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Information and comments (4)

Info:
Dans un monde parallèle, Aimbaud et Blanche seraient réincarnés en stars du grand et du petit écran. La démonstration en zapping.

[RP-Nawak] Transformatiooooon !

Aimbaud
S'ils étaient...

AAArgh puterelle d'sa mèèère. J'ai un de ces mal de jambe ce matin moi...

Fit Josse en débouchant un tube de ces comprimés d'apothicaire, anciennement fabriqués avec une base de champignons secs et revendus à de riches nobles pétés d'écus pour leurs festivités dépravées. Il engloutit cinq cachets en roulant des yeux puis s'engagea dans l'allée principale de ce qu'on appelait autrefois un Hostel Dieu (mais cette appellation, utilisée dans son contexte contemporain, désignerait plutôt une maison de passe ou un lieu de rendez-vous pour un groupe de croyants intégristes). A chacun de ses pas résonnait sur les dalles le bout de sa canne. Et tout le monde dans les parages se retournaient sur son allure d'échappé d'asile, car il avait la coupe au bol particulièrement en bataille et la chainse qui sortait des braies... Il ne portrait même pas de boutons de pourpoint, bonjour l'indécence quoi...!

Sur son chemin, trois individus dont un sarrasin se joignirent à sa marche, dans de longues tuniques blanches qui se gonflaient d'air derrière eux. L'une, une femme, avec une sorte de manuscrit à la main, commença a réciter ce qui devait être un crédo :


Josse ! Votre patient est un tisserand de sexe mâle, il a perdu connaissance au beau milieu du marché sur la place du village, après avoir hurlé "Tuez-moi je suis un mouton". Crise hallucinatoire et convulsion. On l'a mis sous brocolimine.

Mais qu'est ce qu'on attend ? Qu'on l'envoie à l'abattoir. Suivant !

Vous refusez ce cas parce qu'il n'est pas assez intéressant à votre sens ? Il aurait dit "Mort à la Reyne" que vous l'auriez examiné !

Il a dit ça ?

Non !

Suivant !

Autre patient de sexe féminin, baronne de condition. Elle s'est étouffée en tentant de manger sa garde-robe. On l'a amenée ici avant qu'elle avale la deuxième manche d'une robe en velours vert. Elle est sous calmants et...

Non mais c'est un hôpital ici, pas un asile. Suivant !

Un jeune bourgeois qui ne sent plus ses jambes, il est tombé avant son tour lors d'un tournois de joute.. de foot !

Y'en a qui feraient vraiment n'importe quoi pour éviter de faire du sport. Je prends ! Scannez-lui les guiboles. Vous m'excuserez je vais vérifier si Gwenny a mis un corset moulant aujourd'hui.


Sur ce il ouvrit une porte de bureau à la volée et s'appuya de deux mains sur le comptoir qui s'y trouvait, face à la directrice de l'Hostel-Dieu en personne.

Je veux une augmentation. Et un tableau de chasse dans mon bureau.
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Blanche_
Josse, je ne veux même pas connaître la logique tordue qui vous fait débouler dans mon bureau pendant un rendez-vous pour me parler de décoration et de nature morte sur votre mur.

Soupir consterné.

Monsieur le comptable de l'hôpital, je vous présente le Docteur Josse.
Docteur Josse pouvez-vous me donner une seule raison valable pour être dans mon bureau ? Un patient est mort ? Vous avez tiré sur un patient ? Mangé un patient ? Non ? Bon...


Elle tapote son bic sur son bureau. Le revêtement en cuir rendant le clap-clap presque inexistant, elle cogne un peu plus fort, s'agace et range le stylo dans un pot en céramique.
Dans son dos, des fenêtres donnant sur un parc d'automne.


Demi-tour, trois pas, et c'est la porte. Attention à pas rentrer dedans.
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Aimbaud
C'est mon bureau c'est là que je bosse, c'est là que je réfléchis, c'est là que je sauve des vies, grâce à quoi vous pouvez vous vanter auprès des riches pour qu'ils vous payent des machines Iérème et des petits décolletés plongeants !* Alors je veux un beau tableau de chasse pour décorer MON bureau.

