--Pere_alexandre.
Suite des souvenirs d'un temps passé à la Commanderie des Dames Blanches au printemps de l'an de grâce mil quatre cent cinquante huit...
Citation:
La rivière en bas des prés Ven 21 Mai 1458
Depuis son arrivée à la Commanderie, Alexandre avait eu l'occasion de parcourir l'immensité des lieux et de ses alentours.
Au cours des jours encore froids et des parties de chasse au lièvre avec Aeldred, il avait pu entendre à travers le calme de la campagne environnante le doux ruissellement d'une rivière qui devait se trouver au bout des prés et qui délimitait sans doute les terres de la Commanderie.
Il s'était promis dès que le soleil serait de la partie de se rendre jusqu'à ce cours d'eau et de faire son bain de printemps.
Il avait l'habitude de parcourir de nombreuses villes habituellement et bien souvent le lavoir du village lui offrait l'eau limpide qu'il recherchait pour ses ablutions.
Tremper son corps dans l'eau n'était pas si fréquent que cela et il devait souvent attendre les jours de chaleur pour faire trempette. Il se souvenait trop bien de l'épisode de l'escargot qui rentrait dans sa coquille dans les eaux glacées de Dordogne.
Le soleil brillait de tous ses éclats et la chaleur s'était soudain abattue sur le palefrenier qui avait sué comme une bête au cours du nettoyage des box quotidien.
Il traversa donc les prés d'un pas alerte et se dirigea vers la rivière en contre bas dont le niveau d'eau semblait être à son maximum. Le cadre était parfaitement boisé et bucolique et les gazouillis des oiseaux accompagnaient sa promenade.
Il se trouva un endroit où la berge était accessible et il retira tous ses vêtements prestement ainsi que ses bottes qui laissèrent dégager une odeur épouvantable.
Il plongea dans la rivière aussitôt pour s'en éloigner et il commença à nager sur une bonne longueur avant de se frotter le corps et les pieds avec des feuilles de nénuphars.
Il profita longuement de ce bain reposant et revigorant en observant une famille de canards qui serviraient sans doute de gibier pour une prochaine sortie de chasse avec le garçonnet...
Depuis son arrivée à la Commanderie, Alexandre avait eu l'occasion de parcourir l'immensité des lieux et de ses alentours.
Au cours des jours encore froids et des parties de chasse au lièvre avec Aeldred, il avait pu entendre à travers le calme de la campagne environnante le doux ruissellement d'une rivière qui devait se trouver au bout des prés et qui délimitait sans doute les terres de la Commanderie.
Il s'était promis dès que le soleil serait de la partie de se rendre jusqu'à ce cours d'eau et de faire son bain de printemps.
Il avait l'habitude de parcourir de nombreuses villes habituellement et bien souvent le lavoir du village lui offrait l'eau limpide qu'il recherchait pour ses ablutions.
Tremper son corps dans l'eau n'était pas si fréquent que cela et il devait souvent attendre les jours de chaleur pour faire trempette. Il se souvenait trop bien de l'épisode de l'escargot qui rentrait dans sa coquille dans les eaux glacées de Dordogne.
Le soleil brillait de tous ses éclats et la chaleur s'était soudain abattue sur le palefrenier qui avait sué comme une bête au cours du nettoyage des box quotidien.
Il traversa donc les prés d'un pas alerte et se dirigea vers la rivière en contre bas dont le niveau d'eau semblait être à son maximum. Le cadre était parfaitement boisé et bucolique et les gazouillis des oiseaux accompagnaient sa promenade.
Il se trouva un endroit où la berge était accessible et il retira tous ses vêtements prestement ainsi que ses bottes qui laissèrent dégager une odeur épouvantable.
Il plongea dans la rivière aussitôt pour s'en éloigner et il commença à nager sur une bonne longueur avant de se frotter le corps et les pieds avec des feuilles de nénuphars.
Il profita longuement de ce bain reposant et revigorant en observant une famille de canards qui serviraient sans doute de gibier pour une prochaine sortie de chasse avec le garçonnet...
Andaine a écrit :
Citation:
Sujet: Re: La rivière en bas des prés Dim 23 Mai - 19:36
La chasse avait été bonne !
Dès l'aube l'angevine s'en était allée relever ses pièges et un sourire de satisfaction éclairait son joli minois.
Les braies relevées au dessus des genoux, les jambes dans l'eau transparente et fraiche, Andaine s'était penchée et observait la bonne douzaine de sangsues qui grouillaient dans la bouteille de verre calée au fond de la rivière. Rien de tel que des os de poulets crus pour appâter la bestiole. La technique employée par la saumuroise était un peu celle utilisée pour piéger les guêpes. Combien de fois avait-elle usé de ce stratagème pour capturer les sangsues qu'elle rapportait aux moines moyennant quelques écus. Il fallait bien se nourrir pendant les périodes de disette ! Elle avait entendu qu'ils avaient recours aux sangsues pour éliminer du corps les substances antipathiques et restaurer ainsi la balance des quatre humeurs (sang, phlegme, bile jaune, bile noire) qui se trouvait altérée dans la maladie mais aussi d'aucuns conseillaient déjà leur usage dans le traitement des phlébites et des hémorroïdes.
Les sangsues habitaient dans les eaux douces des marais, des étangs, des fossés et des petits cours deau; on en trouvait également dans les eaux fraîches des sources. Elles pouvaient vivre quelque temps hors de leur élément; elles en sortaient à lépoque de la reproduction, mais séloignaient très peu du rivage. Elles se gorgeaient de sang en se jetant sur tous les animaux à sang chaud : chevaux, bufs en particulier, mais elles suçaient également les animaux à sang froid tels que les grenouilles, poissons...
Relevant les manches de sa camisole, l'apprentie plongea sa main dextre et saisit de ses doigts agiles la précieuse bouteille sans doute un peu imprudemment car un des parasites que le tumulte des mouvements de la jeune femme avait déplacé venait de se coller derrière sa jambe gauche au dessus de la cheville. Quelle poisse ! Elle n'aurait pas la patience d'attendre que la sangsue soit rassasiée et qu'elle lâche prise d'elle-même. Il était généralement préférable de s'en débarrasser rapidement.
Revenant près de la rive, Andaine sortit de l'eau et posa la bouteille, s'approcha de ses affaires posées négligemment au sol, avant de s'asseoir les genoux relevés à l'abri de tout regard. Elle plaça un ongle sur sa peau, juste à côté de la bouche de la sangsue sensée être à l'extrémité la plus fine. Elle glissa doucement mais fermement l'ongle vers la bouche pour la détacher. La sangsue chercha à se recoller. La mine dégoutée l'apprentie détacha ensuite la queue, partie large du parasite, se releva et jeta la sangsue dans la bouteille qui vint rejoindre le fond de sa besace.
Nanmého !
La plaie saignait abondamment et la démangeait. Elle devait résister à l'envie de se gratter. Il était de rentrer. Se saisissant de ses bottes, sa besace au travers de son dos, Andaine allait rejoindre le chemin de la commanderie à grandes enjambées lorsqu'un énorme plouf l'immobilisa. Quelqu'un ou quelque chose venait de tomber dans l'eau. Tournant la tête et se levant sur la pointe des pieds la jeune femme cherchait à découvrir d'où provenait le bruit. En vain. Un regard lancé furtivement vers la commanderie, un profond soupir. Elle devait s'assurer qu'aucun danger ne menaçait les Blanches.
