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[RP]Fracas des armes à saumur...

Chimera
[Meuh non on est pas à la traine, on est les renforts!]

Elle tend la pointe de son épée vers le cheval de bat-aille.

Le hongre alezan, là.
Il est frais. La mienne supportera encore quelques centaines de mètres, je combattrai à pied une fois rendue.
En selle.


Alors que la brune se hisse péniblement en selle, la rousse lui murmure, tout en flattant l'encolure de sa jument sur laquelle elle est remontée.

Ne vous en faites pas pour Mael, plusieurs années de service à la diplomatie m'ont appris que toute vérité n'est pas bonne à dire, si prononcé que soit mon goût pour la transparence et l'honnêteté.
Léger sourire.
Allez... Je vous laisse donner l'assaut, jeune femme. Nos camarades attendent leurs renforts.

Charge de cavalerie sur Saumur, deuxième!
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Kilia
{ Dans la ville°°° Saumur°°°}

La nuit est encore douce mais au pied des remparts les choses se mettent à bouger, de partout les hommes et les femmes courent et elle ne peut que regarder. Combien aurait-elle donné pour ne pas être la spectatrice du sang des Ponantais versé. Oui, combien?
Elle devient raisonnable? Elle est peut être lâche de les laisser ainsi se battre tandis qu'elle a l'épée au fourreau. Elle peste intérieurement. Se rassurant à certain moment. Elle sera donc le dernier rempart si leurs défenses étaient brisées. Peut être que les stratèges la connaissent assez pour savoir que même si elle était seule devant tous, même s'il ne restait que son oriflamme debout, les boulets rouges jamais ne reculerait, et ferait bloque.
Cela ne lui faisait pas peur, seul l'instant de la déferlante était interminable mais au moment où les épées s'entrechoquent il n'y a que hargne.

Elle les regarde charger et ne se fit plus qu'à son ouïe pour suivre ce qui se passe en contrebat. Heureusement elle sait, elle passe assez de temps à l'Etat Major pour être rassurée... mais au prix de combien d'homme et de femme finira cette guerre. Elle en a connu, mais celle-là est la plus grande de tous les temps, la guerre sans fin.
Nebisa la stupide n'a pas su donner une miette de pain à ses sujets il lui fallait la farine, le moulin et le meunier qui va avec. Eux ils se battront au dernier des vivants.
Pourvu que ça ne soit pas elle...

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Dict Lumière de l'Anjou,EX-Paire. Future Reyne! FORUM GUERRE
Lanceor
Alors les foulées s'accélèrent, Les lances s'abaissent pour former un aiguillon de piques acérées fondant sur les rangs ennemis.

Les ordres du maréchal fusaient dans le fracas du galop déchainé et chaque chef de ligne les répercutait avec autant d'ardeur à ses ailiers.


Serrez les rangs ! Flanc à flanc !

Pas question de laisser un piquier ou un coustillier ennemi s'immiscer dans la formation, la machine de labour bretonne était en marche...

Les lourds destriers bardés de métal arrivèrent au contact et le mestre lâcha un
BREIZH DA VIKEN !!!

En appui sur les pointes des solerets, le premier impact fut pour un fantassin qui avait eu le courage de faire face à la charge bretonne. La lance ferrée lui déchira l'épaule dans une gerbe de sang et d'esquilles d'os fracassés.
Ne pas s'attarder, passer au suivant, aux vues des blessures causées par ce type d'armes, on sait que le malheureux ne viendra pas vous titiller l'échine de sitôt !

Alors, la lance est lâchée, la masse à ailettes va faire son office sur les armures et les corps adverses. Du haut du garrot de sa monture, le mestre frappe sur la piétaille enfonçant heaumes et spalières à tout va.

Le destrier volte encore et encore tandis que que pleuvent les coups du cavalier... Fracas du métal, coup d'oeil à l'étendard à l'hermine, les bretons font bombance...

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Coldtracker
La charge ralentit et bientôt les combats se stabilisent....

Le colosse et son destrier ne font qu'un ...

De la main et et des jambes l'homme commande la bête qui faisant corps avec le maître ne compte point à la dépense d’énergie...

Le destrier volte , piétine, mord même ...
Il a été dressé ainsi selon les écrits du "Dom Duarte"

Pendant ce temps là, le bras droit du Maréchal De Bretagne ne cesse de frapper de dextre, de senestre, inlassablement....

Il faut les repousser, les forcer à faire retraite...

Bientôt il fut par la force des choses rejeté sur une extrémité des combats et mit des jambes pour grimper sur une petit colline et observa...

Les trente avaient enfoncé les lignes françoyses et un désordre indescriptible y régnait mais ceux-ci se battaient avec hargne et bientôt le signal de retraite fut donné par les françoys...

Le colosse posa la dragonne de sa masse sur l'arçon de sa selle de guerre et releva sa visière en disant tout haut:
-"C'est gagné pour aujourd'hui...."

Déjà l'ennemi se regroupait et partait sous la pression des trente qui s'activaient....

Le colosse fit un signe à un officier qui sortit l'oriflamme idoine correspondant à l'ordre particulier et fit donner du cors....

Alors en bas les trente virent la couleur affichée et firent baisser la pression....Pour se regrouper...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Mariealice
[On ne sait plus trop bien où..]

Ici, le corps reposait sur la terre tourangelle, qui décidément n’aimait rien tant que boire son sang. Etait-il si nourrissant que cela ? Si on lui avait posé la question la brune se serait sans doute demandé si vous n’aviez pas un grain en fronçant le nez ou aurait éclaté de rire.

Là, l’esprit était en train de se détacher de son enveloppe et bientôt verrait la lumière en rejoignant le Très Haut et compagnie.

Sauf que… Sauf qu’elle était pas d’humeur la brune. Pas parce qu’une épée s’était plantée dans son corps, qu’elle observait désormais de haut, qu’elle était calmée la dame. Du tout, du tout. Et rien que pour cela, elle attendait de pied ferme, enfin plutôt vaporeux, de causer avec quelqu’uns une fois arrivée à destination. Parce qu’elle en avait des choses à leur dire. Oh que oui. Et même que ça n’allait pas leur plaire mais elle s’en tamponnait le coquillard. Dans les grandes largeurs même.