Et à chaque intonation de voix, la canne frappait un coup sur le parquet ciré. Jusqu'au moment où le docteur Josse prit place dans le fauteuil des invités en étendant bien les jambes dans le passage. Mais Gwennie n'eut pas le temps d'en placer une, car il reprit aussitôt d'une voix plus sérieuse, et moins bébé-gâté.

Monsieur le comptable, vous ne trouvez pas que les hormones de grossesse lui provoquent une inflation du tour de poitrine absolument indécente ?


Et le docteur Joss de prendre le pauvre scribouilleur-de-chiffres à témoin en braquant sur lui un regard aux yeux exorbités.

Mais ne tentez pas de me faire changer de sujet avec votre étalage de roploplos, Gwennie. J'ai...

Josse !
La porte s'ouvrit avec fracas sur le sarrasin. Le patient a vomit du sang par les oreilles pendant le scanner ! On l'a mis sous supernovamine et on l'a défibrilé. Ce n'était pas une lésion du cortex-éminus.

Intéressant. Faites les tests d'infections et de peste bubonique, et revenez quand vous aurez fini en ouvrant la porte plus brutalement.
Un peu plus bas. Celui de vous trois qui arrive à la défoncer aura une promotion.

*Citation Dr House
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Blanche_
Gwenny, au Comptable - Je ne suis pas enceinte.
Le comptable - Ah.
Gwenny, à Josse - Et cessez de mater mes fesses, c'est indécent.
Le comptable - J'ai rien fait !
Gwenny - C'est pas à vous que je parle.
Le comptable - Ah.
Numéro Treize - Il va mourir notre patient, Madame Gwenny, si on fait rien. En plus la CRP est normale, aucun signe d'infection. Y'a pas de raison de faire un GRAM test.
Gwenny, à n° 13 - Oui bah ça va, moi aussi j'ai fait médecine. Chopant le dossier du patient, du haut de ses talons fait le tour du bureau. Joli déhanché. regards qui y convergent.
Gwenny, à Josse - Je ne suis pas enceinte. C'est une méningite. Vous avez des signes de purpura ?
Le black - Comment voir des tâches sur sa peau ?
Gwenny - Ah oui, c'est un noir.
Le comptable - Ah.
Numéro 13 - Comment ça c'est un noir ? C'est pas écrit dans le dossier !
Le comptable - J'ai rien fait.
Gwenny - Sortez, vous.
Le black - Je m'oppose à cette ségrégation intolérant !
Gwenny - Mais c'est pas à vous que je parlais, mais au petit con !
Numéro 13 - Josse n'est pas con, il est autiste.
Gwenny - L'autre con.
Le black - Chérie ne soit pas si émotive.
Gwenny - C'est pas bientôt fini avec vos câlins vous ?
Numéro 13 - C'est à moi que Foreman parlait, en fait.
Le comptable - Ah !
Le black - C'était un secret !
Gwenny - Josse, sortez votre équipe de mon bureau !
Numéro 13 - Mais, mais chéri !
Gwenny - JOSSE ! Josse, lâchez cette balle !

Wilson - Bonjour tout le monde, j'ai sauvé des vies aujourd'hui.
Wilson est entré dans le bureau. Wilson a vu Josse. Wilson a fait demi-tour.
Gwenny - Wilson, d'où venez vous comme ça ?
Foreman - Du singe si on en croit les démocrates.
Wilson, lisant le dossier - Vous avez pensé à une ménorragie lié à un myome utérin ?
Numéro 13 - Ah non...
Le comptable - Ah ça sonne bien, c'est ça !
Foreman - Le patient est un homme.
Le comptable - Ah.
Wilson - On a une tumeur !
Numéro 13 - Tous les 5 ?!
Wilson - Ou un testicule ectopique dans l'oreille ?
Numéro 13 - Je vais biopsier ! Elle sort.
Le comptable - Aïe.
Gwenny - JOSSE !
Foreman - Je vais peut être l'aider à biopsier, si jamais elle n'y arrive pas, des fois c'est dur, et la pauvre... Il sort.

