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[RP] Les affaires sont les affaires.

Judas
[Quinze ans plus tôt]

Les doigts lisses de Judas frémissent, sursaut réflexe qui pulse à sa main. Le sommeil fuit, et sa réconfortante tiédeur aussi. Au pied de son lit, la couverture gît, miséreuse d'avoir été malmenée, pétrie de sueur . Les paupières du jeune homme tressaillent, couvrant des perles qui roulent déjà. Revenir au monde, se réveiller de songes indicibles, les yeux sont découvert de leur cécité de chair avec contrition. Dans la bouche la langue est pâteuse, le palais presque sec. Un soupir et le corps fin de Judas se meut enfin, lourd de toute sa flemme matinale. Tourné, retourné , finalement las de ce froid qui s'immisce il se relève, prenant appui contre le mou de la paillasse. Couche désertée, il est debout, se frottant le visage façonné de 20 années plutôt radieuses.

Dans un baillement le voilà qui rejoint la cuisine, et qui offre à sa canine le tendre d'une mie. C'est qu'il vit bien, entretenu en grand partie par sa famille, le jeune se voit pain blanc à la bouche la plupart du temps. Ses affaires naissantes se portent bien, mais seraient encore meilleures s'il n'y avait pas ce Marcus honni pour sans cesse lui mettre des bâtons dans les roues. qu'importe, sûr de ses objectifs, Judas l'écrasera, comme le autres avant lui. Une galère arrivait bientôt au port poitevin, Il fera le déplacement pour être le premier, pour trouer le cul à ce fils de chienne et acheter la totalité de l'arrivage... Des Maures, tous neufs. Le navire prochain, fruit de ses manigances , ne le verrait pas client. On s'étonnera, pendant qu'à plusieurs kilomètres de là notre homme se délecterait des événements à venir pour les acheteurs lésés de la veille.... Des esclaves, qu tomberont tous subitement d'une fièvre orientale virulente chez leur maitres. Contagieuse, en prime. Quel regrettable fait... Au moyeu de son coup bas, on oubliera peut être que Judas manquerait à l'appel et que Marcus, pas.

Au marché des esclaves, il faisait presque figure de favori, si son ennemi ne prenait pas malin plaisir à lui disputer la place. Mais le charisme ne se vole pas, et fort de cette consolation notre brun esquisse un rictus machinal en déchiquetant le blanc met. Judas trafiquait la vie, vendait les âmes, malgré sa jeunesse il se promettait à un bel et fructueux avenir.

du bruit se fit entendre dans une pièce voisine, dans un imperceptible sourire il se retourna, nu comme un ver.

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Envie de jouer?
--Marie_


Réveil difficile suite aux excès de luxure de la veille.
Le corps encore marqué des stigmates du stupre et du péché de chair ... Le cou gracile tatoué des morsures de son fougueux amant, la jeune Marie déambule dans la maisonnée, louvoyant entre le mobilier bourgeois baigné dans la semi obscurité. Des tentures lourdes filtrent les lueurs vives matinales, créant un camaïeu d'ombres et de lumières sur le corps à demi dénudé de la naïade.
Ses cheveux détrempés sont remontés en chignon déstructuré, laissant échapper des mèches dégoulinantes, collées sur sa nuque et d'où ruissèlent des filets d'eau qui viennent mourir sur la soie moirée qui couvre ses épaules.

Du bruit dans la cuisine attire son attention, elle s'y dirige d'un pas félin, prête à bondir sur celui qui ose perturber son calme matinal.
Car oui, aux aurores la maison est son domaine ...
Elle doute que ce soit son amant, Marcus, qui soit revenu, fuyant son frère Judas comme la peste, sauf en dehors des affaires.
Mais hors de question de dévoiler cette relation à Judas ... Marie jouant sur les deux tableaux, se doit de rester discrète.

Plongée dans ses pensées, elle heurte maladroitement un vase vide qui roule sur une table. La voilà repérée ...

Elle fait son entrée dans la cuisine, s'arrêtant sur le seuil pour s'adosser au chambranle de la porte.


Alors frèrot ... Déjà levé ? Je suis très étonnée que tu n'aies pas ramené de la chair fraîche dans ta couche, cela ne te ressemble pas ....


Un sourire narquois se dépeint sur les lèvres de Marie tandis qu'elle reluque le corps sculptural de son jumeau, sans aucune pudeur ...
Judas
Les cheveux à l'époque encore courts, Judas observe sa soeur ainée. Du moins c'est ce que tout le monde lui avait toujours soutenu, et naturellement, puisque rien n'avait jamais su briser cette évidence... Ainée d'une ou deux années, mais menue devant la stature d'homme qu'avait déjà le damoiseau qui la dépassait de tête et d'envergure... Il avala sa bouchée de pain, haussant un sourcil faussement innocent à la question qui elle l'était bien moins dans la bouche de sa soeur. Puis haussa les épaules.

