Odenaiss
[Côtes Artésiennes - Calais - Sa plage ]
Et l’envie de foutre le camps est là…
Sise sur l’immense plage de sable fin, elle se tient, les bras croisés sur ses genoux remontés sous un menton finement dessiné. Elle contemple au loin, la ligne d’horizon et ce petit bout d’océan qui s’offre à perte de vue, effectuant inlassablement les mêmes mouvements… continuel, immuable va et vient.
Dans ses mains, une lettre dernièrement reçue… porteuse de mauvaises nouvelles :
Pas trop bonnes les nouvelles !!!
Suivi de courrier avec le capitaine jéhanne.
Expéditeur : Jehanne66
Date d'envoi : 12/09/2011
Objet : voyage bateau
Je suis submergée de demande pour Douvres Calais... je ne sais pas si je ne vais pas devoir y retourner en coup de vent avant notre départ pour la Bretagne...
De toute manière, nous devons attendre d'autres passagers pour la Bretagne.
Je vous tiens au courant,
Jehanne.
Les prunelles quittent les lignes d’écritures tracées de la main de Mickia pour revenir se fixer sur la vaste étendue d’eau qui, progressivement, se retire découvrant la plage pour aller baigner d’autre côtes, en toute liberté… laissant sur son passage les seules marques laissées par le roulement incessant des vagues.
Ils n’embarqueront pas. Une fois encore l’aventure a manqué son départ.
Elle avait la Brune, fait reposé tout ses espoirs dans la possibilité qui s’offraient à eux de pouvoir embarquer à bord du « Quenenny » ; navire voguant sur les flots, effectuant passage entre Calais et Douvres, emmenant par la même occasion quelques passagers en Bretagne… Mais les rêves étaient restés à quai. Pour quelle raison ? La Capitaine avait opté pour une autre destination que la sienne. Tanpis ! Qu’a cela ne tienne… Un obstacle de plus ou du moins… Elle ne baisserait pas les bras, bien au contraire.
La décision qui découla de ce nouvel évènement ne fut pas étonnante. Puisque personne n’était en mesure de pouvoir l’aider, elle allait donc se débrouiller seule. Ne dit-on pas qu’on est jamais mieux servi que par soi-même ? Il fallait croire que l’adage était véritable.
Sa patience ayant désormais atteint ses limites, elle allait passer outre mesures et faire fi des conseils qu’on lui avait donné. Faire les choses dans les règles pour éviter tous dangers… Facile à dire, surtout quand personne n’est là pour vous aider.
Tenant toujours en ses mains la missive reçu au petit matin, elle prit soin de la ranger et tira de sa besace un vieux carnet sur lequel elle avait habitude d’y annoter toute sorte de choses. De celui-ci, elle arracha grossièrement un feuillet et saisissant son vieux morceau de fusain tenu dans le fond de l’une de ses poches, elle se mit à rédiger quelques mots à l’intention de Jason. L’enfant terrible et avide d’aventure saurait lui être utile surtout pour la mission qu’elle allait lui confier.
Mon cher Jason,
J’ai grand besoin de ton aide. Je prévois de quitter Calais ce jour pour rejoindre destination qui est notre. Tout est tenu prêt pour que départ se fasse.
A réception de cette missive, je veux que tu te rendes chez moi. Y passant, tu y trouveras quelques vivres que j’ai stocké… Sers t’en d’autant qu’il t’en faudra pour tenir toute la durée du voyage. Sitôt récupérés, tu prendras la route, direction Dieppe.
Taches de te montrer le plus discret possible et porte moi rapidement nouvelles de l’état des routes et de tout ce que tu pourras y voir, en particulier la présence des armées.
Sois prudent.
Odé.
Chose étant faite, elle roula le parchemin et l’entoura d’un petit lien qu’elle arracha à une vieille bobine de raphia naturel qu’elle possédait dans le fond de sa sacoche nouant les deux bouts soigneusement.
Relevant les yeux, scrutant tout autour d’elle pour voir ce qu’il se passait, elle aperçu non loin un petit groupe de gamins et d’un geste… signe de la main, elle invita l’un deux, premier à avoir posé le regard sur elle, à venir la rejoindre.
Le gosse, s’approchait timidement tandis qu’Odenaiss portait une de ses mains dans sa besace pour en sortir un fruit, récompense qu’elle remettrait s’il acceptait lui faire faveur.
« Bonjour… »
La Brune n’irait pas quatre chemin. Un simple salut suffisait.
« Cette pomme contre un de tes services. Cours porter cette missive à un gamin… Jason. Tu le trouveras sans doute près du lac parti pécher. Il est à peine plus grand que toi et porte sur son chef un béret noir. Appelles-le si tu penses le reconnaître et dis lui qu’Odenaiss t’envoie à lui. »
Avant même de prononcer mots, le gosse porta main sur la pomme mais ce fut sans compter sur la Brune qui ne daigna la lâcher qu’une fois le consentement du gamin obtenu.
« J’y vais de c’ pas m’mselle… trouver vot’ Jason… lui r’mettre vot’ lettre… M’la donnez alors c’te pomme ou pas ? »
Et la main se décrispa.
« Dépêches-toi ! »
Quittant sa place, elle se leva pour regarder le gamin s’éloigner, ramassa ses quelques affaires posées là et prit le chemin du marché. Il lui fallait encore aller acheter quelques denrées nécessaires si elle voulait pouvoir se nourrir durant la virée qu’elle s’apprêtait à faire, après quoi elle irait rejoindre l’habituelle taverne le temps de faire ses au revoir.
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"Un grand nom n'est une véritable gloire que quand il rappelle avec lui le souvenir, l'admiration, le respect et l'amour que mérite celui qui a su l'illustrer."
