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[RP] Une arrivée sous haute surveillance

Numero_six
Ils avaient fait un long voyage jusque cette ville.

Lyon!

Voilà un nom qui semblait interessant, pour n°6.
En effet, il aimait regarder les Lions se faufilaient au coeur du duché sans être détecter.

Apparement il y en avait déjà un paquet présent.


N°6, le dernier Prophète reconnu par le monde Aristotélicien tout entier, n'était pas du genre à se cacher, c'est sans camouflage, sans artifice et sans un sou qu'il pénétra dans la ville accompagné de sa garde rapprochée.


Coucou! disait il par ici en faisait un signe de la main.

Oui c'est moi! Votre libérateur! répondait il par là.

Malheureusement les Lyonnais n'aimait pas trop qu'un Vrai Prophète arrive sans un rond sur lui.

Vous me suivez, en taule! lui répondit méchament un garde.

Il leva la main auprés de ses amis qui semblaient énervés par le ton qu'avait employé le bonhomme et afin que le sang ne coule pas tout de suite.
Je vais le suivre, nous sommes venus en paix!

Il passa la nuit en prison, traité comme un moins que rien...

13-09-2011 04:20 : Le vagabondage est interdit dans cette ville. Vous avez passé la nuit derrière les barreaux, comme une loque que vous êtes (-1 PR).


Au petit matin, le garde se fichait encore de lui.
N°6, lui rétorqua:
Libérez moi, et je demande à être recu par un homme de mon rang avant que tout dégénère!
Je suis le Grand Lecteur Réformé du Lyonnais-Daupniné!

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Le dernier Prophéte reconnu : n°6
Labaronne
Lyon ! Lyon ! une petite pause. A peine arrivée et c'est déjà la panique.

Tout d'abord il faut payer ...

- 'M'daaaame, c'est un écu le passage pour la ville !
- Eh ben ! vous vous gênez pas vous !!
- C'est qu'ici m'daaaame c'est LA capitaaaaale !
- Ah mais j'm'en fou moi ! Capitale, pas capitale ... ça change rien au fait que je veux passer par là pour aller où je dois aller. C'est du racket vot'truc. Capitale ! qu'est ce qu'elle a de plus que les autres villes vot' capitale ? Elle est habitée par les nobliaux ? l'argent que j'dois vous donner, c'est pour les engraisser ?
- Faites pas d'histoire m'daaaaame, sinon aux geoles !!
- J'vais vous le donner votre écu, voleur, mais ça m'empêchera d'avoir les nerfs en pelote. Z'êtes pires que des brigands, parce que vous faites du racket légal.
- Beuuuuuh
- Ouais parfaitement !!! j'ai raison, j'ai toujours raison d'ailleurs !! c'est les nobles et l'église qui organisent ça !! de la racaille j'vous dis !!! et j'le pense !!!

Labaronne donne son écu, et passe la porte. Et là, un pigeon gras, soyeux, bien nourri, des plumes impeccables, il sent la rose et la poudre.

- Beurk, c'est quoi ce truc ? Même à bouffer j'en voudrai pas.

Elle saisit le message :

Citation:
Bonsoir Dame Labaronne,

Vous êtes actuellement en territoire du Lyonnais-Dauphiné et compte tenu des troubles actuels, l'état de siège vient d'être déclaré par sa Grasce Thiberina Baccard actuel Duc du Lyonnais-Dauphiné dont vous trouverez l'annonce en gargote dauphinoise.

N'étant point citoyen du Lyonnais-Dauphiné, vous êtes prié de quitter le duché.

Puisque vous vous trouvez actuellement à Vienne, vous aurez pour se faire 3 jours.
Je vous informe également que pendant l'Etat de Siège il est formellement interdit de voyager en lance ou groupe armée. Merci de dissoudre votre lance, ou votre groupe armée.

Cependant je suis certaine que vous comprenez la situation et sachez que vous serez le bienvenu dans notre duché lorsque la situation sera meilleure.

Dans le cas contraire je me vois obligée de vous signaler que vous risquez des poursuites pour trouble à l'ordre publique devant la cour de justice dauphinoise mais je suis certaine que nous n'en arriverons pas là et que vous serez des plus compréhensifs.