L'espace de quelques secondes, il vaqua autour d'elle, faisant mine de chercher de quoi se sustenter encore, sans réelle envie. Il la contourna, comme si elle eut été d'une parfaite transparence et s'enquit même de la pousser doucement comme on pousserait une chaise qui gêne le passage. Contact , réaction inéluctable, il la regarda d'une indifférence toute travaillée... Puis tiqua, à la commissure des lèvres. La main lisse mais ferme agrippa les cheveux bruns de Marie, qu'elle releva d'un geste brusque et sans douceur. Sourcils froncés, le visage préoccupé de Judas changea du tout au tout.


C'est quoi ça?


Sur le cou fin de sa Marie où marbraient encore quelques boucles capricieuses s'affichaient de généreuses stigmates, qui ne laissaient pas vraiment de doute quant à leur nature... Le brun serra un peu plus son emprise, dans l'aveuglement de sa colère aussi vive que spontanée .

Putain de Marie, quel était ce besoin irrépressible de lui faire du mal en se faisant du bien, ailleurs, autrement, dans son dos...


Je vois que toi, par contre, tu as bien usé de ta nuitée... Putain de Toi! Et qui est-ce cette fois? Le Savinier? le Del Monte? Peut-être les deux à la fois hein Marie?


Méprisant, il lui cracha les mots au creux de l'oreille comme on susurre des insanités aux esgourdes d'une effrontée. La poussée d'adrénaline fit trembler sa dextre masculine aussi fort que sa pulsion violente l'étreignit. Marie pleine de grâces, tu parles... Que soit maudit celui qui osa nommer ainsi cette créature d'opprobre!
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Envie de jouer?
--Marie_


De son côté, il la détaille sans plus de scrupules avant de lui tourner autour à la manière d'un prédateur.
Pas un seul sourcillement n'émane d'elle tandis que l'éphèbe la bouscule.
Provocation et long frisson qui la parcourt malgré elle ... Comme à son habitude, il l'électrise ...

Picotement au creux de la nuque, quand elle devine son regard qui glisse sur elle.
Puis nouveau picotement, au creux des reins cette fois, quand il saisit sa tignasse de manière autoritaire. Et la question fuse, comme une lame qui viendrait flirter sur sa peau de pêche.

Pour seule réaction, le sourire de Marie qui s'élargit. Elle le sent piqué au vif.
Doux venin de la jalousie qui s'insinue dans les veines du jeune Judas. Extase qu'elle dissimule de le savoir aussi touché pour une simple marque.


Cela se voit non ? Léger rire cristallin qui brise le lourd silence qui plane lors de la revue du "Maître".
S'en suit un léger grognement quand il reserre son emprise. Susceptible Judas ? Sans nul doute ...

Il la questionne, elle s'en amuse. Elle ne réprime même pas le frisson que provoque le souffle chaud du reproche qui glisse sur sa peau.
La colère le fait trembler et elle en jouirait presque ...

Alors une main mutine ose venir effleurer la virilité endormie de l'adonis, provoquant ainsi une réaction réflexe dont ses doigts se délectent.
Malgré l'entrave, elle tourne la tête en direction de son frère et lui susurre en retour :
Tu sais que personne ne t'égale mon très cher Judas ... Mais toute seule je m'ennuie tellement ...

Inceste.
Leur credo depuis cette fameuse nuit où ils avaient joués deux amants pour arriver à leur fin.
Plaisir transcendant de l'interdit pour deux êtres fait pour le charnel ... Amants de feu ...

Elle ponctue le murmure suave en plantant ses nacres dans le lobe de l'oreille offert à sa bouche. Le piquer au vif, encore et toujours.

Incitation salace ... Dans ce domaine, c'est elle la maîtresse.
Et de rajouter mielleusement :
Toi tu ne te gènes pas pour prendre du bon temps ailleurs ... Pas de raison que cela soit exclusif.

Elle lui saisit le poignet, tentant de lui faire lâcher prise.

Je ne suis pas TA chose, Judas ...

Proposer et retirer l'offre aussitôt.