Rho et puis zut !
Faisant demi tour Andaine remonta le cours de la rivière et déboucha sur une petite clairière. De la vesture sur l'herbe. S'approchant de plus près, elle constata qu'il s'agissait de vêtements d'homme ! Des éclaboussures d'eau, le cou s'inclina et les opalines s'écarquillèrent de surprise quand elles vinrent se poser sur la silhouette de...
Alexandre !
La chasse avait été bonne !
Dès l'aube l'angevine s'en était allée relever ses pièges et un sourire de satisfaction éclairait son joli minois.
Les braies relevées au dessus des genoux, les jambes dans l'eau transparente et fraiche, Andaine s'était penchée et observait la bonne douzaine de sangsues qui grouillaient dans la bouteille de verre calée au fond de la rivière. Rien de tel que des os de poulets crus pour appâter la bestiole. La technique employée par la saumuroise était un peu celle utilisée pour piéger les guêpes. Combien de fois avait-elle usé de ce stratagème pour capturer les sangsues qu'elle rapportait aux moines moyennant quelques écus. Il fallait bien se nourrir pendant les périodes de disette ! Elle avait entendu qu'ils avaient recours aux sangsues pour éliminer du corps les substances antipathiques et restaurer ainsi la balance des quatre humeurs (sang, phlegme, bile jaune, bile noire) qui se trouvait altérée dans la maladie mais aussi d'aucuns conseillaient déjà leur usage dans le traitement des phlébites et des hémorroïdes.
Les sangsues habitaient dans les eaux douces des marais, des étangs, des fossés et des petits cours deau; on en trouvait également dans les eaux fraîches des sources. Elles pouvaient vivre quelque temps hors de leur élément; elles en sortaient à lépoque de la reproduction, mais séloignaient très peu du rivage. Elles se gorgeaient de sang en se jetant sur tous les animaux à sang chaud : chevaux, bufs en particulier, mais elles suçaient également les animaux à sang froid tels que les grenouilles, poissons...
Relevant les manches de sa camisole, l'apprentie plongea sa main dextre et saisit de ses doigts agiles la précieuse bouteille sans doute un peu imprudemment car un des parasites que le tumulte des mouvements de la jeune femme avait déplacé venait de se coller derrière sa jambe gauche au dessus de la cheville. Quelle poisse ! Elle n'aurait pas la patience d'attendre que la sangsue soit rassasiée et qu'elle lâche prise d'elle-même. Il était généralement préférable de s'en débarrasser rapidement.
Revenant près de la rive, Andaine sortit de l'eau et posa la bouteille, s'approcha de ses affaires posées négligemment au sol, avant de s'asseoir les genoux relevés à l'abri de tout regard. Elle plaça un ongle sur sa peau, juste à côté de la bouche de la sangsue sensée être à l'extrémité la plus fine. Elle glissa doucement mais fermement l'ongle vers la bouche pour la détacher. La sangsue chercha à se recoller. La mine dégoutée l'apprentie détacha ensuite la queue, partie large du parasite, se releva et jeta la sangsue dans la bouteille qui vint rejoindre le fond de sa besace.
Nanmého !
La plaie saignait abondamment et la démangeait. Elle devait résister à l'envie de se gratter. Il était de rentrer. Se saisissant de ses bottes, sa besace au travers de son dos, Andaine allait rejoindre le chemin de la commanderie à grandes enjambées lorsqu'un énorme plouf l'immobilisa. Quelqu'un ou quelque chose venait de tomber dans l'eau. Tournant la tête et se levant sur la pointe des pieds la jeune femme cherchait à découvrir d'où provenait le bruit. En vain. Un regard lancé furtivement vers la commanderie, un profond soupir. Elle devait s'assurer qu'aucun danger ne menaçait les Blanches.
Rho et puis zut !
Faisant demi tour Andaine remonta le cours de la rivière et déboucha sur une petite clairière. De la vesture sur l'herbe. S'approchant de plus près, elle constata qu'il s'agissait de vêtements d'homme ! Des éclaboussures d'eau, le cou s'inclina et les opalines s'écarquillèrent de surprise quand elles vinrent se poser sur la silhouette de...
Alexandre !
Citation:
Alexandre barbotait joyeusement après avoir lavé toutes les parties de son corps. Le lavage de printemps s'achevait et il profitait des rayons du soleil qui réchauffaient la surface de l'eau en faisant la planche.
Une partie de son crane était immergée et ses oreilles remplies d'eau. Un repos bien mérité et durable, voilà ce qu'il avait espéré depuis des jours.
Soudain son corps nu sursauta et la "planche" vacilla lui faisant boire une bonne tasse. Il venait d'entendre crier son nom pas très loin de lui et la surprise d'une présence sur les berges fut totale.
Il se mit à la verticale et laissa dépasser seulement le haut de son buste pour essayer d'apercevoir quelqu'un à travers les arbres et les hautes herbes de la rive.
"Qui m'appelle ? euh... je suis dans la rivière... Qui êtes vous ? Montrez vous !!" s'exclama t-il toujours aussi surpris d'avoir été débusqué en ces lieux.
Une partie de son crane était immergée et ses oreilles remplies d'eau. Un repos bien mérité et durable, voilà ce qu'il avait espéré depuis des jours.
Soudain son corps nu sursauta et la "planche" vacilla lui faisant boire une bonne tasse. Il venait d'entendre crier son nom pas très loin de lui et la surprise d'une présence sur les berges fut totale.
Il se mit à la verticale et laissa dépasser seulement le haut de son buste pour essayer d'apercevoir quelqu'un à travers les arbres et les hautes herbes de la rive.
"Qui m'appelle ? euh... je suis dans la rivière... Qui êtes vous ? Montrez vous !!" s'exclama t-il toujours aussi surpris d'avoir été débusqué en ces lieux.
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Mer 26 Mai - 13:36
Si la jeune femme avait paru surprise de la présence du palefrenier barbotant tranquillement dans la rivière, iceluy le fut plus encore. Alexandre avait disparu sous leau pour réapparaitre prestement toussant et crachant leau par tous les trous de son visage.
Amusée par la situation, Andaine sétait cachée dans les hautes herbes de la rive et se mordait le poing pour éviter de rire. Il navait même pas reconnu sa voix. Il était encore temps de décamper discrètement, dautant plus quune odeur nauséabonde se dégageait des bottes du bourguignon.
Les narines pincées, lapprentie sagenouilla dans lherbe tendre et entreprit denfiler ses vieilles bottes éculées mais sa peau encore humide freinait le glissement de son pied nu à lintérieur et la voix dAlexandre sélevait déja depuis la rivière.
Crénom de nom ! Foutues bottes !
A quatre pattes dans lherbe langevine ne riait plus. Essayant de se composer un visage le plus naturel possible, elle se releva doucement une botte à la main, se découvrant au regard de l'homme.
Nayez crainte Alexandre ce nest que moi !
Réalisant le ridicule des mots quelle venait de prononcer et alors que ses joues sétaient colorées subrepticement, Andaine cherchait une porte de sortie honorable tout en triturant nerveusement de sa main libre un pan de sa camisole.