Wilson : Ils sont ensemble ?
Gwenny : Oh non pas vous, Wilson. Pas vous !
Wilson : Depuis quand ils sont ensemble ?
Gwenny : JOSSE !
Wilson : J'aimais bien la petite bisexuelle, moi.
Gwenny : Toute question relative à ce propos est inappropriée.
Wilson : De toute façon c'est une tumeur. Ils couchent ensemble ?
Gwenny : La question est hors de propos !
Wilson : Ben ça l'est moins s'ils piquent dans la carotide en baisant pendant la biopsie !
Le comptable : Une erreur de ce genre -compte tenu du fait que je n'ai rien fait- s'élèverait à beaucoup d'argent pour l’hôpital.
Gwenny : JOSSE !

Wilson se lève, pose le dossier, s'apprète à sortir.
Wilson : - Vous avez pris du poids.
Gwenny : Raaaaaaaaaah !
Le comptable : Ahah ! Ah. Ahhhhheum. Il sort.

Gwenny : Je ne suis pas enceinte, pour l'amour du ciel !
Wilson : Mes félicitations. Il sort.
Gwenny, à Josse. : Faites votre test bubonique, surveillez vos lapins. Je vous échange vos heures de consultation contre un test bHCG.
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Aimbaud
Hum. Tableau de chasse ?

Non !

Résistance ! Résistance ! Résistance ! Résistance ! ... résistance ?


Petite gigue du mécontentement en pliant les genoux et en tournant sur soi-même en brandissant un coup sa balle, un coup sa canne. Face à une pareille danse de la pluie, c'est sûr qu'elle allait fondre comme un échantillon de sperme en dé-cryogénisation, la Gwennie. Ou pas.

Un bi-peur interrompit le silence gênant qui s'en suivit. C'était signe que le patient champion de joute paralytique qui saignait des oreilles était redirigé en salle d'opération pour se faire ôter les glandes tyroliennes.


Je vous laisse, j'ai rencard.

Le docteur Josse passa la porte du bureau de Gwennie avant de repasser la tête par l'ouverture pour annoncer d'un ton faussement tragique :

Et vous êtes enceinte. C'est moi le père. Vous ne vous en souvenez pas : c'est normal, vous étiez pétée comme un coing.

BLAM. La porte.
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Blanche_
S'il étaient...

- On va voler l’navire ? Ce navire ? trépigna la blonde en sautillant autour du marin.
- Réquisitionner. On « réquisitionne » ce « bâtiment », termes nautiques, jeune fille.
- On réquisitionne, dis dis ? On réquisitionne ?


Il la regarde, amusé, plonge un instant le regard dans le décolleté au corset français, et sourit.

- Tu arrives à respirer là dedans, Elizabeth ?
- C'est pas facile tous les jours
, dit-elle en souriant en retour. Elle met un instant sa main sur ses sourcils, admire les voiles blanches levées vers l'horizon bleu, jusqu'à ce que le vent en virant de bord rabatte ses jupons et manque de la faire tomber. Devant elle, le vide, le vide du quai et le port à leur coté qui fait quelques clapotis sauvages. Le marin n'avait pas menti à la Serrant, fille du duc de cette terre colonisée. Il y avait bien une tempête en préparation.
- Ça doit plaire à ton fiancé, fit-il pour faire taire ses couinements agacés. Sur sa peau tannée par le soleil, des cicatrices et tatouages nautiques. Les poils sont devenus blonds, ce qui choque un peu au regard de sa tignasse si noir nouée de perle et d'un turban pirate. Il a une veste décrépite, une chemise entre-ouverte au torse, et semble extraordinairement plus vieux que la jeune fille a ses coté. Ou tout du moins, bien plus sale. Et son habitude d'avaler une goulée de rhum à chaque contrariété, quand elle se contente de rehausser son ombrelle parfait ce tableau si détonnant.

Elle devient rouge, mais au moment où elle se préparait à le frapper joliment, et qu'il se préparait à éviter sa gifle, débarquent deux officiers en bel uniforme rouge. L'un se hâte, l'autre, rondouillard, a les joues violettes de boisson et d’effort.

- Et là qui voila ! Vous là-bas ! Qu'est ce que vous venez faire à Port-Léon, et pas d'entourloupe ?
- Autant vous avouer tout de suite que nous voulons voler ce bateau puis ensuite gagner Tréguier pour engager des marins, et piller violer ensuite les îles alentours.
- Réquisitionner. Réquisitionner ce bâtiment.
- Elizabeth de Serrant, voulez-vous vous taire ?