Je tiens à vous rappeler aussi qu'il vous est interdit de vous établir en Dauphiné sans autorisation préalable du prévôt des maréchaux, dans le cas contraire, vous risqueriez des poursuites pour troubles à l'ordre publique.

En espérant que vous ferez preuve de compréhension,
Manga, Garde Maréchal de Vienne, le 12 Septembre 1459


Elle lit, hausse par moment un sourcil, fait la moue, grimace, sourit parfois ... et finalement déchire la lettre en marmonant.

J'fais c'que j'veux. Et en plus j'ai payé pour être là, donc je reste. Et s'ils me foutent en taule, pas grave, comme ça je resterai encore plus longtemps.

Elle jette en l'air les morceaux de papier, et les regarde retomber.

Tiens ! vent d'Est ... ça sent la pluie.

Un sourire satisfait à ses lèvres, Labaronne se retourne à la recherche de ses camarades. Il en manque un. Le prophète, manque à l'appel de son regard. Elle le cherche, ses yeux s'ouvrent tout à fait, où a-t-il bien pu passer ? Avec qui ?

Ahl ? t'as pas vu Six ? Bruno ? t'as pas vu Six ? ... il est où ? SIIIIIIIIX !!

Rien. Labaronne se dirige vers le campement de fortune qu'ils installent non loin du centre de la capitale, espérant le retour rapide de son prophète. Le vent étant à l'Est, sans lui, elle risquait d'avoir froid.

Au matin, il n'était toujours pas là.

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Ahlatete
Lyon.... Comme toutes les autres villes traversées... Moche, sans intêret, des habitants semi débiles et des autorités n'ayant rien à envier à celles du languedoc....

C'est donc en soupirant à fendre l'âme qu'ahla fait le tour de la ville.

Un pigeon arrive, elle le regarde du coin de l'oeil, constate que ce n'est pas un pigeon hydrique, lui écrase la tête d'un coup de talon et continue d'avancer sans même prendre la peine de lire le message qu'elle sait par avance complétement inepte.

Des éclats de voix un peu plus loin la surprennent dans la morosité dans laquelle elle s'enfonce.
Haussement de sourcils, elle reconnaît la voix... Qui d'autre que l'enquiquineur de première serait capable de déjà avoir des histoires dans cette foutue ville ou ils viennent juste de débarquer?

Elle s'approche, la vue confirmant ce que le son laissait deviner.... C'est bien lui, numéro 6, prophète autoproclamé... Prophète de quoi, il est permis de se le demander, mais prophète tout de même.....

Elle s'approche, sourit au 6. De ce sourire qui donne envie de lui arracher la gorge à coup de dent... Le regarde s'éloigner entouré de deux gardes qui ont l'air bien décidé à ne pas lui faire de cadeau....

Elle ne les voit plus, et décide de rentrer au campement, elle préviendra lab, plus tard.... Il est bien connu que les prophètes ont vocation a être torturé... Qu'il en soit donc ainsi pour numéro 6.....


LE MATIN


Un semblant de remord l'effleure en voyant lab chercher partout son amant. Elle lève les yeux vers sa soeur et lui sourit....

Notre prophète est en taule ma belle.... Si ça tenait qu'à moi, je l'y laisserai, mais j'imagine qu'on va le chercher??? Laisse moi juste prendre une arme, j'ai besoin de faire mal....
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--Le_pape


DONG DONG DONG!!!!

Les cloches de toute la ville de Lyon résonnaient.
Une horde de calaviers précédait le cortège:
Le Pape arrivait!

Il avait été tenu au courant que la sainteté parmi les mortels: Numéro Six, était là.

Bien sur, le curé de Lyon, l'évêque et même l'archevêque étaient présents pour lécher les bottes du Pape.

Le Maire de la Ville avait fait liberer le Prophète n°6 et lui avait présenté ses plus plates excuses.

N°6 attendait sur la place, dans un fauteuil remplit d'enluminure.
La Place était pleine de monde!
Le Pape arriva et alla l'embrasser.

Je m'excuse.... tu es le VRAI, la Réforme est la Vraie Foi...tu es le Prophète n°6, le dernier, le seul...