Si la jeune femme avait paru surprise de la présence du palefrenier barbotant tranquillement dans la rivière, iceluy le fut plus encore. Alexandre avait disparu sous leau pour réapparaitre prestement toussant et crachant leau par tous les trous de son visage.
Amusée par la situation, Andaine sétait cachée dans les hautes herbes de la rive et se mordait le poing pour éviter de rire. Il navait même pas reconnu sa voix. Il était encore temps de décamper discrètement, dautant plus quune odeur nauséabonde se dégageait des bottes du bourguignon.
Les narines pincées, lapprentie sagenouilla dans lherbe tendre et entreprit denfiler ses vieilles bottes éculées mais sa peau encore humide freinait le glissement de son pied nu à lintérieur et la voix dAlexandre sélevait déja depuis la rivière.
Crénom de nom ! Foutues bottes !
A quatre pattes dans lherbe langevine ne riait plus. Essayant de se composer un visage le plus naturel possible, elle se releva doucement une botte à la main, se découvrant au regard de l'homme.
Nayez crainte Alexandre ce nest que moi !
Réalisant le ridicule des mots quelle venait de prononcer et alors que ses joues sétaient colorées subrepticement, Andaine cherchait une porte de sortie honorable tout en triturant nerveusement de sa main libre un pan de sa camisole.
Citation:
"Ah... oh !... euh... Andaine ?????" balbutia alors Alexandre.
Il regarda dans sa direction et se posa multiples questions en une minute. Il n'en sortit néanmoins de sa bouche que bien peu de mots :
"Euh, vous cherchez après moi Andaine ? Que se passe-t-il donc ?" dit alors Alexandre en cachant la gêne qu'il éprouvait en se trouvant nu devant elle.
Il remarqua une de ses bottes à la main de la jeune blonde et il lui lança alors dans la foulée :
"Oh je vois !! Je suis vraiment navré que mes effluves soient remontées jusqu'à la Commanderie, vous incommodant peut-être ?"
Il put voir alors qu'elle était plus gênée que lui et pour dégeler un peu la situation il crut bon faire un peu d'humour :
"C'est gentil à vous d'être venu m'approcher mes vêtements de la rive..." lui dit-il alors tout sourire en commençant à avancer vers elle.
Il avançait alors et le niveau de l'eau baissait le long de son corps laissant découvrir à la vue de la Damoiselle sa peau humide et raffermie par l'eau froide.
Il tendit un bras vers elle :
"Voulez vous me lancer ma chemise s'il vous plait Andaine ?"
Il regarda dans sa direction et se posa multiples questions en une minute. Il n'en sortit néanmoins de sa bouche que bien peu de mots :
"Euh, vous cherchez après moi Andaine ? Que se passe-t-il donc ?" dit alors Alexandre en cachant la gêne qu'il éprouvait en se trouvant nu devant elle.
Il remarqua une de ses bottes à la main de la jeune blonde et il lui lança alors dans la foulée :
"Oh je vois !! Je suis vraiment navré que mes effluves soient remontées jusqu'à la Commanderie, vous incommodant peut-être ?"
Il put voir alors qu'elle était plus gênée que lui et pour dégeler un peu la situation il crut bon faire un peu d'humour :
"C'est gentil à vous d'être venu m'approcher mes vêtements de la rive..." lui dit-il alors tout sourire en commençant à avancer vers elle.
Il avançait alors et le niveau de l'eau baissait le long de son corps laissant découvrir à la vue de la Damoiselle sa peau humide et raffermie par l'eau froide.
Il tendit un bras vers elle :
"Voulez vous me lancer ma chemise s'il vous plait Andaine ?"
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Jeu 27 Mai - 19:32
Cachez moi ce sein que je ne saurai voir aurait dit Monsieur Tartuffe près de deux siècle plus tard
Andaine se sentait vraiment gourdasse. Elle ne cessait douvrir et fermer la bouche comme un poisson hors de leau sans quaucun son ne puisse franchir le bout de ses lèvres. Ses prunelles argentées avaient suivi le regard du palefrenier qui venait de se poser sur la botte quelle tenait à la main. Oups !
Dans la précipitation et le trouble la jeune femme sétait trompée et avait saisi la mauvaise botte, celle du bourguignon en fait. Icelle effectua un bond en arrière et ses doigts se desserrèrent soudainement laissant choir la monstrueuse botte à terre. Langevine baissait maintenant du chef fixant avec vergogne les oripeaux de lhomme à ses pieds mais un mouvement dans leau lobligea vivement à tourner de nouveau le regard vers Alexandre. Iceluy sapprochait d'elle, son corps se découvrant au fur et à mesure de son avancée et la situation devenait cocasse.
Elle avait chaud subitement. Faisant grand effort pour dominer les battements de son cur, Andaine sétait baissée et avait ramassé la chemise dhomme quelle avait tendu vers le brun avant de se raviser. Un profond soupir s'échappa des lèvres minces.
Après tout si le Très Haut ma donné des yeux cest bien pour voir et ma foi Alexandre nest pas mal fait de sa personne. Et pis je ne suis point une oie blanche. Et pis et pis *les yeux de la blonde venaient de se poser sur les eaux de la rivière*... Les nénuphars ! Mais oui... Dun point de vue médicinal, il fut déjà utilisé par certains médecins de lantiquité pour ses propriétés sédatives de la surexcitation sexuelle. Cest pour cela quon dit de lui quil est destructeur des plaisirs et poison de lamour.
Alexandre...
J'ai besoin de vos services ! Puisque vous êtes dans l'eau jusqu'à la taille ce qui m'évite ainsy un bain forcé Vous voyez ces larges feuilles en forme de cur qui poussent en colonies, et qui couvrent une importante surface ? Les feuilles de nénuphar... Oui-dà. Là-bas. Auriez vous l'obligeance de m'en apporter quelques unes. Leur prescription est bien utile pour... *froncement de nez de la saumuroise* les femmes qui allaitent.
Et de rajouter devant l'air étonné du palefrenier.
Cette rencontre est fortuite je puis vous l'assurer. Je... Je suis venue chasser les sangsues. D'aillleurs regardez ce que dont ces petites bestes sont capables. *Andaine se tourne et montre sa jambe nue*. Savez vous que le nénuphar est bien connu pour ouvrir sa corolle à laube pour la refermer au crépuscule, seulement par beau temps, cependant. Symboliquement, il devint lexpression de la naissance du monde à partir de lhumide.
Cachez moi ce sein que je ne saurai voir aurait dit Monsieur Tartuffe près de deux siècle plus tard
Andaine se sentait vraiment gourdasse. Elle ne cessait douvrir et fermer la bouche comme un poisson hors de leau sans quaucun son ne puisse franchir le bout de ses lèvres. Ses prunelles argentées avaient suivi le regard du palefrenier qui venait de se poser sur la botte quelle tenait à la main. Oups !
Dans la précipitation et le trouble la jeune femme sétait trompée et avait saisi la mauvaise botte, celle du bourguignon en fait. Icelle effectua un bond en arrière et ses doigts se desserrèrent soudainement laissant choir la monstrueuse botte à terre. Langevine baissait maintenant du chef fixant avec vergogne les oripeaux de lhomme à ses pieds mais un mouvement dans leau lobligea vivement à tourner de nouveau le regard vers Alexandre. Iceluy sapprochait d'elle, son corps se découvrant au fur et à mesure de son avancée et la situation devenait cocasse.