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Aimbaud
Pendant ce temps là sur un navire maudit qui aurait bien eut besoin d'un petit coup de peinture neuve, et aussi d'un coup de balai pour le débarrasser des restes d'entrailles de poisson qui le jonchaient, Aimb' Tourneur était en pleine partie de dés avec une bande de marins qui sentaient fort la sardine. Grâce à sa poisse légendaire, il venait de se taper 55 nouvelles années de service, à force de faire le kéké à monter les enchères alors qu'il ne savait pas jouer. Autant dire qu'il prenait cher sa race et qu'il allait pleurer sa mère. Mais il avait depuis longtemps cessé de pleurer sa mère, car elle était morte en le mettant au monde, dans un cageot de poissons sur les quais de Port-Léon, derrière le marché aux crabes, entre la taverne du Bon Kraken et la maison de passe de la Douce Anguille. Enfin bref...

Soudain, Aimb' Tourneur tapa du poing sur la table, prêt à tenter de décrocher le jack-pot-sparrow pour effacer ses dettes.


Je défie Davy Jones !

Wualalalala !
Fit l'équipage en secouant les mains, en sifflant et en faisant une hola au milieu des cordages.

Alors le capitaine du navire fit entendre le son légendaire de sa jambe de bois sur le pont. Il s'avança parmi les matelots avant d'annoncer :


J'ai pas le temps de jouer à vos conneries, retournez bosser avant que je vous passe pardessus bord, bande de guanos de mouettes !

Aimb' Tourneur écopa d'une petite trentaine de coups de fouets, pour lui apprendre à pas faire le malin, puis il alla voir son père dans la cale. Le père, Erik le bottier, était avachi dans un seau de palourdes en train de siroter un excellent cru de rhum, comme à son habitude. Le pauvre homme ne quittait plus le goulot de sa bouteille depuis des années...

Père... Je te promets que je trouverai le moyen de te libérer de l'emprise de l'alcool. Je n'aurai de cesse que tu te défasses de cette bouteille. Jamais je ne t'abandonnerai. Je te le promets.

Sur ces belles paroles, qu'Erik le bottier n'entendit que d'une oreille — mais qu'il tenta vainement de lire sur les lèvres de son fils en braquant sur lui des yeux avinés — Aimb' Tourneur remonta sur le pont et se mit à observer l'horizon avec un regard extrêmement romantique et légèrement cucul sur les bords, un pied sur le bastingage, et un bras au repos dans une échelle de cordages (la position n'était pas bien pratique, mais elle avait l'avantage d'être classe). Là, il murmura en soupirant :

Elizabeth....
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Blanche_
- Davy Jones en vuuuuuuue !

Comme un seul homme, l'équipage se rua vers la proue du navire, et failli le faire chavirer. Up is down. Complètement transformééééée, Elizabeth avait endossé une tenue de pirate, avec des traits légèrement asiatiques, et prenait du fait des manières bien plus autoritaires. Elle donnait des ordres comme si le Perle Noire était sien, ce qui était faux, car Jacques Spareau en avait bien sûr toujours été le...

- Capitaine, bordel ! Je suis le capitaine Spareau !

Mais c'était bien difficile de lui accorder une once d'autorité, alors que la jeune Serrant portait désormais un pantalon, qu'il s'obstinait à sautiller d'un bout à l'autre du pont, parfois perdu dans une discussion avec ses conscience, alors qu'elle gardait une position de capitaine évidente, et un aplomb déconcertant pour une femme.
Du reste, l'équipage l'avait appelée Monsieur, en hommage à son charisme nouveau. Elle était Monsieur, et se tenait debout, Jacques était un capitaine inutile qui braillait des ordres que personne ne suivait. Mais quel en était l'intérêt ? Il finissait de toute façon par cuver son rhum, et raconter à tout bouts de champs qu'il avait échappé de l'île maudite en tissant une corde avec les poils de son dos. Ou qu'il aurait pu faire un enfant à Elizabeth, mais cette histoire finissait d'une bien plus mauvaise façon.