Sauf que…. Sauf que ce ne fut pas un vieux barbu ni un jeune éphébe qui vint se présenter face à elle mais une jeune femme, brune comme elle, mais qui devait avoir environ vingt ans. Un sourire planait sur ses lèvres alors qu’elle s’avançait vers Marie et celle-ci se demanda qui elle pouvait bien être. Son visage était paisible, calme mais son corps portait, par moment, des restes de coups. Leurs yeux se croisèrent, la comtesse chercha alors ce qu’elle pourrait y lire.

Il est tendre n’est-ce pas ? Derrière ses airs sérieux, il est tendre.

Haussement de sourcils, nez froncé, complétement perdue.

Euh…. Il ? Qui est ce il ? Et d’abord qui êtes-vous ? On se connait ?

Un rire envahit la… Pièce ? Hum… Difficile de dire ce qu’était l’endroit exactement où elles se trouvaient. Bref elle se mit à rire.

Je suis Eleanore, la première femme qu’a aimé celui que vous surnommez parfois ourson grognon. Ne lui dites jamais mais vous avez raison, cela lui va bien en fait.

Eleanore. Oui en effet ce nom associé à celui de son brun lui disait quelque chose. La première femme qu’il avait aimé, celle qu’il aurait dû épouser si son supérieur à la garde n’avait été un pourri, qui une fois dénoncé par Walan, s’était vengé en faisant subir mille tourments à sa fiancée avant de la tuer.

Oh… Je suis Marie.

Je sais qui vous êtes, je sais tout de vous. Ce que je ne sais pas c’est ce que vous faites là au lieu d’être près de lui.

Ah ben ça, demandez-lui. En plus d’être grognon il est têtu, possessif et visiblement n’a aucune confiance en mes capacités à me défendre.

Une autre voix, venant de sa gauche cette fois.

Oh et vous pensez qu’il a tort au vu de votre escapade ?

Froncements de sourcils, tête pivotant pour voir de qui il s’agissait. Une autre brune, un peu plus âgée, souriante et douce, une blessure au côté droit pour sa part.


Je suis assez grande pour savoir ce que je fais et ce que je risque. Il n’a pas toujours été là, non parce qu’il ne le voulait pas mais parce que nous n’étions pas ensemble. Je suis habituée à me débrouiller seule. Et puis qui êtes-vous ?

Alyanne. J’ai été enlevée le jour de notre mariage.

Ahem…. D’accord. Je vois.

Oui elle se rappelait de cette histoire aussi. Enlevée le jour de son mariage par un homme à qui elle avait été promise et avait fui pour en épouser un autre. Hélas le mari et l’enfant qu’ils avaient eu étaient morts, elle s’en était sortie et avait rencontré Walan. Ils étaient tombés amoureux mais l’éconduit n’avait eu de cesse de la retrouver et le jour où une union devait être célébrée, c’était une mariée froide et pour toujours inanimée qui avait été conduite à l’autel.

Je sais qu’il a peur, peur de me perdre comme…..

Il a perdu chacune d’entre nous ?

Rah mais enfin c’était donc journée féminine ou quoi ? Fallait lui dire qu’il était question d’amener son tricot bon sang de bonsoir. Nouveau tour de la tête pour rencontrer cette fois une femme blonde, richement vêtue, l’observant de ses yeux pairs.

Hum, et cette fois je présume que vous êtes Maryan ? La mère d’Anne ?

Cette fois l’étonnement sembla venir de l’autre et point de la brune.

Oui. D’Anne. Et de Blanche. Et de Gabriel.

Anne a grandi, vous pouvez être fière d’elle.

Et Blanche et Gabriel ?

Blanche est dans un couvent, Gabriel doit être ici quelque part. Vous ignorez que votre fils est mort ?

En face le vide, comme si elle n’avait pas entendu. Petite moue de Marie mais après tout, elle n’était pas là pour cela. Oui d’ailleurs elle savait pourquoi elle était là la brune mais les trois autres ? Regard passant de l’une à l’autre en tournant sur elle-même puisqu’elles formaient un cercle autour d’elle. Cercle qui commençait doucement à se resserrer d’ailleurs.

Non mais à quoi vous jouez là ?

Nous ne jouons pas….

Il ne doit pas vous perdre également….

Nom d'une buse endormie ! Etes-vous donc sans vergogne aucune que vous le délaissiez ? Sac à vinasse ! Secouez-vous ! Huître molle ! Maraude ! Votre place est à ses côtés : sur quel ton dois-je vous le chanter, nom d'un verrat chauve ?!*

Mais vous allez me ficher la paix ? Vous avez eu votre chance, fichez-moi la …..

Essayez donc de raisonner trois femmes mortes, trois femmes amoureuses repoussant dans les bras de l’être aimé la dernière en date et celle, du moins on pouvait l’espérer, serait la dernière. Et vlam, de se retrouver renvoyée dans ce corps inerte, sans avoir pu dire sa façon de penser au Très Haut. Le cœur battait toujours, ce cœur qui n’avait pas été transpercé, protégé par une statuette d’ours en bois ou du moins ce qu’il en restait à cette heure.

[*Merci à Lj Anne pour sa traduction en Maryan et à Lj Walan pour l'idée de la rencontre.^^]
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Llyr


[ Au château de Tours ]

Le Cygne venait de s'allonger après une nouvelle nuit blanche à lire et écouter les nouvelle provenant d'un peu partout du Royaume, lorsqu'on tambourina à la porte de son bureau.

Promettant les feux de l'Enfer à la personne qui venait de lui prolonger l'agonie d'une nouvelle journée sans dormir, il grogna son approbation à l'entrée du messager.

    Votre Gra... euh votre Seigneurie, nous avons des nouvelles du front de la Vienne.


La valetaille aurait du passer un sale mauvais moment ne serait ce que pour avoir usiter d'un terme malpropre au demeurant concernant le Duc de Touraine. Non que le "Grasce" soit une faute d'étiquette, loin de là même, mais que le Cygne avait coutume de dire qu'il n'étais ni gras ni gracieux et que de ce fait le "votre Grasce" ne pouvait être interpréter que comme d'humour ou d'ironie.

Et comme chacun se devait de la savoir le Duc de Touraine n'était guère homme porté à la rigolade, surtout en publique, encore plus quand il avait sur les épaules une charge aussi colossale

Il se contenta de grogner une approbation visant à faire poursuivre son interlocuteur.