Elle avait chaud subitement. Faisant grand effort pour dominer les battements de son cur, Andaine sétait baissée et avait ramassé la chemise dhomme quelle avait tendu vers le brun avant de se raviser. Un profond soupir s'échappa des lèvres minces.
Après tout si le Très Haut ma donné des yeux cest bien pour voir et ma foi Alexandre nest pas mal fait de sa personne. Et pis je ne suis point une oie blanche. Et pis et pis *les yeux de la blonde venaient de se poser sur les eaux de la rivière*... Les nénuphars ! Mais oui... Dun point de vue médicinal, il fut déjà utilisé par certains médecins de lantiquité pour ses propriétés sédatives de la surexcitation sexuelle. Cest pour cela quon dit de lui quil est destructeur des plaisirs et poison de lamour.
Alexandre...
J'ai besoin de vos services ! Puisque vous êtes dans l'eau jusqu'à la taille ce qui m'évite ainsy un bain forcé Vous voyez ces larges feuilles en forme de cur qui poussent en colonies, et qui couvrent une importante surface ? Les feuilles de nénuphar... Oui-dà. Là-bas. Auriez vous l'obligeance de m'en apporter quelques unes. Leur prescription est bien utile pour... *froncement de nez de la saumuroise* les femmes qui allaitent.
Et de rajouter devant l'air étonné du palefrenier.
Cette rencontre est fortuite je puis vous l'assurer. Je... Je suis venue chasser les sangsues. D'aillleurs regardez ce que dont ces petites bestes sont capables. *Andaine se tourne et montre sa jambe nue*. Savez vous que le nénuphar est bien connu pour ouvrir sa corolle à laube pour la refermer au crépuscule, seulement par beau temps, cependant. Symboliquement, il devint lexpression de la naissance du monde à partir de lhumide.
Citation:
Andaine sembla rebondir avec un aplomb déconcertant clouant le bec d'Alexandre.
Elle avait pas froid aux yeux la petite blonde et bien évidement ce trait de caractère ne pouvait que plaire au palefrenier.
Elle ramassa sa chemise commença à lui tendre puis tout d'un coup se ravisa en posant son regard mutin vers lui.
Elle lui demanda un service concernant des grandes feuilles vertes qui flottaient à la surface de l'eau, visiblement utile dans la confection de remèdes.
"Je vais aller en chercher pour vous Andaine, avec grand plaisir, mais je vous assure qu'un bain dans l'eau de cette rivière procure le plus grand bien, aussi je vous le conseille." répondit-il alors en souriant.
Elle lui montra alors sa délicieuse et fine gambette pour lui prouver le hasard de la rencontre et le bien fondé de sa présence. Elle reprit ensuite en faisant une explication botanique et poétique sur la plante en question.
Son parler était clair et soutenu et Alexandre y décela toute son érudition teintée de passion pour son métier de guérisseuse herboriste.
"Il est bien dommage que ces sales bêtes altèrent le grain de peau d' une si jolie personne, vous auriez du me demander, ma peau est moins fragile et laiteuse que la votre. Ces suceuses de sang s'y casseront les dents !!!!" dit-il alors en se marrant toujours en barbotant et oubliant un instant sa nudité devant la jeune femme.
Il se retourna alors et plongea en direction des nénuphars laissant apparaitre une bonne partie de son anatomie. Il recueillit alors quelques feuilles dans sa main à l'endroit indiqué puis il revint à la nage vers la rive et Andaine.
"Vous en aurez assez ? il s'agit bien de nénuphars ?" lui dit-il en lui présentant sa récolte.
"On fait un marché ? je vous échange ces feuilles contre ma chemise !!!! d'accord ?"
Il lui fit un grand sourire et attendit sa réaction...
Elle avait pas froid aux yeux la petite blonde et bien évidement ce trait de caractère ne pouvait que plaire au palefrenier.
Elle ramassa sa chemise commença à lui tendre puis tout d'un coup se ravisa en posant son regard mutin vers lui.
Elle lui demanda un service concernant des grandes feuilles vertes qui flottaient à la surface de l'eau, visiblement utile dans la confection de remèdes.
"Je vais aller en chercher pour vous Andaine, avec grand plaisir, mais je vous assure qu'un bain dans l'eau de cette rivière procure le plus grand bien, aussi je vous le conseille." répondit-il alors en souriant.
Elle lui montra alors sa délicieuse et fine gambette pour lui prouver le hasard de la rencontre et le bien fondé de sa présence. Elle reprit ensuite en faisant une explication botanique et poétique sur la plante en question.
Son parler était clair et soutenu et Alexandre y décela toute son érudition teintée de passion pour son métier de guérisseuse herboriste.
"Il est bien dommage que ces sales bêtes altèrent le grain de peau d' une si jolie personne, vous auriez du me demander, ma peau est moins fragile et laiteuse que la votre. Ces suceuses de sang s'y casseront les dents !!!!" dit-il alors en se marrant toujours en barbotant et oubliant un instant sa nudité devant la jeune femme.
Il se retourna alors et plongea en direction des nénuphars laissant apparaitre une bonne partie de son anatomie. Il recueillit alors quelques feuilles dans sa main à l'endroit indiqué puis il revint à la nage vers la rive et Andaine.
"Vous en aurez assez ? il s'agit bien de nénuphars ?" lui dit-il en lui présentant sa récolte.
"On fait un marché ? je vous échange ces feuilles contre ma chemise !!!! d'accord ?"
Il lui fit un grand sourire et attendit sa réaction...
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Ven 28 Mai - 19:30
Le brun avait plongé dans l'eau fraiche de la rivière laissant l'angevine quelques peu désabusée sur les bords de la rive. Andaine se mordillait les lèvres nerveusement. Les propos de l'homme étaient ils si innocents ? Hum... Que nenni ! La naïveté n'était pas un trait de son caractère. Adoncques, il devait s'agir d'un test... Juger jusqu'à quel point la jeune femme pouvait contrôler ce corps qui dysfonctionnait depuis quelque temps déjà. Des pensées à faire rougir les tomates effleurèrent l'esprit de la blonde.
Certes Alexandre je veux bien vous croire et serait prête à suivre vos conseils mais il me faudra attendre que vous ayez regagnez vos écuries. Je crains que l'eau au contact de ma peau ne s'ébullitionne... A ce propos...
Andaine interrompit le fil de ses « chastes »pensées et s'adressa au bourguignon en élevant la voix du fait de la distance qui les séparait maintenant.
Alexandre savez vous que les cellules des feuilles de nénuphar et les pétioles, les « tiges » des feuilles, ainsi que celles du rhizome stockent dimportantes quantités de gaz, oxygène et dioxyde de carbone. Il suffit de sectionner un nénuphar sous leau pour voir apparaître quantité de petites bulles dair qui sen échappent.
La saumuroise n'était point sure qu'il avait prêté attention à son babillage mais icelle continua à son attention.