- Virez à bâbord toute ! Nous accosterons dans la baie.
- Monsieur, et s'ils...?
- A vos chaloupes, camarades !
clôtura-t'elle la conversation en beuglant un ordre supplémentaire.
D'un bloc, pirates et leurs attirail bondirent vers les barques et les firent descendre à la mer. Dans l'une d'elle, à la tête du convoi fantôme, Elizabeth respirait à peine, sentant le danger venir. Jusque dans ses tripes malmenées, l'instinct pirate et traitre lui hurlait de se barrer et de ne plus revenir. Les godasses pleines d'eau de mer, les bas trempés, et cette détestable tenue qui aurait fait d'elle la risée du Louvre... Elle en avait et l'allure, et le courage, de ces s aloperies de pirates !
Seul le bruit des rames. L'immensité noire sous les chaloupes, un simple roulis clair d'une eau tiède que l'on brasserait d'énormes cuillers en bois. Elizabeth respirait de moins en moins, comme offusquée par un corset invisible. Elle songea un instant qu'elle n'avait aimé la France que pour sa mayonnaise, mais c'était faux. Elle l'avait aimée aussi pour Béatrice Ière et sa façon de gouverner, pour la nomination de son père à un poste si important, et pour le fait qu'elle la retrouvait aussi souvent dans les yeux de Tourneur...

- Aimbaud... murmura t'elle en abandonnant son soupir aux vagues. Et puis...
- Là là bas, qu'est ce que c'était ?
- Hein, quoi ? Un Kraken ? Une sirène ?
- Elle s'appelle Sirénaaaaaa !
- Oh ça va Jacques.
- Quoi ?
- Pas toi, Jacques, le singe.


Ils accostèrent. Et Elizabeth, sobrement drapée de son apparat de pirate, sauta au sol et écrasa ses bottes dans le sable.
Aimb'Tourneur, pensa t'elle. Je viens te délivrer d'Armoria !
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Aimbaud
Mais comment il fait pour avancer, ce bateau, avec tous les trous qu'il a dans la voilure ?
- Il est maudit, il avance tout seul.
Aaahh...


La malédiction : une nouvelle source d'énergie renouvelable.

Le Perle Noire est en vue ! Levez les artimons babord ! Souquez la palanque ! Arrimez les cabestans ! Affalez le génois ! Préparez-vous à l'abordage ! Et débrouillez-vous avec ce vocabulaire !

Ainsi parlait le capitaine du Teuton-Volant en brandissant sa longue-vue. Pendant ce temps, le navire effectuait un roulis de la mort dans les éclaboussures de vagues, et Aimb' Tourneur se sentait immanquablement rattrapé par son mal de mer, car il n'avait pas le pied-marin... En fait il préférait largement la montagne. Ou même rien que les paisibles collines de Bourgogne, ça lui allait très bien.
Pris d'un haut le coeur, faute de sac-en-papier à disposition, il se précipita pour ouvrir un coffre. Toutefois il parvint de justesse à ravaler ce qui jouait aux montagnes-russes dans son estomac, quoi qu'avec difficulté, en voyant ce que le coffre contenait.
Une main pleine de bigorneaux attrapa brusquement son épaule.


- Embroche le coeur ! Embroche le coeur !

C'était papa le bottier.
Tout l'équipage reprit alors ce slogan en choeur. Et Aimb' Tourneur ouvrit des yeux comme des billes en voyant qu'on lui remettait une sorte de couteau-à-huître dans la main.


Hein ? Mais c'est dégueulasse...!
- Embroche le coeur ! Embroche le coeur !
Vous êtes pas dingues !
- Embroche le coeur ! Embroche le coeur !
Bon d'accord.


TCHAK !

AAaaaAAaaaaaaaaaarg. Fit le capitaine en disparaissant dans la noirceur des abysses, autrement appelée l'obscur gouffre d'écume... ou le repère de ce bon vieux Neptune... ou les limbes glacées de l'océan... ou la macabre profondeur des flots... ou tout autre appellation métaphorique sensée parler tout simplement de la mer, quoi.
Bref, le capitaine sombra.


- Le Teuton-Volant a un nouveau capitaine.
Une promotion ? Wouah, quand je vais dire ça à ma femme !
- Attends petit, avant ça il faut qu'on t'arrache le coeur.
Meeerde.