Il se tourna vers la foule et cria: VIVA EL PROPHETE N°6!!!
Et la foule reprit en coeur : VIVA!!!!

Le Pape lui lava les pieds... alors que le N°6, coiffé de sa mitre admirait le spectacle.
Numero_six
N°6 s'était levé. Les pieds propres maintenant.
Il caressa la tête du Pape qui était encore à ses pieds.






Il leva la main droite et commenca à s'exprimer.

MOI le dernier Prophète du monde Aristotélicien.
Reconnu par le Pape ici présent et par mes pères du Lion de Juda comme Lecteur, occupant la fonction de Guide suprème de la Réforme en Lyonnais-Dauphiné et accompagné par les Cavaliers sanguinaires de l'Hydre.

Je proclame que la Réforme devient la première Religion en Lyonnais Dauphiné et dans TOUT le Royaume de France!
Que la volonté de Déos soit accompli ici et que les ténèbres s'abattent sur celui qui niera ma parole divine!


Il rabaissa son bras et l'on entendit des orages se déchainer dans le ciel qui venait de s'assombrir.
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Le dernier Prophéte reconnu : n°6
Peccatore
Peccatore fut alerté par une clameur inhabituelle sur la place de la si tranquille ville de Lyon. Sans doute une troupe de comédiens ou d'artistes ambulants. Un peu d'animation, cela ne pouvait pas faire de mal. Et puis, vu l'état de santé de l'adolescent, un peu de rire ne pouvait qu'être bénéfique.

Le Curé de Lyon s'avança donc innocemment et en toussant par moments, comme mécaniquement, pour voir de plus près le spectacle qui se donnait ce jour-là. Le jeune Peccatore n'était guère familier du théâtre. Il lui était bien arrivé parfois d'assister, fortuitement le plus souvent, à la représentation de miracles, de mystères ou de farces, sur le parvis de la primatiale, par exemple, mais, n'étant pas un gai luron ni un adepte de la vulgarisation des savoirs théologiques, il ne s'y intéressait que fort peu.

Parvenu à un rang avancé (sa petite taille exigeait qu'il fût parmi tout devant pour voir), il observa quelques instants avec curiosité les artistes. Tout y était : la simulation des bruits de cloche, les cavaliers, les acteurs, que Peccatore trouva saisissants de réalisme... Bref, tout indiquait qu'on avait affaire à une troupe ou à une confrérie qui s'y connaissait en matière de divertissement de la populace, et qui avait acquis quelques écus lors de ses différentes traversées de villes.

Cependant, le Recteur de l'Ordre Lescurien avait pris le spectacle en cours, et n'avait ainsi pas bien saisi le sens de la pièce, ayant manqué son commencement. Il s'attacha à regarder et écouter deux personnages qui lui semblèrent les principaux : le premier semblait représenter Sa Sainteté le Pape Innocent VIII récemment élu par les cardinaux... Le Lyonnais ne sut estimer s'il s'agissait de le moquer ou au contraire de louer son humilité. Il est évident que dans le premier cas, cela aurait profondément irrité le prélat. Dans le doute, il supposa la seconde hypothèse.

Le second personnage était étrangement vêtu, en tenue verte et blanche, avec une cape rouge, une arme sur le côté et une mitre sur la tête... Quoi de plus étrange comme combinaison ? Jusque-là, la farce était assez réussie. Elle dévia dangereusement...

L'homme à la mitre et à l'épée prononça des paroles qui illuminèrent l'esprit du jeune prêtre. Conjuguées à son mal physiologique, elles eurent pour effet de déclencher une virulente quinte de toux chez lui, qui dura de longs instants.

Réfléchissant à toute allure (du moins aussi vite que son esprit embrumé par la maladie le lui permettait), le jeune Peccatore sortit des rangs en convenant qu'il était temps de passer de spectateur à acteur.


Votre comédie était fort réussie, quoique je n'aie pu en voir que la fin, mes frères, mais hélas elle semble tourner à quelque chose de plus étrange, et la farce, dont vous étiez les directeurs, devient dérision de vos prétentions.