Cet air pressurisé réparti dans toute la plante permet de gonfler les flotteurs de la plante, en particulier sur les feuilles dont la forme large et fine nest pas tout à fait due au hasard.
Tout à bavasser, Andaine ne s'était point rendu compte que l'homme avait terminé et avait presque regagné la rive. C'est en entendant le son de sa voix qu'elle réalisa à quel point il était proche. Un large sourire éclairait son visage.
Si fait Alexandre ce sont des feuilles de nénuphars et oui... vous en avez suffisamment cueillies. Elles jouent un rôle décrans solaires. Leurs feuilles poussent lefficacité jusquà être recouvertes dune espèce de cire qui empêche leau de stagner sur les feuilles ; cette eau-là ne jouera donc pas le rôle de réverbérant solaire, ce qui sera tout bénéfice pour la plante. Tenez ! Bien voici votre chemise... Un échange est un échange... Couvrez vous vite !
Andaine tendait les deux mains vers le palefrenier, l'une pour donner et l'autre pour recevoir, les yeux rivés sur le visage du brun.
Le brun avait plongé dans l'eau fraiche de la rivière laissant l'angevine quelques peu désabusée sur les bords de la rive. Andaine se mordillait les lèvres nerveusement. Les propos de l'homme étaient ils si innocents ? Hum... Que nenni ! La naïveté n'était pas un trait de son caractère. Adoncques, il devait s'agir d'un test... Juger jusqu'à quel point la jeune femme pouvait contrôler ce corps qui dysfonctionnait depuis quelque temps déjà. Des pensées à faire rougir les tomates effleurèrent l'esprit de la blonde.
Certes Alexandre je veux bien vous croire et serait prête à suivre vos conseils mais il me faudra attendre que vous ayez regagnez vos écuries. Je crains que l'eau au contact de ma peau ne s'ébullitionne... A ce propos...
Andaine interrompit le fil de ses « chastes »pensées et s'adressa au bourguignon en élevant la voix du fait de la distance qui les séparait maintenant.
Alexandre savez vous que les cellules des feuilles de nénuphar et les pétioles, les « tiges » des feuilles, ainsi que celles du rhizome stockent dimportantes quantités de gaz, oxygène et dioxyde de carbone. Il suffit de sectionner un nénuphar sous leau pour voir apparaître quantité de petites bulles dair qui sen échappent.
La saumuroise n'était point sure qu'il avait prêté attention à son babillage mais icelle continua à son attention.
Cet air pressurisé réparti dans toute la plante permet de gonfler les flotteurs de la plante, en particulier sur les feuilles dont la forme large et fine nest pas tout à fait due au hasard.
Tout à bavasser, Andaine ne s'était point rendu compte que l'homme avait terminé et avait presque regagné la rive. C'est en entendant le son de sa voix qu'elle réalisa à quel point il était proche. Un large sourire éclairait son visage.
Si fait Alexandre ce sont des feuilles de nénuphars et oui... vous en avez suffisamment cueillies. Elles jouent un rôle décrans solaires. Leurs feuilles poussent lefficacité jusquà être recouvertes dune espèce de cire qui empêche leau de stagner sur les feuilles ; cette eau-là ne jouera donc pas le rôle de réverbérant solaire, ce qui sera tout bénéfice pour la plante. Tenez ! Bien voici votre chemise... Un échange est un échange... Couvrez vous vite !
Andaine tendait les deux mains vers le palefrenier, l'une pour donner et l'autre pour recevoir, les yeux rivés sur le visage du brun.
Citation:
L'échange put donc avoir lieu comme prévu après qu' Andaine eut fini son exposé précis de l'herboriste experte qu'elle était.
Le large sourire qu'elle lui fit ne le laissa point de marbre car les rencontres qu'ils avaient eu jusqu'alors étaient toujours un peu tendues.
Le temps estival et le magnifique petit coin de nature redonnaient des couleurs aux humeurs et aux paroles et Alexandre n'allait point s'en plaindre.
Il s'avança vers elle du mieux qu'il put n'osant pas dévoiler toute son anatomie intime à la jolie blonde qui semblait avoir dépassé sa gêne. Il lui tendit à bout de bras les nénuphars et elle lui tendit la chemise blanche.
Hélas, s'avançant un peu trop hardi vers Andaine, il se rendit compte que l'eau était à mi-cuisse et dans un geste désespéré il abandonna la prise de la chemise et porta sa main sur ses parties viriles.
La chemise tomba à l'eau et il recula en emportant avec lui la guenille trempée.
Il la revêtit ensuite et revint vers Andaine en lui disant :
"Je pense que désormais la chemise que je porte ne sera pas très protectrice à tout point de vue dans cet état. Je vais à présent sortir de l'eau pour me sécher et revêtir braies et bottes. Vos nénuphars sont sains et saufs c'est bien là le principal."
Du coup il sortit de l'eau beaucoup moins précautionneux pour le regard de la Damoiselle en se disant que de toute façon pour une guérisseuse elle avait du en voir d'autres...
Le large sourire qu'elle lui fit ne le laissa point de marbre car les rencontres qu'ils avaient eu jusqu'alors étaient toujours un peu tendues.
Le temps estival et le magnifique petit coin de nature redonnaient des couleurs aux humeurs et aux paroles et Alexandre n'allait point s'en plaindre.
Il s'avança vers elle du mieux qu'il put n'osant pas dévoiler toute son anatomie intime à la jolie blonde qui semblait avoir dépassé sa gêne. Il lui tendit à bout de bras les nénuphars et elle lui tendit la chemise blanche.
Hélas, s'avançant un peu trop hardi vers Andaine, il se rendit compte que l'eau était à mi-cuisse et dans un geste désespéré il abandonna la prise de la chemise et porta sa main sur ses parties viriles.
La chemise tomba à l'eau et il recula en emportant avec lui la guenille trempée.
Il la revêtit ensuite et revint vers Andaine en lui disant :
"Je pense que désormais la chemise que je porte ne sera pas très protectrice à tout point de vue dans cet état. Je vais à présent sortir de l'eau pour me sécher et revêtir braies et bottes. Vos nénuphars sont sains et saufs c'est bien là le principal."
Du coup il sortit de l'eau beaucoup moins précautionneux pour le regard de la Damoiselle en se disant que de toute façon pour une guérisseuse elle avait du en voir d'autres...
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Dim 30 Mai - 16:34
Il est vrai que lorsque la blonde trouvait sujet à matière, icelle partait dans des explications à n'en plus finir et sans chercher à prendre précautions oratoires tant et si bien qu'elle finissait par lasser ou même par endormir toutes les bonnes âmes de son entourage en fonction du contexte dans lequel Andaine se trouvait. Pour le bourguignon, la réaction avait été bien différente. Iceluy ne s'était point rendu compte qu'il venait de dévoiler au regard de la jeune femme des attributs masculins qui auraient pu effaroucher toutes damoiselles à la sortie du couvent.
L'angevine avait bien écarquillé les yeux mais ne s'était point déstabilisée pour autant. Après tout il ne s'agissait que d'un homme ! Certes mais, elle, n'est-elle point une femme ? Nonobstant la petite voix pernicieuse qui tentait à prouver que la copulation était dans les choses naturelles de la vie, Andaine poussa un profond soupir et effectua un mouvement agacé du poignet qu'elle tendait toujours bien qu'il venait d'attraper la chemise. C'est à ce moment que le palefrenier constata la délicatesse de la situation en lâchant maladroitement le linge pour se protéger un tant soit peu des prunelles de braises de la saumuroise.