    - Les armées du connétable et certains Ordres Royaux ont voulus forcés le front au delà de la Vienne en faisant mouvement vers Saumur.
    - Oui nous savions et je doute que tu ne me réveille pas pour de bonnes nouvelles
    - Certes non votre seigneurie, mais pas non plus catastrophique. Les armées ont été repoussées avec des pertes mais rien de dramatique
    - Alors pourquoi me déranges tu cela n'aurait pu attendre que le soleil point le bout de son museau et qu'entre temps j'ai pu prendre un moment de sommeil
    - C'est que votre seigneurie... parmi les pertes... il y la comtesse Marie Alice votre Vassal
    - Grave ?
    - Je ne sais pas votre seigneurie


Bah voilà le sommeil était bel et bien parti, encore un moment de repos foutu aux orties.

    - Et tu ne pouvais pas me le dire plus tôt au lieu de tergiverser ?
    - ...
    - Laisses, tu n'y es pour rien. Va me chercher de quoi faire bonne ripaille et bombance, à défaut de sommeil il me faut des forces et veille à savoir ce qui lui est advenu
    - Oui Monseigneur
    - Qu'est ce que tu attends ?
    - Tout de suite monseigneur !


Et voilà la valetaille de partir en courant hors du bureau.

Le Cygne se murmura à lui même
Ils m'auront un jour, ils m'auront !

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Sorka5
[Avant ça, ben c'est pas ça]

Sorka avait démissionné de l'Ost de Bretagne suite à de multiples désaccords avec un homme en particulier... Certes, c'était peut-être une manifestation d'orgueil, mais au fond, elle ne regrettait pas son choix... Que la guerre fut stressante pour tout ceux qui voulait défendre la Bretagne, elle pouvait le concevoir, mais qu'on la rabaisse sous prétexte qu'elle ne rentrait pas sagement dans le moule, alors même qu'elle avait fais ses preuves en tant que Capitaine depuis plus d'un an... Non elle n'avait pu l'accepté...

Et puis il faut dire qu'elle était un peu folle... Oui, quand on en entend des voix que personne d'autres n'entends, cela s'appelle la folie... Et même si elle le cachait plutôt bien, l'ancienne Capitaine était gravement atteinte... Ce qui posait parfois problème quand elle s'emportait.

Ayant quitté l'Ost donc, mais restant une guerrière jusqu'au bout des ongles et surtout souhaitant tout de même protéger sa patrie, Sorka avait répondu oui quand son ami et ancien supérieur Sharlnak, alias le canard obèse, lui avait proposé de rejoindre l'armée de Coldtracker... La plupart des Trente s'y trouvaient, dont Lanceor, l'ancien chef de l'Ost de Retz, l'homme qui lui avait appris à monter à cheval à son arrivée dans l'Ost.

Cela ferait du bien de se battre aux côtés de personnes qu'elle connaissait, en qui elle avait confiance et qu'elle admirait. Et puis elle allait pouvoir taper sur du François, autre avantage décisif... Aussi avait-elle prit son épée, son cheval et direction Angers d'abord... Là elle intégra l'armée présente et se fit assez discrète en fait, principalement parce que son hôte indésirable, entendez par là l'Autre dans sa tête, lui en avait fait baver...

Et puis la guerre proprement dite avait commencée... Parce qu'après que les chiens se regardent en montrant les dents et en grognant, on les lâche l'un sur l'autre... Et ça fait beaucoup de fracas et de blessés... La première journée de combat s'était bien déroulée, enfin si ce n'est qu'elle n'avait touché personne...


[Deuxième jour de combat]

Sorka se tenait droite, son arc à la main. Elle n'était pas très grande et assez fine, ses cheveux noirs qui tombaient jusqu'à ses reins retenus en une longue natte, l'archétype de la petite paysanne pas de la grande guerrière... Mais elle avait choisi les armes plutôt que de reprendre la ferme familiale... Une Hanrahan, mélange de sang breton et irlandais à cause d'un père qu'elle haïssait... Mélange explosif s'il en est un, caractère impossible et emporté....

Son corps tout en muscles était vêtu de sa tenue de cuir si particulière, qui la protégeait sans la gêner dans ses mouvements. Son épée plus petite que celle des autres soldats était pendu à sa ceinture. Elle aurait pu choisir de combattre à cheval, puisqu'elle avait apporté son étalon avec elle... Mais elle préféra se joindre aux archers... C'était sa spécialité, l'arme qu'elle maniait le mieux...


Soit pas si tendu ma vieille... T'inquiète pas... Tu crèveras comme les autres....

Ta gueule salaud....

Pardon ?(Voix choqué d'un des archers à côté d'elle)

Pas toi.... Fou moi la paix... Regarde plutôt devant toi sinon tu vas rater les François...


L'homme se détourna en maugréant... C'était l’inconvénient de parler avec quelqu'un qui habite son esprit, ça crée des tensions là où y en avait pas... La charge fut sonnée et les chevalier bretons se déversèrent sur les rangs françois pour en faire du hachis fin... c'était spectaculaire, grandiose, bref, une boucherie comme elle les aimait, et l'Autre dans sa tête ricanait satisfait. Il aimait le sang... Souvent il l'effrayait...

Sorka leva son arc et alors commença un autre ballet, celui des flèches fusant dans l'air... Mais la charge de la cavalerie eut un effet inattendu. Les rangs ennemis cédèrent, se divisèrent, et une partie des fantassins se rabattit sur les côtés, de sorte que le contact avec les archers restés en retrait fut inévitable. A homme désespéré, charge désespérée...

La Furie passa son arc en bandoulière et tira son épée. Ils ne devaient pas passer ses françois, sans quoi ils pourraient prendre à revers les chevaliers à cheval qui seraient alors vulnérable... Le fracas des armes se mêla au rire de l'Autre dans sa tête et les cris des blessés à celui des cris d'alarmes...

Le premier françois qui croisa le fer avec elle fut le moins rapide... Elle le toucha et le mis hors combat... Il n'était pas mort non, aussi se pencha-t-elle pour l'achever.... Mais un autre soldat déjà arrivait sur elle... Seulement l'Autre ne l'entendait pas de cette oreille, il lui murmura les mêmes horreurs qu'il lui avait dite quand il n'était pas une projection de son esprit mais un homme qui l'avait torturé...

Alors Sorka resta figée, tétanisée d'angoisse.... Et la tâche fut aisé pour l'ennemi de lui passer son épée à travers la poitrine... La lame glissa entre les côtes, crevant le poumons droit. Elle s'effondra sans un cri, le souffle déjà cours et le coeur affolé par la mort qui venait... Elle n'avait pas peur de mourir... Enfin en theorie...