Quelle bien curieuse manière pour un prophète se disant aristotélicien (quoique réformé), que de venir muni d'une épée et accompagné de Cavaliers dits sanguinaires. Les Lyonnais que vous voyez ici ne sont pas dupes de votre mascarade, sachez-le. Seuls les esprits faibles se seront momentanément perdus à vous donner crédit.


Puis, plus particulièrement au soi-disant Prophète :

Quant à proclamer ta prétendue Réforme première Religion dans le Duché et le Royaume, je crois que si tu as un minimum d'esprit, tu saisiras, mon frère, tout le grotesque d'une telle assertion.

Il faudrait pour cela que les hommes et les femmes d'ici s'abandonnent en totalité à croire à tes paroles et à porter leur foi dans un homme qui emploie de grands mots et n'use pas moins d'armes pour aller et venir. Jamais les Lyonnais ne se détourneront de la Foi en Dieu pour épouser les lubies du premier venu qui se prend pour un prophète. Je suis le Curé de Lyon, et crois-moi, je connais mieux les Lyonnais que toi et tes sbires, qui êtes des étrangers à cette ville et en repartirez très bientôt sans nul doute, pressés d'aller jouer votre comédie et raconter vos sornettes dans la prochaine ville où vous vous échouerez.

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Ordre Lescurien : laïc baptisé ou clerc, rejoignez-nous !
Tony.truand
Tout comme de nombreux villageois, Tony s'était avancé pour écouter et voir ce qu'on lui présentait.

Il n'avait jamais vraiment pensé par lui-même... Ses parents l'avaient fait pour lui, des années durant. Mais tout cela avait changé ces dernières semaines. Alors qu'il était parti de la ferme, pour venir en ville. Les décisions lui incombaient maintenant.

Il écouta avec intérêt ce qu'on leur présenta. Il fut surpris, comprenant en partie ce que l'homme disait, puis il écouta ensuite le curé qui avait lui aussi son mot à dire.

Sans attendre la réponse, il tourna les talons, se creusa un passage pour sortir de la foule.

D'un côté, on voulait lui dire quoi penser... de l'autre aussi... Tout ça n'avait donc pas sa place dans la vie actuelle et future de Tony.

Libre... libre jusqu'à la moelle qu'il était maintenant.

Il sourit et s'en alla, humant l'air frais de l'automne qui approchait.
Numero_six
Le Prophète au grand coeur écouta avec scepticisme le curé du village.

Tu nous racontes là de belles salades! Tu n'étais pas jardinier avant de te morfondre dans à ta place de goupillon?!
Il eut un sourire puis reprit vers la foule cette fois en levant son épée.
Cette épée est l'épée de la Liberté, celle que vous tous pouvez acquérir en rejoignant la Réforme, la religion où on ne vend pas de salade, contrairement à l'autre!
Il pointa alors sa lame sous la gorge du curé et tout en appuyant, il poursuivit à son intention: Bien sûr que la Vérité fait peur! Je le vois dans tes yeux de vermine.

Il rangea son épée dans son fourreau puis montra au peuple qui réclamait la mort du cureton sa mitre avec son index.
Cette mitre que je porte fièrement m'a été donnée par la Nymphe des Enfers. Il marqua une pause remarquant Labaronne qui commancait à plier bagagges. Elle est le symbole qu'il faut un temps de réflexion mais aussi, et surtout, un temps pour l'action!
La Révolte face à l'injustice primera toujours!

Non au Clergé, non à la Noblesse et oui à la Réforme!


Il leva cette fois les deux bras comme pour signifier qu'il avait remporté la bataille du verbe. Sachant pertinemment qu'il y aurait bientot une bataille tout cours.

Il salua la foule, son Sacre prophétique était maintenant terminé. Il zieuta au loin: le soleil allait se coucher, direction le Sud!
Et dans un dernier souffle, avant de quitter son public, n°6 cria:

Je repasserai bientot ici, je ne vous abandonne pas!
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Le dernier Prophéte reconnu : n°6
--Le_passant
Un passant, entendant la propagande grotesque, avait vu au loin un homme menaçant un curé avec son épée. Il courut jusqu'à l'endroit où se passait la scène. Entre les joutes verbales contradictoires avec ce que les membres de la réforme prétendaient vouloir, entre liberté annoncée et pourtant menaces faites dont il n'avait pas perdu un instant, le passant osa :