Sur les pas de celui qui...
Et l’envie de foutre le camps est là…
Sise sur l’immense plage de sable fin, elle se tient, les bras croisés sur ses genoux remontés sous un menton finement dessiné. Elle contemple au loin, la ligne d’horizon et ce petit bout d’océan qui s’offre à perte de vue, effectuant inlassablement les mêmes mouvements… continuel, immuable va et vient.
Dans ses mains, une lettre dernièrement reçue… porteuse de mauvaises nouvelles :
Pas trop bonnes les nouvelles !!!
Suivi de courrier avec le capitaine jéhanne.
Expéditeur : Jehanne66
Date d'envoi : 12/09/2011
Objet : voyage bateau
Je suis submergée de demande pour Douvres Calais... je ne sais pas si je ne vais pas devoir y retourner en coup de vent avant notre départ pour la Bretagne...
De toute manière, nous devons attendre d'autres passagers pour la Bretagne.
Je vous tiens au courant,
Jehanne.
Les prunelles quittent les lignes d’écritures tracées de la main de Mickia pour revenir se fixer sur la vaste étendue d’eau qui, progressivement, se retire découvrant la plage pour aller baigner d’autre côtes, en toute liberté… laissant sur son passage les seules marques laissées par le roulement incessant des vagues.
Ils n’embarqueront pas. Une fois encore l’aventure a manqué son départ.
Elle avait la Brune, fait reposé tout ses espoirs dans la possibilité qui s’offraient à eux de pouvoir embarquer à bord du « Quenenny » ; navire voguant sur les flots, effectuant passage entre Calais et Douvres, emmenant par la même occasion quelques passagers en Bretagne… Mais les rêves étaient restés à quai. Pour quelle raison ? La Capitaine avait opté pour une autre destination que la sienne. Tanpis ! Qu’a cela ne tienne… Un obstacle de plus ou du moins… Elle ne baisserait pas les bras, bien au contraire.
La décision qui découla de ce nouvel évènement ne fut pas étonnante. Puisque personne n’était en mesure de pouvoir l’aider, elle allait donc se débrouiller seule. Ne dit-on pas qu’on est jamais mieux servi que par soi-même ? Il fallait croire que l’adage était véritable.
Sa patience ayant désormais atteint ses limites, elle allait passer outre mesures et faire fi des conseils qu’on lui avait donné. Faire les choses dans les règles pour éviter tous dangers… Facile à dire, surtout quand personne n’est là pour vous aider.
Tenant toujours en ses mains la missive reçu au petit matin, elle prit soin de la ranger et tira de sa besace un vieux carnet sur lequel elle avait habitude d’y annoter toute sorte de choses. De celui-ci, elle arracha grossièrement un feuillet et saisissant son vieux morceau de fusain tenu dans le fond de l’une de ses poches, elle se mit à rédiger quelques mots à l’intention de Jason. L’enfant terrible et avide d’aventure saurait lui être utile surtout pour la mission qu’elle allait lui confier.
Mon cher Jason,
J’ai grand besoin de ton aide. Je prévois de quitter Calais ce jour pour rejoindre destination qui est notre. Tout est tenu prêt pour que départ se fasse.
A réception de cette missive, je veux que tu te rendes chez moi. Y passant, tu y trouveras quelques vivres que j’ai stocké… Sers t’en d’autant qu’il t’en faudra pour tenir toute la durée du voyage. Sitôt récupérés, tu prendras la route, direction Dieppe.
Taches de te montrer le plus discret possible et porte moi rapidement nouvelles de l’état des routes et de tout ce que tu pourras y voir, en particulier la présence des armées.
Sois prudent.
Odé.
Chose étant faite, elle roula le parchemin et l’entoura d’un petit lien qu’elle arracha à une vieille bobine de raphia naturel qu’elle possédait dans le fond de sa sacoche nouant les deux bouts soigneusement.
Relevant les yeux, scrutant tout autour d’elle pour voir ce qu’il se passait, elle aperçu non loin un petit groupe de gamins et d’un geste… signe de la main, elle invita l’un deux, premier à avoir posé le regard sur elle, à venir la rejoindre.
Le gosse, s’approchait timidement tandis qu’Odenaiss portait une de ses mains dans sa besace pour en sortir un fruit, récompense qu’elle remettrait s’il acceptait lui faire faveur.
« Bonjour… »
La Brune n’irait pas quatre chemin. Un simple salut suffisait.
« Cette pomme contre un de tes services. Cours porter cette missive à un gamin… Jason. Tu le trouveras sans doute près du lac parti pécher. Il est à peine plus grand que toi et porte sur son chef un béret noir. Appelles-le si tu penses le reconnaître et dis lui qu’Odenaiss t’envoie à lui. »
Avant même de prononcer mots, le gosse porta main sur la pomme mais ce fut sans compter sur la Brune qui ne daigna la lâcher qu’une fois le consentement du gamin obtenu.
« J’y vais de c’ pas m’mselle… trouver vot’ Jason… lui r’mettre vot’ lettre… M’la donnez alors c’te pomme ou pas ? »
Et la main se décrispa.
« Dépêches-toi ! »
Quittant sa place, elle se leva pour regarder le gamin s’éloigner, ramassa ses quelques affaires posées là et prit le chemin du marché. Il lui fallait encore aller acheter quelques denrées nécessaires si elle voulait pouvoir se nourrir durant la virée qu’elle s’apprêtait à faire, après quoi elle irait rejoindre l’habituelle taverne le temps de faire ses au revoir.
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"Un grand nom n'est une véritable gloire que quand il rappelle avec lui le souvenir, l'admiration, le respect et l'amour que mérite celui qui a su l'illustrer."
Sur les pas de celui qui...
