait immobile mais pas comme d'habitude, juste comme quand il faisait semblant de ne pas écouter ce qu'on lui disait, comme avec l'ancienne Comminges, non, c'était autre chose et du coup, la noble, elle s'était mise à faire des grands gestes, comme les filles du village, au pays, quand elles commencent à danser la bourrée mais Sylvestre, sto, sto, le truc là, il avait pas bougé du tout, du tout, son visage était resté sans remuer, pile comme Phylog... atchoum, donc la noble, elle avait continué à parler, mais à l'homme qui l'accompagnait, ah oui parce qu'elle n'était pas seule, puis elle avait entrepris de chanter, ça avait attiré une blonde qui s'était toute enthousiasmée, une blonde avec un nom de famille imprononçable, tout comme celui de Phylo, hein, oui, la blonde, déjà vue en alcôve des généalogistes, elle avait donc aimé la chanson, beaucoup, lui-même aussi d'ailleurs, c'était assez entraînant, la noble et la blonde avaient commencé à discuter, à parler des hérauts, à s'inquiéter pour eux, elles avait parlé, encore, évoquant le maréchal qui boit du sang et paf, un blond très vulgaire avait déboulé et avait commencé à parler aux deux femmes, la noble et la blonde, et ça avait causé de champagne, de bancs, de sièges, là, il avait pas tout compris pourquoi ça causait des Champis, mais c'était revenu sur les hérauts, sur comment les protéger et aussi sur les nobles qui attendent et qui...

La main blanche et baguée de Phylogène, celle-là même qui se portait habituellement sur le cou de ses victimes se leva, le moutard se la ferma.

— Passionnant.
La rengaine habituelle en somme. Et c'était pour elle, puisque le diptyque mariage-mort surnageait du récit calamiteux du gosse. Elle irait, bien que peu renseignée, car elle n'avait pas le choix et puis, du conte qui venait de lui être servi, elle parviendrait peut-être à tirer la substantifique moelle. Ingeburge délaissa son ouvrage et s'arma afin de se présenter sur le lieu d'intervention.



Une agitée, une blonde, un blond, un larbin, deux hérauts frappés par la foudre; le gamin avait dressé un tableau plutôt fidèle. Pas encore à proximité du groupe infernal, elle observait tranquillement la scène, insoucieuse d'attraper quelques bribes de conversation pour compléter l'état des lieux. Non, elle se contentait d'examiner les protagonistes de l'affaire, histoire de se faire une idée, elle en saurait davantage bien assez tôt. Finalement, au bout de quelques minutes, elle se rapprocha, dans un bruissement soyeux.


— Il appert que vous cherchez un héraut beau, bon et en pleine forme.
Et alors que sa voix désespérément dépourvue de le moindre inflexion achevait de reprendre les termes employés par la Irrissari, un rayon de soleil frappa soudain l'un des vitraux de la chapelle Saint-Antoine-le-Petit pour finir sa course sur Ingeburge qui apparut ainsi, dans sa vêture de taffetas noir, nimbée de lumière, son caducée fleuderlysé et ses nombreuses bagues scintillant doucement sous la caresse solaire.
Phylogène, Maréchal d'Armes royal.

Et ouais. Ils voulaient du super héraut? Du héraut performant et sublime? Ils étaient servis, c'était le modèle de luxe, qui brille. Ils auraient peut-être dû préciser qu'ils le souhaitaient en version aimable et chaleureuse.
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Mahaut, incarné par Erwelyn
Acte III, scène 1
Intérieur chapelle, rayon de soleil oblique qui tombe entre deux colonnes, sur l'arrivée de la maréchale d'armes
Fond sonore : chant d'anges dans les tons aigus et ronchonnages nettement plus humains de personnes en train d'essayer de faire péter le champagne sans que ça résonne trop.



*chant d'anges laissant présager d'une apparition*
- Il appert que vous cherchez un héraut beau, bon et en pleine forme.
- Bordel, baron, poussez le bouchon mais maintenez-le, ça va nous péter à la gueule, là... Oooooooh !

Telle les apparitions de saintes ou de statues magiques au théâtre, elle était apparue sans un bruit, le visage grave et sans même un grincement de roulettes qui aurait pu expliquer son arrivée glissante.
Mahaut leva la tête, presque gênée par l'auréole solaire et mit sa main en protection sur les yeux. Un héraut beau, bon et en pleine forme ?


- Et avec les dents blanches...
- Phylogène, Maréchal d'Armes royal.
- Ooooooh !


La vache, ça claquait sévère. Y'avait pas à dire, question j'vous écrase tellement je suis classe, les hérauts savaient se poser. C'était presque un débouché social tentant pour un noble. La capacité à se poser en arbitre tranchant car loin des soucis du quotidien, les vêtements qui luisent au soleil, un nouveau nom toujours super bizarre et pas facile à prononcer et en plus, en plus ! Un langage héraldique inaccessible au commun du mortel. Et vous, allez réussir à caser "en sinoples au lion passant armé de gueules brodant sur le tout" dans une conversation avec votre boulangère...
Nan pis le "maréchal d'Armes royal", quoi... Mahaut était incapable de retenir les "oooh" admiratifs quand quelqu'un réussissait aussi brillamment une arrivée.

Ce fut donc le moment que choisit le bouchon de champagne pour enfin sauter dans un "plop" retentissant. Un réflexe ancestral la poussa à lever sa main et son verre (gravé à son nom par un artisan verrier confortablement payé pour savoir maitriser la technique dite "du rose qui se voit bien") pour recueillir le divin nectar avant qu'il ne tâche le Sacro-Saint Sol de la chapelle. Grâces lui soient rendues.

Que faire quand vous vous trouvez face à une apparition avec une coupe de champagne à la main ? Lui tendre, évidemment. Ce qu'elle fit en s'approchant tout en luttant avec le rayon de soleil.


- Quel honneur de vous rencontrer séant... Tenez, je vous en prie, c'est le ciel qui vous envoie, que la Boulasse vous protège.

Par contre, se séparer d'une coupe de champagne fraîchement versée était encore un acte difficile à accepter, surtout en période d'intense fragilité émotive où elle était depuis... depuis toujours en fait.
Elle se retourna donc les larmes au bord des yeux vers Enguerrand, quémandant sans le formuler à haute voix une remplaçante digne de ce nom à la coupette perdue.


- Mes amis, Aristote s'est penché sur nous et nous a touché de sa grâce divine. Voilà notre sauveuse.

Et elle seule savait que si Aristote la chopait, elle ne passerait pas deux secondes avant d'être balancée avec la lie des âmes, mais ceci est une autre histoire.

- Phylactère, nous sommes en grand tourment. Il appert que vos confrères ici présents aient été frappés de... je ne sais quoi, mais que cela les empêche de réagir à tout stimulus extérieur.


Elle lorgna le champagne pour preuve.


- Nous voilà fort embêtés en ce que nous attendions tous une réponse relative à nos situations... Pour ma part, j'ai déjà éclusé plusieurs hérauts, tous chargés de gérer tous les tracas héraldiques, qui me sont incompréhensibles, qu'a créé la mort de mon époux Matpel. Je ne voudrais pas risquer votre vie, mais vous sentiriez-vous d'attaque pour régler vous-même la chose ?
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