Défi.
Judas
Elle l'allume, torche humaine Judas réprime le désir qui pointe et qui tente de mater sa virulence. De sa main libre il vient pincer sa bouche, jouant de ses doigts pour déformer les jolies lèvres de Marie en une moue boudeuse. Des deux le maître n'est pas celui que l'on croit, et tout homme , et tout fier que puisse être Judas, il se fait harponner par les ficelles tentaculaires de cette brune, pantin rebelle malgré lui. Aussi pince-t-il plus fort, jusqu'à ce que rougisse la lippe souillée de cette soeur qu'il a dans le sang, pour oublier qu'il la déteste et qu'il se veut être l'unique mâle à la posséder. Le droit de vie, de mort ou de morsure est sien, voilà ce que hurlent ses yeux noirs à la pauvre puterelle qu'il blesse de trois doigts forcenés.

Tu es à moi. Ne joue pas avec des éléments qui pourraient te dépasser.

Brutal, il la rejette en arrière en défaisant son joug, avec dédain.


Ce soir, tu dors avec moi.

Et ce n'est pas une proposition, mais un ordre réel qui lui jette comme une menace. Sa soeur connaissait ce ton, et si elle ne désirait pas jouer avec le feu elle se soumettrait à son injonction le soir venu. Pour l'heure, qu'elle fanfaronne, Judas lui l'a déjà laissée sur le carreau. Le pas courroucé, il a repris la direction de sa chambrine. Les tentures volèrent, il passa quelques vêtements et ses bottes cirées, se ganta. L'idée d'un autre homme dans sa couche le rendait fou, trahi, il ne pouvait se résoudre à laisser cette infidèle vaquer et se faire trousser comme la ribaude qu'il payait lorsque ça le démangeait.

Les accrochages étaient fréquents dans cette maison, et s'il était une chose qui lui faisait perdre ses moyens c'était bien d'entendre les hommes vanter leur nuit défroquée avec "La Marie" au petit matin, entre deux détails graveleux. Sa réputation ne se construisait pas sur ce genre de discussions d'alcôves et Judas avait la désagréable impression que sa soeur prenait un malin plaisir à foutre un grand coup de pied dans tout ce qu'il construisait méthodiquement...

Il avait songé à l'enfermer, mais sa propre tranquillité d'esprit ne tenait qu'au bonheur de cette sotte. Il l'aimait, d'un amour sans égal, et c'était bien le fait qu'elle le sache qui entretenait sa faiblesse. Amour fraternel, amour immoral, qu'importe. Il soupira rageusement quand il constata que sous l'étoffe brodée de sa vêsture, le désir le narguait encore, tout érigé. La porte claqua, Judas fila vers ses traites orientales et ses servitude marchandées... Sans se retourner.

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Envie de jouer?
--Marie_


Il se rebiffe et piaffe en tentant de résister à la provocation. D'une main il se saisit des lèvres de Marie, qu'il torture divinement bien ...
Léger gémissement. Pousser l'excitation et la provocation à l'extrême, osant même venir se frotter à lui outrageusement.
Mais ses prunelles fixent les saphirs amusés. Elle se joue de lui.
Jeu tout aussi dangereux que terriblement excitant ...

Affirmation sans détour d'être son unique possession. Ce à quoi elle ne peut retenir un profond rire de gorge. Et l'ordre fuse. Le rire s'arrête net.
Regard de défi et d'envie mêlés ... Elle passe ses doigts sur ses lèvres légèrement meurtries, puis passe sa langue avec lenteur sur la pulpe échaudée.
Toujours provocante.

Il s'éloigne tel un mâle frustré d'avoir été éconduit et ce qu'il ne verra pas, c'est le sourire narquois de sa sœur, ravie d'être une fois de plus arrivée à ses fins ...
La nuit risque d'être prometteuse ... Elle se saisit d'une poire dans la corbeille disposée sur la table de la cuisine et la croque de bon appétit. Le jus sucré dévalant lentement le long de son menton ... Ses pensées sont déjà obnubilées par ce qu'elle va faire le soir même ...
Le petit déjeuner terminé, elle passera la journée à se préparer afin d'être digne de celui qui est pour elle le Dieu de l'Amour.


[Au couchant, dans la chambre de Judas.]

Le nez collé à la fenêtre et les yeux rivés sur le lointain, Marie attend le retour se son très cher frère.
Une énième dispute entre eux a ravivé la jalousie de Judas, pour le plus grand plaisir de Marie ...
Elle sait que cette nuit, il sera à elle et rien qu'à elle.

La jalousie la ronge tout autant, mais elle le cache bien, préférant jouer de celle de son jumeau d'âme et de cœur ...

Pour l'occasion, elle s'est parée des plus belles dentelles qu'elle avait acheté récemment à Paris, lors d'un voyage d'affaire.
La poitrine enserrée dans un bustier ivoire, noué par un long lacet de satin carmin ...
Le carcan accentuant ainsi la finesse de sa taille, le voluptueux de sa poitrine généreuse et sa chute de reins vertigineuse ...
Un jupon de tulle quant à lui dessine l'arrondi d'une croupe presque parfaite.

