Karyl
[Les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur, ils grandissent - Mario Puzo]
Un attardé ! Elle avait osé le traiter dattardé, soit disant quil parlait mal! Dpuis le temps, il le saurait sil parlait mal, non ? Encore une preuve que les bonnes femmes racontent vraiment nimporte quoi ! Toutes des nulles sauf maman évidement !
Sur le chemin qui le ramenait chez lui, karyl fulminait tellement quil en oubliait toutes les femmes qui jalonnaient sa vie. Piqué au cur de sa fierté masculine par la pasteur réformée, il avait bien du mal à retrouver son calme. Non seulement la jeune Matalena lavait traité dattardé mais elle avait en plus osé pendre fait et cause pour Félina, le pompom ! Pas de doutes, la solidarité féminine avait encore fait une innocente victime ! Mais le gosse était bien décidé à rétablir la vérité, le sienne tout du moins. Voilà pourquoi il avait accepté le défi lancé par la brune, une sorte daffrontement où en plus de lui flanquer une raclée elle lui apprendrait deux trois trucs, avait-elle dit Grrr, quelle quelle.. quelle fille !
Mais alors que la colère de lenfant battait son plein, une idée lui était venue : Si sa mère assistait à son triomphe, pas de doute quelle verrait enfin en lui lhomme quil était sur dêtre devenu. Si beaucoup pouvaient dire de lui quil était simple desprit, lui, se voyait en revanche comme un fin stratège empli de malice et de courage. Matalena allait devenir linstrument de sa grande victoire !
Mais pour lheure, lorage qui avait éclaté sur la ville était entrain de le tremper jusquà los. Il fallait se dépêcher de rentrer à lauberge mettre des vêtements secs et boire un bon lait chaud. Le mioche se mit alors à courir plus vite, traversant les ruelles désertes sans vraiment les regarder jusquau fin fond quartier des artisans où sa mère sétait terrée. Cest ainsi que le petit blond déboula dans lauberge quelques temps plus tard, dégoulinant de pluie et maculé de boue faisant vociférer le patron quil remercia en lui tirant la langue avant de déguerpir dans les étages jusquà leur chambre.
Epuisée et mal menée par les derniers événements, la Féline passait le plus clair de son temps à dormir laissant ainsi son fils vaquer à ses occupations, libre de toute surveillance. Une liberté soudaine qui avait finit de convaincre le gosse de l'évidence : sa mère devait se résoudre à voir qu'il était devenu un homme, même si c'était dure ! Fallait qu'elle grandisse!
Aussi, sans même prendre le temps de se changer, il approcha du lit de sa mère et la secoua jusquà ce que celle-ci grogne et daigne lécouter. Manches retroussés, poings sur les hanches, il pouvait commencer :
Maman je sais que tu es fâchée contre moi mais il faut que tu mécoutes sans dormir !
Jai eu raison de venir te chercher je trouve parce que tas vu tu fais que dormir et tu peux pas te débrouiller toute seule ! Alors je veux plus que tu me traites comme un enfant, je suis un homme comme Doko et il faut que tu le vois que jai grandit et que tu peux compter sur moi et que je peux te suivre. Et pour plus que tu as peur que je me fasse tuer et ben je vais te montrer que je sais me défendre alors jai accepté du duel dangereux . Aller, lèves-toi !
Edit : Titre en référence à "If" De Rudyard Kipling.
_________________
un simple gamin des rues...
Un attardé ! Elle avait osé le traiter dattardé, soit disant quil parlait mal! Dpuis le temps, il le saurait sil parlait mal, non ? Encore une preuve que les bonnes femmes racontent vraiment nimporte quoi ! Toutes des nulles sauf maman évidement !
Sur le chemin qui le ramenait chez lui, karyl fulminait tellement quil en oubliait toutes les femmes qui jalonnaient sa vie. Piqué au cur de sa fierté masculine par la pasteur réformée, il avait bien du mal à retrouver son calme. Non seulement la jeune Matalena lavait traité dattardé mais elle avait en plus osé pendre fait et cause pour Félina, le pompom ! Pas de doutes, la solidarité féminine avait encore fait une innocente victime ! Mais le gosse était bien décidé à rétablir la vérité, le sienne tout du moins. Voilà pourquoi il avait accepté le défi lancé par la brune, une sorte daffrontement où en plus de lui flanquer une raclée elle lui apprendrait deux trois trucs, avait-elle dit Grrr, quelle quelle.. quelle fille !
Mais alors que la colère de lenfant battait son plein, une idée lui était venue : Si sa mère assistait à son triomphe, pas de doute quelle verrait enfin en lui lhomme quil était sur dêtre devenu. Si beaucoup pouvaient dire de lui quil était simple desprit, lui, se voyait en revanche comme un fin stratège empli de malice et de courage. Matalena allait devenir linstrument de sa grande victoire !
Mais pour lheure, lorage qui avait éclaté sur la ville était entrain de le tremper jusquà los. Il fallait se dépêcher de rentrer à lauberge mettre des vêtements secs et boire un bon lait chaud. Le mioche se mit alors à courir plus vite, traversant les ruelles désertes sans vraiment les regarder jusquau fin fond quartier des artisans où sa mère sétait terrée. Cest ainsi que le petit blond déboula dans lauberge quelques temps plus tard, dégoulinant de pluie et maculé de boue faisant vociférer le patron quil remercia en lui tirant la langue avant de déguerpir dans les étages jusquà leur chambre.
Epuisée et mal menée par les derniers événements, la Féline passait le plus clair de son temps à dormir laissant ainsi son fils vaquer à ses occupations, libre de toute surveillance. Une liberté soudaine qui avait finit de convaincre le gosse de l'évidence : sa mère devait se résoudre à voir qu'il était devenu un homme, même si c'était dure ! Fallait qu'elle grandisse!
Aussi, sans même prendre le temps de se changer, il approcha du lit de sa mère et la secoua jusquà ce que celle-ci grogne et daigne lécouter. Manches retroussés, poings sur les hanches, il pouvait commencer :
Maman je sais que tu es fâchée contre moi mais il faut que tu mécoutes sans dormir !
Jai eu raison de venir te chercher je trouve parce que tas vu tu fais que dormir et tu peux pas te débrouiller toute seule ! Alors je veux plus que tu me traites comme un enfant, je suis un homme comme Doko et il faut que tu le vois que jai grandit et que tu peux compter sur moi et que je peux te suivre. Et pour plus que tu as peur que je me fasse tuer et ben je vais te montrer que je sais me défendre alors jai accepté du duel dangereux . Aller, lèves-toi !
Edit : Titre en référence à "If" De Rudyard Kipling.
_________________
un simple gamin des rues...