Ah la réforme!
Vous qui semblez en être le porte parole, entendez ces mots :

Alors que vous vous proclamez vous même prophète et que vous dénoncez les fondements aristotéliciens, vous agissez vous même en dictateur en cherchant à imposer votre doctrine aux autres. Certains ont donc même droit au fer et au feu, selon les villages que vous traversez. Preuve en est : vous osez mettre votre épée sous la gorge d'un croyant. Ce programme de destruction auquel vous vous adonnez est l'un des complots vicieux des brigands, qui derrière un visage prêchant la bonne parole, se réfugiant derrière l'image de la religion, sous couvert d'être soit disant défenseur des libertés et de la vraie foi, cache le sombre profil d'un groupe armé cruel, hypocrite et sans aucune pitié pour ceux que vous décrétez opposants à vos idées.

Vous en avez fait la preuve ici même!

Vous croyez tromper qui avec votre propagande?

La réforme, un endroit où l'amour règne? Pourtant vous arrivez avec vos armes, menaçant tout le monde, souhaitant que les ténèbres s'abattent sur tout le Royaume. Quand il y a une telle contradiction entre les mots et votre action, est ce là un comportement prêtant à la confiance? J'en doute!

Rangez vos armes, cessez votre contradiction entre ce que vous montrez et ce que vous faites, et peut être vos mots auront plus de crédibilité! En attendant, je ne crois à aucune de vos belles paroles vantant la liberté et l'amour. Jusqu'à présent, vous avez fait tout le contraire de l'amour!
Peccatore
La provocation verbale de l'hétérodoxe ne devait faire rire que lui... Peccatore se contenta de hausser le sourcil à l'évocation sibylline du "jardinier"...

Il fut cependant surpris et eut un mouvement de recul lorsque l'épée fut présentée à son cou. Une sueur froide parcourut l'échine du jeune prélat l'espace d'un instant, le temps de se dire "Non, il n'osera jamais" mais de craindre que l'épée lui tranchât la gorge...

Il n'osa pas. Ce fut un soulagement pour le curé, qui n'avait aucunement l'intention de mourir en martyr. S'il devait accéder un jour à la sainteté, ce serait autrement...
Bref, la vacuité totale des dernières "réflexions" du "Prophète" sur les salades de Peccatore, sur la réflexion et sur l'action, sur la révolte et l'injustice, convainquit le Lescurien qu'il n'avait pas affaire à un esprit très développé. Inutile donc de s'engager dans une lutte théologique. Peccatore, par expérience, savait combien il était ardu de faire boire un âne qui n'avait pas soif. Et quoiqu'il fût convaincu de sa supériorité dans le domaine de la science de Dieu, il jugea plus opportun de se mettre à un niveau moins haut, afin d'éviter d'une part que le fanfaron qu'il avait en face de lui n'usât de la très classique dérision anticléricale consistant à tenir les discours théologiques pour éloignés des préoccupations des gens, d'autre part pour convaincre la population que cet individu qui se présentait à eux n'avait rien d'exceptionnel.


Déjà, il feignait par ses bras hâtivement levés avoir vaincu le curé par le verbe, alors même qu'il n'avait fait qu'éviter la confrontation en disant des banalités publicitaires.

Intervint alors un passant que le jeune Peccatore ne connaissait pas. Ses paroles étaient pleines de sens, et le curé les approuva intérieurement.
Ayant repris son sang froid, l'adolescent interpella le "Prophète" avant qu'il ne s'en retournât.


Pars donc, mon frère, mais ne crois pas trop que ta démonstration ait porté. Du moins, si tel est le cas, elle a manqué son but.

Au lieu d'un prophète, les Lyonnais ont vu un lâche menacer de son épée un clerc de l'Eglise désarmé, et un poltron mégalomane aux grands mots si vides de sens qu'il aura refusé de débattre librement avec son vis-à-vis.

Et tu ne pourras pas dire que j'étais obtus ou fermé à la discussion.


Peccatore toisa pour conclure Numéro Six, à la fois optimiste sur la pertinence de ses propres paroles et préoccupé quant au vagabondage de cette sinistre troupe.
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