***

Un quart d'heure plus tard, le capitaine Aimb' Tourneur s'avança jusqu'au rivage, debout à l'avant d'une chaloupe conduite par un homme-requin et un homme-concombre-de-mer qui ramaient très synchro. Il était droit et fier, surtout fier, parce qu'il avait un nouveau bandana. Enfin ils accostèrent, et le jeune Tourneur pu s'avancer jusqu'à la femme de sa vie, comme au ralenti (à cause de ses bottes qui s'enfonçaient dans 20 centimètres de sable à chaque pas).

Elizabeth !

Il lui roula la plus tendre galoche de l'histoire de la piraterie.

Écoute-moi bien, je t'en prie. Je n'ai qu'un jour de congé par an, alors ne perdons pas de temps, et allons faire l'amour dans cette grotte.
Mais... Où est Jacques ?

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Blanche_
Elizabeth, toute retournée, remit bien vite ses idées et ses jupons en place. Elle ne voulait pas faire l'amour dans une grotte, à cause de l'humidité et des bactéries. Mais comment avouer à Aimbaud qu'elle avait envie de garder sa virginité pour leur mariage, et pas pour une colonie de staphylocoques dorés ?
C'était compliqué.

- Jacques ? Mais je sais pas où il est moi, Jacques !
- Il est où le boum-boum ?
Intervint alors une voix complexée et discrète, tel que Jacques Spareau pouvait l'être. Il parlait du coeur d'Aimbaud, vous l'avez deviné.
Pour lui échapper, et parce que les staphylocoques c'est pas si dangereux comparé aux vilains fantômes de l'épisode 1, et parce que Aimbaud avait avancé une série d'arguments très durs pour la convaincre, Elizabeth suivit son fiancé. Ils réfléchirent longuement à la meilleure façon de profiter de ses RTT, et finalement, tout se finit dans un plan osé, où l'on voyait Elizabeth arborer fièrement une botte de Aimbaud. Elle l'avait peut être même volée à Erik ! C'était très compliqué.

- Mais comment elle peut être enceinte ?!?
demanda Jacques quelques mois plus tard. Il a fait que lui enlever sa botte !!!
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Aimbaud
S'ils étaient...

Il y a bien longtemps, dans une province lointaine, très lointaine.


- Hin hin hin, hé écoutez celle-là, maître ! Comment vous appelez ça, quand un mec lance une gousse d'ail contre un mur, et que ça rebondit ?
- Je l'ignore, Aimbakin.
- Hi hi hi, attendez vous allez vous pisser dessus.. Ah ah. C'est le retour du jet d'ail !
- Hilarant...


Maître Eusa-Wan se massa l'arrête du nez, qu'il avait tranchante, afin de se re-focaliser sur les énergies positives qu'il ressentait dans la force de l'univers, et surtout de ne pas céder à la tentation de péter un câble... Certes, son apprenti était un surdoué dans la maîtrise des armes et il faut avouer qu'il avait un taux absolument fabuleux de midi-chloriens, mais le pauvre garçon avait un réel problème de concentration. Cela posait quelques soucis lors de son entraînement.

- Aimbakin, nous allons faire une pause. Et repose cette tête de druïde ! La simulation de massacre de l'Empire Breton est terminée.

Aimbakin Cielmarcheur laissa tomber la tête de druïde en bougonnant, et manqua de se prendre les pieds dans la barbe blanche en tournant les talons. Il sortit par un sas de décompression — ce qui lui permit de décompresser — et il se rendit à un comptoir pour boire quelque chose de bleu, et de lumineux. Le serveur le regarda de pied en cap avec ses cinq yeux globuleux, avant de dire :

- T'as de quoi payer ?
- Euh, j'ai trois dataries sur moi, mais...
- De toute façon on sert pas à boire aux mineurs.
- Les trois dataries feront l'affaire, et vous servez à boire aux mineurs.
- Non. On sert pas à boire aux mineurs.
- Vous servez à boire aux mineurs.
- Non ! On sert pas à boire aux mineurs. Non mais tu te prends pour un chevalier Gédaille ou quoi à faire des passes avec les mains, comme ça ?!


C'était décidément une journée merdique pour le jeune Aimbakin. Il s'en retourna et décida d'aller traîner vers les appartements privés de la sénatrice pour aller la mater en secret pendant qu'elle devait être — comme à chaque fois, environs 22h/24h — occupée à se faire coiffer et maquiller. Aaahh... Gwenné...
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