Tandis que le palefrenier se revêtait de la chemise trempée et s'apprêtait à regagner la rive pour se vêtir convenablement, l'assistante guérisseuse s'était détournée et avait glissé les feuilles de nénuphars au fond de sa besace tout en remarquant l'agitation des sangsues qui semblaient ne pas apprécier leur nouvel environnement. Andaine s'était alors penchée sur sa cheville, avait constaté que la plaie saignait toujours et qu'elle ne pouvait point se botter en l'état. La salive du parasite empêchait le sang de coaguler et ne fallait pas arrêter le saignement car il permettait de nettoyer la plaie. Elle regagnerait donc la maison de la guérison le pied nu.
Le silence s'était de nouveau installé entre Andaine et Alexandre. Aucun froissement de tissus, aucun mouvement. Il devait être dans une intense réflexion ? Tant pis...
Pardonnez moi Alexandre je ne vous ai pas remercié pour la cueillette.
Est ce que je peux me retourner maintenant ?
Il est vrai que lorsque la blonde trouvait sujet à matière, icelle partait dans des explications à n'en plus finir et sans chercher à prendre précautions oratoires tant et si bien qu'elle finissait par lasser ou même par endormir toutes les bonnes âmes de son entourage en fonction du contexte dans lequel Andaine se trouvait. Pour le bourguignon, la réaction avait été bien différente. Iceluy ne s'était point rendu compte qu'il venait de dévoiler au regard de la jeune femme des attributs masculins qui auraient pu effaroucher toutes damoiselles à la sortie du couvent.
L'angevine avait bien écarquillé les yeux mais ne s'était point déstabilisée pour autant. Après tout il ne s'agissait que d'un homme ! Certes mais, elle, n'est-elle point une femme ? Nonobstant la petite voix pernicieuse qui tentait à prouver que la copulation était dans les choses naturelles de la vie, Andaine poussa un profond soupir et effectua un mouvement agacé du poignet qu'elle tendait toujours bien qu'il venait d'attraper la chemise. C'est à ce moment que le palefrenier constata la délicatesse de la situation en lâchant maladroitement le linge pour se protéger un tant soit peu des prunelles de braises de la saumuroise.
Tandis que le palefrenier se revêtait de la chemise trempée et s'apprêtait à regagner la rive pour se vêtir convenablement, l'assistante guérisseuse s'était détournée et avait glissé les feuilles de nénuphars au fond de sa besace tout en remarquant l'agitation des sangsues qui semblaient ne pas apprécier leur nouvel environnement. Andaine s'était alors penchée sur sa cheville, avait constaté que la plaie saignait toujours et qu'elle ne pouvait point se botter en l'état. La salive du parasite empêchait le sang de coaguler et ne fallait pas arrêter le saignement car il permettait de nettoyer la plaie. Elle regagnerait donc la maison de la guérison le pied nu.
Le silence s'était de nouveau installé entre Andaine et Alexandre. Aucun froissement de tissus, aucun mouvement. Il devait être dans une intense réflexion ? Tant pis...
Pardonnez moi Alexandre je ne vous ai pas remercié pour la cueillette.
Est ce que je peux me retourner maintenant ?
Citation:
"Je vous en prie Andaine, ce fut un grand plaisir et un honneur de pouvoir vous servir.
Vous pouvez vous retourner à présent, me voilà revêtu de mes effets..."
Alexandre s'était habillé et sa chemise commençait déjà à sécher sur lui, le soleil et un léger petit vent aidant.
Il remarqua la plaie à la cheville d'Andaine.
"Mais vous saignez Andaine ??????? Qu'est-ce donc cette vilaine plaie ?"
Alexandre s'agenouilla pour regarder l'hémorragie de plus près...
Vous pouvez vous retourner à présent, me voilà revêtu de mes effets..."
Alexandre s'était habillé et sa chemise commençait déjà à sécher sur lui, le soleil et un léger petit vent aidant.
Il remarqua la plaie à la cheville d'Andaine.
"Mais vous saignez Andaine ??????? Qu'est-ce donc cette vilaine plaie ?"
Alexandre s'agenouilla pour regarder l'hémorragie de plus près...
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Mar 1 Juin - 11:41
Alexandre savait-il que poétiquement servir une dame voulait dire lui rendre des soins assidus ? Pour estre plus explicite il s'agissait de faire profession d'être son amant. Que nenni assurément ! Le dos tourné, Andaine ne pouvait voir lexpression de son visage. Et lorsquil linvita à se retourner elle navait décelé aucune malice dans ses yeux sombres. Ah que la vie était douce les pieds dans l'herbe et les mains dans la terre fraîche !
Il était encore tost ce matin là. Malgré la fin de ce joli moy de may le fond de lair sétait rafraichi, il paraissait plus transparent et un petit vent sétait levé, il descendait, signe de changement de temps dans les prochains jours. Quelques grenouilles coassaient et la vase au bord de la rivière sentait fort. La jeune femme sétait légèrement déplacée à senestre du bourguignon et pointait sa jambe vers la rive. Les prunelles de lhomme sétaient posées sur la cheville de langevine. Questionnement et nétait ce pas une pointe dinquiétude qui transperçait dans sa voix grave ?
Cest une morsure de sangsue Alexandre. Rien de grave
Le ton de la blonde se voulait rassurant mais le brun sétait déjà agenouillé examinant la dicte plaie.
Alexandre savait-il que poétiquement servir une dame voulait dire lui rendre des soins assidus ? Pour estre plus explicite il s'agissait de faire profession d'être son amant. Que nenni assurément ! Le dos tourné, Andaine ne pouvait voir lexpression de son visage. Et lorsquil linvita à se retourner elle navait décelé aucune malice dans ses yeux sombres. Ah que la vie était douce les pieds dans l'herbe et les mains dans la terre fraîche !
Il était encore tost ce matin là. Malgré la fin de ce joli moy de may le fond de lair sétait rafraichi, il paraissait plus transparent et un petit vent sétait levé, il descendait, signe de changement de temps dans les prochains jours. Quelques grenouilles coassaient et la vase au bord de la rivière sentait fort. La jeune femme sétait légèrement déplacée à senestre du bourguignon et pointait sa jambe vers la rive. Les prunelles de lhomme sétaient posées sur la cheville de langevine. Questionnement et nétait ce pas une pointe dinquiétude qui transperçait dans sa voix grave ?
Cest une morsure de sangsue Alexandre. Rien de grave
Le ton de la blonde se voulait rassurant mais le brun sétait déjà agenouillé examinant la dicte plaie.
Citation:
Alexandre approcha le visage de la plaie saignante sur la cheville de la belle blonde.
Certes, il avait déjà vu couler du sang au cours de sa vie mais souvent sur des morts et au cours de combats. Il s'agissait ici de sang bien rouge et liquide qui coulait sûrement sur la peau blanche de la cheville d'Andaine et jusque sur son talon. La couleur rouge tranchait fortement avec la fragile pâleur de sa peau.
"Permettez..." dit-il soudain.