La bataille fit rage encore un moment, son corps malmener par les combats autour d'elle, récoltant d'autre coupure et bleu... Puis cela fut fini... Et elle ferma les yeux... Elle entendit vaguement qu'on commençait à chercher les blessés pour les séparer des morts... Et dans son esprit la voix de l'Aute....


J'ai gagné cette fois..

Dans tes rêves c******...


Le murmure mourut sur ses lèvres alors qu'elle sombrait dans le néant.
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HRP : En rouge, il s'agit de la voix que Sorka entend dans sa tête
Ewaele
[Campement de la Licorne – Chinon]

Telle était la saveur des rêves : sans commencement, ni fin, sans logique. Le cerveau se plaisait à mélanger tout ce que l'esprit emmagasinait pour créer des lieux, des situations qui pouvaient paraître totalement absurdes dès le réveil, mais, qui paraissaient terriblement réelles durant ce laps de temps où la conscience sommeillait. L'on passait d'un fait à l'autre comme si tout s'emboitait à la perfection… On la tira brutalement de son sommeil, il n’était plus temps de rêvasser, l’heure était venu de se préparer, mais à quoi ? Les derniers jours étaient passés inlassablement dans l’attente de sortir son épée… En serait-il de même cette fois ? Se préparer, oui ça, pas le choix, elle ne voulait pas y rester, elle ne voulait donner le plaisir de tomber face à eux !

Quelques étoiles s’illuminaient déjà, et la lune ne tarderait pas à montrer le bout de son nez. Elle restait là contemplative. Elle était vêtue simplement, sa chemise bougeant au gré du vent. Ses bottes de cuir, ses braies ne trahissaient en rien son appartenance à l’ordre. La seule chose qui le pouvait était sa cape, posée non loin de l’errante. Elle se prépara dans un silence presque solennel, écartant tout ce qui pouvait l’entourer car bruits il y avait, ses frères et sœurs eux aussi s’apprêtaient… On vint l’aider à enfiler son armure, épée au fourreau elle prit place sur sa monture… L’heure était donc venue ? Un dernier coup d’œil parmi les hommes et les femmes pour repérer ses proches, se rassurer ? Non simplement s’assurer qu’ils étaient bien là et qu’après les combats elle devrait s’enquérir de leur sort comme eux du sien… Un soupir traversa la frontière de ses lèvres, un coup de talon dans les flancs de son cheval… Elle partait vers sa destinée !


[On y était…]

Une impression de froid se mit à envahir les lieux, imposant le silence à toute la faune qui chantait encore à l'instant. Qui chantait ? En tout cas, le silence s'imposait fortement… A l'arrivée ce furent des cris des ennemis qui retentirent dans ses oreilles. En face d’elle une effrayante silhouette noire, haute et terrible, juchée sur le dos d'un cheval tout aussi noir que son cavalier. A chaque pas que la monture posait sur le sol, l'herbe se flétrissait. Toute vie était comme absorbée, arrachée à la mère nature, jusqu'au plus profond des racines. Et pas un bruit ne s'élevait à chaque sabot posé sur ce sol qui se mourait désormais.

Ténébreuse, hostile... Il n'y avait pas de mot pour décrire cette sombre apparition. Un vent impalpable soulevait les pans d'une longue cape déchirée et usée par des années de guerre. Une longue capuche érodée sur ses extrémités dissimulait le visage de son propriétaire. Pourtant quand il s’approcha, deux yeux se discernaient brisant l'ombre elle-même. Deux yeux noirs, mais qui laissaient leurs contours apparaître. Un regard avide de mort, avide de tuer, avide de faire souffrir... Il était tel un fléau qui fauchait les vies sur un seul désir. Il n'avait qu'à prendre son épée, pour la lever sur sa prochaine victime et l'empaler sur la pointe acérée de cette arme redoutable, qui était là la seule signature de son possesseur... Elle frémit mais ne se laissa pas submerger par cette vision, sortit elle aussi son arme et le seul son qui lui parvenait maintenant aux oreilles était celui du métal qui s’entrechoque. Elle n’aurait su dire combien de temps cela dura, son bras lui faisait mal, la puissance de son adversaire déchirait ses muscles, elle ne pouvait se permettre de tourner la tête pour chercher sa senestre et pourtant tout en elle était tournée vers cette dernière en espérant que rien de fâcheux ne lui arriverait pendant ce combat… A bout de souffle, à bout de tout elle dut prendre sur elle pour ne pas dans un dernier effort commettre l’erreur qui lui serait fatale, elle tira sur les rênes de son équidé, nouveau coup de talon, elle s’avouait vaincue à sa façon, elle abandonnait le combat avec un goût amer qui lui fit monter les larmes aux yeux… Il était trop fort pour elle !


[Après…]

Elle avait rejoint le gros de la troupe, et malgré le dégout qu’elle sentait monter dans sa gorge, elle ne se laissa pas encore abattre, il fallait mettre pieds à terre et chercher… Oui chercher les autres, il y en avait plein des autres autour d’elle, mais sa recherche était plus ciblée que cela… Statique dans un premier temps, il n’y avait que sa tête qui tournait pour trouver un visage des yeux, une chevelure… Croiser ne serait qu’un instant une silhouette qui la soulagerait momentanément de la souffrance de l’abandon qui la tiraillaient, du moins pendant un temps… Celui de trouver encore et à nouveau un proche tenant sur ses jambes.

Même si elle devait se réjouir de voir ses frères et sœurs à ses côtés dans un état de santé satisfaisant, elle n‘arrivait pas a s’en satisfaire jusqu'à ce que la voix de sa vassale lui parvienne… Et d’une se dit-elle. Puis se fut le profil du Lyonnais qui lui apparut… Il en manquait encore, quand une main vint prendre la sienne, Un sourire, décalée par rapport aux évènements s’afficha, mais il en restait une et pas la moindre au compteur… Sa tête se mit soudain à tourner, son cœur à palpiter, un stress inexplicable l’immergea dans un état second… Comme un pantin elle se délesta de son armure, elle plongea son regard dans celui de son amant et un prénom frôla ses lèvres, aucun son ne sortit pourtant… Marie !

