Ana.lise
[Troyes, cabine de la belle étoile- Milieu de la journée]
Les choses sétaient enchaînées à une vitesse si folle que Ana.Lise avait du mal à démêler tout ce qui sétait passé en si peu de temps et pourtant, il le fallait, il fallait quelle arrête le flot de larmes qui lui noyaient le visage, il fallait quelle arrête le chagrin qui lui broyait le cur comme dans un étau, il fallait quelle tire un trait sur lhomme qui lui avait pourtant ouvert son cur par deux fois et quelle venait de rejeter à nouveau.
Reniflant bruyamment ce qui nétait guère esthétique pour une femme mais quimporte, seul son fils qui dormait dans la couchette de la cabine pouvait lentendre, donc reniflant, Ana pressait les sanglots contre sa trachée afin de les empêcher de sortir. Il lui fallait contenir son envie dhurler et de continuer à se lamenter, il fallait quelle se reprenne avant de finir en lambeaux comme son cur semblait lêtre. Regardant son fils, elle passa une main sur son front de petit homme dà peine 6 mois tout en murmurant dune vois faible et lointaine.
Mon bébé, mon petit trésor jaimerais que la vie soit douce à ton égard quelle tapporte tout ce dont tu rêves toi aussi même si la vie séchine à vouloir timposer le contraire
Imposer . Pourtant, cela navait pas toujours été ainsi, bien au contraire. Elle avait même était heureuse à une période. Trop sans doute et payait désormais ce bonheur quelle avait affiché durant de longs mois. Ses souvenirs prirent alors le dessus dans son esprit...
A lépoque de sa rencontre avec son mari, elle ne simaginait pas tout ce quelle allait endurer durant les années qui suivraient. Digne dun martyr au temps des Romains, jeune femme sacrifiée sur lautel du pouvoir, il lui faudrait une force de caractère hors du commun pour sen sortir. Et pourtant
Pourtant, elle avait aimé lhomme rude et sans pitié quavait été son époux. Elle lavait aimé au point den oublier la raison et se faire souvent rappeler à lordre. A lépoque elle nétait pas vraiment au mieux avec sa famille et lui portait déjà titre et couronne. Il avait fallu museler la fougue de sa jeunesse en cachant à tous les sentiments quelle ressentait pour cet homme quelle considérait comme hors du commun. Et ce petit jeu avait duré un an. Une année entière où elle sétait fait marché sur les pieds sans jamais rechigner par toutes et tous, donnant de son temps à son duché afin de participer à la vie de ce dernier et montrer à tous ceux qui la regardait comme une intrigante quelle pouvait sinvestir. Et elle avait enchaîné des petits postes à de plus grandes responsabilités même si ce nétait pas ce à quoi elle aspirait. Et enfin on lui avait accordé le droit de lépouser. Son prince charmant, son autre, celui qui la portait à bout de bras devant toutes et tous. Sa cousine avait accepté la demande en mariage et tout ressemblait à un conte de fées
Mais comme dans tous les contes de fées, la jolie princesse aux yeux clairs et à la longue chevelure soyeuse attira rapidement les foudres sur sa jeunesse éternelle et sa beauté. Des envieuses il y en avait eu, elle le savait. Naïve peut être mais pas complètement aveugle. Elle avait vu défiler les pimbêches en jupons qui frétillaient de larrière-train afin de voir le paon senorgueillir de fierté et faire la roue au milieu de cette basse-cour. Dailleurs, bien plus tard, son époux lui avait même avoué quune ancienne maitresse avait tenté de reprendre sa place à ses côtés. Pas rancunière, Ana avait fait le choix de ne pas donner plus dimportance quelle le devait à ces actes et agissements qui se multipliaient.
De son côté, elle avait aussi eu tentation et frustration mais avait tenu bon malgré les sentiments qui semblaient seffriter. Prendre un amant était chose facile disait-on mais encore fallait-il quil ait quelque chose pour lattirer. La jeune femme nétait pas difficile mais son esprit rêvait de liberté et de grande évasion. Elle, la brune, était éprise de grands sentiments partagés mais tous les hommes quelle rencontrait ne pensaient quà lui conter fleurette pour attirer la belle dans leur couche. rapidement Jusquau jour où elle lavait croisé lui, le seul, lunique. Celui qui allait la faire renaitre à la vie tandis quelle séteignait.
Prise entre léducation des enfants de son mari issus dune première couche, sa fille adoptive quelle chérissait et le petit dernier qui était sorti de ses entrailles, Ana se fatiguait à vue dil. Elyaëlle, son ainée, prenait son rôle de petite maman très au sérieux et essayait de soulager au mieux la jeune duchesse mais rien ny faisait. Le mal était autre, le mal était profond, le mal venait des abysses de son âme et du tréfonds de son cur. Ce dernier sasséchait à vu dil, étouffant les quelques sentiments qui lui restait pour son époux. Et bien machinalement, Ana se contenta dêtre la potiche quelle avait été pendant un moment, souriant quand on le lui demandait, faisant des gardes pour la défense de son duché quand il le fallait, sadonnant au devoir conjugal quand elle ne pouvait sy soustraire. Toutefois, jeune femme de 21 printemps, la brune duchesse ne pouvait finir complètement décatie alors quelle nétait quà laube de sa vie. Les sentiments ne demandaient quà fleurir à nouveau mais pour un autre visage, un autre regard, un autre être
Ana ne savait pas encore dans quel engrenage elle venait de mettre le doigt. Elle qui voulait se sentir vivante allait devoir affronter la mort et renoncer à bien des choses pour espérer vivre une vie comme elle lentendait
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Les choses sétaient enchaînées à une vitesse si folle que Ana.Lise avait du mal à démêler tout ce qui sétait passé en si peu de temps et pourtant, il le fallait, il fallait quelle arrête le flot de larmes qui lui noyaient le visage, il fallait quelle arrête le chagrin qui lui broyait le cur comme dans un étau, il fallait quelle tire un trait sur lhomme qui lui avait pourtant ouvert son cur par deux fois et quelle venait de rejeter à nouveau.
