Judas
[Quinze ans plus tôt]
Les doigts lisses de Judas frémissent, sursaut réflexe qui pulse à sa main. Le sommeil fuit, et sa réconfortante tiédeur aussi. Au pied de son lit, la couverture gît, miséreuse d'avoir été malmenée, pétrie de sueur . Les paupières du jeune homme tressaillent, couvrant des perles qui roulent déjà. Revenir au monde, se réveiller de songes indicibles, les yeux sont découvert de leur cécité de chair avec contrition. Dans la bouche la langue est pâteuse, le palais presque sec. Un soupir et le corps fin de Judas se meut enfin, lourd de toute sa flemme matinale. Tourné, retourné , finalement las de ce froid qui s'immisce il se relève, prenant appui contre le mou de la paillasse. Couche désertée, il est debout, se frottant le visage façonné de 20 années plutôt radieuses.
Dans un baillement le voilà qui rejoint la cuisine, et qui offre à sa canine le tendre d'une mie. C'est qu'il vit bien, entretenu en grand partie par sa famille, le jeune se voit pain blanc à la bouche la plupart du temps. Ses affaires naissantes se portent bien, mais seraient encore meilleures s'il n'y avait pas ce Marcus honni pour sans cesse lui mettre des bâtons dans les roues. qu'importe, sûr de ses objectifs, Judas l'écrasera, comme le autres avant lui. Une galère arrivait bientôt au port poitevin, Il fera le déplacement pour être le premier, pour trouer le cul à ce fils de chienne et acheter la totalité de l'arrivage... Des Maures, tous neufs. Le navire prochain, fruit de ses manigances , ne le verrait pas client. On s'étonnera, pendant qu'à plusieurs kilomètres de là notre homme se délecterait des événements à venir pour les acheteurs lésés de la veille.... Des esclaves, qu tomberont tous subitement d'une fièvre orientale virulente chez leur maitres. Contagieuse, en prime. Quel regrettable fait... Au moyeu de son coup bas, on oubliera peut être que Judas manquerait à l'appel et que Marcus, pas.
Au marché des esclaves, il faisait presque figure de favori, si son ennemi ne prenait pas malin plaisir à lui disputer la place. Mais le charisme ne se vole pas, et fort de cette consolation notre brun esquisse un rictus machinal en déchiquetant le blanc met. Judas trafiquait la vie, vendait les âmes, malgré sa jeunesse il se promettait à un bel et fructueux avenir.
du bruit se fit entendre dans une pièce voisine, dans un imperceptible sourire il se retourna, nu comme un ver.
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Les doigts lisses de Judas frémissent, sursaut réflexe qui pulse à sa main. Le sommeil fuit, et sa réconfortante tiédeur aussi. Au pied de son lit, la couverture gît, miséreuse d'avoir été malmenée, pétrie de sueur . Les paupières du jeune homme tressaillent, couvrant des perles qui roulent déjà. Revenir au monde, se réveiller de songes indicibles, les yeux sont découvert de leur cécité de chair avec contrition. Dans la bouche la langue est pâteuse, le palais presque sec. Un soupir et le corps fin de Judas se meut enfin, lourd de toute sa flemme matinale. Tourné, retourné , finalement las de ce froid qui s'immisce il se relève, prenant appui contre le mou de la paillasse. Couche désertée, il est debout, se frottant le visage façonné de 20 années plutôt radieuses.
Dans un baillement le voilà qui rejoint la cuisine, et qui offre à sa canine le tendre d'une mie. C'est qu'il vit bien, entretenu en grand partie par sa famille, le jeune se voit pain blanc à la bouche la plupart du temps. Ses affaires naissantes se portent bien, mais seraient encore meilleures s'il n'y avait pas ce Marcus honni pour sans cesse lui mettre des bâtons dans les roues. qu'importe, sûr de ses objectifs, Judas l'écrasera, comme le autres avant lui. Une galère arrivait bientôt au port poitevin, Il fera le déplacement pour être le premier, pour trouer le cul à ce fils de chienne et acheter la totalité de l'arrivage... Des Maures, tous neufs. Le navire prochain, fruit de ses manigances , ne le verrait pas client. On s'étonnera, pendant qu'à plusieurs kilomètres de là notre homme se délecterait des événements à venir pour les acheteurs lésés de la veille.... Des esclaves, qu tomberont tous subitement d'une fièvre orientale virulente chez leur maitres. Contagieuse, en prime. Quel regrettable fait... Au moyeu de son coup bas, on oubliera peut être que Judas manquerait à l'appel et que Marcus, pas.
Au marché des esclaves, il faisait presque figure de favori, si son ennemi ne prenait pas malin plaisir à lui disputer la place. Mais le charisme ne se vole pas, et fort de cette consolation notre brun esquisse un rictus machinal en déchiquetant le blanc met. Judas trafiquait la vie, vendait les âmes, malgré sa jeunesse il se promettait à un bel et fructueux avenir.
du bruit se fit entendre dans une pièce voisine, dans un imperceptible sourire il se retourna, nu comme un ver.
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