Elle serra les doigts qui étaient encore dans les siens puis les lâcha auss tôt et une course folle commença pour la rousse… Ne sachant où aller elle courait, cherchant ce visage parmi tous les autres, elle bousculait, frôlait, s’arrêtait, fixait, repartait, mais rien… Toujours rien… Sa course folle cessa pourtant, elle n’en pouvait plus, son cœur allait sortir de sa cage, elle se laissa choir au sol, lasse de fatigue, lasse de ne parvenir à rien en ce jour, lasse de ne pas savoir où elle était !!!

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Sindanarie
[Campement des Ordres royaux]

L'assaut était pour ce soir-là. Et si son issue était incertaine, la fièvre des combats avait pris possession du camp des Ordres royaux. La Carsenac l'avait regagné au plus tôt, sachant l'imminence de l'action. Elle n'avait pas dit à son amant ce qui était prévu, avait juste prétexté des rapports à achever. Si elle lui disait, il s'inquiéterait probablement... Et s'il s'inquiétait, elle ne pourrait pas rester de marbre. Cependant, la jeune femme avait repris à son départ tout l'équipement militaire qu'elle avait pu amener à Château-Renault. Un signe, malgré tout, s'il regardait bien.

Et, dans ce camp désormais bien connu, elle s'était apprêtée. Les mailles avaient couvert sa chemise jusqu'aux coudes et jusqu'au milieu des cuisses. Les pièces de cuir habituelles les avaient dissimulées à la vue. La bâtarde de la Licorne avait rejoint sa ceinture, affûtée, prête à servir une nouvelle fois. Enfin, la cape d'azur et d'argent, symbole le plus visible de son appartenance, vint se poser sur les épaules de l'Immortelle. Et le destrier avait été préparé à son tour, caparaçonné. Presque mieux protégé que sa cavalière. Sur sa selle, le bran d'arçon et la deuxième bâtarde de la Carsenac, celle qui avait connu son entrée dans l'ost du Limousin. Les gestes habituels, coutumiers, avaient endigué l'élan d'angoisse qui la soulevait régulièrement, quand elle se prenait à penser à l'avenir d'un espoir né dans la guerre.

Bientôt, les troupes des Ordres royaux s'avancent vers ce qui sera un champ de bataille. La Carsenac est parmi ses Frères et Soeurs d'armes. Et pour se conforter, elle fredonne. "Ce sont les Chevaliers Licorne, de la Bretagne en Anjou ! Bretteurs et têtus sans vergogne, ce sont les Chevaliers Licorne !" Une phrase soudain prend tout son sens au milieu d'eux tous. "Ce sont les Chevaliers Licorne, encore et toujours debout !"


["Rien ne m'arrête !" Sauf les médicastres.]

La lance est horizontale quand les lignes des Ordres royaux rencontrent celles de l'ennemi. Et tout va vite, tellement vite ! Il y en a partout. Les Ponantistes sont légion, à douter du nombre des siens. La bâtarde au pommeau orné de la Licorne s'éveille aussitôt que la lance se brise (où ? La Cavalière n'aurait su le dire), jaillit du fourreau, taille à droite et à gauche selon les besoins. Un moment, la Carsenac croit que ça ira, mais... Ils donnent l'impression d'être si nombreux. Quand un tombe, il est immédiatement remplacé par un autre. Et le devoir parait soudain terrible. Peut-être est-ce parce que la jeune femme commence à réfléchir, entre deux coups, à laisser des pensées nettes se former qu'elle ne voit pas arriver le coup. Droit sur le bouclier. Un craquement, un deuxième, une avalanche de craquements.

Juron.

Oh la vache, que ça peut faire mal ! Deuxième coup, comparable à ce coup de masse bretonne reçu en 1456. Des années séparent les deux plaies, et pourtant la même douleur rayonne. Les mêmes esquilles de bois volent, s'enfonçant pour certaines dans la chair du bras gauche de la Cavalière, là où l'arme finit sa course. De surprise, la Carsenac s'ébroue et lâche ce qui reste de son bouclier (quelle force avait-il fallu pour venir à bout de celui-là, qui datait justement de la dernière campagne de Bretagne ?), fait volter le destrier pour se dégager, reprend la danse, comme elle peut, sans grande efficacité, l'esprit embrumé. Jusqu'à ce que quelque chose attire son attention.

Par terre, quelqu'un dans une flaque de sang. Une brune bien connue, croisée mille fois, l'ancien Grand Maître de France, l'Errante, la Limousine devenue Bourguignonne. Marie... Il faut l'éloigner de là, mais elle ne peut pas y parvenir seule. Le bras gauche replié contre elle, strié de coulures carmines, Sindanarie parcourt le champ de bataille d'un regard brouillé par la douleur. Est-ce que ça dure toujours ? Y a-t-il encore des combats ? Est-ce déjà fini ? Depuis quand ? Quoi qu'il en soit, c'est le frère de la Comtesse qu'elle appelle de toute sa voix, sans grand espoir d'être entendue dans le fracas environnant mais sûre que, s'il voit sa soeur étendue, nul ne pourra l'arrêter pour la sauver :


Enguerrand !

Elle démonte en hâte, bâtarde remise au fourreau, saute au sol. A genou, elle tâte la gorge de l'Errante. Le pouls est toujours là. Le destrier, gêné par le caparaçon, ses oeillères et les mouvements autour de lui, n'a pas encore tenté de s'écarter. D'un bond, l'Immortelle se rue vers les armes accrochées à sa selle, tire le bran d'arçon. Trop lourd, il reste prêt à voler si quiconque s'approche trop d'elles. Maintenant, va falloir évacuer la Marie... Fini de rire.
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Enguerrand_de_lazare
[Chinon - Première nuit de combat]

Longue avait été l'attente en les murs de Chinon. Journées défilant les unes après les autres, sans que rien ou presque ne vienne rompre la monotonie de cette inexorable répétition. Les hommes s'usaient à sans cesse espérer un combat qui n'arrivait pas, chacun souhaitant qu’enfin sonnent les trompes et se répandent en les rues de la cité les hurlements des officiers appelant à la mobilisation.

Ainsi en allait-il de ces conflits armés où chaque belligérant observait son adversaire, attendant patiemment le moment adéquat pour lancer la charge furieuse de l'assaut décisif. Guerre d’usure et de patience pouvant parfois même se conclure sans que nulle épée ne sorte de son fourreau, l’un ou l’autre des deux camp usé à force d’attendre, ayant laissé filer ses chances de succès sans saisir l’instant propice qui aurait vu la victoire l’emporter.

