Falco.
Une Dernière Danse
Puissiez vous..Gens de Berry..Entendre raison.
Non pas notre raison, mais celle commune du bien être du royaume dans la région.
Mes respects.
Puisque bien des paroles sont à méditer au son des verres entrechoqués et qu'il se fait tard, bientôt les conquérants vont clore les portes et patrouiller dans la capitale vaincue.
Il reste quelques poches de resistances. Les crever ou les disperser n'est que question de temps.
Un tout petit temps.
Alors il laisse les berrichons la liberté d'aller se mêler à d'autres, à se détendre ou simplement prendre congé.
Pour se tourner vers Angélyque.
C'est la faux en juillet qui se présente aux blonds épis de blés ondoyants dans la brise d'été.
C'est l'eau tranquille et profonde fendue par une étrave de caraque.
La mante religieuse et la libellule.
Deux prédateurs , deux entités totalements dissemblables et pourtant liées par le Berry.
Liés aussi par un autre homme.
Le Duc Llyr.
Il en est le "ça", vassal sombre et muselé volontaire avec fermeté , elle voue à ce suzerain une admiration peut être amoureuse.
Elle est de courbes et de rondes, il est de saillants et d'os.
Sa main se tend et le fin sourire à l'avenant.
Le temps des troubadours s' éteint,
Dans l'âtre les braises font silence.
Demain j'ignore mon destin
Accordez moi cette Basse Danse.
Il emméne la Duchesse au centre.
Sans doute pour la dernière fois ce soir, accomplie ces gestes extrémements agaçants et complexes des doigts à l'intention des musiciens.
(Un jours le narrateur expliquera en détail cet ancestral systéme de communcation silencieuse et codée qui s'est perpetué jusqu'à nos jours dans la gestuelle rigolote des GI dans la jungle quand ils repérent 3 vietcongs, un mulet boiteux, une fillette à sauver et une caisse de biére à 345 métres vers la gauche par rapport à l'angle du nez du caporal )
La Basse Danse.
Majestueuse et lente.
Dont il a commandé la plus prestigieuse version, et des plus complexes.
Celle du Roy.
Il dégraffe d'un coté sa cape sombre et fait la révérence.
Enchaine sur un branle à gauche un pas simle vers sa partenaire puis les pas doubles.
La musique change les humeurs.
Ses tonalités raménent chacun dans l'univers de la noblesse.
En douceur et sans chape guindée.
Les discussions se font plus basses.
Ces instants nescessitent autant de regards que de participants aisi qu'un décor flambloyant.
Basse Danse, rite et language empli d'informations codées.
Sa main est juste un support où la paume d'Angélyque peut se poser avec légereté ou poid, selon l'envie.
Leurs pas s'accorder en perfection ou se décaler d'un rien, chaque détail signifiant autant de messages.
Il ne quitte pas la Duchesse des yeux.
Pas un seul instant.
La Reprise, pour que le couple avance sur le dallage un peu plus loin.
A nouveau un branle qui annonce la seconde mesure...
Elle est Duchesse mirifique et féminine, gonflée de vie et d'envies.
Se marier, rire, aimer, respecter, être fière de son sol.
Il est l'épée cavalière, erratique et hérétique, fruit noir d'une féodalité qui peut paraitre obsoléte.
La Droite et la Gauche du Régent.
Ils dansent sous les regards.
Si laid, si belle.
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Puissiez vous..Gens de Berry..Entendre raison.
Non pas notre raison, mais celle commune du bien être du royaume dans la région.
Mes respects.
Puisque bien des paroles sont à méditer au son des verres entrechoqués et qu'il se fait tard, bientôt les conquérants vont clore les portes et patrouiller dans la capitale vaincue.
Il reste quelques poches de resistances. Les crever ou les disperser n'est que question de temps.
Un tout petit temps.
Alors il laisse les berrichons la liberté d'aller se mêler à d'autres, à se détendre ou simplement prendre congé.
Pour se tourner vers Angélyque.
C'est la faux en juillet qui se présente aux blonds épis de blés ondoyants dans la brise d'été.
C'est l'eau tranquille et profonde fendue par une étrave de caraque.
La mante religieuse et la libellule.
Deux prédateurs , deux entités totalements dissemblables et pourtant liées par le Berry.
Liés aussi par un autre homme.
Le Duc Llyr.
Il en est le "ça", vassal sombre et muselé volontaire avec fermeté , elle voue à ce suzerain une admiration peut être amoureuse.
Elle est de courbes et de rondes, il est de saillants et d'os.
Sa main se tend et le fin sourire à l'avenant.
Le temps des troubadours s' éteint,
Dans l'âtre les braises font silence.
Demain j'ignore mon destin
Accordez moi cette Basse Danse.
Il emméne la Duchesse au centre.
Sans doute pour la dernière fois ce soir, accomplie ces gestes extrémements agaçants et complexes des doigts à l'intention des musiciens.
(Un jours le narrateur expliquera en détail cet ancestral systéme de communcation silencieuse et codée qui s'est perpetué jusqu'à nos jours dans la gestuelle rigolote des GI dans la jungle quand ils repérent 3 vietcongs, un mulet boiteux, une fillette à sauver et une caisse de biére à 345 métres vers la gauche par rapport à l'angle du nez du caporal )
La Basse Danse.
Majestueuse et lente.
Dont il a commandé la plus prestigieuse version, et des plus complexes.
Celle du Roy.
Il dégraffe d'un coté sa cape sombre et fait la révérence.
Enchaine sur un branle à gauche un pas simle vers sa partenaire puis les pas doubles.
La musique change les humeurs.
Ses tonalités raménent chacun dans l'univers de la noblesse.
En douceur et sans chape guindée.
Les discussions se font plus basses.
Ces instants nescessitent autant de regards que de participants aisi qu'un décor flambloyant.
Basse Danse, rite et language empli d'informations codées.
Sa main est juste un support où la paume d'Angélyque peut se poser avec légereté ou poid, selon l'envie.
Leurs pas s'accorder en perfection ou se décaler d'un rien, chaque détail signifiant autant de messages.
Il ne quitte pas la Duchesse des yeux.
Pas un seul instant.
La Reprise, pour que le couple avance sur le dallage un peu plus loin.
A nouveau un branle qui annonce la seconde mesure...
Elle est Duchesse mirifique et féminine, gonflée de vie et d'envies.
Se marier, rire, aimer, respecter, être fière de son sol.
Il est l'épée cavalière, erratique et hérétique, fruit noir d'une féodalité qui peut paraitre obsoléte.
La Droite et la Gauche du Régent.
Ils dansent sous les regards.
Si laid, si belle.
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