Ses boucles brunes sont remontées en chignon haut, dégageant ainsi sa nuque fine.
Sa peau soyeuse est délicatement parfumée à la rose, tout comme l'aime Judas ...
Le jouet presque parfait ...

Elle a fait sortir le meilleur vin. Un plateau garni de nombreux mets gourmands trône sur la petite table et un feu ronfle doucement dans la cheminée.
un seul candélabre diffuse une lueur discrète près du lit. Ambiance intimiste d'un rendez-vous galant.

Le galop d'un cheval dans la cour, puis une porte qui claque, suivie du bruit de bottes dans l'escalier.
La porte s'ouvre sur un Judas essoufflé.


J'ai failli attendre ... Il est tard, Judas.

Faux prétexte que celui de l'heure tardive pour réveiller la jalousie du frère.
Elle n'a même pas daigné se retourner pour le regarder, restant face à la fenêtre, profitant juste du vague reflet de l'être tant attendu.

Ignorance.
Incitation suprême, alors qu'elle sent déjà son regard brûlant qui la détaille minutieusement.
Judas
Apres une longue journée à fouetter quelques incapables, à hurler quelques jurons au marché des esclaves et à faire fructifier son capital audace, Judas s'en revint chez lui. Courbaturé, vaguement irrité mais totalement affranchi de sa colère pour la Marie. C'est que ses guerres intérieures contre la gourgandine et la parjure ne savaient s'éterniser trop longtemps. Pris dans d'autres soucis et obligations le jeune négociant en avait oublié jusqu'au parfum de trahison que sa soeur empestait au réveil... Mais c'était sans compter sur la minutieuse toile qu'elle se délectait à tisser autour de sa conscience, dans laquelle elle aimait à le perdre encore, une fois sa liberté retrouvée.

Ce ton qui suggère, ce dos qui le nargue, c'est de la machination en chair, et Judas n'est pas dupe. Il sent au premier pas dans la pièce qu'elle s'applique à le ramener à ses tourments, pour faire sauter un à un les maillons des chaînes auquelles il se raccroche. Aussi la toise-t-il un instant, puis son reflet de Méduse sans mot lui accorder. S'allongeant sur sa couche, il ôta ses gants , défit sa cape et jeta ses bottes. Il est tard oui, et ce retour tardif n'est pas innocent. Inconsciemment ou non, le jeune homme s'est attardé chez une amante, se défaisant ainsi du gout amer que lui laissaient quelques marques sur une gorge. Une lettre de bon augure lui avait été remise, lettre qu'il comptait rendre publique sous peu... Il s'affala sur la paillasse tout vêtu, tourné vers la silhouette délétère de sa soeur, ramena la courtepointe au niveau de ses flancs.

Viens te coucher.

Ho il avait bien remarqué ses fanfreluches, tous ces artifices qu'elle avait certainement soigneusement choisis, mais des images troubles et des ressentis cahoteux parasitaient son esprit. Préoccupé, il revit le regard de fot-en-cul que lui avait servi Marcus au matin. Et puis ses cheveux, soigneusement tirés en arrière que l'on ne voyait habituellement jamais car dissimulés sous son éternel chapeau plumé. Un chapeau de fot-en-cul. Que ne donnerait pas Judas pour écraser cette mouche à merde... Un soupir s'échappa de ses lèvres, fort de la conviction qu'un jour il le ruinerait, il chassa ses pensées noires pour poser de nouveau son regard sur l'arrondi d'une fesse.
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Envie de jouer?
--Marie_



Silence de plomb alors que chacun d'eux se sonde par leur reflet interposé.
Elle l'observe puis le suit du regard quand il se déplace après avoir fermé la porte.
Elle se délecte de le voir se déshabiller, dévoilant lentement son corps d'adonis à la lubricité de son regard. Elle se mord l'inférieure de plus en plus fort à chaque vêtement ôté, une douce chaleur émane de son ventre et l'irradie délicieusement.

Elle le désire plus que tout. Ce frère. Son Autre ...

Elle n'a pas bougé, frissonnant à peine de cette envie charnelle qui lui vrille les entrailles.
Confortablement installé, il l'appelle à ses côtés.
Avec lenteur, elle se retourne et le dévore des yeux, parcourant ce torse toujours plus large, toujours plus musclé ...

Et d'un pas félin et savamment chaloupé, elle le rejoint, grimpant sur le lit à la manière d'une petite chatte venant chercher la chaleur d'une caresse ... Elle rampe jusqu'à lui, ondulant sous les yeux malgré tout avides de Judas.
Cette poitrine généreuse, écrasée et torturée par le corset trop ajusté, faisant ressortir un peu plus les globes au teint albâtre, attirant les bouches gourmandes ...
Elle se cambre, exposant au regard vicieux, le creux de ses reins parfaitement redessiné par les baleines du carcan.