Il déchira alors un pan de sa chemise humide au niveau de la taille et commença à nettoyer le sang qui tachait sa peau. Il fit des gestes délicats et évita la plaie volontairement pour ne point l'altérer un peu plus.
Sa peau était si pure et claire qu'on pouvait apercevoir les multiples petits vaisseaux sanguins qui parcouraient son membre. Il redoubla de délicatesse...
"Cela vous fait-il souffrir Andaine ?" lui demanda t-il en relevant les yeux vers son visage angélique.
Certes, il avait déjà vu couler du sang au cours de sa vie mais souvent sur des morts et au cours de combats. Il s'agissait ici de sang bien rouge et liquide qui coulait sûrement sur la peau blanche de la cheville d'Andaine et jusque sur son talon. La couleur rouge tranchait fortement avec la fragile pâleur de sa peau.
"Permettez..." dit-il soudain.
Il déchira alors un pan de sa chemise humide au niveau de la taille et commença à nettoyer le sang qui tachait sa peau. Il fit des gestes délicats et évita la plaie volontairement pour ne point l'altérer un peu plus.
Sa peau était si pure et claire qu'on pouvait apercevoir les multiples petits vaisseaux sanguins qui parcouraient son membre. Il redoubla de délicatesse...
"Cela vous fait-il souffrir Andaine ?" lui demanda t-il en relevant les yeux vers son visage angélique.
Aeldred a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Mer 2 Juin - 8:36
Cela faisait un moment qu'une paire d'yeux presque innocent observait le bain d'Alexandre. Quand la jeune fille vint le rejoindre, il observa de plus bel le garnement. C'est que ça faisait quelques temps qu'il n'avait pas été à la commanderie à proprement parlé, se complaisant à ne rien faire d'autre qu'un peu de chasse et de pèche l'oiseau, mais jamais rien ne l'empèche d'aller plus haut dans les arbres et de regarder ce qui se trame en bas.
Mais à force d'observer il se demandait quand cela deviendrait vraiment interessant. Oh bien sur il avait rit quand Ale avait fait tomber sa chemise. Mais maintenant qu'ils étaient sur la rive, il ne voyait plus rien. Grimpant d'une branche dans son arbre perché, il se pencha un peu plus. Mais la nouvelle branche n'avait pas la solidité voulue, et dans un craquement sinistre le garnement tomba.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah fit Aeldred avant de faire Plouf en atteignant l'eau. Apeuré et se débattant l'enfant se voyait déjà mort noyé. Mais peu à peu les reflexes revenait et le garçon se mit à barboter et à cracher toute l'eau injustement rentré en direction de ses poumons.
Cela faisait un moment qu'une paire d'yeux presque innocent observait le bain d'Alexandre. Quand la jeune fille vint le rejoindre, il observa de plus bel le garnement. C'est que ça faisait quelques temps qu'il n'avait pas été à la commanderie à proprement parlé, se complaisant à ne rien faire d'autre qu'un peu de chasse et de pèche l'oiseau, mais jamais rien ne l'empèche d'aller plus haut dans les arbres et de regarder ce qui se trame en bas.
Mais à force d'observer il se demandait quand cela deviendrait vraiment interessant. Oh bien sur il avait rit quand Ale avait fait tomber sa chemise. Mais maintenant qu'ils étaient sur la rive, il ne voyait plus rien. Grimpant d'une branche dans son arbre perché, il se pencha un peu plus. Mais la nouvelle branche n'avait pas la solidité voulue, et dans un craquement sinistre le garnement tomba.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah fit Aeldred avant de faire Plouf en atteignant l'eau. Apeuré et se débattant l'enfant se voyait déjà mort noyé. Mais peu à peu les reflexes revenait et le garçon se mit à barboter et à cracher toute l'eau injustement rentré en direction de ses poumons.
Andaine a écrit :
Citation:
MessageSujet: Re: La rivière en bas des prés Mer 2 Juin - 10:52
Même si la jeune assistante guérisseuse nignorait point que les gestes du bourguignon allaient à lencontre de ce quil convenait de faire en la circonstance, icelle navait fait aucun mouvement pour le repousser. Surprise par tant de délicatesse pour un homme si bien membru (chers lecteurs je parle de ses mains vigoureuses), Andaine sabandonnait sous le flot puissant des sentiments qui lagitait par le simple contact des doigts du brun sur sa peau.
Tout en observant Alexandre les yeux mi clos, langevine poussa un ardent soupir. Iceluy venait de lever son visage, dont lexpression calme et sereine demeurait assez impénétrable, vers le sien. Mais la voix du brun venait de la tirer de sa rêverie presque extatique. Que pouvait-elle donc lui répondre ? Si fait Alexandre je souffre de mille maux. Se crisper, grimacer Elle navait jamais été bonne comédienne. Il finirait par sen rendre compte.
Andaine allait lui répondre quand soudainement un affreux craquement se fait entendre et un énorme plouf retentit derrière eux. Lapprentie fit un bond en arrière repoussant brusquement le palefrenier pour se précipiter au bord de la rive et constater la chute dAeldred dans la rivière. Son premier réflexe fut de sauter dans leau et de nager vers lenfant. Puis laffolement avait cédé la place au soulagement lorsque la Blanche avait constaté que lenfant était remonté à la surface et crachait toute leau quil venait davaler.
Aeldred
Arf ! Ce nétait pas le moment dabreuver le jeune garçon de questions.
Laisse toi faire et ne te débats surtout pas !
Se positionnant dans le dos de lenfant et entourant de son bras sénestre sa taille, la jeune femme releva alors son menton et regagna la rive.
Alexandre aidez moi sil vous plaist !
Même si la jeune assistante guérisseuse nignorait point que les gestes du bourguignon allaient à lencontre de ce quil convenait de faire en la circonstance, icelle navait fait aucun mouvement pour le repousser. Surprise par tant de délicatesse pour un homme si bien membru (chers lecteurs je parle de ses mains vigoureuses), Andaine sabandonnait sous le flot puissant des sentiments qui lagitait par le simple contact des doigts du brun sur sa peau.
Tout en observant Alexandre les yeux mi clos, langevine poussa un ardent soupir. Iceluy venait de lever son visage, dont lexpression calme et sereine demeurait assez impénétrable, vers le sien. Mais la voix du brun venait de la tirer de sa rêverie presque extatique. Que pouvait-elle donc lui répondre ? Si fait Alexandre je souffre de mille maux. Se crisper, grimacer Elle navait jamais été bonne comédienne. Il finirait par sen rendre compte.
Andaine allait lui répondre quand soudainement un affreux craquement se fait entendre et un énorme plouf retentit derrière eux. Lapprentie fit un bond en arrière repoussant brusquement le palefrenier pour se précipiter au bord de la rive et constater la chute dAeldred dans la rivière. Son premier réflexe fut de sauter dans leau et de nager vers lenfant. Puis laffolement avait cédé la place au soulagement lorsque la Blanche avait constaté que lenfant était remonté à la surface et crachait toute leau quil venait davaler.
Aeldred
Arf ! Ce nétait pas le moment dabreuver le jeune garçon de questions.
Laisse toi faire et ne te débats surtout pas !