A force d’observer jour après jour ce soleil se coucher, vers cet occident où l’ennemi s’était massé, le chevalier en était arrivé à haïr cet instant précis où l’astre disparaissait derrière quelque colline ou horizon lointain. Quand d’aucuns y voyaient matière à s’extasier devant la splendeur de la nature et composer odes, poèmes ou immondes ramassis de vers sans queue ni tête, lui, désormais, ne pouvait que se résoudre à nouvelle journée d’inactivité, rongeant son frein, réfrénant sa volonté de charger à nouveau, lance au clair, le grondement des sabots comme se faisant soulever la terre alentour.

Il avait su, en un lointain passé, prendre le temps de la réflexion, peser le pour et le contre, étudier les forces en présence afin de décider de la meilleure stratégie. Il n’avait plus désormais attrait que pour la furie et l’assaut direct, brutal, sans pitié. Quand d’autres semblaient s’assagir avec l’âge, lui préférait chevaucher plus avant au devant de la mort, cette vieille amie qui semblait se jouer à prendre son temps avant de venir cueillir son âme.

Mais enfin, ce soir là, comme si quelque prière avait enfin été entendue par Mars ou Arès, un fin sourire s’était fait jour sur le visage aux traits tirés du Licorneux. Après nouvelle réunion de l’Etat Major, la décision avait été prise : cette nuit verrait son lot de cris et de fureur, et les eaux du Styx, pour sûr, verraient sous peu nombre d’âmes perdues.
Il avait quitté la tente de la licorne, se dirigeant d’un pas décidé vers son campement. Equipement rapidement mis en place, tant la force de l’habitude et les incessants entrainements avaient rendu cette masse de métal qu’était son armure presque à l’état d’une seconde peau.

Rassemblement en ordre de marche, les deux armées s’étalant devant les murs de Chinon, chaque lance ayant pris place. Les chevaux piaffaient d’impatience, la chaleur de leur respiration dessinant innombrables volutes de fumées dans la fraicheur de cette nuit profonde.

Les colonnes se mirent alors en marche, lentement, dessinant peu à peu un long serpent silencieux dans la campagne de Touraine. Nulle torche, nul flambeau pour éclairer leur cheminement. Non par crainte de quelque guetteur embusqué menaçant de prévenir ses maitres, le déplacement d’une armée ne pouvant que difficilement s’opérer en secret, il en était toutefois bien plus difficile d’évaluer ses réels effectifs dans la noirceur la plus totale.



[Le champ de bataille – Première nuit de combat]

Les armées désormais, se faisaient face. Les murs et tours de Saumur avaient été aperçus une heure plus tôt, ainsi que les campements des troupes ennemies. Agitation visible aux pieds des remparts. On les attendait, forcément.

Nouveaux signaux sonores se faisant entendre. Les troupes, maintenant, prenaient position, la longue colonne s’étirant peu à peu pour former une ligne continue semblant s’étendre d’un bout à l’autre de l’horizon. Un froid et lourd silence régnait à présent dans les rangs des royaux.

Quelques voix murmurées, quelques chants s’élevant de part et d’autre. Celui de la Licorne, tant et tant de fois entendus, fredonné par une voix féminine, quelque part sur sa dextre.

Un cri avait retenti au loin devant eux. Dans le même instant, les troupes royales s’élancèrent.

De part et d’autre du champ de bataille les cavaliers progressaient, selon cet immuable rythme d’une charge guerrière.

Le galop s’accélérait. Les lances, lentement se baissaient.
Les muscles se contractaient, dans l’attente du choc à venir.
Chacun, désormais, ne voyait plus devant lui que la masse des opposants se rapprochant peu à peu.
Au dessus de leurs têtes, les flèches volaient, dessinant dans le ciel de mortels nuages prêts à s’abattre sur les combattants.

Le choc, enfin. Violent, comme à l’accoutumée, le bois volant en éclat, la chair transpercée de part en part, l’armure enfoncée par la brutalité et la violence du contact. Certains avaient chuté, d’autres poursuivaient leur course effrénée, les rangs ennemis se mélangeant rapidement, chacun des belligérant effectuant maintenant les pas de cette macabre danse.

Combien de temps cela avait il duré ? Une minute ? Une heure ? Une nuit ?

A la fin du combat, le champ de bataille avait été déserté, les survivants rejoignant leurs positions. Harassés. Terrassés de fatigue. Suant et s’essoufflant dans leurs lourdes camisoles d’acier.

Il fallait se compter.

Ewa était là. Elle qui fut sa dextre dans le fracas, lui en avait été sa senestre, comme ils se l’étaient promis. Flaiche. Walan. Marie…Marie ? Où donc était sa sœur ? Jetant regard alentour, il tentait de repérer un visage, une silhouette, quoi qui puisse se rattacher à la présence parmi eux de sa sœur, cette moitié avec qui il avait de tout temps partagé ce combat.

Et soudain, un souvenir. Fugace. Terrifiant.

Un cri. Un hurlement. Surnageant au dessus du fracas. Quelqu’un l’appelait, avec cette rage du désespoir. Il avait entendu cet appel à l’aide, alors qu’il frappait à tout va, mais n’avait pu y accorder importance, tant le péril alentour était grand.

Et maintenant, il le regrettait. Il aurait du. Aurait pu…
Un regard vers Ewaële et Walan, non loin d’eux.
Quelques mots, emplis de fatigue et de crainte.


Marie…Nous devons y retourner…

Et déjà le destrier faisait volte face, reprenant en chemin inverse, rejoignant aussi vite que possible les lieux de la bataille. Dans l’espoir…
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Sakurahime
[Campement des OR, quartiers des Blanches]

Trois fois qu'elle faisait le tour, tout était en place, mais elle ne connaissait rien de mieux, avant un assaut, que de faire de tour du harnachement de sa monture pour calmer son anxiété.
Ou excitation.
Peu importe, appelez cela comme vous voudrez!

Trois fois donc qu'elle vérifiait que la selle était correctement fixée, que le cuir n'entrait pas en contact immédiat avec l'animal, risquant de provoquer irritations inutiles et autres abrasions.
Vint ensuite le tour des protections métalliques, véritable coque dont sa fière barbe était caparaçonnée.
Une cavalière sans cheval sur le champ de bataille est bien souvent une cavalière morte, aussi, la protection de la monture était bien la dernière à négliger!