De ses doigts agiles, elle ouvre la chemise de lin qui lui fait rempart. Puis ses lèvres purpurines viennent se poser tout près du nombril de Judas, déposant leur exquise brûlure sur cette peau portant déjà l'odeur du stupre d'un ébat récent qu'elle devine.
Mais elle se taira et fera fi de cette outrageuse provocation.
Avec lenteur, elle parsème le torse de son amant fraternel, alternant sa redécouverte, de cet être qui lui a tant manqué, par de petits coups de langue malicieux.

Éveiller lentement les plus profonds instincts de Judas ... Lui faire miroiter la promesse d'une nuit entièrement dévouée à la luxure et au plaisir, tout en lui faisant oublier ses soucis d'affaires.

Ce soir, elle doit être la seule et unique pensée de Judas.

Ainsi elle louvoie jusqu'à ses lèvres dont elle se saisit voracement, grognant de plaisir quand la douce saveur de son frère l'enivre enfin ...


Tu m'as tellement manqué, vilain petit frère ...

Alors elle se plaque tout contre lui, se frottant à lui en gémissant doucement.

Savoure moi Judas, je suis à toi.
Judas
Pour toute réponse, un soupir extasié, presque chaste quand le contact chaud de sa jumelle vient offrir la grâce à sa peau claire. Du haut de ses vingts printemps, Judas est bien bâti, charpenté en de délicats reliefs, ce qui ne sera plus le cas quelques années plus tard. Il la maudit comme il la désire, lorsqu'elle se fait chatte à ses pieds, lorsqu'elle lui souffle l'illusion qu'elle est saine et bienveillante à son égard. Ses paupières se plissent, qu'il est douloureux de se retenir d'aduler, alors qu'elle ondule ostensiblement là contre lui. Deux bras imberbes se referment en étau autour de cette créature indigne, et le soupir devient lamentation, soupir de regrets au creux d'une trêve.

Que faire, quand partagé entre l'envie de faire mal et le besoin de s'abandonner aucune solution n'apporte le réconfort? Fallait-il la repousser, renier l'amour qu'il lui vouait et qu'elle ne méritait pas, ou la garder là, momentanément sage et tranquille, temporairement à lui? La relation fraternelle qui ceignait les deux êtres était plus complexe qu'une étreinte interdite un soir de débauche. Le pouvoir de l'un sur l'autre s'exacerbait au fil des heurts, et le sexe n'arrangeait rien à la situation.

Mais que l'homme ne soit qu'un homme, avec ses faiblesses, arrangeait considérablement les affaires de l'enfant terrible qui depuis des années avait réussi à accrocher Judas à elle comme personne. Les doigts comme ceux d'une harpiste, jouent une musique qui fait vibrer la corde sensible du cadet, faible il rend le baiser de marie. Avidement, les canines caressent le charnu des lippes rougies et la tendresse prend le pas sur l'amertume et la fatigue.

Au début, car il y eut un début, ce n'était qu'un jeu. Mais la vie décida d'humaniser les échanges, non plus en curiosité naturelle mais en besoin malsain. Lui qui dirigeait ses actes vit désobéir son coeur. Un jour vint où les choix ne lui appartennèrent plus, où il se fit pantin d'une posséssivité et d'une jalousie qui dépassa l'affection. Plus qu'une femme, sa soeur, son sang et ses tripes, la sienne, pour et depuis toujours. Anormal, amoral, tous ces mots prirent bientôt un sens réel et non subjectif, doucement amer. Où est résidait le choix? Il n'y en avait plus.

Il se dit que les amours les plus belles sont les amours incestueuses... Mais de cette liaison sans spectateurs, qu'au sein d'une couche deux enfants devenus jeunes adultes entretiennent, ne subsiste que la quintessence du tourment, avec son lot de dilemmes et de jalousie. Lui si exclusif, elle si volage, l'élève qui s'entiche de son maître...

La dextre masculine tire sur le lien qui oppresse son envie, et les lacets, et les noeuds cèdent, les boucles se froissent et les bouches s'épousent. Faible et fou, il ne la regarde pas, pétri d'ivresse son souffle l'a déjà trahi, tout comme l'étroitesse qui nait entre ses reins.

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Envie de jouer?
--Marie_



Elle use de tout son corps pour le chauffer à blanc, telles des flammes dévorantes sur le fer glissé dans la forge, qui lentement rougit.
Langoureusement, voluptueusement, outrageusement, elle réveille ce désir fou qui les ronge l'un comme l'autre.