Reniflant bruyamment ce qui nétait guère esthétique pour une femme mais quimporte, seul son fils qui dormait dans la couchette de la cabine pouvait lentendre, donc reniflant, Ana pressait les sanglots contre sa trachée afin de les empêcher de sortir. Il lui fallait contenir son envie dhurler et de continuer à se lamenter, il fallait quelle se reprenne avant de finir en lambeaux comme son cur semblait lêtre. Regardant son fils, elle passa une main sur son front de petit homme dà peine 6 mois tout en murmurant dune vois faible et lointaine.
Mon bébé, mon petit trésor jaimerais que la vie soit douce à ton égard quelle tapporte tout ce dont tu rêves toi aussi même si la vie séchine à vouloir timposer le contraire
Imposer . Pourtant, cela navait pas toujours été ainsi, bien au contraire. Elle avait même était heureuse à une période. Trop sans doute et payait désormais ce bonheur quelle avait affiché durant de longs mois. Ses souvenirs prirent alors le dessus dans son esprit...
A lépoque de sa rencontre avec son mari, elle ne simaginait pas tout ce quelle allait endurer durant les années qui suivraient. Digne dun martyr au temps des Romains, jeune femme sacrifiée sur lautel du pouvoir, il lui faudrait une force de caractère hors du commun pour sen sortir. Et pourtant
Pourtant, elle avait aimé lhomme rude et sans pitié quavait été son époux. Elle lavait aimé au point den oublier la raison et se faire souvent rappeler à lordre. A lépoque elle nétait pas vraiment au mieux avec sa famille et lui portait déjà titre et couronne. Il avait fallu museler la fougue de sa jeunesse en cachant à tous les sentiments quelle ressentait pour cet homme quelle considérait comme hors du commun. Et ce petit jeu avait duré un an. Une année entière où elle sétait fait marché sur les pieds sans jamais rechigner par toutes et tous, donnant de son temps à son duché afin de participer à la vie de ce dernier et montrer à tous ceux qui la regardait comme une intrigante quelle pouvait sinvestir. Et elle avait enchaîné des petits postes à de plus grandes responsabilités même si ce nétait pas ce à quoi elle aspirait. Et enfin on lui avait accordé le droit de lépouser. Son prince charmant, son autre, celui qui la portait à bout de bras devant toutes et tous. Sa cousine avait accepté la demande en mariage et tout ressemblait à un conte de fées
Mais comme dans tous les contes de fées, la jolie princesse aux yeux clairs et à la longue chevelure soyeuse attira rapidement les foudres sur sa jeunesse éternelle et sa beauté. Des envieuses il y en avait eu, elle le savait. Naïve peut être mais pas complètement aveugle. Elle avait vu défiler les pimbêches en jupons qui frétillaient de larrière-train afin de voir le paon senorgueillir de fierté et faire la roue au milieu de cette basse-cour. Dailleurs, bien plus tard, son époux lui avait même avoué quune ancienne maitresse avait tenté de reprendre sa place à ses côtés. Pas rancunière, Ana avait fait le choix de ne pas donner plus dimportance quelle le devait à ces actes et agissements qui se multipliaient.
De son côté, elle avait aussi eu tentation et frustration mais avait tenu bon malgré les sentiments qui semblaient seffriter. Prendre un amant était chose facile disait-on mais encore fallait-il quil ait quelque chose pour lattirer. La jeune femme nétait pas difficile mais son esprit rêvait de liberté et de grande évasion. Elle, la brune, était éprise de grands sentiments partagés mais tous les hommes quelle rencontrait ne pensaient quà lui conter fleurette pour attirer la belle dans leur couche. rapidement Jusquau jour où elle lavait croisé lui, le seul, lunique. Celui qui allait la faire renaitre à la vie tandis quelle séteignait.
Prise entre léducation des enfants de son mari issus dune première couche, sa fille adoptive quelle chérissait et le petit dernier qui était sorti de ses entrailles, Ana se fatiguait à vue dil. Elyaëlle, son ainée, prenait son rôle de petite maman très au sérieux et essayait de soulager au mieux la jeune duchesse mais rien ny faisait. Le mal était autre, le mal était profond, le mal venait des abysses de son âme et du tréfonds de son cur. Ce dernier sasséchait à vu dil, étouffant les quelques sentiments qui lui restait pour son époux. Et bien machinalement, Ana se contenta dêtre la potiche quelle avait été pendant un moment, souriant quand on le lui demandait, faisant des gardes pour la défense de son duché quand il le fallait, sadonnant au devoir conjugal quand elle ne pouvait sy soustraire. Toutefois, jeune femme de 21 printemps, la brune duchesse ne pouvait finir complètement décatie alors quelle nétait quà laube de sa vie. Les sentiments ne demandaient quà fleurir à nouveau mais pour un autre visage, un autre regard, un autre être
Ana ne savait pas encore dans quel engrenage elle venait de mettre le doigt. Elle qui voulait se sentir vivante allait devoir affronter la mort et renoncer à bien des choses pour espérer vivre une vie comme elle lentendait
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