Une fois cela fait, elle enchaina avec l'entretien de son armement qui n'en avait nul besoin.
C'était ça ou prier, et elle avait fort à parier que si Baile la trouvait à genoux, elle la collerait en selle plus vite qu'il ne lui en faudrait pour le dire, alors elle verrait cela plus tard... ou pas.

Un petit coup d'oeil appris à la borgne que ses soeurs en étaient au même point qu'elle.
Les ombres s'allongeaient au loin, signe que l'heure fatidique se rapprochait à grands pas et qu'il lui fallait se hâter.
Entrant prestement dans la tente, elle acheva de se vêtir de ses mailles, autres gantelets et jambières destinés à assurer une protection convenable.
Femina Deum ceinturée, quelques dagues stratégiquement placées en ceintures ou coincées pour le cas où le combat à pied tournerait mal, elle se drapa de la cape frappée de la Dame Blanche, quitta la tente sans un regard, espérant ne pas la revoir de suite et grimpa en selle pour rejoindre sa section.



[Petit aperçu de l'enfer?]

Des lieues et des lieues avalées avec un étrange mélange de peur qui vous noue les tripes et d'envie d'éperonner votre monture pour foncer dans le tas.
Sauf qu'on se concentre pour éviter d'être paralysé et que l'on attend sagement les ordres!

Jusqu'au moment où un fracas immense de métal qui s'entrechoque, d'épées qui s’entremêlent, de cris et cette formidable clameur inimitable vous percute de plein fouet et que vous oubliez tout, la peur, l'envie d'en découdre, car les deux deviennent réalité.

A peine le temps de comprendre ce qui se passe que déjà le fracas est si proche qu'il vous submerge et vous retrouve à terre, l'épaule ensanglantée.
L'os n'est pas brisé mais ce n'est pas passé loin... à la place, une plaie béante saignant abondamment mais étrangement non douloureuse... pour le moment.
La douleur viendrait plus tard, lorsqu'elle aurait retrouvé un semblant d'esprit.

L'homme qui l'a prise par surprise poursuit sa route sur son immense destrier, se retournant à peine, rictus aux lèvres.


"Sale bâtard..."

Sans crier gare, la Blanche est à genoux... aucune soeur à proximité immédiate, les aurait-elle seulement reconnu? rien de moins sûr à en croire l'émeraude hagard luisante du minois de la borgne auvergnate.
Non loin, une jeune femme appelle un homme... Enguerrand? c'est ce qu'elle a dit? en se précipitant vers la forme inerte d'une femme au sol...
Puis le trou noir, juste un faible.... Athéna.... franchissant ses lèvres...

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Bannière en cours de réfaction
Walan
Nouvelle bataille, nouveau choc d'armées, de corps, de métal et de bois. Et la Licorne était toujours dans la mêlée, chargeant en rangs serrés ou se répartissant sur le front au gré des courants se créant sur celui-ci. Et Walan en était, cette fois encore, à nouveau harnachés d'acier et de plates, sa blessure au bras toujours insuffisamment cicatrisée pour qu'il puisse s'en servir avec autant d'aisance que par le passé, mais davantage que ce fameux jour où il avait retrouvé Marie le heaume fendu et le crâne quasiment.

Cette fois, le combat avait eut lieu en campagne, mais il n'en avait pas moins été séparé d'elle. L'on a beau prendre toutes les résolutions possibles pour ne pas se faire séparer, la fureur de la bataille ne laissait guère de choix à ce niveau. Cette fois encore, c'est indemne que Sans Repos vit la fin des combats du jour, mais sans avoir non plus porté de coup à d'autres soldats que quelques conscrits ou autre piétaille.

Tandis que les choses se calmaient et que l'adrénaline retombait, des silhouettes et visages connus se distinguaient autour de lui, sans qu'il y fasse beaucoup plus attention que pour constater qu'ils étaient encore là, encore à demi plongé dans cet état presque second qui l'envahissait dans la bataille. Mais le retour à la réalité fut brusque et rude, lorsque le constat de l'absence de l'une de ces silhouettes se fit, bientôt confirmé par la réaction d'Enguerrand.

Un groupe de destriers et leurs cavaliers qui font ainsi volte-face pour retourner sur les lieux encore peuplés de corps morts et vifs mélangés, hantés par les cris des hommes et montures souffrants. Jusqu'à ce qu'il la trouve, elle, inanimée, en sang.

C'en fut trop pour Sans Repos. Fallait-il donc que chacune de celles qu'il comptait épouser se voient assassinées ainsi ? N'y en aurait-il jamais une pour survivre jusqu'à un mariage et après ?
Le visage se fit de marbre, indéchiffrable, ainsi que cela ne manquait jamais d'arrivé lorsque la souffrance se faisait trop forte en lui : mieux valait l'enfermer dans une armure de glace. Mais les actes, eux, furent tout à fait clairs : d'un coup de talons, Walan lançait sa monture en direction du camp adverse, se préparer à empoisser de sang encore un peu plus l'épée qu'il avait à la main, et ignorant sans vergogne les rappels que sa raison lui faisait quant à la folie de charger seul une armée.

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Coldtracker
[Après première bastaille]

Une journée de repos dans le château de Saumur....

Les alliés avaient ouvert les portes et les trente et compagnie étaient entré pour saluer leurs alliés et prendre quelque repos...

Le temps du bilan s'était fait e ton avait évacué les corps des blessés et des tués sur le champ de bastaille....

Le Maréchal De Bretagne avait reçu des nouvelles du sud,une grande bastaille se préparait alors que lui-même attendait la deuxième frappe Françoise qui semblait imminente en fin de journée...

Et alors ils revinrent à la charge se lançant sur les murs de la forteresse....

Comptant sur le fait que les françoys penseraient qu'il n'allait pas employer la même tactique...
Il fit remettre son monde à cheval pour faire une sortie à la façon de Jeanne la Flamme à Hennebont...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Thorn


Chronique d'un Wolback, ou mémoires d'un mainois d'adoption

21 Septembre de l'an de pâques 1459, avant la bataille :

Chinon. L'attente durait et inlassable je demeurais. Bientôt, disaient-ils encore et encore, bientôt l'assaut sera donné et la vile engeance du Ponant et d'Anjou pliera genoux face à l'étendard azur et or et à cette épée Lavaloise que je porte, lame forgée en un passé où seule la chute de l'Anjou animait mes fantasmes. Mais les faits et « les Grands » arrêtèrent mes machinations, en bien ou peut-être en mal, qui sait ce qu'il serait advenu si les oriflamme mainois avaient pris place au dessus du castel d'Angers il y a de cela quelques temps ?