Enfin, il répond à ses avances, l'enserrant de ses bras de peur qu'elle ne s'échappe sans doute.
Pas un mot, seuls les soupirs et gémissements sont son mode de communication ...
Collée à lui, elle geint quand il happe sa lèvre entre ses dents.

Frisson.
Elle se cambre dans un profond gémissement, plaquant son bas ventre à cette bosse qu'elle sent palpiter sous les braies ...
De ses jambes, elle repousse les draps afin d'enserrer les hanches de son frère entre ses cuisses.
Agaçant torridement la virilité engoncée d'un Judas au supplice de son désir.

Long soupir de délice quand les doigts fraternels viennent délacer le corset, libérant ainsi les doux monts veloutés réhaussés de leur captivante corolle de velours sombre.
Le souffle de Judas patine cette divine opaline. Les cimes érigées appelant à se faire gourmander ...

Mais avant de le laisser céder à la tentation, elle se fond sur ses lèvres, pour goûter à l'exquise saveur de l'excitation.
Lèvres scellées, les serpentines de chair se lovent l'une à l'autre dans un voluptueux ballet.

D'aucun dirait de cette relation, qu'il s'agit de l'œuvre du Sans Nom.
Mais aux yeux de ces deux là, c'est l'aboutissement d'une relation fusionnelle.
Avoir l'autre dans la peau au sens propre comme au figuré.
Le regard des autres elle s'en moque. Tout ce qui compte c'est leur plaisir. Douce et enivrante folie.

Ils se connaissent par cœur ... Savent comment emmener l'autre vers la félicité ...
Et ce soir, c'est Marie qui tient les rênes.

Elle se relève très légèrement, laissant juste assez d'espace à ses mains pour qu'elles se glissent entre eux ... Habillement, les doigts font sauter la boucle de la ceinture, rapidement suivie par le lacet des braies.
Leurs deux corps vibrent à l'unisson ... Les souffles se font plus courts, saccadés.

Et que sonne l'hallali de la luxure ...

Elle se redresse et le domine, sourire mutin aux lèvres. Au cœur des saphirs, dansent les flammes de la concupiscence.

Viens Judas ... Viens et fais moi tienne.
Judas
Les mains suivent les mouvements des courbes, vascularisées et fébrilement guidées jusqu'à la croupe de Marie. Ramenée à lui il la contemple imprimer sa cambrure dans le lit de ses reins, avide, presse les chairs de ses hanches sans équivoque. D'en bas le paysage qu'elle lui offre est sans égal, l'homme est si peu de chose face aux créations de l'éternel... La dextre s'abandonne à saisir un mont érigé pour le pétrir avec douceur, rouler entre ses doigts le pointu qui le nargue et venir y déposer sa bouche, gourmande de l'offrande.

sans tarder, Judas rue le besoin de la posséder , sans plus de manière les étoffes cèdent à la douce peau. Délivrant son envie il prend la parjure, d'un vague mouvement de monture insoumise, forçant le corps gracile à s'arcbouter. Frémir d'obtenir, tressaillir de s'exaucer, Judas écrase une canine sur sa lippe d'homme, éprouvé des joies qui font le souffrir lorsqu'il la transperce dans un râle. Corps et âme esclave de cette folie sans avenir, il voit chaque jour passer avec les fers aux pieds, les fers de celui qui aime et qui s'offre en pâture. Commune folie, sage perversion. Ses doigts viennent se lier aux boucles brunes qu'ils agrippent, portant le regard de Marie au sien, embué.


Dis moi que tu m'aimes...


Dis moi que tu m'aimes et tu pourras continuer cet ouvrage de fourmi, ronger mon âme par dedans. Dis moi que tu m'aimes et tu pourras m'asservir encore, semer la discorde dans mon coeur, manger ma chair et boire mes tourments. Dis moi que tu es mienne, vois comme je te marque de moi, vois comme je t'aime Marie! Livre toi à moi sans ton masque de maitresse perfide sans jouer de ma vulnérabilité, venimeuse moitié, aime moi, toi ma faiblesse.

Nouvelle ruade, Judas abandonne la crinière dont le chignon s'est affaissé pour serrer en étau les fines mains de sa soeur et se donner l'illusoire impression de la garder à lui. Sous ce frêle poids qui exacerbe son plaisir il se courbe et se contorsionne, suivant une cadence allant crescendo. Assouvir, asservir...

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Envie de jouer?
--Marie_



De ses mains avides, il enserre sa taille. Frêle petite chose dans ses pognes d'homme avisé malgré son jeune âge.
D'une main de maître, il la mène ... La soulève légèrement afin que son vit palpitant se dresse impérieusement.
Puis avec une lenteur presque insoutenable, il la ramène à lui.