Se positionnant dans le dos de lenfant et entourant de son bras sénestre sa taille, la jeune femme releva alors son menton et regagna la rive.
Alexandre aidez moi sil vous plaist !
Citation:
Alexandre vit tomber du ciel un petit corps qui fit un grand "plouf" en atteignant la rivière. Il semblait arriver de nulle part et la surprise qu'il engendra fut totale.
Andaine sauta immédiatement dans l'eau et Alexandre réalisa alors que cette masse défiant les lois de l'apesanteur (pas très longtemps d'ailleurs !) était celle d'un enfant... Un enfant ! Bon Dieu ! Ce sacré Aeldred !!!
Alexandre fut appelé à l'aide par Andaine qui ceinturait déjà le petit corps en perdition dans l'eau claire. Il grommela (comme en sortant des tavernes) en pensant qu'il allait devoir se tremper une nouvelle fois.
Tant pis ! Il sauta dans l'eau à son tour pour rejoindre la belle intrépide et le turbulent garçonnet et entoura de ses bras les deux nageurs pour les aider à rejoindre la rive.
Ils revinrent les pieds au sec au milieu des hautes herbes et ils allongèrent Aeldred qui reprenait son souffle et se remettait de ses émotions.
Il s'enquit d'abord de la Damoiselle :
"Tout va bien pour vous Andaine ?" puis d'un air plus léger il reprit : "L'eau de la rivière est-elle à votre convenance ?"
Il lui sourit tout en repensant admiratif à son courageux sauvetage.
Puis il se tourna vers Aeldred :
"Alors mon petit ami on joue les écureuils qui veulent apprendre à voler et à nager ? Je crois que je t'ai déjà dit que parfois dans la vie, il faut se jeter à l'eau mais je crois que tu prends un peu trop la chose au pied de la lettre !!"
Alexandre éclata de rire et dut retirer sa chemise pour l'essorer une nouvelle fois conservant cependant ses braies humides sur lui, n'oubliant pas la présence de ses deux compagnons de baignade à ses cotés.
Ma foi les rayons presque estivaux du soleil finiraient bien le travail sur le tissu trempé...
Andaine sauta immédiatement dans l'eau et Alexandre réalisa alors que cette masse défiant les lois de l'apesanteur (pas très longtemps d'ailleurs !) était celle d'un enfant... Un enfant ! Bon Dieu ! Ce sacré Aeldred !!!
Alexandre fut appelé à l'aide par Andaine qui ceinturait déjà le petit corps en perdition dans l'eau claire. Il grommela (comme en sortant des tavernes) en pensant qu'il allait devoir se tremper une nouvelle fois.
Tant pis ! Il sauta dans l'eau à son tour pour rejoindre la belle intrépide et le turbulent garçonnet et entoura de ses bras les deux nageurs pour les aider à rejoindre la rive.
Ils revinrent les pieds au sec au milieu des hautes herbes et ils allongèrent Aeldred qui reprenait son souffle et se remettait de ses émotions.
Il s'enquit d'abord de la Damoiselle :
"Tout va bien pour vous Andaine ?" puis d'un air plus léger il reprit : "L'eau de la rivière est-elle à votre convenance ?"
Il lui sourit tout en repensant admiratif à son courageux sauvetage.
Puis il se tourna vers Aeldred :
"Alors mon petit ami on joue les écureuils qui veulent apprendre à voler et à nager ? Je crois que je t'ai déjà dit que parfois dans la vie, il faut se jeter à l'eau mais je crois que tu prends un peu trop la chose au pied de la lettre !!"
Alexandre éclata de rire et dut retirer sa chemise pour l'essorer une nouvelle fois conservant cependant ses braies humides sur lui, n'oubliant pas la présence de ses deux compagnons de baignade à ses cotés.
Ma foi les rayons presque estivaux du soleil finiraient bien le travail sur le tissu trempé...
Citation:
26 juin 1458
Le labeur de l'écurie l'ayant éreinté par cette chaleur suffocante, il se rendit avec hâte jusqu'au bord de la rivière.
Alexandre y trouva fraicheur et quiétude et n'y tenant plus, il retira ses habits, les laissa sur la rive et il plongea dans l'eau vive et revigorante.
Il se laissa couler entièrement dans l'eau vive pour se rafraichir le corps entièrement.
Il se prélassa un peu dans la rivière tout en cherchant une zone poissonneuse sur la rive près des endroits ombragés.
Il repéra les racines d'un platane qui se jetaient dans la rivière et dont la masse retenait avec solidité la rive de terre. L'ensemble formait un genre d'abri pour les habitants de la rivière et il entreprit de s'approcher avec le plus de discrétion possible.
Il avait déjà pêché de cette manière avec son amie Aure dans les eaux d'Albi et de Bourgogne et il mit en application la méthode ancestrale de prise de poissons.
Il s'immergea jusqu'au cou et attendit patiemment que la colonie aux écailles reviennent nager autour de lui.
Il vit passer près de lui quelques belles espèces et quand le moment fut propice il plongea les mains avec une rapidité sans égal pour saisir sa proie totalement surprise. Il lança le poisson sur l'herbe de la berge et recommença le procédé une nouvelle fois en attendant à chaque prise le retour au calme.
Quand il eut assez de poissons, il saisit une branche souple de saule pleureur et il la passa dans les ouïes ouvertes en liant les deux bouts pour en faire une anse.
Il sortit de son bain à la fois reposant et productif, se rhabilla et fila à la Commanderie pour y préparer un petit feu de bois.
Un petit repas de poissons grillés ferait le plus grand bonheur du palefrenier...
Le labeur de l'écurie l'ayant éreinté par cette chaleur suffocante, il se rendit avec hâte jusqu'au bord de la rivière.
Alexandre y trouva fraicheur et quiétude et n'y tenant plus, il retira ses habits, les laissa sur la rive et il plongea dans l'eau vive et revigorante.
Il se laissa couler entièrement dans l'eau vive pour se rafraichir le corps entièrement.
Il se prélassa un peu dans la rivière tout en cherchant une zone poissonneuse sur la rive près des endroits ombragés.
Il repéra les racines d'un platane qui se jetaient dans la rivière et dont la masse retenait avec solidité la rive de terre. L'ensemble formait un genre d'abri pour les habitants de la rivière et il entreprit de s'approcher avec le plus de discrétion possible.
Il avait déjà pêché de cette manière avec son amie Aure dans les eaux d'Albi et de Bourgogne et il mit en application la méthode ancestrale de prise de poissons.
Il s'immergea jusqu'au cou et attendit patiemment que la colonie aux écailles reviennent nager autour de lui.
Il vit passer près de lui quelques belles espèces et quand le moment fut propice il plongea les mains avec une rapidité sans égal pour saisir sa proie totalement surprise. Il lança le poisson sur l'herbe de la berge et recommença le procédé une nouvelle fois en attendant à chaque prise le retour au calme.
Quand il eut assez de poissons, il saisit une branche souple de saule pleureur et il la passa dans les ouïes ouvertes en liant les deux bouts pour en faire une anse.
Il sortit de son bain à la fois reposant et productif, se rhabilla et fila à la Commanderie pour y préparer un petit feu de bois.
Un petit repas de poissons grillés ferait le plus grand bonheur du palefrenier...
Avec la permission du JD Andaine