Dulce bellum inexperti* et à cette douce saveur je voulais goûter, mais ma déchéance mit fin définitivement à mes sanglants désirs.
Et celle à la tête des machiavéliques complots qui causèrent la fin de mes projets subira le courroux du loup blanc, quoi qu'il en coûte.
Quelques moments avant que je n'appose ces écrits sur ce parchemin jauni et de bien mauvais essence, un jeune écuyer entra dans la tante aux couleurs de Thornton en haletant, le coeur battant et m’annonça non sans un certain tressaillement que le cors avait retenti. Pour seule réponse, je lui adressai un hochement de tête.

Je me surpris moi même lors qu’arriva ma réaction une fois au dehors, face au branles-bas dans lequel avait sombré le campement. Un profond soupire se fit entendre, fixant le sol noir, je remettais en question le bien fondé de cette guerre. Si ces mots venaient à arriver en de fourbes mains, peut-être me retrouverais je la tête sous le gibet, les mains liées et le sort scellé, mais ma décision avait été prise, Acta est fabula**.
Songeant à celle qui s'accapara de mon amour en cette terre natale, Jolan me para au combat et Épine caparaçonné , je rejoignis la longue colonne des chevaliers, cavaliers, fantassins et canonniers de France.

De toute part les voix s'élevaient, exprimant chants et louanges à cette troupe qui s'en allait rétablir le pouvoir de la Reyne en des terres frivoles. L'excitante tension guerrière régnait, mais je restais hors de son aura, « Morfonds toi dans ta solitude, Wolback ».


[To be continued ...]

*La guerre est douce aux inexpérimentés
**L'acte est joué

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Ewaele
[Après le premier combat… On recolle les morceaux !]

Tandis que son corps se reposait, son âme, elle s'envolait et tournoyait, de plus en plus vite, à l’en rendre malade. Lorsque cette voix sans âge se fit entendre, bien trop fatiguée pour reconnaitre celle de sa senestre… Mais en entendant ‘Marie’ elle ne put que relever les yeux sur lui, le fixer… Ses paroles venaient l’étreindre étroitement, elle failli succomber sentant son impuissance… Mais son corps avait réagi avant son cerveau et elle était déjà debout à attraper le licol de sa monture et, sans savoir d’où venait ce regain d’énergie, de monter sur son dos et de galoper pour rejoindre Enguerrand… Et sans doute Walan qui n’était déjà plus dans son champ de vision.
A partir de maintenant elle n'était plus elle-même. Elle n'était plus qu'un point d'ancrage pour les puissants, les bannis et les morts. Accompagnée par le frottement sourd des sabots sur le sol, il lui semblait apercevoir un lourd battant s'ouvrir sur une obscurité insondable. Un froid glacial s'en échappait.

Pour une nuit, les portes du Sidh étaient ouvertes, et devant cette implication terrifiante, sa conscience s'éteignait, brièvement.

Noir. Obscurité. Froid. Vide. Il lui semblait flotter. Ses sens étaient comme annihilés, son corps n'existait plus. Elle aurait aimé s’abandonner enfin au repos, un repos … Eternel. Et pourtant … Au fond d’elle, elle savait que cela lui était refusé. Ce froid mordant, lancinant, qui figeait son souffle dans ses poumons, cette douleur tranchante omniprésente qui labourait son esprit se rappelait à elle dès qu’elle faisait mine de sombrer dans l'oubli. Bannis … Maudits … Fous. La rousse savait que son tourment serait éternel tant qu’elle ne l’aurait pas retrouvée ! La flamme de la vengeance s'allumait, ce désir irrépressible de se battre contre ce sort… Le froid s'intensifiait en elle, impitoyable bourreau. Pire que tout, insupportable, ce manque qui la taraudait inlassablement, ce vide, comme si une partie de son âme lui avait été arrachée. L’une protégeait l’autre et là son autre elle l’avait perdue et se sentait… Si… Plus rien !

Errance. Solitude. Vide. Ses pieds se mouvaient d'eux-mêmes, foulant une terre noire et riche, mais pourtant vide du moindre signe de vie. Ewa avançait. Un pas après l'autre. Vers quel but ? Elle n'en savait rien. Son âme lui semblait vide. Vide d'émotion. Ni joie ni tristesse. Ni amour ni haine. Et cette femme aux longues boucles sombre, de ses iris insondables, contrôlait pour le moment son existence. Nuit, jour, soif, faim. Plus rien de tout cela n'avait d'importance, rien d'autre n'existait en dehors de Marie, et de son environnement immédiat. Elle croisait d'autres ombres grises dans son errance, sentant confusément que leur état était semblable au sien, mais elle ne s’arrêtait pas. Des souvenirs tournoyaient parfois à la limite de son esprit. Ils ne devaient pas l’atteindre, car ils contenaient la douleur.
Soudain, une lumière chaude, brillante, éclata tout autour d’elle, vrillant sa conscience. Comme un souffle trop longtemps retenu, elle l’inondait, et la rouquine se tendait avidement vers elle, incapable d'y résister, pressentant qu'elle s'effacerait bien trop vite. Ebloui, elle plongea vers elle de tout son être. Elle l’avait retrouvée mais à ce moment…

Ombre grise, elle entendit un cri de rage… Sentant mentalement des griffes la frôler sans parvenir à retenir son corps… Elle arriva d’un coup essoufflée à genoux, aux côtés de ce corps qui baignait dans son sang… Elle sortit enfin de sa torpeur pour regarder les jambes à ses côtés, ce corps planté qui ne bougeait plus, cet être qui était arrivé avant elle devant ce spectacle de désolation… Enguerrand, c’était donc lui qui avait poussé ce gémissement à la vue de sa sœur…

Maudits, ils devaient l’être… Elle se souvenait encore très précisément d’un vécu similaire… Son cœur se serra, son estomac se souleva… Elle tourna la tête pour éviter que ses tripes ne se déversent sur ce corps inanimé… mais rien ne se passa. C’est seulement quand elle revint sur la scène qu’elle venait de quitter du regard qu’elle vit Sinda, une de leur sœur auprès de Marie.

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