Soupir d'extase quand enfin il la fait sienne ... Livrée et offerte, elle ne fait plus qu'un avec lui.
Léger moment de latence, tandis que les corps frémissent sous cette divine fusion.
Fière cavalière sur son fougueux étalon, elle se déhanche lentement ... Le laissant ainsi s'investir, un peu plus, dans le doux soyeux de ses chairs moites.

Râles de plaisir et soupirs emplissent la chambre alors que l'allure s'accélère lentement sous l'impulsion de la sauvageonne.
Tout le corps ondule sous le regard d'un Judas envoûté. Les monts durcis par le délice de cette langoureuse cavalcade. L'albâtre frémit et ballote ... Hypnotisante vision ...

Afin de contrôler l'ardeur de sa cavalière, une main remonte et se saisit de sa nuque, l'obligeant à se noyer dans l'anthracite de ses yeux.
Et cet ordre, encore une fois ... Un des seuls auxquels elle ne peut se refuser, car cela serait mensonge ...

La lèvre tremble fébrilement tandis que le corps est secoué d'un léger spasme.
Les saphirs épousent alors les hématites. La voix, voilée par de fiévreux soupirs, vient bercer les oreilles du jumeau ...


Oh Judas ... Mon Judas ... Je t'aime ...

Et un coup de rein plus appuyé, suivi d'un second encore plus violent, elle s'empale. Exacerbant leur plaisir, jusqu'aux premiers cris étouffés.
Il se saisit de ses poignets. Ralentir le mouvement ... Contenir cette explosion qui gronde au creux de leur ventre ...

Le chaloupé se ralenti pour une possession plus profonde et intense ... Sentir cette épée de chair se loger aux tréfonds d'un fourreau chaud au parois de velours.
Et quand il se contorsionne sous elle, elle l'assaille avec plus de vigueur jusqu'à se pousser à l'extrême limite ... Repoussant les vagues du plaisir ultime, que la brûlure ardente de l'extase insinue dans ses veines.

Elle enlace ses doigts aux siens alors que ses yeux se révulsent et que sur sa peau diaphane des perles de sueur, luisent comme autant de diamants.

Enivre moi de toi jusqu'à plus soif. Tue moi d'amour ...
Judas
Posséder, au delà du lien et de l'évidence, détenir. Judas exulte, son souffle s'égare, se heurte à des râles et des pulsions bestiales. Ecartelé entre l'amour et le désir, la victime c'est lui. Il la prend longuement, mord sa chair, pince sa peau, griffe son dos, enserre sa nuque, l'éveil des sens étant trop entamé pour la ménager. L'aimer, c'est tout ce qu'il savait faire, exclusivement, entièrement, l'aduler et la hisser au dessus de lui, sur un piédestal qu'elle ne méritait pas.

Les mots qu'elle lui offre sont autant de coups de fouets à l'âme, du plaisir en murmure, de l'abandon en promesse. Les serments sont des parjures à cette bouche impure, mais qu'importe, ces promesses-injures le portent et l'élèvent au summum du bien. Pauvre fou.

Les caressent fusent, les regards s'embrassent et l'union si belle d'un moment d'égarement et d'un acte guidé par l'instinct allume l'étincelle de la déviance dans sa forme la plus pure. Inceste. Les corps et les coeurs. Inceste. Les heures passent, ponctuées de pauses tendres et de corps à corps déroutants, les courbes gouttent de perles salées et la nuit meurt comme les deux amants maudits au fond de leur songes.

Le réveil s'en vient, et la vie reprend ses droits. Adossé au chambranle de la Porte, Judas regarde Marie dormir, un bout de pain blanc aux lèvres. L'envie de lui faire lire sa fameuse lettre, celle dans laquelle un délateur anonyme met en lumière des pots de vins versés à son adversaire le taraude. Finalement, après avoir avalé son dejeuner sur le pouce, il sort de la chambre, va fouiller sa besace. La paix revenue entre les deux garnements, Judas se sent gosse, et laisse venir à lui ce besoin de partage et de confidences.

La lettre est là, et le simple contact avec ce vélin doux et tellement bavard est jouissive. Tenir entre les mains de quoi compromettre l'être detesté... Quelle délicieuse sensation. Pouvoir. Les yeux de Judas s'alanguissent rêveurs et désireux d'imaginer mille scénarios vengeurs, sans vraiment les regarder les meubles passent en ligne de mire et Judas prend la direction de sa chambre. Là il y a les tableaux qu'il a acheté avec gout, ici les corsets de sa soeur qui gisent nonchalamment. Il y a le pain à profusion , sur la table et les rideaux occultants qui préservent leur secret de môme. Il y a l'écusson de la famille, et la chambre de marie, porte grande ouverte. On peut y entrevoir une console où sont abandonnées quelques babioles, puis le lit, toujours défait, qui pourrait écrire un roman de sa vie. Il y a les tapisseries, le parfum de Marie qui s'exhale et un chapeau de fot-en-cul.

Stupeur.

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Envie de jouer?
--Marie_



Inlassablement, elle l'assaille de la plus belle des manières ... Ils ne font plus qu'un, un être unique aux yeux de la nature créatrice.
Liés autant par l'âme que par le corps. Parfaite symbiose. Ils vibrent tel le crin d'un archet épousant la corde de l'instrument pour émettre un son parfait.

Doigts entrelacés et corps emmêlés dans une sublime danse. Perfection.

Puis la jouissance commune explose dans un flot de râles et de soupirs ... Et ainsi, toute la nuit sera rythmée par les concertos des entrelacs de ces deux jeunes corps avides. Inceste ...

Et vient le temps du repos, imposé par deux corps ayant capitulé, moites de ses ébats sauvages, éreintés des spasmes violents qui en découlent.
Sommeil. Réparateur, bienfaiteur. Et cette douce plénitude qui les enveloppe et les berce de son onde délicate.

Profondément endormie, Marie ne s'aperçoit pas que Judas quitte la couche, bien trop perturbé par les rumeurs infâmes dont on le submerge. Infâmes mais le plus souvent vraies, à son plus grand damne ...
Celle qui devrait le soutenir, l'épauler ... Elle le trahit ! Blasphème !
Il doit la mettre dos au mur et prendre le pas sur elle. Redevenir le maître. Il doit user de son arme secrète ...

Pendant ce temps, Marie se réveille, la peau glacée. Elle s'enveloppe dans le drap défait et se lève, cherchant Judas du regard. Elle ne se doute pas de ce qu'il lui prépare. Puis elle hausse les épaules, sourire béat aux lèvres, ravie que son plan ait fonctionné à merveille.
Elle pioche sur le plateau de quoi se restaurer. Il lui faut reprendre des forces pour de nouveau jouer aux amazones ...

Elle jette son dévolu sur une grappe de raisin, éclatant un à un les grains entre ses dents et se délectant du jus sucré qui coule dans sa bouche. Explosion de saveur.

Du bruit, derrière elle, elle se retourne, portant un grain sombre à sa bouche.

Mais son geste reste en suspend et sa bouche arrondie en un O d'hébétude.
Judas
Il a compris. L'image seule du couvre chef oublié ostensiblement au pied du lit de Marie est criante de révélations. Posé là, il le nargue, lui endolori la poitrine. LE chapeau de Marcus... Il est venu ici, a foulé son territoire, a souillé sa soeur. L'ennemi s'est introduit chez lui, et l'évidence lui souffle qu'il y a été sciemment invité...

Black out.

Réaction de cause à effet, la tête lui tourne, la chaleur lui monte aux joues comme s'il eut agit d'une vipère roulée en boule sur le moelleux de sa courtepointe... Coup de sang, l'émotion primaire dope sa frustration et la colère s'exhale inéluctablement, ébranlant le palpitant qui se saccade. Les lèvres se crispent, Judas fulmine. Des images salaces l'assaillent, allant des pattes de Marcus sur les reins de Marie au crâne sanguinolent de cette dernière gisant éclaté sur le sol de sa chambrine. Entre la rangée d'émaux, un juron s'échappe, persifflé.


Le fils de chienne..!


Pris d'une pulsion incontrôlable il entre dans la pièce, arrache l'objet de la discorde à sa place illégitime et réprime un spasme de dégout à son simple contact. Comme une rafale folle il rejoint la traitresse qu'il attrape au cou, collant le chapeau sous son nez, dextre tremblante de la haine qui l'étrangle.

Il est venu! Il est venu hein?! Tu l'as fais entrer chez MOI! Tu lui a donné ton ... ! Tu n'as donc AUCUN amour propre Marie?!

Tu n'as donc aucun amour Marie...


Secouant d'une poigne de fer la jolie tête de Marie, il lui hurle sa verve au visage, la ballade comme poupée de chiffon:

Vous êtes deux chiens! Deux chiens!!

Les grains soyeux gorgés de sucres bruns sont tombés sourdement au sol, comme les perles luisantes d'un collier éclaté. Un coup part, le claquant d'un geste, le cuisant d'un revers et l'ourlé des lèvres féminines se pare d'un jus pourpre qui perle à leur commissure. C'est un sanglot qui noie son dernier mot, et comme une immondice il la jette au sol, dégouté, écoeurré, blessé.
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